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Pendant que les nains hibernent N° 2200
Mägisalp — Bidmi • BE

Pendant que les nains hibernent

Que font les nains en hiver? Ils dorment, bien entendu, au fond d’une grotte, là où personne ne les trouvera. A l’automne, ils ont préparé et verrouillé leurs maisonnettes pour l’hiver, décroché la balançoire de l’aigle, nettoyé les coins grillades et entretenu les bancs. Du moins, c’est ce qu’ils font au Hasliberg, dans l’Oberland bernois. En hiver, un itinéraire de raquettes à neige va de l’alpage Mägisalp à Reuti, en suivant le sentier des nains. Ce chemin de randonnée estivale facile est aussi praticable sans raquettes s’il est peu enneigé. Il passe souvent à travers la forêt, mais offre régulièrement des vues dégagées sur les Engelhörner, l’Eiger, la crête Grindelgrat, le Wildgärst et, bien entendu, le lac de Brienz d’un bleu profond, qui semble aussi froid qu’à l’accoutumée. La randonnée sur le chemin des nains est particulièrement amusante pour les parents d’enfants désormais plus âgés: les stations rappellent régulièrement le temps passé ici ensemble, ou d’autres randonnées en famille. Il est fort agréable de se perdre dans les souvenirs sans devoir surveiller de près les enfants. Des coins grillades sont disponibles juste avant Gummenalp, ainsi qu’après. Avec un peu de chance, il restera peut-être même du bois de l’été. Voilà une invitation à emporter des allumettes et des aliments à griller. Une option plus classique consistera à se joindre aux skieuses et skieurs pour manger au chalet d’alpage Gummen, à Gummenalp. La deuxième partie de l’excursion est marquée par un petit labyrinthe des nains, qui est aussi accessible en hiver. Heureusement qu’il vient de neiger: cela permet de revenir facilement sur ses pas pour sortir du labyrinthe. C’est ainsi que s’achève une brève journée de randonnée ensoleillée et facile, avant de retrouver l’agitation des sports d’hiver et le téléphérique pour redescendre à Meiringen.
Paysage lunaire à la Lenk N° 2164
Leiterli (Bergstation) • BE

Paysage lunaire à la Lenk

La destination de ce circuit de randonnée assez court semble sortir tout droit d’un autre monde: sur le Gryde, au-dessus du Betelberg, la randonnée traverse un paysage de cratères impressionnant. Il est constitué de dolines blanche et grises qui se sont formées au cours des siècles alors que l’eau de fonte et l’eau de pluie façonnaient et dissolvaient le gypse blanc sans relâche. Parallèlement, des cavités ont vu le jour sous les dolines, puis, avec le temps, se sont effondrées, agrandissant encore les dolines. Il en résulte un paysage lunaire, austère et friable, avec de profondes ravines dans lesquelles poussent par endroits des genévriers, des bruyères et des myrtilliers. En même temps que le gypse, de la cornieule, une roche jaune poreuse, s’est également formée dans une mer peu profonde il y a près de 200 millions d’années. Elle est un peu plus dure que le gypse, raison pour laquelle quelques tours rocheuses bordent déjà le chemin qui mène au Gryde. La randonnée familiale facile commence à la station supérieure de la télécabine du Betelberg. Tout au début, il est possible de faire un détour, bref mais riche pour les randonneuses par le Leiterli. En été, il est aussi intéressant de s’y arrêter pour chercher des myrtilles. Bientôt, le paysage blanc et érodé du Gryde s’offre aux yeux des marcheuses et marcheurs. Quelques mares et de petites dolines annoncent ce qui va suivre. Au point 1983, l’itinéraire oblique à droite et les hauteurs sont atteintes au point 2077: les personnes non sujettes au vertige et les adeptes de randonnée aguerris s’aventureront plus profondément dans le paysage de cratères alors que les autres suivront le chemin de randonnée balisé, sinueux et parfois escarpé des deux côtés, qui mène au refuge. Avec la prudence nécessaire, le chemin peut tout de même être emprunté par des enfants. Pour qui n’en a pas encore assez, il est possible de pousser jusqu’au sommet du Stübleni avant de rentrer à la station supérieure.
De la vallée de la Simme au lac de Thoune N° 2134
Oey-Diemtigen — Gwatt, Moos • BE

De la vallée de la Simme au lac de Thoune

Cette randonnée est idéale par temps chaud. L’itinéraire longe la Simme, la plupart du temps sous un toit de feuilles ombragé. Si on le souhaite, on peut même s’offrir un bain de pieds à différents endroits pour se rafraîchir. Et à l’arrivée, il est aussi possible de se baigner dans le lac de Thoune. La randonnée commence à Oey et longe la rive de la Simme dans un paysage charmant jusqu’au barrage de Simmenporte. Lorsque le débit de la rivière est élevé, l’eau se jette dans le vide par-dessus le barrage dans un vacarme assourdissant. Après un court trajet le long de la route principale et en passant sous le pont de l’autoroute, on arrive près de Wimmis au foyer de Herrenmätteli, où une vaste aire de jeux invite à la détente et au pique-nique. La traversée du plus long pont en bois en porte-à-faux de Suisse, construit pour les cyclistes et les piétons, est un autre grand moment. Après le pont, le chemin redescend vers la Simme, qui se jette ici dans la Kander. La dernière étape de la randonnée s’éloigne de l’eau à Hani et s’élève sur une colline peu marquée offrant une vue magnifique sur le lac de Thoune. La randonnée se termine à Gwatt. Le parc Bonstetten offre des possibilités de baignade idéales si l’on souhaite encore se rafraîchir.
Hiver idyllique près de Gstaad N° 1945
Lauenen b. Gstaad, Rohrbrücke • BE

