Randonner en hiver • Suisse Rando

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Nidwald et ses remontées mécaniques N° 2121
Wirzweli • NW

Nidwald et ses remontées mécaniques

En été, l’alpage de Dürrenboden est très animé. Les vaches y paissent, on y fabrique du fromage. En hiver, le lieu disparaît sous une belle couche de neige, mais l’activité se poursuit. Dans deux chalets, des dizaines de bovins mangent jusqu’à la nouvelle année du foin local. Une question d’économie puisque le foin de la vallée doit nourrir les vaches en hiver. Pour accéder à l’alpage, le plus simple est de passer par la Gummenalp. Après la montée en télécabine jusqu’à Wirzweli, on suit tout droit la route dégagée en hiver vers la station inférieure de la télécabine de la Gummenalp. En haut, on peut faire un petit détour par la croix. Le Titlis et les Walenstöcke sont ici à portée de main. La randonnée passe devant l’auberge de la Gummenalp et descend par la route alpine enneigée jusqu’à l’alpage de Dürrenboden, où l’on verra ou entendra peut-être les vaches. Un érable montre la voie à suivre. L’itinéraire rejoint la Wiesenbergstrasse, ouverte toute l’année. Le chemin de randonnée hivernale la laisse sur la gauche et descend par des pâturages enneigés jusqu’au domaine de Hinter Huismatt, puis traverse peu après le Steinibach sur la Wirzwelistrasse. À la station inférieure de la Gummenalp, la boucle est bouclée.
Les villages du Jura tabulaire bâlois N° 2118
Anwil, Dorf — Tecknau • BL

Les villages du Jura tabulaire bâlois

Dans ces villages du Jura tabulaire de Bâle-Campagne, autrefois nommés «villages de la passementerie», on tissait à domicile passementeries et rubans de soie. Ces localités se cachent, pour les non-Bâlois, derrière la première chaîne du Jura. La construction du tunnel de base du Hauenstein (1912-1916) entre Olten et Tecknau les a rendus aisément accessibles. Et le voyage en vaut la peine! L’«Erlebnispfad passepartout», un chemin balisé en vert, mène de village en village. Il part d’Anwil et descend vers les étangs, les Talweiher, par la réserve naturelle homonyme. Il longe ensuite l’Ergolz encore jeune en amont jusqu’à Oltingen, un joli village très vivant. Puis le parcours monte par un chemin creux vers des monocultures agricoles. Au loin, on voit le nuage de vapeur de la centrale nucléaire de Leibstadt. Wenslingen, comme d’autres villages de la région, compte de beaux vergers d’arbres à haute tige. En référence à l’histoire du lieu, les produits à base de fruits à noyau sont vendus sous la marque «Posamenter». Le dernier tronçon de la randonnée, qui descend vers Tecknau, traverse à nouveau une réserve naturelle. Une cascade de vingt mètres de haut et la grotte de Bruderloch clôturent cette randonnée bâloise.
Magie de l’hiver dans le Lötschental N° 2120
Lauchernalp — Wiler (Lötschen), Talstation • VS

Magie de l’hiver dans le Lötschental

La Lauchernalp, au cœur du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, est connue pour ses pistes bien enneigées et ensoleillées. En hiver, la large route qui descend vers Wiler sert de chemin de randonnée hivernale, de piste de ski et de luge. Elle est toujours ouverte et parfaitement préparée, mais il faut la partager avec les autres utilisateurs. Mieux vaut ne pas arriver à la station inférieure avant 11 heures et ne descendre qu’en début d’après-midi, avant que les skieuses et skieurs ne rejoignent la vallée. Avant cela, une visite à l’une des terrasses de restaurant s’impose dans cette région alpine de haute altitude, dominée par le majestueux Bietschhorn. La randonnée débute à la station supérieure et longe les maisons de vacances jusqu’au hameau de Fischbiel. Ensuite, l’itinéraire passe surtout par une forêt de mélèzes clairsemée, superbe après les chutes de neige fraîche. Depuis plusieurs clairières, on voit les montagnes et la Lötschenlücke au fond de la vallée. Ceux qui ont un peu de temps feront un tour dans le village de montagne de Wiler. Des masques sculptés en bois d’arole accrochés aux façades de nombreuses maisons évoquent les Tschäggätä, les personnages effrayants du carnaval du Lötschental.
Quiétude hivernale près du lac de Hallwil N° 2116
Boniswil — Mosen • AG

Quiétude hivernale près du lac de Hallwil

En hiver, tout est calme près du lac de Hallwil. La plupart des restaurants et des hôtels ont fermé leurs portes, les bateaux sont installés dans les locaux du chantier naval. Quant au château d’Hallwyl, il fait lui aussi une pause hivernale. Pas la moindre âme qui vive. Mais le lac, loin d’avoir perdu son charme, se prête à merveille à une randonnée de trois heures. Celle-ci débute à Boniswil. On traverse le village et on rejoint assez vite le marais de Boniswil, près duquel se trouve le château de Hallwyl. Depuis là, la randonnée remonte la rive droite du lac, en direction du soleil. On voit d’autres marais, puis des vignobles qui bénéficient de la douceur du climat du bord de l’eau... et toujours des cabines de bain. Mais en hiver, elles sont occupées par les mouettes. Les canards, eux, nagent le long de la rive sans être dérangés. Peu après l’hôtel de bien-être Seerose, le chemin quitte la rive du lac pendant un bon moment. La vue s’élargit alors et s’étend jusqu’aux Alpes. Après Unteraesch, le chemin redescend au bord du lac et traverse l’Altmoos pour rejoindre Mosen et son camping, situé en face de la gare.
Loin des pistes de ski à Lenzerheide N° 2117
Parpan, Post • GR

