Randonner dans l'Oberland bernois • Suisse Rando Home

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Une baignade qui réveille au Wannisbortsee N° 2268
Furi — Innertkirchen, Innere Urweid • BE

Une baignade qui réveille au Wannisbortsee

Au-dessus du paisible village de Guttannen, dans la vallée bernoise du Haslital, se trouve le lac Wannisbortsee, à 2104 mètres d’altitude. Un lac de haute montagne qui semble sorti d’un livre d’images: glacé, limpide et scintillant dans toutes les nuances de bleu. En été, des rhododendrons des alpes roses fleurissent sur ses rives, tandis que le Ritzlihoren s’élève majestueusement à l’arrière-plan. La randonnée jusqu’au Wannisbortsee dure environ trois heures depuis Guttannen, mais elle peut être raccourcie avec le taxi alpin. Cette variante permet de faire l’impasse sur environ 700 mètres de dénivelé, ce qui est recommandé en cas de poursuite de la randonnée après une baignade rafraîchissante dans le lac, par exemple en direction de l’alpage Bänzlouwialp. Ici aussi, le Rhododendron ferrugineum fleurit de tous les côtés, créant un contraste saisissant avec les montagnes gris-vert. Un haut plateau idyllique s’étend près d’Ober Homad, sur lequel poussent des pins de montagne et des myrtilles. Dans la descente vers Bänzlouwialp, le chemin traverse des massifs de fougères. On atteint l’alpage après la traversée du ruisseau Bänzlouwibach. Le chemin monte et descend ensuite en douceur en direction de l’alpe Blatten, côtoyant moutons, chèvres, vaches et même chevaux. Attention, l’itinéraire traverse une zone avec des chiens de protection des troupeaux, qui est indiquée. La vue sur la chaîne de montagnes est magnifique tout au long de la randonnée. Après avoir quitté l’imposant Ritzlihoren, le regard porte désormais sur le Gallouwisteck et jusqu’au Wetterhorn. L’imposant massif des Engelhörner trône au sud-ouest et Innertkirchen se distingue déjà dans la vallée. La descente depuis l’alpe Blatten est relativement raide. On perd donc rapidement de l’altitude dans les lacets et les virages, près de 900 mètres jusqu’à la vallée du Haslital et à l’arrêt de bus Innertkirchen, Innere Urweid.
Le glacier du Rhône par le Nägelisgrätli N° 2267
Grimsel Passhöhe • BE

Le glacier du Rhône par le Nägelisgrätli

Le col du Grimsel est marqué par le trafic, les centrales électriques et les lignes à haute tension. C’est pourtant un endroit fascinant: modelé par les glaciers pendant des millénaires, exposé aux conditions rudes à 2164 mètres d’altitude, mais doucement éclairé par la chaude lumière du sud. Au niveau du col, motards, randonneuses et promeneurs se retrouvent au lac Totesee autour d’un café matinal. Les personnes motorisées repartent ensuite en descente, tandis que celles à pied peuvent encore aller plus haut. Le panneau indicateur se trouve derrière le restaurant Alpenrösli et pointe vers la crête Nägelisgrätli et le glacier du Rhône. Après un petit lac sans nom près de la route du col, le chemin grimpe déjà à pic. En partie aménagé comme un chemin muletier, il mène jusqu’au Nägelisgrätli en direction du Vorder Gärstenhorn. Les traces des glaciers disparus depuis longtemps sont visibles partout. La crête n’est jamais étroite ou particulièrement escarpée. Le lac Grätlisee est l’un des premiers temps forts de la randonnée. Il est abrité dans une cuvette creusée dans la roche par la glace. Souvent, le Galenstock enneigé et les autres sommets imposants de plus de 3000 mètres se reflètent à la surface de l’eau lisse. Après le lac, le chemin de randonnée continue à travers des éboulis jusqu’à ce que le glacier du Rhône apparaisse dans toute sa splendeur. La coulée de glace de 9 kilomètres peut être admirée comme depuis un balcon. Elle s’étend du bassin versant à la langue et au lac glaciaire toujours plus grand, près de la route du col de la Furka. Le chemin de randonnée officiel s’arrête ici, au point 2651. Les balisages vont toutefois encore plus loin et permettent de descendre en toute sérénité jusqu’à la moraine. Il est ensuite recommandé de revenir au col du Grimsel par le même itinéraire.
Chasse aux cristaux à l’Oberaar N° 2266
Grimsel Passhöhe — Berghaus Oberaar • BE

