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Randonnée hivernale flexible et gourmande N° 2196
Somtgant — Tigignas • GR

Randonnée hivernale flexible et gourmande

Cette randonnée hivernale peu difficile dure à peine plus de deux heures et offre de belles vues. Les personnes souhaitant prendre leur temps peuvent aussi parcourir le chemin panoramique ensoleillé de Somtgant en deux jours, avec un arrêt dans l’un des trois établissements de Radons. Ce petit hameau du Val Nandro a une offre adaptée à tous les budgets: des frites renommées du restaurant Muntanela à la double côtelette de veau d’un élevage local, en passant par le bœuf Wagyu-Brown Swiss du Berghuus Radons. Mais les plaisirs culinaires se méritent: de la station supérieure Somtgant, l’itinéraire emprunte l’alpe du même nom et s’enfonce dans la vallée sur des chemins presque plats, avant de descendre en serpentant vers Radons. Il traverse l’une des plus grandes régions d’alpages contigus des Grisons, de la taille de 7500 terrains de foot. Quelque 1300 animaux estivent là où les skieuses et skieurs dévalent maintenant la pente avec plus ou moins d’élégance. Les personnes souhaitant randonner une heure de plus à Radons feront un détour par le chemin de randonnée hivernale menant à l’alpe Nova en passant par les mayens de Bargias. Ce chemin se trouve sous les versants où une installation solaire devait être construite, avant que la votation populaire organisée à Savognin en 2024 ne mette fin au projet. L’agréable deuxième partie de la randonnée descend tranquillement à la station de télécabine Tigignas. Tout le chemin de cette randonnée est partagé avec les personnes qui font de la luge. Etant donné qu’il existe néanmoins une seconde piste plus rapide sur le domaine skiable, les lugeuses et lugeurs croisés ici sont à priori plutôt détendus. L’itinéraire s’achève sur une vue imprenable du Val Surses, avec son imposant Piz Mitgel, avant de reprendre la télécabine à Tigignas pour descendre à Savognin.
Un sentier raquettes pionnier au-dessus de Salouf N° 2195
Salouf, scola • GR

Un sentier raquettes pionnier au-dessus de Salouf

Une vue imprenable sur le Piz Mitgel, de la neige jusqu’au printemps et la garantie d’avoir mérité sa part de tourte aux noix en fin de journée: créée il y a un quart de siècle, la «Königsroute» a de nombreuses cordes à son arc. Cet itinéraire exigeant de plus de cinq heures constitua, à sa création, l’un des premiers sentiers raquettes de Suisse. C’est en discutant avec un ami installé au Canada que Stefan Moser, enfant du pays et adepte de sports de neige sous toutes leurs formes, a eu l’idée – «complètement folle» selon de nombreux habitantes et habitants du Val Surses – de mettre en avant cette activité plus douce et durable que le ski de piste. Les temps ont changé et la pratique de la randonnée en raquettes s’est fait une place de choix dans le cœur des Suisses. La Königsroute, elle, est restée, bien que dans une forme légèrement remaniée par rapport à ses débuts. Le sentier raquettes balisé démarre à l’arrêt de bus «Salouf, scola». Après une brève marche d’accès, on s’enfile sous le couvert des arbres et on grimpe agréablement et régulièrement jusqu’à la lisière de la forêt, qu’on longe ensuite sur quelques centaines de mètres. Un peu en dessous de Munter, on ressort en pleine lumière et on effectue la dernière montée jusqu’à ce charmant hameau. Son ensoleillement et la vue qu’il offre sur l’emblématique Piz Mitgel en font un endroit idéal pour pique-niquer. Il est alors temps d’attaquer la descente, d’abord en lisière de forêt puis sur une piste forestière, vers Del. Avant d’atteindre ce hameau, un dernier effort est requis, puisque le chemin remonte brièvement. Puis on plonge sur Salouf et son arrêt de bus.
Boucle en raquettes par l’Alp Flix N° 2194
Sur, baselgia • GR

Boucle en raquettes par l’Alp Flix

L’Alp Flix se caractérise par la diversité de ses espèces et son isolement. Lors de cette randonnée en raquettes, la richesse de la faune, le silence et la beauté du paysage sont envoûtants. On peut s’imprégner des sommets alentour, écouter le cri d’un casse-noix moucheté, marcher sur les traces des Walser, se recueillir près de la petite église isolée de Son Roc et peut-être suivre des yeux un aigle royal qui plane élégamment en cercle au-dessus du haut plateau. Le petit village de Sur, sur la route du col du Julier, est le point de départ et d’arrivée de ce sentier raquettes balisé. Depuis l’arrêt de bus proche de l’église, on voit déjà le panneau de l’itinéraire n° 573 de «La Suisse à pied». Ici, on chausse ses raquettes pour suivre les piquets de signalisation roses en remontant le long du ruisseau. Ce chemin coupe un virage en épingle de la route de l’Alp Flix, qui ne s’emprunte en hiver qu’à pied, en motoneige ou en luge. Après un grand virage à gauche, on tourne à droite au point 1721, on s’enfonce dans la forêt et on part, après un petit pont, sur la route de gauche qui monte vers l’Alp Flix en passant par Plang Grond. Dès que les arbres deviennent plus petits, le terrain s’aplanit et le haut plateau s’offre peu après dans toute sa splendeur. Le balisage fait passer devant la petite église Son Roc et mène à l’auberge Piz Platta, à Tigias, un lieu idéal pour passer la nuit. Depuis Tigias, l’itinéraire se dirige vers le nord par le hameau de Tga d’Meir, puis vers le nord-ouest jusqu’à Cuorts, où commence la descente vers Sur. Le parcours suit le ruisseau de montagne Ava dallas Cuorts sur une pente abrupte. Un pont au point 1777 permet de changer de rive et de rejoindre peu après la route de l’Alp Flix. En coupant quelques virages, on arrive au village de Sur.
Chemins romains enneigés vers le col N° 2193
Bivio, posta • GR

