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Près de Fribourg, les gorges du Gottéron N° 1906
Alterswil FR, Beniwil — Fribourg/Freiburg • FR

Près de Fribourg, les gorges du Gottéron

A quelques minutes d’Alterswil, l’itinéraire pédestre débouche dans les gorges du Gottéron, étonnamment préservées. Bien que situées aux portes de Fribourg, elles semblent éloignées de toute civilisation. Par temps humide, le sentier aux nombreux escaliers exige un pied sûr. Les vénérables moulins et les paysages variés le long du cours d’eau font penser que la randonnée est bien plus courte que prévu. Le chemin de randonnée a subi plusieurs glissements de terrain à St. Ursen. Pour éviter de futures fermetures, il a été déplacé sur l’autre rive, plus plate, ce qui a impliqué l’installation de deux ponts. Les planches posées sur leur fond grillagé permettent aux chiens de les franchir aisément. Après l’Ameismühle, on voit se succéder des passages sauvages, où se dressent des falaises de molasse en surplomb, des tufières, des escaliers, des ponts et de petites cascades. La forêt recule et la vallée, bordée de parois abruptes, s’élargit à nouveau. Après la pisciculture, le Galterenbach se nomme Gottéron. Le chemin franchit la Sarine par le pont de Berne, un vieux pont en bois couvert, et remonte à la gare à travers la vieille ville aux imposantes maisons en molasse.
Hochmatt et vallée de la Jogne N° 1900
Petit Mont • FR

Hochmatt et vallée de la Jogne

La Hochmatt, imposante, compte deux sommets: la Hochmatt elle-même et le Cheval Blanc, de 5 mètres moins haut. La randonnée qui y mène surprend par son côté authentique et la variété du paysage. Elle passe en effet près de chaînes de montagnes géologiquement très différentes: les Gastlosen, les Vanils et les Préalpes fribourgeoises. Départ du Petit Mont, un haut plateau situé entre la Hochmatt et les Gastlosen que l’on rejoint en voiture ou en taxi alpin depuis le hameau d’Im Fang. Du parking situé au bout de la route publique, on part à pied vers la cabane peu éloignée de Schänis. 20 mètres derrière elle, le chemin bifurque vers la Hochmatt. Il grimpe à travers un pâturage jusqu’à une bande de forêt puis à la cabane située derrière elle, au point 1551. On reste à la même altitude en parcourant 500 mètres le long de la pente jusqu’à une entaille étroite dans la montagne. Là, le chemin tourne à gauche et s’élève implacablement. Compter 250 mètres de dénivelé raide jusqu’au champ de lapiaz «In den Löchern», une cuvette en contrebas du Cheval Blanc. L’érosion ayant créé des arêtes rocheuses vives, on le traverse avec précaution jusqu’à l’arête nord, par laquelle on grimpe à la Hochmatt sur un terrain en partie exposé. La randonnée passe d’abord par la Hochmatt, surmontée d’une croix, puis traverse une dépression jusqu’au Cheval Blanc, le deuxième sommet de la Hochmatt, où débute la descente. Le long de l’arête sud du site de lapiaz, l’itinéraire descend à nouveau vers la cabane, au point 1551. En chemin, on évitera une bande rocheuse en faisant un long détour par la droite. A la cabane, on emprunte le même chemin pour retourner au parking.
Randonnée urbaine à Montreux N° 1880
Château-de-Chillon — Auditorium Stravinsky • VD

Randonnée urbaine à Montreux

Aucune autre ville suisse ne vibre autant au rythme de la musique que Montreux. Son festival de Jazz jouit d’une renommée internationale. Ceux qui décident de découvrir à pied cette ville de la Riviera sont certains de suivre les traces des grands noms de la musique. Par exemple en se rendant à l’Auditorium Stravinsky, à l’ancien studio d’enregistrement du légendaire groupe Queen ou encore au Casino de Montreux, auquel fait allusion la chanson légendaire du groupe Deep Purple « Smoke on the Water ». Le château de Chillon, lui, peut être considéré soit comme point de départ soit d’arrivée pour cette proposition de randonnée. Ce monument mythique est comme un imposant navire, il paraît échoué sur son petit éperon rocheux. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’œuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève qui passa six années au château. La visite des caves en voûte et ancienne prison de Bonivard, peut donner la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et emprunter le chemin. Cette randonnée urbaine facile entre le château de Chillon et Montreux suit les rives du Léman et les jardins soignés des palaces mondains de la Belle Époque. Elle représente un véritable plaisir quelle que soit la saison. D’innombrables possibilités pour se ravitailler et apprécier la vue fantastique sur le Léman et les Dents du Midi n’attendent que les randonneurs.
Au bord du lac de Neuchâtel N° 1870
Chevroux, port — Portalban, village • VD

