Randonner en Suisse centrale • Suisse Rando Home

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Entre les vallées N° 1636
Gitschen — Muotathal • SZ

Entre les vallées

Cette randonnée de montagne débute sans grande difficulté: le téléphérique Chäppeliberg (Käppeliberg)-Spilau monte jusqu’à la station amont de Gitschen. La cabane Lidernenhütte, bâtie en 1944 par la section Mythen du Club Alpin Suisse, n’est pas loin: c’est l’occasion de prendre des forces pour la journée. La randonnée mène, sans dénivelé, à l’alpage Lidernen qui offre une vue grandiose sur l’autre flanc de la vallée. Le regard erre sur la chaîne de montagnes: du Chlingenstock et du Hängst au Schwarz Stock en passant par le Lauchstock, le Sisiger Spitz et le Driangel. Les amateurs de fromage pourront s’en procurer de délicieux à l’alpage. Une légère descente par gorges et paliers rejoint Höchi, au cœur d’une vallée romantique et sauvage. Après une ascension parfois abrupte à travers un paysage alpin à la riche végétation, la randonnée se poursuit en direction d’Achslen. On ne s’ennuie jamais sur ce tronçon: passages dégagés et vues à pic alternent avec collines et rochers. Dans cette région isolée, on rencontre souvent des vaches, mais rarement d’autres randonneurs. À Achslen, on choisit le chemin de gauche qui mène aux chalets d’alpage d’Ahöreli, de Riggis et d’Ebnet. La descente offre une vue sur le village de Muotathal et la vallée du même nom. Seule différence: la localité s’écrit avec un h et la vallée sans. La descente se poursuit à travers de larges pâturages et de calmes forêts. La beauté sauvage des gorges de Helltobel se dévoile en franchissant par deux fois le ruisseau Bürgelibach qui dévale la vallée en grondant. En bas, le chemin mène par le fond de la vallée au village que traverse la rivière Muota. La commune offre plusieurs possibilités de restauration non loin de l’arrêt du car postal.
Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich N° 1671
Willerzell, Bodenmattli — Lachen • SZ

Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich

Cette randonnée dans le canton de Schwytz relie deux lacs. La chaîne de collines entre Einsiedeln et l’Obersee, la partie orientale du lac de Zurich, est largement boisée, mais la majeure partie de l’itinéraire longe des crêtes dénudées ou la lisière de la forêt, ce qui permet d’admirer, chemin faisant, les sommets des Alpes schwytzoises et glaronnaises. «Le chemin est une épreuve, parvenir au but est un bonheur» lit-on sur une croix en bois. Difficile de se rallier à cet avis, car dans cette région, le randonneur marche aussi avec grand plaisir. De Willerzell à l’Alp Summerig, l’itinéraire passe par des chemins de gravier et des prairies, offrant souvent de belles vues plongeantes sur le lac de Sihl. Peu à peu, la vue s’ouvre aussi sur le nord et l’ouest du lac de Zurich. Une dernière pente un peu plus raide mène au point culminant de la randonnée, le Stöcklichrüz, une colline herbeuse d’où l’on a un panorama formidable sur plus de la moitié du canton de Zurich, sur le Säntis, la chaîne des Alpes et le Jura. Le début de la descente est abrupt, puis le terrain redevient beaucoup plus agréable. Les marcheurs passent par l’Alp Diebishütten et le Bräggerhof en descendant à Lachen.
Dans le Waldemmental (LU) N° 1714
Flühli LU, Post • LU

Dans le Waldemmental (LU)

Le début de cette randonnée peut déjà s’avérer difficile pour certains: près de l’arrêt de bus à Flühli, le «Poscht-Beck» attire le randonneur avec ses gourmandises et, juste à côté, l’hôtel Kurhaus de style art nouveau, dans lequel Lénine installait ses maîtresses, l’invite à se restaurer. Ceux qui sont capables de résister à la tentation suivent les panneaux bleus «Kneipperlebnis», passent devant l’école, l’auberge Stutz et la maison richement décorée du couple d’artistes Hofer-Kröner, avant d’atteindre la charmante installation Kneipp au bord de l’étang Schwandalpweiher. Le chemin est préparé en hiver aussi et le bassin d’hydrothérapie reste ouvert pendant la saison froide pour les plus assidus. Ensuite, le chemin traverse des pâturages, dépasse une ferme magnifique pour rejoindre le ruisseau Rotbach. A Kragen, où la route se termine et est remplacée par un sentier, se trouvait jadis une station thermale. Elle était alimentée par une source de soufre qui se fait encore sentir plus loin dans la vallée. Le sentier devient de plus en plus étroit et il n’est pas recommandé de l’emprunter en cas de neige. Il passe devant une aire de grillades, puis serpente dans les gorges en suivant le cours d’eau. La première cascade et son belvédère sont déjà assez spectaculaires. Mais au fond de l’étroite cuvette, ça devient vraiment passionnant: entre les parois rocheuses montant à la verticale, un pont suspendu enjambe le ruisseau et la vue s’ouvre sur la chute d’eau. Le retour s’effectue d’abord sur le même chemin puis en suivant la petite route qui mène à la route principale. Le marcheur traverse cette dernière et suit la rivière Waldemme jusqu’au point de départ de la randonnée au fil de l’eau.
La magie des Höllgrotten N° 1719
Neuägeri, Schmittli — Baar • ZG