Chemins romains enneigés vers le col

Bivio signifiant «bifurcation», tout est dit pour ce petit village situé au pied des cols du Julier et du Septimer. Depuis l’époque romaine, ces cols étaient des passages importants vers l’Engadine et l’Italie par le Val Bregaglia. Pendant des siècles, les voyageurs y dormaient, les charretiers et les diligences y changeaient de chevaux. Aujourd’hui, celles et ceux qui font halte à Bivio pratiquent souvent la randonnée à ski et apprécient le paysage du col, guère encombré par les remontées mécaniques et dont l’enneigement est souvent assuré jusqu’au printemps. Bivio est aussi un point de départ idéal pour les randonnées en raquettes. Un parcours balisé mène du village, par de grands espaces blancs, au col du Septimer. Le passage vers le Val Bregaglia a longtemps été important dans l’histoire. Certes plus raide et plus exposé aux avalanches que le col du Julier, il menait plus rapidement vers l’Italie. Les Romains l’utilisaient déjà, comme en témoignent de nombreux vestiges. Aujourd’hui, le chemin romain est réservé aux adeptes de la randonnée et du VTT en été et à ceux des raquettes en hiver. L’itinéraire débute quelques mètres derrière l’hôtel Post, s’élève par une petite route sur la droite, passe ensuite près de l’un des trois téléskis et longe enfin le ruisseau Eva da Sett dans le Val Tgavretga. Tout au fond, le parcours franchit le ruisseau et, toujours balisé par des poteaux roses, mène au pied du Roccabella, du Motta Radonda et du Piz Grevasalvas sur le haut plateau isolé de Plang Camfer. Une fois la croix en bois dépassée, on atteint le col, souvent exposé aux courants d’air, après une petite montée. La Cesa da Sett (fermée en hiver) ou le bâtiment de la compagnie d’électricité de la ville de Zurich, un peu au sud du col, offrent une protection contre le vent. Le retour à Bivio se fait par le même chemin.
Randonnée d'automne au Lichtenstein avec vue sur la vallée du Rhin N° 2188
Fläsch — Balzers, St. Katrinabrunna • GR

Randonnée d'automne au Lichtenstein avec vue sur la vallée du Rhin

Non, la forêt de cette randonnée n’est pas en feu, sauf en automne bien sûr, lorsque les cimes des arbres brillent dans de belles nuances d’orange et de jaune. Mais le qualificatif «flamboyant» lui va comme un gant. En 1985, un incendie de forêt – le plus grand de l’histoire du Liechtenstein – s’est en effet déclaré sur la butte entre St. Luzisteig et Balzers. Il a été déclenché par l’armée suisse, qui effectuait un exercice de tir sur la place d’armes de St. Luzisteig alors que le foehn soufflait fort, entraînant des étincelles. Le feu du Guschawald n’a pu être éteint que la nuit suivante. Il s’est propagé jusqu’à 30 mètres de Balzers. Cette randonnée de montagne traverse l’ancienne zone incendiée. Comme le vent souffle parfois assez fort, il faut prévoir de bons vêtements. De Fläsch, on monte dans la forêt de Steigwald par une pente douce jusqu’à St. Luzisteig. Les amateurs d’histoire y visiteront le musée militaire avant de gravir une petite route de gravier assez raide et sinueuse. On peut faire une pause près de la tour de Guscha, sans pouvoir y monter. Après 400 mètres de dénivelé, on atteint l’ancienne colonie Walser de Guscha. En été, la petite auberge est ouverte le week-end; sinon, une jolie buvette accueille les gens de passage. Techniquement, la descente est plus intéressante et exigeante et se déroule sur un étroit sentier de montagne. Lors du premier quart d’heure, il faut traverser une pente raide, en se tenant à des cordes sur un tronçon bref mais très pentu. Le Guschatobel est imposant, tout comme la forêt, jeune et pourtant sauvage. A 753 mètres d’altitude, on entre au Liechtenstein, sans que cela ne soit visible. La randonnée se termine enfin à St. Katharinen-brunnen avec sa réserve naturelle et une source de bordure naturelle. Balzers n’est plus très loin.
Sur la Via Spluga, traverser une gorge étroite pour atteindre le col du Splügen N° 2185
Isola (Italia), Paese — Splügenpass, Berghaus • GR