Au bord du lac de Neuchâtel

Difficile de trouver un itinéraire pédestre au bord d’un lac qui ne passe pas constamment par des routes et ne soit pas rectiligne. Cette randonnée familiale commence à Chevroux et traverse par une passerelle en bois sinueuse une partie de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Dans cette forêt sauvage, des panneaux racontent ses habitants et l’histoire du lieu. Une population lacustre y vivait autrefois, remplacée aujourd’hui par toutes sortes de créatures et de nombreuses plantes. Au bout de la passerelle, on découvre un bel endroit. Une aire de pique-nique au pied d’une petite cascade invite à une pause. Prévoir ici assez de temps car ce lieu offre aussi plein d’autres possibilités de jeux. Ensuite, le parcours sur l’un de ces longs et larges chemins est plutôt ennuyeux. Mais bientôt, on rejoint le hameau d’Ostende. Avec un peu de chance, on pourra acheter à un stand de la tresse ou une tarte à la crème. Sinon, on arrive assez vite au village lacustre de Gletterens, où l’on peut visiter quelques maisons historiques reconstituées. Ensuite, une passerelle traverse une zone de roseaux et mène à la plage. Si les enfants sont prêts à poursuivre la randonnée après s’être baignés, il faut prendre un peu de hauteur. Le chemin mène alors à Portalban et la vue est magnifique. D’un côté, le lac; de l’autre, l’étrange vision des tondeuses à gazon télécommandées des villas de luxe. A Portalban, il est à nouveau possible de se baigner.
Du Plateau vaudois à Lavaux N° 1855
Palézieux — Mont-Pèlerin station • VD

Du Plateau vaudois à Lavaux

La tour Plein Ciel du Mont Pèlerin, haute de 122 mètres, est visible de loin et montre le chemin. Un ascenseur rejoint la plateforme d’observation. Ceux qui ne veulent pas l’emprunter auront droit à une vue magnifique à la fin de la randonnée. Le point de départ est facile d’accès, car le train Genève - Lausanne - Berne - Lucerne s’arrête à Palézieux. Jusqu’à la lisière de la forêt au-dessus de Granges, le parcours s’effectue sur un revêtement dur. Une montée entre les arbres mène au sommet discret du Mont Chesau, d’où l’on voit pour la première fois le lac Léman. Par une grande prairie, que les pissenlits font virer au jaune et au blanc en avril et que les narcisses teintent de blanc en mai, le sentier descend vers la jolie buvette du Mont Chesau. Le long d’autres prairies et par la forêt, il monte ensuite à la tour Plein Ciel. La descente passe par une forêt enchanteresse. Le dernier tronçon raide vers le village se négocie par des escaliers construits de façon spectaculaire dans la roche. Peu après, on rejoint la station supérieure du funiculaire qui descend à Vevey. Pourquoi ne pas prendre un apéritif sur la terrasse du restaurant en admirant la vue fantastique sur le lac?
Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets N° 1802
Col-du-Pillon, Glacier 3000 • VD

Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets

Jadis, le col du Sanetsch était un lieu de passage important entre Berne et le Valais. Puis, lors de la construction des routes au XIXe siècle, d’autres critères furent pris en compte: le terrain du col du Pillon est plus plat et son point culminant (1546 m), se situe près de 700 m plus bas que le col du Sanetsch. La route qui relie Aigle et Gsteig (BE) fut ainsi construite entre 1840 et 1885. Aujourd’hui, la vocation du Col du Pillon est surtout touristique. La plupart des voyageurs qui descendent du car postal en haut du col se pressent avec leurs skis vers le téléphérique pour rejoindre le domaine des Diablerets, pour le grand bonheur des randonneurs. Une centaine de mètres sur la route en direction des Diablerets et la piste de raquettes du Parcours du Rard débute. Elle oblique à droite sur un sentier d’été après quelques virages sur une petite route enneigée. L’itinéraire balisé conduit à l’alpage du Rard en traversant la forêt, quelques ruisseaux, puis de plus en plus de clairières. La piste est idéalement située: du côté ensoleillé du col du Pillon, les randonneurs se réchauffent en savourant la vue sur le versant ombragé de la vallée et le massif des Diablerets. Une fois le Rard atteint, la piste repart dans l’autre sens. Pour prolonger la randonnée, il est possible de poursuivre jusqu’aux chalets de l’alpe Iserin, à portée de vue sur des terrains moins raides, en suivant un itinéraire non-balisé. Le chemin de retour mène au lac Retaud. Le restaurant bordant le lac couvert de neige est ouvert en hiver. Pour retourner au col du Pillon, les randonneurs empruntent à nouveau la petite route.
Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud N° 1806
Jaman • VD

Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud

Montagnes, lacs et fleurs vont amplement combler tout désir de découvertes alpines. Cette boucle offre une diversité de paysage incroyable. Le parcours commence à la Station de Jaman. Ce départ en altitude offre une certaine fraicheur très agréable pour fuir la canicule estivale. Suivez les indications vers Col de Bonaudon. Après une petite descente, un joli sentier vous mènera directement au col qui surplombe la Vallée de l’Intyamon. Prenez le temps d’admirer les Préalpes fribourgeoises avant de poursuivre la randonnée direction de Naye d’en Haut. Avant l’ascension des longs escaliers, vous avez l’opportunité de faire un peu de spéléologie en visitant les fameuses grottes de Naye. Pour ce faire, munissez-vous d’une lampe frontale et laissez votre peur du noir dehors. Au Naye d’en Haut, deux possibilités se présentent pour rejoindre le point culminant de la randonnée : soit emprunter le sentier qui vous emmène directement à la station et restaurant du Rocher de Naye, soit suivre la crête, passer par le sommet et redescendre en direction de la station. Ici, prenez le temps de découvrir le Jardin Alpin, vous ne serez pas déçus! La descente s’annonce escarpée, assurez-vous de rester bien concentré. Dirigez-vous vers Sautodoz. Une fois avoir rejoint la première bifurcation, tournez à droite. À la bifurcation suivante, après le couloir très raide, continuez vers Chamossale. Une fois à l’alpage, un chemin très agréable ombragé avec une vue superbe sur la Dent de Jaman et le Lac Léman vous emmènera au point de départ. Si vous avez encore suffisamment d’énergie, n’hésitez pas à faire un crochet à la Dent de Jaman et sinon profitez de vous désaltérer à la Buvette de Jaman avant de reprendre le train.
Soleil d’hiver dans le Chablais N° 1689
Villars-sur-Ollon — Villars-sur-Ollon Golf • VD