La magie des Höllgrotten

Le grondement de la Lorze remplace rapidement celui de la semi-autoroute. Un large chemin bordé de petites cascades créées par les seuils de la rivière traverse le défilé boisé du Lorzentobel. Les panneaux du sentier «Industriepfad Lorze» expliquent l’importance de cette rivière pour la région. La liaison entre les communes de montagne et celles de la vallée avait autrefois gagné en importance avec l’industrialisation. Au milieu de l’itinéraire, trois ponts témoins de ce progrès semblent s’empiler. Leur construction remonte à différentes époques: un pont en bois de 1759, un viaduc voûté en pierres de 1910 et le nouvel édifice en béton datant de 1985. Les Höllgrotten ne sont plus très loin. Leur nom n’a aucun rapport avec les enfers. Il vient de «Hell», qui désignait la clairière toute proche. Mais les grottes ont été associées à des forces souterraines obscures dès leur découverte en 1863. Les Höllgrotten sont uniques au monde. Elles ont été façonnées en seulement 3000 ans, contrairement à d’autres grottes qui ont mis des millions d’années à se former. Sous terre, des lacs, des stalactites, des stalagmites et des racines d’arbres fossilisées multicolores grâce aux éclairages invitent les petits curieux à découvrir des créatures fantastiques dans les formations rocheuses. Il se dit même qu’un crocodile et une tortue y habiteraient. En été, la température n’atteint guère que 10 degrés. Des vêtements adaptés sont donc requis. Réputé pour ses plats de poissons, le Restaurant Höllgrotten offre la possibilité de se restaurer. En une heure environ, le Lorzenuferweg mène à la filature de la Lorze, autrefois la plus grande filature de coton suisse, puis à Baar.
A travers le karst jusqu'au Fikenloch N° 1725
Melchsee-Frutt • OW

A travers le karst jusqu'au Fikenloch

Elle disparaît, puis ressurgit au hasard d’une source. Dans le calcaire, l’eau a créé un réseau de grottes, mais elle a aussi laissé des traces à la surface des rochers. Le paysage karstique que cette randonnée traverse est un entrelacs fascinant de sillons, de bosses, de dents et d’arêtes, le calcaire étant attaqué par les eaux de pluie et d’infiltration chargées de CO2. La randonnée débute à la station supérieure de Melchsee-Frutt. Surplombé par la crête du Bonistock, le chemin vers Tannalp offre un joli coup d’œil sur les lacs de Melchsee et de Tannensee. A l’auberge de montagne Tannalp, on prend à gauche vers la vallée de Schaftal. Après le petit lac de Vogelbüel, on abandonne sur la droite la route du col de Jochpass pour continuer sur celle qui mène à Hengliboden. Bientôt un chemin de randonnée tourne à droite. Il mène au lac de Follenseeli par le lapiaz puis à la grotte de Fikenloch sur une crête qui s’interrompt brusquement dans la vallée d’Engelberg. Une lampe de poche est indispensable pour explorer la grotte par ses propres moyens jusqu’au livre d'or. La descente par l’Engstlenalp est conseillée. On suit le même chemin jusqu’au panneau indicateur de Vogelbüel, puis on tourne à gauche sur la route qui mène à Engstlenalp par Schaftal. Le lac d’Engstlensee est idéal pour se ressourcer. On y trouve un bloc erratique qui dégage autant d’énergie que les pyramides de Gizeh. Un lieu fort ou, comme l’exprimait en été 1866 le physicien et alpiniste britannique John Tyndall: «L’une des plus ravissantes stations des Alpes». De retour à Tannalp, on suit le joli sentier dominé par le Spycherflüö.
Vue sur le lac des Quatre-Cantons N° 1772
Ennetbürgen — Bürgenstock • NW

Vue sur le lac des Quatre-Cantons

On l'associe à l'élégance et au glamour, au repos et à la nature, au courage et à l’audace: le Bürgenstock est une montagne aux multiples facettes. C’est ici que trône l’historique Bürgenstock Resort qui surplombe le lac des Quatre-Cantons. Imposant, il séduit par sa superbe vue sur les montagnes de Suisse centrale. Des personnalités politiques et économiques y ont apprécié le repos, tout comme des actrices célèbres telles qu’Audrey Hepburn et Sophia Loren. La visite du palais est encore plus appréciée lorsqu’elle est suivie d’une randonnée époustouflante. C’est à la poste d’Ennetbürgen que débute la randonnée qui suit le joli sentier pédestre après le débarcadère. La chapelle St. Jost offre un premier point de vue. Le chemin monte ensuite abruptement. Le dernier tronçon est taillé dans la roche. Pour permettre aux hôtes de l’hôtel Bürgenstock de se promener sur la face nord de la montagne, Josef Bucher-Durrer, un pionnier du tourisme, a fait construire un chemin de promenade au début du siècle dernier. Il a été inauguré en 1905: exposé, mais bien entretenu et sécurisé par un grillage, le sentier longe la paroi rocheuse et traverse plusieurs tunnels. Le dernier tronçon jusqu’au Bürgenstock promet donc une vue imprenable. La colline du Känzeli est idéale pour s’arrêter encore une fois. Un peu plus loin, le restaurant de montagne Hammetschwand s’y prête également. L’ascenseur de Hammetschwand est même le plus haut d’Europe datant de la Belle Époque. À Bürgenstock, un car postal redescend à Stansstad. Le randonneur qui souhaite poursuivre la marche peut rentrer à pied jusqu’à Ennetbürgen ou même jusqu’à Stans ou Stansstad.
Au paradis des lacs de montagne (TI/UR) N° 1354
Gotthard Passhöhe — Realp • TI

Au paradis des lacs de montagne (TI/UR)