Loin des pistes de ski à Lenzerheide

Lenzerheide, une destination de sports d’hiver très prisée, compte d’innombrables pistes de ski, une zone de biathlon et de ski de fond ainsi qu’un réseau dense de chemins de randonnée hivernale et de parcours de raquettes préparés. À côté, à Parpan, loin de l’agitation, le circuit 207 est idéal pour une randonnée hivernale lorsque les conditions ne sont pas parfaites sur les pistes ou que l’on veut récupérer après d’intenses journées de ski. La randonnée débute à Parpan et mène à la fromagerie d’alpage par le centre de ski de fond. En été, on peut observer le fromager grâce aux fenêtres panoramiques mais en hiver, le chaudron est au repos. Des panneaux d’information, la fenêtre donnant sur la cave à fromage et le réfrigérateur en libre-service font cependant de la fromagerie d’alpage une halte intéressante. Après une brève montée vers Tschuggen, on parvient à un petit plateau. À la bifurcation d’Innerberg, on traverse parfois la forêt jusqu’à Mittelberg, où le chemin de randonnée hivernale rejoint la piste de ski de fond. Le tronçon suivant offre un bon exemple de coexistence entre plusieurs sports d’hiver et donc de respect mutuel. En suivant le bord de la piste, on retourne au centre de ski de fond et à Parpan.
Les Franches-Montagnes en hiver N° 2114
Les Breuleux • JU

Les Franches-Montagnes en hiver

Cette randonnée en raquettes traverse des pâturages boisés jurassiens sur de légers dénivelés. Ce paysage cultivé typique des Franches-Montagnes offre une alternance de bosquets et d’herbages, parsemés de sapins solitaires et imposants qui, l’été, donnent de l’ombre aux animaux. Les pâturages boisés sont en général des propriétés collectives où les paysans mènent librement leurs vaches et chevaux en été. Ces pâturages traversés lors de la randonnée au sud des Breuleux ne pourraient être plus beaux. Pas la moindre ferme ou hameau, mais un vaste et beau paysage hivernal. En chemin, on passe près des éoliennes du Mont-Crosin, que l’on voit et entend de loin. Et voici aussi la petite station de ski du village des Breuleux, avec sa buvette, où l’on peut s’arrêter pour regarder les enfants faire de la luge et skier dans la bonne humeur. Le tout sans bruyants haut-parleurs! La moitié de la randonnée est derrière soi. La deuxième partie de l’itinéraire de raquettes passe à nouveau par des pâturages boisés. Cette fois, ils sont parsemés de nombreuses dolines, clôturées par des lattes de bois qui évitent aux animaux de se blesser. Après une dernière brève montée, on arrive à l’orée du village des Breuleux.
Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées N° 2113
Beatenberg — Beatenberg, Waldegg • BE

Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées

C’est comme si l’on marchait sur une terrasse panoramique presque infinie, avec vue soit sur la pyramide du Niesen, soit sur le célèbre trio avec le Schreckhorn à côté, sur la gauche, selon la direction dans laquelle on regarde. Entre les deux, des montagnes tout aussi belles: Sulegg, Lobhörner, Schwalmere, Doldenhorn, First et Dreispitz. Ce sentier de randonnée hivernale de dix kilomètres surplombant le lac de Thoune mérite sans hésitation les qualificatifs de «grandiose» et de «magnifique». La randonnée commence à la station supérieure du funiculaire de Beatenberg. Elle monte en trois virages à l’Alp Bode et à la route forestière qui mène à Waldegg. Dans une zone silencieuse, ce chemin de randonnée hivernale agréablement damé se parcourt aisément à travers la forêt toute blanche. Ici et là, on entrevoit les montagnes, mais aussi les hameaux de Beatenberg, le village qui se blottit sur les pentes du Niederhorn sur cinq kilomètres de long et se targue d’être le plus long village de Suisse. Ce n'est qu’à Rischere Bödeli que l’on quitte la forêt pour traverser le cours d’eau Sundbach en direction de Rischere Änderbort et atteindre peu après Waldegg, la partie est du village de Beatenberg.
Les Alpes vaudoises en hiver N° 2112
Col de Bretaye • VD

