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Le vallon de Valsorey et son paysage morainique N° 2260
Bourg-St-Pierre • VS

Le vallon de Valsorey et son paysage morainique

La randonnée débute à Bourg-Saint-Pierre, dernier village du district d’Entremont et dernière localité avant le col du Grand-Saint-Bernard. Autrefois, ce petit village était un goulet d’étranglement entre la Suisse et l’Italie, traversé par les Sarrasins, les Romains et les soldats de Charlemagne et de Napoléon Bonaparte. Aujourd’hui encore, des vestiges historiques, tels qu’une colonne romaine, témoignent de ces époques. Le sentier quitte le village en montant doucement et rejoint le chemin balisé en blanc-rouge-blanc à l’alpage de Cordonne. A partir de là, la randonnée est accompagnée de sifflements de marmottes, du murmure de la rivière glaciaire torrent du Valsorey et des cloches des vaches. Après un certain temps vient la traversée du torrent de Penne, sans pont, mais avec l’aide d’une corde en cas de fort débit. Puis le chemin de randonnée de montagne se divise: l’un mène à la cabane de Valsorey CAS, l’autre à la cabane du Vélan CAS. Ce dernier permet de découvrir une marge proglaciaire, qui se distingue par ses torrents glaciaires sinueux et sa riche flore alpine. Ensuite, la montée s’intensifie et la cabane du Vélan, qui trône sur une moraine, est bientôt en vue. Le chemin, bordé de rhododendrons des Alpes et de gentianes, gravit la montagne en quelques virages. La cabane est atteinte après un passage devant les fondations de l’ancienne cabane, qui a brûlé en 1991. De là, une superbe vue s’étend sur le Mont Vélan, le glacier du Tseudet et le versant sud du Grand Combin. Le chemin du retour, un peu exposé sur l’arête de la moraine, mène jusqu’au versant opposé. À la bifurcation suivante, il faut rester sur le chemin de randonnée de montagne et ne pas prendre le chemin de randonnée alpine à gauche. Depuis Chalet d’Amont, le chemin du retour est le même qu’à l’aller.
A la rencontre du Verbier sauvage N° 2259
Versegères, Le Liappey — Verbier • VS

A la rencontre du Verbier sauvage

A quelques encablures de l’effervescence de la station de Verbier, la randonnée qui y mène au départ de Prarreyer est d’une autre atmosphère: tout est sauvage, calme et silencieux. Le parcours longe par ailleurs des cultures de plantes aromatiques et médicinales, bien présentes dans la région. Camomille, calendula, thym, menthe ou mélisse poussent en effet facilement dans les Alpes et sont déclinés en herbes aromatiques, tisanes ou baumes. Le départ se fait à l’arrêt de bus Versegères, Le Liappey. Après avoir traversé la scierie et longé quelques minutes le cours d’eau la Dranse de Bagnes, le parcours emprunte des sentiers forestiers. On atteint après environ une heure de marche le village de Sarreyer, qui compte de vieux mazots en bois d’un charme certain. Le Café du Mont-Fort permet de manger un morceau avant de poursuivre la randonnée. En quittant le village, on surplombe la parcelle de démonstration de la productrice d’herbes aromatiques Isabelle Gabioud. La vue depuis les hauts de Sarreyer est à couper le souffle: on peut y admirer la chaîne des Dents du Midi, au nord-ouest, ainsi que les Grand et Petit Combin au sud. Après une montée à flanc de pâturage, on accède à la hauteur du Plan Varjay, d’abondantes prairies fleuries redonnent un peu de baume au cœur après l’ascension ardue. Le point culminant du parcours se situe juste avant le hameau de Clambin, duquel on voit déjà se profiler la station de Verbier. Là, l’établissement Chez Dany permet de se restaurer. Il ne reste ensuite qu’une demi-heure de marche pour rejoindre Verbier, où les télécabines permettent soit de redescendre dans la vallée, soit de prendre encore plus de hauteur.
Randonnée panoramique vers le Mont Brûlé N° 2258
La Pasay • VS

Randonnée panoramique vers le Mont Brûlé

On gagne de l’altitude depuis Le Châble, vite fait bien fait. En télécabine puis en télésiège, sur des sièges confortables, on passe depuis le bas du val de Bagnes de 821 mètres à 2167 mètres. Et si l’on a le souffle coupé, ce n’est pas dû à l’air qui se raréfie, mais au spectacle que l’on découvre quand, après la forêt et les prairies, on atteint la station supérieure et que les montagnes et leurs glaciers se dressent devant soi. Ce décor de rêve ne disparaît pas lorsqu’on suit le chemin de crête vers le sud-est, en passant sous la Tête de la Payanne, jusqu’au Mont Brûlé. A gauche et à droite de la crête paissent des vaches, surtout des noires de la race d’Hérens. Au Mont Brûlé, le massif des Combins, le Mont Vélan, les Grandes Jorasses et le Mont Blanc s’ajoutent à la liste. Lors de la brève descente vers le col de Mille, on passe devant les panneaux du Sentier des énergies et les explications des différentes formes de production d’énergie. La cabane située au col permet de se restaurer et de dormir. Si l’on y passe la nuit, il est vivement conseillé de faire un crochet par le sommet du Mont Rogneux (montée 2 h, chemin de randonnée alpine T4), d’où l’on a une superbe vue panoramique. Du col de Mille, on emprunte le chemin qui descend vers le nord, puis on traverse un alpage jusqu’à un chemin rural. On passe devant les Ecuries de Mille, où les vaches sont traites, jusqu’au virage en épingle suivant. Là, on quitte la piste carrossable et on suit sur la gauche le sentier de randonnée qui passe par Les Golassons et le chemin de crête pour revenir au début du parcours, à la station supérieure de La Pasay.
Le Grand Combin sous les yeux N° 2257
Les Ruinettes — Fionnay • VS

