Brochure Randonnée - Printemps

10 propositions d’excursions pour le printemps
Comme toujours, toutes les propositions des collaboratrices et collaborateurs de l’association faîtière Suisse Rando ont été testées avec dévouement pour cette édition printanière du guide de randonnée. Professionnels de la randonnée, vous connaissez sans doute des perles cachées, en dehors des sentiers battus, idéales pour échapper à l’agitation quotidienne.
Quelle que soit la destination de votre prochaine randonnée, nous vous souhaitons de nombreuses découvertes, des moments inoubliables et une année de randonnée épanouissante.

Randonnée apaisante dans la vallée du Rhin alpin
Cette randonnée paisible est idéale après l’hiver. Le sentier mène à travers les forêts et les vignobles du cercle des Cinq villages, nom de la région historique du sud de la Seigneurerie grisonne.
La randonnée débute à l’arrêt de bus «Trimmis, Gargällis». L’itinéraire suit la route sur quelques mètres avant de bifurquer près de Clei Rüfi pour continuer entre les cerisiers et les champs. Une légère montée permet d’accéder à un point de vue sur la vallée et sur l’Haldensteiner Calanda. L’agréable alternance de forêts et de prairies permet de marcher tantôt à l’ombre, tantôt sous le soleil. Le plus haut point de la randonnée est atteint après une courte montée depuis la au-dessus du Chessirüfi en direction du Dunkel Töbeli.
À Birchholz, la forêt s’éloigne et la vue se dégage sur la vallée du Rhin et Igis. Il est possible de faire une pause bien méritée près de l’ancien château d’eau de Marschlins et de se laisser gagner par sa beauté.
À Ganda, une place de jeu avec aire de grillade offre l’endroit idéal pour pique-niquer. Après ce moment de repos, la marche reprend. Une fois la Prättigauerstrasse traversée, le chemin tourne à gauche et suit le cours d’eau sur le talus revitalisé de la Landquart. La randonnée touche à sa fin.

Randonnée picturale au bord du lac de Thoune
Il y a 70 ans, un monument à la mémoire du peintre suisse Ferdinand Hodler a été dressé sur le Finel en l’honneur du 100e anniversaire de sa naissance. C’est ici qu’il a réalisé le premier tableau de sa série sur le lac de Thoune. Depuis bien plus longtemps, soit depuis près de 300 ans, s’élève également ici un imposant tilleul. Il n’a pour seule concurrence que la vue à couper le souffle du coucher de soleil, une expérience particulièrement intense. La randonnée pour accéder à cet endroit époustouflant réserve quelques merveilles.
La seule montée notable est visible au bout de 500 mètres. Depuis Mülenen, le sentier traverse l’alpage de Suldgraben et monte à travers bois vers Aeschiried. Après une bonne heure, la vue se dégage sur la vallée du Frutigtal, le lac bleu foncé et la chaîne de montagnes et de collines alentour. Le chemin panoramique du lac de Thoune évolue désormais en direction de Därligen dans un paysage pittoresque. En chemin, d’agréables aires de grillade invitent à la détente. Peu avant le départ de Meielisalp, le Spissibach se traverse sans problème grâce à de spectaculaires ponts suspendus. Le but de la randonnée est enfin visible après une douce montée à travers les prairies et la forêt.

Idylle septentrionale
La randonnée à travers le paysage printanier de l’extrémité nord de Schaffhouse est paisible. La montée commence doucement à travers la vallée de Freudental (littéralement, «vallée de la joie») en direction du haut plateau, où le pas ralentit pour en apprécier toute la beauté. Cela tombe bien, chaque étape du Schaffhauser Dichterpfad («chemin des poètes de Schaffhouse») permet de se délecter de bijoux de poésie en pleine nature. Le détour vers la falaise de Jakobfelse, parallèle à la frontière allemande, en vaut la peine: la végétation luxuriante s’étend à perte de vue. Près de Büttenhardt, l’ancien foyer de vacances a été transformé en centre de logement avec assistance et pension pour chevaux. À Hohliflue, une aire de grillade est aménagée à l’orée de la forêt.
La deuxième partie de la randonnée en direction de Thayngen serpente à travers la forêt printanière et le petit village de Lohn. Une autre aire de grillade, près du fossé de Churzloch, permet d’apercevoir la chaîne volcanique de l’Hegau, par-delà la frontière. Il est difficile de s’imaginer que cet endroit se trouvait sous le niveau de la mer il y a 150 millions d’années. Un chemin thématique sur les castors mène à la gare de Thayngen.

