Randonner en Suisse romande

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La traversée du Pays-d’Enhaut N° 1606
Rossinière — Rougemont • VD

La traversée du Pays-d’Enhaut

Dès l’arrivée à Rossinière, le regard est capté par le Grand Chalet, voisin majestueux de la gare. Les belles dimensions de ce bâtiment du 18e siècle s’expliquent par sa première fonction: une cave à fromages pour la commercialisation de plus de 600 meules! Aujourd’hui, il abrite la famille du peintre Balthus (1908–2001), son atelier et la fondation du même nom. La randonnée traverse l’étonnant village de Rossinière et son remarquable ensemble de constructions en bois, une vraie tradition vivante à découvrir sur la place du village. L’itinéraire grimpe par les pâturages jusqu’au Pâquier au Lièvre, direction Château-d’Œx en pente douce. Après la traversée de la Sarine sur le pont Turrian, le plus ancien pont suspendu de Suisse (1883) encore en fonction, le chemin longe une zone alluviale d’importance nationale qui conserve la dynamique naturelle du cours d’eau ainsi que sa flore et sa faune. A ne pas manquer: la rafraîchissante cascade du Ramaclé. Une brève montée mène au hameau de Gérignoz, d’où l’on rejoint la rive opposée de la Sarine pour atteindre Les Combes. L’itinéraire traverse ensuite la route cantonale pour reprendre de la hauteur jusqu’à la buvette des Serpenteys, réputée pour ses mets aux fromages servis à la belle saison. Le chemin s’enfonce ensuite dans le vallon des Ciernes Picat pour aboutir sur les hauts de Rougemont. La descente finale traverse le village et ses maisons dont les façades regorgent d’inscriptions peintes ou sculptées. Pour les amateurs de papier découpé, un petit détour sur les traces du maître et précurseur Louis Saugy, sous forme de parcours didactique, en vaut la peine.
La Pierreuse, pâturages et parois calcaires N° 1607
Les Granges-Gérignoz — L'Etivaz • VD

La Pierreuse, pâturages et parois calcaires

La réserve naturelle de La Pierreuse a été créée en 1945 et elle est aujourd’hui gérée par Pro Natura. Depuis 1946, les forêts situées au-dessus de 1500 mètres sont laissées à elles-mêmes. Sur 34 kilomètres carrés, la plus grande réserve naturelle de Suisse romande s’attache à créer une cohabitation entre l’élevage traditionnel et la protection de la nature: exploitation extensive dans les pâturages de basse altitude tandis que les herbages de haute altitude sont réservés à la faune sauvage. Elle offre ainsi des habitats de qualité dépourvus de dérangement tout en maîtrisant l’embroussaillement. Dès l’arrêt du MOB aux Granges-Gérignoz, les parois calcaires de La Pierreuse surplombent le paysage. Le point culminant du massif, la Gummfluh, s’élance comme une flèche pointée vers le ciel. C’est là, par le vallon de la Gérine, que débute l’itinéraire par une descente vers le hameau de Gérignoz. Dès lors, la montée vise un point culminant, le Plan de la Douve, plateau herbeux perché à plus de 2000 mètres d’altitude. La randonnée, dans un premier temps en forêt, puis à travers les pâturages, longe d’immenses parois à l’allure dolomitique. C’est le royaume de l’aigle et du faucon, des chamois et des bouquetins. A la Case, entre le col de Base et le Plan de la Douve, le marcheur croise un dernier ressaut de pierriers. La descente se poursuit jusqu’au village de L’Etivaz, éponyme du fromage bien connu. Un pas sûr et des bâtons de marche faciliteront la perte d’altitude. Arrivée à l’hôtel du Chamois, une belle occasion de se rafraîchir. A côté, à la Maison de L’Etivaz et caves de L’Etivaz AOP, le randonneur peut attendre le car postal qui y fait arrêt tout en découvrant les petits et grands secrets de ce fromage emblématique.
Les lapiaz de Pierra Perchia N° 1608
Allières — Les Avants • FR

Les lapiaz de Pierra Perchia

Passer de la vallée de l’Hongrin au grand décor du bassin lémanique, c’est ce que propose cette randonnée qui s’adresse aux bons marcheurs avec ses quelque 900 mètres de dénivelé positif. Le départ s’effectue à Allières, hameau situé sur la commune de Haut-Intyamon. Première étape: le pâturage d’Orgevau. Au fur et à mesure de la montée, les sommets des Préalpes puis des Alpes se dévoilent. Deuxième étape, le pâturage de L’Urqui, limite entre les prairies à la flore variée et l’univers des cailloux. Avec un peu de silence et de chance, la faune sauvage pourra être observée: chamois, bouquetins, aigles. La traversée de la petite combe de Pierra Perchia plonge le randonneur dans un monde minéral envoûtant. Les lapiaz, formés de roches karstique creusées par les eaux, abritent gouffres et souterrains. De là, il reste à franchir le col avant un coup d’œil époustouflant. Par temps clair, le bassin lémanique est visible jusqu’à la chaîne du Jura. La descente longe la chaîne des Verraux, sous les sommets de la Cape au Moine et du Corbé jusqu’au col de Jaman, itinéraire le plus court entre le Pays-d’Enhaut, la Gruyère et le Léman, qui a longtemps désenclavé les hautes vallées. Au 19e siècle, les touristes cherchant le soleil ont remplacé les marchands de fromages. Les oiseaux empruntent également ce passage lors de leur migration, d’où la présence d’une station de bagage et d’ornithologues. La descente se poursuit dans la forêt. Après des zigzags serrés, le randonneur traverse le pâturage des Jor. Il parvient aux Avants, village où les narcisses abondent en mai et qui connut un développement hôtelier important dès le milieu du 19e siècle avec l’apparition des transports publics.
Sur le sentier des fromages N° 1609
Allières — Montbovon • FR

