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La gorge de Twingi N° 1065
Binn — Niederernen • VS

La gorge de Twingi

Il faut être valaisan pour avoir entendu parler des «Bozen», ces esprits qui, selon les locaux, vivent «derrière chaque pierre». Un type particulier d’entre eux s’est installé dans le tunnel routier par lequel on rejoint le village de montagne de Binn. Ce sont les esprits du tunnel, dont on peut suivre les traces en traversant la gorge de Twingi. Celle-ci commence et se termine aux deux extrémités du tunnel dont l’accès est interdit aux piétons. La randonnée débute dans le village de Binn, passe devant l’église, puis traverse le hameau Ze Binne en direction du lac d’accumulation qui marque le début de la gorge de Twingi. Le chemin est large et agréable. Ici et là, on traverse un petit tunnel, accompagnés par le bruit de la rivière Binna. Avant la construction du tunnel routier, la gorge était le seul passage qui reliait les habitants de Binn au monde extérieur. En hiver, le fort risque d’avalanches rendait souvent le village inaccessible. Le tunnel changea donc totalement la vie des villageois au début des années 1960. Mais, il ne fut pas bien construit. De l’eau de source s’écoula et le tunnel dut subir des réparations après quelques années seulement. Ces événements sont à l’origine de la légende des esprits du tunnel. Au bout de la gorge, le chemin traverse longuement la forêt. Au niveau du pont romain, il franchit la Binna, puis rejoint le hameau inhabité de Hockmatta. Après un autre pont, on monte vers Wasen et sa forêt enchantée, un lieu d’aventure pour les enfants où se trouvent des épicéas aux troncs noueux et d’imposants rochers. Les enfants peuvent découvrir l’histoire de la dame écureuil Brüna sur la place de jeux et le long du sentier thématique. Et qui sait, peut-être tomberont-ils soudain sur un mystérieux esprit?
Sept Têtes dans les Alpes vaudoises N° 1074
Les Plans-sur-Bex — Derborence • VD

Sept Têtes dans les Alpes vaudoises

La plupart des montagnes ont été baptisées voilà plus de 150 ans, à l’époque de leur découverte et des premières ascensions. Mais à Bex, les sommets portent des noms depuis plus longtemps, et bien curieux de surcroît. Un exemple: la Tête à Pierre Grept. Elle forme l’une des Têtes qui s’étalent sur un massif de 7sept kilomètres de long entre Derborence et le Grand Muveran. A Bex, personne ne semble connaître l’origine de ce nom. Pierre Grept aurait été un chasseur de chamois, glisse finalement un habitant. Selon une autre source historique, il s’agirait d’un homme qui avait tellement amoché un de ses ennemis qu’il avait été condamné à mort. Bien que l’affaire ait été largement étayée, cette version soulève des doutes et laisse la voie libre à d’autres interprétations. La présente randonnée mène de Bex à Derborence via la Tête à Pierre Grept. Des Plans-sur-Bex, on longe la rive de l’Avançon de Nant jusqu’à Pont de Nant. D’ici, on emprunte la route d’alpage pour monter tout droit jusqu’au Richard. Un peu plus loin, le chemin bifurque à gauche en direction de l’alpage de la Vare. Si on le souhaite, on peut ensuite monter à la Cabane du Plan Névé, sous la Tête à Pierre Grept. Les très bons marcheurs peuvent même s’aventurer sur le chemin blanc-bleu-blanc qui franchit le cCol des Chamois Nord. Cette proposition suit toutefois un chemin en pente douce mais constante sur l’alpage de la Vare jusqu’au cCol des Esserts avant de redescendre lentement jusqu’à l’alpage d’Anzeinde. D’ici, direction eEst par un pâturage nommé Le Plat entre les parois escarpées du massif des Diablerets et les coteaux des Crots. A l’arrière-plan se dresse la chaîne des Sept Têtes avec la Tête à Pierre Grept. Du Pas de Cheville, le chemin raide redescend finalement jusqu’au lac de Derborence.
Randonnée hivernale Fluhalp N° 0946
Blauherd • VS

Randonnée hivernale Fluhalp

Ce sentier de randonnée hivernale est large, monte et descend tout en douceur et est ainsi adapté à tous les groupes d'âge et à toutes les humeurs. Pour commencer, le nouveau funiculaire souterrain de Sunnegga catapulte les assoiffés de soleil à 2288 mètres d'altitude en trois minutes seulement. Pour atteindre le chemin de randonnée, le randonneur prend ensuite la télécabine qui monte de Sunnega à Blauherd. Une fois que le promeneur a dépassé le restaurant Blauherd, sa vaste terrasse ensoleillée et son atmosphère décontractée, le tumulte du ski reste hors de portée d’oreille, et les pylônes du téléphérique hors de vue. Le large sentier de randonnée mène en direction de l'est, où a été construite la cabane Fluhalp-Hütte en 1937, l'objectif solitaire de cette balade. L'itinéraire passe par une zone de protection de la faune. Avec un peu de chance, le promeneur peut apercevoir des chamois. Les personnes appréciant le panorama des trois mille et quatre mille dans un silence absolu sont servies. Sur le chemin rectiligne, le randonneur se sent livré aux montagnes et ressent leur force impérissable. Il est content d'apercevoir bientôt le restaurant de montagne Fluhalp, à nouveau certain de ne pas être seul au monde. La piste de ski à proximité du restaurant traversée, une collation chaude est bien méritée. Sur la terrasse ensoleillée pouvant accueillir 100 personnes, le randonneur trouve une intense animation, une atmosphère sympathique et une vue magnifique. Pour les promeneurs qui aimeraient manger à midi au restaurant, il est conseillé de réserver par précaution afin d'éviter un long temps d'attente. Pour le retour, le randonneur emprunte le même chemin en sens inverse, qui le fait passer une nouvelle fois à travers un paysage rempli de contrastes entre les étendues blanches et calmes, les montagnes somptueuses et les conquêtes de l'homme.
Le Mont Blanc des Dames N° 1053
Lac d'Emosson — Le Buet • VS