Les Alpes vaudoises en hiver

Mètre après mètre, le train quitte la civilisation pour la retrouver au col de Bretaye, dans une ambiance de sports d’hiver animée. La nature silencieuse reprend ses droits lors de cette randonnée en raquettes vers le lac des Chavonnes. Une fois le hameau de Morgex et la piste du Petit-Chamossaire franchis, on découvre un monde isolé et un charme auquel on succombe au plus tard au lac des Chavonnes. C’est le plus grand des quatre lacs de montagne de la région, qui doivent leur existence au sous-sol argileux. En hiver, les montagnes jettent des ombres sur la glace, mais un hôtel-restaurant offre une douce chaleur et une carte soignée. On poursuit sur un sentier étroit le long de la rive, puis l’on monte au soleil vers une route d’alpage. On la suit jusqu’au point 1795, qui sépare le bassin du lac des Chavonnes de la section de terrain suivante. Pour prendre le chemin du retour en raquettes, il faut partir ici sur la droite. De retour au col de Bretaye, il est bon d’avoir un peu de temps pour apprécier la vue grandiose. Elle s’étend des Alpes vaudoises, avec les Diablerets et le Grand Muveran, au massif du Mont-Blanc et à ses montagnes pointues au milieu desquelles se dresse sa majesté le Mont-Blanc, le plus haut sommet des Alpes.
Randonnée familiale bernoise N° 2101
Bern, Elfenau — Bern Flughafen • BE

Randonnée familiale bernoise

Le point de départ de cette randonnée est «Elfenau», terminus d’une ligne de bus bernoise. Bientôt, les dernières maisons de Berne et Muri disparaissent, et une allée mène à la forêt. L’itinéraire est adapté aux familles et aux poussettes. Lors de la descente vers le bac du Bodenacker, le chemin franchit quelques racines au sol. Ensuite, il est généralement plat et facilement praticable le long de l’Aar. Théoriquement, la randonnée de 4,5 km peut se faire en une bonne heure. Avec des enfants en bas âge, entre la pause au petit restaurant, l’attente du bac, les animaux de la zone alluviale, le goûter, les jeux au bord de l’eau et l’observation des avions à Belpmoos, il faut compter un après-midi entier. Le point fort de la randonnée est la traversée de l’Aar en bac: cinq personnes à temps partiel font traverser quelque 40 000 personnes chaque année. Le bac est en service toute l’année, sauf une semaine en février lorsqu’il est en maintenance. Il est actuellement le dernier des quatre bacs à traille entre Thoune et Berne. La deuxième partie de la randonnée mène à travers le site protégé «Selhofenzopfen» en direction de l’aéroport de Berne-Belp. Nombre de personnes promènent leurs chiens; des oiseaux aquatiques et des insectes peuvent être observés. Le chemin passe sur une digue entre la Giesse et l’Aar: le vert de l’eau, combiné aux roseaux et aux bancs de galets, est d’une beauté majestueuse. A Belpmoos, la plaine s’étend à perte de vue. De temps en temps, un avion s’approche de la piste d’atterrissage.
Sur la Via Natura N° 2068
Glattfelden — Eglisau • ZH

Sur la Via Natura

La Via Natura est une grande randonnée qui fait le tour du canton de Zurich. Cet itinéraire d’environ 200 kilomètres relie centres nature, sites protégés et paysages naturels. La troisième étape représente de manière exemplaire l’ensemble de ce chemin thématique. Elle mène de la vallée de la Glatt au Rhin. Le point de départ est la gare de Glattfelden. Le chemin de randonnée débute à la sortie ouest du passage sous voie. L’itinéraire en pente douce alterne entre sentiers naturels et petites routes asphaltées ou de gravier jusqu’au Wölflishalde. Là où les terres étaient autrefois cultivées, des plantes qui préfèrent les endroits secs et maigres prospèrent aujourd’hui. On traverse ensuite une forêt pour atteindre le haut plateau du Laubberg. Cette étape de la Via Natura suit le sentier du poète Gottfried Keller; on trouve à différents endroits des panneaux présentant ses poèmes. Originaire de Glattfelden, il y a souvent passé les vacances dans sa jeunesse. Il s’est ainsi rendu à plusieurs reprises au Paradiesgärtli, un point d’observation offrant une belle vue plongeante sur le Rhin. Le chemin descend ensuite jusqu’à Rheinsfelden à travers une mosaïque de forêts et de clairières. L’itinéraire se poursuit d’abord un peu à l’écart de la rive, puis remonte le fleuve entre une bande de forêt alluviale et la route parallèle. Dans la réserve naturelle de Neuhus, la vue s’ouvre sur le Rhin. Des bancs invitent à faire une halte dans ce cadre idyllique. La randonnée se poursuit le long de la forêt alluviale en direction d’Eglisau sur des chemins agricoles et de petites routes asphaltées. Avant de se rendre à la gare, il vaut la peine de traverser le cours d’eau et de visiter la vieille ville historique. Les vignobles situés sur les versants ensoleillés qui l’entourent sont exploités depuis des siècles.
Le long de l’Allaine N° 2063
Courtemaîche — Porrentruy, gare • JU