Sur le sentier des fromages

La balade, une agréable descente entre forêts et prairies, commence à Allières, hameau situé dans le vallon de l’Hongrin. Avant de se diriger vers Montbovon, une halte s’impose à l’hôtel de la Croix de Fer pour y déguster une spécialité régionale. Cette auberge était un relais sur le sentier muletier du col de Jaman (18e siècle), qui permettait aux barons du fromage, le nom donné aux riches commerçants, d’exporter leurs meules jusqu’à Vevey. De là, le gruyère était acheminé par barque, route et péniche jusqu’à Lyon, en France voisine. En aval de la gare d’Allières, après avoir suivi la route, les randonneurs trouvent l’ancien chemin qui les conduit de la forêt au pont du Pontet. Une perle sur le parcours. Ce pont de pierre, franchissant l’Hongrin, est le plus ancien attesté du canton de Fribourg et figure déjà sur une carte de 1578. Lors de sa restauration en 1993, le pavage originel de la chaussée a été redécouvert, laissant apparaître les ornières caractéristiques du passage des chars. Une fois la fraîcheur de la rivière de l’Hongrin quittée, l’arrivée sur un balcon offre une vue dégagée sur la vallée de l’Intyamon et la Dent de Corjon. A la belle saison, présence de très belles prairies fleuries. Par temps dégagé, il est possible d’apercevoir quelques sommets des Alpes en arrière-fond. Plus tard, on arrive à Montbovon, village blotti tout au bout de la vallée. Mentionné dès 1255, il est, de par sa situation, un carrefour entre la Gruyère, le Pays-d’Enhaut et le bassin lémanique. De tout temps passage très fréquenté, il accueille deux lignes de chemin de fer construites par les compagnies Montreux Oberland Bernois (1903) et Transports publics fribourgeois (1904).
Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon N° 1610
Montbovon — Enney • FR

Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon

De Montbovon à Enney, cette randonnée présente les atouts de la vallée de l’Intyamon: villages typiques, ponts historiques, rivières, forêts, paysages agricoles, vues sur la chaîne des Vanils. Créé par le Mouvement agricole de l’Intyamon, ce sentier est entièrement balisé par des panneaux didactiques. Le marcheur emprunte la route jusqu’au lac de Lessoc, puis longe sa rive gauche avant d’arriver vers une particularité: un ensemble de quatre ponts (routiers et ferroviaire) qui enjambent la rivière de l’Hongrin. Quelques centaines de mètres plus loin, un pont tout en bois, dont la charpente et la toiture sont en tavillons, traverse le cours de la Sarine. Sa date de construction est gravée dans le portique rive droite: 1667. Le village de Lessoc s’aperçoit en sortant de la forêt. Constitué d’un dense réseau de maisons et fermes, il comporte en son cœur une remarquable fontaine couverte. A la sortie du village, l’église vaut une visite avec son plafond de bois peint. Le marcheur traverse ensuite un pâturage discret, suit la lisière de la forêt avant de parvenir à une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Il y verra cascader la rivière de la Taouna, qui apporte encore aujourd'hui de l'énergie hydraulique à la scierie de Grandvillard. Pour les passionnés de patrimoine, il est possible de suivre un parcours qui signale et décrit les édifices d’intérêt. Après la découverte de Grandvillard, qui doit la richesse de son architecture à son activité pastorale et à la commercialisation du fromage, le marcheur retrouve la Sarine et son cordon boisé. Il traverse une dernière fois la rivière pour rejoindre Enney, où l’attend une gare dans un pur style régionaliste.
De l’Intyamon à la vallée du Motélon N° 1611
Enney — Charmey • FR

De l’Intyamon à la vallée du Motélon

A l’arrivée à Enney, village à l’entrée de l’Intyamon («entre les monts» en patois), on aperçoit à l’est le col de La Forcla, point culminant de cet itinéraire qui passe entre deux sommets effilés, la Dent du Chamois et la Dent du Bourgo. Le décor étant posé, la marche débute par la traversée de la vallée de la Sarine. Après un petit tronçon de route, le randonneur prend progressivement de la hauteur. Le sentier traverse un pâturage et côtoie des habitations isolées. En contrebas, vue sur Estavannens et ses deux hameaux et en face la large vallée de l’Intyamon avec ses chaînes de montagne. Après un passage en forêt , le chemin traverse l’alpage des Perreyres. La deuxième partie de la montée est plus raide et longe les pâturages secs de Ciernedon, riches en biodiversité. Au col de La Forcla (1546 m), la vue sur les paysages de part et d’autre vaut bien une halte. Les randonneurs motivés peuvent faire un aller-retour vers le sommet de la Dent du Chamois (1830 m). Compter environ 1h15. Le sentier redescend ensuite dans la vallée du Motélon par un charmant vallon parsemé de chalets d’alpage dans leur majorité encore en activité en été. En bas, au bord du ruisseau, la pinte du Pralet (Motélon) permet de se restaurer. La fin de la randonnée conduit à Charmey en passant par le pittoresque plateau de La Monse. Le chemin longe une longue allée d’érables soulignée par un magnifique mur en pierres sèches restauré. Plus loin la chapelle et le chalet de La Monse ainsi qu’une ferme rappellent que ce plateau était autrefois un hameau habité à l’année. Le chalet d’alpage de La Monse avec son toit tavillonné est l’un des plus anciens du canton de Fribourg (16e siècle). Une dernière descente et voilà l’arrivée à Charmey au pied des Dents Vertes si bien nommées.
Le long des gorges de la Jogne N° 1613
Charmey — Gruyères, gare • FR

