Randonner en Suisse centrale • Suisse Rando Home

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L’attrait du Mythen N° 0802
Brunni • SZ

L’attrait du Mythen

Il est possible de moduler la boucle en fonction du niveau de difficulté souhaité: les randonneurs exigeants monteront à pied à Holzegg (1 h, 300 m de dénivelé), puis au Grosser Mythen (2 h pour l’aller‑retour, presque 500 m de dénivelé). Les promeneurs moins sportifs gagneront Holzegg en téléphérique et laisseront le Mythen sur leur droite pour prendre l’itinéraire en direction de la Rotenflue. Après un tronçon pentu en forêt, ils déboucheront sur un mamelon offrant une vue splendide: à droite se dresse la paroi sud‑est du Grosser Mythen, très escarpée, avec son sentier qui ser‑pente en zigzag entre les rochers de calcaire blanc. A gauche, le regard caresse un charmant paysage de collines qui s’étend jusqu’à Ibergeregg. De la Rotenflue, non loin, on aperçoit le lac des Quatre‑Cantons, Brunnen et le Rigi. A l’arrière‑plan: les sommets de la chaîne des Alpes schwyzoises et uranaises. Pour redescendre, on emprunte le chemin au‑dessus de Müsliegg (chemin panoramique) qui longe l’alpage de la Rotenflue (vente de fromage d’alpage). Passé le restaurant de montagne Zwäcken, le chemin légèrement pentu traverse une piste de ski et conduit sur la crête qui s’étire de la Halbegg au Furgellenstock en passant par Schindleneggen. La dernière descente mène à proximité du restaurant d’alpage Furgellen. De là, le sentier se poursuit vers l’ouest jusqu’à Brunni en traversant notamment une région de marais.
Haut-marais de Rothenturm N° 0837
Biberbrugg — Rothenthurm • SZ

Haut-marais de Rothenturm

Le SOB mène les randonneurs de Pfäffikon ou Arth‑Goldau à Biberbrugg. Une brève marche à pied le long de la route principale en direction de Schwyzerbrugg, puis le chemin de randonnée bifurque vers de superbes paysages marécageux. Ces marécages ont causé divers désaccords dans les années 1980, jusqu’à ce qu’une décision populaire enterre définitivement le projet d’installation d’une place d’armes de l’Armée et contribue à protéger durablement les paysages marécageux en Suisse.Longeant la Biber, un chemin de randonnée mène jusqu’à Gutschsagen. Juste avant, il est possible d’abréger le tour en prenant le chemin qui va directement à Bibersteg. Notre parcours se poursuit sur un tronçon de route peu fréquenté jusqu’à l’embranchement avec un chemin carrossable à la lisière de la forêt. Un dénivelé régulier nous conduit au col du Raten par le Breitfeld. Le restaurant, lieu d’excursion, offre une vue splendide sur les montagnes zougoises ainsi que du Rigi jusqu’au mont Pilate. Encore une brève montée et nous atteignons la clairière de St. Jost. Outre le coin de grillade familial, la chapelle et le restaurant incitent à prolonger la halte.Après avoir repris des forces, un chemin plus raide et difficile descend par la forêt jusqu’à Bibersteg. De retour dans les paysages marécageux, le chemin continue jusqu’au hameau de Steinstoss où une auberge conviviale est prête à accueillir les passants. Puis, le sentier conduit de nouveau à la Biber à travers le marais, ses bouleaux et ses plantes vivaces. Un chemin agréable aboutit ensuite à Erste Altmatt. En suivant la route, la randonnée se poursuit jusqu’à la gare de Rothenturm en passant par la tour de Letziturm, qui a donné son nom à la localité.
Circuit dans la vallée de Göschenen N° 0791
Göscheneralp — Göschenen • UR

Circuit dans la vallée de Göschenen

La vallée de Göschenen recèle de nombreux trésors, dont celui de Planggenstock, un agrégat de cristaux de 107 centimètres de long, pesant 300 kilos, qui dame le pion à tous les autres cristaux découverts dans les montagnes suisses et que l’on peut admirer au Musée d’histoire naturelle de Berne. Le gardien de la cabane de Bergsee connaît le lieu exact de sa découverte. Le Planggenstock, où les cristalliers se rendent régulièrement, se trouve en face de la terrasse de sa cabane. Au sud‑est du Planggenstock se trouve la Lochberglücke qui, pour les alpinistes entraînés, est le site d’accès à la vallée de Göschenen et le point de départ du grand circuit. De la cabane Albert‑Heim, dans la vallée d’Urseren, à celle de Damma, puis par les cabanes de la Chelenalp, du Bergsee, de la Voralp et de Salbit, ce trekking alpin s’effectue en quatre ou cinq jours. Le petit circuit dure le temps d’un week‑end: il quitte le lac de la Göscheneralp pour monter directement à la cabane de Bergsee. Entre les cabanes de la Voralp et de Salbit, on parcourt le chemin inauguré en 2010, qui comporte une échelle métallique de 45 mètres et le pont suspendu de Salbit, construit avec les matériaux de l’ancien pont de Trift. Ce qui frappe vraiment est l’aspect archaïque des paysages. Les champs de glace de la chaîne des Damma se dessinent à l’horizon, les moraines creusent des ornières dans la paroi rocheuse au bas des deux Sustenlimihorn, les éboulis de couleur rouille brillent sur les restes des glaciers qui s’élèvent jusqu’au Sustenjoch. Ceux qui s’aventurent ici ne doivent pas souffrir du vertige, avoir un pied sûr et des connaissances de la façon dont on progresse dans un terrain alpin.
Sur le chemin de Frère Nicolas N° 0786
Sarnen — Sachseln • OW