Le long de l’Allaine

Le projet: une randonnée de trois heures environ remontant la rivière Allaine de Courtemaîche à Courchavon et Porrentruy. Courtemaîche est un village paisible. Des poules caquettent, l’eau d’une fontaine clapote, balançoires et toboggans mettent une note de couleur dans les jardins. Le chemin monte en pente raide près de maisons individuelles et pénètre dans la forêt. Un tracé unique passe ensuite dans les hautes herbes. Renoncules, trèfles et achillées brillent en jaune, rose et blanc. Au chemin forestier suivant, une cabane moderne comportant un foyer, du bois, des tables et des bancs attend le public. Le chemin monte et descend agréablement, de gros morceaux de bois bordent le chemin. A Courchavon, la «Tour de Mormont», un clocher de style gothique tardif datant de 1628, attire le regard. Tout autour, les moutons paissent calmement. On traverse l’Allaine et la voie ferrée pour monter une dernière fois dans la forêt, avant de longer tranquillement le cours d’eau. Au Pont d’Able, des chevaux paissent: la Ferme du Bonheur propose diverses activités avec des animaux pour les enfants et les jeunes avec ou sans handicap. Aux abords de Porrentruy se dresse la chapelle de Lorette. L’intérieur, éclairé par des vitraux colorés, offre une acoustique impressionnante. Derrière la gare trône l’imposant château médiéval, d’où on voit l’ensemble de la vieille ville. Un long escalier permet d’accéder aux rues en contrebas et à leurs pavés, fontaines et façades peintes. Un sanglier doré orne une balustrade. C’est l’emblème de Porrentruy. Après avoir bu une boisson rafraîchissante, il est temps de rejoindre la gare.
De belles traces au-dessus d’Engelberg N° 2049
Fürenalp • OW

De belles traces au-dessus d’Engelberg

La randonnée en raquettes du Grotzli Trail permet de profiter pleinement de la montagne, notamment de la superbe vue sur les Spannort et le versant nord du Titlis. Ici, tout se tient dans un espace restreint: un sentier pour raquettes agréable et facile au milieu de hautes montagnes escarpées. La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique Fürenalpbahn et descend en quelques virages vers de petits sapins regroupés. En Suisse centrale, ces petits sapins poussant à la limite des arbres sont appelés Grotzli. Ils croissent lentement et restent bas, ne dépassant que rarement 4 ou 5 mètres. Les animaux sauvages, comme les perdrix et autres oiseaux, y trouvent refuge. Ce fut autrefois aussi le cas des ours, comme l’a prouvé la découverte d’une tanière en 2020. Les os retrouvés datent d’il y a 12 400 à 9500 ans. L’itinéraire traverse les Grotzli jusqu’à un point de vue donnant sur les Spannort. Il monte ensuite doucement en virages sur la crête d’Eggen et mène à un autre point de vue (point 1895) doté d’un banc. Il s’agit de l’endroit le plus haut de la randonnée, qui offre une superbe vue sur le versant nord du Titlis. Le sentier pour raquettes effectue encore un petit crochet vers le col de Surenen, à l’ouest, avant de changer de direction et de descendre en douceur vers l’alpage Hinter Fürren et la station supérieure. En supplément, on peut aussi faire un petit détour jusqu’au Hundschuft, un point de vue surplombant la vallée d’Engelberg.
Au-dessus de Verbier N° 2050
Croix-des-Ruinettes • VS

Au-dessus de Verbier

Les marcheurs ayant encore envie d’effectuer une agréable randonnée hivernale ou en raquettes au printemps ont parfois du mal à trouver un itinéraire: soit les remontées mécaniques sont déjà fermées et les balisages démontés, soit les chemins mènent plus sur de l’herbe que sur de la neige crissante. Une belle opportunité se présente au-dessus de Verbier. Cette station de sports d’hiver fonctionne à plein régime jusqu’à mi-avril et l’itinéraire menant des Ruinettes à la Cabane Mont Fort ne descend jamais en dessous de 2200 mètres. Bien que le chemin soit balisé comme randonnée en raquettes, il suit la plupart du temps une piste large et bien préparée. Les raquettes peuvent éventuellement rester accrochées au sac à dos. Depuis Le Châble, tout en bas dans le val de Bagnes, on prend une télécabine jusqu’à Verbier, puis une autre jusqu’aux Ruinettes. On se trouve alors au milieu du domaine skiable, mais le chemin de randonnée en raquettes balisé mène d’abord à l’écart des pistes, jusqu’à La Chaux. Presque sans monter, on longe le versant, surplombant la vallée, et on profite de la vue. En face s’élèvent les hauts sommets du massif du Grand Combin, dont certains dépassent les 4000 mètres, tandis qu’au loin, les glaciers du Mont-Blanc scintillent. A La Chaux, on est à nouveau brièvement plongé dans l’agitation des pistes de ski, avant de gravir 200 mètres de dénivelé jusqu’à la Cabane Mont Fort. Sur les flancs des montagnes environnantes, on peut apercevoir les traces laissées par les freeriders intrépides, qui aiment se donner rendez-vous à Verbier. A la cabane du CAS se rencontrent skieurs, randonneurs en raquettes et randonneurs hivernaux, qui peuvent admirer l’impressionnante vue sur les montagnes depuis la terrasse en dégustant des spécialités valaisannes. On retourne aux Ruinettes par le même chemin.
Marcher face à l’Eiger N° 2051
Männlichen — Kleine Scheidegg • BE

