• Suisse RandoRandonner en Suisse romande

160 entrées ont été trouvées
Journée d’hiver en Haute-Gruyère N° 1391
Allières • FR

Journée d’hiver en Haute-Gruyère

La région située à l’extrémité sud du canton de Fribourg est des plus isolées. Montbovon n’est suivi que du hameau d’Allières, entouré de quelques fermes et granges dispersées, mais qui dispose quand même d’une halte ferroviaire et d’un bistrot, deux conditions indispensables pour les randonneurs. Un troisième point fort est la topographie. En effet, bien que, sur ce petit territoire, les dénivellations ne soient pas des moindres et qu’on y trouve des gorges préservées, les marcheurs ont aussi droit à des pentes douces et à des surfaces presque plates. La petite vallée de l’Hongrin se prête donc bien à un itinéraire en raquettes agréable et facile. La boucle vers Pra du Pont n’est pas préparée, mais le parcours est bien indiqué par des poteaux en bois et des panneaux rose vif. En plein hiver, la majeure partie de l’itinéraire s’effectue à l’ombre. Il vaut donc mieux partir vers midi si l’on veut avoir droit à quelques rayons de soleil. De la gare d’Allières, il faut d’abord remonter la petite route sur quelques mètres vers le nord. L’itinéraire en raquettes bifurque alors sur un tracé qui lui est propre, qui passe parfois en-dessous et parfois en-dessus de la route. Au niveau de la ferme des Planches, l’itinéraire pénètre en plusieurs contours dans les gorges de l’Hongrin. La rivière se traverse sur un vieux pont en pierre. On rejoint Pra du Pont par une montée en pente douce puis l’on poursuit jusqu’à la ferme des Mosses, où l’on bifurque pour redescendre en direction d’Hongrin. Ici, le terrain est plus escarpé. Si la poudreuse est tombée en quantité suffisante, les randonneurs peuvent allègrement labourer la neige avec leurs raquettes lors de la descente. Au petit pont dans la région de Villa, il faut à nouveau franchir la rivière avant de remonter vers Allières.
Circuit de randonnée original au col du Pillon N° 1096
Col du Pillon • VD

Circuit de randonnée original au col du Pillon

Le village de Gsteig, au pied des cols de Sanetsch et du Pillon, mérite bien son nom. Celui-ci provient en effet de l’ancien haut allemand «staiga», signifiant «la pente». L’époque des muletiers, pendant laquelle ces cols jouaient encore un rôle important pour le commerce, est révolue, et aujourd’hui, ce sont principalement les touristes qui empruntent le col du Pillon. On retrouve la plupart de ces excursionnistes dans la file d’attente des télécabines du domaine du glacier des Diablerets. Le randonneur qui décide de marcher depuis ici n’aura pas à s’attendre à des embouteillages. Une petite demi-heure suffit pour atteindre le lac Retaud et son restaurant accueillant. De bon matin, on se retrouve toutefois face à des portes fermées, le restaurant n’ouvrant qu’à 10 h 30. Le chemin de randonnée monte paisiblement en direction de La Marnèche, traverse l’alpage d’Isenau pour rejoindre le col des Andérets, puis mène à travers le vaste versant nord de la Palette jusqu’au sommet. L’effort de la montée est récompensé par une superbe vue panoramique allant du col du Pillon aux sommets glacés des Diablerets, ou du lac d’Arnon (Arnensee) d’un bleu profond, par-delà le village des Diablerets, jusqu’aux Dents du Midi. Il est recommandé aux personnes sujettes au vertige de ne pas trop s’approcher de l’arête sud du sommet, car celle-ci descend presque à la verticale. Depuis le sommet, la randonnée reprend le même chemin pour retourner au col des Andérets, puis continue sur le versant oriental de la Palette jusqu’au col de Voré avant de redescendre au lac Retaud, où l’on termine la boucle devant le restaurant désormais ouvert. Un coin envoûtant du canton de Vaud, où l’on peut se laisser aller à la rêverie en se restaurant, admirer le sommet de la Palette ou flâner au bord du lac. On peut prendre son temps, le retour jusqu’au col du Pillon n’est pas long.
Authentique Breccaschlund N° 1341
Riggisalp — Schwarzsee Bad • FR

Authentique Breccaschlund

La vallée des Cerniets, plus connue sous son nom allemand de Breccaschlund, dans les Préalpes fribourgeoises, se situe entre les deux cols d’Euschels et de la Balisa. Cette vaste cuvette entourée de montagnes pointues est un vallon glaciaire en entonnoir qui charme et captive tous ceux qui le découvrent. L’été, ses alpages accueillent des troupeaux de vaches et ses cabanes et buvettes sont ouvertes aux marcheurs. Malheureusement, le vallon est parsemé depuis peu de dessertes alpestres. En optant pour cette randonnée passant par les bords et les crêtes du vallon, le paysage sera d’autant plus sauvage et varié. La randonnée mène de la station supérieure du télésiège de la Riggisalp à l’alpage d’Unter Euschels, puis, de là, contourne la Spitzflue pour pénétrer dans la vallée des Cerniets. Le chemin longe ensuite le flanc montagneux, juste en dessous de la Spitzflue et de la Fochsenflue, jusqu’à l’Alp Combi. Débute alors la montée vers le Gros Brun (Schopfenspitz), un point de vue fantastique. Suit alors un passage balisé en blanc-bleu-blanc, sans grande difficulté, jusqu’au sommet de Patraflon. Le col du Chamois marque le début de la descente par les alpages d’Ober et d’Unter Recardets jusqu’au lac Noir, hélas sur une route recouverte de plaques de béton. Peu avant la fin de la randonnée, un panneau indique une cascade qui mérite une visite.
Dans les Alpes vaudoises N° 1339
Col de la Bretaye — Col de la Croix • VD

