Randonner en Suisse du Nord-Est

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Les cônes du Hegau N° 1711
Bohlingen, Ledergasse (D)

Les cônes du Hegau

Dans les années 1920, Albertine Schuhmacher quitta sa patrie, espérant trouver son bonheur en Amérique. Elle revint rapidement après une déception amoureuse. Jusqu’à un âge avancé (plus de 90 ans), cette ermite ne cessa de gravir le Schienerberg, ce que commémore le circuit de randonnée «Albertine-Steig». Le point de départ et d’arrivée est l’arrêt de bus «Ledergasse» à Bohlingen, dans la partie sud du Hegau, en Allemagne. En prenant la direction de Stationenweg, le marcheur atteint le Heerenweg. Ensuite, le chemin continue à droite direction Worblingen, jusqu’au panneau indiquant «Albertine-Steig». Une légère montée en zigzag le long de la frontière verdoyante mène sur le Schienerberg. Pour ne pas perdre le nord, le randonneur peut s’aider des bornes. Nombre d’entre elles ont été posées en 1839 et portent l’inscription «CS» pour Canton de Schaffhouse, ou «GB» pour Grossherzogtum Baden (Grand-Duché de Bade). Autre particularité: durant la seconde partie de la randonnée, l’Allemagne se trouve au sud de la Suisse. Depuis le Herrentisch, à 680 mètres d’altitude, la vue s’ouvre sur les volcans coniques du Hegau, actifs il y a 14 millions d’années. Les randonneurs souhaitant se restaurer suivent la route qui descend légèrement et sortent de la forêt pour rejoindre la ferme Hofgut Oberwald. La famille Zimmermann y sert divers plats chauds et froids élaborés avec les produits du domaine. Sur le haut plateau, la randonnée passe devant le «Brandhof», l’ancienne maison d’Albertine. Que ce soit en sa qualité de figure mystique ou de porteuse d’espoir, Albertine est commémorée par cette descente abrupte retournant à Bohlingen par le Stationenweg.
Sur le chemin des ponts de Saint-Gall N° 1181
Sittertobel — Riethüsli • SG

Sur le chemin des ponts de Saint-Gall

La rivière Sitter a creusé un ravin autour de Saint-Gall: le Sittertobel. Ce qui a nécessité la construction de voies de circulation et de ponts, et a hissé Saint-Gall au rang des villes comptant le plus de ponts en Suisse. En marchant du Sittertobel à Riethüsli, on les rencontre sous toutes les formes et tous les matériaux: en maçonnerie, en acier ou en béton. Le premier pont se présente après quelques minutes seulement: le viaduc de la Sitter sur l’A1. Depuis Rechen, il faut traverser la Sitter en empruntant la passerelle suspendue datant de 1882, appelée «Ganggelibrogg» dans le langage populaire. La randonnée se poursuit le long de la rivière et passe sous le pont en arc de Fürstenlandbrücke qui a remplacé le pont de Kräzernbrücke en tant qu’axe de circulation principal. Néanmoins, le pont de Kräzernbrücke datant de1811 conserve son utilité car il est toujours emprunté. À cet endroit, le Sittertobel devient plus étroit et l’on trouve même deux ponts près de Kubel: un viaduc d’une centaine de mètres de haut des chemins de fer Südostbahn, en direction de Herisau, et un viaduc voûté en pierre emprunté par les trains CFF circulant entre Saint-Gall et Gossau. Après avoir encore une fois traversé la Sitter sur un pont en bois, le chemin monte et mène à Blatten à travers un paysage dégagé, parsemé de quelques maisons. Une fois arrivé là-haut, le pont en treillis de Haggen-Stein permet de se rendre de l’autre côté de la vallée. Ensuite, le chemin dans la vallée boisée où coule le Wattbach. En longeant ce ruisseau, on atteint la destination de cette randonnée, située à quelques minutes de la gare principale de Saint-Gall avec les trains des Appenzeller Bahnen ou le bus.
Dans la vallée inférieure de la Töss N° 1718
Kollbrunn — Rämismühle-Zell • ZH

Dans la vallée inférieure de la Töss

Kollbrunn, dans l’arrière-pays de Winterthour, n’est pas forcément un endroit où l’on a envie de s’attarder. Et pourtant, avant de quitter le village en direction du Bäntal, pourquoi ne pas faire un détour par la Töss? En amont, une ancienne passerelle d’une zone alluviale s’ouvre lors de crues, ce qui lui évite d’être emportée par les eaux. Passer sur les deux planches installées de manière décalée dans l’eau représente un défi plutôt facile, qui est d’ailleurs le seul de cette courte randonnée entre Kollbrunn et Zell, consacrée à Paul Burkhard, le compositeur d’œuvres très connues des Alémaniques, comme le «Kleine Niederdorfoper» ou le «Schwarzer Hecht». Depuis la passerelle, suivre la rivière Töss vers l’amont, traverser la route principale et la voie ferrée pour rejoindre le chemin de randonnée du Bäntal en direction du cimetière. Il mène d’abord le long d’un sentier bordé de prairies puis disparaît dans la forêt printanière aux feuilles vert tendre. Le long du cours d’eau – par temps sec, le Bäntalbach est un tout petit ruisseau – le chemin monte dans la gorge jusqu’à la bifurcation vers Tüfels Chilen, dont le nom évoque une ancienne carrière de tuf. L’eau ruisselle sur le tuf couvert de mousse, faisant briller la couleur jaunâtre de la pierre et le vert des mousses. Une fois la gorge franchie apparaissent une plaine et les deux hameaux d’Oberlangenhard et d’Unterlangenhard. En suivant la lisière de la forêt sur la gauche, on parvient à un croisement en T, où le chemin bifurque sur la droite vers Oberlangenhard. Paul Burkhard y vécut de 1959 à sa mort, en 1977. D’ici, le sentier thématique créé en son honneur descend vers Zell, sur une pente raide. Ce bref passage est un peu difficile, mais bien sécurisé. En traversant le joli petit village de Zell, on rejoint la gare de Rämismühle-Zell.
Boucle de Gais à Stoss N° 1655
Gais • AR