Soleil d’hiver dans le Chablais

La route du col de la Croix est fermée au trafic motorisé en hiver. Un tronçon fait alors office d’itinéraire de randonnée hivernale. Ce dernier décrit une large courbe sur la face sud-est ensoleillée au-dessus de Villars-sur-Ollon, et permet de monter sans trop d’effort du village à l’arrêt «Golf» du train de montagne. Le chemin de randonnée hivernale signalisé en rose débute dans le quartier de Roches Grises, au-dessus du centre du village. On y parvient en suivant durant une dizaine de minutes depuis la gare l’itinéraire pédestre balisé en jaune qui monte en direction du col de la Croix ou du col de Soud. L’itinéraire de randonnée hivernale empiète parfois sur le domaine skiable. Il traverse deux ou trois fois une piste et une ligne de télésiège, mais la plupart du temps, on se tient loin des pistes. On croise en revanche régulièrement des fondeurs, car le tracé est partagé avec une piste de ski de fond. On continue à marcher en direction de La Verneyre en jouissant d’une belle vue sur le massif des Diablerets et sur le Grand Muveran. La pente devient un peu plus raide et la perspective change: désormais, ce sont les sommets valaisans et savoyards qui apparaissent dans le champ de vision. Les Dents du Midi scintillent dans la claire lumière hivernale, à leur gauche, on peut même reconnaître le Mont Blanc.
Le lac Léman, ses vignes et ses kiwis N° 1795
Allaman — Rolle • VD

Le lac Léman, ses vignes et ses kiwis

Gorgé de vitamine C, drainant, cicatrisant et anti-inflammatoire, le kiwi a tout pour plaire aux randonneurs. Pourquoi ne pas emporter dans le sac à dos, à la place d’une pomme ou d’une banane, un de ces fruits verts aux relents exotiques? Exotique, le kiwi ne l’est pourtant pas. Il pousse dans des régions au climat tempéré, telles que la Nouvelle-Zélande … et la Suisse. Situé sur les terres alluviales de l’embouchure de l’Aubonne, le Domaine de la Pêcherie et de la Frésaire produit chaque année plus de 300 tonnes de ces petites boules acidulées, soit 80% du total de la production helvétique. Les kiwis d’Allaman, certifiés bio, sont récoltés dès la mi-octobre et disponibles à la Coop et à la Migros jusqu’à fin février environ. L’itinéraire reliant la gare d’Allaman à celle de Rolle, qui fait malheureusement la part belle à l’asphalte, permet de se familiariser avec la culture de ce fruit vitaminé, qui s’est démocratisé depuis les années 1990 en Europe. Après avoir parcouru un petit kilomètre jusqu’au château de Rochefort, les marcheurs empruntent un beau chemin creux nouvellement balisé par Vaud Rando. Ce sentier longe la plantation de kiwis, dont les arbres forment une voûte verdoyante, avant de rejoindre l’Aubonne au point 376. Quelque 200 mètres plus loin, il est possible de quitter le sentier balisé pour se rendre au bord du lac, lieu idéal pour un pique-nique. De retour sur le chemin de randonnée, on attaque un tronçon peu attractif jusqu’au croisement de la Route Suisse. Puis l’itinéraire monte dans les vignes en direction de Perroy, avec en prime une belle vue sur le lac Léman et le Mont Blanc. Après avoir traversé ce beau village viticole, les marcheurs attaquent la descente vers la plage de Rolle, où ils peuvent piquer une tête avant de rejoindre la gare.
Un sommet des Préalpes fribourgeoises N° 1678
Les Paccots, Les Rosalys — Semsales • FR

Un sommet des Préalpes fribourgeoises

Les bâtiments d’alpage aux toits soigneusement couverts de tavillons sont un bien culturel des Préalpes fribourgeoises. La fabrication de ces planchettes exige savoir-faire et habileté! Le bois doit être abattu et transformé au bon moment, et les tavillons sont disposés dans un sens particulier, de la couronne aux racines. Ainsi, l’eau peut bien s’écouler et les tavillons ne pourrissent pas. Ces toits, que l’on voit plusieurs fois au cours de la randonnée sur le Niremont, sont durables, ne nécessitent presque pas d’entretien, régulent la température interne du bâtiment et sont pour la plupart fabriqués en bois local. La randonnée débute par un échauffement sur la route goudronnée. Après le pont sur le ruisseau de Rathvel, le parcours monte vers le Niremont par des chemins plus étroits sur les alpages délaissés en automne. Du large sommet, la vue sur le lac Léman, les Alpes valaisannes et savoyardes et les hauteurs du Jura est splendide. La chaîne du Moléson toute proche, avec ses sommets escarpés, est aussi impressionnante. Le long de la crête herbeuse du côté nord, on passe devant la chapelle Notre-Dame du Niremont, qu’il faut visiter avant de descendre à Semsales sur un chemin en copeaux de bois raide mais agréable.
Au sommet du Folly N° 1791
Lally — Les Avants • VD

