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Le canton de Lucerne côté campagne N° 1849
Adligenswil, Dorf — Meierskappel, Dorfplatz • LU

Le canton de Lucerne côté campagne

Lors de cette randonnée aux portes de Lucerne, la vue sur le Rigi, reine des montagnes, les lacs des Quatre-Cantons et de Zoug enchante les marcheurs. Ils suivent par des collines au doux relief une étape du «Chemin panorama alpin», passant par des terres cultivées ensoleillées offrant de belles vues ou par des zones habitées, souvent sur un revêtement dur. Du départ, à Adligenswil, on accède à une première élévation pour admirer bientôt une vue magnifique sur les montagnes de Suisse centrale. Le sentier mène par des prairies d’un vert tendre et des vergers en fleurs à Udligenswil. Chemin faisant, on passe près de fermes qui vendent leurs produits et de cafés qui invitent à s’attarder. La randonnée continue jusqu’à Michaelskreuz, une colline avec une petite chapelle. Elle doit son nom à une croix en bois, à l’emplacement de laquelle fut construite en 1436 une chapelle en bois, remplacée plus tard par un édifice en pierre récemment rénové. La chapelle trône sur le Rooterberg, qui offre une vue imprenable sur le lac de Zoug et les montagnes alentour. Après avoir profité du vaste panorama, on descend par le chemin pédestre jusqu’à Meierskappel en apercevant encore ici ou là le lac de Zoug.
Randonnée automnale diversifiée N° 1637
Luthern Bad • LU

Randonnée automnale diversifiée

Le Napf offre l’embarras du choix: petite boucle ou longue randonnée? Et pourquoi pas une nuitée dans l’hôtel de montagne et son lever du soleil? Le circuit de randonnée présenté ici peut être modifié et rallongé à l’envi. Il suffit de vérifier les correspondances du car postal à l’avance, car l’horaire n’est pas toujours très dense. Luthern Bad, le point de départ, comporte arrêt de car postal, auberge, petit magasin de spécialités, église, chapelle de pèlerinage et bien sûr, source thérapeutique. «Jakob Minder découvrit la source de Badbrünnli en 1581, dans un songe. Les bains autrefois bien fréquentés n’existent plus, mais l’attrait et les vertus thérapeutiques de l’eau, elles, demeurent.» C’est ce qu’indique le panneau d’information du bain de pieds et de bras qui a été aménagé à côté de la chapelle sous la forme d’une grotte. Cette eau à 6 °C aurait guéri Jakob Minder de la goutte. Après une heure de montée, on atteint Niederänzi par Ober Badegg. Là, la vue s’ouvre vers le sud et offre un aperçu du cirque des sommets. Contournant les abrupts Eyflue et Napfflue lucernois par le sud, le chemin vallonné mène au Grüebli, puis au Napf. Le large plateau au sommet se prête à merveille à la détente. On retourne à Luthern Bad par Alp Trachselegg et Mitteley. Des chemins mènent également à Romoos Holzwäge, Hergiswil am Napf, Fankhaus, Bramboden ou Menzberg. Les personnes qui souhaitent passer plus de temps dans la région du Napf peuvent s’essayer à l’orpaillage dans la Fontanne, visiter la mine de charbon ou la fromagerie de démonstration, ou tout simplement profiter des innombrables possibilités de randonnées.
Frontière panoramique N° 1793
Grafenort — Wirzweli • NW

Frontière panoramique

Pour cette randonnée, il faut avoir les nerfs solides. Le chemin des crêtes entre le col Storeggpass et Ächerli offre sans cesse de nouvelles perspectives sublimes sur la vallée de l’Engelberg, les Alpes bernoises, le lac des Quatre-Cantons, le Pilate, le Rigi ou le Titlis. Avant d’en profiter, il faut toutefois surmonter le Wagenleis ou le Charren, comme disent les gens du pays. Ici, les masses rocheuses sont soudainement verticales et si fortement érodées entre deux qu’on dirait qu’une charrette géante a été tirée sur la crête, laissant des sillons profonds. Pour les randonneurs, cela représente une petite escalade. Bien que le passage-clé soit entièrement sécurisé par une corde, il est important d’avoir le pied sûr et de ne pas être sujet au vertige. L’adrénaline monte d’un cran dès le début: après une promenade le long du ruisseau Engelberger Aa, de la gare de Grafenort à Mettlen, les intrépides empruntent une petite télécabine («Buiräbähnli» en suisse allemand) qui longe les parois rocheuses jusqu’à Eggen. Ici commence la montée au Storeggpass, avant que le chemin panoramique de Nidwald et d’Obwald suive la crête qui marque la frontière entre les deux cantons. On passe par la crête de Lachengrätli, le Schluchberg, le Gräfimattstand et la crête d’Arvigrat. Ensuite, à Ächerli, le sentier descend jusqu’à la destination de vacances de Wirzweli. Les randonneurs se sentant encore d’attaque peuvent ajouter 400 mètres de dénivelé et continuer jusqu’au Stanserhorn. Dans les deux cas, un téléphérique facilite la descente vers la vallée.
Wellenberg, dans la vallée d’Engelberg N° 1681
Oberrickenbach, alte Post — Grafenort • NW

