Randonner en Suisse centrale

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En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss N° 2033
Mittel Arni • UR

En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss

La région d’Uri ne semble pas forcément prédestinée aux randonnées en raquettes. Le fond de la vallée est étroit et bordé de pentes abruptes et rocheuses. Pourtant, même dans ce haut lieu de la verticalité, il existe des espaces à peu près plats, dont l’Arnialp. Il n’y a pas de remontées mécaniques dans ce lieu surplombant Amsteg et la région est donc réservée aux amateurs de nature hivernale intacte. Deux itinéraires pour raquettes, composés chacun de deux longues boucles, sont tracés sur l’alpage. Les quatre circuits courts peuvent parfaitement se combiner pour former une randonnée d’une journée, qui ne présente pas de grandes difficultés techniques et physiques et qui offre en même temps de très beaux moments dans la nature. La vue sur le Windgällen et le Bristen, sur le versant opposé de la vallée de la Reuss, ainsi que sur le Val Maderan, qui s’ouvre entre les deux sommets, est particulièrement impressionnante. L'Arnialp est desservie par deux remontées mécaniques depuis la vallée. Le télécabine Intschi-Arnisee a l'avantage que le bus s'arrête directement à la station inférieure.
Randonnée autour du lac de Göscheneralp N° 1946
Göscheneralp, D.gletscher • UR

Randonnée autour du lac de Göscheneralp

Avant la construction du barrage en 1960, le fond du lac bleu turquoise accueillait le village de Göscheneralp. Les maisons et l’église furent détruites avant que la vallée ne soit inondée. Quelque 100 personnes partirent s’installer dans le hameau de Gwüest, situé un peu plus bas dans la vallée. Cette randonnée débute juste au pied du mur de barrage du lac de Göscheneralp. Le chemin raide grimpe en zigzag sur la rive droite. Le sentier continue vers la vallée de Chelenalp, loin au-dessus de la rive du lac. Après la raide ascension, le chemin descend maintenant légèrement. Au bout du lac de Göscheneralp, il change de direction et passe sur l’autre rive. Il longe la rive gauche du lac pour retourner vers Göscheneralp, jusqu’à Dammaboden. La rivière Dammareuss traverse Dammaboden, mais sera franchie plus tard. Ici, la dernière montée raide mène à la Dammahütte, une des plus petites cabanes du CAS en Suisse disposant d’un restaurant. Les hôtes sont particulièrement chaleureux, la vue est exceptionnelle et le gâteau délicieux. La vue sur le plateau glaciaire du Dammagletscher et les plus hauts sommets de Suisse centrale, avec leurs parois rocheuses à la verticale, est époustouflante. Après la collation, le randonneur revient à Dammaboden par le même chemin. Il traverse alors la Dammareuss pour terminer l’itinéraire circulaire sur l’autre rive. La randonnée se termine sur un moment fort: la traversée du barrage du lac de Göscheneralp, construit uniquement avec des matériaux naturels. Sa base mesure 700 m de large. Il se fond ainsi bien mieux dans le paysage qu’un imposant mur de barrage en béton. Quelle chance!
Ilot de sérénité dans le Chernwald N° 2011
Kerns, Post • OW

Ilot de sérénité dans le Chernwald

Un circuit d’environ deux heures au départ de Kerns, dans le canton d’Obwald? Cela ne semble pas forcément incroyable ni aventureux. Et pourtant ... Certes très simple, l’itinéraire en boucle de la forêt du Chernwald dévoile un bijou naturel, sorte d’îlot romantique dans le paysage intensément exploité par l’agriculture. La randonnée démarre à l’arrêt de car postal «Kerns, Post», où l’itinéraire emprunte d’abord des petites routes bitumées en direction de Siebeneich. On remarque tout de suite les énormes rochers, parfois hauts comme des maisons. Aujourd’hui recouverts de végétation, ils trônent joliment dans les prairies autour des petites maisons, mais renvoient à une catastrophe passée. Il y a 2200 ans, une immense masse rocheuse se détacha du Stanserhorn suite à un tremblement de terre, formant ainsi le paysage sauvage du sous-sol actuel du Chernwald. Le chemin de randonnée pédestre évolue doucement sur ce terrain aujourd’hui occupé par une forêt dense. Les grosses roches cachent des espaces creux, qui firent autrefois office de réfrigérateurs naturels et sont désormais des cachettes privilégiées durant les randonnées familiales. Les personnes qui souhaitent se plonger davantage dans ce paysage naturel propice aux aventures pourront suivre le parcours des Chärwaldräuber (voleurs du Chärwald), qui croise le chemin de randonnée à plusieurs reprises et qui reprend les légendes de ce coin tortueux. Le Chernwald offre plusieurs options pour pique-niquer ou faire des grillades. Au bout d’environ 50 minutes, la forêt s’éclaircit, comme si on venait de lever un rideau. On met alors le pied sur un ponton sans barrière qui traverse le haut marais jusqu’au petit lac Gerzenseeli, bordé de roseaux. On croirait un mode d’emploi pour la détente, qui se passe toutefois de mots. Sur l’agréable chemin du retour, la civilisation reprend le dessus, mais le calme demeure.
Randonnée vers le col du Klausen N° 1997
Urnerboden, Dorf — Linthal, Bergli • UR