Hiver idyllique près de Gstaad

Une randonnée hivernale autour de ce lac enchanteur est la promesse d’une aventure inoubliable dans un environnement féérique. En hiver, le lac idyllique situé au fin fond de la vallée de Lauenen repose dans un décor pittoresque composé de forêts et de sommets enneigés. Le point de départ de la randonnée est le charmant village de Lauenen b. Gstaad. L’itinéraire mène d’abord le long du somptueux ruisseau Louwibach, bordé de Tristen, ces meules de foin coniques assemblées avec soin, dont les pointes élégantes ressemblent de loin à des tentes recouvertes de neige. À la lisière de la forêt, la neige tombe des arbres et atterrit silencieusement sur l’épais manteau neigeux. Après une courte montée à travers les bois, les randonneuses et randonneurs rejoignent le chemin qui mène directement au lac de Lauenen par le versant est. À cet endroit, l’accueillante auberge Bochtehus Beizli, une ferme vieille de 300 ans, propose des plats traditionnels. L’agréable chaleur du feu invite à s’y attarder pour déguster les spécialités régionales. À présent revigorés, les randonneuses et randonneurs peuvent reprendre la route, qui monte doucement le long d’imposantes parois rocheuses ornées de longues stalactites. Une fois au fond de la vallée, leur regard embrasse le lac de Lauenen gelé. En hiver, il dégage un calme presque surnaturel. Ici, dans la cuvette enneigée, la quiétude de la nature prend toute son ampleur. Seul le crissement de ses propres pas dans la neige vient interrompre ce silence. Le chemin continue sur la rive droite, longeant des roseaux et des clôtures, dont les poteaux sont recouverts d’un petit bonnet de neige. Il descend ensuite légèrement le long du versant ouest en direction de Lauenen, où le paysage hivernal se présente à nouveau dans toute sa splendeur.
Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées N° 2113
Beatenberg — Beatenberg, Waldegg • BE

Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées

C’est comme si l’on marchait sur une terrasse panoramique presque infinie, avec vue soit sur la pyramide du Niesen, soit sur le célèbre trio avec le Schreckhorn à côté, sur la gauche, selon la direction dans laquelle on regarde. Entre les deux, des montagnes tout aussi belles: Sulegg, Lobhörner, Schwalmere, Doldenhorn, First et Dreispitz. Ce sentier de randonnée hivernale de dix kilomètres surplombant le lac de Thoune mérite sans hésitation les qualificatifs de «grandiose» et de «magnifique». La randonnée commence à la station supérieure du funiculaire de Beatenberg. Elle monte en trois virages à l’Alp Bode et à la route forestière qui mène à Waldegg. Dans une zone silencieuse, ce chemin de randonnée hivernale agréablement damé se parcourt aisément à travers la forêt toute blanche. Ici et là, on entrevoit les montagnes, mais aussi les hameaux de Beatenberg, le village qui se blottit sur les pentes du Niederhorn sur cinq kilomètres de long et se targue d’être le plus long village de Suisse. Ce n'est qu’à Rischere Bödeli que l’on quitte la forêt pour traverser le cours d’eau Sundbach en direction de Rischere Änderbort et atteindre peu après Waldegg, la partie est du village de Beatenberg.
Entre agitation et calme au col du Grimsel N° 2019
Handegg, Gelmerbahn — Grimselpass • BE

Entre agitation et calme au col du Grimsel

Dans la réserve naturelle du Grimsel règne actuellement une grande agitation. Des poids lourds transportent des matériaux de construction, des motos foncent dans les virages en vrombissant. En dessous du barrage du lac Räterichsbodensee, pelleteuses et convoyeurs sont à l’œuvre, triant le gravier par taille. Plus haut, au barrage de Spitallamm, deux énormes grues de chantier coulent du béton dans un coffrage à longueur de journée. La randonnée de Handegg au col du Grimsel n’est pas très idyllique en ce moment. Elle réserve néanmoins quelques surprises et rappelle de manière remarquable les sujets qui préoccupent fortement l’humanité à l’heure actuelle: protection de la nature, énergie et transports. Tout cela se déroule dans un magnifique paysage alpin et, durant la randonnée, on trouve aussi régulièrement des coins tranquilles et isolés. Depuis Handegg, le chemin monte légèrement sur des éboulis et à travers une forêt clairsemée jusqu’au premier pont en arc de pierre. Il traverse ensuite l’Aar, encore petite, une deuxième fois, avant de grimper pour arriver au lac Räterichsbodensee. Avec les lacs de Gelmer, de Grimsel, de l’Oberaar et Totesee, il fournit de l’eau servant à la précieuse production d’électricité depuis des décennies, été comme hiver. On entend parfois des appels de grimpeurs escaladant les pentes de granit polies par le glacier. Une autre montée mène au lac de Grimsel, où un hospice trône sur le majestueux Spittelnollen. Un nouveau barrage sera construit d’ici 2025 directement devant l’actuel mur, car une rénovation aurait été trop coûteuse. Le chemin de randonnée se poursuit entre le lac et la route du col avant d’atteindre, en quelques virages, la ligne de partage des eaux au col du Grimsel, à 2164 mètres d’altitude. À cet endroit, la pluie décide si elle se jettera dans la mer Méditerranée ou la mer du Nord.
Vue au sommet dans le Diemtigtal N° 2023
Achseten, Kirche — Grimmialp • BE