Le Grand Combin sous les yeux

Le Grand Combin n’est pas seulement une montagne, mais aussi un massif, un pont entre le massif du Mont Blanc et les 4000 du Haut-Valais. C’est à lui que cette randonnée est dédiée. Elle mène de Verbier au bout du val de Bagnes et offre constamment une vue grandiose sur le Grand Combin. La randonnée débute à la station supérieure des Ruinettes, que l’on atteint en télécabine depuis la station de Médran/Verbier. Elle mène d’abord à l’alpage de La Chaux et au bisse de Levron. C’est un ample et bel alpage dont la beauté a été malmenée par les pistes de ski et les remontées mécaniques. La cabane Mont Fort est perchée sur un éperon rocheux, 300 mètres au-dessus du chemin. C’est le point de départ idéal si l’on trouve l’approche trop longue et que l’on préfère passer une nuit en montagne. Peu après les bâtiments d’alpage, le chemin, transformé en sentier, mène sur le flanc du Bec des Rosses, exposé à l’ouest, et du Bec Termin. Et là, c’est le plaisir à l’état pur. On passe par des pâturages d’altitude où les fleurs s’épanouissent en juillet et en août. Le chemin exige de l’attention car il passe sur un terrain escarpé. En début d’été, il peut encore y avoir des champs de neige, ce qui requiert une prudence particulière. Au col Termin, le sentier se ramifie. Cette randonnée suit un moment le flanc ouest puis descend vers le lac de Louvie. Il est conseillé de faire une petite boucle pour passer devant les îtres, les bâtiments d’alpage historiques typiques du val de Bagnes. Mais aussi de faire une halte à la cabane de Louvie, au bout du lac. Car maintenant, le chemin, exposé au soleil, descend en pente raide et en de nombreux virages vers Fionnay.
En quête de guêpes N° 2242
Hohtenn • VS

En quête de guêpes

La Suisse compte quelque 8800 espèces de guêpes, dont la grande majorité ne ressemble pas du tout à la guêpe germanique bien connue, rayée de jaune et de noir. Certaines ne font que quelques millimètres, font penser à une drosophile et bien souvent, ne sont pas jaunes. Il s’agit donc du groupe d’insectes le plus diversifié du pays. Cette randonnée en boucle permet d’observer aisément de nombreux spécimens, ainsi que des papillons et des orthoptères. Sur la rampe sud du Lötschberg, au climat sec, le soleil brille souvent et intensément, ce qui plaît aux guêpes. Les humains, eux, se protégeront du soleil ou partiront de bon matin, car le chemin est souvent exposé. Se lever tôt permet de mieux observer les insectes, plus calmes le matin. La randonnée commence en dessous de la gare, passe sous les voies ferrées un peu à l’ouest et monte tout de suite. A la première croix, au point 1149, des dalles rocheuses pas trop raides, un muret et des petites zones herbeuses permettent d’observer sans danger, en se concentrant avec calme et patience sur les endroits sableux et rocheux. En juin et en juillet, on peut voir des guêpes fouisseuses s’accoupler. Après quelques semaines, elles creusent des trous dans le sable et y cachent leurs proies, par exemple des araignées ou des mouches vivantes, sur lesquelles elles pondent leurs œufs. Les larves se nourrissent ensuite de leur hôte avant que celui-ci ne meure. Après l’observation, la montée est raide, mais on peut l’interrompre à Ladu le temps d’un pique-nique. La pente reste marquée, mais passe souvent par la forêt ombragée jusqu’au point culminant de la Spilbielalpji. A plusieurs endroits, on peut voir un vaste panorama sur la vallée du Rhône et les Alpes valaisannes. La descente passe par Tatz qui, comme Ladu, est un joli petit hameau avec une chapelle et une fontaine. Enfin, le chemin franchit le Lüegilchi-Graben où il faut être attentif aux endroits escarpés. Bientôt apparaît la voie ferrée, la gare est proche.
Les criquets et sauterelles de Jeizinen N° 2239
Gampel, Dorf — Jeizinen • VS

Les criquets et sauterelles de Jeizinen

La montée entre Gampel et Jeinizen est le lieu idéal pour admirer les orthoptères, la famille des criquets, sauterelles et grillons. En été, sur les premières centaines de mètres déjà, ces petites bestioles sont nombreuses et bondissent dès que l’on pose un pied. En les observant de près, on peut voir qu’en sautant, certains orthoptères ouvrent leurs ailes rouges ou bleues. Il s’agit d’œdipodes turquoise ou rouges, de caloptènes italiens ou d’œdipodes aigues-marines, qui apprécient le versant sec, ensoleillé et plutôt aride de la vallée du Rhône. Leurs teintes gris-clair, gris, brun clair ou sable leur permettent de bien se camoufler. Mais si on les débusque, ils dévoilent lors de leur fuite des ailes de couleur qui déroutent leurs assaillants. Leur observation nécessite du temps et de la patience; cet itinéraire se parcourt par conséquent en plusieurs heures. Une protection solaire s’impose, car les insectes aiment un ciel sans nuages. Pour les voir plus aisément, mieux vaut partir tôt le matin, car ils sont encore assez inertes. De l’arrêt de bus «Gampel, Dorf», on suit le Rosenkranzweg, ou sentier du rosaire, et ses croix. Assez vite, le chemin commence à monter et s’élève en de nombreux virages. D’abord dans un paysage rocheux, puis un peu plus à l’ombre dans la forêt. A Jeizibärg, on peut faire une halte près d’un petit banc et d’une fontaine avant de traverser des prairies sèches extensives à Oberi Zälg. Ici aussi, les orthoptères et d’autres insectes sont légion. On rejoint enfin Jeizinen, où l’on peut se désaltérer avant d’emprunter un petit téléphérique qui redescend à Gampel.
Aux origines de la protection contre les avalanches N° 2197
Leukerbad • VS