Sur le chemin de Frère Nicolas

En raison de sa faible altitude, la région du lac de Sarnen se prête presque toute l’année à des randonnées faciles. Un itinéraire charmant est celui qui suit les traces de Nicolas de Flüe, en passant près de plusieurs chapelles et édifices sacrés. Il commence à Sarnen. De la gare, on traverse le chef‑lieu d’Obwald en direction du sud‑est, jusqu’à la Melchaa. En haut, sur le plateau offrant une vue panoramique, la grande église paroissiale de Kerns, au clocher pointu en forme de flèche, est bien visible. Dans la niche se trouve une statue plus grande que nature de Nicolas de Flüe. Au centre du village, on s’éloigne de l’église pour monter vers la chapelle de St. Antoni. Au‑dessus de la porte d’entrée de cette chapelle bâtie en 1639, une danse des morts a été peinte sur le mur. La randonnée rejoint ensuite le Chemin de Frère Nicolas qui mène de Stans à Flüeli. L’itinéraire se poursuit par des collines arrondies offrant de belles vues, passe devant le couvent de Béthanie et mène à St. Niklausen. La chapelle Saint‑Nicolas se situe au‑dessus du petit village. Elle possède une tour, un cycle de fresques gothiques et un plafond baroque en bois. Le point fort de la randonnée est le passage par Flüeli‑Ranft. Dans cette gorge boisée retirée, Nicolas de Flüe, à la fois homme d’Etat, mystique et ascète, vécut les vingt dernières années de sa vie. Après sa mort, son humble lieu de retraite devint rapidement l’un des principaux lieux de pèlerinage de Suisse. Du petit village de Flüeli, au‑dessus de la chapelle de Frère Nicolas, on descend en direction du lac de Sarnen en suivant le «Chemin des visions». Ce sentier thématique débute à la maison natale de Frère Nicolas, à Flüeli, et se termine à Sachseln, où se trouve la tombe du saint. Sur le trajet, une série de sculptures métalliques représentent les visions religieuses de l’ermite. A Sachseln, l’église paroissiale Saint‑Théodule mérite une visite. Cet édifice de style baroque primitif est encore clairement marqué par l’époque de la fin de la Renaissance.
Tour du sommet du Pilate N° 0790
Fräkmüntegg — Pilatus • LU

Tour du sommet du Pilate

Plusieurs itinéraires pédestres convergent en étoile vers le Pilate. Le Heitertannliweg, sur la face nord de la chaîne de montagne allongée, est particulièrement attrayant, loin de l’agitation autour du Pilate. L’ascension depuis le Fräkmüntegg offre un panorama plein de contrastes. La majeure partie du chemin assure une vue au loin sur le Plateau jusqu’au Jura et à la Forêt‑Noire. Le nom curieux du point de départ était auparavant appliqué à tout le massif: «fractus mons» signifie montagne cassée. Le nom ne pouvait mieux correspondre, car le Pilate se présente comme un massif déchiqueté, comme le montre clairement l’ascension sur le Heitertannliweg: le chemin étroit et rocailleux est très escarpé au bas des parois rocheuses et des gigantesques éboulis. La chapelle pittoresque de Klimsen se dresse de manière spectaculaire au bord du précipice. Un florissant hôtel de montagne se dressait autrefois à côté. Il a brûlé au XXe siècle et a finalement été rasé. Il vaut la peine de faire une halte pour observer la vue sur le lac des Quatre‑Cantons. Ensuite, la montée reprend par quelques virages en zigzag jusqu’à la plate‑forme panoramique qui mène de la station supérieure du train à crémaillère du Pilatusbahn à la pointe de l’Oberhaupt. Le Chriesiloch est franchi sur un escalier métallique escarpé et, après quelques mètres de dénivelé, on atteint le sommet de l’Oberhaupt. A présent, la vue est également dégagée au sud. Au loin se trouve Obwald et à l’arrière se dressent les sommets de Suisse centrale et les Alpes bernoises. Le retour vers la vallée s’effectue par le téléphérique vers Kriens ou par le train à crémaillère le plus raide du monde vers Alpnachstad.
Gorges profondes et vieux tunnels N° 0764
Schangnau — Langnau im Emmental • BE

Gorges profondes et vieux tunnels

De Schangnau, il ne faut même pas une heure pour rejoindre le Räbloch. C’est là, dans la gorge de l’Emme, que de hautes parois rocheuses se rejoignent et forment un passage naturel. De l’eau ruisselle et jaillit de partout, dans les profondeurs. Selon une légende, durant l’hiver, le serpent de l’Emme se réfugie ici, entre les écueils, pour s’évader au printemps en sifflant, avant de gonfler et d’inonder la vallée. Après ce détour par le Räbloch, on revient sur le chemin pédestre en direction d’Eggiwil, chemin qui bifurque assez vite dans la gorge suivante, le Schopfgraben. On y pénètre par la réserve naturelle de Pfaffenmoos avant que le chemin ne s’étire sur les pentes raides, de ravine en ravine. Au niveau de Sorbach, l’itinéraire rejoint l’Emme et la longe sur une petite route goudronnée jusqu’à Eggiwil. Après avoir passé la nuit dans les environs, on poursuit la randonnée en passant par la chaîne de sommets du Gyrsgrat‑Hohwacht, qui constitue aussi l’itinéraire n°2 de Suisse à pied, baptisé Trans Swiss Trail. Une vue à couper le souffle! A nos pieds, un patchwork de champs et de forêts et, ici et là, une imposante ferme isolée. Au premier plan, la chaîne des Préalpes, du Hohgant au Stockhorn, et au second plan, les géants de glace de l’Oberland bernois. L’Emmental dans toute sa beauté! Sur le Gyrsgrat, l’itinéraire passe par le Hegeloch, l’un des plus anciens tunnels de Suisse. En 1839/40, des paysans l’avaient percé dans une roche de conglomérat avec le soutien financier de l’hôpital bernois de l’Ile qui possédait des terrains dans la région. De l’autre côté des rochers se trouve la croupe de Hüpfebode et sa fromagerie. L’occasion d’acheter un morceau d’emmental avant de poursuivre vers la Hohwacht, un point de vue qui doit son nom à un ancien poste de signalisation. Comme prévu, on bénéficie ici d’une vue dégagée sur la vallée de l’Ilfis. La randonnée se termine par une descente en pente douce vers Langnau.
Lucerne et ses remparts N° 0708
Bahnhof Luzern — Verkehrshaus • LU