Dans les Alpes vaudoises

Quatre chemins de fer à voie étroite circulent dans les Alpes vaudoises. Parmi ceux-ci, le Golden Pass, qui est le plus connu, quitte Montreux pour rejoindre La Lenk en passant par Zweisimmen. Les trois autres lignes qui desservent les villages d’altitude au départ d’Aigle ou de Bex ne sont pas moins spectaculaires. C’est de Bex que part le train qu’il convient d’emprunter pour cette randonnée. Il s’élève calmement jusqu’au col de Bretaye, par Villars, en enclenchant plusieurs fois la crémaillère. A partir de Villars, le train dispose même d’un wagon au toit ouvert. La randonnée s’annonce belle. Au col de Bretaye, il est conseillé de faire une première pause, voire un pique-nique au bord du lac de Bretaye ou du lac Noir, en attendant que les passagers que le train vient de déverser en nombre rejoignent leur but, qui est le restaurant du joli lac des Chavonnes. Une fois ce lac dépassé, il n’y a plus guère de marcheurs. Le chemin de montagne grimpe vers Vy Boveyre. En été, les myrtilles permettent d’adoucir les 100 mètres de dénivellation. Le parcours est ensuite moins pénible, mais hélas bétonné, avant que le chemin ne monte à nouveau vers L’Encrène, d’où la vue panoramique est magnifique. La descente s’effectue à travers un flanc, passe devant les pyramides de gypse et aboutit au col de la Croix. C’est là qu’il y a plus de 200 millions d’années, au cours du Trias, du gypse s’est déposé avant d’être recouvert par des couches de grès, des marnes et des calcaires. Au cours de la formation des Alpes, le gypse est redevenu visible. Enfin, au fil du temps, l’eau et le vent ont créé ces formations rocheuses se terminant en pointe.
Randonnée par le col de Jaman N° 1377
Allières — Les Avants • FR

Randonnée par le col de Jaman

Non loin du col, de fins filets noirs sont tendus sur deux rangées d’environ 30 mètres de long et 8 mètres de haut. Assis sur les pierres à côté de grands télescopes sur pied, des ornithologues observent les oiseaux dans ce lieu qu’ils connaissent bien. Depuis le début des années 1990, quelque 10 000 oiseaux et chauves-souris sont attrapés chaque année au col de Jaman pour être bagués, ce qui permet d’étudier les changements de comportement des oiseaux migrateurs. Le Golden Pass Express s’arrête à Allières sur demande. L’air est encore frais, la vallée est dans l’ombre. Chemin faisant, nous admirons les beaux toits en tavillons de l’Hôtel de la Croix de Fer, des maisons voisines et plus haut, ceux des chalets d’alpage. Peu après Les Cases, nous franchissons la frontière entre Fribourg et Vaud. Le chemin s’élève en zigzag. Après deux heures environ, nous rejoignons un haut-marais de petite taille. Le ruisseau serpente joliment, le soleil brille à travers les branches. Nous voici au col, d’où la vue sur le lac Léman, le Lavaux et la vallée de la Baye de Montreux est à couper le souffle. Profitons-en pour respirer profondément. Derrière la maison se dressent des bidons à lait, à côté d’un poulailler et d’une porcherie. A l’alpage du col de Jaman, on travaille sans relâche, notamment pour fabriquer le fromage local, le Jaman, qui est à la carte du restaurant Le Manoïre. Nous commandons la polenta gratinée avec ce fromage. Autour de nous, les hôtes ont opté pour la fondue. La première partie de la descente, assez raide, traverse la forêt humide et offre un bon contraste avec la deuxième partie, qui s’effectue sur une petite route asphaltée débouchant dans le village des Avants.
Dans les Alpes vaudoises N° 1338
La Marnèche — Col du Pillon • VD

Dans les Alpes vaudoises

Le gâteau traditionnel des Diablerets est la salée ormonanche, mais contrairement à ce que son nom laisse penser, il n’est pas salé. Cette spécialité régionale se compose de cassonade importée de Belgique, de farine, de beurre, de crème et de cannelle. La salée est donc très douce et sa surface un peu crémeuse. Ceux qui l’achètent à la laiterie ou dans une boulangerie des Diablerets se réjouiront de mordre dans ce gâteau sucré au terme d’une randonnée familiale ensoleillée vers le lac Retaud. Le long de la randonnée autour de La Palette, les possibilités de restauration sont nombreuses. La première est celle du restaurant de la station supérieure qui offre, de sa terrasse, une très belle vue sur la vallée, vers Les Diablerets. Une petite route en gravier monte ensuite à Isenau et à sa buvette, avant que le sentier pédestre ne s’élève vers le col des Andérets, d’où l’on voit le Pays de Gessenay (Saanenland). Au-dessus du joli lac d’Arnon, le chemin est bordé de massifs de rhododendrons jusqu’à la buvette de l’alpage de Chalet Vieux. Les marcheurs passent ensuite par le col de Voré puis, le long d’un flanc rocheux, à nouveau vers l’ouest, admirent les sommets du Mont Brun, de la Becca d’Audon et du Scex Rouge. Le plaisir du bain dans le lac Retaud ou d’une boisson rafraîchissante à la terrasse du restaurant homonyme se rapproche. Ceux qui optent pour une randonnée en boucle remontent depuis le lac à la station supérieure de la télécabine. Ceux qui descendent vers le col du Pillon peuvent faire un détour d’un quart d’heure pour admirer la cascade du Dar.
Les mythiques Tours de Leysin N° 1327
La Comballaz, centre — Berneuse • VD