Chasse aux cristaux à l’Oberaar

En 1719, la découverte d’une grande faille de cristal au pied du Vorder Zinggestock déclencha l’euphorie dans le Haslital. Les années suivantes, des cristalliers purent extraire quelque 50 tonnes de cristaux de cette grotte de 40 mètres de long. Ils vendirent à Milan et à Paris les pierres, transformées en bijoux et en objets d’art. Trois cristaux sont visibles aujourd’hui au Musée d’histoire naturelle de Berne, les cristalliers les ayant cédés au canton de Berne en guise d’impôt. On ne fera pas de grande découverte lors de la randonnée familiale entre le col du Grimsel et l’auberge de montagne Oberaar, mais avec un peu de persévérance, on trouvera ici ou là un petit bout de cristal transparent à poser chez soi sur une table de nuit. Le mieux est d’emporter un marteau, un burin et un tournevis. La seule montée importante est celle du début. Le lac Totesee et le col du Grimsel sous les yeux, on grimpe en virages serrés à la Hüsegghütte, où l’on a bien mérité la collation emportée avec soi. Le sentier de granit suit alors le flanc du Sidelhoren à une altitude constante. On voit bientôt le Vorder Zinggestock et le lac du Grimsel, sur la rive droite duquel se trouve la faille de cristal vide et inaccessible. On apprécie d’autant plus la rudesse des montagnes, d’où les centrales hydroélectriques de l’Oberhasli tirent du courant. Les lacs Triebteseewli et de l’Oberaar ont en effet des barrages. Les remontées mécaniques construites pour les employés sont aujourd’hui publiques. Cette randonnée commence ainsi par le trajet en téléphérique du Sidelhorn, depuis l’hospice du Grimsel, jusqu’au sommet du col (le car postal y mène aussi) et se termine par la descente avec le téléphérique de l’Oberaar. L’auberge Oberaar est là pour conclure la randonnée. On peut y manger, voire y dormir si l’on souhaite, le lendemain, faire une brève randonnée vers la porte du glacier de l’Oberaar.
Deux jours dans le décor du glacier de l’Unteraar N° 2265
Grimsel, Hospiz • BE

Deux jours dans le décor du glacier de l’Unteraar

Peu avant que le car postal n’atteigne le col du Grimsel après un trajet sinueux au départ de Meiringen, une vue impressionnante s’ouvre sur la droite, sur une longue vallée profondément encaissée. Le lac de barrage verdâtre du Grimsel scintille entre les flancs polis de la vallée et, en arrière-plan, le Finsteraarhorn s’élève dans le ciel. Ce paysage ancestral, néanmoins aussi marqué par les humains, peut facilement être exploré et découvert sur une randonnée de deux jours qui va jusqu’à la cabane Lauteraarhütte avant de revenir. Elle commence à l’hôtel Grimsel Hospiz et longe la rive nord du lac de Grimsel. Ce tronçon est certes long, mais il surprend régulièrement avec ses petits marais, ses ruisseaux tumultueux et quelques aroles majestueux. Les traces des glaciers autrefois majestueux sont visibles sur les versants rocheux. La marge proglaciaire du glacier de l’Unteraar commence à l’extrémité ouest du lac de Grimsel: un vaste paysage alluvial riche en gravier et en sable, où serpente le jeune Aar. Arbustes et arbres ont déjà pu s’enraciner à certains endroits, tandis que des mousses recouvrent le jeune sol à d’autres. Sous l’effet du changement climatique, le glacier a considérablement reculé au cours des dernières décennies et perdu une grande partie de son épaisseur. On atteint la Lauteraarhütte du CAS après une montée d’environ une heure, techniquement facile. La construction traditionnelle en pierre repose sur une petite saillie à près de 2400 mètres d’altitude et offre une vue impressionnante sur les sommets de 4000 mètres: Finsteraarhorn, Lauteraarhorn et Schreckhorn. La terrasse, qui fait quasiment le tour du bâtiment, est l’endroit idéal pour se reposer et, avec un peu de chance, apercevoir quelques chamois. Le deuxième jour, il suffit de reprendre le même itinéraire jusqu’au col du Grimsel.
Les hôtes délicats des Gastlosen N° 2241
Abländschen, Jaungrund • BE

Les hôtes délicats des Gastlosen

Ce n’est pas un hasard si les Gastlosen sont parfois surnommées «les Dolomites du pays de Saanen». Les parois rocheuses quasi verticales de cette chaîne montagneuse s’élancent vers le ciel telles des dents surdimensionnées, allant jusqu’à 300 mètres de haut, à la frontière des cantons de Berne, de Fribourg et de Vaud. C’est un paysage enchanteur, dont les magnifiques alpages et les prairies de montagne résonnent d’un bourdonnement incessant par beau temps estival. Le circuit commence et se termine à l’arrêt de car postal «Abländschen, Jaungrund». Le chemin monte en continu à travers des pâturages jusqu’à la première étape, l’Obere Ruedersberg. Un parking avec une cabine de WC, volontiers utilisée par les grimpeuses et grimpeurs, se trouve juste après l’alpage. Puis le chemin longe brièvement un ruisseau de montagne, sur les rives duquel poussent la renouée bistorte et d’autres plantes aimant l’humidité. Le mieux est de choisir une journée ensoleillée et pas trop venteuse entre fin mai et fin août. Dans de telles conditions, des dizaines de papillons aux ailes délicates virevoltent d’une fleur à l’autre tout au long du chemin. Ce dernier devient ensuite plus caillouteux et une courte montée abrupte mène au pied de la Wandflue. Les personnes chanceuses pourront apercevoir ici un Apollon, facilement reconnaissable à ses ocelles rouges sur des ailes blanches. L’ascension se poursuit le long de la paroi, en passant par un alpage raide et un petit tronçon forestier. Le panorama, sur la vallée des Fenils en direction du sud et sur la vallée du Simmental en direction de l’est, est impressionnant. L’ascension est alors terminée et le chemin évolue à plat, parfois sur des débris calcaires, jusqu’au col Wolfs Ort. Celui-ci marque le passage au côté fribourgeois des Gastlosen. Cette randonnée reste du côté bernois et descend en zigzag en direction d’Oberi Bire, jusqu’à la colline Venners Chöpfli, puis revient vers Obere Ruedersberg par une route bitumée sur environ un kilomètre. Le trajet jusqu’au car postal est ici le même qu’au début de la randonnée.
Pendant que les nains hibernent N° 2200
Mägisalp — Bidmi • BE