Entre ville et montagne
Cette randonnée au-dessus de Bellinzone permet d’admirer les charmes du Tessin. Les hauteurs de la ville se découvrent sur les anciennes voies pavées flanquées de châtaigniers et de villages idylliques.
Le chemin serpente depuis la gare de Bellinzone à travers des ruelles étroites et des quartiers résidentiels. La randonnée débute immédiatement par une montée jusqu’aux hauteurs de Bellinzone, offrant une vue sur la ville et ses forteresses. À l’intersection d’Artore, un détour permet de passer par le château de Sasso Corbaro. L’itinéraire reprend très vite les chemins forestiers. En direction de Monti di Artore, le chemin pavé bien entretenu est flanqué de châtaigniers.
Le plus haut point de la randonnée est le Monti di Ravecchia avec ses 974 mètres d’altitude. Un peu plus tard, une aire de pique-nique et la Grotto Rosetta accordent une parenthèse de repos bienvenue et une vue imprenable du Piano di Magadino jusqu’au lac Majeur.
L’itinéraire descend ensuite de Paudo à Piannezzo, offrant une vue sur la Morobbia et le Valle di Loro au loin. En cas de fatigue, il est possible de prendre le bus à Piannezzo pour se rendre à Giubiasco.

Sur le Bruderholz en direction de Bâle
Les 50 mètres de la colline sont vite franchis, mais chargés d’histoire: sur ses flancs, entre bosquets et buissons, vivaient les «frères de la forêt» qui ont donné leur nom au lieu. Le château d’eau, au nord, est à un jet de pierre de l’église conventuelle Sainte-Marguerite et du retranchement d’où les canons ont été tirés pour repousser Napoléon.
La randonnée débute à Ettingen. La pente douce du Bruderholz se gravit d’un pas tranquille. Sur son flanc est, le sentier se poursuit jusqu’à Predigerhof le long des vignobles, des clairières, et des champs de blé parsemés de coquelicots au rouge éclatant. Le verger, avec sa buvette et ses enclos de poules et de porcs laineux, invite à la détente. Le château d’eau se dessine au loin. Il vaut la peine de gravir ses 164 marches. Placée à 50 mètres de hauteur, la plate-forme panoramique se trouve encore 69 mètres plus bas que la plus haute tour de Bâle. Les cloches de l’église Sainte-Marguerite permettent de repérer la destination. Les chapelles de ses deux sœurs Sainte-Odile (colline de Tüllingen) et Sainte-Christine se distinguent à l’horizon. Il est possible d’écouter le son des cloches en s’accordant une pause au restaurant Schällenursli, une ancienne étable à bovins.
Thomas Gloor, 2022
On accède à Ettingen avec le tram 10 depuis la gare de Bâle CFF. Depuis Ettingen, l’itinéraire est direct jusqu’à l’arrêt Bâle, Margarethen. De là, il est possible de prendre le tram jusqu’à la gare de Bâle CFF.

De la vallée du Rhône au beau village de montagne
Un café à la main, le marcheur pourrait s’éterniser dans le paisible village de Riddes, départ de cette randonnée, pour apprécier la vue sur la vallée du Rhône et la chaîne montagneuse, mais la Voie des Érables offre d’autres lieux de détente. De nombreux panneaux informent sur l’arbre qui a donné son nom au village d’Isérables.
L’itinéraire longe les vignobles et franchit une rivière sauvage. Le chemin historique jusqu’à Isérables est le tronçon le plus raide, mais il est praticable et régulier. Au milieu du XIXe siècle, les anciens bâtisseurs ont parfaitement aménagé chaque virage de telle sorte qu’hommes et animaux pouvaient se déplacer en toute sécurité entre la montagne et la vallée. En 1942, la mise en place du téléphérique a permis de soulager la voie. En chemin, un point de vue ombragé avec des fontaines à eau invite à faire une pause. À Teur, l’itinéraire bifurque à gauche pour rejoindre la plate-forme panoramique au point 1129. Un virage en épingles révèle enfin le village d’Isérables.
L’itinéraire circulaire vaut vraiment la peine d’être parcouru. Il conduit d’abord vers la vallée, puis rebrousse chemin le long de la rafraîchissante rivière sauvage et continue sur des sentiers étroits et maçonnés.