Marcher face à l’Eiger

Si l’on a toujours voulu voir l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau de très près en exerçant tous ses sens, il est temps de découvrir cette randonnée hivernale. Elle mène de la station supérieure du Männlichen à la Petite Scheidegg. Au début et à la fin, les skieurs sont légion, mais la partie centrale, pittoresque et étonnamment calme, traverse une forêt d’aroles clairsemée. On atteint lentement la limite de la forêt et on s’immerge dans les arbres anciens et noueux qui défient les conditions de vie difficiles prévalant à plus de 2000 mètres d’altitude. Entre deux, les restes pâles de troncs morts émergent de la neige comme de l’ivoire brisé. Ceux qui ne souhaitent pas seulement admirer le célèbre trio commenceront par un détour d’environ trois quarts d’heure pour monter au sommet du Männlichen, sur le parcours nommé Royal Walk. De retour à la station supérieure, on cherche une porte violette d’où partent trois sentiers de randonnée hivernale. D’ici, on va suivre le chemin portant le numéro 63. C’est d’ailleurs le seul sentier de randonnée hivernale qui n’est pas parcouru par les lugeurs, ce qui s’explique par les quelques descentes et montées raides, pour lesquelles des bâtons ou même des crampons seront bien utiles. L’Eiger, puis le Mönch et enfin la Jungfrau apparaissent entre les aroles. La dernière montée à travers une zone de protection de la faune sauvage commence à Bustiglen, un lieu étonnamment proche de la face nord de l’Eiger. Enfin, on atteint la Petite Scheidegg. Si l’on veut terminer la journée par une douceur, on prend une luge ou le train pour descendre à Wengen. La confiserie Vincenz propose ses Eigergrüessli, Mönchkristalle et Jungfrauspitzli. Ces pralinés, fabriqués depuis des décennies, se dégustent avec plaisir.
Cap sur le calme N° 2014
Saas-Almagell, Dorfplatz • VS

Cap sur le calme

Le but de la randonnée est déjà visible depuis le point de départ à Saas-Almagell. On l’atteint en deux heures de marche sur de la neige crissante, le long de la Saaser Vispa enneigée, entre de hautes montagnes, toujours tout droit dans la vallée, jusqu’au lac artificiel de Mattmark. Mattmark et son barrage, c’est aussi l’histoire du désenclavement de la vallée de Saas, qui a commencé au début du XXe siècle avec une route et un car postal. Avec cette route et, plus tard, l’électricité, ils ont été des éléments essentiels pour l’essor du tourisme. Le chemin a pourtant été dur comme les rochers qui bordent cette randonnée hivernale: le hameau de Zermeiggen a été détruit. On se souvient de l’effondrement du glacier en 1968, qui a causé la mort de 88 travailleurs sur le chantier du barrage de Mattmark. Une carte n’est pas nécessaire: il est impossible de se tromper de chemin. Celui-ci est bien préparé avec des dameuses et emprunté par les skieurs de fond, les patineurs et les randonneurs. Tout droit, en direction du sud, on part de la place du village de Saas-Almagell, longe la Saaser Vispa puis traverse un pont pour continuer sur la rive gauche jusqu’à peu avant Zermeiggern et le lac. Le chemin change alors de rive et suit le large sentier aménagé menant au barrage et au restaurant Mattmark. Il est possible de se rendre sur le barrage. Il faut toutefois revenir sur ses pas et emprunter le même chemin pour retourner à Saas-Almagell. La randonnée est accompagnée de moraines qui s’élancent des crêtes vers les profondeurs, surmontées de mélèzes dénudés. La vue sur les montagnes depuis le barrage est le point culminant de cette randonnée tranquille. Au-dessus, le soleil brille et, en dessous, la glace est d’un turquoise clair. C’est magnifique!
Jusqu’au lac de Burgäschi N° 2046
Etziken, Dorf — Sunnhalde • SO

Jusqu’au lac de Burgäschi

Cette randonnée débute à Etziken, où l’on se rend en bus. Sur le chemin, le château d’eau situé dans une petite forêt attire l’attention. Il se trouve sur le plus haut point des environs, le Gütsch, à 526 mètres d’altitude. Construit en 1931 avec deux chambres de captage, il assure l’approvisionnement en eau du district de Wasseramt. Il est possible de le visiter sur rendez-vous. On y accède par une petite route qui quitte le chemin de randonnée après 400 mètres et se transforme en un sentier naturel près du château d’eau. En le suivant, on arrive à une cabane dotée d’une place de jeux et d’une aire de grillades avant de rejoindre le chemin de randonnée. Des chemins forestiers et agricoles mènent jusqu’au lac de Burgäschi, où des pontons permettent d’observer la faune et la flore aquatique. Cette randonnée longe la moitié du lac dans le sens des aiguilles d’une montre. Il est agréable de s’asseoir sur la berge ou de pique-niquer à l’aire de grillades. On y trouve aussi des bateaux à louer, une plage avec buvette sur la rive et, plus loin, même un espace de baignade, où l’on peut piquer une tête. La randonnée se poursuit à travers bois ou le long de lisières jusqu’à Steinhof, une exclave soleuroise. A la sortie du village, un peu à l’écart du chemin de randonnée, se trouve un énorme bloc erratique nommé Grossi Flue. Le glacier l’a transporté du val de Bagnes jusqu’ici. Les enfants adorent grimper dessus. Depuis Steinhof, le chemin mène à travers une forêt ensoleillée parsemée de houx jusqu’à l’arrêt de bus à Sunnhalde.
Sur le Bruderholz en direction de Bâle N° 2056
Ettingen, Dorf — Basel, Margarethen • BL