Wellenberg, dans la vallée d’Engelberg

Si le discret Wellenberg est célèbre, c’est parce qu’il fut question d’y stocker des déchets radioactifs en 1987. Après des polémiques et huit votations, la dernière datant de 2018, le dossier a été classé sans suite. L’avenir du site comme lieu de randonnée semble assuré. La montée à l’Eggiliberg traverse des bas-marais d’importance nationale et des prairies sèches protégées. Ici le foin est encore rassemblé en meules. Il est conseillé de faire un bref détour par le sommet du Wellenberg, auquel on accède par le flanc sud, un peu exposé, équipé de marches et de chaînes. Ceux qui se sentent mal à l’aise peuvent faire demi-tour. Le chemin quitte ensuite la forêt pour rejoindre le sommet et sa croix, où l’on s’assied pour admirer la vue dégagée sur la vallée d’Engelberg. Le retour à l’Eggiliberg a lieu par le même chemin. Il faut alors gravir une pente assez raide dans la forêt puis traverser un terrain dégagé et d’autres zones marécageuses jusqu’à la chapelle Saint-Théodule (St. Joder) du XVe siècle. Le parcours traverse encore la forêt ainsi que des prairies et emprunte parfois la route vers Grafenort. Là, ne pas manquer la chapelle octogonale Sainte-Croix de 1689, considérée comme un haut-lieu d’énergie… sans rayonnement radioactif.
Pèlerinage le long du lac de Thoune N° 1672
Interlaken West — Merligen • BE

Pèlerinage le long du lac de Thoune

Les pèlerins du XVe siècle avaient intérêt à se munir d’une lettre de protection d’un prêtre et à rédiger leur testament car les bandits de grands chemins rôdaient et il n’était pas rare de tomber malade en dormant dans les auberges miteuses. Aujourd’hui, les randonneurs partent le cœur léger sur les traces d’un beau patrimoine culturel et religieux. D’Interlaken Ouest, l’itinéraire suit la promenade du canal jusqu’à la réserve naturelle de Weissenau, qui offre une vue splendide sur le lac et les montagnes. Après Neuhaus et Manor Farm, où se trouvait au Moyen-Age un cellier du couvent d’Interlaken, le chemin vallonné gagne la route que l’on suit jusqu’à Sundlauenen. Là, au croisement, il vaut mieux rester sur le chemin inférieur menant au débarcadère. On monte ensuite vers la route puis, par des marches creusées dans la roche, aux grottes de Saint-Béat. Selon la légende, le pèlerin irlandais Béat en aurait chassé un dragon, au nom de Dieu. L’itinéraire suit les pentes boisées de Beatenberg, en contournant une immense gravière et en offrant ici et là de beaux points de vue. Le chemin traverse une étroite gorge forestière puis rejoint Merligen, d’où la vue sur la pyramide du Niesen est unique.
Douce randonnée d’altitude N° 1630
Glaubenberg — Sörenberg • OW

Douce randonnée d’altitude

Selon l’Inventaire fédéral, le site marécageux de Glaubenberg qui s’étend sur 130 km2, est «d’une beauté particulière et a une importance nationale» – c’est d’ailleurs le plus grand de Suisse. Les marais, les forêts et les alpages s’alternent rapidement, offrant une base vitale et un habitat à de nombreux animaux sauvages. Le grand tétras, le tétras lyre et même le lynx y sont de retour. Une raison suffisante d’aller explorer ce paysage situé entre les cantons de Lucerne et d’Obwald au cours d’une randonnée. Le point de départ se situe au col du Glaubenberg, très populaire, qui relie les communes d’Entlebuch et de Sarnen. La première partie du chemin se déroule sur une route d’alpage jusqu’au passage entre Sewenegg et Trogenegg. Puis on monte et on descend le long de la crête, devant une vue splendide sur la couronne des Alpes bernoises et de Suisse centrale. Du col Sattelpass, la montée est raide jusqu’au sommet du Bärenturm, dont le nom laisse à penser qu’on a pu y apercevoir des ours autrefois. Tout près de là, on fabriquait du verre il y a 250 ans. Des vitres, des bouteilles vertes, des verres, des vases et des flacons de pharmacie de formes et de couleurs diverses. Des quantités de bois étaient nécessaires pour la fusion du sable, de la potasse, du calcaire et de la soude. La randonnée se poursuit à ciel couvert jusqu’à Looegg, puis dans une clairière, jusqu’au sommet Haldimattstock et à des alpages marécageux, avant d’arriver à Nünalp. Il est possible d’ajouter un autre sommet à la randonnée, le Nünalpstock, qui culmine à 1900 m. Ensuite, on ne fait plus que descendre les 600 m de dénivelé jusqu’à Sörenberg, où les randonneurs pourront prendre le car postal et un rafraichissement dans l’une des nombreuses auberges.
Belle vue, lieu sacré et site touristique N° 1627
Niederrickenbach — Klewenalp • NW