Randonnée vers le col du Klausen

La randonnée débute à l’Urnerboden, le plus grand alpage de Suisse. Les amateurs de polars reconnaîtront les lieux de la première saison de la série télévisée «Wilder». Sur la première moitié, on longe le ruisseau Fätschbach, en ayant toujours sous les yeux, à gauche, l’étonnante chaîne des Jegerstöck. A la fin de l'automne, des flaques d’eau gelée donnent envie de faire craquer leur surface ou de jouer à la pétanque avec des cailloux. Par temps chaud, on peut barboter à certains endroits et faire des grillades. Après un court tronçon sur la route du col du Klausen, on monte par un sentier dans la forêt. Le sol couvert de verdure évoque une forêt enchantée. Il est souvent difficile de repérer le bon chemin, mais si les enfants s’improvisent détectives, ils le trouveront grâce au balisage. Le chemin traverse deux fois la route du col puis descend par de belles prairies. On a devant soi le panorama impressionnant d’une partie de la vallée de Glaris. Un détour par la cascade rugissante de Berglistüber est incontournable. Son chemin d’accès a été rénové grâce au prix d’encouragement Poste 2021. Vers la fin de l’automne, il vaut mieux faire le parcours dans le sens inverse, le haut plateau de l’Urnerboden n’étant au soleil qu’à partir de midi.
Balade sportive vers la Musenalp N° 1979
Buochs, Post — Musenalp • NW

Balade sportive vers la Musenalp

A préciser d’emblée: cette randonnée alpine ne convient qu’aux personnes sportives et non sujettes au vertige. Que celles-ci en profitent, car la montée d’environ trois heures de Buochs au Guberntossen s’effectue sur la crête, près du ciel! Une première pause s’impose au refuge Ribihuisli: construit en 1914, il est en bois du sol au toit. Les parois en bardeaux sont décorées de bois de cerfs, même les gouttières sculptées sont en bois et la porte est ornée d’un motif de branches. Du Ribihuisli à l’arête, le balisage blanc-bleu-blanc est justifié. Les endroits les plus exposés traversant le Gitzitritt, la bande rocheuse située à 1400 m d’altitude, sont toutefois sécurisés par des câbles en acier. Peu après le Guberntossen, la vue s’ouvre sur le lac des Quatre-Cantons et le panorama montagneux. Mais l’ascension du Buochserhorn se mérite avec 250 mètres de dénivelé supplémentaires. Une longue pause permettant d’admirer la vue est conseillée avant la deuxième partie très attrayante de la randonnée. Après une courte descente vers le Bleikigrat, on atteint les Rätzelen, le deuxième passage balisé en blanc-bleu-blanc. Il est possible de l’éviter en empruntant, plus bas, un chemin de randonnée de montagne. Sur le sentier alpin, la randonnée ressemble à de l’escalade légère: les mains sont toujours en action, c’est un plaisir de grimper et d’anticiper! Les 20 dernières minutes vers la Musenalp mènent par une prairie vers la deuxième croix de sommet de la journée. La célèbre croûte au fromage de la buvette d’alpage se déguste idéalement sur la terrasse.
Cinq remontées, une randonnée N° 1978
Wolfenschiessen • NW

Cinq remontées, une randonnée

La tradition des petites remontées mécaniques de Nidwald est plus que centenaire. Le canton en a compté jusqu’à une quarantaine, contre 23 aujourd’hui. C’est souvent le seul moyen pour relier les fermes ou les alpages à la vallée. Cette randonnée permet d’en emprunter cinq. De l’une à l’autre, à pied et par de beaux sentiers, on franchit un dénivelé d’un peu plus de 1000 mètres à la montée, un peu moins à la descente. Le tour des cinq téléphériques débute par un trajet dans la Brändlenbahn. A sa station supérieure, on suit un chemin carrossable puis un sentier dans la forêt vers Oberrickenbach. A la ferme Schiltli, le chemin monte par les pâturages à Schmiedsboden. Ce domaine n’est desservi que par un téléphérique, qui descend à Oberrickenbach. On emprunte la route jusqu’au hameau de Fell, dans la vallée. Sur la gauche, à côté de la station inférieure de l’installation de la Bannalp, un autre monte au domaine d’Oberspies, où l’on s’assied dans l’installation à ciel ouvert pour l’Alp Sinsgäu. Vient ensuite la pièce maîtresse de la randonnée: à l’alpage de Widderen, le chemin longe les flancs abrupts du Brisen sur la gauche, puis monte en zigzags jusqu’à l’arête. De retour à l’embranchement, on descend vers le Haldigrat et le télésiège jusqu’à l’Alpboden. L’indicateur suivant est placé à la lisière de la forêt, au-dessus de la station inférieure. Suivre la route forestière jusqu’à la bifurcation «Hütti», où l’on emprunte la route de gauche dans la forêt. La route redevient un sentier qui ramène au Brändlen et à son téléphérique.
Sur les alpages d’Emmetten N° 1981
Niederbauen — Stockhütte (Bergstation) • NW