Le Mont Blanc des Dames

Mont Blanc des Dames - so nennen die Franzosen ihren Buet auch. Wie der Berg zu seinem Namen kam, das erzählt die Wirtin im Hôtel du Buet. Die Frauen seien - so ihre Version der Geschichte - auf den Buet gestiegen, um ihren Männern dabei zuzusehen, wie sie den Mont Blanc bestiegen hätten. Doch vielleicht hätte auch der eine oder andere Mann seine Frau oder Schwester davon abgehalten, räumt sie ein. Wie dem auch sei: Tatsache ist, dass die Frauen in den Anfängen des Alpinismus wenn auch weniger zahlreich, so doch ebenso freudig, lust- und hingebungsvoll und vor allem mühelos in die Berge stiegen wie ihre männlichen Kollegen. Diesen machte das mit der Zeit zu schaffen, weshalb sie «gute» Gründe fanden, den Frauen das Bergsteigen und Klettern madig zu machen. Und so kamen die Frauen denn zu ihrem Buet bei Emosson, einen Katzensprung südlich der Schweizer Grenze, dem Gipfel mit der wohl schönsten und weitesten Aussicht über das Mont-Blanc-Massiv. Sie reicht von den nördlichsten Gipfeln und Gletschern, dem Trient-Massiv, über die Aiguille Verte und die Aiguilles de Chamonix bis zum Hauptgipfel mit der nördlichen Rückseite des Aiguilles-Rouges-Massivs im Vordergrund. Im Westen schliessen sich das Fiz- und das Aravis-Massiv an. Weiter hinten leuchten an schönen Tagen die Walliser und die Berner Alpen und die Gipfel der Ecrins. Sogar die Chartreuse und der Vercors sind auszumachen. Einfach toll! Diese Wanderung geht vom Lac d’Emosson im Norden über den Cheval Blanc und die Arête du Nord zum Gipfel des Buet und über die Vallon de Bérard ins Tal hinunter, das nach Chamonix führt. Eine anstrengende, anspruchsvolle Tour, die Kondition, Engagement und Trittsicherheit verlangt, was aber mit einem ausserordentlich schönen Panorama belohnt wird.
A Nax, si près du ciel N° 1055
Nax, La Crettaz • VS

A Nax, si près du ciel

Un joli sentier et quelques sites qui intriguent les enfants: il n’en faut guère plus pour réussir une sortie familiale. A Nax (VS), un itinéraire d’un peu plus de 5 kilomètres offre tout cela, et même plus, comme de nombreux points de vue sur les montagnes et les vallées environnantes. Première étape de ce jeu de piste pour petits et grands: la Scie. Cette installation industrielle de la fin du XIXe siècle est encore utilisée régulièrement pour des démonstrations. Un système d’engrenages reliés à une imposante roue à aubes fournit l’énergie nécessaire, grâce au ruisseau qui passe juste à côté. A l’intérieur, on trouve en guise d’exemple un ancien tronc scié par la longueur, transpercé de part en part par une lame désormais immobile. Objectif suivant: la Pierre des Enfants. Ce bloc erratique amené par le glacier est connu de tous les habitants de la région. On raconte que sa chute a enseveli plusieurs jeunes bergers. Pour faire vivre la légende, un cimetière miniature avec cinq croix de bois a été aménagé au pied du caillou. De même qu’une jolie place de pique-nique un peu plus loin. Le site de Prarion constitue le point culminant de la randonnée. Une pelouse et un couvert accueillent les amateurs de grillades ou de réunions familiales. A partir de là, le chemin quitte peu à peu la vallée du Rhône pour rejoindre le val d’Hérens, que la Borgne continue de creuser quelque 800 mètres plus bas. Le panorama change aussi: ce ne sont plus les Alpes bernoises que l’on admire, mais les villages du versant opposé et de la plaine, notamment.
Au-dessus de la vallée du Rhône N° 1042
Giw • VS

Au-dessus de la vallée du Rhône

La randonnée circulaire panoramique part de Visperterminen, un village connu pour son vin, le «Païen» ou «Heida» et qui abrite le plus haut vignoble d’Europe, à 1150 mètres d’altitude. Le télésiège (Heidabahn) permet de rejoindre le restaurant Giw, dont la terrasse ensoleillée est des plus attirantes. Le chemin de randonnée de montagne longe le flanc avant de s’élever vers l’émetteur de Gebidem, une tour de 72 mètres de haut d’où l’on admire les sommets valaisans d’un blanc scintillant et les Alpes bernoises. A moins de 100 mètres du col de Gebidem, on découvre le lac homonyme dans une petite dépression. Il est alimenté en eau par le bisse du Païen (ou d’Heido) qui prend sa source dans le Nanztal. Le lac n’ayant que deux mètres de profondeur, sa température agréable en été invite à la baignade au coeur d’un panorama alpin grandiose. Ce site idyllique est pourtant trompeur: le lac était jadis le lieu où vivait un lindworm, un dragon à longue queue, que nul homme ni animal n’osait approcher. Un homme condamné à mort en libéra les habitants. Comme on lui avait promis de le gracier s’il tuait le dragon, il se fit confectionner un épais habit de cuir, recouvert de pointes de faux. Il s’avança en rampant vers le dragon, mais le monstre le repéra rapidement et l’avala. Les pointes de faux blessèrent toutefois le gosier de la bête et le sang jaillit. Fou de douleur, le lindworm ailé survola le Nanztal et atterrit dans une cuvette du versant opposé de la vallée, où il mourut. L’homme hérissé de lames se tailla un passage dans la gorge du dragon pour sortir du cadavre. Le monstre laissa sur place une moraine en forme de S connue aujourd’hui encore sous le nom de «Lindwurm». Après cette histoire inquiétante, nous voilà rapidement à Giw où nous levons notre verre de Païen à la mémoire du tueur de dragon!
Vues splendides N° 1018
Stn. Hannig — Saas Fee • VS

