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Le coude du Rhône version nature N° 1842
Branson, Pont du Rhône — Vernayaz • VS

Le coude du Rhône version nature

Quelle chance de voir une mante religieuse de près! Avec son visage triangulaire, elle semble fixer celui qui la regarde. L’observation de cette gracieuse créature lors de cette randonnée familiale est un moment impressionnant, et pas seulement pour les enfants. La patience est de mise, mais ce petit parcours a d’autres atouts. Les enfants apprécieront la montée passionnante vers la réserve naturelle des Follatères: les coléoptères rampent, les sauterelles sautent, les lézards se chauffent au soleil. Une fois au sommet, on regarde la vallée du Rhône qui évoque un site ferroviaire miniature avec toutes ses lignes de trains, ses pelleteuses et ses autoroutes. Les militaires ont eux aussi apprécié la vue étendue puisque sous l’éperon rocheux surplombant le coude du Rhône se trouve un fort militaire camouflé, doté de meurtrières. Le chemin redescend par des prairies et des passages dans la forêt. Il faut alors faire preuve de calme et d’attention pour distinguer la mante religieuse de cinq centimètres de long entre les herbes le long du chemin, et ne pas perdre espoir. On la trouve surtout à la fin de l'été, lorsqu’elle a achevé toutes ses mues. Sa couleur ne change plus: elle est brune ou verte, selon ce qui l’entoure. Ces insectes ne sont pas timides. Une fois repérés, ils regardent les humains avec intérêt. Ragaillardie par l’observation de la nature, la famille part terminer sa randonnée. Rien à voir, hélas, avec ce qui vient d’être vécu. L’itinéraire passe sur une petite route asphaltée qui suit la rive du Rhône. Peu avant Dorénaz, on quitte le chemin balisé, on traverse le fleuve puis, plus tard, l’autoroute. Ensuite, un petit chemin bifurque vers une zone industrielle et mène à la gare de Vernayaz.
Bisse spectaculaire et vignobles N° 1850
Icogne, village — Chermignon-d'en-Bas • VS

Bisse spectaculaire et vignobles

Cette randonnée permet de découvrir un chapitre de l’histoire du vin valaisan. Le Grand Bisse de Lens, qui fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de Crans-Montana, fut construit au XVe siècle, notamment pour irriguer les vignobles. Sans eau, pas de vin! D’Icogne, on suit les indicateurs pour le Grand Bisse de Lens. Le chemin longe l’eau et serpente sous des sapins et à travers champs et prairies jusqu’à l’arrivée au Revers du Châtelard. D’ici, la vue sur Sion et les montagnes autour des Diablerets est incroyable. A partir de là, le cours d’eau se serre contre la paroi rocheuse abrupte et il semble téméraire de se lancer sur l’étroit sentier. Une corde et des mains courantes sécurisent ici le chemin. Les Valaisans ont durement travaillé et affronté le danger pour construire cet ouvrage. Au pied de la colline du Châtelard (point 1030), un belvédère invite à s’attarder et à observer. D’ici, la vue sur la vallée du Rhône est entièrement dégagée. Par un détour, on peut rejoindre le sommet du Châtelard, où se dresse la monumentale statue du Christ-Roi. L’itinéraire agréable et moins spectaculaire, toujours le long du bisse, mène au village viticole de Chermignon-d’en-Bas.
Zinal - St-Luc en passant par le lac du Toûno N° 1897
Zinal, centre — St-Luc, poste • VS

Zinal - St-Luc en passant par le lac du Toûno

Chemin des Planètes, Observatoire François-Xavier Bagnoud, planétarium: St-Luc est la capitale de l’astronomie grand public. C’est de deux scientifiques aux fortes attaches anniviardes qu’est venue l’idée – à la fin des années 1980 – d’offrir aux visiteurs des activités leur permettant de se familiariser avec les astres. Prix Nobel 2019, l’astrophysicien Michel Mayor est un ambassadeur de cette «Station des étoiles», qui favorise à son avis le transfert du savoir scientifique tout en faisant découvrir le val d’Anniviers, où le ciel semble plus pur. De fait, la randonnée de deux jours reliant Zinal à St-Luc, en passant par l’historique Hôtel Weisshorn et le lac du Toûno, permet de s’approcher des étoiles. De «Zinal, Centre», les randonneurs empruntent l’itinéraire 6 de «La Suisse à pied», qu’ils suivront jusqu’à l’Hôtel Weisshorn, but du premier jour de marche. Après avoir avalé d’une traite les 500 premiers mètres de dénivelé au-dessus du village, ils évoluent plus tranquillement sur un majestueux sentier panoramique faisant la part belle aux 4000. Au lendemain d’une nuit passée dans l’hôtel historique, la randonnée se poursuit sur un chemin de montagne menant aux Faches puis au lac du Toûno. Les randonneurs entraînés peuvent faire l’aller-retour jusqu’au sommet du Toûno, qui culmine à plus de 3000 mètres. Ils empruntent pour cela un chemin balisé blanc-bleu-blanc. Revenus aux Faches, les marcheurs prennent le chemin partant sur la droite et attaquent la descente vers St-Luc. Attention de suivre la direction des cascades de Vuibiesse, puis du torrent des Moulins. Parvenus au Prilet, un rafraîchissement est de mise avant le long tronçon asphalté menant jusqu’à l’arrêt de bus «St-Luc, Poste».
Randonnée de montagne dans la vallée de Binn N° 1884
Binn, Feld • VS