Sur les alpages d’Emmetten

Les petites cabines bleues mènent d’Emmetten à la terrasse panoramique de l’alpage de Niederbauen. Celui-ci se compose de cinq terrasses, dont trois produisent et vendent un fromage savoureux. La vue depuis Niederbauen est splendide. La masse rocheuse du Fronalpstock, en face, est majestueuse, le lac d’Uri scintille et la crête d’Oberbauen, but de la randonnée, semble toute proche. Depuis la station supérieure et son auberge, l’itinéraire emprunte une large route d’alpage jusqu’à la bifurcation vers l’alpage Tritt, disposant d’une petite auberge (Tritthütte) qui offre une dernière occasion de déguster un café avant de poursuivre l’ascension du Niderbauen-Chulm. La vue sur les montagnes et le lac porte à 360 degrés, embrassant le Bristen uranais et, à l’arrière, les Mythen, le Rigi et l’Oberbauen. La randonnée continue sous les falaises de l’Oberbauenstock, puis redescend vers le Hundschopf (tête de chien), traverse l’alpage de Niederbauen avant de gravir le Faulberg, de l’autre côté; commence alors le sentier d’observation du gibier, que les randonneurs suivent jusqu’à Wandeli en passant par l’alpage d’Oberbauen. A Wandeli, où se trouve une petite cabane avec des bancs, des tables et un foyer, l’itinéraire oblique à droite. Il mène à travers bois et enjambe des lits de cours d’eau sauvages jusqu’à l’alpage Isital. Peu après, le chemin bifurque à droite. Il prend la direction de Rinderbüel et de l’auberge de montagne Stockhütte, de sa grande place de jeux et du téléphérique du même nom, lequel permet aux randonneurs de redescendre vers la place du village d’Emmetten. Il est exploité sans interruption jusqu’à 17h00.
La crête de Wirzweligrat N° 1980
Grafenort — Wirzweli • NW

La crête de Wirzweligrat

Trois trajets en téléphérique en une seule randonnée. Voilà qui aide grandement à convaincre les enfants de partir en randonnée. D’autant plus que deux d’entre eux sont dotés de petites cabines qui leur garantiront des sensations fortes. La randonnée commence à Grafenort et longe le cours d’eau Engelberger Aa pendant une vingtaine de minutes. Les premières cabines mènent à Bielen, d’où les randonneurs peuvent admirer les parapentistes qui s’élancent dans les airs. La randonnée suit le flanc, parfois raide et majoritairement boisé, de la vallée en restant sur les hauteurs jusqu’à Hinterdiegisbalm et la station intermédiaire du second téléphérique. Les randonneurs l’empruntent pour rejoindre la station supérieure d’Oberalp. Pour les petits téléphériques, il est important de prévoir le montant exact en monnaie. Depuis Oberalp, le chemin grimpe à travers un pré pentu qui se prête parfaitement à une pause pique-nique pour profiter de la vue. Une fois en haut, l’itinéraire rejoint Gummenalp et les randonneurs qui le souhaitent peuvent redescendre à Wirzweli en cabine. Les autres peuvent continuer jusqu’à la croix qui se dresse sur le Gummen. Le chemin longe ensuite la crête de Wirzweligrat en traversant la forêt et n’est jamais exposé. Les plus courageux suivront le petit sentier de terre battue au point 1510 pour s’allonger et jeter prudemment un œil par-dessus la crête. Au bout de celle-ci débute une petite route d’alpage au revêtement naturel qui conduit à la station supérieure de Wirzweli. Les enfants peuvent alors grimper dans la cabine et profiter d’une dernière descente.
La vallée sauvage de l’Erstfeldertal N° 1983
Bodenberg — Erstfeld • UR

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal est impressionnante. Les 300 chèvres qui passent l’été sur l’alpe Chüeplangg sont elles aussi sauvages. Pendant la journée, les bergers les amènent sur les névés où poussent de délicieuses herbes. Leur fromage de chèvre est excellent. A ne pas manquer: une baignade dans le lac de tourbière Fulensee, situé sous la cabane Kröntenhütte. La randonnée mène vers un panorama alpin grandiose. Elle débute à Bodenberg, accessible en taxi alpin. D’ici, le chemin de la vallée suit le ruisseau Alpbach jusqu’à Mettlen, puis bifurque à droite dans la forêt féerique Sulzwald. Une passerelle permet de traverser le ruisseau juste après la petite alpe. Le chemin monte ensuite en suivant le ruisseau. S’en suit la raide montée vers l’alpe Chüeplangg, où paissent des chèvres. Ensuite, le chemin passe près d’une imposante cascade haute de 100 m. Peu avant la fin de la vallée, le chemin oblique abruptement et monte vers le lac de tourbière Fulensee. L’eau est chaude et invite à la baignade. Au bord du marais se trouve la cabane Kröntenhütte, perchée sur un rocher. Les randonneurs ne souhaitant pas grimper vers la cabane se trouvent alors au point le plus haut de la randonnée (point 1885). Le chemin pentu descend la vallée, par monts et par vaux, jusqu’au point 1332. Le randonneur bifurque alors à gauche en direction du petit alpage, emprunte la passerelle pour traverser le ruisseau et se dirige vers l’aval de la vallée via Oberberg et Rüteli. Il arrive ensuite au hameau Wilerli et prend le petit téléphérique rouge pour descendre vers la vallée de la Reuss. De la station inférieure, il reste une demi-heure de marche en amont le long de la rivière pour arriver à Erstfeld.
Le long du lac jusqu'à la Hohle Gasse N° 1987
Risch, Dorf — Küssnacht am Rigi • ZG