Aux origines de la protection contre les avalanches

Les avalanches sont omniprésentes à Loèche-les-Bains. Cette destination valaisanne de vacances et de cure a connu plusieurs coulées d’avalanches dramatiques. Le village est ainsi l’un des premiers à s’être doté d’ouvrages de protection pour parer au danger. Au XVIe siècle, un mur de déviation long de 80 mètres et haut de 4 mètres a ainsi été construit pour détourner les masses de neige vers la vallée, loin du village. La randonnée hivernale de Loèche-les-Bains au lac Majingsee, via Lompera, passe à côté de ce mur en parfait état, dans la montée abrupte entre la sortie du village au niveau de l’arrêt de bus Lärchenwald et le restaurant Weidstübli. Avant d’entrer dans la forêt, le chemin serpente du terminal de bus de Loèche-les-Bains au centre du village, avec ses vieilles maisons en bois bien entretenues, puis dépasse l’imposant Alpentherme et son complexe de bains historique. Au bout d’une petite heure de marche, le village, le mur de protection et le restaurant Weidstübli sont derrière et l’imposant paysage de montagne prend le relais. La vallée se fait toujours plus étroite, tandis que de chaque côté, les montagnes aux parois abruptes s’élancent vers le ciel: Schwarzhorn, Daubenhorn, Rinderhorn, Majinghorn et Torrenthorn. S’il a bien neigé, le grondement des avalanches se fait entendre dans la vallée. Heureusement que le chemin préparé se trouve à une bonne distance de sécurité. Le Majingsee, où l’itinéraire prend fin, est invisible l’hiver. La surface blanche laisse à peine deviner sa présence. Le retour se fait par le même chemin. De quoi se repaître encore une fois du panorama et du calme environnant, avant de rejoindre l’animation de Loèche-les-Bains. L’un des nombreux restaurants sera parfait pour s’installer et se remémorer ce joli petit itinéraire.
Randonnée alpine : Un peu d’histoire au Grand-Saint-Bernard N° 2186
Col du Grand-Saint-Bernard • VS

Randonnée alpine : Un peu d’histoire au Grand-Saint-Bernard

Ce parcours traverse un paysage magique entre d’imposants sommets glaciaires et des lacs à l’eau transparente. Des sentiers de contrebande audacieux, des chemins muletiers historiques et des parties d’escalade faciles offrent suspense et variété. Depuis le col, on passe devant l’hospice, les chenils et la station inférieure d’un ancien téléski pour suivre le chemin de randonnée balisé rouge-blanc-rouge vers le nord-ouest. On atteint un petit plateau lacustre avant de gravir une pente rocheuse toujours plus raide jusqu’à la plateforme panoramique où subsiste en partie l’ancienne station supérieure de la Petite Chenalette. La progression devient alors plus difficile, ce qui décourage la majorité des gens et les incite à faire demi-tour. Le long de l’arête, le chemin balisé blanc-bleu-blanc descend dans une petite entaille. Equipé de quatre échelles, un passage d’escalade facile s’étire sur le flanc sud jusqu’au sommet de la Grande Chenalette. Vient alors un terrain bien praticable, au nord-ouest, le long de la crête jusqu’à la Pointe de Drône. La vue sur le plateau des lacs de Fenêtre est fantastique. On suit maintenant l’arête ouest à la descente en escaladant aisément des blocs jusqu’à la Fenêtre d’en Haut. Des marches et un câble métallique aident pour quelques passages délicats. On retrouve un sentier et on poursuit sur la crête jusqu’à la Fenêtre de Ferret. Là, il faut tourner à gauche et descendre vers le sud sur territoire italien. Par endroits, il est difficile de distinguer le sentier mais des cairns permettent de s’orienter. On rejoint bientôt la route du col près des chalets d’alpage de Montagna Baou. On choisit l’ancienne voie romaine parallèle, on passe devant la grande statue de Saint-Bernard après une montée et on rejoint le point de départ par un sentier d’altitude.
Fieschertal panoramique N° 2174
Lax — Fiesch • VS