Vue au sommet dans le Diemtigtal

«Vue à couper le souffle», «panorama saisissant», «point d’observation de première catégorie»: nombreuses sont les montagnes qui, dans le cœur des randonneurs et sur les réseaux sociaux, se disputent la médaille d’or du meilleur endroit pour admirer le paysage environnant. Puisqu’il n’existe aucun critère parfaitement objectif pour sélectionner le sommet le plus attractif d’une région, pourquoi ne pas choisir le plus élevé? Avec ses 2652 mètres, le Männliflue domine le parc naturel Diemtigtal, dans le canton de Berne. Mais attention, pour profiter de ce panorama somptueux, il faut avoir les mollets bien accrochés: l’itinéraire reliant Achseten à Grimmialp comporte pas moins de 1700 mètres de dénivelé positif. Pas sûr d’être suffisamment en forme? Aucun problème: en se «contentant» de gravir l’Otterepass, les randonneurs s’épargnent près de 400 mètres de montée et autant de descente. La randonnée débute à Achseten. On s’élève rapidement au-dessus de la vallée d’Entschlige, d’abord sur la route puis sur un sentier partiellement forestier. Au niveau de l'Otternalp, il est temps de quitter les dernières traces de civilisation et de continuer à monter dans un paysage de plus en plus sauvage. Au moment de franchir l’Otterepass, un coup d’œil vers le haut en direction du Männliflue suffit à prendre sa décision: monter encore, sur un petit chemin escarpé – et glissant par temps pluvieux – pour conquérir le sommet, ou attaquer directement la descente vers l’alpage de Mittelberg. Seule ombre au tableau? La dernière partie de l’itinéraire vers Grimmialp fait la part belle au revêtement dur. De quoi achever des jambes déjà bien mises à contribution.
Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg N° 2103
Schwarzwaldalp — Grosse Scheidegg • BE

Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg

La route qui mène au point de départ est déjà une splendeur: depuis Meiringen, le car postal suit d’étroits lacets vertigineux et passe devant l’hôtel Belle Epoque Rosenlaui et les imposantes parois rocheuses des Engelhörner pour gagner Schwarzwaldalp en faisant retentir son cor au son pénétrant. Au Chalet-Hotel Schwarzwaldalp, où débute la randonnée, il est possible de s’offrir un petit remontant, par exemple le célèbre millefeuille maison, avant de s’engager sur le chemin Romantikweg en direction de Hornseewli et de la Grande Scheidegg. Après un bref tronçon sur la route du col, le chemin bifurque vers la Brochhütte CAS et se met à grimper. Sur les alpages se dressent des érables majestueux, qui en automne se parent de teintes spectaculaires, allant jusqu’au jaune scintillant. Plus l’on progresse sur la petite route qui escalade ces flancs sud, plus la vue sur les montagnes géantes et les glaciers qui se trouvent en face est belle. Ici, on ne ressent presque rien de l’agitation touristique qui règne à Grindelwald, située non loin. Pour un petit détour par Hornseewli, il faut quitter le Romantikweg à Pfanni et gravir encore quelques centaines de mètres de dénivelé. Mais l’effort est largement récompensé par la halte au bord de ce petit lac isolé. On redescend ensuite vers l’alpage de Scheidegg Oberläger avant de franchir une colline qui mène à Gratschärem. A cet endroit, on aperçoit enfin la Petite Scheidegg et, au loin, la paroi nord de l’Eiger, sombre et menaçante, ainsi que Grindelwald et ses nombreux chalets. Le chemin qui mène au col de la Grande Scheidegg, où les cyclistes en sueur se félicitent mutuellement de leur exploit, n’est plus très long, et le retour en car postal jusqu’à Gletscherdorf est lui aussi spectaculaire.
Loge sur le glacier inférieur de Grindelwald N° 2089
Pfingstegg • BE

Loge sur le glacier inférieur de Grindelwald

En 2005, une moraine se détacha en dessous de la cabane de Stieregg à Grindelwald. Une grande partie du plateau alpin glissa sur le glacier inférieur de Grindelwald et il fallut abandonner l’auberge, qui se retrouvait tout au bord de l’arête. Comme les masses de glace qui les soutenaient avaient fondu et que le permafrost avait dégelé, les flancs abrupts de la montagne avaient perdu leur stabilité, entraînant le glissement de paquets entiers de terrain. Difficile d’imaginer que cette vallée rabotée était encore remplie de glace de glacier il y a quelques décennies. À la Pfingstegg, d’où part la randonnée, aucune trace du drame n’est encore visible. À chaque tournant, les Fiescherhörner se font de plus en plus imposants. Vers 1600 mètres, le chemin suit un nouveau tracé, créé après les événements de 2005. Avant, il continuait en pente douce vers la cabane de Stieregg, mais il monte désormais à la nouvelle auberge du Bäregg, qui repose sur un sol rocheux stable. De l’accueillante terrasse ensoleillée, on voit vers le bas la rupture de pente. En observant bien, on distingue les restes des murs de fondement de la cabane de Stieregg sur l’arête. L’alléchante carte du «Bäregg» et la vue invitent à une pause avant la descente.
Sentier d’altitude dans la région du Gantrisch N° 2087
Gurnigel, Berghaus — Zollhaus FR • BE