Les hauts du Jura, un paysage varié
La réserve forestière créée en 2005 abrite une faune et une flore des plus diverses. Les pins croissent particulièrement bien entre les roches calcaires accidentées, insufflant un air méditerranéen aux environs. Le marcheur pourra apercevoir des chamois, des rapaces ou des grimpeurs sur les parois.
La randonnée printanière débute à Grandval et monte tranquillement vers le Mont Raimeux. Au sommet, les pâturages de haute altitude et les murs en pierres sèches typiques s’offrent à la vue du marcheur. Le plus haut point de la randonnée est le hameau Raimeux de Grandval. Le sommet plat du Mont Raimeux joue le rôle de frontière entre les cantons de Berne et du Jura tout en étant le point le plus élevé de ce dernier. Les personnes non sujettes au vertige peuvent gravir la tour panoramique et découvrir une vue splendide sur Delémont. La randonnée se poursuit vers Raimeux de Crémines dans une mer de fleurs, avec une aire de grillade pour faire une pause. La descente vers Corcelles, abrupte au début, est en partie sécurisée par des marches et des chaînes. Le ruisseau Gore Virat, parallèle au sentier, chute régulièrement dans le vide de manière spectaculaire, à la manière d’une cascade. La randonnée se termine à Corcelles.

Sur le chemin panoramique du Gürbetal
Cette randonnée facile aux portes de Berne offre une vue dégagée sur la chaîne du Gantrisch et les Alpes bernoises. Elle traverse des paysages variés aux prairies verdoyantes, champs bruns et fermes massives, et passe par des routes non goudronnées, entrecoupées de tronçons bitumés.
Après une courte montée depuis la gare de Kehrsatz, le chemin panoramique du Gürbetal progresse sur le Längenberg dans une douce succession de montées et de descentes. À l’orée de la forêt, près de Winzenried, se trouve la «Pierre du Diable» (Teufelstein), un bloc erratique qui a été transporté ici sur 75 km par le glacier de l’Aar il y a environ 20 000 ans et qui y a été laissé lors de son retrait. Ce glacier a également formé le Gürbetal et le Längenberg lors de la dernière ère glaciaire.
Après Oberfeld, la descente est courte et raide sur un sentier étroit à travers la forêt. Avant Guetebrünne, un panneau rappelle l’histoire des deux moines qui, il y a 900 ans, habitaient dans le Pfaffenloch, une grotte aujourd’hui inaccessible creusée dans la paroi rocheuse abrupte. Après Guetebrünne, le chemin bifurque vers la destination, Kaufdorf. La randonnée peut être prolongée d’une heure sur le chemin panoramique du Gürbetal jusqu’à Thurnen.

Faune et flore d’exception sur la rive du Rhône
À un jet de pierre de Genève se trouvent deux réserves naturelles regorgeant d’animaux. Ce circuit de randonnée simple relie ces deux joyaux de la nature. Bon plan: ne pas oublier ses jumelles!
La randonnée débute à La Plaine, la gare la plus à l’ouest de Suisse. Le chemin s’enfonce dans le site protégé des Teppes de Verbois, une mosaïque d’étangs, de zones humides et de prairies. Quatre observatoires permettent d’admirer les oiseaux, dont la sterne pierregarin et le butor blongios. La réserve naturelle de Moulin de Vert se situe après le barrage. La faune y est très diverse: castors, oiseaux de toutes sortes, et même des tortues. Les paysages forestiers sont accompagnés du doux clapotis du ruisseau et du coassement des grenouilles dans les étangs. Après les arbres imposants et les ruines de l’ancien moulin, le chemin traverse Cartigny, avec ses fontaines historiques et sa ravissante église. Après avoir descendu les quelques marches naturelles recouvertes de mousse, le randonneur traverse le Nant des Crues, un ruisseau, puis rejoint les habitations du charmant village d’Avully. De nombreux vignobles parsèment le retour vers La Plaine. Le sentier traverse ensuite le Rhône pour rejoindre le village.

Entre le Pilate et le Bürgenstock
La randonnée est placée sous le signe du Moyen Âge et des XVIIIe et XIXe siècles. D’innombrables personnes empruntaient le col du Rengg, alors la voie la plus courte pour relier Lucerne et le col du Brünig: les muletiers, les Romains, les troupes d’invasion françaises, les insurgés nidwaldois et d’autres groupes rivaux. Ce lieu chargé d’histoire se gagne toutefois à la sueur de son front.
Depuis la gare de Hergiswil, il faut suivre le panneau indicateur vers Riedboden. Après les dernières maisons du village, le sentier muletier suit tranquillement le ruisseau Steinibach puis monte abruptement. Peu avant Schwandi, il rejoint le Chemin des Quatre-Cantons, un sentier plat, en direction du col du Rengg. Quiconque souhaite reprendre son souffle avant la montée finale peut faire une pause à la chapelle classée monument historique et admirer le lac des Quatre-Cantons. Après avoir franchi le col, il ne reste presque plus qu’à entamer la descente: le chemin serpente à travers la forêt et passe devant une cascade mugissante. Les peintures rupestres, réalisées par les dernières troupes en place, constituent une petite attraction. Peu après, la randonnée se termine au bord du lac, à Alpnachstad.