Pendant que les nains hibernent

Que font les nains en hiver? Ils dorment, bien entendu, au fond d’une grotte, là où personne ne les trouvera. A l’automne, ils ont préparé et verrouillé leurs maisonnettes pour l’hiver, décroché la balançoire de l’aigle, nettoyé les coins grillades et entretenu les bancs. Du moins, c’est ce qu’ils font au Hasliberg, dans l’Oberland bernois. En hiver, un itinéraire de raquettes à neige va de l’alpage Mägisalp à Reuti, en suivant le sentier des nains. Ce chemin de randonnée estivale facile est aussi praticable sans raquettes s’il est peu enneigé. Il passe souvent à travers la forêt, mais offre régulièrement des vues dégagées sur les Engelhörner, l’Eiger, la crête Grindelgrat, le Wildgärst et, bien entendu, le lac de Brienz d’un bleu profond, qui semble aussi froid qu’à l’accoutumée. La randonnée sur le chemin des nains est particulièrement amusante pour les parents d’enfants désormais plus âgés: les stations rappellent régulièrement le temps passé ici ensemble, ou d’autres randonnées en famille. Il est fort agréable de se perdre dans les souvenirs sans devoir surveiller de près les enfants. Des coins grillades sont disponibles juste avant Gummenalp, ainsi qu’après. Avec un peu de chance, il restera peut-être même du bois de l’été. Voilà une invitation à emporter des allumettes et des aliments à griller. Une option plus classique consistera à se joindre aux skieuses et skieurs pour manger au chalet d’alpage Gummen, à Gummenalp. La deuxième partie de l’excursion est marquée par un petit labyrinthe des nains, qui est aussi accessible en hiver. Heureusement qu’il vient de neiger: cela permet de revenir facilement sur ses pas pour sortir du labyrinthe. C’est ainsi que s’achève une brève journée de randonnée ensoleillée et facile, avant de retrouver l’agitation des sports d’hiver et le téléphérique pour redescendre à Meiringen.
Paysage lunaire à la Lenk N° 2164
Leiterli (Bergstation) • BE

Paysage lunaire à la Lenk

La destination de ce circuit de randonnée assez court semble sortir tout droit d’un autre monde: sur le Gryde, au-dessus du Betelberg, la randonnée traverse un paysage de cratères impressionnant. Il est constitué de dolines blanche et grises qui se sont formées au cours des siècles alors que l’eau de fonte et l’eau de pluie façonnaient et dissolvaient le gypse blanc sans relâche. Parallèlement, des cavités ont vu le jour sous les dolines, puis, avec le temps, se sont effondrées, agrandissant encore les dolines. Il en résulte un paysage lunaire, austère et friable, avec de profondes ravines dans lesquelles poussent par endroits des genévriers, des bruyères et des myrtilliers. En même temps que le gypse, de la cornieule, une roche jaune poreuse, s’est également formée dans une mer peu profonde il y a près de 200 millions d’années. Elle est un peu plus dure que le gypse, raison pour laquelle quelques tours rocheuses bordent déjà le chemin qui mène au Gryde. La randonnée familiale facile commence à la station supérieure de la télécabine du Betelberg. Tout au début, il est possible de faire un détour, bref mais riche pour les randonneuses par le Leiterli. En été, il est aussi intéressant de s’y arrêter pour chercher des myrtilles. Bientôt, le paysage blanc et érodé du Gryde s’offre aux yeux des marcheuses et marcheurs. Quelques mares et de petites dolines annoncent ce qui va suivre. Au point 1983, l’itinéraire oblique à droite et les hauteurs sont atteintes au point 2077: les personnes non sujettes au vertige et les adeptes de randonnée aguerris s’aventureront plus profondément dans le paysage de cratères alors que les autres suivront le chemin de randonnée balisé, sinueux et parfois escarpé des deux côtés, qui mène au refuge. Avec la prudence nécessaire, le chemin peut tout de même être emprunté par des enfants. Pour qui n’en a pas encore assez, il est possible de pousser jusqu’au sommet du Stübleni avant de rentrer à la station supérieure.
De la vallée de la Simme au lac de Thoune N° 2134
Oey-Diemtigen — Gwatt, Moos • BE

De la vallée de la Simme au lac de Thoune

Cette randonnée est idéale par temps chaud. L’itinéraire longe la Simme, la plupart du temps sous un toit de feuilles ombragé. Si on le souhaite, on peut même s’offrir un bain de pieds à différents endroits pour se rafraîchir. Et à l’arrivée, il est aussi possible de se baigner dans le lac de Thoune. La randonnée commence à Oey et longe la rive de la Simme dans un paysage charmant jusqu’au barrage de Simmenporte. Lorsque le débit de la rivière est élevé, l’eau se jette dans le vide par-dessus le barrage dans un vacarme assourdissant. Après un court trajet le long de la route principale et en passant sous le pont de l’autoroute, on arrive près de Wimmis au foyer de Herrenmätteli, où une vaste aire de jeux invite à la détente et au pique-nique. La traversée du plus long pont en bois en porte-à-faux de Suisse, construit pour les cyclistes et les piétons, est un autre grand moment. Après le pont, le chemin redescend vers la Simme, qui se jette ici dans la Kander. La dernière étape de la randonnée s’éloigne de l’eau à Hani et s’élève sur une colline peu marquée offrant une vue magnifique sur le lac de Thoune. La randonnée se termine à Gwatt. Le parc Bonstetten offre des possibilités de baignade idéales si l’on souhaite encore se rafraîchir.
Hiver idyllique près de Gstaad N° 1945
Lauenen b. Gstaad, Rohrbrücke • BE