Le long des gorges de la Jogne

Suivre le fil de la Jogne en partant de Charmey, traverser la plaine des Marches, puis la Sarine pour se rendre jusqu’à la cité médiévale de Gruyères. Voilà une randonnée riche en joyaux à la fois naturels et historiques. Depuis Charmey, les marcheurs descendent vers le lac de Montsalvens. Entre forêts et pâturages, ils longent ses rives jusqu’au barrage inauguré en 1921, premier ouvrage en voûte d’Europe. Ils poursuivent leur chemin en s’aventurant dans les gorges de la Jogne. Après une forêt escarpée se succèdent une série d’escaliers, de galeries et de passerelles qui permettent de suivre au plus près le cours de la Jogne. Une jolie balade pour petits et grands qui pourront faire une pause pique-nique au bas des cascades avant de s’élancer vers Broc et la plaine des Marches. Située au pied de la Dent de Broc, la plaine des Marches était autrefois un important marécage alimenté par la Sarine. Des milliers de pèlerins y ont afflué et y affluent encore. Ils cheminent, comme les marcheurs, le long d’une allée de tilleuls pour se recueillir auprès d’une vierge gothique dans la chapelle Notre-Dame des Marches (1705). C’est la guérison subite d’une jeune fille qui a donné à ces lieux leur notoriété ainsi que le tilleul plus que centenaire dont il fait bon goûter l’ombre. Grâce au Pont qui branle, ouvrage en bois recouvert de tavillons, les randonneurs traversent la Sarine avant d’arriver à Gruyères, bourgade préservée. Perchée sur la colline, cette petite cité offre une vue impressionnante, notamment sur les montagnes où l’on fabrique le célèbre fromage à qui elle a donné son nom. Autre découverte: le château des comtes de Gruyères que l’on peut visiter pour une balade du Moyen Age au 19e siècle.
Des alpages au lac Noir N° 1614
Charmey — Schwarzsee Bad • FR

Des alpages au lac Noir

Cette randonnée relie la verte Gruyère à la Haute-Singine et son célèbre lac Noir, en passant par des lieux enchanteurs tels que le Pré de l’Essert et sa chapelle ou le vallon préservé des Recardets. L’itinéraire qui débute à Charmey, mène au pittoresque lieu-dit Village d’En Haut. Il grimpe ensuite rapidement le long du parc aux biches pour rejoindre la crête de La Vatia. Le sentier gravit allégrement quelque 500 mètres de dénivelé, tantôt en forêt tantôt sur des pâturages. Au col et chalet de Tissineva (1474 m), transformé en buvette, une pause est bienvenue pour admirer le magnifique panorama des Préalpes gruériennes. La descente qui suit dans le vallon du Rio de l’Essert passe au pieds des Dents Vertes et débouche sur le Pré de l’Essert, où se trouve la ferme habitée à l’année la plus isolée de la commune de Val-de-Charmey. La charmante chapelle Saint-Garin sur la colline vaut le détour, tout comme la quinzaine d’érables centenaires situés dans le pâturage en amont. La randonnée remonte ensuite par une piste carrossable jusqu’au chalet d’alpage Bi Gîto («beau gîte» en patois) avant de traverser à flanc de coteau sous le sommet de Patraflon (1915 m). On bascule dans le joli vallon des Recardets et le bassin-versant de la Singine. On franchit ainsi la frontière des langues même si la toponymie est trompeuse. Le Schwarzsee est déjà à portée de vue. La descente est agréable, les buvettes d’Ober et Unter Recardets, ou plus bas la cascade du Seeweidbach avec son dragon, méritent aussi de petites haltes. Quant au lac Noir, but final de la randonnée, il invite à une trempette rafraîchissante en attendant le prochain bus.
Le vallon de l’Hongrin N° 1601
Rochers-de-Naye — Rossinière • VD

Le vallon de l’Hongrin

Aux Rochers-de-Naye, point de départ de la randonnée, le regard est attiré par le Léman d’un bleu scintillant. L’itinéraire longe l’autre versant, à travers le vallon préservé de l’Hongrin, pour rejoindre le Pays d’Enhaut. Dès le départ, le jardin botanique alpin de La Rambertia se présente avec près de 1000 espèces cultivées. L’itinéraire débute le long d’une magnifique arête qui conduit plus bas au col de Chaude. Le chemin suit à gauche un tronçon de route en dur jusqu’au chalet du col de Chaude, où il est possible de se restaurer à la belle saison. L’alpage est producteur de plus de 450 meules de L’Etivaz AOP par saison. L’itinéraire se poursuit ensuite en descente pour rejoindre la rivière de l’Hongrin à La Vuichoude d’en Bas, avec une vue saisissante sur la double voûte caractéristique du barrage de l’Hongrin, qui culmine pour la plus haute à 123 mètres. De là, le randonneur remonte par la route, puis par un sentier en lacets jusqu’au Linderrey. La vue sur le lac de l’Hongrin est impressionnante. Le pompage-turbinage des eaux du Léman par les forces motrices lui confère sa particularité. Le chemin redescend ensuite par les routes d’alpages au col de Sonlomont, qui permet de basculer dans le Pays d’Enhaut. La descente, tout d’abord progressive jusqu’au Tanchin, se fait nettement plus raide dans la zone forestière des Traverses. Quelques passages câblés en viennent à bout avant de rejoindre le Revers près de la fromagerie bio du Sapalet, où un self-service donne accès aux productions familiales. Le franchissement de la Sarine sur un pont de pierre datant de 1650 permet de rejoindre la gare de Rossinière.
Une arête face au Léman N° 1602
Rochers-de-Naye — Caux • VD