Fieschertal panoramique

Pas besoin de grimper très haut pour ce chemin panoramique, qui offre des vues superbes sur la vallée de Conches. De plus, il est accessible plus tôt au printemps et plus tard à l’automne que ses semblables en altitude. Du village valaisan de Lax, en passant par la ligne sommitale de la Furka, il faut faire quelque 200 mètres de dénivelé positif par des prairies irriguées pour arriver à l’Altbach. Une fois le cours d’eau atteint, l’altitude varie peu et le chemin mène tranquillement à Fieschertal en surplombant la vallée. Laggera étant le nom local de ce chemin populaire, il est toujours signalé sur les indicateurs de direction. Le chemin longe parfois directement la Fiescherwyssa et la Laggerwyssa, deux bisses qui ont acheminé l’eau de la vallée du Fieschertal jusqu’aux prairies de Fiesch et de Lax pendant des siècles. Après de nombreuses années à sec, l’eau coule à nouveau partiellement dans les canaux. Ils sont d’agréables compagnons pour les randonneuses et randonneurs qui remontent leur cours paisible. Des épicéas et des mélèzes imposants ombragent le chemin. Régulièrement, la vue s’ouvre sur le village d’Ernen et son église blanche proéminente, sur les hôtels de Fiesch ou encore sur les prairies où paissent des moutons à nez noir et des ânes gris. Au-dessus de Fieschertal – qui est aussi le nom d’un village – l’eau du bisse coule dans un canal en bois remarquable. Le chemin de randonnée pédestre le suit sur une passerelle nouvellement construite. Il quitte ensuite le cours d’eau pour descendre abruptement dans la vallée. De Fieschertal, on évolue directement sur les berges du Wysswasser pour rejoindre Fiesch, avant de traverser le cours d’eau et d’arriver au village de vacances par l’Alt Chirchwäg. Quelques granges ancestrales sur pilotis bordent encore ce chemin. Peu avant le village, il est possible d’observer le ballet des parapentistes qui atterrissent, ainsi que la façon dont le train du Matterhorn Gotthard Bahn maîtrise les virages étroits sur son parcours.
Deux jours entre les Muverans et les Diablerets N° 2165
Jorasse — Pont de Nant • VS

Deux jours entre les Muverans et les Diablerets

Les Muverans, qui ne sont pas les sommets les plus connus de l’arc alpin, sont au nombre de deux: le Petit et le Grand Muveran. Les gravir est l’affaire des alpinistes mais le Tour des Muverans permet aux randonneuses et randonneurs de les contourner, ce qui n’est pas moins spectaculaire. Le tour de cabane en cabane mène en quatre étapes par six cols dans les Alpes valaisannes et vaudoises. Grâce à une bonne desserte en transports publics, on peut n’en parcourir qu’une partie sur deux jours. La randonnée débute dans la station d’Ovronnaz, qui surplombe la vallée du Rhône. On s’épargne un peu de dénivelé grâce au télésiège de Jorasse. Sur les panneaux indicateurs, on voit déjà le but de la journée, Derborence, ou le but intermédiaire, Rambert. Le chemin mène par des alpages étendus et des passages rocheux abrupts vers un site alpin en contrebas des Muverans, où des bouquetins s’ébattent. Après la cabane Rambert du CAS, on poursuit jusqu’au col de la Forcle. Ensuite, il n’y a presque que de la descente, d’abord vers le lac de la Forcle, puis le long de la petite rivière Dorbonne, jusqu’à ce que l’on voie entre les mélèzes le joli lac de Derborence. Au XVIIIe siècle, deux éboulements dans les pentes abruptes des Diablerets ont formé ici un paysage unique. Le deuxième jour commence par la montée fatigante au Pas de Cheville puis se poursuit par une agréable promenade dans de douces prairies jusqu’à l’alpage d’Anzeinde. Un arrêt s’impose au Refuge Giacomini avant une nouvelle ascension vers le col des Essets, où l’on atteint presque la fin du dénivelé. Jusqu’au hameau de Pont de Nant, d’où un bus redescend dans la vallée, le chemin de randonnée varié traverse des pâturages et des gorges, et passe devant d’anciens chalets d’alpage.
Rarogne, un village, deux églises N° 2158
Raron — Ausserberg • VS

Rarogne, un village, deux églises

Cet itinéraire facile dure un peu moins de deux heures. Mais les amatrices et amateurs de culture auront besoin de beaucoup plus de temps, car il y a beaucoup à voir. Rarogne compte notamment deux églises, l’une creusée dans la roche, l’autre perchée sur un rocher. L’église troglodyte Saint-Michel est le plus grand lieu saint contempo- rain d’Europe situé dans la roche. Elle offre donc aus- si une agréable fraîcheur. En haut se trouvent l’église du château Saint-Romain dotée d’une belle fresque et la tombe du poète Rilke. Dans le village, la randonnée passe devant la maison Maxen, qui possède sans doute la plus an- cienne boîte aux lettres de Suisse, installée à la fin du XVIIIe siècle. La maison se caractérise par des ar- cades pratiquement enfouies jusqu’aux chapiteaux des colonnes à la suite de l’inondation du rez-de- chaussée et de la cave au XVIe siècle. Après ces visites, on grimpe sur une pente raide à travers un champ jusqu’au bisse de Niwa, générale- ment en eau dès le mois d’avril. Un peu de fraîcheur est donc garantie là aussi. On suit l’eau courante, le plus souvent à l’ombre, jusqu’à St. German. Si l’on ne veut pas s’arrêter au restaurant, on peut pique-ni- quer au Briggilti, une ancienne grange transformée il y a quelques années. Peu après le village, le chemin monte à nouveau. On suit l’ancien sentier muletier que les paysans empruntaient autrefois pour transporter leur vin de St. German à Ausserberg. En sens inverse, les villa- geois suivaient ce chemin, pavé de pierres naturelles, pour se rendre à la messe à Rarogne. En haut, le large tracé offre une vue panoramique et ensoleillée jusqu’à Ausserberg et ses trois célèbres bisses.
Un parfum frontalier au Simplon N° 2147
Gondo, Kirche — Zwischbergen, Bord • VS