Le long du lac jusqu'à la Hohle Gasse

Ce cimetière est peut-être le mieux situé de Suisse. En descendant du bus à Risch, il ne faut que quelques minutes pour rejoindre la chapelle de la paroisse Sainte-Vérène, entourée d’un petit cimetière. D’ici, la vue sur le lac de Zoug est splendide. Quelques bateaux glissent calmement sur l’eau, les oiseaux gazouillent, les moutons bêlent. On ne saurait imaginer un lieu plus paisible. Le sentier s’éloigne du lac, passe derrière les premières villas et pénètre dans la forêt, où le chemin monte un peu au niveau de ce que l’on appelle le Chilchberg, avant de traverser de vertes prairies. Le chemin se dirige brièvement vers l’autoroute mais bifurque ensuite vers le lac. Des fermes traditionnelles en bois superbement décoré côtoient d’imposantes villas. En direction d’Itelfingen, les maisons redeviennent plus modestes avant que l’on n’atteigne la presqu’île de Chiemen. Ici, tous les efforts sont récompensés. Le sentier qui longe le lac porte à juste titre le nom de «Wurzelweg» (chemin des racines). Il s’agit d’un ancien chemin romantique, des fois un peux rocheux, disposant de plusieurs jolis sites de grillades et de lieux de baignade protégés. A Baumgarten, on quitte le sentier et on peut encore se restaurer au «Baumgärtli» avant de parcourir le reste de la randonnée sur des petites routes goudronnées. En passant par Immensee, on arrive à la Hohlen Gasse. Avec un peu de chance, on apercevra encore le Rigi avant d’arriver à la gare de Küssnacht am Rigi. Si l’on a assez marché, on empruntera le bus à la Hohle Gasse.
Randonnée familiale en raquettes à Bannalp N° 1800
Chrüzhütte • NW

Randonnée familiale en raquettes à Bannalp

Une petite secousse et les portes du téléphérique bleu s’ouvrent sur un panorama alpin imposant. Les sommets Walenstöcke, Sättelistock et Ruchstock dominent Bannalp, tels des gardiens silencieux. Ce décor majestueux attire les amateurs de raquettes et de ski, mais la région n’est pas bondée. Avec ses 3 km de longueur et 140 m de dénivelé au total, l’itinéraire de raquettes à neige parfaitement niché dans le paysage est plutôt court, mais varié et donc adapté aux familles. En décembre et en janvier, les immenses montagnes font cependant de l’ombre à Bannalp, située à 1700 m d’altitude. Il est donc préférable de s’y rendre en février ou en mars. Quiconque ne possède pas d’équipement peut le louer à la station inférieure. L’itinéraire balisé descend de la station supérieure vers l’ouest à travers une forêt de sapins clairsemée. Le sentier est parsemé de traces laissées par des animaux: mais lesquels? Lorsque la chapelle en bardeaux apparaît sur la gauche, il est possible de faire une boucle supplémentaire autour de l’auberge de montagne Bannalpsee (fermée en hiver). Le lac de retenue enneigé, respirant la tranquillité, ne permet pas d’imaginer les tensions de la Landsgemeinde nidwaldienne de 1934. La population avait alors exigé la construction du mur de barrage et la production de son propre courant électrique, allant à l’encontre des souhaits du monde politique et économique. Traversant un terrain dégagé, le chemin longe le lac et monte en direction de l’auberge de montagne Urnerstaffel. La construction en béton est certes surprenante, mais le café, le sirop ou les röstis croustillants nous la font oublier. Quinze minutes plus tard, on arrive au téléphérique et prend congé de ces gardiens silencieux.
Dans la région de l’éboulement de Goldau N° 1963
Arth-Goldau • SZ

Dans la région de l’éboulement de Goldau

Le 2 septembre 1806, 30 à 40 millions de mètres cubes de roche se détachent du Rossberg et s’effondrent dans la vallée. Trois villages détruits, 457 victimes. Deux siècles plus tard, les traces de la catastrophe sont encore bien visibles: ligne de rupture au sommet du Gnipen, blocs de pierre et rochers sur la pente et éboulis en bas de la vallée, où se trouve aujourd’hui le parc naturel et animalier de Goldau. L’itinéraire quitte la gare d’Arth-Goldau pour suivre le chemin de randonnée vers Härzigwald. Il traverse une zone urbaine et monte sur une pente de plus en plus raide. Ici et là, on voit depuis la forêt le Rigi et le lac de Zoug. Au printemps, le tapis de feuilles vertes et le parfum intense de l’ail des ours sont un enchantement pour la vue et l’odorat. Le point culminant est atteint à tout juste 1000 mètres d’altitude. On entre alors latéralement dans la zone de l’éboulement. Un panneau rappelle l’événement de 1806 et les victimes. Les amateurs de botanique peuvent faire ici une courte boucle supplémentaire pour découvrir peut-être un sabot de Vénus, l’une des plus belles orchidées. Dans la descente, le chemin serpente à travers de gros blocs de roche en direction de Goldau.
Les chèvres de Sattel-Hochstuckli N° 1935
Sattel Mostelberg • SZ