Avant d’entamer la randonnée au sommet du col du Gothard, il est recommandé de faire le circuit menant aux chapelles et de jeter un œil à l’hospice inscrit au patrimoine culturel européen. Avant la construction du tunnel routier et ferroviaire, le Gothard était l’une des plus importantes liaisons nord-sud à travers les Alpes. Le chemin de randonnée traverse un paysage de roches moutonnées formé par les glaciers de l’ère glaciaire jusqu’au lac endigué Lago di Lucendro. L’itinéraire se poursuit dans un paysage primitif en montant jusqu’aux Laghi della Valletta, des lacs de montagne formés par des dépressions dans lesquels se reflètent les alentours arides. Ici, les marcheurs ne sont plus très loin du point culminant, le Passo d’Orsirora ou Gatscholalücke. Coup d’œil en arrière pour apercevoir au loin le sommet du col du Gothard et le petit lac. Sur le versant uranais du col, les promeneurs découvrent les sommets uranais, valaisans et bernois. La vigilance est de mise sur le tronçon suivant, car le chemin en direction de Giltnasen est peu balisé. Ensuite, les marcheurs descendent à travers des bois d’aulnes sur un chemin plus ou moins raide jusqu’à Realp, qui a longtemps détenu le titre suisse de la commune la plus menacée par les avalanches. Si l’Urserental est presque dépourvue de forêts, elle compte une impressionnante forêt de protection au-dessus du village. Ces arbres empêchent les avalanches sur ce versant de la vallée de dévaler jusqu’aux habitations. En 1799, Goethe avait séjourné dans ce petit village au cours d’un voyage en Suisse, un soir de novembre maussade, avant de se mettre en route pour le col du Gothard.
D’Unteriberg à Gross en passant par le Spital N° 1651
Unteriberg, Nidlau — Gross, Ebenau • SZ

D’Unteriberg à Gross en passant par le Spital

Pour rejoindre le chemin de randonnée, il faut marcher à partir du point de départ à l'arrêt Nidlau sur environ 200 mètres le long de la route en direction de l'Oberiberg. La pente est plutôt raide entre les dernières maisons et dans la belle forêt Hochgütsch, où les champignons poussent en masse en automne. De vastes étangs de pente entrecoupent ensuite la forêt. La randonnée traverse la réserve naturelle d’Ibergeregg, qui, avec ses 33 km2, est le plus vaste site marécageux du canton de Schwytz. En automne, les marais sont fauchés et brillent d’une couleur dorée qui contraste avec le vert des sapins. Le sommet du Spital, malgré sa modeste altitude de 1573 mètres, offre une superbe vue à l’est sur le Glärnisch, au sud sur le Tödi et, au sud-ouest, au-delà des proches Mythen, sur l’Uri Rotstock. L’itinéraire suit maintenant la crête. La Bögliegg succède rapidement au Spital, puis vient un petit parcours dans une forêt, le Mösliwald. Quelques passages sur des planches en bois sont assez glissants. Les amateurs de myrtilles risquent en outre d’être ralentis dans leur progression. Les marcheurs rejoignent la dernière crête, le Hummel, un belvédère d’où l’on peut admirer le panorama jusqu’au Säntis. D’ici, la vue sur le lac de Sihl, tout en bas, est elle aussi très belle. D’une superficie de plus de 10 km2, mais d’une profondeur de 23 mètres seulement, ce lac d’accumulation est le plus grand de Suisse. Lors de la descente vers Unterhummel, le tracé se perd par moments dans l’herbe. La pente vers Rotmoos est abrupte, puis le chemin se fait plus plat en direction de Gross. On a presque des scrupules à suivre cet itinéraire qui traverse à un endroit un parc de cerfs et donne l’impression, ailleurs, de pénétrer dans un jardin privé. Si le restaurant proche de l’arrêt d’Ebenau est fermé, il est possible de marcher quelques minutes jusqu’à l’arrêt suivant de Nügüetli, où se trouve aussi un restaurant.
De Klewenalp NW à la vallée Grosstal UR N° 1498
Klewenalp — Gitschenen • NW

De Klewenalp NW à la vallée Grosstal UR

Depuis la station supérieure de la télécabine, à Klewenalp, il vaut la peine de jeter un petit coup d’œil en arrière avant d’entamer la randonnée: on admire le lac des Quatre-Cantons, derrière le Rigi, à l’Est les sommets des Mythen. Les maisons de vacances de Klewenalp laissent rapidement la place à une petite route d’alpage emmenant les randonneurs à travers des paysages diversifiés. Après Tannibüel, le chemin de randonnée se transforme en petit sentier, qui l’été longe le trajet du télésiège jusqu’à la crête Chälenegg. Visible au loin, le sommet du Schinberg est encore plus impressionnant et escarpé de près. La randonnée traverse de courts pierriers avant d’atteindre son point le plus haut: le col Hinter Jochli, où les marcheurs aiment s’arrêter pour profiter d’une magnifique vue, notamment sur le Pilatus à l’ouest et sur l’éblouissant glacier du Blüemlisalp au-dessus de la vallée Grosstal. La descente se fait par les flancs du Schwalmis, striés de bandes rocheuses. C’est l’une des rares régions du monde où vit la Veloutée de la Suisse centrale. Comme les températures grimpent, cet escargot aimant le frais continue de prendre de l’altitude, mais les montagnes de la région ne seront bientôt plus assez hautes pour compenser le réchauffement climatique. En passant «Bei den Seelenen», on aperçoit plusieurs lacs ensoleillés sertis dans les prairies vallonnées. Dans leurs eaux peu profondes se reflètent les sommets Uri Rotstock, Brunnistock et Blackenstock. Le chemin de randonnée descend sur Gitschenen en passant par les alpages Ober et Unter Bolgen. La température remonte à mesure que l’on descend. Les marcheurs pourront choisir entre deux auberges à proximité de la station de télécabine pour se sustenter avant de rentrer.
Vue panoramique sur le Rigi N° 1558
Rigi Scheidegg — Rigi Kulm • SZ