Vues splendides

Dans le village des glaciers, les nuances sombres l’emportent: aussi bien les splendides décors montagneux que l’architecture révèlent l’atmosphère envoûtante du clair-obscur qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. La randonnée commence doucement à travers des ruelles tortueuses et légèrement en pente, en passant devant des granges et des chalets, jusqu’aux remontées mécaniques de Hannig. Tranquillement, la télécabine aux tons argentés délavée par le temps emmène les visiteurs à la station d’altitude. Celle-ci offre une vue splendide sur le trio qui trône en face: le Lagginhorn et le Weissmies, de véritables sommets des quatre mille, à côté du plus modeste Fletschhorn. On se laisse facilement tenter par un petit en-cas dans le restaurant d’altitude rustique. La randonnée de montagne vers Mällig n’est pas longue. Le chemin monte en serpentant. Après quelques virages, il redevient plat et mène à un point de vue splendide donnant sur l’Allalinhorn, l’Alphubel et la chaîne des Mischabel, orientée vers le nord. Après un peu plus d’une heure de marche, on atteint Mällig. Il ne reste maintenant plus qu’à admirer les Alpes bernoises. Dominés par les sommets impressionnants du Bietschhorn, de l’Aletschhorn et du Finsteraarhorn, les sommets défilent. En dépit de la beauté de toutes ces cimes étincelantes, ce point de vue invite à la descente. On redescend tout droit. Le chemin est très pierreux, serpente à travers des éboulis et des rochers, mais est toujours praticable. Au pt. 2274, un panneau indiquant le nord prête à confusion. On peut en effet descendre par le versant nord pour rejoindre Saas-Tamatten. Un peu plus au-dessus de ce charmant hameau, le sentier débouche sur le célèbre chemin d’altitude de Grächen. Il reste un tronçon agréable au milieu d’une belle forêt de mélèzes qui borde le versant oriental de Saas-Balen et Saas-Grund. Bientôt, nous rejoignons à nouveau les premières maisons de Saas-Fee.
Veysonnaz en hiver 1 N° 0912
Les Mayens-de-Sion, Ouest • VS

Veysonnaz en hiver 1

Le Grand Bisse de Vex a été conçu en 1453 afin de capter les eaux de la Printse à Planchouet pour irriguer les terres de Veysonnaz, de Salins, des Agettes et de Vex. En 1971, ce cours d’eau de 12 kilomètres s’est vu abandonné, avant d’être progressivement remis en service pour arroser les jardins environnants. Depuis 1995, une grande partie de son tracé est ouverte aux petits et grands promeneurs, quel que soit leur degré de mobilité: le sentier est aussi accessible aux poussettes et aux fauteuils roulants. Durant la saison hivernale, lorsque le sentier recouvert d’aiguilles de conifères se tapisse d’une épaisse couche de neige, nul besoin de renoncer aux charmes du bisse: une bonne paire de chaussures de marche suffit à parcourir sans embûches le tronçon Mayens-de-Sion/Veysonnaz. Le promeneur profite alors des jeux de lumière générés par les rayons du soleil filtrant entre les hauts mélèzes et les épicéas, qui font scintiller la poudre blanche. A plusieurs endroits, le chemin surplombant la vallée du Rhône se faufile en lisière de forêt, offrant au passage des dégagements bienvenus pour les photographes amateurs. Ceux qui sont davantage adeptes d’architecture peuvent s’attarder devant la Chapelle protestante, construite en 1901. Cet édifice de pierre mandaté par la Société évangélique de Genève afin d’accueillir les touristes est le plus ancien sanctuaire réformé du canton. Quant aux randonneurs qui font la balade en famille, ils ont la possibilité d’impressionner leur progéniture en distillant les informations didactiques préalablement glanées sur le site web www.sentier-geographie-nendaz.com.
Veysonnaz en hiver 2 N° 0913
Veysonnaz, station • VS

Veysonnaz en hiver 2

Faut-il éviter les stations de ski lorsqu’on n’est soi-même pas un amateur de glisse? Pas forcément! Soucieux de toucher les sportifs pour qui montagne ne rime pas uniquement avec descente tout schuss, de plus en plus de lieux de villégiature hivernaux proposent aux touristes de découvrir différemment les plaisirs de leur belle région. C’est le cas de Veysonnaz, dont l’office du tourisme liste notamment sur son site web 30 kilomètres de chemins pédestres hivernaux, quatre sentiers pour poussettes et quatre randonnées balisées pour raquettes. Ces dernières, à défaut de faire oublier la présence des télésièges et autres cabines, permettent aux promeneurs de jouer à cache-cache avec les remontées mécaniques. L’itinéraire numéro 2, baptisé «Fôret de l’Ours», démarre au pied même de la télécabine du village et traverse la forêt jusqu’au Restaurant Les Caboulis. Plus loin dans les bois, on atteint un observatoire en bois. S’il s’aventure ensuite sur l’itinéraire numéro 3, appelé «La Zeu», et décide de récompenser ses 800 mètres de montée par une fondue ou une croûte au fromage bien méritées à Thyon 2000, le promeneur doit là encore compter sur la présence de nombreux skieurs. Ailleurs sur le parcours, il a au contraire le loisir de profiter en solitaire des conifères en manteau de neige - le sentier raquette fait la part belle à la forêt - ou de la vue saisissante sur la plaine. A la croisée des chemins 2 et 3, le sportif peut même pousser l’effort jusqu’à gravir en courant les marches de l’observatoire en bois niché dans les arbres. En redescendant à Veysonnaz par le Drus, le promeneur se frottera à nouveau aux skieurs, par exemple en trinquant avec eux sur la terrasse de «La Remointze», un restaurant proche des pistes et du sentier à raquettes.
Les forêts enneigées de Grächen N° 0954
Grächen • VS