Un parfum frontalier au Simplon

Contrebandiers, ruée vers l’or et éboulement tragique: voilà ce qui est généralement associé au village frontalier de Gondo. Ces thèmes sont également visibles dès le début de la randonnée, qui démarre devant le poste douanier: la fontaine des contrebandiers (Schmugglerbrunnen) rappelle le transport clandestin des marchandises à la frontière. A côté de la Stockalperturm, un panneau affiche l’heure de la prochaine excursion d’orpaillage. Quant à ce bâtiment historique, aujourd’hui devenu un hôtel avec restaurant, sa nouvelle partie en béton atteste l’éboulement qui a emporté l’ancien mur en automne 2020. La randonnée démarre juste en face et remonte la paisible vallée Zwischbergental sur le Chemin de Stockalper. A l’arrivée, l’auberge de montagne Bord propose un menu succinct mais raffiné. A droite de la cascade, là où la rivière Grossus Wasser se précipite dans la vallée, un chemin parallèle à la route sinueuse serpente vers les hauteurs. Sous la canopée, le calme s’installe et l’air frais du matin a l’effet d’un deuxième espresso. Soudain, un petit groupe de chevreuils apparaît, savourant son petit-déjeuner dans une prairie luxuriante. Discrètement, le trajet se poursuit dans la gorge; on monte des escaliers et on croise des groupes de canyoning en quête d’adrénaline. Une fois les premières centaines de mètres de dénivelé surmontées, le chemin passe sous le pont à gauche de l’arrêt de car postal «Hof» pour s’enfoncer dans les bois. Un panneau signale que les forêts de hêtres du Zwischbergental sont les seules de leur genre en Haut-Valais. D’abord étroite et boisée, la vallée offre ensuite de belles vues dès que les arbres se font plus clairsemés. La randonnée se poursuit en longeant la rivière jusqu’au lac de retenue de Sera. De là, il ne faut plus que 30 minutes pour atteindre l’agréable terrasse ensoleillée de l’auberge.
Le long du bisse de Clavau près de Sion N° 2133
Sion — St-Léonard • VS

Le long du bisse de Clavau près de Sion

Le bisse de Clavau, qui date du XVe siècle, irrigue toujours les coteaux viticoles entre Sion et St-Léonard. Les murs de pierres sèches retenant la pente abrupte comptent parmi les plus hauts murs de pierres sans mortier d’Europe. La randonnée débute à la gare de Sion et monte par la vieille ville jusqu’au bisse. Ensuite, le chemin longe le cours d’eau. Côté versant, le mur construit avec art s’élève jusqu’à huit mètres de haut; côté vallée, on marche au bord d’un précipice tout aussi haut. Le chemin est plutôt large, mais en deux endroits étroits, il peut être difficile à franchir pour les personnes sujettes au vertige. Deux guérites avec terrasse au cœur des vignes invitent à une pause. La vue sur la vallée du Rhône et les sommets enneigés du Val d’Hérens est magnifique sur l’ensemble du parcours. Après une demi-heure environ, le terrain s’aplanit, le chemin s’élargit et les murs de pierres sèches sont moins hauts. On observe alors les différences entre les vignes des différentes parcelles. Certaines, très anciennes, ont des troncs noueux et tordus, d’autres n’ont été plantées que récemment. Aux Granges commence la descente vers St-Léonard. Ce joli village est connu pour son lac souterrain, à visiter de mi-mars à fin octobre.
Les vieux mélèzes de la vallée de Saas N° 2109
Kreuzboden — Saas-Grund, Unter dem Berg • VS

Les vieux mélèzes de la vallée de Saas

Lors du trajet en télécabine entre Saas-Grund et le Kreuzboden, à 2400 mètres, on se rend déjà compte que la nature a bien travaillé. Quelles montagnes! Les pyramides et les pointes du massif des Mischabels se dressent dans le ciel bleu, bien au-dessus de Saas-Fee, telles une large paroi. La plus haute, le Dom, culmine à 4546 mètres. A sa gauche, le large Alphubel et l’Allalin. La randonnée en raquettes débute sur le Kreuzboden animé. Le temps de prendre des forces au restaurant doté d’une immense fenêtre panoramique et c’est parti! La descente est constante, jamais trop raide. Jusqu’à la station intermédiaire de Trift, le chemin est en général aussi préparé pour les adeptes de la randonnée hivernale. Si de nombreuses personnes sont déjà passées par là, à pied ou en raquettes, la deuxième moitié du parcours vers Saas-Grund est aussi praticable avec des chaussures de randonnée. Outre la vue sur les montagnes, les très vieux mélèzes et aroles sont impressionnants. On voit déjà, juste en dessous du Kreuzboden, quelques imposants spécimens, mais aussi d’étonnants ancêtres en dessous de la Triftalp, dans la forêt fermée. La Triftalp est un endroit magnifique pour pique-niquer. La pittoresque chapelle de Trift se dresse près d’une dizaine de petites maisons et cabanes. Construite en 1939, elle est dédiée au père moine Antoine, dont une statue se trouve au centre du petit autel. Pendant la période de l’alpage, une messe d’action de grâces est célébrée ici. En contrebas de la Triftalp, on peut se réchauffer avec une boisson au Café Triftalp ou déguster tout de suite une fondue. Il ne reste alors plus qu’à descendre en zigzags par la forêt jusqu’à Saas-Grund.
Boucle dans le fond de la vallée de Conches N° 2108
Biel (Goms) — Gluringen • VS