Sur le Bruderholz en direction de Bâle

Les 50 mètres de la colline sont vite franchis, mais chargés d’histoire: sur ses flancs, entre bosquets et buissons, vivaient les «frères de la forêt» qui ont donné leur nom au lieu. Le château d’eau, au nord, est à un jet de pierre de l’église conventuelle Sainte-Marguerite et du retranchement d’où les canons ont été tirés pour repousser Napoléon. La randonnée débute à Ettingen. La pente douce du Bruderholz se gravit d’un pas tranquille. Sur son flanc est, le sentier se poursuit jusqu’à Predigerhof le long des vignobles, des clairières, et des champs de blé parsemés de coquelicots au rouge éclatant. Le verger, avec sa buvette et ses enclos de poules et de porcs laineux, invite à la détente. Le château d’eau se dessine au loin. Il vaut la peine de gravir ses 164 marches. Placée à 50 mètres de hauteur, la plate-forme panoramique se trouve encore 69 mètres plus bas que la plus haute tour de Bâle. Les cloches de l’église Sainte-Marguerite permettent de repérer la destination. Les chapelles de ses deux sœurs Sainte-Odile (colline de Tüllingen) et Sainte-Christine se distinguent à l’horizon. Il est possible d’écouter le son des cloches en s’accordant une pause au restaurant Schällenursli, une ancienne étable à bovins. Thomas Gloor, 2022 On accède à Ettingen avec le tram 10 depuis la gare de Bâle CFF. Depuis Ettingen, l’itinéraire est direct jusqu’à l’arrêt Bâle, Margarethen. De là, il est possible de prendre le tram jusqu’à la gare de Bâle CFF.
À la découverte du Jura neuchâtelois N° 1629
La Vraconnaz, Les Rochettes — Fleurier • NE

À la découverte du Jura neuchâtelois

Napoléon n’est sans doute jamais venu ici, mais encore aujourd’hui, un bicorne boisé et aux crêtes rocheuses rappelle son souvenir. Ici, le Jura montre un autre visage: des marais, une grotte insolite et de vastes pâturages clairsemés de majestueux épicéas bravant le mauvais temps et offrant une protection aux troupeaux. Passant par La Côte-aux-fées à mi-chemin, la randonnée convient aussi très bien aux familles. Elle continue sur un versant ensoleillé en direction de La Vraconnaz. La vue s’étend sur la tourbière «Mouille de la Vraconnaz», dans la plaine en contrebas. Ce paysage particulier fut la première zone protégée par Pro Natura. La randonnée passe ensuite par Saint-Olivier. Il est possible d’éviter le détour vers la grotte (même chemin à l’aller et au retour) en débutant la marche dans ce hameau et en allant directement à La Côte-aux-Fées. La randonnée est ainsi écourtée de 45 minutes environ. Pour trouver la grotte, il faut suivre l’écriteau en bois ainsi que le panneau indiquant la direction de Noirvaux. Une aire de grillades officielle aménagée à l’orée de la forêt invite à faire une pause. Un sentier raide et sécurisé par une chaîne conduit ensuite à l’entrée de la Grotte aux Fées. Il faut se courber, voire ramper, pour accéder au point de vue au milieu de la paroi rocheuse. Une fois le petit village de La Côte-aux-Fées dépassé, la randonnée se poursuit sur de longues portions bitumées. Ce n’est qu’une fois le hameau Chez Juvet atteint qu’elle rejoint un étroit sentier, longe les parois rocheuses qui forment la crête, puis redescend en direction du restaurant Le Chapeau de Napoléon. Ce point de vue offre une vue imprenable sur le verdoyant Val-de-Travers. Dans la lumière de l’après-midi, la colline projette une ombre en forme de chapeau sur Fleurier. En l’observant un peu plus tard depuis la gare, son nom prend tout son sens. Mais il faut d’abord descendre les marches raides et prendre garde aux éboulis, ce qui demande concentration et assurance.
Sentier glacé en Engadine N° 2037
Madulain • GR

Sentier glacé en Engadine

En Engadine, les nuits d’hiver sont froides et la neige est souvent au rendez-vous. Des conditions idéales pour la formation de glace. Alors pourquoi ne pas entreprendre une randonnée hivernale en patins? Entre Madulain et Zuoz, un sentier de glace longe un chemin de randonnée hivernale. Un compromis idéal pour les familles, qui peuvent ainsi rester ensemble, même si quelqu’un n’a pas envie de patiner. Le sentier, généralement plat, suit les eaux scintillantes de l’Inn. Il est encadré de haies et de prairies, créant une ambiance féérique lorsqu’elles sont recouvertes de neige ou de givre. La glace naturelle est bien préparée; il y a des petites bosses, mais elles ne gênent guère le patinage. Le sentier compte une seule montée de quelques mètres, un peu plus difficile à surmonter pour les patineurs non expérimentés. Elle peut toutefois être franchie au bord du sentier, sur une piste enneigée. Pour les jeunes enfants, l’Engadin River Ranch propose des supports pour les pousser. On trouve plusieurs bancs pour pique-niquer et le River Ranch dispose d’une buvette vendant boissons et gâteaux. Les personnes n’ayant ni patins ni casque peuvent en louer à Zuoz ou à La Punt Chamues-ch. Des deux magasins, il faut ensuite compter 10 à 15 minutes à pied pour rejoindre le sentier de glace. Le sentier est ouvert, selon la météo, de Noël à fin février, de 10 h 30 à 16 h 30 (par beau temps). L’entrée est gratuite, une participation volontaire aux frais est recommandée. Et pour les adeptes de glisse qui en veulent encore plus, il existe deux autres sentiers de glace: à Sur En, en Basse-Engadine, et à Grüsch, dans le Prättigau.
Promenade hivernale au lac de Greifen N° 2042
Maur, See — Greifensee, Städtli • ZH