Les forêts enneigées de Grächen

Grächen est le lieu de vacances rêvé de trois générations! En d’autres termes, il est parfait pour les familles, avec son paradis du ski pour les enfants, sa télécabine féérique et sa piste de ski où l’on filme les juniors. Voilà un aspect du lieu. L’autre aspect, on le découvre à pied: 38 kilomètres de chemins de randonnée d’hiver qui traversent des forêts paisibles et offrent des vues panoramiques. Un itinéraire agréable mène au Chummulti en passant par Bina, puis retourne à Grächen par Bärgji. Le point de départ est au-dessous du parking couvert, à quelques minutes du terminus du bus. Le chemin est praticable en luge, à emporter avec soi au cas où le petit dernier n’aurait plus l’énergie de marcher. D’abord, on descend à Bina. Puis, au niveau de Wängheji, le chemin large d’environ 1,50 mètre et marqué en rose longe le flanc de la montagne vers le nord, passant à côté de mazots noircis par le soleil, de murs en pierres sèches ou d’écuries, et à travers des forêts enneigées. Il se ramifie à deux reprises et l’on prendra chaque fois à droite, afin de ne pas perdre de l’altitude. On arrive bientôt à une place de pique-nique, idéale pour faire un bonhomme de neige, avant de s’attaquer à la montée raide. Si l’on a du temps, on peut se lancer dans une folle bataille de boules de neige. Au sommet, les amoureux de l’hiver, vidés, rejoignent la station de télésiège de Bärgji 1 (qui ne prend pas de piétons), où les attendent deux restaurants où sont servies des bonnes tartes aux pommes avec de la crème. Au retour, deux options: soit le chemin – qui peut être déneigé – passant par la petite route et descendant directement à Grächen, ou celui passant au-dessus. Les randonneurs qui n’ont plus envie de marcher auront peut-être la chance de se faire prendre en stop, gardant des forces pour d’autres sports le lendemain.
À la cabane Galmihorn N° 0945
Reckingen VS — Münster VS • VS

À la cabane Galmihorn

Surplombant la vue, majestueusement assise sur le dos de la montagne, la cabane du Galmihorn, la Galmihornhütte, but de cette randonnée, trône à 2076 mètres d'altitude. Point de départ, la gare de Reckingen (1298 mètres) offre aux baladeurs une vue allant des montagnes jusqu'au jeune Rhône. L'itinéraire conduit les promeneurs le long du fier cours d'eau, puis passe devant le mazot historique de 1617 et l'église baroque dans la partie supérieure du village. Le village étonne par son mélange réussi de vieux et de neuf. Le chemin de randonnée de montagne monte ensuite raide par l'alpage à la rencontre du hameau de Wiler. Les randonneurs qui veulent faire une première pause suivent le chemin panoramique de la vallée de Conches sur environ 300 mètres en direction de Münster. Là, une balancelle invite à admirer la vue donnant sur l'autre côté de la vallée, qui englobe la vallée Blinnental, la chapelle Stahlenkapelle et le sommet du Blinnenhorn. Le chemin bifurque à gauche et monte au-dessus de Wiler jusqu'au prochain indicateur pour le Galmihorn. Le chemin continue de monter à travers des épicéas, des pins sylvestres et des mélèzes. Au-dessus de Tomabine, l'itinéraire plus long menant à la Galmihornhütte (1h20 min) mène le randonneur en haut par la gauche. Le chemin serpente de plus en plus haut à travers la forêt claire. Au-dessus de la limite des arbres et en-dessous des paravalanches, un tapis rouge accueille les promeneurs, formé des feuilles colorées des roses des Alpes. Au point 2219, les randonneurs atteignent l'arête. Ils suivent alors l'arête descendante et se trouvent tout à coup sur la terrasse de la Galmihornhütte. La descente en direction de Münster est raide et sa partie supérieure possède un charme sauvage et romantique. Lorsque les randonneurs ont atteint le chemin panoramique de la vallée de Conches, la musculature de leurs cuisses peut se détendre. Le chemin est alors agréable jusqu'à l'embranchement en-dessus de Münster. Le promeneur passe encore une bifurcation, puis atteint après quelques minutes les premières maisons du joli village. Des possibilités attrayantes s'offrent alors : des restaurants, comme celui de la Croix d'Or, ou un tour à travers le village.
Au pied de l’Ofenhorn N° 0899
Fäld • VS

Au pied de l’Ofenhorn

Que d’obstacles à affronter pour les contrebandiers et les muletiers d’antan! Même en plein jour et par beau temps, l’itinéraire que l’on emprunte à Fäld, derrière Binn, n’est pas sans risques. Il s’élève sur une pente raide vers le joli site du Mässersee. En automne, la splendeur des mélèzes du Parc paysager du Binntal récompense des efforts. Le lac brille d’une mystérieuse lueur verte, due à la croissance dans ses eaux de l’isoète lacustre. Cette plante est une championne de la survie, puisque ses tiges rigides poussent à 2120 mètres d’altitude et survivent aux sept à neuf mois passés sous une épaisse couche de glace. Sur le chemin qui mène au Geisspfadsee, le paysage devient aride et rocheux. Ce lac de montagne, de couleur sombre, contraste avec des rochers déchiquetés qui s’élèvent vers le ciel. Le col du Geisspfad se prête à un arrêt: d’ici, la vue sur le Piémont et la région d’Aletsch est unique. Depuis le col, le chemin serpente à travers une vallée parsemée d’immenses blocs rocheux avant de parvenir à une cassure raide. Tout en bas, l’Alpe Dèvero ressemble à un village miniature. Après la descente raide, il ne faut pas manquer le chemin qui bifurque à gauche, vers l’Alpe Crampiolo et son agriturismo. Le deuxième jour, un large sentier muletier conduit au Lago di Dèvero. D’ici, la vue sur le lac et l’Ofenhorn est splendide. Peu après le lac, le chemin monte au col de l’Albrun. Le sentier est plus large et mieux aménagé que l’itinéraire de la veille. On se demande par quel miracle les muletiers et les bêtes parvenaient jusqu’ici. Peu après le col de l’Albrun, on rejoint la cabane de la vallée de Binn. En automne, la multitude de fleurs qui poussaient entre la cabane et le point de départ de Fäld a disparu, mais les mélèzes jaunes illuminent la région.
A la rencontre des Walser N° 0900
Cascata del Toce — Ponte • EU