Boucle de Gais à Stoss

En hiver, les randonneurs peuvent admirer des paysages étonnamment contrastés le long de la boucle entre Gais et Stoss. Sur la première moitié de l’itinéraire, ils parcourent une région enneigée aux allures de conte de fées, où s’élèvent ici et là d’imposants sapins. La deuxième partie est très différente: elle passe par des lieux ensoleillés et offre une vue de rêve sur le haut-plateau et l’Alp- stein. Il est conseillé d’effectuer cette boucle dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre, telle qu’elle est décrite ici. De la gare de Gais, les marcheurs se dirigent d’abord vers le sud-est, en direction de la Hoh- egg, un beau point de vue. En passant par Oberwzwislen, ils se rapprochent des pistes de ski de fond, mais sans les emprunter. Le chemin de randonnée hivernale a en effet été tracé hors des pistes. Le haut-plateau se franchit sur de petites routes et des sentiers enneigés, sans grande dénivellation. L’itinéraire est plein de charme lorsque de la neige fraîche vient de se poser sur les bosquets dispersés. La région évoque d’ailleurs davantage la taïga canadienne que les Préalpes suisses. Dans la région de Rietli, le paysage change radicalement. Les marcheurs ont laissé la forêt derrière eux et commencent à voir, à l’est, les sommets du Voralberg. En passant devant le centre de ski de fond, ils rejoignent la ligne ferroviaire puis, après avoir traversé les voies, parviennent en quelques minutes à la chapelle et au monument commémorant la bataille du Stoss. Le trajet de retour passe par le même chemin jusqu’à Rietli puis se poursuit vers Gais sur un parcours situé un peu plus haut. Le point culminant de la boucle se trouve près de la bifurcation d’Untere Egg. Depuis là, l’itinéraire descend constamment en pente douce. Le dernier tronçon de la randonnée traverse le village de Gais, qui compte de nombreuses maisons en bois traditionnelles à pignons.
De l’Imebärg au Stählibuck N° 1645
Lustdorf — Frauenfeld • TG

De l’Imebärg au Stählibuck

Cette randonnée offrant de beaux panoramas et passant en partie par des chemins bétonnés mène à des lieux chargés d’histoire et riches en records. A Lustdorf, prenez le chemin en direction de «Wetzikon - Affeltrangen». Après le lac Getschuuserweier, le chemin s’élève doucement vers l’Imebärg, une large élévation. Une vaste percée dans la forêt, où un immense banc a été installé, permet d’admirer l’impressionnante chaîne des Alpes à l’heure du pique-nique. En foulant les terres du château de Sonnenberg, les marcheurs s’approchent de la ferme domaniale et du château qui trône au loin sur sa colline. Depuis le XIIIe siècle, il fut régulièrement attaqué, détruit, brûlé et reconstruit. Cette imposante bâtisse est aujourd’hui en mains privées et ne se visite pas. Des travaux de rénovation ont mis au jour des ossements et des outils de l’âge de la pierre et de l’âge du bronze, ce qui prouve qu’il s’agit là du plus ancien site thurgovien habité connu. Le magasin de la ferme vend des en-cas à déguster sous les grands arbres de la belle terrasse panoramique d’où l’on voit les Alpes mais aussi, tout en bas, le pied du versant méridional de l’Imebärg. La bonne exposition au soleil fait de ce site un lieu favorable aux espèces végétales et aux insectes aimant la chaleur. A Dingehart, une montée brève mais raide conduit à la tour panoramique du Stählibuck, qui serait l’une des plus anciennes tours en acier de Suisse. Par temps clair, la vue s’étend des Vosges aux Alpes bernoises en passant par la Forêt-Noire. C’est d’ailleurs pour cette raison que la tour fut utilisée durant la Seconde Guerre mondiale comme poste d’observation des vols militaires. Plusieurs foyers permettent de faire des grillades avant de descendre à Frauenfeld par le fossé où coule le Mühlitobelbach.
Balade aux abords de la ville de Saint-Gall N° 1553
St. Gallen, Stahl — St. Gallen, Heiligkreuz • SG

Balade aux abords de la ville de Saint-Gall

Promenade à Saint-Gall ne rime pas forcément avec tour des trois étangs. En optant pour l’autre côté de la ville, il est possible de rejoindre en quelques minutes de bus à partir du centre une zone où dominent la forêt et la faune. De l’arrêt de bus «St. Gallen, Stahl», un chemin bien balisé monte à travers le quartier de Schoren, un lotissement de cheminots. Saint-Gall se présente ici sous un visage campagnard et insouciant. Le parcours entre dans la forêt, avec encore, en fond sonore, le grondement de l’autoroute, qui disparaît dès que les voitures pénètrent dans le tunnel de Rosenberg. La balade se poursuit ici et là à travers des clairières où apparaissent soudain des fermes isolées qui semblent enchantées. Le chemin monte enfin en direction de Strebel, un lieu délicieusement calme tout proche de la ville. Il est possible de faire une boucle supplémentaire par un chemin bien balisé dans la forêt, très apprécié des joggeurs. Ou alors de passer brièvement par l’agréable quartier de Rotmonten pour bifurquer assez vite sur le sentier pédestre en direction du Wildpark Peter und Paul. Ce chemin traverse une réserve naturelle, où une allée romantique invite à flâner. Voici enfin le parc Peter und Paul, qui abrite des animaux sauvages et possède un restaurant. Le chemin de randonnée traverse le parc en direction de Heiligkreuz. Du parc, il suffit d’un quart d’heure de descente dans la forêt pour rejoindre la ville. Le parc, gratuit, est toujours ouvert. Fondé en 1892 déjà, il fit l’acquisition, 14 ans plus tard, des premiers jeunes bouquetins du Val d’Aoste italien. A l’époque, les bouquetins des Alpes avaient pratiquement disparu. En 1911, les premiers adultes furent relâchés dans la vallée de Weisstannen, dans l’Oberland saint-gallois, ce qui marqua le début de la réintroduction des bouquetins dans les Alpes suisses.
Autour du Mattstogg N° 1550
Niederschlag • SG