Hiver idyllique près de Gstaad

Une randonnée hivernale autour de ce lac enchanteur est la promesse d’une aventure inoubliable dans un environnement féérique. En hiver, le lac idyllique situé au fin fond de la vallée de Lauenen repose dans un décor pittoresque composé de forêts et de sommets enneigés. Le point de départ de la randonnée est le charmant village de Lauenen b. Gstaad. L’itinéraire mène d’abord le long du somptueux ruisseau Louwibach, bordé de Tristen, ces meules de foin coniques assemblées avec soin, dont les pointes élégantes ressemblent de loin à des tentes recouvertes de neige. À la lisière de la forêt, la neige tombe des arbres et atterrit silencieusement sur l’épais manteau neigeux. Après une courte montée à travers les bois, les randonneuses et randonneurs rejoignent le chemin qui mène directement au lac de Lauenen par le versant est. À cet endroit, l’accueillante auberge Bochtehus Beizli, une ferme vieille de 300 ans, propose des plats traditionnels. L’agréable chaleur du feu invite à s’y attarder pour déguster les spécialités régionales. À présent revigorés, les randonneuses et randonneurs peuvent reprendre la route, qui monte doucement le long d’imposantes parois rocheuses ornées de longues stalactites. Une fois au fond de la vallée, leur regard embrasse le lac de Lauenen gelé. En hiver, il dégage un calme presque surnaturel. Ici, dans la cuvette enneigée, la quiétude de la nature prend toute son ampleur. Seul le crissement de ses propres pas dans la neige vient interrompre ce silence. Le chemin continue sur la rive droite, longeant des roseaux et des clôtures, dont les poteaux sont recouverts d’un petit bonnet de neige. Il descend ensuite légèrement le long du versant ouest en direction de Lauenen, où le paysage hivernal se présente à nouveau dans toute sa splendeur.
Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées N° 2113
Beatenberg — Beatenberg, Waldegg • BE

Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées

C’est comme si l’on marchait sur une terrasse panoramique presque infinie, avec vue soit sur la pyramide du Niesen, soit sur le célèbre trio avec le Schreckhorn à côté, sur la gauche, selon la direction dans laquelle on regarde. Entre les deux, des montagnes tout aussi belles: Sulegg, Lobhörner, Schwalmere, Doldenhorn, First et Dreispitz. Ce sentier de randonnée hivernale de dix kilomètres surplombant le lac de Thoune mérite sans hésitation les qualificatifs de «grandiose» et de «magnifique». La randonnée commence à la station supérieure du funiculaire de Beatenberg. Elle monte en trois virages à l’Alp Bode et à la route forestière qui mène à Waldegg. Dans une zone silencieuse, ce chemin de randonnée hivernale agréablement damé se parcourt aisément à travers la forêt toute blanche. Ici et là, on entrevoit les montagnes, mais aussi les hameaux de Beatenberg, le village qui se blottit sur les pentes du Niederhorn sur cinq kilomètres de long et se targue d’être le plus long village de Suisse. Ce n'est qu’à Rischere Bödeli que l’on quitte la forêt pour traverser le cours d’eau Sundbach en direction de Rischere Änderbort et atteindre peu après Waldegg, la partie est du village de Beatenberg.
Entre agitation et calme au col du Grimsel N° 2019
Handegg, Gelmerbahn — Grimselpass • BE

Entre agitation et calme au col du Grimsel

Dans la réserve naturelle du Grimsel règne actuellement une grande agitation. Des poids lourds transportent des matériaux de construction, des motos foncent dans les virages en vrombissant. En dessous du barrage du lac Räterichsbodensee, pelleteuses et convoyeurs sont à l’œuvre, triant le gravier par taille. Plus haut, au barrage de Spitallamm, deux énormes grues de chantier coulent du béton dans un coffrage à longueur de journée. La randonnée de Handegg au col du Grimsel n’est pas très idyllique en ce moment. Elle réserve néanmoins quelques surprises et rappelle de manière remarquable les sujets qui préoccupent fortement l’humanité à l’heure actuelle: protection de la nature, énergie et transports. Tout cela se déroule dans un magnifique paysage alpin et, durant la randonnée, on trouve aussi régulièrement des coins tranquilles et isolés. Depuis Handegg, le chemin monte légèrement sur des éboulis et à travers une forêt clairsemée jusqu’au premier pont en arc de pierre. Il traverse ensuite l’Aar, encore petite, une deuxième fois, avant de grimper pour arriver au lac Räterichsbodensee. Avec les lacs de Gelmer, de Grimsel, de l’Oberaar et Totesee, il fournit de l’eau servant à la précieuse production d’électricité depuis des décennies, été comme hiver. On entend parfois des appels de grimpeurs escaladant les pentes de granit polies par le glacier. Une autre montée mène au lac de Grimsel, où un hospice trône sur le majestueux Spittelnollen. Un nouveau barrage sera construit d’ici 2025 directement devant l’actuel mur, car une rénovation aurait été trop coûteuse. Le chemin de randonnée se poursuit entre le lac et la route du col avant d’atteindre, en quelques virages, la ligne de partage des eaux au col du Grimsel, à 2164 mètres d’altitude. À cet endroit, la pluie décide si elle se jettera dans la mer Méditerranée ou la mer du Nord.
Vue au sommet dans le Diemtigtal N° 2023
Achseten, Kirche — Grimmialp • BE