Boucle dans le fond de la vallée de Conches

Un bon plan pour une agréable journée d’hiver: faire une boucle de deux heures en raquettes sur le Rotten Trail, ou parcours du jeune Rhône, puis se promener en passant près d’une chapelle jusqu’à Gluringen, la destination gastronomique de cette randonnée. Le début du Rotten Trail se situe près de la gare, juste à droite de la grange située avant le pont sur le Rhône. Raquettes aux pieds, on longe la rive enneigée de la rivière. On entend le doux bruit de l’eau glacée et on voit se dissiper lentement des traînées de brouillard à l’aspect mystique qui, certains matins, semblent suspendues au-dessus des arbres. En suivant toujours le balisage rose, sans trop de dénivelé, on atteint Blitzingen au bout d’une petite heure. C’est ici que se trouve le bar Gade, à l’Olympia Sport, un chaleureux snack-bar qui est le point de rencontre des fondeurs, des vététistes et des randonneurs. En passant par le hameau de Bodme, qui a conservé un charme particulier grâce à ses magnifiques maisons traditionnelles, on retourne à Biel de l’autre côté du Rhône. Le parcours se poursuit sur un terrain légèrement surélevé avec une large vue sur la vallée, passe devant d’anciennes étables et de petits ânes au pelage touffu, jusqu’à ce que la boucle se referme à la gare de Biel. Sans raquettes, on termine par une promenade dans le village avant de continuer vers l’est, sur un chemin de randonnée hivernale, jusqu’au lieu sûrement le plus photographié de la région: la chapelle isolée de Ritzingerfeld. A Gluringen, le village suivant, les enfants apprennent à skier, tandis que juste en face, le restaurant Tenne accueille sportifs et sportives qui ont l’estomac dans les talons.
Magie de l’hiver dans le Lötschental N° 2120
Lauchernalp — Wiler (Lötschen), Talstation • VS

Magie de l’hiver dans le Lötschental

La Lauchernalp, au cœur du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, est connue pour ses pistes bien enneigées et ensoleillées. En hiver, la large route qui descend vers Wiler sert de chemin de randonnée hivernale, de piste de ski et de luge. Elle est toujours ouverte et parfaitement préparée, mais il faut la partager avec les autres utilisateurs. Mieux vaut ne pas arriver à la station inférieure avant 11 heures et ne descendre qu’en début d’après-midi, avant que les skieuses et skieurs ne rejoignent la vallée. Avant cela, une visite à l’une des terrasses de restaurant s’impose dans cette région alpine de haute altitude, dominée par le majestueux Bietschhorn. La randonnée débute à la station supérieure et longe les maisons de vacances jusqu’au hameau de Fischbiel. Ensuite, l’itinéraire passe surtout par une forêt de mélèzes clairsemée, superbe après les chutes de neige fraîche. Depuis plusieurs clairières, on voit les montagnes et la Lötschenlücke au fond de la vallée. Ceux qui ont un peu de temps feront un tour dans le village de montagne de Wiler. Des masques sculptés en bois d’arole accrochés aux façades de nombreuses maisons évoquent les Tschäggätä, les personnages effrayants du carnaval du Lötschental.
Au-dessus du glacier d’Aletsch N° 2092
Bettmergrat — Riederalp • VS

Au-dessus du glacier d’Aletsch

Cette randonnée permet de constater les effets de la disparition de la glace de glacier. La fonte des masses de glace de soutien associée au dégel du permafrost entraînent l’instabilité des pentes de part et d’autre du glacier d’Aletsch. Des éboulements surviennent, des crevasses profondes se forment dans le sol du fait de l’affaissement de pans entiers de roche. Le téléphérique entre Betten et Bettmeralp franchit un dénivelé de 1000 mètres, comparable à l’épaisseur de la glace de l’impressionnant glacier d’Aletsch qui, près de la Konkordiaplatz, mesure 23 kilomètres de long. Lors des dernières périodes glaciaires, il s’étendait même jusqu’au Bettmergrat, point de départ de la randonnée. Aujourd’hui, le glacier se trouve bien plus bas et sa masse diminue d’année en année. Depuis la large arête, sur le site du patrimoine naturel mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, la vue sur la glace, le Cervin, le Weisshorn et d’autres 4000 mètres reste impressionnante. À la station supérieure de Moosfluh, d’imposantes crevasses bordent le chemin. Près de la Rieder Furka se trouve la Villa Cassel, construite en style victorien. Elle abrite aussi le centre Pro Natura d’Aletsch, qui informe sur la nature dans cette région.
Zone d’incendie de forêt au-dessus de Loèche N° 2086
Torrentalp — Guttet, Abzw. Umfahrung • VS

Zone d’incendie de forêt au-dessus de Loèche

En 2003, plus de 300 hectares de forêt ont brûlé au-dessus de Loèche, un pyromane y ayant mis le feu. Depuis, 20 ans ont passé et une forêt différente renaît de ses cendres. Depuis la station supérieure de Torrentalp, la randonnée panoramique s’effectue sur un sentier d’altitude qui traverse des forêts de mélèzes et longe des alpages. À l’ouest se dresse l’imposante arène rocheuse de Loèche-les-Bains, au sud s’alignent les 3000 et 4000 mètres alors qu’en bas, dans la vallée du Rhône, les maisons et les routes ont la taille d’un jouet. D’ici, nulle trace encore de l’incendie de forêt. Après une courte montée, on rejoint le bord de la zone d’incendie à l’Obere Guggerhubel. À l’époque, les flammes s’étaient élevées jusqu’ici. Aujourd’hui encore, 20 ans plus tard, de nombreux arbres brûlés se dressent comme des squelettes au-dessus des jeunes arbres qui repoussent. La descente par une forêt intacte avec d’imposants mélèzes, épicéas et pins sylvestres donne une idée de ce que pouvait être autrefois la région incendiée. Plus bas, le chemin de randonnée traverse à nouveau la forêt en pleine croissance, que les trembles, bouleaux et saules parent de couleurs particulièrement vives en automne.
Vue panoramique sur le Sparrhorn N° 2022
Belalp • VS