Sentier d’altitude dans la région du Gantrisch

Cette randonnée dans le parc naturel du Gantrisch traverse une surface dite de chablis, une zone d’arbres déracinés, due à l’ouragan Lothar en 1999. Le chemin de randonnée longe une crête d’où l’on voit, côté ouest, le Plateau, le Schwarzenburgerland et le Jura et, côté est, la chaîne du Gantrisch et les 4000 bernois. Après Schwarzenbühl, l’itinéraire mène sur le versant sud du Gägger par la passerelle en bois du même nom. Elle traverse une surface de chablis, parfois à plusieurs mètres de hauteur, près d’arbres tombés et de souches. Peu après la tempête dévastatrice, il régnait ici un fouillis impénétrable d’épicéas déracinés et brisés. Depuis, de petits arbres repoussent entre le bois mort et la surface de chablis est pleine de vie. Des panneaux précisent que le bois mort et le «désordre» sont importants pour la biodiversité, car ils offrent un habitat aux insectes, aux oiseaux et aux mammifères. La forêt en croissance se compose de davantage de feuillus. Elle est plus diversifiée que la forêt d’épicéas d’origine, uniforme, et résistera mieux aux futures tempêtes. Une fois le Pfyffe franchi commence la descente vers Zollhaus. Peu avant ce lieu, on passe la frontière entre les cantons de Berne et de Fribourg.
Vue sur le Kiental et au-delà N° 2081
Ramslauenen • BE

Vue sur le Kiental et au-delà

D’un côté le Niesen et le lac de Thoune, de l’autre les Alpes bernoises. Rien à dire, le panorama de cette randonnée en boucle est splendide. Selon les goûts, on l’effectuera en un jour ou, plus confortablement, sur deux jours en passant la nuit dans l’agréable Grathütte. Une seule condition: ne pas souffrir du vertige. Un télésiège permet de rejoindre Ramslauenen, où débute la montée raide. Le chemin en zigzag permet de gagner de l’altitude et la vue est de plus en plus belle. A partir de Rüederigs, on longe la première arête, mais le chemin est toujours un peu éloigné du précipice. Deux heures plus tard, on inscrit enfin son nom dans le livre du sommet. Du Gehrihore, on voit aussi le Rüederigsgrat. Cette arête est abrupte et rocheuse vers l’ouest mais le chemin de randonnée passe par le flanc est, moins raide et recouvert d’herbe. Voici le premier passage délicat. Il vaut mieux prendre son temps pour franchir le bref tronçon escarpé, sécurisé par des cordes, qui comporte une échelle. Ensuite, il ne reste plus qu’à poursuivre jusqu’à la petite cabane d’alpage Grathütte. Bien aménagée, elle n’est gardiennée que le week-end et dispose d’un dortoir de dix places sur réservation. La deuxième partie passe par le Giesigrat, avec un passage-clé au début. Une corde aide à franchir le bref tronçon exposé sur le flanc ouest. Le reste du chemin est comparable à celui du Rüederigsgrat. Au point 2306, en dessous du Sattelhore, l’arête prend fin. Ensuite, une longue mais belle descente le long du Bachligrabe permet de revenir à Ramslauenen. Avec un peu de chance, on verra ici des chamois.
Marcher face à l’Eiger N° 2051
Männlichen — Kleine Scheidegg • BE

Marcher face à l’Eiger

Si l’on a toujours voulu voir l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau de très près en exerçant tous ses sens, il est temps de découvrir cette randonnée hivernale. Elle mène de la station supérieure du Männlichen à la Petite Scheidegg. Au début et à la fin, les skieurs sont légion, mais la partie centrale, pittoresque et étonnamment calme, traverse une forêt d’aroles clairsemée. On atteint lentement la limite de la forêt et on s’immerge dans les arbres anciens et noueux qui défient les conditions de vie difficiles prévalant à plus de 2000 mètres d’altitude. Entre deux, les restes pâles de troncs morts émergent de la neige comme de l’ivoire brisé. Ceux qui ne souhaitent pas seulement admirer le célèbre trio commenceront par un détour d’environ trois quarts d’heure pour monter au sommet du Männlichen, sur le parcours nommé Royal Walk. De retour à la station supérieure, on cherche une porte violette d’où partent trois sentiers de randonnée hivernale. D’ici, on va suivre le chemin portant le numéro 63. C’est d’ailleurs le seul sentier de randonnée hivernale qui n’est pas parcouru par les lugeurs, ce qui s’explique par les quelques descentes et montées raides, pour lesquelles des bâtons ou même des crampons seront bien utiles. L’Eiger, puis le Mönch et enfin la Jungfrau apparaissent entre les aroles. La dernière montée à travers une zone de protection de la faune sauvage commence à Bustiglen, un lieu étonnamment proche de la face nord de l’Eiger. Enfin, on atteint la Petite Scheidegg. Si l’on veut terminer la journée par une douceur, on prend une luge ou le train pour descendre à Wengen. La confiserie Vincenz propose ses Eigergrüessli, Mönchkristalle et Jungfrauspitzli. Ces pralinés, fabriqués depuis des décennies, se dégustent avec plaisir.
Randonnée picturale au bord du lac de Thoune N° 2059
Mülenen — Därligen • BE