Vue au sommet dans le Diemtigtal

«Vue à couper le souffle», «panorama saisissant», «point d’observation de première catégorie»: nombreuses sont les montagnes qui, dans le cœur des randonneurs et sur les réseaux sociaux, se disputent la médaille d’or du meilleur endroit pour admirer le paysage environnant. Puisqu’il n’existe aucun critère parfaitement objectif pour sélectionner le sommet le plus attractif d’une région, pourquoi ne pas choisir le plus élevé? Avec ses 2652 mètres, le Männliflue domine le parc naturel Diemtigtal, dans le canton de Berne. Mais attention, pour profiter de ce panorama somptueux, il faut avoir les mollets bien accrochés: l’itinéraire reliant Achseten à Grimmialp comporte pas moins de 1700 mètres de dénivelé positif. Pas sûr d’être suffisamment en forme? Aucun problème: en se «contentant» de gravir l’Otterepass, les randonneurs s’épargnent près de 400 mètres de montée et autant de descente. La randonnée débute à Achseten. On s’élève rapidement au-dessus de la vallée d’Entschlige, d’abord sur la route puis sur un sentier partiellement forestier. Au niveau de l'Otternalp, il est temps de quitter les dernières traces de civilisation et de continuer à monter dans un paysage de plus en plus sauvage. Au moment de franchir l’Otterepass, un coup d’œil vers le haut en direction du Männliflue suffit à prendre sa décision: monter encore, sur un petit chemin escarpé – et glissant par temps pluvieux – pour conquérir le sommet, ou attaquer directement la descente vers l’alpage de Mittelberg. Seule ombre au tableau? La dernière partie de l’itinéraire vers Grimmialp fait la part belle au revêtement dur. De quoi achever des jambes déjà bien mises à contribution.
Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg N° 2103
Schwarzwaldalp — Grosse Scheidegg • BE

Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg

La route qui mène au point de départ est déjà une splendeur: depuis Meiringen, le car postal suit d’étroits lacets vertigineux et passe devant l’hôtel Belle Epoque Rosenlaui et les imposantes parois rocheuses des Engelhörner pour gagner Schwarzwaldalp en faisant retentir son cor au son pénétrant. Au Chalet-Hotel Schwarzwaldalp, où débute la randonnée, il est possible de s’offrir un petit remontant, par exemple le célèbre millefeuille maison, avant de s’engager sur le chemin Romantikweg en direction de Hornseewli et de la Grande Scheidegg. Après un bref tronçon sur la route du col, le chemin bifurque vers la Brochhütte CAS et se met à grimper. Sur les alpages se dressent des érables majestueux, qui en automne se parent de teintes spectaculaires, allant jusqu’au jaune scintillant. Plus l’on progresse sur la petite route qui escalade ces flancs sud, plus la vue sur les montagnes géantes et les glaciers qui se trouvent en face est belle. Ici, on ne ressent presque rien de l’agitation touristique qui règne à Grindelwald, située non loin. Pour un petit détour par Hornseewli, il faut quitter le Romantikweg à Pfanni et gravir encore quelques centaines de mètres de dénivelé. Mais l’effort est largement récompensé par la halte au bord de ce petit lac isolé. On redescend ensuite vers l’alpage de Scheidegg Oberläger avant de franchir une colline qui mène à Gratschärem. A cet endroit, on aperçoit enfin la Petite Scheidegg et, au loin, la paroi nord de l’Eiger, sombre et menaçante, ainsi que Grindelwald et ses nombreux chalets. Le chemin qui mène au col de la Grande Scheidegg, où les cyclistes en sueur se félicitent mutuellement de leur exploit, n’est plus très long, et le retour en car postal jusqu’à Gletscherdorf est lui aussi spectaculaire.
Loge sur le glacier inférieur de Grindelwald N° 2089
Pfingstegg • BE

Loge sur le glacier inférieur de Grindelwald

En 2005, une moraine se détacha en dessous de la cabane de Stieregg à Grindelwald. Une grande partie du plateau alpin glissa sur le glacier inférieur de Grindelwald et il fallut abandonner l’auberge, qui se retrouvait tout au bord de l’arête. Comme les masses de glace qui les soutenaient avaient fondu et que le permafrost avait dégelé, les flancs abrupts de la montagne avaient perdu leur stabilité, entraînant le glissement de paquets entiers de terrain. Difficile d’imaginer que cette vallée rabotée était encore remplie de glace de glacier il y a quelques décennies. À la Pfingstegg, d’où part la randonnée, aucune trace du drame n’est encore visible. À chaque tournant, les Fiescherhörner se font de plus en plus imposants. Vers 1600 mètres, le chemin suit un nouveau tracé, créé après les événements de 2005. Avant, il continuait en pente douce vers la cabane de Stieregg, mais il monte désormais à la nouvelle auberge du Bäregg, qui repose sur un sol rocheux stable. De l’accueillante terrasse ensoleillée, on voit vers le bas la rupture de pente. En observant bien, on distingue les restes des murs de fondement de la cabane de Stieregg sur l’arête. L’alléchante carte du «Bäregg» et la vue invitent à une pause avant la descente.
Sentier d’altitude dans la région du Gantrisch N° 2087
Gurnigel, Berghaus — Zollhaus FR • BE