Vue panoramique sur le Rigi

Il est rare qu’une région de montagne soit aussi bien desservie que celle du Rigi. Voilà pourquoi des groupes de touristes du monde entier rejoignent le sommet en train à crémaillère et n’en descendent que pour prendre quelques photos. Ceux qui aspirent à une plus grande quiétude emprunteront le téléphérique modernisé à Kräbel, au-dessus d’Arth-Goldau. Il mène en six minutes à peine vers le belvédère de Rigi Scheidegg, où commence le sentier panoramique vers Rigi Kulm. Jusqu’à Rigi Wölfertschen, le chemin est adapté aux fauteuils roulants. A Wölfertschen, il est possible d’emprunter le train qui se dirige vers Rigi Kulm ou Arth-Goldau. La randonnée jusqu’à Wölfertschen passe par un chemin plutôt plat depuis la Scheidegg en faisant un arc de cercle près de quelques maisons de vacances. Suivent de vertes prairies où paissent les vaches. L’itinéraire passe ici et là près d’un alpage, parfois associé à une petite exploitation alpestre. Des bancs permettent régulièrement de se reposer et d’admirer la vue. A Dossenbach, le parcours emprunte un tunnel puis rejoint d’abord Rigi Unterstetten et Rigi First. A la gare de Wölfertschen, le chemin se transforme en un étroit sentier qui grimpe en pente raide vers Staffel. Par la suite, il conserve sa forte déclivité. Les touristes sont nombreux à parcourir à pied le court trajet entre Kulm et Staffel. Peu à peu, la vue s’ouvre de tous côtés. Les lacs de Zoug, de Lauerz puis à nouveau celui des Quatre-Cantons sont bien visibles. Les marcheurs, essoufflés après la montée, peuvent maintenant faire une halte et profiter de la vue, par exemple depuis l’une des nombreuses auberges de montagne présentes le long de l’itinéraire.
Plaisir printanier N° 1510
Sursee — Nebikon • LU

Plaisir printanier

Le fracas du tonnerre se rapproche, devient assourdissant; un sifflement strident retentit au passage d’un train express rempli de pendulaires. Qu’il est agréable de retrouver le silence du petit matin, une fois quittée la gare de Sursee. Un chemin bien balisé mène à travers la forêt de Sursiwald jusqu’au lac pittoresque de Mauesee. Une petite île y abrite le château de Mauensee, dont la première mention remonte à quelque 830 ans. Il est malheureusement impossible de visiter cette propriété privée et son jardin idyllique. Mais quelle belle vue de loin! Le chemin mène à travers champs jusqu’au village de St. Erhard, nommé «Deret» par les vrais Lucernois, puis monte en pente douce sur le Santeberg. Cette jolie chaîne de collines de grès offre une vue grandiose sur les sommets alpins encore enneigés. Difficile d’imaginer que le Santeberg est formé de sable compressé, charrié il y a 22 millions d’années par un grand océan. Près de Kaltbach, des grottes ont été creusées dans le Santeberg. Aussi froides et humides qu’un cachot, elles servent à l’affinage du noble emmental et d’autres fromages. Au prix de quelques gouttes de sueur, les randonneurs découvrent une jolie aire de repos dotée d’un foyer à l’orée de la forêt de Pfarrwald. Le chemin, parfois étroit, parfois large, mais toujours varié, mène à travers bois puis longe prés et champs fleuris jusqu’au point culminant, la colline de Chätzigerhöchi (699 m). Les yeux rivés sur les Alpes de Suisse centrale, on réalise alors: quelle chance de randonner en Suisse! Le chemin descend en étroits zigzags jusqu’à Nebikon, où l’on peut prendre le train pour revenir au point de départ de cette belle journée de marche.
Le Schächental d’en haut N° 1544
Ober Axen — Klausenpass • UR

Le Schächental d’en haut

On a beau savoir que les faucheurs de foin sauvage s’activent sur des pentes abruptes, on s’étonne malgré tout de l’à-pic quand on emprunte le sentier des foins sauvages. Les versants sont escarpés, le fanage n’est donc pas une partie de plaisir. Pour s’y rendre, on prend la télécabine d’Oberaxen à «Flüelen, Gruonbach». Les lève-tôt gravissent les 500 premiers mètres à l’ombre des pins. Après la rude montée, les marcheurs ont bien mérité une pause-café à l’alpage de Franzen: le point de vue au-dessus du bistrot s’y prête bien. Pour longer le flanc du Rophaien, il faut avoir le pied sûr. Les faucheurs œuvrent de mi-juillet à fin août. Leur travail, certes fascinant, crée des nuisances sonores à cause des souffleuses et hélicoptères. Dès Unter Hüttenboden, le paysage est marqué par un terrain vallonné recouvert de sapins. On atteint bientôt le chemin panoramique de la vallée de Schächental. Du bistrot de Fleschsee, il vaut la peine de faire un petit détour pour admirer la vue depuis le sommet du Hüenderegg avant de rejoindre la télécabine de Ruogig, puis l’auberge Skihaus Edelweiss. Le lendemain, on grimpe jusqu’au col de Chinzig Chulm, où l’on découvre une petite chapelle ainsi qu’un imposant panorama. De là, le chemin panoramique du Schächental descend vers le col du Klausen. Après Heger Wald, la route de gravier se transforme en sentier sauvage et isolé; il monte et descend à travers bois et pierriers. Après avoir dégusté une soupe revigorante à l’Alpbeizli Heidmanegg, on reprend la route en dessous de l’hôtel Klausen-Passhöhe, puis on longe le joli ruisseau de Niemerstafelbach jusqu’au col du Klausen.
Tout en haut du Chaiserstuel N° 1549
Alp Sinsgäu — Bannalp Kreuzhütte • NW