Les chèvres de Sattel-Hochstuckli

Avez-vous déjà mangé une glace en pleine randonnée hivernale? Au lait de chèvre, qui plus est? Cette randonnée facile en est l’occasion rêvée, et s’accompagne d’une visite de l’étable. A la ferme Ziegenhof Blüemlisberg, les chèvres mettent bas au début de l’année et on peut venir les voir, pour le plus grand bonheur des enfants. Les chevreaux sautillent dans la paille et reniflent les doigts des enfants avec curiosité, déclenchant des éclats de rires ravis. Le circuit démarre à la station supérieure Sattel Mostelberg, après une montée en télécabine tournante. Il quitte rapidement les pistes de ski pour faire le tour de l’Engelstock dans le sens antihoraire. On parvient bientôt à l’auberge de montagne Engelstockweid: bien qu’elle soit fermée en hiver, un réfrigérateur rempli de boissons permet d’assouvir sa soif. Sur le chemin d’altitude ensoleillé en direction de la ferme Blüemlisberg et de ses chèvres, on peut admirer la vue sur la cuvette de Schwyz, avec la Reuss et les lacs de Lauerz et d’Uri, ainsi que sur les Alpes de Suisse centrale. Le magasin de ferme et ses glaces invitent à faire une halte. Enfin, une petite route mène au point de vue de Mostelegg, puis redescend au Herrenboden, dans le domaine skiable. Le retour à la station supérieure inclut un détour par un pont suspendu. Au fait, la glace au lait de chèvre ne sent pas l’étable. Au Blüemlisberg, les normes d’hygiène sont élevées afin que le lait ne soit pas contaminé, ce qui aurait des répercussions négatives sur sa saveur. Alors, n’ayez crainte et goûtez ces glaces!
Randonnée en raquettes au Rigi Scheidegg N° 1932
Rigi Scheidegg • SZ

Randonnée en raquettes au Rigi Scheidegg

La randonnée en raquettes débute à la station supérieure de la télécabine Kräbel-Rigi Scheidegg et descend par des virages à la bifurcation vers l’auberge de Rigi Burggeist, au point 1598. C’est ici qu’il faut goûter au célèbre gâteau au fromage, l’«Original Gersauer Käsekuchen», dont la recette est jalousement gardée. On peut l’acheter à la boulangerie de Gersau Artepane ou le savourer ici, à l’auberge Rigi Burggeist, le seul restaurant du Rigi Scheidegg où se rendre avant ou après cette superbe randonnée en raquettes par la Gersaueralp. Depuis l’auberge, le sentier descend légèrement vers l’Alp Altstafel. Puis vient un bref passage sur une pente un peu plus raide jusqu’à une haie et une barrière: la frontière avec le canton de Lucerne. Le chemin traverse ensuite le pâturage enneigé jusqu’à l’alpage de Gütsch et sa croix, d’où l’on voit le lac des Quatre-Cantons, le Bürgenstock et le Pilatus. Les rochers de poudingue, à l’arrière, sont eux aussi impressionnants. Peu après commence la montée dans la forêt de Dimmerbode jusqu’à Hinder Dosse, où l’on rejoint le large sentier de randonnée hivernale entre Rigi Kaltbad et Rigi Scheidegg. Sans raquettes, on retourne à la station supérieure du téléphérique de Kräbel-Rigi Scheidegg.
Vue étendue sur l’arrière-pays lucernois N° 1931
Wauwil — Alberswil, Dorf • LU

Vue étendue sur l’arrière-pays lucernois

C’est ici que le canton de Lucerne est le plus large. Là où, autrefois, il y avait un lac, asséché au milieu du XIXe siècle, s’étend aujourd’hui l’immense plaine du Wauwilermoos. Une partie de cet ancien site marécageux, devenu terre agricole, est une réserve d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance nationale. Une tour d’observation offre une bonne vue d’ensemble. Depuis le château de Kastelen, la vue sur la région est encore plus étendue. La randonnée entre Wauwil et Albersil passe près de ses ruines. Chemin faisant, on admire le Rigi et le Pilate, et, en arrière-plan, les sommets des Alpes glaronnaises, uranaises et bernoises. L’itinéraire traverse d’abord le Wauwilermoos jusqu’à Schötz, puis passe par des prairies légèrement vallonnées jusqu’à la colline boisée du château. L’ancienne fortification, lieu de résidence des comtes de Kyburg, fut endommagée pendant la guerre des paysans puis tomba en ruine. Le site a été restauré au tournant du millénaire. A cette occasion, une tour d’observation en acier a été intégrée à l’édifice en pierre. De sa plateforme supérieure, une vue spectaculaire s’ouvre, au-delà des remparts, sur le Wauwilermoos et les Alpes.
En raquettes à Ibergeregg N° 1933
Ibergeregg • SZ