Randonnée picturale au bord du lac de Thoune

Il y a 70 ans, un monument à la mémoire du peintre suisse Ferdinand Hodler a été dressé sur le Finel en l’honneur du 100e anniversaire de sa naissance. C’est ici qu’il a réalisé le premier tableau de sa série sur le lac de Thoune. Depuis bien plus longtemps, soit depuis près de 300 ans, s’élève également ici un imposant tilleul. Il n’a pour seule concurrence que la vue à couper le souffle du coucher de soleil, une expérience particulièrement intense. La randonnée pour accéder à cet endroit époustouflant réserve quelques merveilles. La seule montée notable est visible au bout de 500 mètres. Depuis Mülenen, le sentier traverse l’alpage de Suldgraben et monte à travers bois vers Aeschiried. Après une bonne heure, la vue se dégage sur la vallée du Frutigtal, le lac bleu foncé et la chaîne de montagnes et de collines alentour. Le chemin panoramique du lac de Thoune évolue désormais en direction de Därligen dans un paysage pittoresque. En chemin, d’agréables aires de grillade invitent à la détente. Peu avant le départ de Meielisalp, le Spissibach se traverse sans problème grâce à de spectaculaires ponts suspendus. Le but de la randonnée est enfin visible après une douce montée à travers les prairies et la forêt.
Sur le Cheibehore ensoleillé N° 2036
Chrindi • BE

Sur le Cheibehore ensoleillé

Bien connu des marcheurs estivaux, le Stockhorn a également beaucoup à offrir durant la froide saison aux amateurs d’activités en plein air. A peine arrivés à Chrindi, ils sont confrontés à plusieurs options: randonnée hivernale, randonnée en raquettes et même – lorsque les conditions le permettent – patinage ou pêche sur le lac de Hinterstock. Emmitouflés de la tête aux pieds et équipés d’une canne à pêche courte, d’une pelle à neige, d’une foreuse, d’une longue louche et d’une luge, les amateurs de poisson frais n’hésitent pas à venir tenter leur chance ici. La randonnée en raquettes menant sur le Cheibehore permet de les observer en pleine action tout en faisant le plein de vitamine D, du moins par beau temps. De la station intermédiaire du téléphérique, on descend brièvement vers le lac de Hinterstock, que l’on contourne par la droite. Arrivés au bout du lac, les randonneurs en raquettes sont confrontés à une bifurcation. Ils prennent alors à gauche et entament la montée assez raide les menant d’abord à travers des champs de neige, puis sur une courte crête, sur le Cheibehore. Là-haut, la vue sur les Alpes bernoises et la chaîne du Gantrisch est saisissante. Une fois la crête parcourue dans l’autre sens, une agréable descente mène au bord du lac d’Oberstock, que l’on longe par la gauche. Jolie vision que ce vaste plan d’eau recouvert de glace et de neige! De l’autre côté, les marcheurs remontent en direction de l’alpage d’Oberstock, fermé en hiver. De là, l’itinéraire redescend, partiellement sous le couvert des arbres, vers le lac de Hinterstock. Le dernier tronçon, qui est le même qu’en début de randonnée, offre à nouveau l’occasion d’admirer la patience – et, selon la température, le courage – des pêcheurs sur glace.
Le Saanenland, son soleil et son panorama N° 2026
Schönried • BE

Le Saanenland, son soleil et son panorama

La randonnée hivernale la plus panoramique du Saanenland mène au Hugeligrat. Cette crête ensoleillée située au-dessus de Schönried offre de belles vues alentour, sur Gstaad, au fond de la large vallée, le Pays-d’Enhaut voisin et les pics rocheux des Gastlosen. Depuis la fermeture des remontées mécaniques et du domaine skiable de Rellerli, la région appartient aux amateurs de calme et de nature, parmi lesquels on compte, en hiver, les adeptes des raquettes à neige et des randonnées, qui ont droit à des itinéraires spécifiques tracés à leur intention. Un itinéraire de randonnée hivernale préparé sous forme de boucle quitte Schönried et monte jusqu’au Hugeligrat. Ce n’est pas une simple promenade, vu ses 700 mètres de dénivelé en montées et descentes, mais une véritable randonnée, excellente pour le cœur! Si le parcours est suivi dans le sens des aiguilles d’une montre, comme proposé ici, une montée raide cède la place à une descente modérée, ce qui permet de profiter pleinement du magnifique panorama. Pour ajouter une touche spéciale à l’excursion, on peut emporter une luge et se laisser glisser à toute vitesse à la descente. Dans ce cas, mieux vaut entreprendre la randonnée en sens inverse.
Du canton de Berne au Valais à pied N° 1947
Selden, Gasthaus Steinbock — Ferden, Dorf • BE