Tout en haut du Chaiserstuel

Proche de Lucerne, le Chaiserstuel est une montagne appréciée. Trois téléphériques mènent à ses abords. Cette randonnée familiale passe par un chemin de randonnée alpine exigeant. Son niveau exigeant convient à des enfants entraînés, au pied sûr. Elle débute à Oberrickenbach avec le tout petit téléphérique pour paysans de l’Alp Sinsgäu. En fait, il y a deux cabines, et l’une d’elles est même ouverte. Pour mieux faire passer le début de la randonnée sur la petite route, jusqu’à Rinderstafel, les parents ont tout intérêt à prévoir un jeu. L’itinéraire devient ensuite plus intéressant. A la Sinsgäuer Schonegg, une première vue panoramique se dévoile. Là commence le chemin balisé en blanc-bleu-blanc, dont une petite partie passe sur une crête. La montée suivante, longue et plus raide, est difficile, surtout s’il a plu récemment. Le chemin est alors glissant et les bâtons se révèlent bien utiles. Il est conseillé de ne pas effectuer la randonnée en sens inverse. Le chemin débouche sur une large arête et il faut marcher dans un pierrier, presque sans trace, jusqu’au Chaiserstuel. Tout à la fin, une petite escalade sans difficulté attend les marcheurs. Le sommet est large et recouvert d’herbe. La descente s’effectue par le chemin de randonnée de montagne. Les marcheurs attentifs verront des fossiles de moules et de bouts de coquilles d’escargot. Dès que le terrain devient plus plat, il est aussi possible, avec une certaine prudence, d’élargir son champ de recherches. Le mieux est de photographier ses trouvailles, pour garder le sac léger et permettre aux randonneurs suivants d’admirer ces fossiles, dont quelques beaux exemplaires se trouvent aussi sur le chemin qui mène à la Kreuzhütte et à ses abords immédiats.
La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne N° 1585
Luzern, Unterlöchli — Gisikon-Root • LU

La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne

Une soirée du samedi qui s’éternise et voilà que le dimanche est déjà bien entamé. Faut-il pour autant s’énerver d’avoir raté le premier train pour les montagnes? Non, car le chemin panoramique de la Rontal aux portes de Lucerne est magnifique, riche en aventures et aisément accessible en transports publics. L’itinéraire commence à l’arrêt «Unterlöchli», à dix minutes en bus de la gare de Lucerne. Tout le parcours est doté d’indicateurs de direction blancs. Il a été inauguré en 2018 grâce à une étroite collaboration entre les communes pour permettre à la population de jouir d’une randonnée en continu. Pour ce faire, le réseau de chemins de randonnée pédestre a été complété, de jolis bancs installés et trois belles aires de grillades aménagées. Ce chemin, qui alterne entre des prés ouverts invitant à oublier le stress quotidien et des passages silencieux en forêt, a beaucoup à offrir. Après avoir traversé le premier charmant ruisseau, les randonneurs empruntent un chemin plat à travers des vergers, longent un biotope et croisent des fermes très actives, dont certaines vendent des produits locaux. À partir de Spächte, le tronçon est en grande partie revêtu en dur et à Oberdierikon, il traverse une route très fréquentée. Après ce passage, les randonneurs sont plus fortement sollicités et la randonnée, plutôt raide, en devient vraiment une. L’itinéraire s’étend longuement dans la forêt en partie sur un sentier, traverse des ravins escarpés en empruntant parfois des escaliers. Le foyer aménagé, les tables et les bancs permettent une pause grillades avant de profiter de nouveau, à Obermettlen, d’une jolie vue sur la Rontal. À partir d’Unterkienzen, l’itinéraire quitte le chemin panoramique de la Rontal et retourne en terres civilisées, en redescendant sur un tronçon raide, en partie sur des routes, vers la gare de Gisikon-Root. On peut alors rejoindre Lucerne en train en un quart d’heure et profiter de la soirée du dimanche entre amis.
Sur le sentier frontalier du Napf 2 N° 1541
Luthern Bad — Fankhaus (Trub), Schulhaus • LU

Sur le sentier frontalier du Napf 2

La journée est placée dès le début sous le signe du miracle: après un voyage matinal dans le car postal qui roule vers Luthern Bad, les randonneurs frissonnent encore un peu au moment de plonger bras et pieds dans les bains d’eau froide souterraine. Mais la source du Badbrünnli a des vertus réputées curatives depuis qu’en 1581, elle a guéri – du moins le dit-on – le paysan Jakob Minder qui souffrait depuis 20 ans de la goutte. Une fois bien revigoré, il faut monter à travers champs en direction du Napf, en passant devant les auberges de Badegg et de Niederenzi. A partir de celle-ci, la randonnée offre de beaux panoramas, passe par des prairies et des forêts, puis longe la Napfflue jusqu’au Napf. Par temps clair, les sommets célèbres sont nombreux: Titlis, Eiger, Mönch et Jungfrau, jusqu’à la chaîne du Jura, ainsi que la région de collines de l’Emmental et de l’Entlebuch. Mais la vue n’est pas tout, et la deuxième partie de la randonnée, qui suit toujours la frontière entre les cantons de Lucerne et de Berne, ne manque pas d’intérêt. Après Stächelegg et Trimle, la marche se poursuit sur la crête. Même ceux qui souffrent du vertige s’y sentiront en sécurité. Le chemin est large ou alors passe dans la forêt. La randonnée se déroule à nouveau dans les bois et les prés avec parfois un endroit dégagé où un banc permet souvent d’admirer la vue. Les grandes montées et descentes sont limitées. En contrebas, la faille profonde du Fankhausgraben. Ici, la randonnée est paisible. Peu après Hängeleflue, ne pas oublier de faire un petit détour par la buvette de la Schwesternbodenalp, qui vend une très bonne glace fabriquée par des paysans de l’Emmental. A déguster en rejoignant le Champechnubel et en admirant une nouvelle fois la vue.
Sur le sentier frontalier du Napf 1 N° 1540
Eriswil, Hinterdorf — Luthern Bad • BE