Autour du Mattstogg

La rive nord du lac de Walenstadt, pour l’essentiel rocheuse et nue, s’élève âprement vers les Churfirsten. Tout à l’ouest par contre, la nature a créé une large terrasse. Amden se situe à 500 mètres au-dessus du lac, au pied d’un imposant massif calcaire, le Mattstogg. Cette randonnée, qui en fait le tour, débute à Niederschlag, aisément accessible en télésiège depuis Amden. De la station supérieure, on rallie d’abord l’alpage de Walau, où l’on bifurque vers l’ouest. Par une courte ravine rocheuse, on atteint l’étroite bande verdoyante de l’Obloch, qui offre une très belle vue sur les Alpes glaronnaises, le Glärnisch et le Tödi. Une courte descente mène à l’alpage d’Oberfurggle. A peine 300 mètres plus bas, on arrive à Hasebode. S’ensuit une montée d’une heure et demie sur le versant nord du Mattstogg, d’abord sur une route forestière en pente douce, puis sur un chemin naturel sinueux à travers bois et pâturages jusqu’à l’alpage de Hintermatt. Là, le sentier se perd dans des paysages karstiques accidentés jusqu’à la cabane et auberge de l’alpage d’Oberchäsere, où l’on peut jouir d’une terrasse ombragée et se désaltérer. Le visiteur qui le demandera à Pius Jöhl pourra observer le lendemain matin comment la crème de la veille, stockée dans un réfrigérateur naturel à base de neige, est transformée en beurre selon un procédé ancestral. Le dernier tronçon du circuit de Mattstogg, entre l’Oberchäsere et le télésiège, se divise en deux parties. La première part vers l’est à travers l’alpage de Vordermatt, qui offre des vues magnifiques sur le massif de l’Alpstein. La seconde, qui débute sur l’Hinter Höhi, retourne vers le sud-ouest, à Niederschlag.
Belles vues sur le Eggen Höhenweg N° 1512
Stein AR, Dorf — Trogen • AR

Belles vues sur le Eggen Höhenweg

Il s'agit d'un itinéraire classique à travers le pays d'Appenzell: la randonnée de Stein à Trogen en passant par Teufen. Les belles aires de repos sont nombreuses, et invitent à faire une pause: Au bord de la rivière, où on peut se baigner et faire des barbecues. Sur la crête avec une vue magnifique sur l'Alpstein. Ou plutôt sur la clairière idyllique, où une mer de boutons d'or donne des sensations printanières.... Dès le début de la randonnée à Stein, le musée du fromage d'Appenzell avec sa couleur locale et le petit village de Stein avec son joli centre village près de l'église attirent les visiteurs. Mais il est encore trop tôt pour faire une pause: environ cinq heures de rando seront encore prises sous les pieds. On descend d'abord par des chemins étroits jusqu'à la rivière Sitter. Elle s'écoule ici dans un lieu qui devient de plus en plus large, un endroit merveilleux. Le chemin remonte en pente raide à l'autre côté. Le sentier traverse de larges champs, passe devant le monastère de Wonnenstein et traverse une colline en direction de Teufen où les randonneurs trouveront à quelques mètres plus haut le jardin de l'herboriste A. Vogel. Une fois la crête est atteinte, on continue toujours avec une vue sur l'Alpstein. Le Säntis traîne encore un peu dans les nuages, l'Altmann se détache avec audace, Schäfler et Ebenalp sont encore enneigés si tôt dans l'année. Sur le chemin Eggen Höhenweg, par contre, le soleil nous réchauffe au début de l'été. De nombreux bancs invitent à prendre le soleil et à s‘attarder avant de traverser confortablement la forêt jusqu'à la fin de la randonnée à Trogen.
Sur les hauteurs du lac de Zurich N° 1579
Meilen — Feldbach • ZH

Sur les hauteurs du lac de Zurich

Il y a 12 000 ans, le bassin du lac de Zurich était creusé par le glacier de la Linth. Cet héritage pittoresque dessiné par la glace apprécié tant des Romains que des Alamans et des Habsbourg est aujourd’hui l’une de plus grandes agglomérations de Suisse. Quiconque se promène sur les versants sud de la montagne du Pfannenstiel s’en rendra cependant à peine compte: le dos tourné à l’agglomération, le regard embrasse les Alpes glaronaises et de Suisse centrale; un panorama composé de forêts, de pâturages et de vignes. Au départ de la gare de Meilen, la randonnée suit d’abord les indicateurs de direction pour Uetikon avant de bifurquer à gauche après un bon quart d’heure, pour monter en direction du Pfannenstiel antérieur. Ici, au Meilemer Tobel, un pont de 62 mètres, le plus long de son type dans le canton de Zurich, traverse la rivière Beugenbach. Quelque 20 minutes plus tard, au hameau de In der Au, le chemin rejoint l’itinéraire circulaire 84 autour du lac de Zurich. Entre Männedorf et Stäfa, les marcheurs ne manqueront pas de remarquer que l’itinéraire bordé d’églantiers, de clématites et de noisetiers monte avec une régularité étrange pour mener finalement sur un viaduc. Il s’agit de l’ancienne ligne de chemin de fer entre Wetzikon et Meilen. Cette liaison, qui reliait l’Oberland zurichois avec le lac de Zurich, a vu le jour vers la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’euphorie pour les chemins de fer. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’importants assainissements étaient nécessaires. L’exploitation prendra fin en 1950. Plus on se rapproche de la frontière avec le canton de Saint-Gall, plus on se croit à la campagne. L’itinéraire traverse un site protégé. En longeant des paddocks et des champs de maïs, les marcheurs arrivent à Feldbach pour amorcer une montée raide dans un petit vignoble, avant de rejoindre la gare.
Le long des voies ferrées en Appenzell N° 1534
Heiden — Wartensee • AR

