Ober Axen
— Ratzi
• UR
Autrefois, la fenaison sauvage était pratiquement une question de survie: elle permettait en effet de nourrir une ou deux vaches supplémentaires durant les mois d’hiver. De nos jours, l’accent est plutôt mis sur les contributions à la protection de la nature versées aux agriculteurs qui s’astreignent durablement à un mode de culture écologique. Quoi qu’il en soit, les faneurs sont aujourd’hui encore toujours actifs sur les flancs escarpés et les versants exposés du Rophaien. La première partie de la magnifique randonnée entre Ober Axen (1011 m) et Ratzi emprunte le sentier des faneurs, ou Wildheuerpfad, sans jamais être trop exposé. On a beau transpirer pendant la montée jusqu’à l’alpage de Franzen, la vue plongeante sur la vallée de la Reuss et le lac d’Uri n’en est que plus saisissante. Le chemin monte et descend doucement le long du versant et des pâturages en pente raide, et ce n’est qu’à Unter Hüttenboden que les choses se corsent à nouveau. Le point culminant se situe près d’un petit lac idyllique, le Fleäch-Seeli (1812 m). Un foyer «Schweizer Familie» y invite les randonneurs à faire une pause. Sinon, on peut aussi commander un café glacé ou un steak au bistrot-kiosque de Flesch. À partir de là, le paysage change et paraît plus doux, les pâturages sont plus grands et plus plats, et l’étroit chemin cède la place à une route. Mais la vue, elle, reste imprenable: au-delà de la vallée du Schächental se dressent les cimes du Bälmeten, du Hoch Fulen, du Gross Ruchen et du Schärhorn. La foison de bifurcations et de panneaux indicateurs décuple les envies! Vaches, vététistes et randonneurs se côtoient sans difficultés. Au besoin, on peut s’arrêter pour manger dans divers restaurants et établissements d’alpage, ou encore abréger la randonnée à Ruogig ou Biel (téléphérique jusqu’à Bürglen). Après cinq heures et demie environ de marche, on arrive au but. L’auberge de montagne de Ratzi (descente en téléphérique vers Spiringen) est le lieu idéal pour échafauder de nouveaux plans devant un café ou une bière. En préparant la nouvelle étape jusqu’au col du Klausen, par exemple.