A la rencontre des Walser

Cette randonnée propose un voyage à travers plusieurs siècles de l’histoire économique et culturelle des Walser. Elle commence à la cascade du Toce, haute de 143 mètres et autrefois symbole de la vallée avant que l’eau ne soit dirigée sous terre. Ensuite, on traverse le sauvage Vallone di Nefelgiù pour arriver au lac de barrage de Vannino, puis on monte au col Bochetta di Gallo avant de descendre chez les Walser et leurs maisons dans la vallée. On a presque l’impression de se trouver dans la vallée de Conches. Surtout dans les villages de Canza (Früttwald) et de Ponte (Zum Schtäg) avec leurs maisons et raccards en bois. Au Moyen Age, les Walser ont emprunté le col de Gries depuis la vallée de Conches pour s’installer ici. Ils ont rendu le val Formazza propre à la culture et ont construit de nouveaux villages. Ils ont toutefois continué de faire du commerce avec leur ancienne région d’origine dans le nord pendant des siècles. Ainsi, le val Formazza (Pomatt pour les Walser) est devenu un îlot linguistique et culturel. C’est seulement à partir des années 1930 que les Walser ont orienté leur économie vers Domodossola et l’Italie, lorsqu’ils ont vendu leurs droits sur l’eau aux centrales hydroélectriques. Durant cette courte période, la langue (Pomattertitsch) a presque disparu. Seules quelques personnes âgées la parlent encore. Par une journée d’automne ensoleillée, cette randonnée est envoûtante. Les alpages paraissent souvent orange, voire rouges, à contre-jour. Les rochers lancent des reflets bleus et gris. L’eau du lac de barrage brille d’un bleu acier. Mais ce n’est pas un doux paysage idyllique: il est intense, exigeant, passionnant et marquant. Il ne laisse personne inifférent, et quiconque l’a arpenté une fois y reviendra.
Une vallée inconnue N° 0902
Ernen • VS

Une vallée inconnue

La vallée de Rappetal est voisine de celle de Binn. Une épaisse forêt et une gorge profonde la séparent de Mühlebach et d’Ernen, situés à son entrée. Comme la spectaculaire vallée de Binn ne se trouve qu’à un jet de pierre, celle de Rappetal n’a jamais connu le tourisme de masse, et c’est ce qui fait son charme. Il est en effet tout à fait possible de découvrir cette vallée sauvage au caractère austère sans rencontrer personne, à l’exception d’un berger peut-être. Et elle se mérite puisqu’un seul chemin quitte Ernen pour traverser la forêt sur une longue montée un peu monotone. Dès que l’on atteint le Niederärner Chäller, la récompense est d’autant plus grande. Des prairies luxuriantes, un ruisseau joyeux, deux versants raides sur lesquels les mélèzes brillent de leur éclat jaune l’automne venu. Et lorsqu’on monte vers le lieu-dit Lärch, on traverse des champs de buissons de myrtilles très tentantes. A part quelques vieilles étables, une petite cabane de berger et des clôtures ici et là, rien ne rappelle la civilisation. Les choses changent lorsque l’on se rapproche de Chäserstatt, la station supérieure du télésiège qui est à l’arrêt, où un restaurant accueille les marcheurs. Une nouvelle descente raide à travers la forêt permet de rejoindre le joli village de Mühlebach. Si l’on est prêt à faire un petit détour par le Mosshubel, entre Mühlebach et Ernen, on parvient par des sentiers sinueux aux vestiges d’une ancienne potence. Ces imposantes colonnes de pierre, sur lesquelles étaient posées des poutres en bois auxquelles on attachait une corde sont bien visibles depuis Ernen et rappellent un sombre passé.
De la Fafleralp à la cabane Anen (VS) N° 0926
Fafleralp • VS

De la Fafleralp à la cabane Anen (VS)

La randonnée vers la cabane Anen est une vraie aventure: elle traverse des forêts, des prairies fleuries et rejoint la haute montagne et le glacier vigoureux qui a laissé ici des traces. Le chemin franchit des torrents où coule l’eau du glacier. Dani Ritler, paysan bio de Blatten, connaît bien ces lieux merveilleux puisque ses moutons paissent chaque été sur les prairies vert tendre de la Gugginalp. Une fois par semaine, il va les voir à l’al- page. En automne, les moutons, qui sont plus de 200, rejoignent la vallée au cours d’une désalpe spectaculaire qui attire toujours un public nombreux! Presque toute la production de Dani et de son épouse Karin est à base de viande d’agneau bio de la ferme. Citons les saucisses sèches ou les «Knabberli», qui contiennent aussi de la viande de boeuf, du lard et du vin rouge. Les deux paysans bio, jamais à court d’idées, ont récemment lancé les «Knusperli», des morceaux d’épaule d’agneau entourés de sésame qui, cuits à la poêle dans de l’huile d’olive, sont parfaits pour l’apéritif. Ou la «viande d’agneau en aquarium», des morceaux d’épaule et des légumes marinés dans un bocal avec du sherry. Comme le gigot est excellent lorsqu’on le cuit dans le foin, on peut acheter chez les Ritler de la viande fraîche et du foin, ou encore se faire livrer le nécessaire à la maison. Chez eux, tout est de qualité bio. Ils ont d’ailleurs été les premiers du Lötschental à recevoir le bourgeon de Bio Suisse. Impossible de manquer leur boutique à Blatten: une grande sorcière en bois sculpté se dresse devant la porte! De nombreux restaurants du Lötschental servent cette viande d’agneau. Le restaurant de l'Hôtel Bietschhorn à Kippel, labellisé «Goût Mieux», prépare en particulier un délicieux ragoût. Dans ce petit établissement sympathique, presque tout est bio, de la truite à la croûte au fromage valaisanne.
Le plus haut chemin de randonnée N° 0884
Gruben • VS