Lucerne et ses remparts

Bien que plusieurs musées méritent une visite, c’est sur les fortifications que cette randonnée mettra l’accent. Evidemment, le pont de la Chapelle (Kapellbrücke) et son château d’eau, dont nous nous approchons en quittant la gare par la rive gauche de la Reuss, en font partie. A côté de l’église des Jésuites Saint‑François‑Xavier, on continue jusqu’à l’ancien arsenal, qui abrite aujourd’hui le musée d’histoire de la ville. C’est là que se trouve le pont de l’Ivraie (Spreuerbrücke), qui, depuis le XIVe siècle, relie les deux rives. A la fin du Moyen Age, il était intégré aux remparts de la ville. Après avoir traversé la Reuss, le chemin prend sur la gauche le long du St‑Karliquai pour nous emmener jusqu’à la première des neuf tours, vestiges des remparts de la Musegg, qui faisaient également partie du mur d’enceinte de la ville. D’ouest en est, on admirera les tours Nölli (28m, construite en 1513), Männli (33m), Luegisland (52,6m), Heu (ou tour de garde, qui a explosé en 1701 et a été reconstruite), Zyt (31m), Schirmer (27,5m), Pulver (27,5m), Allenwinden et Dächli. Puis, en passant par la Museggstrasse et la Zürichstrasse, on arrive à la Löwenstrasse, où l’on peut visiter le Panorama Bourbaki, le Jardin des Glaciers et le monument du Lion. L’itinéraire nous conduit ensuite au bord du lac, passe devant le Grand Hotel National et suit le quai jusqu’au Musée suisse des transports. De là, une multitude de possibilités s’offrent à nous: embarquer sur l’un des cinq bateaux à vapeur, partir en direction d’Adligenswil et Ebikon, ou encore poursuivre la promenade au bord du lac jusqu’à Meggen en passant par le château de Meggenhorn.
Lacs de montagne N° 0691
Oberalppass — Nätschen • UR

Lacs de montagne

Le train du Matterhorn‑Gotthard circule de Göschenen, via Andermatt, ou de Disentis jusqu’au col de l’Oberalp, où le phare d’un rouge éclatant du centre d’information nous invite à en apprendre davantage sur les sources du Rhin. Le chemin de randonnée monte vers le nord par trois échancrures qui se sont formées dans le terrain jusqu’à la Fellilücke, très appréciée des skieurs de randonnée. La vue plongeante sur le Fellital, jusqu’à la vallée de la Reuss et sur le canton d’Uri, est saisissante en toute saison. Le chemin vers le Lutersee passe par une terrasse qui longe le Schneehüenerstock. Sur la gauche, le regard se porte vers le bas, sur le col de l’Oberalp et son lac d’un bleu profond. Après tout juste deux heures de marche, nous voilà au Lutersee. La vision du reflet dans l’eau des parois rocheuses du Gross Schijen ou du Brunnenstock est inoubliable. Les grandes pierres éparpillées dans les prairies autour du lac invitent au repos et à la contemplation du splendide paysage alpin. Le son des cloches de vaches permet d’oublier la vie en plaine et son rythme effréné. Le temps passe à toute vitesse, il faut déjà repartir. La descente est d’abord raide, puis le chemin suit un bel itinéraire d’altitude qui mène pratiquement à plat au domaine skiable d’Andermatt. De loin déjà, les deux éoliennes montrent la voie. La vue sur le massif du Gotthard et, vers le nord, sur les glaciers de la région du Susten, au‑delà des Schöllenen, est impressionnante. Un large chemin carrossable mène à l’arrêt de Nätschen de la ligne du Matterhorn‑Gotthard. L’attente n’est pas longue dans le charmant bistrot. Voici le train qui ramène les randonneurs fatigués mais heureux au col de l’Oberalp ou directement à la maison.
Lacs de montagne N° 0694
Glattalp — Grotzenbüel • SZ