Le long des voies ferrées en Appenzell

Cette randonnée suit la ligne ferroviaire Rorschach–Heiden, qui mesure 7 kilomètres de long, dont 5,5 s’effectuent sur un tronçon à crémaillère. En été, lorsque la météo est bonne, ce train circule avec des wagons ouverts et fermés. Les wagons ouverts ont plus de 140 ans. Ils datent de l’époque où la station de cure de Heiden était aussi réputée que Saint-Moritz ou Zermatt. Peu après le début de la randonnée à Heiden, les marcheurs jouissent d’un premier point de vue sur le lac de Constance avant de s’enfoncer dans la forêt en direction de Heidentobel. Des emplacements près du pont du Mattenbach invitent à pique-niquer et à se rafraîchir les pieds dans la rivière. L’itinéraire suit la ligne ferroviaire de plus ou moins près à gauche dans le sens de la marche. Troncs d’arbre, nichoirs et maisons en tavillons donnent du charme à la randonnée. Peu après Unterau, le chemin se dédouble, suit le panneau indiquant «Wienacht» et contourne Schwendi. Au-dessus de la gare de Wienacht-Tobel, une aire de grillade fournie en bois et dotée d’un gril attend les randonneurs. De là, le chemin continue à travers bois en direction de Wartensee. Ce tronçon est idéal pour une randonnée familiale, car il passe toutes les 30 minutes devant une halte des RHB. On peut ainsi monter où l’on veut à bord du train, ce qui est très pratique avec des enfants. Le château de Wartensee, avec ses vieux murs de pierre, ses fentes en forme de croix et son armure de chevalier, charme petits et grands. Cet ancien château médiéval héberge aujourd’hui un hôtel-restaurant et des salles de conférence.
Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI) N° 1506
Wasserauen — Säntis • AI

Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI)

Le Säntis fait partie des sommets que tout randonneur aimerait gravir une fois dans sa vie. Culminant à 2501 mètres et coiffé d’une antenne caractéristique, c’est la plus haute montagne du massif de l’Alpstein. La conquête de son sommet est certes astreignante, mais guère difficile sur le plan technique. En ce matin d’automne, le train emmène une bonne cinquantaine de randonneurs de tous âges à Wasserauen. Dehors, le soleil matinal baigne le paysage d’une lumière orange. La vallée de Seealp est encore à l’ombre et c’est bien ainsi, car la randonnée commence par une rude ascension en direction de Klein Hütten. Un étroit sentier traverse la forêt brun-rouge. Les feuilles crissent sous les pieds. Puis la vue se dégage sur le pays d’Appenzell. On continue par un beau chemin panoramique en direction de Meglisalp. De l’autre côté de la vallée, le Schäfler et Ebenalp sont baignés par les premiers rayons du soleil. À Meglisalp, les collines herbeuses et le restaurant offrent l’opportunité de faire une pause. C’est que la deuxième étape de la randonnée requiert du muscle: le chemin commence par un zigzag pentu à travers un paysage karstique tourmenté. Puis il traverse un pierrier où un escalier étroit et tortueux a été aménagé avec des pierres plates. Le but de la randonnée, l’ancienne auberge, semble à portée de main mais les derniers mètres sont les plus durs... On finit tout de même par y arriver, et même au belvédère situé un peu plus haut encore. Et devant la vue sur les Alpes, surtout sur les Churfirsten, toute fatigue s’envole! La descente est plus facile: le téléphérique ramène les randonneurs à Schwägalp en dix minutes.
Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg N° 1575
Hemberg — Ennetbühl • SG

Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg

Cette randonnée en raquettes à neige permet de remonter le temps dans une région qui dépendait largement de la broderie au XIXe siècle. Elle débute à Hemberg, une ancienne bourgade de brodeurs, et se termine à Ennetbühl, un petit village qui comptait autrefois une manufacture de broderie. De l’arrêt de bus, longer la route vers le sud, vers Gäwis, où l’on chausse les raquettes. Après une petite montée apparaît l’ensemble du parcours et le Säntis, le plus haut sommet du massif de l’Alpstein, visible pendant toute la randonnée. Le chemin descend dans une étroite vallée en passant devant des fermes typiques du Toggenbourg puis s’élève jusqu’au panneau indicateur de la Mistelegg. Ici, à l’Alpstöbli, se trouve l’unique possibilité de restauration du parcours. Depuis la Mistelegg, la montée se poursuit, sans pente raide ni difficultés techniques. La marche en raquettes, dans ces lieux doucement vallonnés, procure un grand plaisir. L’itinéraire passe régulièrement devant des fermes isolées, typiques de l’habitat dispersé du Toggenbourg. Quelques-unes sont inhabitées. Peu avant la Gössigenhöchi, il faut traverser une petite forêt avant d’être récompensé par une vue superbe sur la vallée de la Thur et d’imposants sommets. Un coup d’œil en arrière permet de voir, par temps clair, jusqu’au lac de Constance. La descente s’effectue par des pâturages enneigés, où se dressent ici et là des étables d’alpage. Ennetbühl, le but de la randonnée, est proche. Là aussi, dans de nombreuses fermes, les paysans se consacraient à la broderie et une manufacture a même fonctionné jusque dans les années 2000.
Circuit de Brülisau à Plattenbödeli N° 1480
Brülisau • AI