Vue panoramique sur le Sparrhorn

Bien sûr, ça monte. Bien sûr, il faut fournir un effort important pour se hisser de Belap jusque sur le Sparrhorn (Sparrhoru, en dialecte). Mais si l’on tient compte du fait que ce sommet se situe à plus de 3000 m, on peut franchement qualifier cette randonnée de « plutôt facile ». De la petite station de Belalp, le parcours commence par nous emmener tout gentiment au-dessus du Lüsgersee, joli petit lac retenu dans un pli du relief. Nos pieds foulent un agréable sentier en terre battue qui nous mène au monument de Tyndall (naturaliste irlandais du 19e siècle). À cet endroit, une carte panoramique nous permet de mettre des noms sur toutes les merveilles que l’on peut admirer au sud, du Mont-Blanc au glacier d’Aletsch. La montée continue, pas très raide, en direction de Hohbiel, la station supérieure d’un téléphérique qu’il est possible d’emprunter en juillet et en août. Dans cette zone, il est presque impossible de ne pas apercevoir quelques célèbres moutons nez noir, véritables emblèmes du Haut-Valais. La dernière heure de marche avant le sommet sera la plus exigeante. Cette fois, la pente est raide. Mais le sentier aménagé reste constamment agréable, même dans les passages caillouteux. C’est donc sans inquiétude et sans effort trop violent que l’on se retrouve sur le Sparrhorn, à 3020 m d’altitude, avec une vue circulaire exceptionnelle : large panorama sur les Alpes du sud et, au nord, vue plongeante sur le glacier d’Oberaletsch. Ou plutôt, hélas, sur ce qu’il en reste… Pour la descente, on empruntera le même itinéraire jusqu’au monument de Tyndall, avant de prendre sur la gauche pour aller faire un crochet par l'hôtel historique Belalp et la jolie chapelle qui se dresse en face. Nous sommes alors à moins de deux kilomètres de l’arrivée.
Cabane Britannia et Petit Allalin N° 2018
Saas-Fee Mast 4 — Plattjen • VS

Cabane Britannia et Petit Allalin

C’est une randonnée exigeante, mais pas très technique et qui offre aux « non-alpinistes » la possibilité de jouir des trésors de la haute-montagne. Une balade de rêve au pied de nombreux sommets de plus de 4000 m et de multiples glaciers. De Saas-Fee, on commence par emprunter le téléphérique « Alpin Express » jusqu’à la station intermédiaire de Morenia. En ayant fourni un minimum d’effort, on se retrouve ainsi déjà à près de 3000 m d’altitude. Côté nord, on peut admirer le massif des Mischabels, avec notamment le Dom, le Täschhorn et le glacier de Fee. Côté sud, on découvre le petit plateau que l’on va traverser pour atteindre la cabane Britannia. Une cinquantaine de minutes plus tard, nous voici déjà à la cabane. Que ce soit avant ou après la pause, il serait alors dommage de ne pas fournir un tout petit effort supplémentaire pour grimper sur le proche sommet du Petit Allalin (3070 m). De là, en effet, un somptueux panorama s’offre aux spectateurs : de nouveaux sommets de plus 4000 m (Allalin, Rimpfischhorn, Strahlhorn) se dressent au-dessus des glaciers du Hohlaub et de l’Allalin. En outre, direction sud, l’eau turquoise du lac de Mattmark complète le paysage. Pour le retour, le moins fatiguant est de retourner prendre le téléphérique à Morenia, mais le plus beau est d’emprunter le balcon qui mène à Plattjen. Certains passages sont aériens, mais ils sont équipés de cordes. La vue sur la vallée de Saas et sur les montagnes qui se dressent de l’autre côté vaut assurément le détour. A Plattjen, on peut choisir de continuer la balade jusqu’à Saas-Fee avec une dernière descente entre les mélèzes. Ou alors, on peut renoncer à ce dernier effort en descendant avec le téléphérique.
Voyage dans le temps N° 2085
Schallberg — Simplon Hospiz • VS

Voyage dans le temps

Le chemin via le col du Simplon est la liaison la plus courte entre Paris et Milan. Au début du Moyen Age déjà, les muletiers risquaient ce voyage difficile avec leurs animaux. Plus tard, le Brigois Kaspar Stockalper se hissa au rang de «roi du Simplon», fit aménager le chemin à grands frais et régna ainsi sur le commerce transalpin. De nos jours, le Chemin de Stockalper suit les traces des anciens muletiers sous la forme d’une randonnée de plusieurs jours reliant Brigue à Gondo. Autrefois, les muletiers ne pouvaient pas raccourcir le trajet. Ils étaient alors obligés de monter laborieusement jusqu’au col, situé 1300 mètres plus haut. Aujourd’hui, randonneuses et randonneurs ont la possibilité d’effectuer les premiers kilomètres en car postal et de descendre à l’arrêt Schallberg. Quelle que soit l’option choisie, l’itinéraire jusqu’au col reste sportif. La randonnée démarre sur la route du col en direction de Grund, où le Ganterbach, la Taferna et le Nessulbach se jettent dans la rivière Saltina. Le chemin continue en suivant la Taferna sauvage, jusqu’à l’ancienne taverne où l’aubergiste aurait, selon les dires, dilué le vin des muletiers avec de l’eau. L’auberge est encore là, mais il n’y a plus de vin (ni d’eau) depuis longtemps. A la place, une agréable aire de pique-nique a été aménagée. Puis l’itinéraire grimpe à nouveau abruptement jusqu’au col. Il vaut la peine de faire un crochet par le lac Hopschusee, juste avant le col. Le chemin est ensuite uniquement balisé «Rundweg Simplon-Bergalpe» et traverse le superbe paysage du col. La destination de la randonnée est marquée par un immense aigle, que les soldats de la Seconde Guerre mondiale ont érigé en symbole de leur vigilance au col.
Au-dessus de Verbier N° 2050
Croix-des-Ruinettes • VS