Les mythiques Tours de Leysin

Cette excursion difficile qui passe par deux sommets des Alpes vaudoises doit se faire par beau temps. Un grand moment est celui lorsque l’on rejoint la Tour de Famelon. Sur les derniers mètres, la montée est si raide que l’on s’aide d’une chaîne, mais le panorama est grandiose. Le chemin vers la Tour de Mayen traverse le paysage austère et changeant des lapiaz de Truex. On oublie alors la première heure de marche monotone sur une petite route en gravier vers la Pierre du Moëllé. De profonds sillons se sont creusés dans la roche, percée de nombreux trous ronds. Le karst s’étend sur plus de 15 kilomètres. Les spéléologues ont découvert ici des grandes grottes, des cavités s’étendant sur plus de 100 mètres ainsi que des glacières et ont répertorié 320 cavités. L’un des «gouffres», situé à 504 mètres au-dessous du niveau de la mer, est l’un des plus profonds de Suisse. L’un des effets de ce beau paysage est qu’il rend toute prévision de durée peu fiable. Le recours aux mains est souvent indispensable pour ne pas perdre l’équilibre et, pour monter, il faut franchir des petites fissures et contourner des blocs de rochers. Il est conseillé de garder un œil sur les balisages pour ne pas quitter le bon chemin. Cette partie de l’itinéraire n’est pas recommandé lors de temps pluvieux car il y a risque de glissade. En haut, sur l’arête, on admire le lac Léman. Le chemin se poursuit à une altitude constante, passe près du lac Segray, puis s’élève vers la Tour de Mayen. La voie, raide, est assurée par des chaînes sur un long passage. Elle est déconseillée aux personnes souffrant de vertige. Les efforts sont payants: une fois arrivé sur le large sommet, on a droit à un panorama à 360 degrés qui va de Montreux au Cervin et au Mont Blanc. Un arrêt prolongé s’impose avant d’entamer la descente.
Sur les hauts de Villars N° 1330
Col de la Croix — Solalex • VD

Sur les hauts de Villars

Des volcans dans les Alpes? A priori, cela semble improbable. Néanmoins, lors d’une randonnée dans la réserve naturelle de Taveyanne, les grès de Taveyanne se révèlent être les rares témoins d’une activité volcanique ancienne. Les randonneurs curieux quitteront le bus à l’arrêt du col de la Croix. Ils longeront ensuite la route principale direction Taveyanne et Les Chaux. La montée vers Taveyanne, qui est adossé au massif des Diablerets, se fait sur une petite route. Peu avant les chalets en madrier du hameau, on bifurque à gauche pour entamer l’ascension. Les panneaux indicatifs se parent alors de blanc-rouge-blanc. Suivre Chaux Ronde. C’est dans cette région que les plus observateurs pourront peut-être voir ces rares roches verdâtres mouchetées de blanc. La présence de ces débris volcaniques est expliquée par les géologues de la manière suivante: «La collision entre l’Europe et l’Afrique, voici 30 millions d’années, qui a induit une activité volcanique momentanée à proximité de la zone de contact entre les deux continents, puis l’édification des Alpes proprement dite.» Après cette leçon, le randonneur, éprouvé par la montée, appréciera un repos bien mérité à la croix, et entamera la descente. Devant le restaurant des Chaux, il prendra sur la gauche en direction de Solalex par la Mérine sur un chemin bien aménagé. La descente se fait à flancs de coteaux. En sortant de la forêt, Solalex se dévoile en contrebas. De là, le bus emmènera le randonneur à Villars-sur-Ollon, d’où il pourra rejoindre Aigle.
Sur le Sentier du Sel à Bex N° 1329
Plambuit — Le Bévieux • VD

Sur le Sentier du Sel à Bex

Si le sel porte aussi le nom d’or blanc, c’est parce qu’il s’agissait d’un bien précieux que l’on cherchait à défendre par tous les moyens. On apprend des choses très intéressantes en parcourant le Sentier du sel près de Bex, un chef-d’œuvre de divertissement didactique. Ce ne sont pas les P’tits Loups, ces petites filles et petits garçons curieux, qui diront le contraire. La randonnée est elle aussi divertissante. Elle débute à la gare de Plambuit, que l’on rejoint en train depuis Aigle, en direction des Diablerets. L’itinéraire traverse hameaux, forêts et vignobles jusqu’à Bex, mais passe d’abord par Salin, l’ancien siège d’une saline qui fut notamment dirigée – excusez du peu! – par Albrecht de Haller, le savant suisse de l’époque des Lumières. Le chemin mène au hameau de Panex, franchit le Bois de Confrêne puis rejoint Glutières. Après être passé devant un châtaignier séculaire, on arrive à Antagnes puis au bord de la Gryonne. Depuis le hameau des Dévens, le chemin traverse la forêt en direction du Bévieux, l’actuel site de production du sel de Bex. On l’extrait en effet de la montagne, à quelques kilomètres de là. Il ne reste plus qu’à se rendre à la halte du Bévieux pour rentrer. Tout au long du Sentier du Sel, le marcheur vérifie que l’expression «le sel de la vie» est justifiée. L’être humain doit en effet en absorber chaque jour 6 grammes environ. Le sel, comme le fromage, fait partie du patrimoine helvétique. Ne disait-on pas: «Sans sel, pas de Suisse», comme on l’apprend ici. Le sel a aussi des pouvoirs magiques. Il rend les hommes plus virils et chasse les esprits. Si vous n’êtes pas encore convaincus du rôle qu’il joue dans votre vie, allez vite fouler le Sentier du Sel. Entre Antagnes et Les Dévens, les Mines de Sel et son immense labyrinthe valent le détour (prévoir assez de temps).
Sentiers méridionaux entre Aigle et Bex N° 1328
Aigle — Le Bévieux • VD