Du canton de Berne au Valais à pied

Le Gasteretal est une vallée enchanteresse située près de Kandersteg, isolée mais malgré tout facile d’accès. Un petit bus mène de la gare à Selden, point de départ de la randonnée. Après la traversée du pont suspendu, le sentier raide s’élève en zigzag à travers la forêt. Le randonneur atteint ensuite l’alpage Gfelalp. Juste derrière, le haut plateau invite à faire une première pause tout en offrant une vue exceptionnelle sur la vallée supérieure de Gasteretal. Revigoré, le randonneur suit le chemin longeant le glacier Lötschegletscher. Les névés persistant toute l’année sont bien balisés et faciles à parcourir. Vient ensuite la partie la plus difficile de l’ascension, qui passe par un raidillon rocheux. Le chemin est certes clairement balisé et bien sécurisé par des chaînes, mais il vaut tout de même mieux ne pas avoir le vertige. La cabane Lötschenpass apparaît peu après. Les poules se promènent librement, tandis que des trolls en bois surveillent la cabane. Ici, le randonneur peut se restaurer et dormir tranquillement. Le lendemain, il entame la descente bien reposé. La vue sur le Bietschhorn est spectaculaire. Bientôt, le sentier en zigzag devient de plus en plus raide et le dénivelé augmente rapidement. Le paysage passe d’alpin rocailleux à verdoyant, et les premières vaches sympathiques ne se font pas attendre. Il est possible de se restaurer à l’auberge Kummenalp, tout en profitant du panorama. Le chemin évolue ensuite largement en forêt et suit un ravissant ruisseau. On arrive bientôt à destination: le village typiquement valaisan de Ferden, avec ses nombreux chalets traditionnels
Au-dessus de la Schwarze Lütschine N° 2010
Burglauenen — Zweilütschinen • BE

Au-dessus de la Schwarze Lütschine

Dans la région de la Jungfrau, qui est l’un des lieux d’excursion les plus connus de Suisse, il existe encore des coins peu fréquentés. Notamment le flanc de la chaîne du Faulhorn. Un chemin de randonnée de montagne grimpe de la vallée de la Schwarze Lütschine en empruntant le versant ensoleillé, le traverse à mi-hauteur puis replonge vers le fond de la vallée. Le petit village de Burglauenen est le point de départ de cet itinéraire. Sur les hauteurs, le paysage est sauvage et, mis à part l’exploitation alpestre, largement intact. Les sentiers de prairies, puis les petites routes raides et étroites suivies de sentiers forestiers mènent jusqu’au pâturage d’automne de Sengg. Sur le chemin, les clairières offrent de belles vues sur la vallée de la Schwarze Lütschine. Le second tiers du circuit, de Sengg à l’alpe Iselten, présente un tout autre caractère. Il commence par une descente raide dans le fossé creusé par le ruisseau Louwibach, puis un sentier étroit et parfois vertigineux longe les falaises austères et peu boisées. Quelques passages exposés sont équipés d’une corde ou d’une chaîne fixée à la paroi. Après une zone boisée entrecoupée d’éboulis, on arrive à Inner Blatti. La vue s’ouvre alors sur la vallée de Lauterbrunnen. La dernière partie du circuit ne prend plus qu’une seule direction: après l’embranchement de Schwand, point culminant de la randonnée, on redescend par une très belle voie de communication historique bien conservée. Le chemin tortueux, partiellement pavé de pierres naturelles, traverse une forêt en longeant des parois rocheuses verticales, des ravines et des pentes. Au bout d’environ un tiers de l’itinéraire, on dépasse un abri sommaire qui peut s’avérer pratique pour faire une pause ou se protéger de la pluie. La descente se termine entre les villages de Lütschental et Gündlischwand. La gare la plus proche se trouve à Zweilütschinen.
En deux jours à la Geltenhütte N° 1994
Lauenensee • BE

En deux jours à la Geltenhütte

Les environs de la Geltenhütte sont un vaste terrain de jeu. On y trouve deux plaines alluviales propices à la baignade et aux loisirs et on peut s’approcher de plusieurs cascades. En automne, les enfants courageux décolleront les premiers glaçons. Il est conseillé de prendre son temps sur ce parcours et de faire la randonnée en deux jours. Elle part du lac de Lauenen près de Gstaad et suit constamment le Gältebach. Aucun risque de s’ennuyer: les cascades se suivent, une place de jeux succède à une aire de pique-nique et, dans la partie inférieure, il y a assez de bois pour faire des grillades. La randonnée franchit environ 600 mètres de dénivelé en deux étapes. Entre les deux se trouve l’Undere Feisseberg, une petite vallée plate au bout de laquelle jaillit l’imposante chute du Geltenschuss. La deuxième montée, surtout, est éprouvante pour les enfants, physiquement et techniquement. Dans le tiers supérieur, le tracé passe derrière une petite cascade, parfois asséchée. Les passages escarpés sont rares et les vues sur les montagnes alentour sont superbes. Le ruisseau est impressionnant car l’eau a profondément creusé la roche. Voici enfin le lieu où loger, la Geltenhütte du CAS, située dans un lieu magnifique et bien aménagée pour les familles.
Sur la Via Berna N° 1984
Engstlenalp — Hasliberg Reuti, Dorf • BE