Lacs de montagne

Sur la Glattalp, les hivers sont rudes Des températures de –30 degrés ne sont pas rares ici; en 1991, on a même enregistré des records dépassant les –50 degrés. Mais à la fin de l’été, le lac est un but d’excursion apprécié. Les visiteurs montent sans trop d’efforts sur l’alpage, grâce au petit téléphérique initialement destiné à transporter le matériel de construction de la centrale hydro‑électrique. Des tapis d’herbe s’étendent le long des rives, et les larges chemins rappellent les allées d’un parc en plaine. Ceux qui se lancent dans la traversée vers Braunwald, dans le canton de Glaris, entrent dans le royaume des chamois. On voit clairement se refléter dans les eaux du lac de Glattalp l’extrémité de la haute vallée, la Furggele: une crête faite d’éboulis instables, qui s’étend entre Höch Turm et Ortstock. La montée exige de la patience: deux pas en avant, un en arrière: les bâtons de marche sont appréciés! De la Furggele, la vue s’étend vers le Glärnisch, en face, mais l’on peut aussi voir les montagnes de Suisse centrale et leurs glaciers. Un dernier reste de glacier est caché sous les éboulis du versant ombragé de la Furggele. Le chemin passe sur sa droite et mène par une plaine comblée de sédiments jusqu’à l’extrémité supérieure d’un passage raide, le Bärentritt. Il faut alors avoir le pas sûr et ne pas souffrir du vertige; la descente est bien assurée par des câbles en acier. Derrière soi, les piliers en calcaire se réunissent pour former une puissante arène rocheuse, et le chemin serpente sur des prairies ensoleillées en direction de la station supérieure de Grotzenbüel et du village de Braunwald, apprécié des vacanciers.
Schimbrig N° 0698
Gfellen • LU

Schimbrig

Gfellen, station terminus de la ligne du car postal Entlebuch‑Finsterwald, est le point de départ de cette randonnée dans l’Entlebuch qui offre de beaux points de vue. D’ici, le large dos du Schimbrig, qui, du côté nord, prend la forme d’une paroi abrupte, impose le respect. L’itinéraire ne présente aucune difficulté importante. Par endroits, la montée comme la descente sont raides, mais rarement en des sites exposés. Un charmant sentier forestier tracé à l’écart de la route du col de Glaubenberg, très fréquentée le week‑end, mène à la rivière Grosse Entle et la suit, vers l’aval, jusqu’au pont près de Stilaub. On emprunte d’abord une petite route alpine presque plate. Assez vite, un étroit sentier part dans le sens de la pente, s’élevant par des prairies (parfois très humides) jusqu’à Unter Stettili. Il devient moins raide lors de la montée vers Stettili. Le sentier, presque horizontal désormais, nous fait passer devant une vieille source de soufre presque ensevelie avant de rejoindre Schimbrig Bad. La dernière partie jusqu’au sommet, très raide par endroits, passe surtout par la forêt. Au‑dessus de la Looegg, on rejoint la crête bien large, recouverte d’herbe, d’où l’on a déjà une belle vue sur l’Äbnistettenfluh et le Fürstein. La vue dégagée depuis le sommet du Schimbrig est grandiose! Elle comprend toute la chaîne du Pilate, une partie du lac des Quatre‑Cantons et les Alpes de Suisse centrale. Le retour dans la vallée s’effectue d’abord par le même itinéraire, jusqu’à la bifurcation au‑dessus de la forêt. D’ici, on parvient directement à la Looegg puis, en passant par Chätterech, à la Chnubelalp. La descente se fait plus ou moins parallèlement à la Grosse Entle et permet de rejoindre Gfellen par Wanegg et Brüederen.
Eaux gelées N° 0709
Arth-Goldau — Brunnen • SZ

Eaux gelées

Arth‑Goldau, un noeud ferroviaire, est le point de départ de cette randonnée vers un lac gelé. Le chemin s’élève derrière la gare et traverse la zone de l’imposant éboulement. Le 2 septembre 1806, entre 30 et 40 millions de mètres cubes se détachèrent du Rossberg et enfouirent 457 personnes. Aujourd’hui, la région est une réserve naturelle et une zone de détente. Le petit lac Goldseeli, niché entre les blocs de pierre, en fait aussi partie. On voit bientôt apparaître la localité de Lauerz, au bord du lac homonyme. Lors de l’éboulement, Lauerz fut touché par un raz‑demarée qui laissa aussi de nombreuses traces.Malgré sa position entre de hautes montagnes, avec ses 14 mètres de profondeur, le Lauerzersee est l’un des lacs suisses les moins profonds, qui gèle donc très rapidement en hiver. Sous la couche de glace se forment des bulles de gaz. L’itinéraire longe le lac sur un sentier proche de la route. On s’arrête volontiers pour immortaliser les formations de glace. Le restaurant de l’île de Schwanau, qui compte de célèbres ruines et une chapelle, est fermé en hiver. On ne rejoint l’île à pied que si la couche de glace est assez importante. Seewen, où se trouve la gare de Schwyz, est situé au bout du lac. Placé au niveau du pont sur l’autoroute, le restaurant Kreuz est idéal pour la pause de midi. Après l’avoir quitté, on rejoint le chemin qui monte vers le deuxième «Husmatt» (lieu‑dit) de l’itinéraire. La vue s’étend jusqu’au deux Mythen, au‑delà de la plaine de Schwyz. Après Schränggigen, l’itinéraire passe parfois dans de la neige profonde, mais si l’on suit bien les poteaux de balisage, cela ne pose aucun problème. De Schränggigen, nous voilà non loin du pont en bois sur la Muota et de la gare de Brunnen.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0748
Chlusbode — Schüpfheim • LU