Sur la Via Spluga, traverser une gorge étroite pour atteindre le col du Splügen

Il existait en Suisse, au début du XXe siècle, des projets de développement massif de la navigation. L’ingénieur Pietro Caminada avait imaginé un tunnel à travers le col du Splügen. L’idée était de transporter les bateaux jusqu’à Isola, en Italie, par un système d’écluses, puis, de là, de leur faire traverser un tunnel de 15 kilomètres jusqu’aux gorges de la Roffla, peu avant Andeer. La voie navigable d’un total de 600 kilomètres prévue entre Gênes et Bâle n’a jamais vu le jour, faute de financement. Cette randonnée permet de mieux s’imaginer la pièce maîtresse de cette vision, la construction d’une voie navigable à travers les Alpes. En suivant les panneaux de la Via Spluga, on passe en cinq heures environ d’Isola au lac de barrage de Montespluga, puis on rejoint l’auberge du Splügen en passant par le col. Le bus ne circulant que rarement de «Splügen, Dorf» à «Isola (Italia), Paese», il est conseillé d’arriver la veille. Toujours en légère montée, on rejoint le petit hameau de Soste, où l’on voit des ânes dans un pré, des mélèzes et des épicéas offrant de l’ombre et où l’on entend des torrents en arrière-plan. Puis vient la partie la plus raide: la gorge se rétrécit toujours plus, le chemin est parfois en lacets, le dernier tronçon avant le lac est même taillé dans la roche. En passant par le mur du barrage, on rejoint le côté ouest du lac de Montespluga. Un joli chemin riverain mène à un haut plateau humide s’ouvrant devant le village de Montespluga. Les jolies maisons colorées s’étirent le long de la route du col. Un dernier espresso avant de se diriger vers le col en entendant pour la première fois les voitures et les motos. En une heure, on atteint le col à 2114 mètres d’altitude, et donc la Suisse. La descente vers l’auberge du col du Splügen prend un quart d’heure environ.
Au sommet du Schilt au-dessus de Glaris N° 2172
Fronalp (GL), Unter Stafel — Bärenboden • GL

Au sommet du Schilt au-dessus de Glaris

Au-dessus des toits de Glaris s’élève une montagne sans prétention: le Schilt. Bien que son sommet ne soit pas des plus exigeants, il est l’une des montagnes les plus appréciées du canton: il offre en effet un panorama sur presque tous les sommets glaronnais et les transports publics permettent d’éviter de nombreux mètres de dénivelé des deux côtés. Pour franchir le Schilt depuis l’auberge Naturfreundehaus Fronalp jusqu’à Äugsten/Bärenboden, il faut compter cinq heures; ce n’est donc pas une promenade. La montée et la descente, de respectivement 1070 et 650 mètres de dénivelé, sont exigeantes. Les personnes disposant d’assez de temps peuvent passer la nuit au départ ou à l’arrivée de la randonnée. Un paysage varié et différents types de terrain attendent les marcheuses et marcheurs. On accède à Fronalp en taxi alpin depuis Näfels-Fronalp (réservation obligatoire). La montée démarre doucement avec un tronçon sur une route d’alpage et des pâturages. Après l’alpe Mittler Stafel, située dans une plaine alluviale, le paysage devient de plus en plus rude et sauvage. Sous le sommet Siwellen, le chemin traverse un impressionnant champ de karst érodé aux arêtes acérées avant d’atteindre le Schilt. Dans la descente, après 1 bon kilomètre, il passe par le col de Rotärd, qui doit son nom au schiste rouge vif. Sur le versant sud du Schilt, des chamois peuvent souvent être aperçus. A l’alpe Begligen, l’itinéraire bifurque en direction du circuit de la Holzflue, à travers la forêt d’Äugstenwald. Le chemin se met alors soudainement à serpenter dans un labyrinthe de trous, de bosses et de rochers. Dans la descente du sentier didactique, l’itinéraire traverse à nouveau un paysage karstique et passe devant une forêt argentée et ses centaines de troncs d’arbres scintillants, avant d’arriver à la station supérieure du téléphérique menant à Ennenda.
Lagh dal Teo cristallin N° 2171
Sfazù, Fermata • GR

Lagh dal Teo cristallin

Un peu à l’écart, le haut plateau Al Teo s’avère être une perle peu fréquentée, qui surplombe le Valposchiavo. Deux jolis lacs de montagne et un étang se blottissent dans la vaste cuvette au pied du Piz dal Teo. Le sommet, haut de 3047 mètres, ressemble aux dessins de montagnes que font les enfants, avec des flancs aux pentes improbables. Cela lui a d’ailleurs valu son nom: il cache en effet le mot latin taeda, qui désigne le sapin, ainsi que le flambeau par extension, qui correspondent bien à la forme de la montagne. Le groupe de lacs de montagne Lagh dal Teo est accessible par un circuit de randonnée très varié. Du point de départ Sfazù, il mène d’abord au hameau de Terzana, dans le Val da Camp. Le démarrage en douceur est suivi d’une montée abrupte: un palier boisé haut de 300 mètres permet d’accéder au paysage marécageux de Munt da San Franzesch. De là, l’itinéraire continue sur une pente plus douce, en passant par le restaurant de montagne Aurafreida pour entrer dans le Val dal Teo. Un cirque naturel grandiose trône à l’extrémité supérieure de la petite vallée, avec un lac de montagne aux eaux cristallines: le Lagh dal Teo inférieur. Les traces de chemin et les sentiers de terre battue mènent à son autre bout, où une nouvelle terrasse permet de monter au second lac. Il révèle un troisième petit lac voisin, qui devrait plutôt être qualifié d’étang en raison de sa taille modeste. Abrupte et revêche, la chaîne de montagnes dont fait partie le Piz dal Teo s’élève au-dessus du petit groupe de lacs. Vu de près, le sommet ne pourrait être plus imposant. La perspective sur le lointain Piz Palü forme un contraste saisissant avec cet environnement proche et sauvage. Il faut d’abord emprunter le chemin de la montée pour rejoindre la vallée. A l’Aurafreida, le circuit prend une petite route d’alpage vers Mota, où il poursuit vers Festignani en passant par le ravissant restaurant de montagne Pisceo, pour arriver enfin à Sfazù.
Parcours printanier au-dessus du lac de Walenstadt N° 2142
Näfels-Mollis — Mühlehorn • GL