Au sommet du Folly

La construction de bâtiments en bois de mélèze connaît un boom en Suisse, à tel point que la demande excède l’offre. Durable et résistante, cette essence se substitue au sapin – moins onéreux – pour les parties particulièrement exposées aux intempéries, telles que les revêtements de façade ou les terrasses. La commune de Blonay n’échappe pas à cette tendance. Soucieux de mettre en valeur les mélèzes locaux tout en bénéficiant de leurs propriétés, les instigateurs du nouvel Espace régional des Pléiades, inauguré en 2017, ont opté pour une façade ventilée dans ce résineux au feuillage caduc. L’édifice polyvalent, qui comporte un restaurant doté d’une terrasse panoramique – le «1209» –, est l’endroit idéal pour un café avant d’attaquer la randonnée qui mène aux Avants en passant par le sommet du Folly. Depuis la gare de Lally, on atteint le Restaurant «1209» en quelques minutes en suivant la route balisée en direction des Tenasses. Après la pause café, on poursuit jusqu’à la réserve naturelle, avant de bifurquer à droite et de descendre vers le refuge des Pautex. Plus bas, au point 1153, on entame la montée – d’abord en forêt puis à découvert – en direction du chalet de Montbrion. Un peu plus haut, on franchit un col flanqué d’un bivouac, puis on longe brièvement le flanc du Folly. Au point 1612 débute un raidillon jusqu’au sommet; ce dernier offre une belle vue sur le lac Léman. Pour redescendre, on quitte provisoirement le balisage et on suit le sentier rejoignant directement la Forcla. On retrouve alors le chemin balisé qui mène jusqu’à la féérique Goille aux Cerfs. Plus bas, à la Cergniaule, on débarque malheureusement sur une route asphaltée, qui mène jusqu’à Sonloup. Les randonneurs épuisés peuvent rejoindre confortablement les Avants en funiculaire. Les autres y descendent par un petit chemin raide dans la forêt.
Préalpes vaudoises et fribourgeoises N° 1668
Châtel-St-Denis — Oron-la-Ville • VD

Préalpes vaudoises et fribourgeoises

Les sentiers pédestres étant peu nombreux dans la région qui sépare les cantons de Vaud et de Fribourg, le choix de randonnées est restreint. Cet itinéraire passant par des pâturages solitaires et des hauteurs panoramiques satisfera néanmoins tous les marcheurs, même s’il comporte d’abord d’assez longs tronçons sur un revêtement dur puis quelques passages sur de petites routes. Le parcours quitte Châtel-St-Denis en direction de La Rogivue par des prairies doucement vallonnées et des forêts paisibles. A La Rogivue, le trafic routier n’est plus qu’un souvenir. La zone marécageuse des Mosses compte de beaux étangs et de grandes surfaces couvertes de laîches. Le chemin se poursuit, sinueux, vers le hameau du Jordil, pénètre dans le vallon de la Mionne et remonte jusqu’à St-Martin. A Chesalles-sur-Oron, le paysage ressemble à un décor de théâtre. Au-delà du majestueux château d’Oron, situé un peu plus bas, s’étendent de douces collines ondulantes, des forêts, des champs et des villages. Les marcheurs longent la rivière, le Flon, entre Oron-le-Châtel et Oron-la-Ville. L’eau jaillit sur les rochers. Des lieux abrités où le courant est plus calme invitent au repos ou aux jeux d’eau.
Galm, commune des arbres N° 1721
Gurmels — Ulmiz • FR

Galm, commune des arbres

La forêt domaniale du Galm, entre Laupen et Morat, est unique: elle constitue une commune à part entière, peuplée d’animaux, de fleurs et d’arbres. Son secrétaire communal n’est autre que le garde forestier. Le domaine, qui abrite des hêtres tricentenaires, doit son statut unique à Napoléon. Ce dernier l’avait attribué au canton de Fribourg parce que les communes voisines l’exploitaient trop. La forêt majestueuse et calme vaut le détour. Son importance historique accompagne chaque foulée. Un sentier mène aux chênes les plus anciens et les plus caractéristiques. Le circuit s’intègre parfaitement à une randonnée de Gurmels à Ulmiz. Peu après la sortie du village, le chemin rejoint la Bibera, un ruisseau qui doit son nom au maître des lieux, le castor («Biber» en allemand). Ce dernier se plaît dans le cours d’eau revitalisé. On entrevoit ses barrages et les troncs rongés sur les berges. À Liebistorf, l’itinéraire s’éloigne de la Bibera pour monter jusqu’à la forêt du Galm. Empruntant des chemins tour à tour larges ou étroits, il s’enfonce entre les arbres jusqu’à un panneau blanc avec une fée colorée. C’est Galmeline, la fée qui guide les randonneurs sur le sentier de la forêt. Il n’est pas toujours aisé de la suivre sans perdre de vue l’étroit sentier, mais les lieux qu’elle fait découvrir sont magiques. De retour sur le chemin de randonnée, on atteint bientôt la cabane du Galm et sa grande aire de grillade. Il ne reste plus qu’à parcourir durant une bonne heure de larges chemins forestiers pour atteindre Ulmiz, un village tout aussi petit et calme que Gurmels, départ de la randonnée.
Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises N° 1641
Buvette des Amis de La Chia • FR

Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises

Le sentier raquettes forme une boucle de 5 km et offre une magnifique vue sur les Préalpes fribourgeoises, le fameux Moléson, le Lac de la Gruyère et le massif du Gibloux. Cette promenade féérique est accessible à tous grâce à sa pente agréable. Le parcours commence à La Chia. Depuis le petit téléski, suivre d’abord les indications pour la promenade n°2, «Petit Tour de La Chia». Puis, on se dirige vers La Grosse-Oubèca, où vous apercevrez la ville de Bulle, la chaîne des Vanils et Le Château de Gruyères. Ensuite, le sentier vous mène à travers les forêts et les pâturages. En suivant les marques roses, vous passerez également devant des chalets typiques de la Gruyère au noms dérivés du patois, tels que «La Savarisa» et «Le Schimbre». Après avoir rejoint le chalet «Ou Chimbo», un sentier sinueux vous emmène au sommet de La Chia. La neige sur ces jolies clairières et la traversée de pittoresques petits ponts en bois offrent une ambiance féérique. Une fois au sommet, vous pouvez admirer le plateau de la Suisse romande. La Chia est la station de ski la plus basse en altitude de la région mais attire tout de même un nombre d’amateurs de glisse. Pour la descente, deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez envisager de revenir par le même sentier que la montée. Ou alors vous pouvez faire une boucle en empruntant la descente par le versant Nord-Ouest. Le sentier est assez raide au début, il traverse ensuite les pâturages, la forêt et vous offre une vue magnifique sur le Jura. Vous rejoindrez le «Sentier des Pauvres» qui est marqué avec un panneau indicateur en bois, et finalement arrivez au point de départ. Et pourquoi ne pas terminer cette belle excursion par un rafraîchissement bien mérité aux Buvettes des Amis de la Chia?
Aux sources de la Venoge N° 1730
L'Isle • VD

Aux sources de la Venoge

Célébrée en 1954 par le poète vaudois Jean Villard (dit Gilles), la Venoge trouve sa source dans le charmant village de L’Isle (VD). Ou plutôt faudrait-il dire «ses sources», puisque cette petite rivière longue de 38 km – elle se jette ensuite dans le lac Léman – en compte pas moins de six sur le territoire de la commune. Les deux plus importantes d’entre elles, nommées Le Chauderon et Le Puits, font l’objet d’une agréable balade. Depuis le parc de l’élégant château de l’Isle, l’itinéraire traverse le village et rejoint rapidement la source principale du Chauderon. Il s’agit en fait d’une résurgence, terme géologique désignant la sortie à l’air libre d’une rivière souterraine. Le phénomène est particulièrement marqué lors de la fonte des neiges ou après de fortes pluies. Dans le bassin ainsi formé, le point d’arrivée du courant est alors bien visible et fait de cet endroit pittoresque une véritable curiosité naturelle. Le sentier longe ensuite la forêt pour rejoindre Le Puits, une autre résurgence faisant office – en période de crue uniquement – de débordement du Chauderon. Même en période d’assèchement, l’examen extérieur de la cavité justifie pleinement une visite. A quelques mètres en aval, un modeste barrage repose à l’ombre des arbres. Probablement construit au temps de l’Empire romain, il dirigeait l’écoulement d’eau dans des canaux secondaires, à des fins d’irrigation. La promenade se termine en revenant sur ses pas jusqu’au Chauderon, puis en suivant la partie canalisée de la Venoge.
Sur les flancs du Moléson N° 1612
Plan-Francey — Neirivue • FR

Sur les flancs du Moléson

La randonnée débute à Plan-Francey (1518 m) au pied du Moléson, roi des sommets fribourgeois dominant Gruyères et son château. A flanc de coteau, l’itinéraire débute par le sentier botanique et ses 150 espèces de la flore préalpine jusqu’au chalet d’alpage du Gros-Moléson. Le parcours en balcon sinue, descend et monte sur une crête pour arriver à La Vudalla. Modeste sentinelle au chevet du Moléson, cette pointe fut autrefois une piste de ski réputée. Les installations ont été démontées, mais ses pentes raides au nord sont encore prisées par les amateurs de ski de randonnée. Le point de vue à 360 degrés sur la Gruyère est magnifique, mais il faut songer à descendre les près de 1000 m de dénivelé vers Neirivue. Après un passage en forêt, le randonneur arrive sur l’alpage des Dovalles dans une clairière bien pentue. De ce chalet, une route carrossable permet de gagner le village de Neirivue. Ce versant adroit de l’Intyamon, partiellement boisé, sec et ensoleillé, est considéré comme un site important pour la biodiversité, avec une flore et une faune particulièrement riches. Avant d’entrer dans le village, le sentier passe à proximité d’une pisciculture productrice de truites réputées. L’installation est alimentée par une eau de source jaillissant juste au-dessus du village après avoir suivi quelque 7 km de réseaux karstiques souterrains (depuis la vallée de l’Hongrin au sud-ouest). Le village de Neirivue a été presque entièrement détruit par un incendie en 1904. Reconstruit, il a connu au 20e siècle un essor avec les industries du bois et du textile qui font encore en partie son tissu artisanal.
Tour en raquettes au Mont Pèlerin N° 1658
Stn. Mont Pèlerin • VD