Randonnée de montagne dans la vallée de Binn

Plus de vingt espèces minérales ont été trouvées nulle part ailleurs que dans la vallée de Binn. Il s'agit notamment de la baumhauerite et de la hutchinsonite, mais aussi de minéraux aux noms plus « indigènes » comme la wallisite et la binnite. Les mines situées dans les profondeurs de la montagne ne sont accessibles qu'aux scientifiques. Mais des trésors étincelants peuvent aussi être trouvés devant la mine qui se trouve sur le chemin qui mène au lac de Mässersee. Ce lac idyllique de montagne est bordé de quelques vieux arbres ainsi que d’une petite cabane alpine. Ce petit coin de paradis est gardé par le massif sombre du Schwarzhorn. Au nord, la vue s'étend jusqu'à la région d'Aletsch. Les amateurs de fleurs ne seront pas déçus ! En effet, pas moins de 700 espèces végétales prospèrent dans la vallée de Binn, dont 14 sortes de gentianes et huit espèces d'orchidées. Dans la vidéo qui accompagne cette proposition de randonnée, on découvre que la championne du monde de ski cross et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques, Fanny Smith est elle aussi partie à la découverte de cette région lors d'une randonnée en montagne. Sur le chemin du retour, elle s'arrête à la mine de minéraux de Längenbach et nous révèle que les minéraux scintillants et le bronze de sa médaille olympique ont un grand point commun.
Du soleil au-dessus de la vallée de Saas N° 1619
Gspon • VS

Du soleil au-dessus de la vallée de Saas

Gspon est un petit village de montagne situé au-dessus de la vallée de Saas. Souvent baigné de soleil, il offre de superbes vues et possède un magasin, une auberge, ainsi que le terrain de foot le plus perché d’Europe: l’Ottmar Hitzfeld Arena culmine à 1900 mètres d’altitude. En hiver, le terrain est cependant recouvert de neige. Si l’on vient ici dans le but de faire des raquettes, inutile de se lever tôt, car le soleil n’atteint Gspon, tourné vers l’ouest, qu’en fin de matinée. Il s’y attarde toutefois jusqu’au soir. La partie supérieure de la piste de Gspon, combinable avec la piste Waldegga au retour, est la première à être touchée par le soleil. Le mieux, pour suivre la première, est de partir vers le sud depuis la station d’altitude du téléphérique. On longe l’hôtel restaurant Alpenblick puis on descend, juste avant la chapelle Sainte-Anne, jusqu’au hameau de Ze Hiischinu. La piste passe sous la station inférieure du téléski, décrit un arc de cercle en direction du chemin Höhenweg, puis traverse les pistes de ski et passe par Furini avant de rejoindre Gspon. Au lieu de redescendre vers le téléphérique, on continue à la même hauteur jusqu’au centre de sport où l’on tombe sur la piste Waldegga. Entre-temps, le soleil devrait avoir atteint aussi cette partie située au nord. Dans la forêt de mélèzes et d’aroles, des chamois et des cerfs ont laissé des traces dans la neige. Pour ne pas les effrayer, il vaut mieux rester silencieux. D’autres pistes non balisées se trouvent dans la forêt. Au retour, que l’on fait en partie par le même chemin, la piste Waldegga passe devant le centre de sport puis plonge vers le téléphérique.
Initiation à la vie alpine au-dessus de Zinal N° 1895
Zinal, village de vacances — Zinal, centre • VS

Initiation à la vie alpine au-dessus de Zinal

Planté à 2142 mètres, la cabane du Petit Mountet est idéale pour s’initier aux joies de la vie alpine, notamment en famille. Située face au Weisshorn, dans un décor alpin majestueux, cette cabane privée est accessible sans trop d’efforts depuis Zinal. Quant à ses chambres de taille modeste, ses douches et sa cuisine de saison, elles offrent aux petits et grands randonneurs le confort qui manque dans les refuges situés plus haut. C’est l’ancienne infirmière Sarah Beney (née Melly) qui est aux commandes de l’établissement depuis quelques années. Chez les Melly, on est gardien de cabane de père en fille et de mère en fils. Aussi bien les grands-parents que les parents et le frère de Sarah ont été gardiens avant elle, que ce soit au Petit Mountet ou à Tracuit, également dans le val d’Anniviers. La randonnée débute à Zinal, à l’arrêt de bus «Village de vacances». Les marcheurs longent la rivière Navisence sur environ 2 kilomètres puis la traversent sur un pont. De l’autre côté, ils montent en direction du Vichiesso. Au point 1856, il faut emprunter le chemin balisé blanc-rouge-blanc et non le chemin balisé en jaune. Après quelques minutes, nouvelle bifurcation: prendre le chemin de gauche, qui mène le plus directement au Petit Mountet. Pour rentrer à Zinal, on choisit le chemin (blanc-rouge-blanc) qui part à gauche en dessous de la cabane. Au point 2247, au lieu de se lancer sur le chemin de randonnée alpine (blanc-bleu-blanc), on attaque la descente en zigzags qui ramène au point 1856. De là, on suit le chemin jaune qui surplombe puis longe la Navisence. On traverse celle-ci peu après le terrain de foot. Le centre de Zinal n’est alors plus qu’à 1 kilomètre.
Une nuit à plus de 3000 mètres N° 1902
Zinal, village de vacances • VS