En raquettes à Ibergeregg

Le point de départ de la randonnée est le col d’Ibergeregg, accessible en hiver depuis Schwyz ou Oberiberg en voiture ou en taxi alpin. En hiver, il n’y a pas de liaison en car postal. Depuis le restaurant Passhöhe, un itinéraire de raquettes à neige balisé mène d’abord au sud-ouest à travers la forêt d’épineux en direction du Chli Schijen. Le terrain est couvert de marais et entouré de forêts, habitats appréciés par le grand tétras. Pour cette raison, il est très important de ne pas quitter le sentier. En hiver, de nombreux animaux peuvent se dissimuler dans les profondes cuvettes sous les branches retombantes. Les arbres sont parsemés de lichen, ce qui témoigne du peu de lumière qui les atteint et de l’humidité qui règne. Depuis le petit col (point 1502), l’itinéraire repart vers le point de départ, le col d’Ibergeregg. Mais cette fois, il conduit le long de l’abrupt versant sud du Chli Schijen avant de continuer à travers des arbres épars. Par endroits, la vue porte sur le paysage montagneux de Suisse centrale, autour de Stoos. Le Fronalpstock, le Chlingenstock, le Hängst et le Lauchstock forment une imposante crête. Plus à l’ouest se dresse le Pilatus. L’idéal est de se mettre en route tôt. Vers la fin de l’hiver, la neige peut être très mouillée à cause de l’orientation du terrain et de la faible altitude. Les chalets d’Ober Altberg et l’imposante croix dans les vastes pâturages invitent à faire une pause et à pique-niquer au soleil. En passant par Chalchboden, les marcheurs rejoignent une nouvelle zone boisée qui, à l’ouest, mène à la route du col et à Ibergeregg. D’ici aussi, la vue sur les Mythen est remarquable. Pour finir, il ne reste qu’un petit tronçon à parcourir le long de la route avant de rejoindre le point de départ.
La vallée d’Engelberg en hiver N° 1926
Brunni — Engelberg • OW

La vallée d’Engelberg en hiver

A Engelberg bien plus qu’ailleurs, on est un peu plus près du ciel. On dit qu’au Moyen Âge, des anges, dans la montagne, auraient indiqué à un moine l’endroit où fonder son monastère. Aujourd’hui, les visiteurs ont plutôt les pieds sur terre et aiment fréquenter le vaste domaine skiable du Titlis. Des pistes sont aussi tracées sur le versant du Brunni, de l’autre côté de la vallée, où l’on trouve plusieurs itinéraires ensoleillés pour la randonnée hivernale. Un très beau parcours descend au village depuis la cabane Brunni. Il commence au cœur du domaine skiable, à la station supérieure du télésiège de Brunni, mais ne longe la piste qu’un court instant avant de suivre un chemin réservé aux randonneurs. Après avoir dépassé les cabanes du Rigidalstafel, on descend sur une pente de déclivité modérée, en admirant le Titlis, jusqu’à Ristis, où l’on traverse à nouveau le domaine skiable, avant de le laisser pour de bon derrière soi. La suite de la descente s’effectue sur une pente agréable qui est une petite route à faible trafic. Elle mène par de larges virages jusqu’à Spisboden, puis rejoint Engelberg via Schwand en faisant une large courbe et en offrant une belle vue panoramique.
Randonnée en boucle et vue sur le lac N° 1905
Flüeli-Ranft, Dorf — End point • OW

Randonnée en boucle et vue sur le lac

De Flüeli-Ranft, le chemin s’élève au-dessus de la gorge de la Grosse Melchaa jusqu’au Hohe Brücke, le plus haut pont couvert en bois d’Europe. De l’autre côté, des petites routes et des sentiers montent vers le charmant haut-plateau de Béthanie, site d’un monastère de sœurs dominicaines. Le lieu offre un très beau coup d’œil sur le lac de Sarnen et les montagnes environnantes. Par St. Niklausen, on arrive à la chapelle Müsli, d’où un nouvel escalier, glissant par temps humide, descend en contours à la Grosse Melchaa. Après les intempéries de 2005, le fort glissement de la pente raide avait nécessité la construction d’un nouveau tracé. Le pont en acier bâti en 2017 au-dessus du torrent remplace un pont en bois arraché lors des crues. Ainsi, la partie historique du sentier, par laquelle passent les itinéraires nationaux Via Jacobi et Trans Swiss Trail, est à nouveau accessible aux pèlerins et aux randonneurs. De la chapelle inférieure du Ranft, on rejoint en quelques pas la chapelle supérieure où, au XVe siècle, l’ermite et conseiller Nicolas de Flüe vécut dans une cellule. Un chemin en zigzags remonte depuis ce lieu propice à la contemplation vers Flüeli-Ranft et la civilisation.
Sites marécageux au col du Glaubenbielen N° 1908
Glaubenbielen — Flühli LU, Post • LU