Sentiers méridionaux entre Aigle et Bex

Le Sentier des vignes traverse le Chablais, cette région proche du lac Léman, à la limite entre deux pays et deux cantons. Le Chablais, ce sont à la fois les montagnes savoyardes au sud du lac Léman, la zone autour de Monthey, en Valais, et celle des villes vaudoises d’Aigle et de Bex. Le «Chablais» est aussi la désignation d’un excellent vin pressé dans la région. Ce vin doit sa qualité à la richesse en minéraux des sols. A Yvorne, par exemple, c’est l’éboulement de 1584 qui a donné au sol sa qualité particulière. Ailleurs, elle s’explique par les moraines des glaciers ou les coulées de boues descendant des montagnes au nord d’Aigle et de Bex, et le long de la plaine, par le charriage du Rhône. Le climat contribue à la qualité du vin. Les vignes sont exposées vers le sud-ouest. Cette exposition et le foehn, un vent chaud, offrent au raisin des conditions de maturation parfaites. De la gare, le chemin se dirige vers le château d’Aigle, pénètre dans la forêt, croise les rails du train des Diablerets, puis suit le bien nommé Sentier de Provence. Comme dans le Midi, douceur et chaleur sont en effet au rendez-vous et l’on n’est pas surpris que des pins sylvestres, des ifs et du houx poussent dans la forêt. Peu après Ollon, on entre à nouveau dans la forêt jusqu’au hameau d’Antagne,s puis l’on rejoint le bord de la Gryonne par les vignes. Une petite montée mène aux Mines de Sel et son immense labyrinthe (prévoir assez de temps pour une visite). En passant par le hameau de Fenalet et les vignobles du Chêne, on parvient à la petite gare du Bévieux. On peut manger et déguster un verre de rouge ou de blanc de la région (pinot noir ou chasselas) à Aigle, Ollon, au Bouillet ou à Bex.
Belles découvertes aux Diablerets N° 1322
Col du Pillon — Les Diablerets • VD

Belles découvertes aux Diablerets

Cette randonnée nous fait découvrir deux endroits étonnants, un peu ignorés, situés en dessous du célèbre Glacier 3000. La cascade du Dar est proche du lieu de départ. Le Dar se précipite ici en deux niveau, l’un de 72 mètres et l’autre de 79 mètres, en direction de la vallée. Ces deux chutes d’eau peuvent être observées, l’une depuis le haut, l’autre depuis le bas, en suivant des chemins pédestres. La cascade inférieure n’est située qu’à un quart d’heure à pied du col du Pillon. A l’arrêt du car postal, on suit le panneau indicateur en longeant brièvement la route principale vers Les Diablerets. A peine l’a-t-on quittée que l’on voit la cascade s’élancer par-dessus d’imposantes parois rocheuses. Au pied de la cascade inférieure, les choses se calment. Un ruisseau serpente entre les rochers amenant l’eau écumante dans de petits bassins ronds qu’elle a creusés et polis. La randonnée se poursuit le long du Dar sur des pâturages et dans la forêt. Cette balade dans des sous-bois ombragés au sol couvert de grosses racines ne demande pas de grands efforts. Un chemin bifurque à gauche: un pont suspendu en cordes, branlant, invite à un petit détour. On peut aussi choisir de poursuivre sur la rive droite. Les deux chemins se rejoignent un peu plus loin. Le pont est un pendant modeste au «Peak Walk by Tissot» du Glacier 3000 qui relie deux sommets. Ici, aucune vue imprenable, mais un frisson garanti lorsque l’on franchit l’ouvrage en cordages. On pense aux intempéries de juin 2005 et aux gros dégâts que la rivière, sortie de son lit, causa aux Diablerets. Les ouvrages de protection érigés le long des rives, visibles à la fin de la randonnée, rappellent la force de l’eau avec laquelle les indigènes composent depuis des siècles.
Destination: la Quille du Diable N° 1323
Glacier du Scex Rouge • VD

Destination: la Quille du Diable

Il y a bien longtemps, les habitants des Diablerets n’osaient pas s’approcher du glacier de Tsanfleuron, considéré comme le repaire du diable. On disait de la vallée des Ormonts qu’elle était le lieu de réunion de démons. Quand l’orage grondait en été ou que se produisaient des avalanches en hiver, les indigènes pensaient que le diable jouait aux quilles, d’où le nom du grand rocher situé à l’extrémité sud du glacier: la Quille du Diable. Lorsque les démons s’adonnaient à leur jeu diabolique, il arrivait qu’ils manquent leur coup et que de gros blocs de pierre finissent leur course sur les alpages d’Anzeinde ou autour du lac de Derborence. Les bergers, inquiets, levaient alors les yeux vers la Quille du Diable et priaient ardemment. Le refuge l’Espace, en contrebas de la Quille du Diable, qui porte le nom officiel de Tour St-Martin, est le but de la courte randonnée qui passe par le glacier. Le retour s’effectue par le même itinéraire. Pas après pas, la forme imposante grossit à l’horizon. De la terrasse de la jolie cabane, on la voit en taille réelle. Le parcours, plat et assez facile, n’est pas balisé en tant que chemin de randonnée d’hiver, mais les exploitants du domaine skiable l’entretiennent toute l’année. Attention à la neige lourde et mouillée et aux flaques profondes lors des chaudes journées d’été. Il est conseillé de se munir de chaussures hautes et imperméables. Ceux qui, à ce stade, n’ont pas encore assez profité de la montagne se risqueront sur le «Peak Walk by Tissot», un pont suspendu de 100 mètres de long librement accessible, qui relie deux sommets et d’où l’on admire 24 sommets de plus de «4000 m»; ou dévaleront à toute allure la piste de luge Alpine Coaster. Un moment diablement excitant!
Tout en haut, à la Videmanette N° 1324
Château d'Oex — Rougemont • VD