Une nuit à plus de 3000 mètres

Perchée à plus de 3200 mètres, Tracuit est la plus haute des cabanes du val d’Anniviers. Passage obligé pour l’ascension du Bishorn (4151 mètres), cette cabane high-tech ne laisse pas d’impressionner les personnes qui s’y aventurent. Qu’il s’agisse d’alpinistes ou de randonneurs. Car la montée vers Tracuit depuis Zinal vaut la peine même si l’on n’est pas amateur de piolets et de crampons. Après une – courte – nuit en altitude, même les marcheurs sans équipement alpin peuvent s’en mettre plein les jambes et la vue en franchissant le sublime col de Milon, balisé blanc-bleu-blanc. A condition d’avoir le pied sûr! Depuis l’arrêt de bus «Zinal, Village de vacances», les randonneurs grimpent parallèlement au torrent de Tracuit, qu’ils traversent à deux reprises. Arrivés au point 2254, ils prennent à droite en direction du Roc de la Vache. Au point 2478, ils empruntent le chemin de gauche et avalent près de 800 mètres de dénivelé jusqu’à la cabane. Le lendemain, ils redescendent sur leurs pas durant une petite demi-heure puis s’engagent sur le chemin blanc-bleu-blanc. Arrivés au bas de la combe, ils montent de l’autre côté – dans les pierriers – à l’assaut du col de Milon, qui est équipé de chaînes. Là-haut, la vue sur le glacier du Weisshorn laisse presque sans voix. Descendus à la cabane Arpitettaz, les marcheurs peuvent s’offrir un café bien mérité. Plus bas encore, au lac d’Arpitetta, une baignade rafraîchissante est de rigueur. Il est alors temps de mettre le cap sur la Navisence en contrebas, en veillant à rester sur le sentier blanc-rouge-blanc, plutôt que d’emprunter le blanc-bleu-blanc. Une fois la rivière traversée, on rejoint «Zinal, Village de vacances» en passant par Le Vichiesso puis en longeant la Navisence.
Un hiver varié dans la vallée de Conches N° 1684
Münster VS — Biel VS • VS

Un hiver varié dans la vallée de Conches

La vallée de Conches réserve une offre prometteuse aux fondeurs, mais aussi aux amateurs de randonnées hivernales. Au choix, différents itinéraires parallèles balisés, du sentier de rive enneigé à la variante d’altitude ensoleillée. La combinaison que voici relie différents parcours en un tour riche en contrastes. L’itinéraire débute sur le «Circuit aérodrome». Le sentier balisé croise plusieurs fois les pistes de ski de fond, mais évolue en majeure partie loin de celles-ci. Le chemin se poursuit dans la vallée du Blinnental, ombragée mais bien enneigée. Un chemin de croix serpente jusqu’à une clairière à l’orée de laquelle se trouve la chapelle Stalenkapelle. Bien qu’aucune messe n’y soit donnée en hiver, on peut écouter le son de son orgue: un casque est accroché au mur et il suffit d’appuyer sur le bouton pour lancer quelques morceaux de musique enregistrés sur place. Le troisième tronçon de l’itinéraire offre un bain de soleil. Il mène au travers du Ritzingerfeld, où les bancs abrités devant la chapelle Muttergotteskapelle, visible de loin, invitent à faire une pause face à une vue splendide. Deux ou trois autres virages sur le versant ensoleillé conduisent encore un peu plus haut, puis on retourne dans la vallée.
Nature et culture dans le Val d’Hérens N° 1679
La Luette — La Vernaz VS • VS

Nature et culture dans le Val d’Hérens

Comment ces pyramides aux formes étonnantes sont-elles nées? Il y a environ 10 000 ans, lors de la dernière glaciation, un glacier se retira de l’actuelle vallée du Rhône vers le Val d’Hérens et, près d’Euseigne, laissa derrière lui de puissantes moraines. La masse dure et agglomérée, très étanche, est résistante aux processus de gel et de fonte auxquels elle a été exposée depuis les périodes glaciaires. De gros blocs de pierre agissent tels des casques de protection, de sorte que la masse sous-jacente s’érode moins que la roche environnante et s’élève comme une tourelle. Les impressionnantes pyramides ont le statut protégé de monuments naturels d’importance nationale. Bien que résistantes, elles finiront par disparaître au fil des siècles. Durant ce parcours, de longs passages sur des routes goudronnées alternent avec de délicieux sentiers. Après les pyramides d’Euseigne, l’autre grande curiosité de la randonnée est l’église catholique d’Hérémence. Achevé en 1970, l’édifice massif blanc comme neige, controversé à l’époque, est considéré comme un bâtiment religieux important aux plans culturel et historique. En poursuivant vers La Vernaz, on voit les glaciers du Wildhorn et du Wildstrubel briller au loin.
Randonnée au-dessus de la vallée du Rhône N° 1792
Morthey, centre — Fully, poste • VS