Tour en raquettes au Mont Pèlerin

Si le Mont Pèlerin ne culmine qu’à un peu plus de 1000 mètres, sa magnifique position au-dessus du lac Léman fait de cette élévation chère aux habitants de Vevey une vraie montagne. L’hiver, deux itinéraires en boucle, balisés pour les raquettes à neige, se combinent à merveille le temps d’une journée. Depuis la station supérieure du funiculaire, suivre d’abord le parcours de randonnée classique, signalé en jaune, jusqu’à la forêt. La petite route enneigée mène ensuite à la clairière de Mivy, où débute le circuit de raquettes proprement dit. La plus longue des deux boucles porte le numéro 1. Le parcours 2 la rejoint sur sa partie nord, au lieu-dit Pré de Joux. Ceux qui, après trois heures, estiment avoir suffisamment marché, empruntent ici la voie de gauche qui monte jusqu’à la cabane de La Mollie. Il est pourtant conseillé de faire une boucle supplémentaire et de choisir le chemin qui mène à plat vers la droite. En contrebas du lieu-dit La Maison Blanche, on rejoint un cours d’eau puis, dans la forêt, la clairière du Bois-de-Ban. Après une pente raide, on atteint le sommet du Mont Chesau. La vue sur le lac Léman et les Alpes savoyardes y est magnifique. La descente, en pente douce, passe par le hameau de Chesau en direction de La Mollie. Il faut ensuite remonter légèrement, par un grand arc de cercle, vers le Pré de la Demoiselle. L’itinéraire traverse souvent la forêt, mais des passages sur un terrain dégagé permettent d’admirer plusieurs fois la vue sur le canton de Fribourg tout proche et le bassin lémanique. La même petite route qu’à l’aller, passant par Mivy, ramène les marcheurs à la station supérieure du Mont Pèlerin.
De Bulle à Semsales FR N° 1638
Bulle, Saucens — Semsales • FR

De Bulle à Semsales FR

Il l’on veut s’épargner 1,5 km de goudron, entre les maisons, mieux vaut prendre le bus No 2 de la gare de Bulle jusqu’à l’arrêt Saucens. Du goudron, il y en a encore, mais le paysage vallonné correspond déjà mieux à ce que le randonneur trouvera sur son chemin en direction des Alpettes. Un sommet qui culmine à 1402 m. et situé à 5 kilomètres de l’imposant massif du Moléson que l’on aura en vue durant une bonne partie de la randonnée. Un agréable sentier forestier, surplombant le fossé creusé par la Trême, conduit jusqu’au début de la pente. Celle-ci est rude. A la sortie de la forêt, la vue s’ouvre alors, à l’est sur Bulle, et les Préalpes, la Dent de Broc. On s’arrêtera pour prendre son souffle aux Portes d’en Haut et son chalet d’alpage. Le chemin pénètre alors à nouveau en forêt. Ça grimpe toujours! Tout autour, un relief tourmenté, traversé par des ruisseaux et recouvert d’une végétation dense que l’humidité des lieux favorise. Un pâturage annonce le sommet des Alpettes, dégagé d’arbres. Un peu avant, un chalet témoigne de l’architecture alpestre de la région, avec son toit en tavillons et sa cheminée en forme de derrick. La vue est majestueuse. A droite, le Plateau et la chaîne du Jura. A gauche, le Moléson, plus loin le Vanil Noir et les premiers sommets du Pays-d’Enhaut. Droit devant, la région de Châtel-St-Denis et d’Oron. La descente sur Semsales, parfois assez raide en forêt, est encore un bel épisode. Après le sommet des Alpettes et un bout de route asphaltée, le sentier serpente, à flanc de coteau, entre les pâturages et les sapins. Avant de rejoindre la gare, on ne manquera pas de passer devant la plus ancienne des deux églises du village, celle construite en 1632 et dont il ne reste plus que le clocher.
Vers l’alpage de L’Urqui (FR) N° 1500
Allières • FR

Vers l’alpage de L’Urqui (FR)