Le plus haut chemin de randonnée

Le chemin de randonnée le plus élevé d’Europe permet de découvrir un panorama exceptionnel et de marcher en haute altitude. Le randonneur est entouré des neiges éternelles et d’une végétation qui, très vite, se fait rare. Lors du départ, à l’aube, le soleil atteint les sommets du versant opposé de la vallée, alors qu’ici, il fait frais. Juste après la cabane de Tourtemagne, voici le Gässi, passage le plus délicat de l’itinéraire. Les pierres détachées crissent de manière inquiétante sous les semelles. Les gradins rocheux sont assurés par des chaînes et des cordes. Le niveau de difficulté est celui d’un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc. On sort du couloir pour rejoindre une arête. Derrière nous se dresse l’imposant glacier de Tourtemagne. Le chemin longe la moraine: à droite, le glacier de Brunnegg et à gauche, des formations rocheuses abstraites. Au-dessus trône le Barrhorn. Ce paysage désertique est apaisant. Au moment où le glacier semble à portée de main, la pente devient plus raide. On rejoint par un pierrier le Schöllijoch, où d’étranges formations rocheuses témoignent de la permanence du vent. Le chemin bifurque alors vers le nord et passe par le flanc du Barrhorn. En montant vers le sommet, entre les plaques de neige, on marche sur des éboulis, dans lesquels le pied s’enfonce presque à chaque pas. Mais on ne regrette pas l’ascension. Du sommet, on admire le glacier de Brunnegg, l’imposant groupe des Mischabel et les Alpes bernoises. La randonnée peut s’effectuer en un jour, mais comme l’accès au lieu de départ prend déjà du temps, il est conseillé de prévoir deux jours et, par exemple, de passer la nuit à la cabane de Tourtemagne.
Prolongement de la rampe sud N° 0890
Eggerberg — Brig-Glis • VS

Prolongement de la rampe sud

Il n’est pas très agréable de marcher sur l’asphalte ou le béton. La rampe sud du Lötschberg a été prolongée afin de ménager les pieds des randonneurs. Elle mène aujourd’hui jusqu’à Naters, en passant par un escalier de pierres naturelles spectaculaire le long du bisse de Drietschneri. Auparavant, on descendait dans la vallée depuis le haut de Brigerbad, puis on continuait sur une route asphaltée jusqu’à Brigue. Avec son projet, la Communauté d’intérêt du chemin de randonnée du Lötschberg a comblé une lacune. Cela lui a valu le Prix Rando spécial décerné aux chemins de randonnée sans revêtement dur. L'excursion classique commence à Hohtenn, son prolongement à la gare de Lalden. Tous les chemins ont été réaménagés dès Brigerbad, où se trouve la place équipée de tables en bois. Le premier chemin de randonnée ferroviaire d’Europe ne séduira pas que les férus de trains, son nouveau tronçon passant majoritairement au coeur de la forêt de protection, bien au-dessus de la ligne BLS. Cette forêt de protection n’existerait pas sans les nombreuses conduites d’eau et les bisses le long du chemin. Sans elle, la ligne de chemin de fer et le chemin de randonnée aménagé à grands frais seraient exposés aux chutes de pierres et à l’érosion. L’eau jaillit des conduites un jour par mois. En été, elle rafraîchit également les randonneurs. On gravit ensuite quelque 825 marches magnifiques en pierre naturelle jusqu’à Naters. Certes, les jambes font mal, mais l’itinéraire en vaut la peine, avec ses nombreux points de vue donnant sur la vallée. A Naters, les randonneurs retombent sur un chemin en revêtement dur. Mais le pittoresque centre du village redonne du charme à l’itinéraire jusqu’à la gare de Brigue.
Les diligences de la vallée du Trient N° 0917
Vernayaz, Gare MC — Finhaut • VS

Les diligences de la vallée du Trient

Tout au long des 37 virages qui relient Vernayaz à Salvan, on a tout loisir de s’imaginer les diligences attelées à un ou à deux chevaux qui transportaient des touristes anglais pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Après la construction du chemin de fer de la vallée du Rhône dans les années 1850 puis celle de la gare de Vernayaz, les communes de la Vallée du Trient décidèrent de construire une route carrossable passant par Salvan, Finhaut et Le Châtelard afin de profiter du trafic touristique venant de Chamonix et s’y dirigeant. La «Route des diligences» vit ainsi le jour entre 1855 et 1876. De beaux hôtels furent construits dans les villages paysans du versant ensoleillé de la vallée. Après l’inauguration, en 1906, de la ligne ferroviaire Martigny–Chamonix, la route perdit de son importance. Sur deux bons tiers du parcours, le chemin de randonnée pédestre suit l’ancienne route naturelle, bien large, qui n’a presque pas changé depuis le XIXe siècle. Sur le tronçon du milieu de l’itinéraire, entre Salvan et Le Trétien, le chemin traverse des quartiers d’habitation et passe par un sentier nouvellement aménagé. Le zoo alpin des Marécottes se situe le long de l’itinéraire. On peut y voir des espèces animales locales: lynx, loups, marmottes et oiseaux de proie. Juste à côté, la piscine creusée dans la roche, entourée d’un paysage naturel, est unique en son genre. La partie suivante passe par une route goudronnée, peu fréquentée, qui mène aux gorges du Triège et à ses trois ponts audacieux. Du Trétien à Finhaut, le chemin parcourt à nouveau l’ancienne route des diligences puis rejoint le village très calme de Finhaut, d’où le Mont-Blanc Express ramène les marcheurs à Martigny. Ceux qui ne veulent pas accomplir la totalité du trajet à pied peuvent l’interrompre à Salvan, aux Marécottes ou au Trétien et monter dans un train.
Auprès des oiseaux migrateurs N° 0903
Champéry • VS