Prix Rando 2012, 3e rang

C’est au coeur de l’Entlebuch lucernois que se trouve l’ancien «Frutteggweg», un sentier muletier aménagé durant la deuxième moitié du XIXe siècle, puis transformé en un chemin qui permettait de rejoindre les alpages avec des voitures à cheval. Dès 1950, la construction d’une route moderne le fit tomber dans l’oubli. Il serait aujourd’hui entièrement détruit si des travaux de réhabilitation n’avaient pas été entrepris en 2006 dans le cadre d’un développement durable de la biosphère de l’Entlebuch de l’UNESCO. Aujourd’hui, le chemin enchante les randonneurs par la variété des espèces qui y poussent, son mur de pierres sèches peu typique de la région et son paysage caractéristique. Cette randonnée d’une durée minimale de 4 heures commence à Chlusbode et mène à Fruttegg par Oberegge sur l’ancien «Frutteggweg». A Fruttegg, le chemin quitte la forêthomonyme et mène par un joli chemin des crêtes jusqu’au Berghaus First, en passant par Farnere, le point le plus élevé de la randonnée, d’où l’on voit les Alpes bernoises et le Pilate. A l’auberge, les marcheurs assoiffés ou affamés peuvent reprendre des forces ou simplement admirer la vue superbe sur la Vordere Fluh, la Schafmatt et le Schimbrig. Du First, le chemin descend vers Heiligkreuz et suit le Chemin de croix (qui date probablement du milieu du XVIIIe s.) qui retrace en 14 tableaux la Passion du Christ. Il se termine à Schüpfheim, le but de la randonnée.
Lacs et tours en bateau N° 0668
Wissifluh — Rigi Kaltbad • LU

Lacs et tours en bateau

Du point de vue de la protection des biens culturels, le départ de la randonnée constitue le grand moment de la journée. L’un des cinq bateaux à vapeur¹ qui naviguent sur le lac des Quatre‑Cantons nous mène de Lucerne à Vitznau, en passant devant quelques beaux bâtiments¹ situés sur la rive. Les bateaux à vapeur présentent non seulement un grand intérêt du point de vue de l’histoire de la technique, mais aussi de l’élégance de leurs salons, escaliers et fenêtres, construits en bois nobles. De Vitznau, une télécabine vieillotte permet de rejoindre la Wissiflue. Les amateurs de romantisme y monteront la veille et dormiront dans le petit hôtel. De la Wissiflue, nous traversons d’abord une bande rocheuse, sur un étroit sentier forestier, puis montons à Hinderberge où un autre funiculaire arrive de Vitznau. D’ici, un chemin raide s’élève vers la Gletti. Puis vient un passage en pente offrant une superbe vue panoramique. Au niveau d’Understette, le chemin s’engage dans l’itinéraire qui vient de Rigi Scheidegg. La route bien large est en fait l’ancien tracé de la ligne Rigi‑Scheidegg dont l’exploitation a cessé dans les années 1940. Le dernier point fort de la randonnée se situe au niveau de First, où un sentier à travers les rochers, bien qu’assuré par une main courante, exige une certaine prudence, surtout avec des enfants. Une petite route goudronnée mène à Rigi Kaltbad, d’où le train du Rigi part pour Vitznau ou descend, par Rigi Staffel/Rigi Kulm, jusqu’au quai surélevé¹ de la gare d’Arth‑Goldau.
Braunwald - lieu de villégiature N° 0673
Grotzenbüel — Braunwald Bergstation • GL

Braunwald - lieu de villégiature

Braunwald se trouve sur un plateau situé à l’ouest du Linthal, dans le canton de Glaris. Depuis 1907, on y accède uniquement par funiculaire, ce lieu de villégiature étant l’une des huit stations suisses sans voitures. A l’autre bout du village, qui est rapidement atteint, la télécabine nous amène à Grotzenbüel où l’on pourra prendre un petit café au restaurant, tout en profitant du panorama qu’offrent les Alpes uranaises. Pourquoi ne pas revenir une autre fois pour gravir l’Ortstock? Et là‑bas, au nord, ne s’agit-il pas de l’Eggstock? Notre randonnée débute à plat, avant d’aborder une succession de légères montées et de légères descentes. Au début, on ne cesse de voir des panneaux de direction et des objets du sentier des nains, un chemin familial à thème. Ce dernier commence à Gumen, mais une variante plus courte permet de le rejoindre à Grotzenbüel. La perspective de visiter le château des nains motivera la plupart des enfants à marcher. Notre itinéraire, quant à lui, se poursuit, via Ortstockhaus, à travers des alpages et des forêts, avant de descendre jusqu’au petit lac de Bergetensee, une occasion pour certains de tester leur résistance au froid. La descente devient raide et aboutit au Restaurant Nussbühl à Nussbüel, connu loin à la ronde pour son fameux kouglof. Le chemin nous ramène ensuite à Braunwald, où l’on peut gagner le Märchenhotel Bellevue, l’Hôtel des contes, après avoir passé une nouvelle fois à côté de la télécabine Hüttenberg-Grotzenbüel. Pourquoi ne pas y terminer la journée en douceur avec un verre de vin rouge?
Le long des crêtes N° 0603
Luthernbad — Thal • LU

Le long des crêtes

Le tronçon du Napf à l’alpage de Lüderen relève des grands classiques du réseau de chemins de randonnée de l’Emmental et fait partie intégrante de l’itinéraire panoramique alpin (itinéraire national no 3). Il est important de bien prévoir les horaires, puisque cette randonnée est relativement longue, et l’accès n’est pas simple (les cars postaux ne circulent que le dimanche vers Lüderen et Mettlenalp, de là, montée au Napf en env. 45 min). En semaine, il est possible de monter ou de descendre à Luthern Bad (Napf) ou Heimisbach (Lüderen), ce qui rallonge toutefois la randonnée. Ceux qui veulent opter pour la version plus agréable prévoiront de passer une nuit sur le Napf ou à Lüderen. Les biens culturels d’importance nationale ne pourront être admirés qu’en venant depuis Langnau. Mais les bâtiments un peu moins importants ont aussi leur intérêt. Sinon, les atouts de cette randonnée sont surtout le paysage et le panorama. En venant de Luthern Bad, on atteint le Napf en une bonne heure et demie, sur un chemin relativement escarpé. De là, on jouit une première fois d’un panorama magnifique. Le chemin continue alors en montagnes russes durant trois heures et demie en passant par Niederänzi, Hochänzi et devant la cabane de Lushütte, pour rejoindre l’alpage de Lüderenalp. D’étroits sentiers en forêt et à travers des pâturages, d’où l’on peut régulièrement contempler les ravins de l’Emmental, alternent le long de cet itinéraire sur la crête séparant les cantons de Berne et de Lucerne. Si l’on veut s’éviter la descente de Lüderen à Tal, on pourra demander un taxi jusqu’à Wasen ou passer la nuit à l’hôtel. Cette randonnée peut également être effectuée dans l’autre sens (un peu plus de montée et 20 minutes de plus).
Sörenberg N° 0630
Sörenberg — Hirsegg • LU