Sur la Via Berna

Dans le car postal qui monte dans la vallée encaissée du Gäntel (Gental), on se doute déjà que le trajet à pied sera lui aussi intéressant. Le point de départ est l’Engstlenalp, où se trouvent un lac pittoresque et un imposant hôtel. La randonnée se poursuit vers la Tannalp, sur le nouveau sentier de grande randonnée Via Berna qui, ici, se confond avec la Via Alpina. A peine est-on parti que le plaisir anticipé se confirme. Durant la première heure déjà, les vues sont incroyables, plus bas, sur le Gental et, de l’autre côté, sur la région glaciaire du Gauli. Tout est très bien sécurisé, mais le passage est parfois étroit lorsque des vététistes arrivent en sens inverse. A la Tannalp, bref rendez-vous avec la société de loisirs, qui préfère se faire conduire plutôt que de marcher. Un petit train circule même sur le tronçon de route asphaltée qui se dirige vers le Tannensee depuis la station supérieure de Melchsee-Frutt. Quel plaisir de bifurquer sur le chemin calme menant au Balmeregghoren et de se concentrer sur ses propres pas. Le sentier, plus étroit, ne présente pas de difficulté, sauf pour les personnes sujettes au vertige que le passage sur la crête risque d’inquiéter. Mais ensuite, quelle récompense! La vue s’ouvre à l’horizon sur les montagnes de l’Oberhasli. L’infrastructure du tourisme hivernal est bien visible sur le parcours, mais l’apparition au loin du restaurant panoramique Alpentower procure aussi un peu de soulagement, après les nombreux à-pics. De Planplatten au Hasliberg, une descente de 1200 mètres attend les marcheurs, mais le chemin est agréable et jamais trop raide.
Vallée de Lauterbrunnen N° 1986
Mürren BLM — Stechelberg, Hotel • BE

Vallée de Lauterbrunnen

Cette randonnée de deux jours plaira à ceux qui aiment regarder derrière eux et voir ce qu’ils ont accompli. Gimmelwald, le premier jour, et l’hôtel Obersteinberg, le deuxième jour, sont presque toujours visibles. Mais la vue n’est pas en reste, avec le Schilthorn et les sommets entourant le cirque glaciaire de Schmadri. Après le trajet en téléphérique à Gimmelwald, suivre la route naturelle dans le Sefinental, traverser le pont et gravir une forte pente dans le Busenwald. Le chemin est techniquement facile, mais physiquement exigeant. A la limite de la forêt, la montée est achevée. Il est possible d’aller encore au Tanzbödeli pour profiter d’une vue fantastique. On passe ensuite par une paroi rocheuse raide où il ne faut pas souffrir du vertige. On voit bientôt l’hôtel Obersteinberg en contrebas. Il n’y a pas d’électricité, le repas se fait à la lumière romantique des bougies. Le deuxième jour, les marcheurs pénètrent dans la vallée, passent près de grands rochers, dans des prairies et longent le ruisseau Tschingel-Litschina. Voici le petit lac d’Oberhore, puis le large lit du ruisseau Chrummbach. On peut faire une halte aux deux endroits avant de rejoindre la moraine de l’Oberhore puis la marge proglaciaire du glacier du Breithorn, qui s’est beaucoup retiré et dont la porte est loin en arrière. Si l’on s’y rend, attention aux chutes de pierres sur les bords. Reste à choisir si l’on veut encore monter à la petite cabane Schmadri non gardiennée ou descendre par le long chemin du retour, d’abord agréablement puis de plus en plus abruptement, sur 1200 mètres.
Tout là-haut vers la Gelmerhütte N° 1990
Gelmersee — Handegg, Kunzentännlein • BE

Tout là-haut vers la Gelmerhütte

Le Gelmerbahn est considéré comme le funiculaire ouvert le plus raide d’Europe, d’une déclivité maximale de 106%. Il mène en douze minutes de Handegg, à 1412 mètres, au Gelmersee, à 1860 mètres. Par moments, on a presque l’impression de se trouver en surplomb. Lors des belles journées d'été, le funiculaire affiche souvent complet. Le Gelmersee est un magnifique lac de barrage aux eaux turquoise scintillantes, entouré de parois rocheuses abruptes. Un éboulement s’y est produit en 2017 et a blessé plusieurs randonneurs. Depuis, il ne s’est plus rien passé, mais il ne faut pas s’arrêter dans certaines zones balisées. En outre, des explosions de sécurité sont régulièrement effectuées. Le chemin qui contourne le lac est fréquenté par de nombreux touristes en baskets qui ne sont pas des habitués de la randonnée, mais si l’on emprunte le sentier escarpé en direction de la cabane Gelmerhütte à Undrist Diechter, il y a nettement moins de monde. La montée est raide, on garde une vue magnifique sur le lac, qui paraît de plus en plus petit. On se dirige vers une petite crête, d’où l’on aperçoit la Gelmerhütte, située 150 mètres plus haut. Après avoir repris des forces à la cabane, on descend par le même chemin, en contournant le lac de manière spectaculaire, jusqu’au mur de barrage. On jette ici un dernier coup d’œil derrière soi avant d’emprunter le chemin raide, mais beau, vers Chüenzentennlen, où se trouvent un parking et un arrêt de car postal.
Le Hasliberg sous un autre jour N° 1989
Bidmi — Hasliberg Hohfluh, Privatklinik • BE