Auprès des oiseaux migrateurs

A la fin de l’été et en automne, un nombre inimaginable d’oiseaux survole chaque jour le col de Bretolet en direction du sud. Depuis plus de 60 ans, la Station ornithologique suisse de Sempach y exploite une station de baguage qui n’est accessible qu’à pied. La randonnée est également réalisable avec des enfants, mais dans ce cas, mieux vaut la répartir en deux étapes. Après avoir suivi des routes goudronnées un moment après Champéry, on tourne sur un petit chemin après le camping à l’orée du village. Il monte doucement à travers une gorge. Un petit pont en bois permet de traverser un ruisseau. Ensuite, il finit de franchir la gorge par le côté droit et mène les randonneurs sur un chemin en dents de scie, à travers un champ de myrtilles et de petites forêts. Juste après, on aperçoit quelques maisons de Barme. Ce petit village est niché sur un plateau entre les montagnes. Les prés sont verdoyants, un petit ruisseau clapote, les vaches paissent. Les deux auberges sont ornées de fleurs luxuriantes. Durant l’été, un bus fait régulièrement le trajet entre Champéry et Barme. Les marcheurs qui souhaitent des étapes de randonnée plus courtes peuvent dormir ici et s’attaquer au col de Bretolet et au col du Cou seulement le lendemain matin. Ainsi, il reste encore suffisamment de temps pour visiter la station de baguage, où les responsables donnent volontiers des informations. Le col du Bretolet est à deux pas du col du Cou. Le chemin reste sur la crête et peut être très venteux. Sur le col du Cou, on peut voir une cabane des douanes qui était encore occupée il y a quelques années. Enfin, il faut descendre le bon kilomètre que l’on vient de monter, mais la descente est très douce la plupart du temps.
Randonnée impressionnante sur le glacier N° 0831
Cab. Brunet • VS

Randonnée impressionnante sur le glacier

Un taxi alpin conduit les promeneurs de Lourtier, situé dans le val de Bagnes encore intact, confortablement jusqu'à la cabane Marcel Brunet. Point de départ de cette randonnée, la vue y est panoramique. Passant devant quelques aroles disséminés, le chemin varié monte à la plaine alluviale de Pron Sery. Depuis le col voisin des Avouillons, une vue magnifique donne sur le glacier de Corbassière, qui se tourne en direction de la vallée, tel un fleuve figé. Ce glacier de vallée, à peine recouvert d'éboulis, est le cinquième plus long fleuve de glace de Suisse. Dans la descente vers la rive morainique gauche du glacier, le promeneur peut voir le long du chemin, parmi les pelouses fleuries de seslérie bleuâtre, la rare scutellaire des Alpes. Ses petites fleurs labiées bleues ressemblent à celles, plus connues, du lamier. Depuis la crête de la moraine ( incroyable de penser qu'en 1850 le bord du glacier arrivait jusqu'ici ), le chemin descend en direction du nord-est jusqu'à la nouvelle passerelle ( 2013 ), qui passe par-dessus le fleuve d'écoulement devant la langue du glacier. Le chemin des moraines et du glacier est officiellement barré. En passant par La Tsessette, le promeneur monte maintenant à la cabane FXB Panossière. Depuis la terrasse de la cabane, il peut admirer le panorama des hauts sommets entourant le Grand Combin et la belle langue du glacier, plate, d'une largeur de presque un kilomètre. En passant la nuit à la cabane, la traversée du Col des Otanes jusqu'au barrage de Mauvoisin ( T3, 2 h 45 min ) serait aussi très attrayante. Pour faire la boucle, le randonneur descend le long des moraines vers Plan Goli. Les estimations de l'âge et les fouilles sur les nombreuses collines morainiques, en partie parallèles, ont permis de reconstituer l'histoire du Glacier de Corbassière. Au point 2233, le promeneur suit l'embranchement en direction de la cabane Marcel Brunet. Après la traversée de la moraine bien marquée, l'itinéraire conduit le promeneur à travers la marge proglaciaire et au milieu de la roche polie par la glace jusqu'à un pont passant par-dessus l'eau s'écoulant du glacier. Il continue par La Maye, puis passe par un autre nouveau pont ( Dyure de Séry ) avant d'arriver à la cabane Marcel Brunet.
Ruée vers l’or au Simplon N° 0799
Gondo — Simplon-Dorf • VS

Ruée vers l’or au Simplon

Au cours des siècles derniers, le Chemin de Stockalper qui passe par le col du Simplon était l’une des principales voies commerciales à travers les Alpes. On y transportait diverses marchandises, mais aussi des soldats qui, du Valais, devaient rejoindre la Lombardie. Aujourd’hui, l’ancien sentier muletier reliant Gondo à Brigue ou vice‑versa est un chemin de randonnée apprécié que l’on peut parcourir en trois étapes d’un jour. La première partie mène en près de six heures de Gondo à Simplon Village. Juste après le départ, une première ascension vers la vallée de Zwischbergen nous fait passer près de la cascade du «Grosses Wasser». Si l’on a le temps, on peut faire un détour par le site des mines d’or, observer les bâtiments de l’ancienne société minière ou se laisser guider dans l’une des anciennes galeries. Ou encore faire une brève halte près du pont de bois du torrent. L’itinéraire se poursuit dans la vallée, par des hêtraies d’un beau vert et près de troupeaux de moutons en transhumance. A Zwischbergen commence la partie la plus raide de la randonnée car il faut absorber une dénivellation de 500 mètres en une heure et demie. La récompense? La vue sur les montagnes alentour depuis le sommet du col de Furggu. Après la descente, on rejoint dans le fond de la vallée le hameau de Gabi où se trouve l’auberge dans laquelle Napoléon Bonaparte se serait restauré en 1807. Le restaurant, en vente, est fermé. Une dernière montée mène à Simplon Village, but de l’étape. Les marcheurs qui ont encore de l’énergie peuvent approfondir leurs connaissances de la flore et de l’histoire locales en visitant l’Ecomuseum. Les autres iront se reposer dans l’un des hôtels ou emprunter le car postal pour rentrer chez eux.
Hauts plateaux: la Gemmi N° 0835
Gemmipass — Sunnbüel • VS