Une arête face au Léman

La ligne historique à voie unique Montreux – Les Rochers-de-Naye a été ouverte en deux temps: dès 1892 pour le trajet Glion – Rochers-de-Naye et complétée en 1909 par le tronçon Montreux – Glion. Depuis le sommet, la vue panoramique est imprenable sur le Léman, les Alpes et au loin la chaîne du Jura. L’itinéraire suit dans un premier temps les flancs de l’arête sud-ouest des Rochers-de-Naye, qui plonge direction Léman. Cette descente, en balcon à flanc de coteau, inaugure agréablement la randonnée. Après un bucolique passage entre deux parois rocheuses à la hauteur de Sautodoz, le chemin se poursuit le long de l’arête boisée en contournant le sommet des Dentaux pour déboucher sur Le Creux à la Cierge. De là, l’itinéraire bascule à droite sur le versant nord-ouest boisé des Rochers-de-Naye. Un sentier en traversée descendante amène à Liboson d’en Haut, d’où une route en dur rejoint Haut-de-Caux. Sa gare située sur la ligne de train offre une possibilité de raccourcir la marche. La suite de l’itinéraire, à travers le village de Caux, passe devant le Caux-Palace. Ce bâtiment emblématique de la région, construit en 1902, oriente alors la station vers un tourisme de luxe pendant la Belle Epoque (les années 1910). Les deux guerres mondiales sonnent les années de crise, la fréquentation du palace chute. Après 1945, le Caux-Palace est acheté par Initiative et Changement International, une organisation non gouvernementale internationale qui prône la paix, une bonne gouvernance et une économie juste et durable. Elle reste propriétaire aujourd’hui du Caux-Palace et y organise des rencontres et séminaires. La randonnée se termine à quelques pas de là, à la gare de Caux.
De Morges à Allaman N° 1582
Morges — Allaman gare • VD

De Morges à Allaman

Autrefois ville commerciale d’envergure sur le Léman, Morges est aujourd’hui avant tout une cité touristique. Le centre-ville recèle des petits restaurants servant des crus locaux, des marchés et des commerces animés. Morges est aussi appelée la Fleur du Léman, car elle accueille tous les ans la Fête de la Tulipe au retour du printemps. La randonnée débute à la gare de Morges. Pour commencer, l’itinéraire mène jusqu’au débarcadère à travers le centre-ville animé. Il suit le bord du lac Léman, passe devant le château et à travers le parc de l’Indépendance, qui accueille la Fête de la Tulipe en avril. Les randonneurs suivent ensuite le sentier didactique de la truite sur ses sept kilomètres, en longeant les berges du lac jusqu’à l’embouchure du Boiron. L’itinéraire remonte ensuite le long de la paisible rivière, en la traversant à plusieurs reprises. Le sentier de la truite propose douze lieux d’observation équipés de panneaux didactiques pour découvrir les richesses naturelles et historiques de la région, dont notamment les vestiges d’un village préhistorique lacustre, la faune et la flore de la ceinture littorale, la pêche et les principaux poissons du Léman. À la fin du sentier thématique, l’itinéraire redescend sur St-Prex, un petit bourg médiéval qui vaut le détour. Le point fort suivant, l’Aubonne, n’est qu’à quelques kilomètres. Cette rivière protégée semble couler loin des zones bâties, dans un environnement relativement sauvage, pour aller se jeter dans le Léman. Le dernier tronçon monte à travers les vignes en direction d’Allaman, dont le château est visible de loin. La gare est située à quelque 500 mètres du village.
Sur la Dent du Chamois N° 1535
Châtel-sur-Montsalvens — Estavannens-Dessous • FR

Sur la Dent du Chamois

Les armaillis, les fromagers d’alpage fribourgeois, la confectionnaient avec des ingrédients simples ou disponibles sur place, en montagne. Désormais, c’est dans les buvettes d’alpage qu’elle fait la joie des marcheurs: la soupe de chalet, un potage copieux à base de pommes de terre, de cornettes, de lait, d’épinards sauvages et d’orties. Sans oublier la crème double et le Gruyère AOP. Si on peut aisément confectionner ce plat coupe-faim chez soi et l’emporter en randonnée dans une bouteille thermos, il est tout aussi agréable de se la faire servir sur la terrasse ensoleillée d’une auberge gruérienne, par exemple celle de la Pinte du Pralet, dans la vallée du Motélon. Pour préparer son estomac aux festivités, on attaque l’excursion à Châtel-sur-Montsalvens. Après une jolie descente vers le lac, l'itinéraire longe sa rive par un sentier forestier. Lorsqu’ils atteignent le ruisseau du Motélon, les marcheurs le suivent durant près d’une heure, jusqu’à la Pinte du Pralet. Malheureusement, une grande partie de ce tronçon est asphaltée. Après s’être régalés de soupe de chalet et d’autres spécialités régionales, les randonneurs entament sur le côté droite de l’auberge leur première montée du jour en direction du col de la Forcla, dans un paysage typiquement gruérien, parsemé de chalets d’alpage et de pâturages verdoyants. Depuis le col, un sentier escarpé permet d’atteindre le sommet de la Dent du Chamois, puis d’en redescendre. Cet aller-retour vaut la peine: la vue sur les Préalpes fribourgeoises est splendide! Revenus au col, les marcheurs amorcent leur descente en direction d’Estavannens-Dessous, d’abord à travers des pâturages, puis sur une alternance de petites routes de campagne et de sentiers.
Circuit en raquettes sur le col des Mosses N° 1487
Col des Mosses — La Lécherette • VD