Sentier d’altitude dans la région du Gantrisch

Cette randonnée dans le parc naturel du Gantrisch traverse une surface dite de chablis, une zone d’arbres déracinés, due à l’ouragan Lothar en 1999. Le chemin de randonnée longe une crête d’où l’on voit, côté ouest, le Plateau, le Schwarzenburgerland et le Jura et, côté est, la chaîne du Gantrisch et les 4000 bernois. Après Schwarzenbühl, l’itinéraire mène sur le versant sud du Gägger par la passerelle en bois du même nom. Elle traverse une surface de chablis, parfois à plusieurs mètres de hauteur, près d’arbres tombés et de souches. Peu après la tempête dévastatrice, il régnait ici un fouillis impénétrable d’épicéas déracinés et brisés. Depuis, de petits arbres repoussent entre le bois mort et la surface de chablis est pleine de vie. Des panneaux précisent que le bois mort et le «désordre» sont importants pour la biodiversité, car ils offrent un habitat aux insectes, aux oiseaux et aux mammifères. La forêt en croissance se compose de davantage de feuillus. Elle est plus diversifiée que la forêt d’épicéas d’origine, uniforme, et résistera mieux aux futures tempêtes. Une fois le Pfyffe franchi commence la descente vers Zollhaus. Peu avant ce lieu, on passe la frontière entre les cantons de Berne et de Fribourg.
Vue sur le Kiental et au-delà N° 2081
Ramslauenen • BE

Vue sur le Kiental et au-delà

D’un côté le Niesen et le lac de Thoune, de l’autre les Alpes bernoises. Rien à dire, le panorama de cette randonnée en boucle est splendide. Selon les goûts, on l’effectuera en un jour ou, plus confortablement, sur deux jours en passant la nuit dans l’agréable Grathütte. Une seule condition: ne pas souffrir du vertige. Un télésiège permet de rejoindre Ramslauenen, où débute la montée raide. Le chemin en zigzag permet de gagner de l’altitude et la vue est de plus en plus belle. A partir de Rüederigs, on longe la première arête, mais le chemin est toujours un peu éloigné du précipice. Deux heures plus tard, on inscrit enfin son nom dans le livre du sommet. Du Gehrihore, on voit aussi le Rüederigsgrat. Cette arête est abrupte et rocheuse vers l’ouest mais le chemin de randonnée passe par le flanc est, moins raide et recouvert d’herbe. Voici le premier passage délicat. Il vaut mieux prendre son temps pour franchir le bref tronçon escarpé, sécurisé par des cordes, qui comporte une échelle. Ensuite, il ne reste plus qu’à poursuivre jusqu’à la petite cabane d’alpage Grathütte. Bien aménagée, elle n’est gardiennée que le week-end et dispose d’un dortoir de dix places sur réservation. La deuxième partie passe par le Giesigrat, avec un passage-clé au début. Une corde aide à franchir le bref tronçon exposé sur le flanc ouest. Le reste du chemin est comparable à celui du Rüederigsgrat. Au point 2306, en dessous du Sattelhore, l’arête prend fin. Ensuite, une longue mais belle descente le long du Bachligrabe permet de revenir à Ramslauenen. Avec un peu de chance, on verra ici des chamois.
Marcher face à l’Eiger N° 2051
Männlichen — Kleine Scheidegg • BE

Marcher face à l’Eiger

Si l’on a toujours voulu voir l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau de très près en exerçant tous ses sens, il est temps de découvrir cette randonnée hivernale. Elle mène de la station supérieure du Männlichen à la Petite Scheidegg. Au début et à la fin, les skieurs sont légion, mais la partie centrale, pittoresque et étonnamment calme, traverse une forêt d’aroles clairsemée. On atteint lentement la limite de la forêt et on s’immerge dans les arbres anciens et noueux qui défient les conditions de vie difficiles prévalant à plus de 2000 mètres d’altitude. Entre deux, les restes pâles de troncs morts émergent de la neige comme de l’ivoire brisé. Ceux qui ne souhaitent pas seulement admirer le célèbre trio commenceront par un détour d’environ trois quarts d’heure pour monter au sommet du Männlichen, sur le parcours nommé Royal Walk. De retour à la station supérieure, on cherche une porte violette d’où partent trois sentiers de randonnée hivernale. D’ici, on va suivre le chemin portant le numéro 63. C’est d’ailleurs le seul sentier de randonnée hivernale qui n’est pas parcouru par les lugeurs, ce qui s’explique par les quelques descentes et montées raides, pour lesquelles des bâtons ou même des crampons seront bien utiles. L’Eiger, puis le Mönch et enfin la Jungfrau apparaissent entre les aroles. La dernière montée à travers une zone de protection de la faune sauvage commence à Bustiglen, un lieu étonnamment proche de la face nord de l’Eiger. Enfin, on atteint la Petite Scheidegg. Si l’on veut terminer la journée par une douceur, on prend une luge ou le train pour descendre à Wengen. La confiserie Vincenz propose ses Eigergrüessli, Mönchkristalle et Jungfrauspitzli. Ces pralinés, fabriqués depuis des décennies, se dégustent avec plaisir.
Randonnée picturale au bord du lac de Thoune N° 2059
Mülenen — Därligen • BE

