Le site de la Rossweid accueille depuis peu le Mooraculum, un parc-aventure pour les familles consacré au marais. Ce thème n’a pas été choisi au hasard puisque la région fait partie de la biosphère de l’Entlebuch inscrite à l’UNESCO et que les marais sont l’un de ses précieux biotopes. De la Rossweid, le chemin passe près du Hundschnubel, une montagne raide (qui rappelle à l’auteur la première piste bosselée de son enfance), par des petites routes et des prairies. Le flanc septentrional escarpé du Rothorn, ses impressionnants éboulis et ses rochers déchiquetés, encore à l’ombre le matin, est plutôt rebutant. A partir de la Blattenegg, le chemin très abrupt, glissant après la pluie, est déconseillé à la descente. A la Chrutere, le terrain redevient plus plat et on se croit presque arrivé sur la crête. Apparaît alors un obstacle, un étroit couloir qui semble bloquer le chemin. On aurait pourtant pu distinguer de loin déjà l’escalier bétonné et ses centaines de marches qui, associé aux câbles en acier, rend le «Lättgässli» accessible. Après avoir gravi les dernières marches dans un couloir toujours plus resserré, on atteint la crête d’où l’on a une vue splendide sur les Hautes-Alpes bernoises et, tout en bas, sur le lac de Brienz. Le chemin qui mène au Rothorn passe d’abord brièvement sur le sommet de l’arête: pied sûr et absence de vertige sont indispensables! On continue sur le flanc méridional, raide lui aussi, où l’on apercevra peut-être des bouquetins, même de près! Il serait dommage de renoncer au petit détour par le sommet du Rothorn, d’où l’on voit l’itinéraire du deuxième jour du trek du bouquetin: il se poursuit le long de la crête, puis rejoint Sörenberg par un grand arc de cercle sur le col de Glaubenbielen. De retour à la station supérieure du téléphérique, on a bien mérité un verre de «vin du sommet».