Tout en haut, à la Videmanette

Château-d’Oex est un petit village que l’on contemple avec plaisir au début de la randonnée, notamment parce qu’il possède le plus vieux pont suspendu de Suisse romande, le pont Turrian. L’ouvrage en fer de 1883 est l’un des rares de ce type encore existants. La Sarine se faufile dans la vallée et nous indique la voie à suivre vers la montée. La forêt située à l’entrée de la réserve naturelle de La Pierreuse exhale des senteurs de résine et d’aiguilles de sapin. La Pierreuse doit son nom aux vastes cônes d’éboulis qui s’étendent au pied de hautes parois rocheuses et caractérisent le paysage. La plus grande réserve naturelle de Suisse romande que l’on ne quitte plus tout en prenant de l’altitude comporte des bas-marais, de nombreuses variétés botaniques, une faune intacte et des traces des périodes glaciaires. Les blocs erratiques et les gros amas de pierre, propres à la région, témoignent d’une époque disparue depuis bien longtemps. Le site fait le bonheur des connaisseurs de géologie ou de botanique, mais le profane sera lui aussi ravi d’admirer la vue qui s’offre dès la montée et de humer l’odeur des plantes. Avec un peu de chance, les bouquetins, peu craintifs, se montreront de près. La région abrite aussi des chamois, des marmottes, des lynx, des aigles royaux et des tétras-lyres. Un bref passage plat succède à la montée effectuée dans un terrain préalpin pierreux. A peine l’a-t-on franchi que s’ouvre après le dernier rocher à pic une vue impressionnante sur les Alpes bernoises et vaudoises. Le chemin qui descend vers Rougemont passe derrière le piton calcaire du Rubli, par des alpages, puis pénètre par moments dans la forêt au sol couvert de mousse et aux agréables senteurs.
Randonnée culturelle dans le Pays-d’Enhaut N° 1325
Les Combes — Rossinière • VD

Randonnée culturelle dans le Pays-d’Enhaut

Si le village de Château-d’Oex est avant tout connu pour son festival annuel de ballons – c’est ici que Bertrand Piccard a entamé en 1999 son tour du monde en ballon sans escale – il a bien plus à offrir que de l’air chaud. De majestueuses vieilles fermes ornent la localité qui connut plusieurs incendies dévastateurs. Après le dernier grand incendie de 1800, les maisons en bois furent reconstruites en pierre. Le village vit encore de l’agriculture, mais surtout du tourisme. La randonnée débute à l’est de Château-d’Oex dans le hameau des Combes et se dirige vers la Sarine. Après un passage par une petite gorge, on rejoint rapidement Château-d’Oex. Le chemin traverse le beau village avant que l’on ne prenne de la hauteur. Bien que la montée se fasse sur un revêtement dur, on ne le regrette pas lorsqu’on se retourne pour admirer la vue sur la vallée, le «Rocher Plat» et le «Rocher du Midi». Après avoir quitté Château-d’Oex, on poursuit la randonnée par des pâturages et une petite forêt pour rejoindre La Frasse et Rossinière. On peut admirer dans ce village de nombreux chalets en bois aux façades richement décorées. Le plus impressionnant est le Grand Chalet, la plus grande maison en bois de Suisse. Les cinq étages comptent 113 fenêtres et la façade est ornée d’un texte gravé et peint d’environ 2800 caractères. Le peintre Balthus a vécu dans le Grand Chalet autrefois nommé «Grande Maison» et de célèbres écrivains, peintres et artistes du XXe siècle y ont séjourné. Le Grand Chalet est une propriété privée que l’on ne peut pas visiter.
Une jolie boucle au pied de la Tour d’Aï  N° 1326
Berneuse • VD

Une jolie boucle au pied de la Tour d’Aï

Le trajet jusqu’à la Berneuse est déjà une aventure en soi. Depuis la gare d’Aigle, le train à crémaillère traverse tranquillement la localité. Un bref coup d’œil sur le château et voilà que le train s’élève courageusement à travers les vignes et la forêt jusqu’à Leysin. Pendant la montée, on a droit ici et là à une vue prometteuse sur les sommets. On dit de la Berneuse qu’il s’agit de l’un des plus beaux points de vue panoramiques de Suisse romande et la confirmation ne se fait pas attendre: la vue s’étend sur le lac Léman, la plaine du Rhône, les Dents du Midi, l’Eiger, le Cervin ou le Mont Blanc. Le restaurant Le Kuklos, à côté de la télécabine, est l’unique restaurant tournant de Suisse romande. L’architecture du bâtiment en verre, qui tourne sur lui-même en 90 minutes, s’inspire de deux sommets proches, la Tour d’Aï et la Tour de Mayen. La randonnée débute par une petite descente jusqu’au lac d’Aï et ses vieux mayens. Puis le chemin monte en zigzags à la Chaux de Mont, en dessous de la Tour d’Aï. Un bref passage sur l’arête permet de rejoindre, en face, la croix de sommet de la Chaux de Tompey. C’est un bel endroit pour une halte, pour autant que le vent soit clément. La descente qui suit vers le col de Tompey est raide et là, le décor change. On traverse une forêt odorante, où les racines forment de vastes réseaux et où poussent des fougères. Au point le plus bas de la randonnée, la forêt s’ouvre sur un alpage d’où l’on voit la vallée. C’est le bon endroit pour un nouvel arrêt avant d’entamer la deuxième descente raide de cette boucle. Encore quelques kilomètres le long de la pente et nous voilà à nouveau près de la télécabine, qui était notre point de départ.
Perles naturelles N° 1307
Genève-Cornavin • GE