Parcours printanier au-dessus du lac de Walenstadt

Les impressions et paysages évocateurs en nombre, le tracé varié du chemin et les panoramas font de la randonnée de Näfels à Mühlehorn une expérience unique. Peu de temps après avoir quitté les villages voisins de Näfels et de Mollis, la vue sur le pays de Glaris s’ouvre déjà après une brève montée. Le canal d’Escher s’étend en lignes géométriques sur le fond plat de la vallée, derrière lequel l’imposant massif du Glärnisch, recouvert de neige et de glace, se détache des pentes boisées de la cuvette. Le sentier est plutôt étroit mais bien praticable, souvent bordé de plantes et d’arbres. Les randonneuses et randonneurs peuvent apprécier les pavages et les murs de pierres sèches de ce chemin historique qui traverse des forêts et des prairies. Ici et là, la vaste plaine de la Linth se dévoile. Et que viennent faire ici les Romains? On les retrouve par exemple sur le site des vestiges d’un avant-poste romain à Filzbach. On devine pourquoi ce lieu avait été choisi. Le tronçon de chemin suivant offre en effet une vue à couper le souffle sur le lac de Walenstadt et les Churfirsten, un magnifique panorama sur l’ensemble de la région. La courte descente vers le paisible village de Mühlehorn, au bord du lac de Walenstadt, complète cette plaisante randonnée.
Fleurs et panorama au-dessus du Val Müstair N° 2143
Sta. Maria Val Müstair, cumün — Müstair, Clostra Son Jon • GR

Fleurs et panorama au-dessus du Val Müstair

Dans les hautes vallées grisonnes, il faut parfois attendre longtemps avant que les chemins pédestres ne soient plus enneigés et que les fleurs poussent. Mais une fois qu’elles sont là, elles éblouissent par leur beauté. Vers fin mai ou début juin, les prairies se transforment en palettes de couleurs et il peut être difficile de quitter le sol des yeux pour regarder au loin. Le printemps est particulièrement grisant dans le Val Müstair, la pointe la plus orientale de la Suisse. Sans oublier que la région est depuis 2010 une réserve de biosphère de l’Unesco. C’est à Sta. Maria, le véritable centre de la vallée, que débute une randonnée qui permet de profiter des fleurs et de vues panoramiques. Depuis l’arrêt du car postal, sur la route principale incroyablement étroite, il faut revenir quelques mètres en arrière puis descendre sur la rive du Rom. Le chemin remonte le cours d’eau sauvage à travers des zones alluviales et sur des bancs de gravier avant de bifurquer à droite vers Craistas et Lü. La montée raide vers les hameaux de Valpaschun et Craistas passe heureusement par de magnifiques prairies fleuries. La randonnée se poursuit presque à plat le long du versant sud vers Terza sur une route goudronnée, puis une route forestière. De l’autre côté de la vallée s’alignent les sommets marquant la frontière avec le Val Venosta du Haut-Adige: Piz Minschuns, Piz Costainas, Piz Cotschen. Le restaurant de montagne Terza, avec sa belle terrasse panoramique, est idéal pour une pause. Vient ensuite une descente en lacets et à travers des pâturages à moutons jusqu’au village de Müstair, où le couvent bénédictin Son Jon, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, vaut le détour. Le vieux centre du village tout en longueur compte de très belles maisons richement décorées de sgraffites.
À la découverte du Val Müstair inférieur N° 2111
Müstair, posta • GR

À la découverte du Val Müstair inférieur

«Le couvent dans la neige, une forteresse lumineuse qui semblait flotter, un château dominant le monde», écrit Constance Hotz dans «Vier Tage im März», un roman policier non traduit en français. Elle y place le mystérieux Müstair au cœur de l’action. Dominer le monde, voilà qui décrit bien cette randonnée hivernale panoramique qui n’exige pas de grands efforts. L’agréable tour de la vallée fait profiter pleinement du paysage ouvert. Le côté à choisir en premier dépend de la saison. En janvier par exemple, mieux vaut marcher vers Sta. Maria sur le versant gauche orienté vers le sud, puis traverser lorsque le côté opposé, vers midi, est au soleil. A la poste de Müstair, on suit la Senda Val Müstair, balisée en rose. On monte vers le haut du village pour s’engager sur le chemin de randonnée hivernale balisé qui grimpe légèrement sur le versant nord vers Sta. Maria. Peu avant le pont menant au village, on découvre un biotope près de la rivière sauvage Rom, la seule rivière principale d’une vallée suisse à ne pas être exploitée pour l’électricité. Ici, on suit l’indication Senda Rom. On franchit la rivière puis on passe devant des enclos à chevaux pour parvenir à l’entrée du village, où l’on jette un coup d’œil par les fenêtres du Muglin Mall. Ce vieux moulin du XVIIe siècle, doté du plus ancien mécanisme en état de marche de Suisse, ouvre sur demande en hiver. Une fois la route principale de Sta. Maria atteinte, on tourne à gauche, on emprunte près de l’hôtel Alpina une petite route à droite, on monte brièvement et on suit ensuite à gauche le chemin de randonnée hivernale qui descend vers la vallée en offrant une belle vue. A la bifurcation de Plazzöl, on peut traverser le pont pour rejoindre Müstair ou rester sur le bel itinéraire de la Senda Rom, à droite, et s’approcher du célèbre couvent par l’arrière.
Loin des pistes de ski à Lenzerheide N° 2117
Parpan, Post • GR