Circuit en raquettes sur le col des Mosses

Le domaine skiable du col des Mosses/La Lécherette dispose non seulement de pistes de ski et de remontées mécaniques, mais aussi de nombreuses pistes de raquettes balisées. Le «Sentier Raquettes» n° 8 est particulièrement charmant, et son point de départ pas facile à trouver. Sur le col des Mosses, on laisse derrière soi le restaurant Le Bivouac pour monter dans le village et bifurquer après une douzaine de pas vers le parking privé «Les Pervenches - Les Bleuets». C’est ici que débute l’itinéraire. Il mène sur des pâturages enneigés puis traverse les bois en montant modérément jusqu’à un nouvel espace ouvert. Sur le haut plateau de Pra Cornet, l’itinéraire décrit une longue boucle montant et descendant légèrement. Au sud, on jouit d’une vue imprenable sur le Pic Chaussy, la montagne locale des Mosses, et sur la chaîne du Châtillon, le Tarent et la Pare. À l’est, la vue se perd en direction de la Gummfluh. En hiver, le petit refuge de Pra Cornet fait office de restaurant. Les skieurs de fond et les randonneurs en raquettes peuvent y déguster une fondue ou prendre un casse-croute. Depuis le chalet d’alpage des Brenlaires, le sentier de randonnée en raquettes s’étend pendant un certain temps en ligne droite et à plat vers l’ouest. Sur le flanc du Mont d’Or, on découvre la vallée du Rhône au sud et les Alpes savoyardes derrière. À la fin de ce circuit quelque peu prolongé sur le plateau de Pra Cornet, on prend l’itinéraire n° 12 qui remonte depuis La Lécherette. Les itinéraires en raquettes de la région n’étant balisés que dans le sens de la montée, il faut garder un œil au tracé, d’autant que le domaine skiable n’est pas loin. On contourne les stations de deux remontées mécaniques par l’est. Pour terminer la randonnée en beauté, une descente raide mène dans une bonne couche de poudreuse à La Lécherette en longeant la piste noire de ski.
Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson N° 1473
Plan-Francey — Le Moléson, Station • FR

Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson

Les promeneurs qui arrivent au bon moment à Moléson-sur-Gruyères sentent d’emblée le parfum du Gruyère qui émane de la fromagerie de démonstration, toute proche. Pendant le trajet en funiculaire jusqu’à Plan-Francey, la face nord du Moléson, striée de bandes rocheuses, semble toujours plus raide. Tel une sentinelle têtue, le sommet impressionne par son isolement et sa forme conique massive et tronquée dans une région parsemée de dents et de vanils aiguisés. De Plan-Francey, le chemin contourne tout d’abord le sommet par sa face ouest. Bien aménagé, il monte et descend doucement à travers des prairies fleuries et des forêts clairsemées. C’est depuis le replat nommé Le Villard-Dessus que commence la vraie montée. Les randonneurs empruntent d’abord une petite route asphaltée puis gravissent un étroit sentier de montagne, très raide sur une courte distance, jusqu’à l’alpage Tremetta. Bientôt, ils atteignent la crête du Moléson. Il reste quelques mètres à franchir jusqu’au sommet, mais l’ascension se fait en douceur. Bien qu’il n’atteigne que 2000 mètres d’altitude, le Moléson offre un panorama exceptionnel grâce à sa situation isolée. Par temps clair, on aperçoit les Alpes de Suisse centrale, avec le Titlis, les célèbres sommets bernois, une série de 4000 mètres valaisans et le mont Blanc. On distingue aussi le lac Léman, qui scintille au sud-ouest, et les lacs de Neuchâtel, de Morat et de Bienne loin au nord. À propos du parfum du Gruyère: les auberges de Plan-Francey, de l’alpage du Gros-Plané et du Moléson, bien sûr, ne sont pas à dédaigner! Toutes ces adresses servent du Gruyère sous forme solide ou fondue.
Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises N° 1097
Fribourg — Plaffeien • FR

Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises

Cette randonnée printanière commence dans la belle vieille ville de Fribourg. Elle traverse les ruelles, les églises et, selon le jour de la semaine, le marché fermier. De là, vous suivez la gorge du Gottéron et marchez le long d'un sentier vallonné jusqu'à Plaffeien. La randonnée de six heures est la première étape du Chemin des préalpes fribourgeoises. Ce chemin est bordé de petites chapelles. La plus remarquable se trouve à St. Ursen : la chapelle St. Ursen a été construite à la fin du Moyen Age et est un exemple rare d'une église avec des éléments décoratifs de différentes époques. Continuez au-dessus des bois et des prairies jusqu'à Rechthalten, en passant devant de magnifiques fermes et pâturages de vaches. Le chemin est agréable, menant parfois le long de la route principale, mais il généralement il est un chemin de forêt ou de prairie. La magnifique église baroque de Rechthalten invite à la visite et ses restaurants offrent une pause. A partir de là, le paysage devient plus montagneux. Les collines sont plus raides, les vallées plus profondes, les forêts deviennent plus aérées et plus aciculaires. La montée est régulière, mais la montée finale fait transpirer beaucoup. Mais l'effort en vaut la peine : au milieu de la forêt, vous atteignez le point culminant de la randonnée, le Buechenchäppeli à 1032 mètres. Sur la petite clairière autour de la chapelle, une belle aire de repos a été aménagée. Lorsque vous quittez la forêt, vous pouvez profiter d'une vue magnifique sur les Alpes fribourgeoises. C'est ainsi qu'il descend avec agilité jusqu'à Plaffeien. Une autre église complète cette randonnée : L'église paroissiale catholique de Plaffeien, nouvellement construite en 1910 après un incendie, est la plus grande église néo-romane du canton de Fribourg. Un bâtiment imposant.
Par la vallée du Muscherenschlund N° 1199
Sangerboden — Riggisalp • BE