Perles naturelles

Cette randonnée, qui a pour thème le génie botanique des Genevois, commence sur l’île Rousseau et se termine près de l’horloge fleurie. Entre les deux, 200 ans de recherche scientifique sur les végétaux et l’occasion de faire connaissance avec différentes variétés de plantes, ainsi qu’avec différents personnages. On accède au point de départ par la rue du Mont-Blanc. Elle descend de la gare Cornavin jusqu’au bord du lac et de cette petite île dédiée à Jean-Jacques Rousseau. C’est lui qui a éveillé l’intérêt du public pour la nature. Des générations de scientifiques se sont prises au jeu et ont commencé à herboriser. La bonne société, de son côté, a transformé ses jardins en parcs, les plantant d’arbres exotiques. Cette randonnée s’attache à la découverte des plantes indigènes de la ville de Genève, celles qui ont toujours poussé sur ses murs ou qui se sont frayé un chemin vers elle. Les marcheurs suivent donc le cours du Rhône jusqu’au pont Butin, puis, depuis l’autre rive du fleuve, reprennent plus tard la direction de la ville en suivant l’Arve. Après la plaine de Plainpalais, ils traversent le parc des Bastions et gagnent la promenade de la Treille, où se trouve un des marronniers les plus connus de Suisse: chaque année est consignée la date d’apparition de sa première feuille. Les randonneurs passent devant plusieurs églises jusqu’à la place du Bourg-de-Four avant de regagner le jardin anglais et l’horloge fleurie, qui est sans doute, à côté du jet d’eau, l’attraction la plus connue de la ville. Le tourisme lui aussi veut apparemment s’attribuer une tranche du génie botanique genevois.
Vuache en fleurs N° 1306
Chevrier • EU

Vuache en fleurs

Les amateurs de botanique peuvent se réjouir de cette randonnée riche en découvertes. Fin mars, pendant la floraison de la dent-de-chien, le sol de la forêt du Vuache se pare de touches de rose. L’itinéraire prend son départ à Chevrier. Tout d’abord, il faut gravir quelques mètres en forêt. La signalisation française, rouge et blanc, est bien visible. Dès les premiers blocs de calcaire, l’oeil se pose sur les premières dents-de-chien qui se fraient un chemin à travers les failles du calcaire. A gauche, un peu plus en amont, se trouve un joli poste d’observation qui donne sur Genève. Tout en haut, sur la crête, c’est l’occasion de faire une pause près de la petite chapelle, posée sur un tapis de cyclamens sauvages. Il convient ensuite de rejoindre tranquillement l’arête du Vuache sur un chemin idyllique bordé de dents-de-chien à perte de vue. Au point La Balme Nord, le randonneur restera sur l’arête de la montagne pour suivre pendant une demi-heure la direction du Sommet du Vuache. Une fois au Golet du Pey, il est possible de faire un petit détour pour gagner le point de vue sur la droite. Ensuite, on redescend à travers la forêt en direction de Vulbens et assez vite on bifurque de nouveau à gauche, toujours vers Vulbens. Ce chemin forestier de rêve mène vers un petit réservoir d’eau. Ici, il faut rester à droite pour traverser les prés en direction du parking de La Cisette, avec une vue magnifique sur le Mont Blanc. L’itinéraire continue sur la gauche pour déboucher sur la ferme La Chavanne, puis longe la forêt jusqu’à Chevrier.
Au fil de la Versoix genevoise N° 1308
Sauverny, douane — Versoix • GE

Au fil de la Versoix genevoise

Selon la légende, Gargantua aimait voyager et découvrir de nouvelles contrées. Peut-être que, lors de ces pérégrinations, il a eu l’occasion de passer dans la région de la Versoix et d’enjamber cette jolie rivière. La randonnée familiale part du petit village frontalier de Sauverny. A l’arrêt de bus «Sauverny, douane», on part sur la gauche et on commence directement à longer la rivière jusqu’à La Bâtie. Le chemin balisé passe un peu plus haut, mais comme la rive de la Versoix est magnifique en cette saison, les familles préféreront suivre le fil de l’eau. Attention néanmoins, car le chemin n’est pas entretenu et peut être glissant en cas de pluie. Il peut aussi y avoir des obstacles. A La Bâtie, on rejoint la route et l’itinéraire balisé. On traverse le village et après avoir bifurqué à droite, on se retrouve de nouveau dans la forêt. Après être redescendu vers le cours d’eau, on traverse un joli petit pont de bois et on suit cette fois le canal parfaitement droit. Au moulin de Richelien, on rejoint le bitume et on longe le ruisseau sur le côté de la route pour passer ensuite sous l’autoroute. Une dernière fois, on entre dans les bois et on longe le canal de la Versoix qui s’écoule au rythme des randonneurs. Les enfants apprécieront d’y lancer des pissenlits et de les voir ainsi évoluer. Le dernier tronçon se fait dans les quartiers d’habitation sur le haut de Versoix. On peut directement rejoindre la gare ou marcher jusqu’au lac pour y faire un pique-nique bien mérité et observer le beau travail réalisé par Gargantua. En effet, selon la légende, le lac est son œuvre!
Excursion champagnarde genevoise N° 1309
Athenaz — Avusy • GE