Sörenberg

Les tourbières abritent une faune et une flore relativement pauvre en nombre d'espèces. Malheureusement, ces espaces vitaux sont en péril en Suisse et, au cours des deux derniers siècles, non moins de 90% des tourbières ont disparu à cause de travaux d’assèchement, des cultures ou de l’extraction de la tourbe. La plus vaste tourbière de notre pays se situe entre Flühli (LU) et Habkern (BE), et la randonnée que nous vous proposons permet de découvrir ce décor en faisant une boucle. Le car postal vous conduit jusqu’à Sörenberg, une fois par heure. Un petit sentier forestier grimpe jusqu’à Husegg, d’où l’on jouit d’un panorama imprenable sur toute la région: le Hagleren à l’est, le Rothorn de Brienz au sud et la longue crête du Schratteflue à l’ouest. Non loin de l’auberge «Salwideli» et sur le chemin de la buvette d’alpage «Schlund», le chemin longe de belles tourbières hautes. Certaines héber­gent des épicéas et des pins de montagne aux formes tordues et noueuses, d’autres, au contraire, ne comptent pas un seul arbre mais abritent des orchis et des assemblages touffus de trolles et de silènes. Plus on s’approche du Schratteflue, mieux on devine la présence d’un sol karstique et plus on aperçoit les arêtes et les sillons du calcaire corrodé. Restez attentifs au balisage entre Silwänge et la cabane de Bodehütte : le sentier serpente et on pourrait presque s’y perdre s’il n’y avait pas des jalons qui marquent la traversée d’une forêt clairsemée. Le chemin redescend ensuite dans la plaine et vous mènera droit sur l’arrêt de bus au bord de la route cantonale.
Alpthal N° 0632
Alpthal — Brunni • SZ

Alpthal

Les Mythen, 1898m d’altitude pour le grand et presque autant pour le petit, surplombent la cuvette schwyzoise. Ces deux montagnes, l’une ressemblant à une majestueuse cathédrale carrée, l’autre à une gigantesque molaire appartenant à un monstre préhistorique, constituent un point de référence dans le paysage. Il n’est pas rare qu’elles restent éclairées par des rayons de soleil malgré le mur de foehn. La randonnée traverse les Préalpes schwyzoises en direction des Mythen et commence à l’arrêt de bus près du village d’Alpthal. Le chemin se perd aussitôt dans le ravin de la forêt Vogelwald : les nombreux éboulis et les importants aménagements du lit du ruisseau laissent imaginer le chaos qui règne ici à chaque gros orage, accompagné de grondements et de craquements. Cependant, les corrections n’ont pas été entre prises dans l’unique but de protéger les lotissements. Les chercheurs de l’Institut fédéral des recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL étudient depuis plus de 40 ans dans cette vallée les relations entre précipitations, écoulement et charriage dans les ruisseaux et ils ont même construit le seul dispositif de mesure d’alluvions au monde. Au bout d’une heure et demie, on atteint enfin le flanc de la montagne, qui permet de se diriger vers le sud. On commence par traverser une zone battue par une tempête, où pousse une forêt dense d’épicéas et de sorbiers, entremêlés de quelques imposantes souches d’arbres renversés. Une fois atteint le Näbikenfirst, on découvre des vues grandioses sur les deux Mythen. Finalement, on longe le pied des Mythen jusqu’à Holzegg, puis le chemin redescend vers l’arrêt de bus de Brunni.
Saucisses et balades N° 0611
Bürglen — Tellskapelle • UR

Saucisses et balades

Cette randonnée est consacrée à un «bien culturel» particulier, la saucisse d’Uri qui, selon le site sur le patrimoine culinaire suisse, est une saucisse crue à base de viande de boeuf, de porc, de chèvre ou de cerf. Elle se prête à merveille à un casse‑croûte. Et on la trouve dans la plupart des restaurants et des boucheries situés le long de cet itinéraire qui suit aussi les traces de l’incontournable Guillaume Tell. Nous partons de Bürglen, où l’arrêt du car postal jouxte le Musée Tell sis dans la Wattigwilerturm, passons entre l’Hôtel Tell et l’église Saint‑Pierre et Paul*, puis, plus loin, devant la chapelle de Tell. Un héros omniprésent! Ici et là se dressent les panneaux d’un sentier didactique sur Tell. En bas, près de la rivière Schächen, l’itinéraire passe devant le «Tells Heim», puis près de la maison de Souvorov*, et atteint l’entrée d’Altdorf. C’est là que se trouve la salle où ont lieu tous les trois ans les jeux de Tell (prochains jeux en 2012). Cinq minutes plus tard, voici la petite tour* devantlaquelle a été érigée la célèbre statue de Guillaume Tell*, œuvre du soleurois Richard Kissling (1895). Le chemin pédestre passe devant l’église paroissiale Saint‑Martin* et l’Hôpital des étrangers*, monte à droite, se glisse entre des murs de pierres sèches, puis se transforme en sentier de gravier longeant le ruisseau jusqu’à la gare de Flüelen*. Là, l’itinéraire se poursuit sur la Voie suisse, par de légères montées et descentes, offrant des vues superbes sur le lac et les montagnes, puis passe par la galerie de l’ancienne Axenstrasse, jusqu’au plateau de Tell*. On termine par une visite de la chapelle de Tell bâtie en 1883 (quatre grandes fresques d’Ernst Stückelberger) ou par une boisson dans le restaurant.
Rigi N° 0585
Brunnen — Rigi Kaltbad • SZ