Par la vallée du Muscherenschlund

À Sangernboden, un pont traverse le large lit de la Singine froide (appelée Kalte Sense en allemand) jusqu’à l’entrée de la vallée du Muscherenschlund. Derrière soi, on n’aperçoit bientôt plus que la petite chapelle qui trône au-dessus du village et où l’on célèbre des mariages. Contrairement à ce que laisse supposer son nom (Schlund signifie gorge mais aussi gouffre en allemand), le Muscherenschlund est un agréable petit vallon boisé. Le chemin de randonnée parcourt les alpages de Gantrischli, de Schönenboden et de Salzmatt, où des auberges offrent aux marcheurs l’occasion de se restaurer. À Salzmatt, la vue plonge jusqu’au Lac Noir ou survole encore la vallée de la Brecca et les contreforts de La Berra jusqu’aux sommets du Jura. Selon la légende, le Lac Noir doit sa couleur sombre à un géant qui s’y serait lavé les pieds. Toutefois, force est de constater que ses eaux changent de couleur en fonction de la luminosité ambiante. En hiver, ce lac paisible est souvent gelé et il se transforme alors en avenante patinoire. Remontant le flanc du Kaiseregg, le chemin, toujours plus raide, parvient au col avant d’emprunter un tracé un peu plus plat jusqu’au sommet, visible loin à la ronde. En contrebas, en direction de la vallée du Simmental, deux lacs scintillent: le Hinterer Walopsee et le Walopsee. Et derrière, au loin, se dressent les Alpes bernoises. Au retour, on emprunte le même chemin qu’à la montée avant de bifurquer, peu avant Salzmatt, vers Riggisalp. Les randonneurs fatigués pourront emprunter le télésiège qui les amènera en quelques minutes au Lac Noir, en contrebas. Si cette randonnée de montagne est trop longue, on peut faire l’aller-retour depuis Riggisalp ou faire l’impasse sur le Kaiseregg.
Dans les Préalpes fribourgeoises N° 1437
Mauzes Bergle — Château-d'Oex • FR

Dans les Préalpes fribourgeoises

La journée de travail de Bruno Gachet, le fromager de l’alpage des Morteys, débute à 5h00 du matin. Lorsque ses 40 vaches sont à l’étable, c’est pour y être traites. Mécaniquement. La caséification des 550 litres de lait ainsi obtenus se fait en revanche à l’ancienne, dans une chaudière en cuivre sur feu ouvert. Aux alentours de midi, deux meules de fromage de 25 kg chacune sont formées avec le dispositif de pressage. Pour assister à la fabrication du fromage, mieux vaut se rendre sur place vers 9h00 du matin après avoir passé la nuit à la Cabane des Marindes, à cinq minutes de là. La randonnée débute à la station supérieure du Gastlosenexpress. Le tronçon menant au Chalet du Soldat emprunte d’abord un large chemin graveleux, puis un sentier qui serpente à travers une forêt féérique. S’ensuit une montée escarpée sur la route. Par temps humide, le tronçon suivant est exigeant: il traverse une vieille zone d’éboulement au milieu de grands blocs de calcaire et le sol est jonché de racines. Parvenu au col de La Gueyre, on descend vers le plateau du Gros Mont et ses vastes pâturages. C’est à l’alpage du Sori que débute la dernière montée dans la vallée des Morteys jusqu’à la Cabane des Marindes. La deuxième journée commence par un petit retour en arrière direction le Gros Mont avant de bifurquer sur un sentier forestier qui monte vers le versant sud du Vanil Noir. La randonnée d’altitude qui suit offre un panorama exceptionnel, des collines du Pays d’Enhaut au sommet des Diablerets. La longue descente vers Château-d’Œx emprunte des routes d’alpage en partie asphaltées.
De St-Blaise à Le Landeron N° 1206
St-Blaise — Le Landeron • NE

De St-Blaise à Le Landeron

Les vignobles font un tout, avec leurs vignes et leurs villages au caractère bien typé. Cette randonnée de Saint-Blaise au Landeron en donne la preuve. Elle débute sur les hauteurs de Saint-Blaise, à la gare CFF, l’une des deux stations de chemin de fer de cette localité attenante à Neuchâtel, mais qui a gardé un charme viticole. Après une vue - la première et la dernière - sur le lac de Neuchâtel, le chemin pénètre dans une forêt. Il se transforme peu à peu en sentier. Ça monte un peu, ça descend aussi. L’Entre-deux-Lacs est perceptible entre les arbres. Bien plat, cet espace était destiné, il y a quelques décennies, à devenir un important pôle de développement régional… A Cornaux, on emprunte la rue des Fontaines bordée d’un bel ensemble de maisons du 18e siècle. A la sortie du village, l’itinéraire longe les vignes. Juste avant Cressier, apparaît, comme par enchantement, le château Jeanjaquet. Cette belle demeure privée, de style néo-gothique, a été bâtie en 1872 sur un site dont l’origine remonte à l’époque romaine. Un peu plus loin, Cressier se distingue par ses maisons en pierres jaunes d’Hauterive et son château érigé vers 1610. Ici, comme dans les localités situées le long de cette randonnée, les caveaux de dégustation de vin ne manquent pas. Une montée, bien raide, conduit alors à Combes d’où l’on découvre, perchée sur un promontoire, une chapelle du 17e siècle et le lac Bienne. Les vignes accompagnent le randonneur jusqu’au Landeron, terme de la balade. Si l’envie est là, on peut encore visiter le bourg du Landeron qui se trouve à 800 m. au sud de la gare.
De Chavannes-de-Bogis à Versoix N° 1404
Chavanne-de-Bogis — Versoix • VD