Randonnée au-dessus de la vallée du Rhône

En automne, le chasseur va chasser et l’amateur de châtaignes va en ramasser. Cette randonnée leur conviendra à coup sûr. A mi-chemin, à Chiboz, se trouve le Relais des Chasseurs, célèbre pour son gibier, tandis qu’à la fin de l’excursion, une forêt de châtaigniers attend ceux qui souhaitent ramasser les fruits. Le parcours débute à Ovronnaz, dans le quartier de Morthey, en direction de Chiboz d’en Haut, un hameau situé à quelque 1300 mètres d’altitude; il est entouré des sommets du Haut de Cry, du Petit et du Grand Muveran et du Grand Chavalard. La randonnée variée se déroule dans sa première moitié sans grand dénivelé sur un sentier panoramique, avec une vue constante sur la vallée du Rhône. Dans les endroits plus arides, les rochers renvoient l’agréable chaleur du soleil d’automne. Ici, le climat doux est favorable à la viticulture. A Chiboz, les marcheurs passent près d’un moulin alimenté par un bisse. Détruit par une avalanche en 1950, il a été reconstruit près de 40 ans plus tard. Une association le gère dans le but de préserver la culture traditionnelle du seigle. Le Relais des Chasseurs, entreprise familiale, poursuit son activité dans la tradition. Il est réputé pour ses spécialités de gibier joliment présentées, ses plats de champignons, sa raclette et sa viande de bœuf d’Hérens. Après la halte culinaire vient la descente vers Fully (Vers l’Eglise), principalement le long de la route goudronnée, avec, de part et d’autre, le vignoble aux couleurs automnales. Une fois qu’ils ont rejoint la forêt de châtaigniers de Fully, les marcheurs sont autorisés à ramasser des fruits pour leur propre consommation. La châtaigne est d’ailleurs fêtée, deux jours durant, chaque année en octobre.
Panorama au Simplon N° 1788
Simplon Hospiz — Simplon Dorf, Post • VS

Panorama au Simplon

Au Simplon, les camions gravissent les 2000 mètres avec peine, les lignes à haute tension grésillent et les pylônes font l’intermédiaire entre le nord et le sud. Les cols sont des zones de transit pas forcément agréables pour les amoureux de la nature, mais passionnantes au niveau culturel et historique. Le col du Simplon était déjà utilisé au temps des Romains, mais il a gagné en importance avec le sentier muletier de Kaspar Stockalper, puis la route militaire de Napoléon. La randonnée débute à l’hospice du Simplon. Le chemin suit d’abord la route, puis tourne à gauche. Le bruit du trafic disparaît après la barrière et le panneau indiquant Simplon Dorf, laissant place à un paysage marécageux et au lac Rotelschsee. Toujours à la même altitude et avec une vue imprenable sur les Alpes, on longe le versant sud du Hübschhorn en direction de Homatta, un alpage surplombant la route du col. Le sentier traverse d’éparses forêts de mélèzes et de genévriers, avant de déboucher sur une piste empierrée, aménagée jadis pour la construction de paravalanches. A Homatta, le panneau indicateur pointe Hobielestafel, d’où le chemin descend à pic jusqu’à Simplon Dorf. A mi-chemin, le randonneur qui souhaite admirer les vieux mélèzes de la forêt de Hittuwald n’emprunte pas le chemin direct vers le village, mais suit le sentier panoramique et rejoint, après trois zigzags, le bisse de Chrummbacheri jusqu’à la route du col. De là, il ne reste plus qu’un court tronçon asphalté jusqu’au village. Fin octobre, le Hittuwald offre un spectacle haut en couleur. Selon leur altitude et leur emplacement, les mélèzes sont encore vert pâle, déjà jaune vif ou même orange ardent.
Double col au Lötschberg N° 1780
Selden, Gasthaus Steinbock — Rinderhütte • VS

Double col au Lötschberg

De la vallée de Kandertal, il existe deux variantes pour rejoindre Loèche-les-Bains par des chemins de randonnée de montagne. La classique emprunte la route directe de la Gemmi. Considérablement plus longue, mais aussi plus variée et plus attrayante, celle de deux jours passe par l’ancien chemin muletier du col du Lötschen puis par le Restipass. La randonnée débute dans le Gasteretal. Un pont suspendu traverse la Kander à hauteur de l’auberge Steinbock. Un sentier abrupt en zigzag permet de gagner rapidement de l’altitude. On atteint Balme en passant par Gfelalp et Schönbüel, puis il faut traverser le glacier en suivant les piquets orange. Une dernière ascension traverse une pente escarpée parfois exposée, mais sécurisée par un câble. On atteint alors le large plateau du col et son petit lac. Un petit détour par Kummenalp permet de mieux l’admirer. De retour, on suit un chemin d’abord presque plat, avec une belle vue sur le Bietschhorn, puis on redescend une pente modérément raide jusqu’à Lauchernalp. La deuxième étape, depuis Lauchernalp, suit un chemin d’altitude surplombant le Lötschental par des pâturages vallonnés: on traverse Hockenalp, Kummenalp et Restialp, trois hameaux pittoresques. Tout n’est alors plus que solitude et nature. Des paliers mènent au Restipass. La vue y est grandiose: à l’ouest, la vallée du Rhône et le Mont Blanc, à l’est, tout le Lötschental jusqu’au col de la Lötschenlücke. Après le lac de Wysse See et Schnydi, on parvient enfin à Rinderhütte, d’où redescend le téléphérique pour Loèche-les-Bains.
Excursion printanière dans le Bois de Finges N° 1669
Sierre, Parc de Finges — Susten / Leuk Bahnhof • VS