Au-dessus de Verbier

Les marcheurs ayant encore envie d’effectuer une agréable randonnée hivernale ou en raquettes au printemps ont parfois du mal à trouver un itinéraire: soit les remontées mécaniques sont déjà fermées et les balisages démontés, soit les chemins mènent plus sur de l’herbe que sur de la neige crissante. Une belle opportunité se présente au-dessus de Verbier. Cette station de sports d’hiver fonctionne à plein régime jusqu’à mi-avril et l’itinéraire menant des Ruinettes à la Cabane Mont Fort ne descend jamais en dessous de 2200 mètres. Bien que le chemin soit balisé comme randonnée en raquettes, il suit la plupart du temps une piste large et bien préparée. Les raquettes peuvent éventuellement rester accrochées au sac à dos. Depuis Le Châble, tout en bas dans le val de Bagnes, on prend une télécabine jusqu’à Verbier, puis une autre jusqu’aux Ruinettes. On se trouve alors au milieu du domaine skiable, mais le chemin de randonnée en raquettes balisé mène d’abord à l’écart des pistes, jusqu’à La Chaux. Presque sans monter, on longe le versant, surplombant la vallée, et on profite de la vue. En face s’élèvent les hauts sommets du massif du Grand Combin, dont certains dépassent les 4000 mètres, tandis qu’au loin, les glaciers du Mont-Blanc scintillent. A La Chaux, on est à nouveau brièvement plongé dans l’agitation des pistes de ski, avant de gravir 200 mètres de dénivelé jusqu’à la Cabane Mont Fort. Sur les flancs des montagnes environnantes, on peut apercevoir les traces laissées par les freeriders intrépides, qui aiment se donner rendez-vous à Verbier. A la cabane du CAS se rencontrent skieurs, randonneurs en raquettes et randonneurs hivernaux, qui peuvent admirer l’impressionnante vue sur les montagnes depuis la terrasse en dégustant des spécialités valaisannes. On retourne aux Ruinettes par le même chemin.
Cap sur le calme N° 2014
Saas-Almagell, Dorfplatz • VS

Cap sur le calme

Le but de la randonnée est déjà visible depuis le point de départ à Saas-Almagell. On l’atteint en deux heures de marche sur de la neige crissante, le long de la Saaser Vispa enneigée, entre de hautes montagnes, toujours tout droit dans la vallée, jusqu’au lac artificiel de Mattmark. Mattmark et son barrage, c’est aussi l’histoire du désenclavement de la vallée de Saas, qui a commencé au début du XXe siècle avec une route et un car postal. Avec cette route et, plus tard, l’électricité, ils ont été des éléments essentiels pour l’essor du tourisme. Le chemin a pourtant été dur comme les rochers qui bordent cette randonnée hivernale: le hameau de Zermeiggen a été détruit. On se souvient de l’effondrement du glacier en 1968, qui a causé la mort de 88 travailleurs sur le chantier du barrage de Mattmark. Une carte n’est pas nécessaire: il est impossible de se tromper de chemin. Celui-ci est bien préparé avec des dameuses et emprunté par les skieurs de fond, les patineurs et les randonneurs. Tout droit, en direction du sud, on part de la place du village de Saas-Almagell, longe la Saaser Vispa puis traverse un pont pour continuer sur la rive gauche jusqu’à peu avant Zermeiggern et le lac. Le chemin change alors de rive et suit le large sentier aménagé menant au barrage et au restaurant Mattmark. Il est possible de se rendre sur le barrage. Il faut toutefois revenir sur ses pas et emprunter le même chemin pour retourner à Saas-Almagell. La randonnée est accompagnée de moraines qui s’élancent des crêtes vers les profondeurs, surmontées de mélèzes dénudés. La vue sur les montagnes depuis le barrage est le point culminant de cette randonnée tranquille. Au-dessus, le soleil brille et, en dessous, la glace est d’un turquoise clair. C’est magnifique!
De la vallée du Rhône au beau village de montagne N° 2054
Riddes — Isérables • VS

De la vallée du Rhône au beau village de montagne

Un café à la main, le marcheur pourrait s’éterniser dans le paisible village de Riddes, départ de cette randonnée, pour apprécier la vue sur la vallée du Rhône et la chaîne montagneuse, mais la Voie des Érables offre d’autres lieux de détente. De nombreux panneaux informent sur l’arbre qui a donné son nom au village d’Isérables. L’itinéraire longe les vignobles et franchit une rivière sauvage. Le chemin historique jusqu’à Isérables est le tronçon le plus raide, mais il est praticable et régulier. Au milieu du XIXe siècle, les anciens bâtisseurs ont parfaitement aménagé chaque virage de telle sorte qu’hommes et animaux pouvaient se déplacer en toute sécurité entre la montagne et la vallée. En 1942, la mise en place du téléphérique a permis de soulager la voie. En chemin, un point de vue ombragé avec des fontaines à eau invite à faire une pause. À Teur, l’itinéraire bifurque à gauche pour rejoindre la plate-forme panoramique au point 1129. Un virage en épingles révèle enfin le village d’Isérables. L’itinéraire circulaire vaut vraiment la peine d’être parcouru. Il conduit d’abord vers la vallée, puis rebrousse chemin le long de la rafraîchissante rivière sauvage et continue sur des sentiers étroits et maçonnés.
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