Randonnée picturale au bord du lac de Thoune

Il y a 70 ans, un monument à la mémoire du peintre suisse Ferdinand Hodler a été dressé sur le Finel en l’honneur du 100e anniversaire de sa naissance. C’est ici qu’il a réalisé le premier tableau de sa série sur le lac de Thoune. Depuis bien plus longtemps, soit depuis près de 300 ans, s’élève également ici un imposant tilleul. Il n’a pour seule concurrence que la vue à couper le souffle du coucher de soleil, une expérience particulièrement intense. La randonnée pour accéder à cet endroit époustouflant réserve quelques merveilles. La seule montée notable est visible au bout de 500 mètres. Depuis Mülenen, le sentier traverse l’alpage de Suldgraben et monte à travers bois vers Aeschiried. Après une bonne heure, la vue se dégage sur la vallée du Frutigtal, le lac bleu foncé et la chaîne de montagnes et de collines alentour. Le chemin panoramique du lac de Thoune évolue désormais en direction de Därligen dans un paysage pittoresque. En chemin, d’agréables aires de grillade invitent à la détente. Peu avant le départ de Meielisalp, le Spissibach se traverse sans problème grâce à de spectaculaires ponts suspendus. Le but de la randonnée est enfin visible après une douce montée à travers les prairies et la forêt.
Sur le Cheibehore ensoleillé N° 2036
Chrindi • BE

Sur le Cheibehore ensoleillé

Bien connu des marcheurs estivaux, le Stockhorn a également beaucoup à offrir durant la froide saison aux amateurs d’activités en plein air. A peine arrivés à Chrindi, ils sont confrontés à plusieurs options: randonnée hivernale, randonnée en raquettes et même – lorsque les conditions le permettent – patinage ou pêche sur le lac de Hinterstock. Emmitouflés de la tête aux pieds et équipés d’une canne à pêche courte, d’une pelle à neige, d’une foreuse, d’une longue louche et d’une luge, les amateurs de poisson frais n’hésitent pas à venir tenter leur chance ici. La randonnée en raquettes menant sur le Cheibehore permet de les observer en pleine action tout en faisant le plein de vitamine D, du moins par beau temps. De la station intermédiaire du téléphérique, on descend brièvement vers le lac de Hinterstock, que l’on contourne par la droite. Arrivés au bout du lac, les randonneurs en raquettes sont confrontés à une bifurcation. Ils prennent alors à gauche et entament la montée assez raide les menant d’abord à travers des champs de neige, puis sur une courte crête, sur le Cheibehore. Là-haut, la vue sur les Alpes bernoises et la chaîne du Gantrisch est saisissante. Une fois la crête parcourue dans l’autre sens, une agréable descente mène au bord du lac d’Oberstock, que l’on longe par la gauche. Jolie vision que ce vaste plan d’eau recouvert de glace et de neige! De l’autre côté, les marcheurs remontent en direction de l’alpage d’Oberstock, fermé en hiver. De là, l’itinéraire redescend, partiellement sous le couvert des arbres, vers le lac de Hinterstock. Le dernier tronçon, qui est le même qu’en début de randonnée, offre à nouveau l’occasion d’admirer la patience – et, selon la température, le courage – des pêcheurs sur glace.
Le Saanenland, son soleil et son panorama N° 2026
Schönried • BE

Le Saanenland, son soleil et son panorama

La randonnée hivernale la plus panoramique du Saanenland mène au Hugeligrat. Cette crête ensoleillée située au-dessus de Schönried offre de belles vues alentour, sur Gstaad, au fond de la large vallée, le Pays-d’Enhaut voisin et les pics rocheux des Gastlosen. Depuis la fermeture des remontées mécaniques et du domaine skiable de Rellerli, la région appartient aux amateurs de calme et de nature, parmi lesquels on compte, en hiver, les adeptes des raquettes à neige et des randonnées, qui ont droit à des itinéraires spécifiques tracés à leur intention. Un itinéraire de randonnée hivernale préparé sous forme de boucle quitte Schönried et monte jusqu’au Hugeligrat. Ce n’est pas une simple promenade, vu ses 700 mètres de dénivelé en montées et descentes, mais une véritable randonnée, excellente pour le cœur! Si le parcours est suivi dans le sens des aiguilles d’une montre, comme proposé ici, une montée raide cède la place à une descente modérée, ce qui permet de profiter pleinement du magnifique panorama. Pour ajouter une touche spéciale à l’excursion, on peut emporter une luge et se laisser glisser à toute vitesse à la descente. Dans ce cas, mieux vaut entreprendre la randonnée en sens inverse.
Du canton de Berne au Valais à pied N° 1947
Selden, Gasthaus Steinbock — Ferden, Dorf • BE

Du canton de Berne au Valais à pied

Le Gasteretal est une vallée enchanteresse située près de Kandersteg, isolée mais malgré tout facile d’accès. Un petit bus mène de la gare à Selden, point de départ de la randonnée. Après la traversée du pont suspendu, le sentier raide s’élève en zigzag à travers la forêt. Le randonneur atteint ensuite l’alpage Gfelalp. Juste derrière, le haut plateau invite à faire une première pause tout en offrant une vue exceptionnelle sur la vallée supérieure de Gasteretal. Revigoré, le randonneur suit le chemin longeant le glacier Lötschegletscher. Les névés persistant toute l’année sont bien balisés et faciles à parcourir. Vient ensuite la partie la plus difficile de l’ascension, qui passe par un raidillon rocheux. Le chemin est certes clairement balisé et bien sécurisé par des chaînes, mais il vaut tout de même mieux ne pas avoir le vertige. La cabane Lötschenpass apparaît peu après. Les poules se promènent librement, tandis que des trolls en bois surveillent la cabane. Ici, le randonneur peut se restaurer et dormir tranquillement. Le lendemain, il entame la descente bien reposé. La vue sur le Bietschhorn est spectaculaire. Bientôt, le sentier en zigzag devient de plus en plus raide et le dénivelé augmente rapidement. Le paysage passe d’alpin rocailleux à verdoyant, et les premières vaches sympathiques ne se font pas attendre. Il est possible de se restaurer à l’auberge Kummenalp, tout en profitant du panorama. Le chemin évolue ensuite largement en forêt et suit un ravissant ruisseau. On arrive bientôt à destination: le village typiquement valaisan de Ferden, avec ses nombreux chalets traditionnels
Au-dessus de la Schwarze Lütschine N° 2010
Burglauenen — Zweilütschinen • BE