Excursion printanière dans le Bois de Finges

Le Bois de Finges doit sa notoriété au fait qu’il se situe à la frontière des langues en Valais. Mais c’est aussi une réserve naturelle exceptionnellement belle et variée, d’une superficie de dix kilomètres carrés. Il s’agit de la plus grande pinède d’Europe centrale et de l’un des derniers paysages fluviaux sauvages de Suisse. La première partie de la randonnée parcourt un labyrinthe enchanteur composé d’élévations boisées et de petits étangs entourés de roseaux. Au printemps, on entend déjà de loin d’innombrables batraciens. Il faut ensuite franchir un vaste plateau, d’abord en légère surélévation sur un barrage puis, à partir du domaine agricole Pfyngut, par une petite route. De grands pâturages, d’où l’on voit bien les sommets environnants, remplacent ici la pinède. Bientôt, la forêt de pins devient plus dense. La paroi nord de l’Illhorn apparaît régulièrement entre les cimes des arbres. La pente abrupte est drainée par l’Illbach, l’un des torrents les plus actifs de Suisse. Plusieurs fois par an, on assiste ici à d’importantes coulées torrentielles. Le fossé se franchit par un pont suspendu. La descente en direction de Loèche/La Souste traverse à nouveau une belle pinède.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.
 Glacier du Gorner et Gornergrat N° 1723
Rotenboden — Gornergrat • VS

Glacier du Gorner et Gornergrat

Il y a des choses qu’il faut avoir faites une fois dans sa vie. L’une d’entre elles est la montée au Gornergrat, si ce n’est à pied, alors en train, même si le trajet est très onéreux, du moins sans abonnement demi-tarif. Mais le jeu en vaut la chandelle. Du Gornergrat, à 3090 mètres d’altitude, on découvre une vue époustouflante sur les glaciers du Gorner, de Grenz, du Mont Rose, du Zwilling et du Schwärze, du Breithorn, les glaciers inférieur et supérieur du Théodule ainsi que de celui de Furgg, sous le Cervin. Cette randonnée est cependant consacrée à un phénomène naturel propre au glacier du Gorner: des petits lacs de couleur bleu azur et des ruisseaux aux innombrables méandres sont emprisonnés dans la glace blanche, en raison de la température très basse de la glace du glacier du Gorner. Les eaux de fonte et de pluie ne peuvent pas s’infiltrer dans les couches de glace car elles y gèleraient. Elles s’écoulent à la surface et se rassemblent dans des lacs et des ruisseaux en coulant vers l’aval. On les voit lors de la randonnée entre Rotenboden, la dernière station avant le Gornergrat, et le Gornergrat. De Rotenboden, le chemin descend au lac Riffelsee, puis change de direction. Il monte et descend sur de faibles dénivelés, au-dessus du glacier du Gorner, au cœur d’un magnifique paysage montagneux, jusqu’au point 2694. D’ici, l’ascension jusqu’au Gornergrat passe par le Gornerli. Il faut franchir 400 mètres de dénivellation, sur un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc, parfois très raide, dont les pierres se détachent facilement. Par temps sec, dans de bonnes conditions, la montée ne pose pas de problème. Le but? Le Gornergrat, d’où le train redescend à Zermatt.
Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental N° 1724
Fafleralp • VS

Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental

Si la Lötschenlücke, cet étroit demi-cercle situé entre de hauts sommets, tout au fond du Lötschental, exerce un fort pouvoir d’attraction, le long chemin qui y mène est réservé aux alpinistes. En revanche, la porte du glacier du Langgletscher, à mi-chemin environ, est étonnamment facile à rejoindre par le «Gletschererlebnisweg», un chemin de randonnée alpine. Il débute près du hameau de Gletscherstafel – desservi par le bus menant à Fafleralp –, passe près des derniers chalets, traverse la Lonza, qui recueille toute l’eau de la vallée, et la longe. Après 1 kilomètre environ, le chemin se divise en deux branches qui se rejoignent peu après. Il monte toujours le long de la Lonza jusqu’à la plaine alluviale de Ganderre. A 1998 mètres d’altitude, le «Gletschererlebnisweg» bifurque sur la droite. Il est alors balisé en blanc-bleu-blanc. On voit de loin la porte du glacier, située à 2200 mètres. Elle compte plusieurs ouvertures dans la glace d’où coulent des ruisseaux qui deviennent bien vite des torrents. Il faut traverser le ruisseau sur un pont, grimper par des pierres jusque dans une haute vallée latérale que l’on suit jusqu’à un rocher d’où part le chemin vers l’Anungletscher et la Lötschenlücke. Le «Gletschererlebnisweg», lui, s’élève sur la gauche et monte en pente raide à la cabane Anenhütte. Pour le retour à Fafleralp, le «Gletschererlebnisweg» suit la variante surplombant le lac Guggisee et se maintient donc longtemps au-dessus de la vallée. Peu après le hameau de Guggistafel, il descend vers le cours d’eau Indre Talbach et le longe jusqu’au point de départ de la randonnée.
Contrastes aux Diablerets N° 1726
Col du Sanetsch — Lac de Derborence • VS