De Chavannes-de-Bogis à Versoix

Longue de 27 km, la Versoix est un affluent en apparence modeste du Rhône. Toutefois, puisque la rivière prend sa source au pied du Jura français où elle draine des zones karstiques étendues, elle coule toujours en abondance, même en été. C’est pourquoi elle n’est pas un petit ruisseau modeste, mais bien une rivière majestueuse. Étant donné que les ressources en eau de la Versoix sont constantes même en période de sécheresse, elle servait déjà aux Romains à alimenter la région de Nyon par le biais d’un aqueduc. Depuis le Moyen-Âge, la rivière actionnait des moulins et servait à l’irrigation. Malgré cette exploitation intense, le lit de la rivière a gardé son aspect naturel sur de larges portions. La randonnée au bord de l’eau se divise en deux parties. Les marcheurs prennent le départ au poste frontière de Chavanne-de-Bogis. Depuis l’arrêt de bus, l’itinéraire revient un peu vers le lac Léman avant de bifurquer sur un chemin rural graveleux. Sur ce premier tronçon de l’itinéraire, la Versoix n’est presque pas visible, car le chemin de randonnée traverse des étendues à ciel ouvert, à plusieurs centaines de mètres de la forêt alluviale. À partir de Chavanne-des-Bois, le paysage change. Maintenant, les marcheurs longent directement la rivière à travers la réserve naturelle de Combes Chapuis. Les arbres aux racines entrelacées poussent directement au bord de l’eau; par endroit, les bosquets sont même entourés d’eau, comme de petites îles. Près du hameau de La Bâtie, l’itinéraire continue sur un peu plus d’un kilomètre à l’écart du cours d’eau avant de rejoindre à nouveau les rives. Peu après le passage sous l’autoroute, les randonneurs quittent définitivement la forêt alluviale fraîche. Ils montent vers la zone d’habitation de Versoix et atteignent rapidement la gare de la petite ville.
D’Yvonand au vallon des Vaux N° 1465
Yvonand • VD

D’Yvonand au vallon des Vaux

La région du sud du lac de Neuchâtel, entre Yverdon et Payerne, n’est pas vraiment connue pour ses randonnées, car l’autoroute et l’aéroport militaire ont tendance à déparer le paysage. Il est d’autant plus agréable de découvrir le charmant vallon des Vaux, que l’on rejoint à pied depuis Yvonand. L’un des hauts-lieux de la région est la tour Saint-Martin, de 22 mètres de haut, l’unique vestige d’une importante seigneurie médiévale. Construit vers 1240, le château fort - la demeure des seigneurs - était flanqué d’un bourg, mais tout a disparu, excepté le donjon. Lors de la rénovation de la tour au XXe siècle, un escalier en fer a été installé à l’intérieur. Il permet de rejoindre le sommet d’où l’on a une vue dégagée sur les fermes alentour, les pâturages et le Jura. La randonnée débute de manière peu spectaculaire, sur un revêtement dur, à travers des zones d’habitation. Heureusement, le vallon des Vaux sauvage est assez proche. Traversé par la rivière des Vaux, il se caractérise par d’abruptes parois en grès. Avec un peu de chance, les marcheurs pourront voir des chamois. Soudain, le chemin bifurque à gauche et une montée raide mène à la tour Saint-Martin. Le chemin est constamment balisé en jaune mais des chaussures solides sont nécessaires pour parcourir ce tronçon. Une fois que l’on a laissé la gorge derrière soi, le chemin redevient plat et large. Une petite allée bordée d’arbres fruitiers rejoint Chêne-Pâquier qui possède l’une des plus anciennes églises réformées de Suisse. On pourra se désaltérer au restaurant de l’Hôtel de Ville de Chavannes-le-Chêne avant de retourner à Yvonand à travers des paysages de cultures en ne quittant plus des yeux le Jura et le lac de Neuchâtel.
Randonnée d’altitude dans le Pays-d’Enhaut N° 1352
La Videmanette — L'Etivaz • VD

Randonnée d’altitude dans le Pays-d’Enhaut

Le randonneur qui monte dans une des premières télécabines aura peut-être la chance de les apercevoir: près de la station supérieure, des bouquetins aiment venir lécher les pierres salines. Plus tard dans la journée, ils se retirent sur les flancs et versants des sommets environnants. Les roches calcaires abruptes du Rubli contrastent avec les collines du Saanenland. De la terrasse panoramique du restaurant de montagne, on peut observer les randonneurs qui parcourent une via ferrata sur le Rubli ou scruter le ciel à la recherche de gypaètes barbus ou d’aigles. Plus loin, le sentier longe les parois rocheuses en direction du col de la Videman. On traverse alors les flancs de la verdoyante Videmanette, nom donné à la station supérieure de la télécabine d’après la montagne éponyme. Au milieu de prairies alpines fleuries, le chemin descend vers le petit lac de montagne Gour de Comborsin. S’ensuivent de petits passages sécurisés avec des chaînes sur un ressaut rocheux. Bientôt, le terrain redevient plat et, après la traversée d’un impressionnant amas d’éboulis, on arrive sur le Trittlisattel. Le chemin passe par une fissure spectaculaire. On aperçoit alors la face sud de l’imposante Gummfluh. Après le col de Jable débute une longue descente vers L’Etivaz, avec de nombreux points de vue. Avant de rentrer chez soi, il reste peut-être un peu de temps pour jeter un coup d’oeil au centre de visiteurs de la fromagerie, où l’on en apprendra davantage sur la fabrication du Gruyère et où l’on pourra, bien sûr, acheter du fromage.
Au pied des Dents Vertes N° 1455
Pré de l'Essert, Pt. 1024 • AR