Sites marécageux au col du Glaubenbielen

Entre l’Entlebuch lucernois et le canton d’Obwald s’étendent les plus vastes sites marécageux de Suisse, que cette randonnée traverse. Du col du Glaubenbielen, à la frontière cantonale, après un court tronçon sur un revêtement dur, un sentier passe au milieu de superbes marécages peuplés ici et là de quelques pins et épicéas. La vue est magnifique: ici, la chaîne du Rothorn de Brienz, derrière laquelle on reconnaît les Alpes bernoises, là, les Alpes de Suisse centrale avec le Titlis et l’impressionnant Schlossberg, ou, plus bas, la vallée du lac de Sarnen et le Stanserhorn pointu à l’arrière. A partir du Sattelpass, le chemin de montagne descend par endroits très abruptement vers les gorges du Rotbach et du Seebach. Le lieu est sauvage, la forêt escarpée et les torrents écumants. Pas étonnant que le vieux pont en bois ait subi des dégâts lors d’inondations et de glissements de terrain. Le nouveau pont suspendu, de 62 mètres de long et 40 mètres de haut, offre une traversée sûre et de belles vues à pic sur le Chessiloch. Au bout du pont, un détour vers la cascade du Chessiloch s’impose. Il ne reste ensuite plus qu’à rejoindre tranquillement Flühli, en partie sur un revêtement dur.
Göscheneralp par le Lochberglücke N° 1890
Tiefenbach (Furka) — Göscheneralp, Dammagl. • UR

Göscheneralp par le Lochberglücke

40 étapes, 53 000 mètres de dénivelé, 360 kilomètres: pas de doute, l’Urner Alpenkranz fait partie des chemins de grande randonnée les plus spectaculaires de Suisse, voire d’Europe. Il révèle toute la diversité du canton, des zones préalpines aux paysages de rochers, d’éboulis, de neige et de glaciers. Ce sont les propriétaires des cabanes et auberges qui ont mis sur pied l’Urner Alpenkranz. En 2017, les Urner Wanderwege lui ont donné une nouvelle vie. Il n’est pas nécessaire d’effectuer les 40 étapes en une fois. Il est possible d’effectuer des randonnées d’une journée, par exemple de la route du col de la Furka à Göscheneralp. L’itinéraire traverse le Lochberglücke: de catégorie T4, c’est une randonnée alpine difficile. Le chemin est escarpé, exigeant et demande un bon sens de l’orientation, car on cherche souvent un sentier en vain, grimpant sur des rochers et traversant des névés. Le début est toutefois facile. On atteint la cabane Albert-Heim en suivant un solide chemin et en admirant les nombreux sommets glacés de 3000 m, les ruisseaux sauvages et les cascades. Peu après, les choses sérieuses commencent avec le balisage blanc-bleu-blanc. Le chemin n’est jamais dangereux, mais il faut souvent s’aider de ses mains. Le paysage de haute montagne récompense tous les efforts. Après avoir parcouru la longue, abrupte et glissante descente entre le lac Älprigensee et Älprigenplangge, le dernier tronçon longeant le lac de barrage de Göscheneralp ressemble presque à une promenade de santé.
L’Entlebuch par champ, forêt et prairie N° 1777
Finsterwald b. Entlebuch • LU

L’Entlebuch par champ, forêt et prairie

L’Entlebuch est composé à 97 % de forêts, de marais et de surfaces agricoles. Seuls 3 % de sa surface totale sont habités. En outre, plus de la moitié de la biosphère UNESCO de l’Entlebuch est une réserve naturelle, permettant ainsi à la nature de se développer en toute quiétude. Les différentes caractéristiques des sols assurent aussi la diversité incomparable de la flore et de la faune. Rien d’étonnant à ce qu’on soit ici envahi d’une sensation de calme et qu’on puisse apprécier la nature dans toute sa richesse. Il suffit de quitter l’arrêt de bus Entlebuch, Kirche Finsterwald pour plonger déjà dans ce merveilleux monde apaisant. Le chemin de randonnée pédestre longe des prairies fleuries, des forêts et passe occasionnellement à côté de fermes isolées. C’est une randonnée des sens: l’ail des ours qui poussent en bordure de chemin vient chatouiller les narines. À la fin de l’été, les myrtilles invitent à une cueillette impromptue. Le chemin monte et descend légèrement, mais constamment. Il existe quelques rares passages plus raides, où il faudra avoir le pied sûr. Toute l’énergie peut ainsi être consacrée à l’admiration de la nature, en particulier du panorama qui se dessine après l’Alpiliegg. Il est ici possible de raccourcir la randonnée en allant directement au but intermédiaire de la ferme Dietenwart-Gräben. Les randonneurs qui ne veulent rien rater du paysage vallonné et idyllique de l’Entlebuch, qui resplendit de couleurs particulièrement vives au printemps, suivent ici le panneau indicateur en direction de Schwarzenberg. La marche se poursuit à travers champs et longe des ruisseaux parfaits pour un bain de pieds rafraîchissant. Un dernier petit tronçon plus raide vient clore le circuit, mais la destination est alors quasiment atteinte, après une belle randonnée d’environ cinq heures.
Randonnée en famille à Engelberg OW N° 1877
Fürenalp — Engelberg, Fürenalpbahn • OW