Promenade hivernale au lac de Greifen

Le lac de Greifen est l’un des sites protégés les plus précieux du canton de Zurich. C’est une réserve aquatique et d’oiseaux migrateurs d’importance nationale. Les oiseaux migrateurs du nord viennent passer l’hiver sur cette grande étendue d’eau et dans les marais. La sarcelle d’hiver et d’été, le canard chipeau, le canard souchet, le morillon, le fuligule milouin et le garrot à œil d’or animent le lac, qui accueille plus d’oiseaux en hiver qu’en été. Le butor étoilé vient également du nord. Avec ses couleurs dans les tons bruns, ce héron peut aisément se cacher dans les roseaux. Certains butors étoilés sont originaires du lac de Greifen, tout comme quelque 60 autres espèces nicheuses. Parallèlement, ce lac est une zone de loisirs de proximité particulièrement prisée. Un exemple: le centre nature Silberweide et sa plate-forme qui permet d’observer le monde des oiseaux. La randonnée de Maur à Greifensee, passant par Riedikon et Niederuster, se prête idéalement à la découverte de la nature. L’itinéraire longe les marais, si importants pour les oiseaux, vers le Riedikerriet et le Rällikerriet, pour atteindre la plate-forme d’observation. Il suit également le cours d’eau Aabach puis la rive du lac près de Riedikon. Les randonneurs auront de grandes chances de se retrouver nez à nez avec une famille de castors, ou du moins d’observer les troncs d’arbres et les arbustes rongés. Comme en été, il ne faut pas quitter le chemin et toujours tenir les chiens en laisse. En hiver, les animaux sauvages n’ont que peu de ressources d’énergie, et ils en ont besoin pour survivre.
Sur le Cheibehore ensoleillé N° 2036
Chrindi • BE

Sur le Cheibehore ensoleillé

Bien connu des marcheurs estivaux, le Stockhorn a également beaucoup à offrir durant la froide saison aux amateurs d’activités en plein air. A peine arrivés à Chrindi, ils sont confrontés à plusieurs options: randonnée hivernale, randonnée en raquettes et même – lorsque les conditions le permettent – patinage ou pêche sur le lac de Hinterstock. Emmitouflés de la tête aux pieds et équipés d’une canne à pêche courte, d’une pelle à neige, d’une foreuse, d’une longue louche et d’une luge, les amateurs de poisson frais n’hésitent pas à venir tenter leur chance ici. La randonnée en raquettes menant sur le Cheibehore permet de les observer en pleine action tout en faisant le plein de vitamine D, du moins par beau temps. De la station intermédiaire du téléphérique, on descend brièvement vers le lac de Hinterstock, que l’on contourne par la droite. Arrivés au bout du lac, les randonneurs en raquettes sont confrontés à une bifurcation. Ils prennent alors à gauche et entament la montée assez raide les menant d’abord à travers des champs de neige, puis sur une courte crête, sur le Cheibehore. Là-haut, la vue sur les Alpes bernoises et la chaîne du Gantrisch est saisissante. Une fois la crête parcourue dans l’autre sens, une agréable descente mène au bord du lac d’Oberstock, que l’on longe par la gauche. Jolie vision que ce vaste plan d’eau recouvert de glace et de neige! De l’autre côté, les marcheurs remontent en direction de l’alpage d’Oberstock, fermé en hiver. De là, l’itinéraire redescend, partiellement sous le couvert des arbres, vers le lac de Hinterstock. Le dernier tronçon, qui est le même qu’en début de randonnée, offre à nouveau l’occasion d’admirer la patience – et, selon la température, le courage – des pêcheurs sur glace.
Cap sur le Ruedertal N° 2043
Schiltwald, Wendeplatz • AG