Loin des pistes de ski à Lenzerheide

Lenzerheide, une destination de sports d’hiver très prisée, compte d’innombrables pistes de ski, une zone de biathlon et de ski de fond ainsi qu’un réseau dense de chemins de randonnée hivernale et de parcours de raquettes préparés. À côté, à Parpan, loin de l’agitation, le circuit 207 est idéal pour une randonnée hivernale lorsque les conditions ne sont pas parfaites sur les pistes ou que l’on veut récupérer après d’intenses journées de ski. La randonnée débute à Parpan et mène à la fromagerie d’alpage par le centre de ski de fond. En été, on peut observer le fromager grâce aux fenêtres panoramiques mais en hiver, le chaudron est au repos. Des panneaux d’information, la fenêtre donnant sur la cave à fromage et le réfrigérateur en libre-service font cependant de la fromagerie d’alpage une halte intéressante. Après une brève montée vers Tschuggen, on parvient à un petit plateau. À la bifurcation d’Innerberg, on traverse parfois la forêt jusqu’à Mittelberg, où le chemin de randonnée hivernale rejoint la piste de ski de fond. Le tronçon suivant offre un bon exemple de coexistence entre plusieurs sports d’hiver et donc de respect mutuel. En suivant le bord de la piste, on retourne au centre de ski de fond et à Parpan.
Vues grandioses à l’alpe Wiesner N° 2098
Davos Wiesen, Kirche — Schmitten (Albula), Innerdorf • GR

Vues grandioses à l’alpe Wiesner

Dans la vallée de Landwasser, au-dessus de Tiefencastel, les villages de Brienz, Alvaneu, Schmitten et Wiesen trônent tous sur des petites terrasses ensoleillées et presque plates. Leurs mayens, eux, se trouvent quelques centaines de mètres plus haut. Entre les deux se succèdent les contreforts des montagnes, avec une vaste couverture boisée en dessous et une série de têtes rocheuses au-dessus. Cette randonnée, qui forme un grand arc en passant par les alpes Wiesner et Schmittner, est aussi une belle excursion dans l’histoire de cette région de montagne. Sur la berge du Brüggentobel, à l’est de Wiesen, le point de départ, se tient aujourd’hui encore l’ancien moulin. Les vieilles meules se trouvent non loin de là, sur une aire de pique-nique. On atteint l’alpe Wiesner, située à un peu plus de 1900 mètres d’altitude, environ deux heures après le départ. L’alpage et ses quelque trois douzaines de maisons en bois se trouvent sur un merveilleux petit haut plateau. A l’automne, le panorama sur les mélèzes dorés, les versants alpins aux nuances rougeâtres et le massif des Bergüner Stöcke, enneigé depuis peu, forme un arrière-plan presque inégalable. En 2007, un feu de cheminée s’est transformé en un gros incendie et a ravagé 14 bâtiments. Il faut environ 30 minutes de plus pour rejoindre l’alpe Schmittner, par un chemin assez plat. Installé sur une terrasse légèrement inclinée, l’alpage est un peu plus petit, mais tout aussi pittoresque. La descente vers Schmitten passe par le point de vue Hirtastock. Plus bas, à Schmitten, l’église Allerheiligen, dotée d’un intérieur baroque et d’un clocher gothique, se distingue immédiatement, perchée sur sa colline.
Surfaces d’arbres déracinés dans la Surselva N° 2095
Sedrun — Disentis/Mustér • GR

Surfaces d’arbres déracinés dans la Surselva

C’est dans la Surselva, autour de Sedrun, Disentis et Curaglia, que la tempête Vivian, survenue en 1990, a détruit le plus de forêts en Suisse. Les traces de cet ouragan datant d’il y a plus de 30 ans sont omniprésentes sur ce parcours. À l’époque, les arbres alors déracinés avaient été débarrassés et la forêt protectrice détruite avait été reboisée. La jeune forêt de montagne qui a repoussé se distingue nettement, de loin déjà, de celle qui avait été épargnée à l’époque. En effet, il y pousse davantage de feuillus, elle est plus diversifiée et devrait donc mieux résister aux futures tempêtes. La majeure partie de la randonnée suit la Senda Sursilvana, un itinéraire qui traverse la région en cinq étapes. Au-dessus de Sedrun, le chemin de randonnée fait un détour par le Val Bugnei et s’élève dans la forêt de montagne qui repousse. Dans la partie reboisée se trouvent quelques vieux épicéas qui ont survécu à la tempête. Après être redescendu sur la Senda Sursilvana, on suit le sentier d’altitude qui mène à travers prairies et pâturages, en passant par de petits villages, jusqu’à Disentis et son monastère visible de loin.
Dégâts dus aux intempéries dans le Val S-charl N° 2088
Scuol-Tarasp — S-charl • GR

Dégâts dus aux intempéries dans le Val S-charl

Cette randonnée mène dans un univers marqué par la force de l’eau et des éboulis qui traversent le Val S-charl. On y voit les conséquences des intempéries et des fortes précipitations. Après les dernières maisons de Scuol et Vulpera, le paysage devient très sauvage. Dans le lit profondément encaissé du ruisseau, le bruit de l’eau domine. D’énormes blocs de pierre, des troncs d’arbres coincés et des berges affouillées témoignent des masses d’eau qui grondent ici en cas d’intempéries. Depuis le sentier étroit, sécurisé ici et là par des chaînes, on ressent de près la force de cet élément. Une montée raide mène du lit du ruisseau à la petite route allant à S-charl, bordée d’impressionnantes bandes d’éboulis. Ces masses sont emportées vers l’aval par les pics dolomitiques friables. Après chaque forte précipitation, il faut à nouveau dégager la route. Près de Pradatsch, l’itinéraire quitte la route et emprunte un petit chemin qui traverse une étonnante forêt de montagne riche en mousses. Le dernier tronçon de la route en gravier passe devant le musée de la mine et de l’ours Schmelzra, qui présente l’extraction du plomb et de l’argent dans la vallée et fait penser à l’ours brun Lumpaz, qui a parcouru la région en 2005.
Sur le col de la Bernina via Alp Grüm N° 2024
Cavaglia — Ospizio Bernina • GR