Contrastes aux Diablerets

Les paysages primitifs karstiques sont dans une large mesure épargnés par la mainmise de l’homme. Menaçants, ils exercent aussi une force d’attraction. Le vaste désert rocheux est visible dès l’arrivée au col du Sanetsch. Un biotope très diversifié apparaît entre les rochers dépouillés et une variété infinie de formes se dessinent dans la pierre. Cette randonnée de deux jours permet de découvrir le lapis de Zanfleuron («lapis» signifie «lapiaz» en dialecte). Depuis le col du Sanetsch, l’itinéraire emprunte un chemin goudronné sous les falaises du Sanetschhore (Mont Brun en français). Bientôt apparaît sur la gauche la cuvette marécageuse du Lachon, qui prend sa source dans le glacier de Zanfleuron. Peu après, on atteint la marge proglaciaire. A partir de là, la randonnée traverse le lapiaz jusqu’à la Cabane de Prarochet. On peut y laisser ses bagages pour se rendre jusqu’à La Tour St-Martin, un rocher surnommé la «Quille du Diable» qui surplombe les gravats résultant de l’éboulement de Derborence. Le lendemain, la randonnée entre le refuge et Derborence est réservée aux personnes non sujettes au vertige. Empruntant le sentier pourvu de marquages en direction du sud, l’itinéraire traverse le lapiaz, puis descend vers le sud-est jusqu’au Miex. Peu après, on atteint le Poteu des Etales, un passage difficile pourvu d’échelles et de cordes. Après un tronçon très raide dans la gorge, l’itinéraire continue à droite sur le sentier d’altitude jusqu’au lac de Derborence. Le site, sauvage, est le fruit d’un éboulement qui s’est produit au XVIIIe siècle.
Tout près du glacier d’Aletsch N° 1727
Stn. Eggishorn — Fiescheralp • VS

Tout près du glacier d’Aletsch

Les glaciers fondent. Mais quiconque se tient juste devant le grand trou dans le glacier, aux lacs de Märjelen, ne le constate guère. L'arc de glace s'élève de façon imposante au-dessus de la tête des randonneurs. La glace brille d'un bleu mystérieux, la fraîcheur se ressent: se tenir ici, en sachant que les enfants de nos enfants ne pourront probablement plus en faire de même, rend songeur. Même si le parcours entre l'Eggishorn et les lacs de Märjelen est connu, on ne peut que le recommander. Depuis la station supérieure, le glacier est impressionnant. On peut encore voir sa taille d'origine sur les moraines latérales. Ceux qui sont prêts à faire un petit détour par l'Eggishorn l'admireront même dans toute sa longueur. La randonnée familiale, elle, mène plus bas, au petit lac Tällisee, situé dans un cadre idyllique. D'ici, on voit déjà les lacs de Märjelen, auxquels on accède aisément. En bas, la cabane Gletscherstube ou alors une place de pique-nique attendent les marcheurs affamés près de linaigrettes, de rochers et de l'eau cristalline du lac. Pour se réchauffer après un bain frais, on descend vers le grand trou dans le glacier: attention aux pierres qui pourraient se détacher sur son bord. Ensuite, il faut retourner par le même chemin à la cabane Gletscherstube où commence le tunnel du Tälligrat, large et éclairé. De 1 kilomètre de long, il alimente en eau potable les communes du versant sud de la région d'Aletsch. Un autel de la Vierge est placé dans une niche, au milieu du tunnel. Le dernier tronçon vers Fiescheralp sur l'ancienne route ayant servi à la construction est plutôt long, mais laisse le temps de se remémorer la journée.
Voyage dans le temps en Valais N° 1774
Anzère — Botyre • VS