Au pied des Dents Vertes

Cette randonnée en raquettes fait partie du réseau de sentiers de randonnée en raquettes de Charmey. Son circuit combine en fait plusieurs itinéraires. Son avantage principal: l’enneigement au pied des Dents Vertes est relativement certain. On peut ainsi y randonner même lorsque la neige a presque entièrement fondu dans la vallée du Javro, orientée sud-ouest. Le point de départ est accessible en voiture depuis Charmey. Il faut emprunter la route jusqu’à Pré de l’Essert. Un parking a été aménagé au point 1024. On aperçoit déjà les panneaux des sentiers raquettes. C’est ici que la randonnée commence. Peu après la forêt des Reposoirs, au point 1043, le sentier franchit le Rio de l’Essert et longe une petite route forestière non déneigée. A La Scie, l’itinéraire suit un fin tracé qui monte jusqu’à la cabane d’alpage de La Gissetta. Changement de cap ensuite: on s’enfonce dans une forêt féerique jonchée de grands blocs de pierre pour aboutir dans une magnifique clairière située dans une parcelle de la forêt longeant le Rio de Tissineva. On traverse alors la rivière avant de sortir de la forêt. D’ici, le chemin monte à la cabane Tissiniva Derrey, point culminant de la randonnée. Le sentier retournant au point de départ s’enfile dans une tranchée non boisée en direction de Plan Paccot, franchissant au passage une autre forêt rivulaire et un dernier tronçon aventureux et très diversifié le long des bras du Rio de l’Essert. A La Scie, on emprunte le même chemin qu’à l’aller jusqu’au parking. On peut aussi prendre le télésiège jusqu’à Vounetse, puis redescendre en télécabine à Charmey.
La grand-mère des Gastlosen N° 1456
Mauzes Bergle — Jaun • FR

La grand-mère des Gastlosen

Le Gastlosenexpress au départ de Jaun permet de survoler les 550 premiers mètres de montée. Il reste encore 300 mètres à gravir jusqu’à l’objectif: le Chalet du Soldat, situé à 1751 mètres d’altitude. Il est aussi nommé «Soldatenhaus» par les habitants de Jaun, seul village germanophone de la vallée romande de La Jogne. De la station supérieure de Mauzes Bergle, le chemin longe les pointes verticales et claires du massif des Gastlosen en direction du sud jusqu’à Gustiweidli. Là, il bifurque vers la vallée, passe en-dessous de la cabane, continue tout droit et monte en pente douce jusqu’au croisement au milieu de la forêt de Stillwasserwald. Les randonneurs emprunteront la piste de droite au retour; ils suivront celle de gauche pour aller au Chalet du Soldat. Peu après le croisement apparaît un trou dans la paroi rocheuse des Gastlosen: le trou de la grand-mère ou «Grossmutterloch». Selon la légende, le diable, fou de colère, aurait projeté sa grand-mère contre la paroi rocheuse; elle aurait atterri à Abländschen. A la hauteur d’Ober Sattel, le chemin quitte la forêt. Il longe alors les bois et monte jusqu’au Chalet du Soldat à distance raisonnable des flancs abrupts situés à sa droite. Au retour, on emprunte le sentier qui mène au croisement dans la Stillwasserwald. Le chemin suit la troisième trace en direction de l’ouest et descend jusqu’à la Buvette des Sattels, fermée en hiver. Peu avant le ruisseau de Sattelbach, les randonneurs bifurquent à droite et traversent des pâturages. La suite du chemin, un sentier étroit, reste en forêt jusqu’à Jaun.
Journée d’hiver en Haute-Gruyère N° 1391
Allières • FR

Journée d’hiver en Haute-Gruyère

La région située à l’extrémité sud du canton de Fribourg est des plus isolées. Montbovon n’est suivi que du hameau d’Allières, entouré de quelques fermes et granges dispersées, mais qui dispose quand même d’une halte ferroviaire et d’un bistrot, deux conditions indispensables pour les randonneurs. Un troisième point fort est la topographie. En effet, bien que, sur ce petit territoire, les dénivellations ne soient pas des moindres et qu’on y trouve des gorges préservées, les marcheurs ont aussi droit à des pentes douces et à des surfaces presque plates. La petite vallée de l’Hongrin se prête donc bien à un itinéraire en raquettes agréable et facile. La boucle vers Pra du Pont n’est pas préparée, mais le parcours est bien indiqué par des poteaux en bois et des panneaux rose vif. En plein hiver, la majeure partie de l’itinéraire s’effectue à l’ombre. Il vaut donc mieux partir vers midi si l’on veut avoir droit à quelques rayons de soleil. De la gare d’Allières, il faut d’abord remonter la petite route sur quelques mètres vers le nord. L’itinéraire en raquettes bifurque alors sur un tracé qui lui est propre, qui passe parfois en-dessous et parfois en-dessus de la route. Au niveau de la ferme des Planches, l’itinéraire pénètre en plusieurs contours dans les gorges de l’Hongrin. La rivière se traverse sur un vieux pont en pierre. On rejoint Pra du Pont par une montée en pente douce puis l’on poursuit jusqu’à la ferme des Mosses, où l’on bifurque pour redescendre en direction d’Hongrin. Ici, le terrain est plus escarpé. Si la poudreuse est tombée en quantité suffisante, les randonneurs peuvent allègrement labourer la neige avec leurs raquettes lors de la descente. Au petit pont dans la région de Villa, il faut à nouveau franchir la rivière avant de remonter vers Allières.