Excursion champagnarde genevoise

La Champagne, dans la campagne genevoise, est l’une des rares régions de Suisse, si ce n’est la seule, qui abrite encore des perdrix grises. Ce bel oiseau, à la parure gris-brun, est devenu très rare. Le programme de conservation dont il fait l’objet depuis 25 ans n’a pas donné les résultats escomptés. Si l’on a ainsi peu de chances de l’apercevoir, on peut, en revanche, découvrir son environnement en entreprenant une randonnée qui part d’Athenaz. Au début, tout est plat, mais le paysage s’anime rapidement. A partir de Sézegnin, jolie bourgade au passé agricole, le relief se creuse. La Laire, un cours d’eau primesautier, trace la frontière avec la France. Une route asphaltée conduit à la localité française de Malagny. Le chemin, balisé ici par des plaques directionnelles blanches, a retrouvé un revêtement naturel. Il descend dans un ruz verdoyant. Après le passage d’un petit pont, c’est un sentier qui permet au randonneur de remonter la pente. Le terrain est vallonné, planté de grands hêtres et de pins. La réserve naturelle des Teppes de la Repentance enrichit les lieux, caractérisée qu’elle est par une diversité floristique qualifiée «d’exceptionnelle». Le retour sur territoire genevois se fait en traversant à nouveau La Laire. Les bosquets, les champs et les zones en friche rythment la randonnée jusqu’à Avusy, son terme. Ces éléments du paysage valent leur pesant d’or pour l’avifaune de la région. Grâce au projet de conservation des perdrix grises, les populations de diverses espèces d’oiseaux se sont densifiées. Que du bonheur pour les yeux et les oreilles!
Concerto pour grenouilles N° 1313
Laupen — Düdingen • BE

Concerto pour grenouilles

Les rainettes sont à la fois diurnes et nocturnes. Les amateurs de coassements peuvent profiter d'un concert assourdissant tous les soirs autour de 21h00 dans la réserve naturelle de l'Auried. Mais pour cela, il faut partir dans l'après-midi. Les premiers petits vocalistes verts se font entendre (jusqu'à 90 décibels, quand même) à la tombée de la nuit. Dans la masse, il est difficile de localiser chaque individu, c'est pourquoi il est conseillé d'emporter une bonne lampe de poche. Le bassin de formation permet aux visiteurs d'attraper les petits amphibiens pour les observer dans un récipient transparent. Le plus efficace est de se poster à un endroit et d'éclairer un point fixe dans l'eau. La randonnée, qui offre de nombreuses possibilités de faire des pauses et des grillades, se prête parfaitement à une excursion en famille. On commence par suivre le sentier des sens et des sons jusqu'à St. Johann, puis on traverse un pré avec place de jeu et un emplacement pour faire des grillades. Apparaît ensuite le lac de Schiffenen, avec une échelle qui longe la rive, puis un petit bout de route asphaltée. Une fois à Schiffenen, il vaut la peine de faire la boucle sur la presqu'île avant d'arriver au restaurant Seepark, qui propose un minigolf et une baignade publique. On passe sur le barrage, puis sur une petite passerelle plus bas, avant d'atteindre la rive sud de la Sarine et une première réserve naturelle. Traverser la Sarine au niveau du marais d'Auriedstäg permet de visiter l'ancienne gravière. La randonnée se termine sur la route forestière après Laupen.
Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône N° 1263
Leysin-Feydey • VD

Au soleil au-dessus de la vallée du Rhône

Au XXe siècle, l'exposition du site permit à Leysin de devenir un célèbre lieu de repos et de cure d'air, notamment pour les tuberculeux. La découverte des antibiotiques grâce auxquels on parvint à soigner cette maladie pulmonaire signa le déclin économique de Leysin. Aujourd'hui, le village attire à nouveau des touristes été comme hiver. La randonnée débute à la dernière des trois gares de Leysin et passe d'abord par un étroit sentier irrégulier qui s'élève en pente raide à travers la forêt. Après un bref parcours sur une petite route alpestre, un agréable sentier traverse une forêt de conifères clairsemée qui offre ici et là un beau coup d'oeil sur la vallée du Rhône et Leysin. On y repérera peut-être un geai des chênes. On gagne rapidement de la hauteur jusqu'au refuge de Solacyre. Après cette ascension pénible, une boisson fraîche sur la terrasse est très appréciée. Le chemin continue à monter vers le point de vue de la Riondaz. Attention, même si le sommet en soi est insignifiant, le sentier qui y mène est assez escarpé. Une fois en haut, on a droit à une vue spectaculaire sur la vallée du Rhône, le lac Léman et l'imposante bâtisse du Kuklos, sur la Berneuse, le premier restaurant tournant des Alpes vaudoises construit à 2048 mètres en 1989. De la Riondaz, la vue est belle et on évite l'agitation qui règne près de la Berneuse en profitant réellement de la montagne. La descente se fait le long de la Crête du Cherix, par des forêts et des alpages, jusqu'au chalet-restaurant de Prafandaz, qui sert des spécialités régionales, et notamment un vaste choix de fondues au fromage. Par beau temps, et le week-end, la terrasse est bien fréquentée et la réservation est conseillée. Jusqu'à Leysin, le chemin qui passe par des quartiers de maisons de vacances est goudronné.
De Neirivue au château de Gruyères N° 1289
Neirivue — Gruyères, Bahnhof • FR