Sur le col de la Bernina via Alp Grüm

Un message d’amour sous forme de lac et un glacier à portée de main: cette randonnée en montagne reliant le val Poschiavo et la Haute-Engadine est source d’émerveillement pour les amoureuses et amoureux de la nature et des chemins de fer. Le point de départ est à la gare de Cavaglia sur un haut plateau près de Poschiavo. Depuis le centre du village, l’itinéraire rejoint la centrale hydroélectrique où il commence à grimper vers le Lagh da Palü. La randonnée suit toujours les indicateurs de direction de l’itinéraire 33 de SuisseMobile «Via Albula/Bernina». Après environ une heure de marche le long de parois rocheuses, en compagnie du murmure du cours d’eau, les marcheuses et marcheurs atteignent le lac de barrage, alimenté par l’eau de fonte du glacier du Palü, désormais visible. La forme de cœur du lac ne se distingue que d’en haut. Les trains de la célèbre ligne de la Bernina des Chemins de fer rhétiques serpentent à travers le paysage. À la gare d’Alp Grüm, les voies décrivent une jolie courbe. L’endroit est idéal pour faire une pause et profiter de la vue sur l’imposant glacier, dont la glace se transforme en une cascade mugissante. Le tronçon suivant, la montée vers le point de vue de Sassal Mason, donne même le sentiment d’avoir le glacier à portée de main. Et là, à cette altitude, le Lagh da Palü, d’un bleu limpide, dévoile alors sa forme de cœur. La vue spectaculaire rend les derniers mètres de dénivelé, en zigzag, plus faciles à gravir. Depuis la plate-forme de Sassal Mason et ses maisons rondes en pierre, la vue s’étend jusqu’au Lago di Poschiavo . Les randonneuses et randonneurs peuvent reprendre leur souffle; ils ont atteint le point culminant de la randonnée. Le dernier tronçon traverse un paysage alpin austère en descendant doucement vers le Lago Bianco, puis longe sa rive jusqu’à Ospizio Bernina, la plus haute gare des Chemins de fer rhétiques.
Du Val da Pila à Alp Grüm N° 2082
Cavaglia — Alp Grüm • GR

Du Val da Pila à Alp Grüm

Cette randonnée au Val Poschiavo mène vers deux lacs à la beauté extraordinaire: le Lagh da l’Ombra, un lac caché, et le Lagh da Palü en forme de cœur. Même l’arrivée le long du Lago Bianco est spectaculaire. Le point de départ de la randonnée est le petit village de Cavaglia. Le restaurant de la gare est une destination culinaire: des plats copieux tels que capunets et osso buco y sont servis. Autre bon plan: le jardin des glaciers, il Giardino dei Ghiacciai, qui se trouve à seulement quelques minutes. Il est possible d’y admirer un phénomène naturel: des trous de plusieurs mètres de profondeur sont creusés dans la roche par l’eau du glacier et les gravats. Du centre du village, l’itinéraire passe ensuite par une petite ruelle en direction du Lagh da l’Ombra, puis longe le ruisseau Acqua da Pila et monte pendant une bonne heure à travers l’étroit Val da Pila. Il passe ensuite sous l’imposant viaduc des Chemins de fer rhétiques, traverse des pâturages et longe une paroi rocheuse aux arêtes vives. Au niveau de la bifurcation vers le Lagh da l’Ombra, dans la forêt de mélèzes, un petit détour s’impose: outre la beauté de ce lac de montagne, la vue des chamois qui s’ébattent dans les rochers vaut également la peine. Les randonneuses et randonneurs reprennent ensuite le chemin inverse jusqu’à la bifurcation et continuent l’ascension. Le point le plus haut de la randonnée est atteint lorsque le chemin devient large et plat. Ici, il faut prendre à gauche en direction d’Alp Grüm. Au bout de quelques minutes seulement, l’hôtel Belvedere surgit. Le nom annonce la couleur: depuis la terrasse, la vue sur le glacier du Palü et le lac éponyme est époustouflante. La glace fondant en cascade fait penser à un sablier. Pourtant, il serait agréable d’arrêter le temps. Mais le train attend déjà à la gare d’Alp Grüm pour entamer le trajet du retour.
Au-dessus de Savognin N° 2083
Obermutten, Dorf — Salouf, vischnanca • GR

Au-dessus de Savognin

En 1580, dans les montagnes au-dessus de Savognin, deux jeunes rencontrèrent une femme qui leur enjoignit d’appeler la population à la pénitence et à la piété. Les gens pensèrent qu’il s’agissait d’une apparition de Marie et une petite chapelle y fut construite. Malgré sa situation isolée à 2428 mètres d’altitude et le climat austère, celle-ci attira de plus en plus de pèlerins, si bien qu’elle fut peu à peu transformée en une imposante église avec une maison de pèlerinage attenante. Jusqu’à 150 personnes peuvent passer la nuit dans les dortoirs au-dessus de la nef et reprendre des forces dans la salle de pèlerinage adjacente. Fort de cette offre, Ziteil est considéré comme le plus haut hospice de pèlerins d’Europe et le plus haut lieu de pèlerinage de Suisse; seules les chapelles sur le mont Thabor, en France, et le Rochemelon, en Italie, se situent plus en altitude. De nos jours, un prêtre célèbre la messe à Ziteil chaque dimanche, de fin juin à fin septembre. Pour y assister, il faut se lever tôt ou passer la nuit sur place, car elle débute à 8 h. Le chemin le plus court part du hameau d’alpage Munter et mène à l’église en une heure et demie sur une petite route de gravier. La randonnée de montagne depuis Obermutten est bien plus attrayante. Elle passe par les alpages Muttner et da Stierva, puis près d’une butte ornée d’une croix sommitale sur la large crête Feil. Cette butte n’a pas de nom mais offre un somptueux panorama, qui s’étend du Piz Beverin aux sommets de l’Engadine en passant par la Schesaplana et l’Aroser Rothorn. Après une marche de 45 minutes le long de la crête, on arrive à l’église de pèlerinage de Ziteil, où il est possible de se restaurer. Le chemin descend ensuite à travers pâturages et forêts, via Cruschetta, pour rejoindre Salouf.
Deux jours de randonnée alpine N° 2079
Weissenberge — Maschgenkamm • GL