Sur le sentier frontalier du Napf 1

Au XVIe siècle, les Lucernois catholiques ne goûtaient guère au mouvement religieux qui se répandait dans le pays et voulaient freiner la Réforme. Il fallait donc marquer clairement la frontière qui les séparait du canton de Berne réformé, d’autant plus que des disputes territoriales survenaient régulièrement entre voisins. En 1565, l’avoyer et chevalier de Lucerne reçut l’ordre d’ériger dans le Napf, sur la crête séparant la localité bernoise d’Eriswil du village lucernois de Luthern, une «Hagstelli», une haie intangible plantée de hêtres, érables, frênes et épicéas. Celle-ci a survécu aux hostilités entre les deux cantons et, à quelques arbres près, se dresse toujours au même endroit. Elle est classée et protégée et certains de ses spécimens seraient âgés de plus de 400 ans. Pour voir de ses propres yeux la frontière végétale, il faut d’abord gravir l’Ahorn, en une heure et demie à travers la forêt, depuis Eriswil Hinterdorf. Après un détour par l’Alp Brestenegg vient l’itinéraire de la Hagstelli. De beaux passages attendent les marcheurs après l’Ahorn et à l’Alp Ober Scheidegg, où la rangée d’arbres est intacte. Les nombreux ravins et pentes abruptes à traverser rendent l’aventure palpitante. La région du Napf est sauvage, pleine d’ornières et donne parfois l’impression de tourner en rond, mais ce n’est pas le cas, comme le confirme l’arrivée sur le Hochänzi. Devant soi, le Napf puis, alignées à l’horizon, les Alpes bernoises. Un dernier passage jusqu’à Niederenzi et les terres bernoises réformées sont franchies. Reste la descente sur d’agréables sentiers, à travers forêts et prairies, vers le lieu de pèlerinage de Luthern Bad. Le Badbrünneli et ses eaux aux vertus curatives attire des pèlerins du monde entier, et même des Bernois!
Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse N° 1502
Melchsee Frutt — Engelberg • OW

Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse

Éclairé par le soleil matinal, le lac de Melchsee brille de mille feux. Sur le haut plateau de Melchsee-Frutt, l’air est frais et pur, et le paysage magnifique. En passant par les quatre joyaux que sont les lacs de Melchsee, Tannensee, Engstlensee et Trüebsee, cette randonnée jusqu’à Engelberg ravit le corps, l’esprit et l’âme des marcheurs. Elle parcourt presque 19 kilomètres en environ six heures, mais familles et enfants y trouveront leur compte, car les remontées mécaniques permettent de raccourcir le temps de marche. Peu après Melchsee-Frutt, l’itinéraire monte légèrement le long du Bonistock et rejoint le Tannensee. La vue est splendide et les sommets alentour se reflètent dans le lac. L’auberge Tannalp, accessible par le train de Fruttli, offre la possibilité de se restaurer. Quelque 130 mètres plus bas se trouvent Engstlenalp et l’hôtel du même nom, qui rappelle des temps anciens, lorsqu’on utilisait des bêtes de somme pour passer les cols. L’Engstlensee est un peu caché. Pour le voir, il faut d’abord atteindre la crête de la vallée de Schaftal. Les randonneurs arrivent ensuite au col du Jochpass, où le chemin de randonnée de montagne bifurque vers le nord-est en dessous de l’auberge de montagne. Une piste de VTT longe le télésiège jusqu’au lac de Trüebsee. Les randonneurs et les vététistes ont ainsi des itinéraires dédiés. Ce n’est qu’une fois arrivé au Trüebsee, pris d’assaut par les touristes, que l’on prend conscience du rayonnement international dont jouit Engelberg. La descente à Engelberg via Gerschnialp et Bänklialp est recommandée, mais les marcheurs fatigués pourront emprunter la télécabine.
Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR N° 1499
Gitschen — Biel • UR

Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR

La traversée du col du Gothard pour rejoindre Altdorf puis celle du col de Chinzig pour rejoindre la vallée de Muotatal, fin septembre 1799, ont certainement coûté des efforts surhumains au général Souvorov et à ses 21 000 hommes. Aujourd’hui, la randonnée par le Chinzig est bien plus agréable, avec des chaussures de randonnée confortables, le soleil dans la nuque et des chemins de randonnée de montagne bien balisés. Par ailleurs, deux téléphériques aident à modérer les dénivelés. Après un trajet sinueux en car postal (réservation obligatoire) de Sisikon à «Riemenstalden, Chäppeliberg», on rejoint Gitschen en téléphérique. Il faut faire preuve de patience en cas de forte affluence, car la cabine ne compte que quatre places. Le chemin débute tranquillement en direction de la cabane du CAS Lidernenhütte puis monte jusqu’au Mälchbödeli en passant devant Ober Hüttli, pour rejoindre enfin Chli Tisch par des alpages. Là, on a une vue plongeante sur le lac de Spilauer See. Peu avant le sommet de Rossstock, le chemin bifurque à gauche et descend jusqu’au col de Rossstocklücke par un court raidillon sécurisé par des chaînes, puis par un pierrier. Le chemin désormais blanc-bleu-blanc mène au flanc sud-est du Rossstock sur un couloir praticable. Ce passage clé est cependant accessible sans problème et réserve une bonne dose de plaisir aux enfants aguerris. L’on atteint bientôt le Chinzig par les prés. Aujourd’hui, on y trouve un refuge et une petite chapelle. Une messe de montagne y est célébrée tous les 15 août. Sur les traces de Souvorov, un large chemin redescend vers Biel, où une auberge de montagne permet de faire passer le temps en attendant le téléphérique. Heureusement que ce «bon vieux temps» est révolu!
Unesco Biosphäre Entlebuch N° 1695
Schüpfheim — Chappelbodenbrücke • LU