Cap sur le Ruedertal

Au point de départ du circuit, à Schiltwald, trône la majestueuse et solitaire école du village, construite en 1912. Ce bâtiment et sa tourelle ont servi de décor au roman Schilten, de l’écrivain germanophone Hermann Burger (1942–1989), malheureusement un peu tombé dans l’oubli. Dans ce récit sombre à l’humour noir, publié en 1976, un jeune enseignant rédige un rapport sur le fonctionnement de l’école pour la conférence des inspecteurs. Cette randonnée, qui explore la partie supérieure de la vallée du Ruedertal, démarre au terminus du car postal à Schiltwald. Elle commence tout de suite par une montée raide sur la colline qui ferme la vallée à l’ouest. A partir de la fin mars, il vaut la peine de faire un petit détour juste après Schiltwald, en direction de Kröschhof, pour aller écouter les crapauds accoucheurs des étangs de Wolfgrueben. Le chemin de randonnée passe, lui, sur un haut plateau avec des gravières et suit la crête pour arriver au hameau de Nütziweid. C’est là que débute la descente dans la vallée, vers Schmiedrued, en traversant les jolis hameaux de Hochrüti et Löhren. Une nouvelle montée s’amorce alors au Birchtobel, vers les hauteurs du fond oriental de la vallée. Derrière la clinique Hasel, le chemin bifurque à droite en direction de Bründlichrüz. Peu après, on pénètre dans la forêt pour en ressortir de l’autre côté, à droite, et poursuivre la descente dans la vallée vers Schiltwald, le point de départ. La randonnée sur les hauteurs offre de nombreuses vues sur les crêtes du Jura et les Alpes, la vallée de la Suhr, la vallée de la Wyna et, bien entendu, la vallée du Ruedertal en contrebas. Elle est praticable toute l’année. En hiver, les courtes montées et descentes, parfois étonnamment raides, peuvent être glissantes. Par temps dégagé, on sera toutefois récompensé par un superbe panorama.
Cueillette de perles historiques N° 1948
Frenkendorf-Füllinsdorf • BL

Cueillette de perles historiques

L’agglomération bâloise n’est pas très loin. Les habitations sont nombreuses dans la région comme en témoignent les premiers pas de cette randonnée en boucle à partir de Frenkendorf. Ce village dépassé, l’itinéraire épouse, en grimpant, la colline située au sud de la localité. Le panorama se fait large, surtout vers le nord, en direction de l’Allemagne, au-delà du Rhin. Après cette première montée, un chemin plat longe une lisière de forêt avant de plonger sur la bâtisse historique de Bad Schauenburg. Au Moyen Age, ce site abritait un cloître. Grâce à ses eaux thermales, il est devenu un lieu de cure et un hôtel qui eurent leurs heures de gloire entre 1900 et la Seconde Guerre mondiale. Les bains étant fermés, on ne peut plus jouir des vertus curatives de leurs eaux, mais les randonneurs et les randonneuses pourront faire une pause et se restaurer à l’hôtel avant de reprendre la route. Partiellement en forêt, une nouvelle montée – la dernière – conduit au sommet d’une colline défrichée où trônent les ruines du château de Neu Schauenburg. Ce vestige du 13e siècle, voisin du Alt Schauenburg situé à un kilomètre de là, fut fortement endommagé par le séisme qui frappa Bâle en 1356. Aujourd’hui en mains privées, il a récemment fait l’objet d’un assainissement. La randonnée se poursuit dans ce paysage collineux propre au Jura bâlois. Parfois, une percée entre les arbres rappelle la présence, au nord, des agglomérations urbaines toutes proches. Un bord de forêt, apprécié en automne et en hiver pour son ensoleillement, rapproche le randonneur de Frenkendorf, but de cette randonnée. Une occasion d’admirer une nouvelle fois, les maisons au passé agricole de ce village devenu très grand.
Autour de l’Hegewald N° 1949
Ufhusen, Käserei Dorf — Eriswil, Station • LU

Autour de l’Hegewald

Vallonnée à souhait, cette randonnée hivernale est à cheval entre les cantons de Berne et de Lucerne. Son point de départ est le village d’Ufhusen. Un sentier étroit, de plus d’un kilomètre, longe d’abord un ruisseau roucoulant. Il pénètre alors dans la forêt avant d’atteindre, par une solide pente, une ferme au bois travaillé et patiné par le temps, d’où l’on peut découvrir les nombreuses collines qui caractérisent si bien cette région du pays. L’Hegewald est en vue. Après un carrefour, aménagé en aire de pique-nique, le chemin forestier descend dans la vallée. En partant de là, prendre d’abord à droite (à flanc de côteau), puis, quelques centaine de mètres plus loin, à gauche (dans la pente). Arrivé tout en bas, par un chemin partiellement creux, il faut reprendre ses forces pour remonter aussitôt. A Älbechegg, la vue est totalement dégagée. On se trouve sur une crète qui nous conduira, par une succession de hauts et de bas, jusqu’au terme de la randonnée. Huttwil et le Plateau sont à main droite, le massif du Napf, tout de bois vêtu, à main gauche. Outre le paysage fait de prairies, de sapins et de fermes, le chemin offre quelques curiosités. Ainsi, cette pierre percée d’un trou rond – l’Älbacher Lochstein –, la vieille borne qui marque la frontière cantonale, ou encore, à peine un peu plus loin, cette colline équipée jusqu’en 2025 d’instruments de mesure destinés à l’amélioration des prévisions météorologiques. Après cet endroit à vocation scientifique, le chemin serpente entre les fermes, tout en perdant peu à peu de l’altitude. Il devient raide juste avant de plonger sur le village d’Eriswil, où un panneau rappelle que ce dernier avait été dévasté le 8 juin 2007 par les crues soudaine d’un violent orage.