Deux jours de randonnée alpine

Une randonnée de deux jours, des arêtes exposées: ce circuit alpin convient uniquement aux alpinistes chevronnés, dans des conditions météorologiques stables. De Matt, la montée jusqu’à Weissenberge s’effectue en téléphérique. L’indicateur de direction annonce 7 heures et 45 minutes jusqu’à la cabane Spitzmeilenhütte, avec un balisage blanc-bleu-blanc. Deux heures après le départ, l’alpe Fittern est un endroit idéal pour une pause-café. La vue s’élargit ensuite, avec dans le dos le Glärnisch, le Tödi et le Bündner Vorab. Du Gulderstock, les crêtes Guldergrat et Gipsgrat apparaissent pour la première fois. Le Spitzmeilen et son sommet arrondi semble encore bien loin. La descente dans le pierrier qui vient alors exige de la concentration. Dans les heures suivantes, les tronçons faciles succèdent aux passages difficiles et vice-versa. La couleur du sous-sol change constamment: après un pierrier aux reflets bruns et jaunâtres, la roche prend une teinte gris foncé, puis rouge. Sur le Gipsgrat, le sol est blanc. Après le col de Wissmeilenpass, le balisage devient blanc-rouge-blanc. Bientôt, la Spitzmeilenhütte est dans la ligne de mire. La dernière heure s’avère particulièrement belle: plusieurs cours d’eau serpentent à travers le verrucano rougeâtre jusqu’au lac Madseeli, au cœur du Haut lieu tectonique Sardona inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. La deuxième journée évolue elle aussi majoritairement sur les crêtes: une fois le sommet du Hoch Camatsch gravi, le chemin monte et descend en passant par le Mütschüelergulmen et la crête de Leist, encadré d’un panorama grandiose jusqu’au Maschgenkamm. Après trois heures et demie de marche, la descente vers Unterterzen, au bord du lac de Walenstadt, se fait en téléphérique.
Sur le Piz Beverin N° 2077
Wergenstein, Tguma — Wergenstein, Dumagns • GR

Sur le Piz Beverin

Le Piz Beverin est le sommet emblématique de Thusis. Dans la région, on se doit presque de le gravir une fois par an. Et quelle expérience! Le sommet offre en effet un panorama difficile à égaler. La vue à 360 degrés permet d’admirer les Tschingelhörner et le haut lieu tectonique glaronnais, le Tödi et le Dammastock. Plus loin, on voit le Pizzo Tambo et enfin, au sud, la Bernina qui se dresse majestueusement et sa crête nord, l’élégant Biancograt. Qui pourrait encore résister à cette montagne? D’autant plus qu’un trajet en Bus alpin raccourcit de deux heures la montée, plus facile sur le versant sud, de Wergenstein à l’Alp Nurdagn. Du terminus du Bus alpin Beverin à Tguma, on emprunte un sentier cahoteux passant par l’Alp Tumpriv jusqu’à la bifurcation au point 2113. Là commence l’ascension du Piz Beverin. Elle passe par l’Alp Nursin et plus tard par des éboulis jusqu’à la Farcletta digl Bavregn, aussi nommée Lügga selon la région linguistique des Grisons à laquelle on se sent appartenir. D’ici, on rejoint par la droite la montée raide vers le sommet, en partie sur de la roche meuble. Pour la descente, la variante par le Beverin Pintg s’impose. Il s’agit de l’éperon rocheux situé devant le Beverin, une écaille rocheuse. Au point 2270, on grimpe à son sommet par une échelle. On descend ensuite par une pente herbeuse vers l’Alp Nursin, où l’on retrouve le chemin de la montée. Depuis le point 2113, on suit cependant le chemin sur le côté droit du Val da Larisch sans dévier jusqu’au hameau de Dumagns, une station intermédiaire du Bus alpin Beverin.
De Braunwald au lac d’Oberblegi N° 2075
Braunwald, Grotzenbühl — Brunnenberg • GL

De Braunwald au lac d’Oberblegi

Le village de Braunwald, un lieu de cure, glisse lentement vers la vallée, en raison de la nature du sous-sol et de l’eau. Une sorte de glaise poisseuse repose sur la roche. Plus l’eau coule et plus la masse glissante se déplace vite, en moyenne de trois à quatre centimètres par an, soit trois à quatre mètres en un siècle. Mais pas d’inquiétude: des stations de mesure donnent l’alerte si la zone bouge au-delà des calculs établis. La télécabine monte au Grotzenbüel, où une vaste aire de jeux avec toboggan, trampoline et mur d’escalade attend les enfants. Braunwald est une vraie destination familiale. Puits, tuyaux, marais, ce qui frappe ici, c’est la quantité d’eau. Beaucoup ignorent qu’à l’origine, Braunwald s’appelait Brunnwald (forêt des puits). Le nom a été transposé à tort en Braunwald. En une petite heure et demie de marche sur un large chemin, on rejoint la Bösbächialp et le bistrot «Bächibeizli». Après le repas, le parcours se poursuit vers un lac, l’Oberblegi. Compter une demi-heure sur le chemin, balisé en rouge et blanc, jusqu’à ce beau but d’excursion. Une haute paroi rocheuse s’élève directement derrière le lac, dans lequel les plus courageux peuvent tenter un saut. Après quelque 40 minutes de descente parfois raide, on voit déjà Brunnenberg. D’ici une télécabine de huit places descend à Luchsingen.
Randonnée apaisante dans la vallée du Rhin alpin N° 2061
Trimmis, Gargällis — Landquart • GR