Hauts plateaux: la Gemmi

Les Romains connaissaient déjà le passage du Valais à l’Oberland bernois par le col de la Gemmi. Dans les années 1950, l’attention s’est de nouveau portée sur cette voie rapide entre le Valais et l’Oberland bernois. Par chance, les plans prévoyant la construction d’une autoroute de Loèche‑les‑Bains à Kandersteg via la Gemmi n’ont jamais été mis à exécution. Un chemin en pente douce descend vers le Lämmerenboden. Les méandres des rivières des glaciers recouvrent presque toute la vallée. Il se pourrait que demain déjà, à la suite de fortes pluies orageuses, le paysage soit partiellement modifié par les masses d’eau se frayant de nouveaux chemins à travers la plaine. Un coup d’œil au ciel vaut également la peine lors de journées ensoleillées, lorsque les courants thermiques sont favorables. On pourra peut‑être apercevoir, faisant des cercles, un des majestueux gypaètes barbus qui nichent dans la région. D’énormes éboulis de pierres s’étendent au bas du Dauberhorn. Il faudra encore plusieurs semaines jusqu’à ce que le lac du Daubensee soit à nouveau gelé et qu’un réseau de pistes de ski de fond et de chemins de randonnées hivernales recouvre sa superficie. Sur certains tronçons ombragés, les températures semblent déjà presque hivernales. L’eau du Daubensee est d’un blanc laiteux. Ce phénomène est dû à la poudre de roche poncée par le glacier du Wildstrubel en glissant sur les fonds rocheux. Le lac n’a que des affluents, aucun émissaire. Son eau s’infiltre dans le sol karstique. Le chemin ensoleillé qui continue en direction de l’hôtel de montagne Schwarenbach et de la station supérieure de Sunnbüel donne l’occasion de se réchauffer et de refaire le plein de soleil.
Sur les hauteurs d’Ovronnaz N° 0804
Ovronnaz, Chevaley • VS

Sur les hauteurs d’Ovronnaz

Lovée dans la montagne, tournée sur la vallée du Rhône, Ovronnaz est bien connue pour ses bains. Mais avant de se plonger dans l’eau chaude, qui y a-t-il de mieux que de faire une randonnée, histoire de découvrir les environs de la station? La Buvette de Loutze est un but d’excursion idéal, à faire à pied ou en raquettes à neige. Le tracé, qui suit en partie un chemin, est damé et bien balisé, couleur fuchsia. Le départ se situe au Centre nordique. En pente régulière, le randonneur s’élève entre les sapins et les mélèzes. A la sortie de la forêt, le paysage se dégage. Quelques centaines de mètres plus haut, la Croix de Loutse annonce la couleur. Désormais, ce sont les montagnes et les rochers qui serviront de toile de fond. Le regard se porte tout naturellement au sud: sur la vallée du Rhône et sur la chaîne des Alpes valaisannes. Que de sommets! Ils sont, tout de même, un peu trop loin pour en percevoir les détails. Ce qui n’est pas le cas du Petit Muveran qui se dresse droit devant lorsqu’on se tourne à nouveau dans le sens de la marche. Le but n’est pas encore atteint, mais cela ne saurait tarder. De la montée, un peu de plat, et encore un peu de montée. Avant la buvette, c’est la fromagerie qui apparaît. Même si elle est fermée en hiver, elle propose ses produits, juste à côté. Gérant de la buvette depuis dix-huit ans, Hervé Crittin se fait un plaisir de les vendre ou de servir la fondue et les assiettes valaisannes. Des mets à déguster, s’il fait beau, sur une petite terrasse à l’abri du vent. Un sentier en zigzag, et en forêt, direction Colonie, s’invite pour le retour au Centre nordique d’Ovronnaz.
Balade dans la vallée de Conches 1 N° 0809
Oberwald — Niederwald • VS

Balade dans la vallée de Conches 1

La vallée de Conches est un vrai bonheur pour les amateurs de randonnées d’hiver relaxantes. C’est une haute vallée vaste et pittoresque, baignée par le soleil du Valais, qui ne connaît ni autoroute ni station de ski. Par-ci, par-là, on y découvre de jolis villages demeurés intacts, dont les hôtels et les restaurants attendent les visiteurs hivernaux affamés (sauf à Geschinen et Selkingen). D’ailleurs, l’hôtellerie suisse a l’une de ses racines dans la vallée de Conches. En effet, le grand pionnier hôtelier Cäsar Ritz, fondateur des hôtels Ritz à Paris, à Londres et à Madrid, et la dynastie hôtelière Seiler viennent d’ici. C’est aussi ici que l’on trouve l’un des plus longs chemins de randonnée d’hiver de Suisse. On peut également passer un week-end à randonner d’Oberwald à Niederwald, en passant la nuit dans l’un des villages. Le départ se situe à Oberwald, qui est bien desservi par le train ou le car postal. De la gare, on se dirige vers le Rhône (au sud) et on suit le cours de la rivière. Il y a quelque 20 km jusqu’à Niederwald et deux chemins, l’un sur les hauteurs, l’autre plus bas, ainsi que des gares sur quasiment tout le trajet. On peut donc, selon l’humeur, effectuer la randonnée en deux étapes d’une journée chacune, ou alors en une seule journée. Münster, le plus grand village de la vallée de Conches, se situe environ à la moitié de la randonnée hivernale. Comme dans les autres villages, on y rencontre nombre de maisons en bois noirci par le soleil, typiques de la vallée. Le nom du village («cathédrale» en allemand) donne à penser qu’il y avait un monastère ici au Moyen Age. Le clocher de l’église paroissiale de St. Maria, qui date du XIIe siècle, pourrait en avoir fait partie.