Unesco Biosphäre Entlebuch

Vielerorts sind Bäche und Flüsse in ihrem Lauf durch Verbauungen eingezwängt und für Wanderwege, die nahe am Wasser entlang führen, gibt es oftmals wenig Raum. Nicht so entlang der Kleinen Emme in der Biosphäre Entlebuch. Hier werden die Wanderer auf dem Abschnitt zwischen Schüpfheim und der Chappelbodenbrücke durch unberührte Flusslandschaften geführt. Die gemütliche und wenig anstrengende Wanderung beginnt beim Bahnhof Schüpfheim. Die ganze Strecke ist sehr gut markiert und man folgt bei Abzweigungen jeweils den Wegweisern Richtung Wolhusen und der Bezeichnung Emmenuferweg. Bereits kurz nach dem Start wandert man Hand in Hand mit der Kleinen Emme und lauscht dabei dem Geplätscher des Wassers. Das kurze Wegstück abseits des Ufers bei der Zinggebrügg ist bald überwunden. Bei Hasle überquert man das Gewässer, um kurz darauf über eine Holzbrücke wieder auf die rechte Uferseite zurückzukehren. Schon bald wartet ein schattiger Rastplatz, der zur Pause einlädt. Beim Dorf Entlebuch führt der Weg erneut etwas abseits der Kleinen Emme am Bahnhof und an einigen Industriebauten vorbei. Im nun folgenden Abschnitt bis zum Auengebiet Emmenmätteli, wo eine Tafel auf vergangene Unwetter hinweist, fliesst die Kleine Emme recht wild in ihrem natürlichen Bett. Man kann nur erahnen, wie sich das Wasser bei einem heftigen Gewitter den Weg zwischen den Felsen hindurch bahnt. Kurz vor dem Ziel bei der Postautohaltestelle "Chappelbodenbrücke" fällt das mit grossen Nagelfluh-Felsen durchsetzte Bachbett auf. Mit etwas Glück lässt sich zum Abschluss noch eine Wasseramsel entdecken. Sie ist der einzige Singvogel, der tauchen kann und so seine Nahrung findet.
Le Rigi, roi des sommets N° 1694
Rigi Kaltbad — Rigi Scheidegg • SZ

Le Rigi, roi des sommets

Le meilleur moyen de vérifier si le Rigi est à la hauteur de son surnom («roi des sommets») est de randonner dans ce massif montagneux de Suisse centrale situé entre les lacs de Zoug, de Lauerz et des Quatre-Cantons. Il est à noter qu’on n’est guère seul sur cet itinéraire, ce qui indique que le surnom du Rigi n’est pas dû au hasard. On arrive à Rigi Kaltbad en téléphérique depuis Weggis ou en train à crémaillère depuis Vitznau. La randonnée commence à la gare et suit les panneaux indiquant Rigi Scheidegg. On atteint rapidement la bifurcation de First, où l’on tourne à droite pour emprunter le chemin des falaises. Impressionnant et bien sécurisé, celui-ci suit les falaises de poudingue escarpées. La vue sur le lac des Quatre-Cantons et les nombreuses chaînes de montagnes est splendide. Peu après, le pont piétonnier près d’Unterstetten surgit. La structure actuelle n’a que quelques années, mais le train à crémaillère montait autrefois au Rigi en empruntant l’ancienne structure. Après l’avoir franchi, on quitte la route d’alpage pour suivre le panneau indiquant «Oberstafel / Hinder Dossen Seeweg». Après une brève montée raide, le chemin redescend doucement jusqu’à la bifurcation d’Oberstafel. Il remonte ensuite à gauche près du chalet d’alpage. Puis à Hinder Dosse, il traverse la route pour rejoindre le chemin jusqu’à Rigi Scheidegg. L’inhabituelle tour panoramique en forme d’arche avec une vue à 360° fait vite oublier les efforts de l’ascension. Les tableaux panoramiques aident à s’orienter dans le paysage.
Un lac de montagne sous haute garde N° 1304
Arnisee • UR

Un lac de montagne sous haute garde

Cette randonnée de montagne permet de visiter deux refuges extrêmement bien situés. Après un court voyage à bord d’un petit téléphérique, la randonnée commence près du charmant lac d’Arnisee, utilisé comme lac de retenue depuis plus de cent ans. Le chemin monte d’abord en pente plutôt raide pendant environ une heure et sinue longtemps à travers bois, franchissant des racines noueuses et gravissant des marches çà et là. Dans la clairière, on aperçoit déjà le premier banc, qui offre l’occasion aux randonneurs de faire une pause et d’admirer la vue à couper le souffle sur le lac d’Arnisee et la vallée du Maderanertal. Tout près de la cabane du Sunniggrathütte, un lac invite à la baignade. La randonnée continue plus loin derrière la cabane, puis monte jusqu’au chemin panoramique de la crête du Sunnig Grat. Les randonneurs peuvent bifurquer à droite pour gravir le sommet et savourer la magnifique vue sur le lac d’Uri, ou tourner à gauche et longer les flancs de la montagne. Des chèvres les accompagnent et leur présentent leurs chevreaux avec fierté. Alors que les sommets s’élèvent dans le ciel de façon dramatique, le chemin de randonnée de montagne traverse les «Planggen». Au niveau du col de Furggi, il est possible de tourner à gauche et de descendre dans la vallée. Il faut ensuite s’aider de ses mains pour franchir deux passages tout de même sécurisés par des cordes. La dernière montée jusqu’à la cabane de Leutschach CAS est un peu longue, mais à l’arrivée on profite de la vue sur les lacs d’Obersee et de Nidersee, point d’orgue de la journée. Les eaux turquoise du Nidersee sont encerclées par les pics acérés des montagnes. L’Obersee, agrémenté d’un sentier Kneipp, d’un radeau et d’une chaise longue confortable, invite les randonneurs à faire une pause. On peut aussi passer la nuit dans la cabane (réservation obligatoire) et prendre le chemin du retour à travers les vertes prairies d’Uri en direction de l’Arnisee le jour suivant.
Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme N° 1472
Wolhusen, Neuemsern-Rossei — Hasle LU • LU

Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme

La région du Napf, qui compte l’Entlebuch, est un massif montagneux sinueux composé de poudingue. Après le retrait des glaciers, la Petite Emme a assumé le rôle de jardinier paysagiste pendant des millénaires et elle continue de le faire aujourd’hui, parfois de manière dramatique, comme en 2005 lorsque les violentes intempéries ont causé d’importantes inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue. Depuis Neuemsern-Rossei, où l’on peut prendre un bon café dans un grill, on revient quelques mètres en arrière sur la route, jusqu’au pont qui mène sur l’autre rive. D’ici, le chemin prend la direction de l’amont puis fait une boucle en suivant la rivière Fontanne, qui draine une part importante de la région du Napf. On rencontre parfois des chercheurs d’or dans la Fontanne, qui ne trouvent en général que de très fines paillettes dans leur pan. Pourtant, selon la légende, le cœur du Napf recèlerait une immense pépite d’or... Peu après le pont Kappelbodenbrücke, la rivière nous offre un spectacle inattendu. À cet endroit, la Petite Emme a creusé plusieurs entailles dans le sol en poudingue et s’y infiltre en bouillonnant. Attention, les rochers sont glissants! L’arrivée à Entlebuch est presque surréaliste: après avoir traversé un paysage riverain très sauvage par endroits, on débouche subitement au milieu d’énormes bâtiments de sociétés de vente par correspondance. Derrière le village, on revient sur les rives de la Petite Emme puis on marche tantôt au bord de l’eau, tantôt plus en hauteur. Peu avant Hasle, Feldgüetli, une grande place de jeu, d’activités sportives et de grillade, invite les randonneurs à faire une pause prolongée. Si l’on veut manger un bout avant de rentrer, on peut faire un petit crochet depuis la gare jusqu’au village de Hasle, où l’on trouve des restaurants et des supermarchés.
Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal N° 1209
Schwarzenbach — Muotathal • SZ

Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal

Avouons-le: «Dräckloch» (que l’on pourrait traduire par «trou crasseux») n’est pas un nom très engageant pour un alpage... Est-ce pour cela qu’on y rencontre peu d’autres promeneurs? On le remarque déjà à l’arrêt de bus Schwarzenbach, dans la vallée de Bisistal: il y a pourtant ici un restaurant accueillant, doté d’une grande place de jeu, mais les seules personnes qui descendent du bus seront probablement celles qui auront lu cette proposition de randonnée. Un petit café pour se mettre en train et on commence par gravir doucement les flancs du bois de Chäsgadenwald, tout d’abord par un chemin carrossable, puis par un chemin de randonnée de montagne. Après l’alpage Gigen, celui-ci s’ensauvage un peu et traverse une forêt pierreuse. Puis vient un raidillon que quelques cordes fixes aident à franchir. Ce n’est pas dangereux, mais il vaut tout de même mieux avoir le pied sûr. Encore un passage étroit, puis on atteint la plaine la plus élevée de cette randonnée, où se trouve la cabane de l’alpage Hinderist. Par temps clair, on voit derrière soi jusqu’à Glattalp, avec les sommets du Höch Turm et de l’Ortstock, à droite le massif karstique de Silberen, et en face le domaine d’Ibergeregg, derrière lequel se dressent les Mythen. On arrive enfin au Dräckloch. Une grange plutôt quelconque est blottie dans une étroite cuvette: le terrain y est sûrement boueux après la pluie. Mais sinon, l’endroit mérite mieux que son nom: dans le pré attenant, vaches et chevaux broutent paisiblement, et le panorama est toujours aussi beau. On continue ensuite de descendre par des tronçons de forêts, des plissements de terrain, d’autres alpages et mayens, des bancs de rochers et des terrains dégagés. Arrivé à Muotathal, on peut traverser le village pour rejoindre l’arrêt de bus «Post». Il y a plusieurs restaurants aux alentours.
Le Sentier des charbonniers N° 1439
Bramboden — Romoos • LU

Le Sentier des charbonniers

Cela fait longtemps que l’or n’est plus qu’une attraction touristique dans la région du Napf. En revanche, les gens du cru fabriquent toujours du charbon de bois. Les charbonniers de l’Entlebuch empilent des bûches d’épineux et de feuillus, créant ainsi d’immenses meules qu’ils enflamment et dont ils surveillent la carbonisation nuit et jour pendant deux semaines. Au printemps et en automne, sur le Sentier des charbonniers entre le lieu de pèlerinage de Bramboden et le village de Romoos, on peut voir les meules fumer, découvrir les cabanes des charbonniers à l’abri du vent et, si l’on a de la chance, observer les charbonniers percer des trous, retirer le charbon ou l’emballer. La randonnée débute près de la jolie église de montagne de Bramboden et passe à travers une gorge étroite, sur des crêtes ensoleillées, devant des cascades et près de parois de poudingue abruptes dans la région lucernoise du Napf. Peu avant Ober Länggrat, un peu à l’écart du chemin de randonnée, se trouve l’auberge Rose-Beizli. Le téléphérique reliant Ober Länggrat à Schwändi n’est plus en service. Le sentier, qui traverse la gorge étroite de la rivière Goldbach, est spectaculaire. A l’époque où les maréchaleries, les fonderies et les verreries consommaient encore du charbon de bois en quantité, Romoos comptait 200 charbonneries. Aujourd’hui, quelques agriculteurs exercent encore l’artisanat d’antan en sus de leur métier. Ils produisent chaque année 100 tonnes de charbon de bois. Les panneaux sur le Sentier des charbonniers renseignent sur le dur labeur de ces derniers, sur les chercheurs d’or et les phénomènes naturels.