Randonnée en famille à Engelberg OW

Ce village est mythique grâce sa longue tradition de fromages. C’est ici que se situe l’Alpkäse-Trail sur lequel on croise huit fromageries dans lesquelles on peut tout apprendre sur le fromage et sa fabrication. A l’alpage Surenen par exemple, on peut découvrir comment Florian Spichtig produit son fromage primé avec beaucoup de passion. Dans la vidéo de cette proposition de randonnée, il séduit petits et grands avec sa délicieuse production. La randonnée sur l’Alpkäse-Trail offre un décor aussi magnifique que spectaculaire, à l’instar de l’étape adaptée aux familles entre la Fürenalp et l’Alp Surenen. Pour que la randonnée soit plaisante même pour les plus petits, on conseille d’emprunter, entre Usser Äbnit et Stäfeli, un des « Buiräbähnli » si typiques de la région. Ceux qui préfèrent marcher, suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. D'ici, le chemin redescend agréablement le long du cours d’eau Stierenbach. Le long du chemin se trouvent les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli, puis, le cours d’eau change de nom. Il vous restera certainement suffisamment de temps pour plonger les pieds dans la rivière froide ou construire un cairn au bord de l’Aa d’Engelberg. La marche se poursuit jusqu’à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
Les charmes de l’Entlebuch N° 1871
Schüpfheim, Landbrücke — Escholzmatt • LU

Les charmes de l’Entlebuch

La randonnée commence par la traversée de la Petite Emme par le pont Landbrücke à Schüpfheim. Après 300 mètres sur la route principale, une légère montée, à droite, mène à travers un charmant paysage vallonné. D’abord sur un revêtement dur, comme sur plusieurs autres tronçons de la randonnée, puis, après avoir pris à droite, en longeant l’orée du bois. Dans la forêt Luswald, la lumière perce à travers les arbres et met en valeur, entre deux ombres, le vert clair de la mousse. Un peu comme si la nature plaçait ses charmes sous le feu des projecteurs. Et ce que l’on voit est non seulement beau, mais aussi bon, aux dires et faires du chef étoilé Stefan Wiesner d’Escholzmatt, friand d’expérimentations. Dans ses plats, il mélange mousse, lichen, écorce, et tout ce que la nature de l’Entlebuch a à lui offrir d’autre. Dans le hameau de Brand, le ruisseau montre le chemin. Un sentier forestier en copeaux de bois serpente ensuite à travers les arbres. Les randonneurs approchent cette contrée avec sérénité. Mais aussi avec respect, en gardant à l’esprit qu’ils traversent un garde-manger ainsi qu’une réserve de biosphère protégée par l’UNESCO. A mi-chemin, le sentier devient escarpé: des marches descendent par endroits jusque dans les gorges où coule la Bocke. Dans la tourbière de Tellenmoos, la vue s’ouvre au loin et sur le paysage karstique préalpin de la Schrattefluh. Après la forêt Tällemooswald, on atteint une grande place de grillade avec un couvert. On parvient finalement à Escholzmatt en traversant des champs, des routes et des quartiers résidentiels. Pour goûter la saveur de l’Entlebuch, rendez-vous dans le magasin de la biosphère à la gare.
De la vallée de l’Eigental au Rägeflüeli N° 1633
Eigenthal, Talboden • LU

De la vallée de l’Eigental au Rägeflüeli

Lorsque le soleil brille, l’appel de la neige n’attire pas que les Lucernois dans «leur» région de loisirs de proximité qu’est le Pilate. La colline du Rägeflüeli est un sommet idéal pour toute la famille. Particularité du lieu, Eigenthal s’écrit avec «h» lorsqu’il s’agit de la localité située dans la vallée de l’Eigental. Le car postal n° 71 y monte régulièrement depuis la gare de Lucerne. Après une quarantaine de minutes, les voyageurs arrivent au terminus du car postal, Eigenthal Talboden, et la randonnée peut commencer. Les journées hivernales ensoleillées peuvent être animées dans cette vallée plutôt paisible d’ordinaire. Les amateurs de sports d’hiver partagent alors les charmants paysages au pied du Pilate entre différentes pistes de luges, de ski de fond, entre plusieurs itinéraires de randonnée hivernale et de raquettes à neige. Mais ce n’est pas la place qui manque. D’un pas tranquille, on suit le ruisseau Rümlig jusqu’à Buchsteg où un panneau indicateur rose indique le départ de l’itinéraire et de l’ascension. Le circuit suit en grande partie le chemin de randonnée à travers des paysages alpins dégagés, traverse un coin de forêt et mène finalement à l’alpe Gumm, qui se prête à merveille à une pause, grâce à son banc et la belle vue sur la chaîne du Pilate au sud. Après 40 minutes supplémentaires et quelque 600 mètres de dénivelé, on atteint la nouvelle croix du Rägeflüeli. La vue sur le Plateau est unique: le Jura à l’ouest, la Forêt-Noire au nord et la reine des montagnes, le Rigi, à l’est. Mais le point fort du tour est encore à venir: la descente en courant dans la poudreuse réjouira toute la famille!