Randonnée apaisante dans la vallée du Rhin alpin

Cette randonnée paisible est idéale après l’hiver. Le sentier mène à travers les forêts et les vignobles du cercle des Cinq villages, nom de la région historique du sud de la Seigneurerie grisonne. La randonnée débute à l’arrêt de bus «Trimmis, Gargällis». L’itinéraire suit la route sur quelques mètres avant de bifurquer près de Clei Rüfi pour continuer entre les cerisiers et les champs. Une légère montée permet d’accéder à un point de vue sur la vallée et sur l’Haldensteiner Calanda. L’agréable alternance de forêts et de prairies permet de marcher tantôt à l’ombre, tantôt sous le soleil. Le plus haut point de la randonnée est atteint après une courte montée depuis la au-dessus du Chessirüfi en direction du Dunkel Töbeli. À Birchholz, la forêt s’éloigne et la vue se dégage sur la vallée du Rhin et Igis. Il est possible de faire une pause bien méritée près de l’ancien château d’eau de Marschlins et de se laisser gagner par sa beauté. À Ganda, une place de jeu avec aire de grillade offre l’endroit idéal pour pique-niquer. Après ce moment de repos, la marche reprend. Une fois la Prättigauerstrasse traversée, le chemin tourne à gauche et suit le cours d’eau sur le talus revitalisé de la Landquart. La randonnée touche à sa fin.
Sentier glacé en Engadine N° 2037
Madulain • GR

Sentier glacé en Engadine

En Engadine, les nuits d’hiver sont froides et la neige est souvent au rendez-vous. Des conditions idéales pour la formation de glace. Alors pourquoi ne pas entreprendre une randonnée hivernale en patins? Entre Madulain et Zuoz, un sentier de glace longe un chemin de randonnée hivernale. Un compromis idéal pour les familles, qui peuvent ainsi rester ensemble, même si quelqu’un n’a pas envie de patiner. Le sentier, généralement plat, suit les eaux scintillantes de l’Inn. Il est encadré de haies et de prairies, créant une ambiance féérique lorsqu’elles sont recouvertes de neige ou de givre. La glace naturelle est bien préparée; il y a des petites bosses, mais elles ne gênent guère le patinage. Le sentier compte une seule montée de quelques mètres, un peu plus difficile à surmonter pour les patineurs non expérimentés. Elle peut toutefois être franchie au bord du sentier, sur une piste enneigée. Pour les jeunes enfants, l’Engadin River Ranch propose des supports pour les pousser. On trouve plusieurs bancs pour pique-niquer et le River Ranch dispose d’une buvette vendant boissons et gâteaux. Les personnes n’ayant ni patins ni casque peuvent en louer à Zuoz ou à La Punt Chamues-ch. Des deux magasins, il faut ensuite compter 10 à 15 minutes à pied pour rejoindre le sentier de glace. Le sentier est ouvert, selon la météo, de Noël à fin février, de 10 h 30 à 16 h 30 (par beau temps). L’entrée est gratuite, une participation volontaire aux frais est recommandée. Et pour les adeptes de glisse qui en veulent encore plus, il existe deux autres sentiers de glace: à Sur En, en Basse-Engadine, et à Grüsch, dans le Prättigau.
Lacs hivernaux N° 2038
St. Moritz Bad, Kath. Kirche — Celerina • GR

Lacs hivernaux

Le point de départ de la randonnée se trouve à la pointe ouest du lac de Saint-Moritz, au Cafferino, qui ressemble à un kiosque, situé près de l’église catholique. C’est la dernière possibilité de se ravitailler avant de commencer la petite et agréable randonnée hivernale du lac de Saint-Moritz à Celerina, en passant par le lac de Staz. Arrivé à la pointe est du lac, le randonneur entame la légère ascension vers la ferme laitière Acla Dimlej, un ancien domaine agricole en cours de rénovation. A ce niveau, il faut suivre la Via Dimlej qui va directement de Saint-Moritz au lac de Staz, situé dans un haut-marais. En été, il est possible de s’y baigner, tandis qu’en hiver, les patineurs sur glace tournent et virevoltent sur la piste longue de 400 mètres. Les randonneurs peuvent prendre une soupe chaude ou un croque da Staz au fromage d'alpage et diverses boissons chaudes au kiosque avant d'entamer la deuxième partie de la randonnée vers Celerina. Le chemin est bien préparé et balisé. Il longe le haut-marais en direction de la forêt jusqu’à la prochaine clairière, entièrement recouverte de neige en hiver. En sortant de la forêt, le vaste plateau permet d’entrevoir l’église San Gian située sur une colline. Autour de l’église, des tas blancs surgissent. C’est la neige produite par les canons à neige pour la construction de l’Olympia Bob Run à Celerina, près de Saint-Moritz. Le marcheur traverse ensuite les rails de la ligne allant de Saint-Moritz à Punt Muragl, randonne sur le plateau et atteint le village de Celerina au bout de dix minutes.