Circuit de Brülisau à Plattenbödeli

La randonnée d’hiver dans la région de l’Alpstein débute à la station inférieure du téléphérique du Kastenbahn. En passant devant l’église, on progresse d’abord sur un sentier plat, puis on longe la lisière de la forêt pour remonter enfin à travers les pâturages enneigés. À Ruhsitz, la plus grande partie de la côte est derrière nous. À mi-chemin entre la montagne et la vallée, on jouit d’une somptueuse vue sur les formations rocheuses escarpées de l’Alpstein. Le nom singulier du lieu-dit signifie tout à fait autre chose de ce à quoi l’on s’attend: «Ruhsitz», que l’on pourrait traduire par «siège dédié au repos», vient en fait de «Risi» et désigne les rigoles formées par l’érosion en montagne. Il est vrai pourtant que l’on peut «s’asseoir et se reposer» un moment dans ce lieu superbement situé. L’auberge de montagne Ruhesitz est ouverte du jeudi au dimanche en hiver. De là, on emprunte la plus belle partie de l’itinéraire. Devant un panorama époustouflant, les montées et les descentes alternent en douceur, sur des terrains déboisés la plupart du temps, mais aussi à travers la forêt de montagne. Au nord, la vue s’élargit sur la région du lac de Constance. Bientôt, on aperçoit aussi l’Altmann, le deuxième plus haut sommet de l’Alpstein. Après le restaurant de montagne Plattenbödeli (ouvert tous les week-ends de janvier et février), l’itinéraire prend un tout autre caractère. Pendant un moment, c’en est fini du soleil, des grands espaces et de la vue. Sur la route forestière travaillée à la machine qui descend modérément mais sûrement, on quitte le vallon de Brüel pour arriver à Pfannenstil, d’où l’on rejoint ensuite le point de départ de Brülisau sur chemin plat. La descente peut aussi se faire en luge. Dans ce cas, il est conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse. À l’auberge de montagne Ruhesitz, il est possible de louer des luges pour descendre à Brülisau.
Gravir un des sept sommets des Churfirsten N° 1208
Selamatt • SG

Gravir un des sept sommets des Churfirsten

Sur les hauts du lac de Walenstadt se dressent les sept sommets des Churfirsten. Leurs noms relèvent pour certains du domaine de la culture générale: Chäserrug, Hinterrugg, Scheibenstoll, Zumstoll, Brisi, Frümsel, Selun. Certaines personnes font l’ascension des sept sommets en une journée. D’autres les gravissent plutôt en une année. Pour le randonneur qui se contente d’un seul d’entre eux pour commencer, c’est le Selun qui est conseillé. Culminant à 2205 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus bas de la chaîne de montagnes. Bien que parfois fatigante, la randonnée ne présente pas de difficulté technique et la vue depuis le sommet est renversante. La randonnée de montagne débute à l’alpage d’Alp Sellamatt. Le télésiège qui part d’Alt St. Johann permet de s’épargner près de 500 mètres de dénivelé. Pour atteindre le Selun qui se dresse comme un phare, il faut traverser des prairies et des bois. La montée débute après une bonne heure de marche. Le chemin mène sur les hauteurs en zigzaguant sur le flanc de la montagne. L’ascension des quelque 900 mètres est continue et abrupte. Vers le milieu, le versant s’aplanit un peu: un endroit idéal pour une pause bien méritée, car la dernière ligne droite nécessitera encore bien des forces. Mais l’effort en vaut la chandelle: au sommet s’élève une croix et, juste devant, les rochers laissent la place au vide. En contrebas, le lac de Walenstadt scintille d’un bleu vif et profond. On serait alors bien tenté d’imiter les base-jumpers qui s’élancent depuis les Churfirsten, mais la variante la plus sûre consiste à reprendre la route du Toggenbourg par le même chemin qu’à l’aller.

Plongée dans le Moyen Age 2 N° 1442
Lichtensteig Bahnhof — Bütschwil • SG

Plongée dans le Moyen Age 2

Les ruines des deux châteaux ne pourraient être plus dissemblables. Neu Toggenburg est juché sur un promontoire rocheux en poudingue offrant une vue sur l’Untertoggenburg, le lac de Constance, l’Alpstein et les sommets alpins. L’édifice fut la résidence des comptes du Toggenburg depuis la fin du XIIe siècle, après qu’ils ont perdu leur domaine familial dans l’Alttoggenburg au profit de l’abbaye de Saint-Gall. Ce devait être un château impressionnant avec ses cinq murs d’enceinte, dont les plus éloignés sont encore visibles aujourd’hui. Les ruines du château de Rüdberg, près de Bütschwil, sont pour leur part dissimulées dans la forêt. La paroi derrière le château, haute de 50 mètres, tombe à pic vers la rivière Thur. Rüdberg était une construction simple servant à contrôler le passage sur la Reichsstrasse entre les lacs de Constance et de Zurich, la seule voie carrossable traversant le Toggenburg. Une randonnée riche et variée relie les deux sites. Le point de départ est Lichtensteig, dont la vieille ville médiévale invite à la balade. Le chemin passe par Vorderhalden et Graben en prenant rapidement de la hauteur pour atteindre son point culminant aux ruines de Neu Toggenburg. L’endroit jouit non seulement d’une vue magnifique mais aussi de la présence de 240 espèces de plantes à fleur et de fougères. La descente emmène le randonneur à travers la forêt, puis des pâturages dégagés jusqu’à Schwanden et Wigetshof, pour aboutir dans la petite gorge où se cachent les ruines de Rüdberg. Le bouquet final est le pont suspendu après Laufen. Long de 100 mètres, il se balance au-dessus des eaux tumultueuses de la Thur, dans lesquelles il est possible de se baigner. Après le pont, le chemin n’est plus très long jusqu’à la gare de Bütschwil.
Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis N° 1478
Kronberg — Weissbad • AI

Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis

À Jakobsbad, les bains semblent appartenir à une époque révolue. Mais au-dessus, au sommet du Kronberg, le bain d’air pur a de quoi rendre accro. Les marcheurs qui ont de la peine à s’arracher des terrasses ensoleillées et du panorama qu’elles offrent peuvent être tranquilles: pendant toute la randonnée, ils verront loin à l’horizon et chemineront sous un ciel ouvert. En outre, la prochaine auberge de montagne n’est pas très éloignée. Le sommet du Säntis, en particulier, aimante le regard à tout instant. Culminant à près de 2500 mètres, il n’est pas particulièrement élevé, mais grâce à sa position avancée face au nord, il constitue un point de repère visible de loin. Dans la Forêt-Noire, par exemple, on dit que certaines maisons portent le nom de «Vue sur le Säntis». Sa situation exposée en fait également la montagne des extrêmes météorologiques. C’est l’endroit le plus humide de Suisse, avec des précipitations annuelles d’environ 2500 millimètres. À titre de comparaison, il tombe entre 1000 et 1400 millimètres de pluie sur le Plateau, jusqu’à l’orée des Alpes. De violents orages se produisent souvent au sommet du Säntis: ainsi, on estime que la foudre le frappe quelque 400 fois par an. Mais il est rassurant de voir qu’au-dessous, on déambule l’esprit tout à fait tranquille. Faisant face à un horizon bien dégagé, les randonneurs franchissent la crête du Kronberg pour gagner la chapelle St. Jakob, où l’on pense qu’il y avait aussi autrefois des sources thermales. Bientôt, ils atteignent la Scheidegg et la deuxième auberge de montagne. Plusieurs chemins partent de là. On peut continuer en suivant l’arête, ou poursuivre un peu à flanc de montagne. Non loin des prairies de Melchuelisspitz, il faut ouvrir l’œil, car la piste qui passe à travers champs est presque invisible sur 200 mètres environ. Peu après, on atteint le fond de la vallée à Weissbad, où l’on peut encore aujourd’hui se baigner dans les eaux thermales, dans l’un des hôtels de la localité.
Plongée dans le Moyen Age 1 N° 1441
Kradolf — Kradolf • TG

Plongée dans le Moyen Age 1

Les ruines de châteaux sont des fenêtres ouvertes sur le Moyen Age. A Schönenberg, dans le canton de Thurgovie, elles sont au nombre de trois. Le château de Last était jadis la demeure des seigneurs de Schönenberg, qui étaient au service de l’évêque de Constance depuis 1159. Après leur départ au milieu du XIVe siècle, le château s’est délabré à vue d’œil. La partie de la tour d’habitation qui a subsisté a été rénovée par des bénévoles et rendue accessible. Le deuxième vestige, Anwil, est plus récent. Bâti au XIIIe siècle, il a servi par intermittence jusqu’au XVIIe siècle. Une partie de l’immense tour a subsisté et a été rénovée. Deux citernes ont aussi été dégagées. On dispose en revanche de peu d’informations sur les ruines de Heuberg, dont seuls quelques murs ont survécu. Trois chemins privés, de longueurs différentes, conduisent à ces témoins du passé. L’itinéraire intermédiaire, balisé en bleu, est relativement court. Depuis la gare de Kradolf, le randonneur traverse le long village de Schönenberg. Après le restaurant Mühle, dans le quartier Oberdorf, il commence à grimper vers les ruines de Last. Après la visite, le sentier parcourt des prés et des bois à l’allure de forêt vierge jusqu’à une aire de repos et de grillades au fond du fossé Stapfetobel. La deuxième ruine, Heuberg, se situe juste après la ferme Unter Heuberg. Le sentier non balisé à l’entrée de la forêt est assez indistinct. Il faut chercher les vestiges de murs. Un chemin non goudronné ramène le randonneur à Schönenberg, suivi d’un trottoir jusqu’à la gare. La moitié de la randonnée s’effectue sur du revêtement dur. A mi-chemin entre le restaurant Mühle et la gare de Kradolf, le jardin de trains miniatures mérite un coup d’œil. Il montre des scènes du quotidien ferroviaire suisse aménagées avec soin.
Le père de la randonnée N° 1428
Forch — Meilen • ZH

Le père de la randonnée

C’est à une marche au col du Klausen que l’on doit la naissance d’une grande association. Au début des années 30, Johann Jakob Ess, un enseignant, avait organisé l’une de ses courses d’école au col du Klausen. A l’époque, il n’était guère agréable de marcher sur les routes poussiéreuses, qui devenaient dangereuses du fait de la croissance rapide du trafic motorisé. De retour à Meilen (ZH), où il vivait, Johann Jakob Ess décida alors, en 1934, de créer la Fédération suisse de tourisme pédestre et d’instaurer un balisage uniforme: le célèbre panneau indicateur jaune. De nos jours, le réseau compte 65 000 kilomètres et les chemins de randonnée sont inscrits dans la Constitution, une particularité unique au monde. Un chemin et une pierre commémorative sont dédiés à ce père fondateur sur le Pfannenstiel, au-dessus de Meilen. Le chemin Jakob Ess relie le Vorderpfannenstiel à Toggwil en offrant de belles vues sur le lac de Zurich. Vu qu’il est assez court, il peut être intégré à une randonnée qui part de Forch et passe par le Pfannenstiel. La forêt est souvent présente sur le parcours, ce qui est agréable en été. La randonnée passe d’abord par Gubel et Chüenlenmorgen jusqu’à la Hochwacht. Non loin du restaurant, la tour panoramique de la Hochwacht, haute de 33 mètres, un monument classé, offre de son sommet une belle vue au loin. A Toggwil, le chemin Jakob Ess prend fin et cède la place à une forêt sauvage. La descente vers Meilen se déroule dans la gorge romantique du Dorfbach, passe par d’innombrables ponts et près de cascades. Le site de Friedberg, une fortification du XIIIe siècle dont subsistent quelques vestiges de murs, se prête bien à un nouvel arrêt.
En famille sur la crête N° 1430
Hoher Kasten — Brülisau • SG