Le Hasliberg sous un autre jour

C’est l’une de ces randonnées familiales qui ne laissent pas l’occasion aux enfants de s’ennuyer. Elle est agréablement courte et ne comporte presque que des descentes, de sorte que même les plus petits la parcourent sans problème. Ensuite, plusieurs points forts font battre le cœur des enfants, loin de tous les sentiers thématiques du Hasliberg qui regorgent de monde, surtout pendant les beaux week-ends d’été. Une randonnée familiale digne de ce nom implique un trajet en téléphérique. La télécabine s’élance de Reuti et rejoint la station intermédiaire de Bidmi, où l’on passe devant le petit lac de Bidmi. Après avoir traversé une prairie fleurie offrant une belle vue sur la vallée, on arrive au-dessus de Wasserwendi dans une petite forêt escarpée comportant quelques gros blocs erratiques qui donnent tout de suite envie aux enfants de grimper et de sauter. Le parcours se poursuit sur des chemins ruraux et passe plusieurs fois près de ruisseaux si petits que les enfants les traverseront sûrement en sautant. Après une descente courte mais raide, on rejoint un petit lac près de Twing, idéal pour se rafraîchir lors des chaudes journées d’été. Les tritons et les jeunes grenouilles qui y nagent ne peuvent que plaire aux petits explorateurs. Une fois que l’on s’est suffisamment reposé, on poursuit sur un itinéraire agréablement plat jusqu’à Biitiflüö, où un site à grillades protégé, doté de bancs et entouré de nombreuses pierres à escalader, invite à une longue pause. La descente raide jusqu’à la clinique Hasliberg passe une nouvelle fois devant des formations rocheuses fascinantes et un petit lac.
Entre l’Emmental et l’Oberland bernois N° 1964
Eriz, Säge • BE

Entre l’Emmental et l’Oberland bernois

Eriz: station terminus pour les bus et le trafic privé. Les marcheurs ne sont pas seuls ici, mais on est loin des grands flux touristiques. L’itinéraire débute sur une brève route asphaltée accédant à une ferme. Le chemin traverse une forêt offrant des endroits agréables pour des haltes et mène au Rotmoos, une réserve naturelle et un paysage marécageux issu de la forêt de conifères. Avec beaucoup de chance, on verra ici le grand tétras, aujourd’hui rare, qui habite de vastes territoires et des clairières préservées, ou des fleurs et des plantes particulières comme le trèfle d’eau ou le droséra. Jusqu’au Hängst, le tintement des cloches des animaux de pâturage est présent puis se transforme en sons plus doux, ceux d’un carillon éolien d’une jolie ferme sur le chemin. Lors de la descente vers le Bödeli, d’imposants conifères bordent le chemin. Après avoir traversé la route, on entend nettement la rivière Zulg. Ici commence un sentier d’énigmes qui pose d’épineuses questions sur la région. Attention: en cherchant la bonne réponse, on risque de manquer l’accueillant site de grillades au bord de la rivière. Une pause avant l’arrivée est de mise pour reprendre des forces avant la dernière partie.
Parcours de raquettes au Niederhorn N° 1938
Beatenberg Vorsass — Habkern, Post • BE

Parcours de raquettes au Niederhorn

On dit qu’il s’agit du plus long parcours en raquettes balisé du canton de Berne. Long, il l’est, vu ses 18 km, mais c’est aussi l’un des plus beaux. Un funiculaire depuis Beatenbucht, puis une télécabine pulsée à cabines groupées depuis Beatenberg permettent d’atteindre le point de départ de Beatenberg Vorsass, où lugeurs, skieurs et randonneurs se retrouvent au restaurant. Chacun suit brièvement le même chemin préparé, puis les itinéraires se séparent à Flösch. Le parcours de raquettes traverse la forêt de pins clairsemée, passe par Oberburgfeld puis la Chüematte, où, les week-ends de beau temps, on admire depuis la buvette l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Un premier raccourci permet de rejoindre Waldegg/Beatenberg. L’itinéraire s’élève ensuite vers l’alpage isolé d’Oberberg, au Gemmenalphorn. A cet endroit, les randonneurs en raquettes sont souvent proches de la limite de la forêt, où le tétras-lyre se sent à l’aise. Il est déconseillé de quitter l’itinéraire balisé par égard pour la faune sauvage. Le chemin monte sur la crête, d’où la vue sur le Justistal et le Sibe Hängste est magnifique. Les roches calcaires de la crête tombent abruptement vers l’Emmental. De l’autre côté, celui de l’Oberland bernois, le relief calcaire plus doux forme l’immense Alp Seefeld. L’itinéraire traverse par Vorders-, Mittlers- et Hinders Seefeld un fascinant paysage de marais jusqu’au col de Grüeneberg. A Hinders Seefeld, un second raccourci mène à Habkern. Vient alors la descente le long de la route jusqu’à Habkern. Les épicéas poussent ici de manière très régulière vers le ciel: une bonne matière première pour la scierie du village. L’entreprise familiale Bernatone fabrique ses cors des Alpes à partir des plus belles pièces. Difficile de trouver ailleurs un bois de résonance d’une telle qualité.