Voyage dans le temps en Valais

Ils étaient autrefois garants de la vie des paysans valaisans. Aujourd’hui, ils constituent un pan de l’histoire du canton et une attraction touristique appréciée: les bisses, ces canaux d’irrigation de montagne, font partie du Valais au même titre que le Cervin. Pour faire venir de l’eau des lointains ruisseaux de glacier jusque dans les prés et les champs, les paysans ont construit il y a des siècles des conduites d’eau en bois et en pierre de plusieurs kilomètres de long, au-dessus de gorges et de falaises vertigineuses. Certaines ne sont aujourd’hui plus que ruines, mais d’autres sont encore en état. Elles offrent parfois aux randonneurs des chemins aventureux à travers des paysages spectaculaires avec vue sur les sommets des Alpes valaisannes. Le Bisse de Sion est particulièrement recommandé. La randonnée mène d’Anzère à Botyre en près de quatre heures, parfois en suivant le «Chemin du musée», un chemin de randonnée balisé qui relie les bisses de Sion et de Bitailla. Des panneaux didactiques le long du chemin donnent des informations sur les canaux d’irrigation. Par exemple, que le Bisse de Bitailla a été construit au Moyen Âge déjà. Au cours de la randonnée, on voit plusieurs écluses et systèmes qui permett(ai)ent de répartir l’eau et de l’acheminer vers les différents villages. Il est impressionnant de penser que ces constructions vieilles parfois de 500 ans fonctionnent encore aujourd’hui. La randonnée se termine dans le petit village de Botyre. Ici, une visite au Musée des Bisses s’impose. Les quatre étages de cette maison du XVIIe siècle joliment rénovée sont l’occasion d’en apprendre davantage sur les canaux historiques, du temps des Romains à nos jours.
Randonnée le long d’un bisse du Bas-Valais N° 1503
Barrage de Tseuzier — Crans-s.-S., Le Pas de l'Ours • VS

Randonnée le long d’un bisse du Bas-Valais

Une randonnée spectaculaire le long d’un bisse, face à un panorama splendide, qui sillonne les montagnes au-dessus de Crans Montana. Les bisses sont des conduites d’eau découvertes, qui serv(ai)ent à irriguer les prairies, à s’abreuver, à abreuver le bétail et à laver le linge. La plupart se situent sur les versants sud secs du Valais. Ces canaux de bois ont été construits par d’ingénieux Valaisans, qui les ont accrochés à des poutrelles fixées à la roche. Les bisses sont équipés de roues hydrauliques actionnant un marteau qu’on entendait frapper jusque loin dans la vallée et qui confirmait ainsi que l’eau coulait. On dit que le Bisse du Ro a 500 ans d’âge. Le chemin de randonnée de montagne qui longe cette conduite d’irrigation, creusé à même la roche, est spectaculaire. Il est impératif de ne pas avoir le vertige pour faire cette randonnée tout à fait impressionnante, malgré un début très tranquille au lac de barrage de Tseuzier. Concrètement, un regard par-dessus le garde-fou nous plonge dans le vide. On commence par marcher sur un large chemin de randonnée de montagne en direction du Bisse du Ro. La vue sur le Bas-Valais est absolument fascinante et les mélèzes flamboyants rivalisent de panache. On trouve encore une table de pique-nique à Er de Chermignon, pour reprendre des forces avant de partir à la conquête du bisse. Il est recommandé de marcher prudemment sur le chemin au-dessus du vide (sur sa droite) et de ne pas s’arrêter, comme indiqué sur le panneau à l’entrée du passage. Une fois celui-ci passé, on est presque arrivé au but. Un petit verre à la buvette située juste avant le village aidera les randonneurs à se remettre de leurs émotions.
De Guttet à Albinen N° 1659
Guttet — Albinen • VS

De Guttet à Albinen

De larges routes forestières au dénivelé modéré relient les trois villages de montagne d’Albinen, Guttet et Feschel. En hiver, elles sont fermées au trafic motorisé et les dameuses entrent alors en scène pour préparer des chemins de randonnée hivernale. L’un d’entre eux commence dans le haut du village de Guttet et monte sur une pente douce mais constante vers la «Thunerkurve» (virage de Thoune). Le nom inhabituel de ce lieu-dit s’explique par les événements de l’été 2003. Après une canicule qui avait duré de nombreuses semaines, il avait suffi d’une étincelle pour que l’imposante forêt de montagne prenne feu. L’incendie avait détruit près de 300 hectares. À cet endroit précis, un groupe de pompiers de Thoune luttait justement contre le feu. Avant de traverser la zone de forêt qui brûla il y a plus de 15 ans, pourquoi ne pas faire un détour par le haut-plateau de Sämsu, d’où les marcheurs peuvent admirer le versant opposé de la vallée du Rhône? La vue offerte aux randonneurs qui traversent la région autrefois incendiée est encore plus impressionnante. De l’ancienne et dense forêt d’épineux ne subsistent que quelques squelettes d’arbres secs qui n’empêchent guère d’apercevoir la vallée du Rhône et le Bas-Valais. Mais cette vision oppressante et ces vestiges muets sont trompeurs. En effet, la nature reprend rapidement ses droits et de jeunes arbres et buissons poussent partout. Un jour ou l’autre, une forêt compacte renaîtra ici. Après un coude marqué vers le nord, le chemin passe par des peuplements intacts de sapins dans la vallée de la Dala, dominée par les sommets du Schwarzhorn et du Daubenhorn. La descente vers Albinen s’effectue enfin sur un large arc de cercle.
Dans la vallée du glacier de Ried N° 1649
Grächen, Post • VS