Au-dessus de la Schwarze Lütschine

Dans la région de la Jungfrau, qui est l’un des lieux d’excursion les plus connus de Suisse, il existe encore des coins peu fréquentés. Notamment le flanc de la chaîne du Faulhorn. Un chemin de randonnée de montagne grimpe de la vallée de la Schwarze Lütschine en empruntant le versant ensoleillé, le traverse à mi-hauteur puis replonge vers le fond de la vallée. Le petit village de Burglauenen est le point de départ de cet itinéraire. Sur les hauteurs, le paysage est sauvage et, mis à part l’exploitation alpestre, largement intact. Les sentiers de prairies, puis les petites routes raides et étroites suivies de sentiers forestiers mènent jusqu’au pâturage d’automne de Sengg. Sur le chemin, les clairières offrent de belles vues sur la vallée de la Schwarze Lütschine. Le second tiers du circuit, de Sengg à l’alpe Iselten, présente un tout autre caractère. Il commence par une descente raide dans le fossé creusé par le ruisseau Louwibach, puis un sentier étroit et parfois vertigineux longe les falaises austères et peu boisées. Quelques passages exposés sont équipés d’une corde ou d’une chaîne fixée à la paroi. Après une zone boisée entrecoupée d’éboulis, on arrive à Inner Blatti. La vue s’ouvre alors sur la vallée de Lauterbrunnen. La dernière partie du circuit ne prend plus qu’une seule direction: après l’embranchement de Schwand, point culminant de la randonnée, on redescend par une très belle voie de communication historique bien conservée. Le chemin tortueux, partiellement pavé de pierres naturelles, traverse une forêt en longeant des parois rocheuses verticales, des ravines et des pentes. Au bout d’environ un tiers de l’itinéraire, on dépasse un abri sommaire qui peut s’avérer pratique pour faire une pause ou se protéger de la pluie. La descente se termine entre les villages de Lütschental et Gündlischwand. La gare la plus proche se trouve à Zweilütschinen.
En deux jours à la Geltenhütte N° 1994
Lauenensee • BE

En deux jours à la Geltenhütte

Les environs de la Geltenhütte sont un vaste terrain de jeu. On y trouve deux plaines alluviales propices à la baignade et aux loisirs et on peut s’approcher de plusieurs cascades. En automne, les enfants courageux décolleront les premiers glaçons. Il est conseillé de prendre son temps sur ce parcours et de faire la randonnée en deux jours. Elle part du lac de Lauenen près de Gstaad et suit constamment le Gältebach. Aucun risque de s’ennuyer: les cascades se suivent, une place de jeux succède à une aire de pique-nique et, dans la partie inférieure, il y a assez de bois pour faire des grillades. La randonnée franchit environ 600 mètres de dénivelé en deux étapes. Entre les deux se trouve l’Undere Feisseberg, une petite vallée plate au bout de laquelle jaillit l’imposante chute du Geltenschuss. La deuxième montée, surtout, est éprouvante pour les enfants, physiquement et techniquement. Dans le tiers supérieur, le tracé passe derrière une petite cascade, parfois asséchée. Les passages escarpés sont rares et les vues sur les montagnes alentour sont superbes. Le ruisseau est impressionnant car l’eau a profondément creusé la roche. Voici enfin le lieu où loger, la Geltenhütte du CAS, située dans un lieu magnifique et bien aménagée pour les familles.
Sur la Via Berna N° 1984
Engstlenalp — Hasliberg Reuti, Dorf • BE

Sur la Via Berna

Dans le car postal qui monte dans la vallée encaissée du Gäntel (Gental), on se doute déjà que le trajet à pied sera lui aussi intéressant. Le point de départ est l’Engstlenalp, où se trouvent un lac pittoresque et un imposant hôtel. La randonnée se poursuit vers la Tannalp, sur le nouveau sentier de grande randonnée Via Berna qui, ici, se confond avec la Via Alpina. A peine est-on parti que le plaisir anticipé se confirme. Durant la première heure déjà, les vues sont incroyables, plus bas, sur le Gental et, de l’autre côté, sur la région glaciaire du Gauli. Tout est très bien sécurisé, mais le passage est parfois étroit lorsque des vététistes arrivent en sens inverse. A la Tannalp, bref rendez-vous avec la société de loisirs, qui préfère se faire conduire plutôt que de marcher. Un petit train circule même sur le tronçon de route asphaltée qui se dirige vers le Tannensee depuis la station supérieure de Melchsee-Frutt. Quel plaisir de bifurquer sur le chemin calme menant au Balmeregghoren et de se concentrer sur ses propres pas. Le sentier, plus étroit, ne présente pas de difficulté, sauf pour les personnes sujettes au vertige que le passage sur la crête risque d’inquiéter. Mais ensuite, quelle récompense! La vue s’ouvre à l’horizon sur les montagnes de l’Oberhasli. L’infrastructure du tourisme hivernal est bien visible sur le parcours, mais l’apparition au loin du restaurant panoramique Alpentower procure aussi un peu de soulagement, après les nombreux à-pics. De Planplatten au Hasliberg, une descente de 1200 mètres attend les marcheurs, mais le chemin est agréable et jamais trop raide.