L’Urqui! Le nom inspire, titille la curiosité. L’Urqui, un alpage au fond de la Gruyère. Des paysages typiques, sauvages, rocailleux, retranchés et touchants à la fois. C’est ici que conduit cette randonnée de montagne. Elle débute par un trajet en train de Montbovon à Allières, traversant forêts et gorges. À seulement 50 mètres de la petite gare dans le sens de la circulation, une route grimpe sur la montagne. On la quitte après 200 mètres pour rejoindre un sentier étroit qui monte à l’alpage d’Orgevau à travers prairies et forêts. Comme son nom l’indique, on y a jadis cultivé de l’orge. On continue en contrebas du Vanil des Artses en direction d’une forêt de feuillus. Un sentier étroit bordé d’arbres bas et d’arbustes mène dans la forêt. Après un tronçon abrupt et sinueux, on rejoint L’Urqui. C’est un paysage karstique doté de rochers fortement érodés et de pâturages. Ici, aucune source: les bovins s’abreuvent à une citerne. Parmi les ruines d’un chalet se loge un jardin alpin des plus étranges, envahi depuis longtemps par les épilobes. D’ici, on continue par des pâturages jusqu’à la découpe entre les sommets du Pila et de la Cape au Moine, où une vue imprenable sur le Chablais français et le lac Léman se dégage. En longeant le flanc abrupt de la Cape au Moine, on atteint le Col de Jaman. Et tout à coup, on se retrouve au milieu d’un tourbillon de touristes, dont on se débarrasse quelque 100 mètres plus loin. Le chemin mène alors confortablement en pente douce à travers une large vallée. Il suit d’abord la route d’alpage avant de couper ses larges virages pour rallier sans peine et presque en ligne droite la gare d’Allières depuis Les Cases.
De Gimel au vignoble de La Côte N° 1648
Gimel, bas du village — Gilly • VD

De Gimel au vignoble de La Côte

De l'arrêt de bus «Gimel, bas du village», vous devez d'abord marcher environ 100 mètres en direction du centre du village, où vous trouverez le chemin de randonnée à l'église. Le départ est vers le sud. Au premier carrefour du chemin de randonnée, peu après avoir traversé le ruisseau, prendre le chemin à droite en direction de Longirod. Après Longirod, le chemin pédestre descend dans le vallon de Prévondavaux, formé durant les âges glaciaires par une gouttière d’eau de fonte du glacier voisin. Ici se trouve la réserve naturelle du Marais des Inversins, l’un des seuls lieux d’Europe où vivent de rares papillons, l’azuré des paluds et l’azuré de la sanguisorbe (maculinea teleius, m. nausithous), qui aiment les prairies humides très fleuries où pousse la grande pimprenelle, principale nourriture des chenilles. Ces jolis lycénidés dépendent des fourmis pour croître. Celles-ci les tirent dans leur fourmilière lorsqu’ils ne sont que des chenilles, les soignent et les nourrissent durant l’hiver comme leur propre couvain. Les chenilles s’imprègnent de l’odeur de leurs hôtes et, ainsi, ne sont pas tuées. Une fois transformés en chrysalides, les insectes deviennent des papillons qui doivent très vite quitter le nid des fourmis car ils perdent leur protection odorante. De l’élévation nommée Maison Rouge, les nuages accumulés sur le Jura sont bien visibles. L’itinéraire longe ensuite le Sentier des Pierres, un chemin intéressant, parsemé de blocs erratiques transportés jusqu’ici par le glacier du Rhône. Après avoir dépassé la ferme du Molard, il faut descendre vers le vignoble aux tons dorés de La Côte. C’est ici, sur les rives occidentales du lac Léman, que sont produits la moitié des vins vaudois, blancs et rouges. Les premières maisons de Bursins sont assez vites atteintes. La balade se poursuit dans les vignes en direction de Gilly, où une auberge accueillante attend les marcheurs à côté de l’arrêt du car postal.
La Valsainte – Charmey par le sentier agricole N° 1615
La Valsainte — Charmey • FR

La Valsainte – Charmey par le sentier agricole

C’est une douce balade qui allie contemplation, nature et paysages façonnés par la main humaine. Le départ se situe à La Valsainte, une magnifique chartreuse, dont la disposition des bâtiments donne à méditer sur l’équilibre des formes. On suit ensuite le sentier agricole créé par le Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut avec les agriculteurs de la région faisant partie d’un réseau écologique. Des panneaux didactiques renseigneront les promeneurs curieux. Depuis la chartreuse, la balade débute dans la forêt jouxtant l’arrière des bâtiments conventuels. Fraîcheur assurée en se dirigeant vers la rivière du Javro, qui a donné son nom à cette vallée appréciée pour le calme qu’elle dégage. Le pont de bois franchi, une place de pique-nique attend déjà ceux qui désirent rêver auprès de l’eau claire. On remontera ensuite vers la route communale. Après quelques minutes, on emprunte un sentier bucolique qui conduit jusqu’à Charmey, d’abord en ligne droite, puis qui bifurque pour traverser pâturages et forêt avant d’arriver à l’alpage de Montminard. Le parcours offre une vue sur un panorama de montagnes, sur la vallée et ses paysages agricoles typiques: prairies, granges, fermes sans oublier les arbres isolés, les vergers et les haies qui faisaient à l’époque la richesse des agriculteurs. L’arrivée à Charmey permet de découvrir ce village préalpin qui propose aux visiteurs une palette d’activités: bains, musée et restaurants avec leurs spécialités gruériennes. Sans oublier l’ancienne forge de La Tzintre, ainsi que les caves à fromages d’alpage qui accueillent jusqu’à 1500 meules de Vacherin Fribourgeois AOP et 6000 pièces de Gruyère AOP.
Imposantes Gastlosen N° 1616
Gastlosen, Mauzes Bergle • FR