En famille sur la crête

Le pinceau rouge peut désormais servir: d’une main sûre, le baliseur Patric Hautle peint une bande sur le rocher. Puis il saisit le pinceau blanc et peint deux bandes blanches: une au-dessus, une autre en dessous. La peinture ressort crûment sur les flancs de prairies verts entre le sommet Hoher Kasten et le col Saxerlücke. Le chemin de montagne est vite entièrement marqué, prêt à accueillir les marcheurs. La randonnée passe par des chemins larges et récemment assainis qui longent pour la plupart les flancs herbeux de la chaîne de montagnes et qui peuvent donc être empruntés facilement avec des enfants. Après l’auberge Staubern, il faut franchir un passage rocheux sécurisé par des cordes par endroits. Le dénivelé est faible, la seule montée fatigante à surmonter se trouve juste avant Stauberen. Et peu après le col Saxerlücke, des virages en épingle descendent abruptement jusqu’à l’auberge Bollenwees. Le deuxième jour, le chemin se poursuit à travers bois en direction de Ruhsitz et surplombe le lac de Sämtis. Ce lac karstique ne dispose d’aucun affluent en surface. Ses eaux s’infiltrent au fond par une faille naturelle et ressortent quelques jours plus tard dans la vallée du Rhin. On atteint vite l’auberge Ruhesitz, d’où on attaque la descente finale. Les chemins de randonnée de l’Alpstein sont le royaume de Patric Hautle. Il est chargé d’entretenir plus de 700 kilomètres de chemins de randonnée de montagne. Selon une vieille tradition, il peut se loger et se restaurer gratuitement dans 20 auberges de montagne, et lorsqu’il a besoin d’aide pour l’entretien des chemins, les aubergistes lui trouvent des volontaires.
Circuits autour d’Appenzell N° 1431
Appenzell — Appenzell • AI

Circuits autour d’Appenzell

Au printemps, les prairies du pays d’Appenzell sont verdoyantes, formant un contraste magnifique avec les maisons bourgeoises parées de couleurs vives. Deux circuits courts permettent de découvrir le chef-lieu, Appenzell, ainsi que le doux paysage vallonné alentour. Le premier itinéraire débute dans le centre de la localité et se dirige vers le nord avant de traverser la rivière Sitter et de contourner la brasserie Locher, qui produit l’Appenzeller Bier. On longe ensuite la rivière avant de franchir le nouveau pont et son arc en bois. A noter que la mise en valeur de cette zone de détente a été récompensée par le Prix Rando 2018. L’itinéraire suit ici les rives du Kaubach, bordées d’une cascade, jusqu’à un ancien moulin. Puis il retourne à Appenzell, empruntant un chemin creux datant du Moyen Age près de Leimet. Il vaut la peine de s’attarder pour admirer les façades richement décorées qui bordent la Hauptgasse. Notamment celle de la droguerie Löwen: les panneaux des volets sont ornés de motifs peints représentant des plantes médicinales. La seconde partie du circuit découverte commence au bout de la Hauptgasse, près de l’Adlerplatz. L’«Appenzeller Rundweg» longe ensuite la Sitter jusqu’à Weissbad avant de retourner à Appenzell à travers des pâturages soigneusement entretenus. Le paysage est marqué ici par les fermes caractéristiques aux toitures en T. En Appenzell Rhodes-Intérieures, la partie habitable est souvent de couleur bleu clair ou vert clair, alors que l’étable est peinte en jaune vif et les portes en rouge brique. L’origine de cette combinaison de couleurs est incertaine. Jadis, les teintes à disposition était limitées, et certaines peintures avaient pour effet d’éloigner les parasites du bois. Mais la religion aussi aurait joué un rôle.
Le marais de la Wolzenalp N° 1433
Wolzenalp — Nesslau • SG

Le marais de la Wolzenalp

Pour les randonneurs, le nouveau tronçon de chemin dans le haut-marais de la Wolzenalp (SG) offre un réel avantage. Il a d’ailleurs été distingué par le Prix Rando 2018 pour sa gestion respectueuse de l’environnement et l’engagement bénévole de classes d’école et d’entreprises. La randonnée débute à la station supérieure du télésiège de la Wolzenalp. Là où, en hiver, skieurs et snowboardeurs dévalent les pistes commence le haut-marais, dont les bouleaux aux troncs blancs se voient de loin en été. Orchidée, droséra, gentiane, parnassie des marais, cypéracée, linaigrette à feuilles larges, myrtilles: la végétation est très diversifiée. Après la cabane Hännis du ski-club de Schaffhouse, le nouveau tracé ne passe plus par le haut-marais, mais par la forêt, sur un bon chemin, jusqu’à Spitzweid. Les 850 mètres supplémentaires du tronçon sont d’ailleurs nettement plus attrayants. La vue porte sur le marais et le massif de l’Alpstein. Quant aux pieds mouillés, fréquents sur l’ancien chemin humide et boueux, ils appartiennent au passé. Sur les sites les plus intéressants, des bancs en bois ont été installés et des sculptures, au bord du chemin, invitent à faire une pause. Une fois le nouveau parcours dépassé, la boucle passe par Laui, dans l’Ijental. Il s’agit de traverser l’Ijentaler Bach, de longer le cours d’eau sur sa rive gauche, par Laufenweid, puis de descendre vers Oberbürzlen et Unterbürzlen. Avant la traversée de la rivière Thur, on aperçoit la chapelle du Johanneum sur sa petite île. Il ne reste plus qu’à franchir un nouveau pont, puis à longer la rivière Luteren jusqu’à la gare de Nesslau-Neu St. Johann.