Dans la vallée du glacier de Ried

Grächen compte quatre grandes conduites d’eau historiques, les «bisses» valaisans, que l’on peut longer sur des chemins de randonnée pédestre: Eggeri, Chilcheri, Drieri et Bineri. Selon de vieux documents, le plus long et le plus ancien, celui d’Eggeri, daterait de quatre siècles au moins. La montée au bisse d’Eggeri passe par Z’Seew. On suit le canal en direction du Riedbach à travers des forêts de mélèzes et d’aroles parsemées de buissons de rhododendrons et de myrtilles, de blocs rocheux et de pierriers, offrant assez de trouées pour admirer les sommets au loin. Le chemin du bisse prend fin non loin du Riedbach. Un sentier de montagne s’élève alors sur une pente raide et pierreuse vers la porte du glacier et la cabane Bordier. Près du pont en bois de la vallée du glacier de Ried, on lit «Gletschertor» sur la partie blanche de l’indicateur. Mais du glacier, seul subsiste un peu de glace bien plus loin alors qu’il n’était qu’à quelques pas dans les années 1980. A sa place pousse une belle forêt de mélèzes clairsemée au-dessus de laquelle trônent quelques 4000 du groupe des Mischabel. De l’autre côté du pont, tables et bancs attendent les pique-niqueurs. Après le pont, le chemin monte encore vers Alpja, puis descend en pente raide à Schalbettu. Pour éviter cette voie abrupte, descendre à Schalbettu à la fin du bisse d’Eggeri. Depuis la chapelle de Schalbettu, il est conseillé de choisir le revêtement en dur pour rejoindre Grächen, par Grasenried, qui offre plus de soleil et de vue. Pour rentrer par la forêt, grimper un peu depuis la chapelle, puis longer un autre bisse jusqu’à Grächen.
Superbe vue sur la vallée de Conches N° 1501
Ladstafel — Münster • VS

Superbe vue sur la vallée de Conches

Le premier car postal reliant Ulrichen au col du Nufenen part tôt. La route du col est encore calme. Les motards arriveront plus tard, lorsque l’air frais se sera un peu réchauffé. Les randonneurs qui descendent à Ladstafel ont probablement un programme ambitieux, comme l’ascension du Brudelhorn. Avant de partir, on peut encore s’approvisionner en fromage au chalet. Le chemin de randonnée de montagne traverse l’arche de pierre datant de 1761 et grimpe dans le Lengtal. En haut, sur la gauche du lac de Griessee, les quatre rotors du plus haut parc éolien d’Europe tournent. Au fond du Lengtal, le chemin est plus raide et traverse des paysages rocailleux. Mamelons élimés, pierriers, parterres de linaigrettes, torrents et lacs de montagne miroitants comme le grand lac de Distel: les décors sont variés. La vue depuis le Brudelhorn sur toute la vallée de Conches et les sommets environnants, comme le Galenstock, le Finsteraarhorn ou l’Aletschhorn, est magnifique. La descente se fait d’abord sur l’autre versant rocailleux de la crête de Distelgrat, puis à travers de gros éboulis où il faut parfois s’aider de ses mains, et rejoint de petits lacs sans nom. Le tronçon reliant Follebode est souvent indistinct et peu balisé. Par temps clair, l’itinéraire est tout de même facile à trouver. De Follebode, en prenant à gauche vers Schossmatte, le tracé est encore peu visible. Plus loin, un sentier mieux balisé mais plus raide, bordé d’aulnes verts et de mélèzes, descend jusqu’au barrage de Chäller. Sur la rive gauche du ruisseau Merezebach, le chemin descend vers Oberberbel et rejoint la gare de Münster.
Vue sur un glacier valaisan N° 1565
Bonatchiesse — Lourtier • VS

Vue sur un glacier valaisan

Les chemins entre la cabane Panossière et la cabane Brunet, dans le val de Bagnes, devenaient dangereux en raison du recul du glacier de Corbassière. Depuis 2014, un pont suspendu de 210 mètres mène les randonneurs au-dessus de la moraine du glacier, à 70 mètres du sol, avec une vue sur le massif du Combin. L’histoire du parrain du pont, Toni Rüttimann, est étonnante. Depuis 1987, ce Grison construit des ponts suspendus en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, avec des moyens simples et sans salaire. Il offre ainsi à des millions de personnes un accès aux écoles, aux marchés et aux médecins. Toni el Suizo, comme on le surnomme, bâtit les ponts avec les habitants des villages. Les Remontées mécaniques suisses offrent souvent les câbles dont il a besoin. La randonnée dure deux jours. Elle débute à Bonatchiesse, s’élève par des sentiers à travers forêts et prairies jusqu’à La Tseumette, où la vue s’ouvre sur le Mont Blanc de Cheilon et le lac de Mauvoisin. Le paysage devient ensuite plus austère. A l’aide de câbles et de marches, les randonneurs accèdent à la zone pierreuse du col des Otanes, où aucun chemin n’est tracé. Le point le plus élevé de l’itinéraire, à 2845 mètres, est le lieu parfait pour admirer le Grand Combin et le glacier. La cabane FXB Panossière jouit elle aussi d’une position unique. Non loin se trouve la passerelle que les randonneurs franchissent le deuxième jour avant d’entamer la brève montée vers le col des Avouillons puis de descendre par des pâturages et une gorge à la cabane Brunet. La fin du parcours est conçue pour les genoux solides et un pied sûr. La ligne de pente d’abord douce, puis plus raide et exposée, mène à La Barmasse d’en Haut et à Lourtier.