Imposantes Gastlosen

Le tour des Gastlosen est non seulement une randonnée particulièrement diversifiée mais au niveau nature, c’est aussi une expérience à part entière. Ces parois calcaires, ayant parfois près de 300 m de haut, soulevées à la verticale lors de la formation des Alpes, impressionnent par leur majesté. La chaîne est d’ailleurs classée paysage et géotope d’importance nationale. La marche débute au Mauzes Bergle à l’arrivée du télésiège. Rapidement, on aperçoit le Chalet du Soldat. Le sentier traverse la forêt du Stillwasserwald, ambiance mystérieuse avec des arolles postés sur des gros blocs de rochers au pied des falaises. En chemin, le randonneur découvre le Grossmutterloch, une trouée dans la paroi du Pfadflue. Selon la légende, cette cavité est due au diable qui, fâché, a jeté sa grand-mère contre la paroi. Les géologues y voient plutôt un phénomène naturel d’érosion lié à la présence de failles dans la roche. Une fois passé le Chalet du Soldat et sa belle terrasse plein sud, un tronçon un peu plus technique conduit au col du Loup (1915 m). De ce point culminant, le sentier longe le flanc sud des Gastlosen avec des pâturages séchards et quelques pierriers au pied des falaises. Véritable paradis des grimpeurs, il n’est pas rare d’en apercevoir sur ces dalles calcaires sculptées par le ruissellement de l’eau et chauffées par le soleil. Lorsqu’on arrive à l’extrémité nord de la chaîne, le chalet d’alpage Grat, également buvette, marque un changement de direction. Le sentier redevient plus escarpé et plonge dans le versant nord vers la forêt du Mattenwald. Dans une ambiance plus fraîche et humide, on rejoint agréablement le Mauzes Bergle. La descente vers Jaun peut alors se faire soit en télésiège, en trottinette, ou à pied.
Le long des gorges de la Jogne N° 1613
Charmey — Gruyères, gare • FR

Le long des gorges de la Jogne

Suivre le fil de la Jogne en partant de Charmey, traverser la plaine des Marches, puis la Sarine pour se rendre jusqu’à la cité médiévale de Gruyères. Voilà une randonnée riche en joyaux à la fois naturels et historiques. Depuis Charmey, les marcheurs descendent vers le lac de Montsalvens. Entre forêts et pâturages, ils longent ses rives jusqu’au barrage inauguré en 1921, premier ouvrage en voûte d’Europe. Ils poursuivent leur chemin en s’aventurant dans les gorges de la Jogne. Après une forêt escarpée se succèdent une série d’escaliers, de galeries et de passerelles qui permettent de suivre au plus près le cours de la Jogne. Une jolie balade pour petits et grands qui pourront faire une pause pique-nique au bas des cascades avant de s’élancer vers Broc et la plaine des Marches. Située au pied de la Dent de Broc, la plaine des Marches était autrefois un important marécage alimenté par la Sarine. Des milliers de pèlerins y ont afflué et y affluent encore. Ils cheminent, comme les marcheurs, le long d’une allée de tilleuls pour se recueillir auprès d’une vierge gothique dans la chapelle Notre-Dame des Marches (1705). C’est la guérison subite d’une jeune fille qui a donné à ces lieux leur notoriété ainsi que le tilleul plus que centenaire dont il fait bon goûter l’ombre. Grâce au Pont qui branle, ouvrage en bois recouvert de tavillons, les randonneurs traversent la Sarine avant d’arriver à Gruyères, bourgade préservée. Perchée sur la colline, cette petite cité offre une vue impressionnante, notamment sur les montagnes où l’on fabrique le célèbre fromage à qui elle a donné son nom. Autre découverte: le château des comtes de Gruyères que l’on peut visiter pour une balade du Moyen Age au 19e siècle.
Des alpages au lac Noir N° 1614
Charmey — Schwarzsee Bad • FR

Des alpages au lac Noir

Cette randonnée relie la verte Gruyère à la Haute-Singine et son célèbre lac Noir, en passant par des lieux enchanteurs tels que le Pré de l’Essert et sa chapelle ou le vallon préservé des Recardets. L’itinéraire qui débute à Charmey, mène au pittoresque lieu-dit Village d’En Haut. Il grimpe ensuite rapidement le long du parc aux biches pour rejoindre la crête de La Vatia. Le sentier gravit allégrement quelque 500 mètres de dénivelé, tantôt en forêt tantôt sur des pâturages. Au col et chalet de Tissineva (1474 m), transformé en buvette, une pause est bienvenue pour admirer le magnifique panorama des Préalpes gruériennes. La descente qui suit dans le vallon du Rio de l’Essert passe au pieds des Dents Vertes et débouche sur le Pré de l’Essert, où se trouve la ferme habitée à l’année la plus isolée de la commune de Val-de-Charmey. La charmante chapelle Saint-Garin sur la colline vaut le détour, tout comme la quinzaine d’érables centenaires situés dans le pâturage en amont. La randonnée remonte ensuite par une piste carrossable jusqu’au chalet d’alpage Bi Gîto («beau gîte» en patois) avant de traverser à flanc de coteau sous le sommet de Patraflon (1915 m). On bascule dans le joli vallon des Recardets et le bassin-versant de la Singine. On franchit ainsi la frontière des langues même si la toponymie est trompeuse. Le Schwarzsee est déjà à portée de vue. La descente est agréable, les buvettes d’Ober et Unter Recardets, ou plus bas la cascade du Seeweidbach avec son dragon, méritent aussi de petites haltes. Quant au lac Noir, but final de la randonnée, il invite à une trempette rafraîchissante en attendant le prochain bus.