Rigi

Deux belles étapes de la boucle du lac des Quatre-Cantons mènent de Brunnen à Rigi Kaltbad par la Rigi Scheidegg (logement possible à l’auberge, télécabine), mais on peut aussi les parcourir isolément. La première partie est une randonnée exigeante d’un jour, alors que la deuxième consiste en une paisible balade sur le tracé d’une voie de chemin de fer désaffectée. A Brunnen (SZ), l’extrémité orientale du massif du Rigi, l’Urmiberg, se dresse à la verticale depuis la vallée où coule la Muota. Il s’agit de franchir près de 800 mètres de dénivellation d’un seul coup … et ce n’est là que à peine la moitié de l’ascension jusqu’à Rigi Kaltbad. On peut s’arrêter à plusieurs endroits pour reprendre son souffle et admirer la vue. Bien que l’itinéraire soit considéré comme un chemin de montagne, il n’exige pas de prouesses d’alpinisme, mais seulement une bonne forme et de l’endu~ rance. Deux personnes peuvent souvent marcher côte à côté sur les sentiers. D‘Urmiberg à Rigi Scheidegg, l’économie alpestre est très présente dans la région traversée. Seuls les vachers peuvent utiliser des véhicules motorisés. Lors de la deuxième étape entre Rigi Scheidegg et Rigi Kaltbad, les promeneurs sont plus nombreux. Les passionnés de chemins de fer s’y rendent eux aussi, car là où passe le sentier de randonnée circulait, entre 1874 et 1931, le train de la Scheidegg, aujourd’hui désaffecté. Le viaduc en acier d’Unterstetten et un tunnel long de 75 mètres témoignent de cette époque. Les amateurs de nature apprécieront que dans le vaste site de détente sans voitures du Rigi l’on accorde une importance particulière au maintien de la diversité biologique.
Walenpfad N° 0587
Chrüzhütte — Brunnihütte SAC • NW

Walenpfad

Lors d’une première visite à la Bannalp, on a presque le souffle coupé à la vue des sommets pointus des Walenstöcke et de leurs parois rocheuses qui dominent la Bannalp. Heureu~ sement, les prairies où paissent des vaches et le lac de Bannalp, au coeur de la vallée, donnent à l’ensemble de la scène une note à la fois mystique et apaisante. Plusieurs chemins en boucle ainsi que le «Zwärgliweg », le chemin des nains destiné aux enfants, entourent le lac de Bannalp et conviennent bien aux familles. Le Walenpfad, quant à lui, qui contourne les Walenstöcke pour rejoindre Brunni, exige un pied sûr et une absence de vertige. De la station supérieure de la Chrüzhütte, on descend d’abord à l’auberge d’Urnerstafel, à l’est du lac. D’ici, le chemin monte à l’alpage d’Oberfeld, où l’on peut étancher sa soif et acheter des produits d’alpage comme un fromage de chèvre. Vient alors la partie la plus difficile: jusqu’à la Walegg, il s’agit d’affronter les montées les plus raides et les passages les plus exposés avec des vues plongeantes. La Walegg est le point le plus élevé de la randonnée et un lieu de halte idéal. Sur l’autre versant, on descend à la Walenalp, où un foyer offert par le magazine «Schweizer Familie» invite à une nouvelle pause. Le sentier remonte ensuite par la forêt, mène à Rosenbold par des pierriers et des pâturages, puis à la cabane Brunni. Les pieds fatigués profiteront du «Kitzelpfad», un sentier à parcourir pieds nus autour du Härzlisee, pour ressentir toutes sortes d’éléments – copeaux de bois, eau, gravier –, se masser les pieds et se laisser chatouiller.
Le Chemin creux N° 0594
Immensee — Küssnacht am Rigi • SZ

Le Chemin creux

La promenade à caractère historique commence au Chemin creux, à Immensee, au bord du lac de Zoug. C’est ici qu’en 1307, Guillaume Tell aurait abattu le bailli Gessler, représentant des Habsbourg. Schiller fait dire à son personnage, dans la pièce «Guillaume Tell»: «Il doit passer par ce chemin creux, aucune autre route ne peut le conduire à Küssnacht.» Le Chemin creux a été entièrement rénové en 2005. Le pavillon d’informations qui y a été installé fournit des renseignements complets sur l’histoire du lieu. Les marcheurs passent par le Chemin creux, puis poursuivent à droite sur le Tellerenweg en direction de la Gesslerburg, un ancien château fort en ruine, situé en bordure du village, au‑dessus de Küssnacht. Le Tellerenweg offre un beau panorama sur le village. Il est recommandé de monter jusqu’à la Gesslerburg pour admirer la vue sur Küssnacht et le lac des Quatre‑Cantons. Au bas des ruines, plusieurs foyers permettent de faire une grillade et de pique‑niquer. En 1877, une cabane fut construite au bas des ruines du château. On y avait alors installé un broyeur d’os, une meule et une scie à ruban. Les machines fonctionnaient grâce à la roue à eau mue depuis le haut, puisque l’eau était acheminée depuis un étang situé au‑dessus du site. On peut voir le broyeur d’os dans les ruines de la Gesslerburg: la farine d’os était alors un engrais apprécié. La randonnée se poursuit jusqu’à Küssnacht, où les transports publics ne manquent pas. On prendra le bus au coeur du village (giratoire), le bateau au débarcadère ou le train à la gare.
Bürgenstock N° 0595
Stansstad — Bürgenstock, Hotels • NW