Le sauvage Tannzapfenland N° 1426
Fischingen, Kloster — Fischingen, Kloster • TG

Le sauvage Tannzapfenland

Le réseau des chemins de randonnée suisse s’étend sur 65'000 kilomètres. Quelque 1500 collaborateurs, pour la plupart des bénévoles, veillent à son entretien sur le terrain. L’une d’entre eux s’appelle Ruth Scherrer et vient de Fischingen, en Thurgovie. Elle parcourt «ses» 40 kilomètres de chemins deux fois par an, au printemps et à l’automne. Elle nettoie les panneaux, remplace les fixations et les marquages défectueux et débarrasse le chemin des branches et autres arbustes qui l’encombrent. La région qu’elle a choisie n’est pas de tout repos: Fischingen est située dans le Tannzapfenland, une région sauvage, boisée et traversée de fines crêtes et autres parois rocheuses escarpées. Il lui faut en tout cas son sécateur et généralement son échelle. La boucle qui part de Fischingen et passe par Dussnang, Buchegg et Rotbühl avant de revenir à Fischingen via Kreuzhof offre un bon aperçu du Tannzapfenland (pays des pives). Si la montée entre l’abbaye de Fischingen et le restaurant Frohsinn à Dussnang est plutôt tranquille, celle qui suit se poursuit sans interruption jusqu’au point culminant de la colline Chapf. Tout en traversant des prairies fleuries et des forêts verdoyantes, on apprécie au fur et à mesure de la montée une vue de plus en plus impressionnante sur le Säntis et les Churfirsten, symboles de la Suisse orientale. La descente entre Rotbühl et Fischingen est corsée. Le paysage reste fleuri et les points de vue nombreux jusqu’à Kreuzhof. Puis on se met à grimper vers le sommet de la vallée, principalement dans les bois. Si l’on est attentif à la riche signalisation placée en hauteur sur les arbres, on constate l’important travail fourni pour l’entretenir.
De Saint-Gall à Bernhardzell N° 1406
St. Gallen Haggen — Wittenbach • SG

De Saint-Gall à Bernhardzell

Cette randonnée facile le long de la rivière Sitter offre des contrastes passionnants. La première partie suit le chemin des ponts de Saint-Gall, qui ne compte pas moins de 18 constructions différentes enjambant la rivière. Après la descente dans le fossé de la rivière Wattbach, les randonneurs empruntent d’emblée le Haggenbrücke, un pont filigrane considéré comme la plus haute traverse d’Europe. Suivent ensuite plusieurs ponts couverts en bois, dont celui à proximité de Kubel, aussi appelé le «pont parlant» en raison de ses nombreuses inscriptions. Le viaduc de la Sitter est particulièrement impressionnant: les piliers et les voûtes en pierre de chaque côté sont unis par une structure massive en acier. Plus loin, l’itinéraire emprunte le gracieux pont Fürstenlandbrücke en béton armé, puis la passerelle suspendue appelée «Ganggelibrogg», véritable joyau historique construit en éléments de fonte en 1882 et guère modifié depuis. Le chemin des ponts s’achève avec les deux ponts de Spisegg. Depuis le pont sobre en béton construit dans les années 1960, on peut admirer l’élégant pont en bois vieux de près de 200 ans. Les paysages et les chemins se montrent ensuite sous un tout autre jour, invitant les marcheurs à poursuivre encore un peu leur randonnée le long de la Sitter. À l’écart des zones d’habitation, la rivière traverse des zones alluviales isolées. L’itinéraire de randonnée continue sur la rive est presque exclusivement sur des chemins naturels. Malgré la proximité de la ville, le paysage boisé de bord de rive est plongé dans un silence presque féérique. Plusieurs aires de grillades fixes et de jolis coins de baignade invitent à faire une pause au bord de l’eau. Après avoir passé la passerelle de Hätterensteg, on continue vers Joosrüti, puis jusqu’au pont de Leerbrugg. De là, l’itinéraire continue vers l’est à travers le fossé de Bächitobel, en montant légèrement jusqu’à Wittenbach.
De l'Ittingen à Stammheim N° 1410
Kartause Ittingen — Stammheim Bahnhof • TG

De l'Ittingen à Stammheim

La randonnée facile au départ de l’ouest de la Thurgovie et à destination du Weinland, région viticole zurichoise, mène d’emblée à un véritable bijou parmi les monastères de Suisse. Pendant près de sept cents ans, des moines ont vécu et travaillé dans la Chartreuse d’Ittingen. Aujourd’hui, cette vaste propriété abrite, entre autres, un centre de séminaires et le Musée d’art de Thurgovie. L’itinéraire contourne le monastère par l’ouest, puis parcourt plusieurs dizaines de mètres de dénivelé ascendant à travers la forêt, qui cède ensuite sa place à une nouvelle étendue plate de prés. Une fois les fermes de Vorderhorben, Grundwies et Seehof dépassées, le chemin offre de superbes vues sur les forêts et collines voisines, avant d’atteindre le lac Hüttwilersee. Certes, la majeure partie du chemin de randonnée ne longe pas directement l’eau, mais une passerelle en bois offre de beaux aperçus des paysages très diversifiés le long des rives. Berges plates, prairies humides, marécages, petits étangs et lisières étagées se côtoient, formant ainsi une mosaïque de formes et de couleurs. Un peu plus loin, une imposante colline se dresse à l’extrémité ouest du lac, dominée par une grande ruine. Il s’agit des vestiges du château de Helfenberg. Ce paysage pittoresque invite les marcheurs à faire une longue pause. Ensuite, le chemin mène au lac Nussbaumersee, qui compte plusieurs zones publiques de baignade, et enfin au petit village de Nussbaumen. La dernière partie de l’itinéraire est particulièrement charmante: avec une vue imprenable sur la chaîne des Alpes, les randonneurs traversent de longues rangées de vignes, puis quittent le canton de Thurgovie pour entrer dans le Weinland zurichois. La randonnée se termine au village viticole de Stammheim, qui offre un joli panorama avec ses nombreuses maisons à colombages bien conservées.