De Neirivue au château de Gruyères

Sur la colline surplombant la cité médiévale de Gruyères trône le château des comtes de Gruyères. La bourgade, située à 100 mètres au-dessus de la plaine de la Sarine, est le but de la randonnée d’un jour entre Neirivue et le château de Gruyères qui donne une image inédite des notions de proximité et de distance. Dès l’arrivée dans le village de Neirivue, dans le canton de Fribourg, le paysage et les sons des cloches de vaches mettent tout de suite dans l’ambiance. La majeure partie de la randonnée passe par des pâturages, ce qui n’est pas surprenant pour une région de grands producteurs de fromage. Les pieds apprécient les revêtements variés des prairies, des petites routes goudronnées et des chemins forestiers et la part équilibrée de descentes et de montées. Après un dernier passage dans une forêt, on voit pour la première fois le but de l’excursion et le superbe château de Gruyères. Il ne reste plus qu’à monter jusqu’à la petite ville, où l’on peut déguster une meringue et de la crème double de la Gruyère. Le spectacle multimédia du musée du château offre une bonne introduction aux huit siècles d’architecture, d’histoire et de culture du lieu. Bâti au XIIIe siècle, le château fut le siège d’une longue lignée de comtes de Gruyères jusqu’à la faillite du dernier d’entre eux, en 1554. Les villes de Fribourg et de Berne se partagèrent alors la propriété. Des baillis fribourgeois, puis des préfets s’y installèrent avant que les familles Bovy et Balland ne l’acquièrent. En 1938, le Canton de Fribourg racheta le château et créa l’actuel musée. On peut conclure la journée de la plus agréable des manières en mangeant une fondue dans l’un des restaurants. Il ne reste plus qu’une brève descente depuis la colline du château pour rejoindre la gare de Gruyères où se trouve aussi la Maison du Gruyère et sa grande fromagerie de dégustation.
De Concise au château de Grandson N° 1292
Grandson — Concise • VD

De Concise au château de Grandson

Cette agréable balade longe le beau lac de Neuchâtel jusqu’à l’imposant château de Grandson, le lieu où les Confédérés écrivirent une page de l’histoire suisse au XVe siècle, lors des guerres de Bourgogne. Situé entre les vignobles du pied du Jura et le lac de Neuchâtel, Concise est un point de départ idéal. Desservi par le train et par le bus depuis Yverdon-les-Bains, le village est aussi accessible en bateau, le temps d’un agréable trajet sur l’eau (horaires irréguliers). Depuis la gare, le joli village se traverse rapidement. On entre dans une paisible petite forêt. Difficile, dans ce lieu idyllique, d’imaginer que l’on se trouve sur l’emplacement de la sanglante bataille de Grandson. C’est bien ici pourtant qu’en 1476, le duc Charles le Téméraire de Bourgogne dut s’incliner devant les armées des Confédérés. La randonnée qui se déroule entièrement à plat traverse une jolie forêt située le long du lac. A intervalles réguliers, des sites de baignade et des zones pour les grillades invitent à une pause. Par beau temps, on peut même profiter d’une belle vue sur les Alpes. Ceux qui le souhaitent quitteront le chemin majoritairement goudronné pour découvrir la rive du lac sur des sentiers forestiers. Au terme de deux heures de marche, le chemin entre directement dans la jolie bourgade médiévale de Grandson. On peut voir de loin déjà la grande bâtisse aux tours imposantes et aux murs fortifiés, qui domine la localité. Une atmosphère médiévale particulière plane sur l’ancienne forteresse, qui abrite une exposition sur les guerres de Bourgogne. L’exceptionnelle collection d’armes, d’armures et d’arbalètes, mais aussi de modèles réduits du château et de la bataille, fait revivre de manière forte ce moment important de l’histoire suisse.
Dans la haute vallée des Diablerets N° 1171
Les Diablerets • VD

Dans la haute vallée des Diablerets

Le massif des Diablerets s’élève, monumental, au-dessus du village de montagne vaudois qui porte le même nom. Lorsqu’une partie de cette imposante montagne s’écroula en 1714 et dévasta l’alpage de Derborence, en Valais, on vit là l’oeuvre du diable et la montagne prit son nom. Aujourd’hui, les skieurs dévalent les pentes du massif mais les randonneurs ont eux aussi de quoi s’occuper dans la région. Une marche en boucle dans la large vallée ne manque ni de charme ni de contrastes. Des zones ombragées plongent les randonneurs dans une belle ambiance hivernale tandis que des sites du versant ensoleillé donnent un avant-goût du printemps. À la gare des Diablerets, on commence par traverser les voies pour se diriger vers le sud. Une petite route s’éloigne de la vallée et débouche rapidement sur un itinéraire préparé que se partagent skieurs de fond et randonneurs. Le parcours serpente sur une montée à peine perceptible le long de la pente boisée. En hiver, cette partie située sur le versant gauche de la rivière Grande Eau est souvent à l’ombre, ce qui permet à la neige d’être longtemps présente et au givre de recouvrir les sapins. La sobre église du petit village de Vers-l’Eglise est le temple de la vallée. Le sentier pédestre la longe puis s’éloigne un peu plus de la vallée en direction des Aviolats. D’ici, on suit une petite route avant de franchir la Grande Eau et de rejoindre Le Rosex de l’autre côté. Vient maintenant un tronçon à la fois délicat et peu agréable, puisque sur 200 mètres environ, il faut longer la route principale, qui ne dispose ni de ligne pour les piétons ni de trottoir. Heureusement, le chemin de randonnée d’hiver balisé quitte la route et se dirige vers l’amont sur une petite route très peu fréquentée et de larges chemins de forêt qui nous mènent aux Granges puis aux Diablerets.