Bürgenstock

L’une des balades les plus appréciées de Suisse centrale commence près des hôtels de Bürgenstock. Elle n’a pas toujours été accessible: en effet, le Felsenweg (sentier des falaises) a connu une histoire mouvementée. Depuis son inauguration en 1905, il a dû être fermé plusieurs fois en raison de chutes de pierres. Après des travaux importants, pendant l’été 2008, il a pu être réouvert dans son intégralité. Le sommet du Bürgenstock s’atteint par plusieurs chemins différents. L’un, particulièrement agréable, monte de la crique de Harissenbucht à Stansstad, par Fürigen et l’arête de Schiltgrat. Le Felsenweg part directement du sommet et offre des vues à couper le souffle sur le lac des Quatre‑Cantons, 500 mètres plus bas. L’ascenseur de la Hammet~ schwand est lui aussi source d’émerveillement: installée à flanc de falaise, sa cabine vitrée monte en 50 secondes seulement sur ce promontoire, le point culminant du Bürgenberg. Une échappatoire tentante. Pourtant, le deuxième tronçon du Felsenweg, lui aussi, mérite d’être exploré. Par des tunnels et des galeries, il relie Chänzeli pour, finalement, monter à la Hammetschwand. Il faut savoir que si l’ascenseur est situé en territoire lucernois, le plateau du Bürgenstock se trouve dans le canton de Nidwald. Une fois encore, il est tentant d’emprunter l’ascenseur! On descendra alors à une vitesse de 3 mètres 15 par seconde jusqu’au Felsenweg, qu’on empruntera pour le retour. Autre possibilité: du haut de l’ascenseur, emprunter le chemin de randonnée de montagne qui parcourt forêts et pâturages pour rejoindre le nostalgique funiculaire Bürgenstockbahn. Celui‑ci permet, depuis 1888, d’atteindre les hôtels depuis la jetée de Kehrsiten, au bord du lac des Quatre‑Cantons. On peut ensuite revenir à Stansstad par le chemin des berges ou se reposer en prenant le bateau.
La Voie suisse N° 0596
Stn. Tellsplatte — Brunnen Schiffsstation • UR

La Voie suisse

A l’occasion des 700 ans de la Confédération, un chemin de randonnée a été créé autour du lac d’Uri, le tronçon le plus au sud et le plus romantique du lac des Quatre-Cantons. La Voie suisse part de la prairie du Rütli, berceau de la Confédération helvétique, et passe par Seelisberg, Bauen, Isleten-Isenthal, Seedorf, Flüelen, Tellsplatte, Sisikon et Morschach pour finir à Brunnen. Le sentier pédestre est bien aménagé et clairement indiqué. Les panneaux verts de «La Suisse à pied», qui portent le numéro 99, mènent sans problème au but. La Voie suisse compte 35 kilomètres. Chaque canton est détenteur d’un tronçon déterminé en fonction du nombre de ses habitants. Ainsi, chaque Suisse ou Suissesse est «propriétaire» d’environ 5 mm du chemin. Les tronçons sont marqués au moyen de plaques de marbre ornées des armoiries du canton et de la date de son adhésion à la Confédération. Le chemin est bien desservi par des bateaux, des téléphériques, des trains et des bus; ainsi, on peut le découper à sa guise en étapes plus ou moins longues.
L’Etzel N° 0598
Pfäffikon (SZ) — Einsiedeln • SZ

L’Etzel

A la gare de Pfäffikon, le panneau principal nous met sur la bonne voie, celle du sud: Etzel Kulm, étape intermédiaire la plus élevée, et Einsiedeln, but de la journée. On peut voir d’ici l’Etzel, perché à 1100 mètres. La partie supérieure du village (zone piétonne) se traverse rapidement. Des marches raides nous font passer par un nouveau quartier. Suivent alors un ravissant chalet en bois, des prairies en fleurs et la route qui enjambe l’autoroute. Au niveau du virage à gauche, poursuivre à droite, passer devant des arbres à haute tige et monter jusqu’au hameau de Luegeten et son restaurant panoramique. Longer ensuite quelques instants la route (Etzelstrasse) qui bifurque à gauche, à la lisière de la forêt. Suivre le sentier forestier qui traverse plusieurs fois la route d’Etzel. Aucun risque de se perdre grâce aux balisages bruns (sentier de pèlerins) et jaunes placés sur les arbres. Après avoir dépassé la Schnäggeburg et son banc, on trouve, 15 minutes plus tard, un panneau indiquant le Strickliweg, qui prend tout d’abord la forme d’une large route de forêt, avant de se transformer en une montée de 573 marches (et d’innombrables racines). Il mène directement à Etzel Kulm et à son restaurant panoramique. Après un repos bien mérité, redescendre vers le col d’Etzel et la chapelle de Saint Meinrad. Poursuivre un kilomètre sur la route jusqu’au Tüfelsbrugg, le pont qui enjambe la Sihl. A droite, un sentier tracé dans la prairie longe la rivière jusqu’à Hinterhorben, où l’on suit la route asphaltée vers le Galgenchappeli. Ce trajet panoramique, avec vue sur le Sihlsee, rejoint, au niveau du passage sou~ terrain, l’ancienne route d’Etzel. Elle nous mène directement devant l’abbaye de la petite ville d’Einsiedeln.