Belle vue, lieu sacré et site touristique

La légende raconte qu’au temps de la Réforme, un jeune berger sauva une statue de Marie et la cacha dans le creux d’un érable de l’alpage. À la fin de la saison, impossible de sortir la statue. On décida alors d’édifier une chapelle à côté de l’arbre et il fut enfin possible de dégager la statue du tronc pour la placer dans le lieu saint. La chapelle Heilige Maria im Ahorn (Sainte-Marie de l’érable), nommée ainsi en souvenir de l’événement, devint bientôt un lieu de pèlerinage prisé. Au XIXe siècle, on bâtit à côté le couvent de bénédictines Maria Rickenbach. Mais outre ces édifices religieux, ce haut lieu énergétique est aussi apprécié pour sa magnifique situation au-dessus de la vallée d’Engelberg. Le chemin de randonnée de montagne monte en douceur jusqu’à l’alpage Ahorn. De plus en plus raide, il traverse prairies, forêts et pierriers. Après plusieurs virages, le plateau d’Unter Musenalp surprend avec sa superbe vue sur les massifs du Brisen, du Risetenstock et du Schwalmis. Le tronçon escarpé qui redescend par Bärenfallen est bien sécurisé grâce à des marches et des rampes. Le chemin ne présente ensuite plus aucune difficulté. Longeant des prés pentus, observé de temps à autre par quelques vaches, le randonneur arrive à Tannibüel, puis remonte tranquillement jusqu’à l’alpage de Klewenalp. Là, il peut profiter de plusieurs restaurants et places de jeux et d’une vue imprenable sur le lac des Quatre-Cantons, le Rigi, les Mythen et bien d’autres sommets.
Au plus près des Alpes (LU) N° 1599
Hildisrieden — Rothenburg Dorf • LU

Au plus près des Alpes (LU)

L’arrière-pays au nord de la ville de Lucerne est formé par un paysage peu spectaculaire comme on en rencontre souvent sur le Plateau: des prés à perte de vue, des arbres fruitiers et de grandes surfaces de forêt entre deux. Mais ici, le panorama est inhabituel: les sommets des Alpes et des Préalpes paraissent si proches qu’on croirait pouvoir les toucher. En parcourant la contrée du nord au sud, on jouit d’une vue impressionnante. Le Rigi et le Pilatus forment les deux extrémités entre lesquelles s’étend la chaîne des Alpes nidwaldiennes et obwaldiennes. Le point de départ est l’arrêt de bus Hildisrieden/Dorf. De l’orée du village, une étendue dégagée débouche sur le hameau d’Ohmelinge. Après un tronçon pittoresque en forêt, on aperçoit entre les arbres la tour pointue de l’église de Rain. Depuis la ferme de Gundolinge, les 2,5 km qui suivent se font majoritairement par de petites routes agricoles peu fréquentées. L’itinéraire rejoint ensuite un chemin naturel et un véritable petit coin de paradis: dans la forêt de Tellewald, une zone de marais offre un abri à différents amphibiens et insectes. Les yeux rivés sur le panorama alpin somptueux, on continue en direction d’Obmoos. De là, il faut ignorer le chemin en direction de Bertiswil/Rothenburg et continuer vers le sud. Idem au prochain embranchement à Chärns. On traverse Moos et des quartiers d’habitation pour gagner l’ancien centre du village de Rothenburg (qui fait aujourd’hui partie de l’agglomération lucernoise), puis de là la gare de Rothenburg Dorf par un pont de bois vieux de trois siècles.
Dans le Waldemmental (LU) N° 1714
Flühli LU, Post • LU

Dans le Waldemmental (LU)

Le début de cette randonnée peut déjà s’avérer difficile pour certains: près de l’arrêt de bus à Flühli, le «Poscht-Beck» attire le randonneur avec ses gourmandises et, juste à côté, l’hôtel Kurhaus de style art nouveau, dans lequel Lénine installait ses maîtresses, l’invite à se restaurer. Ceux qui sont capables de résister à la tentation suivent les panneaux bleus «Kneipperlebnis», passent devant l’école, l’auberge Stutz et la maison richement décorée du couple d’artistes Hofer-Kröner, avant d’atteindre la charmante installation Kneipp au bord de l’étang Schwandalpweiher. Le chemin est préparé en hiver aussi et le bassin d’hydrothérapie reste ouvert pendant la saison froide pour les plus assidus. Ensuite, le chemin traverse des pâturages, dépasse une ferme magnifique pour rejoindre le ruisseau Rotbach. A Kragen, où la route se termine et est remplacée par un sentier, se trouvait jadis une station thermale. Elle était alimentée par une source de soufre qui se fait encore sentir plus loin dans la vallée. Le sentier devient de plus en plus étroit et il n’est pas recommandé de l’emprunter en cas de neige. Il passe devant une aire de grillades, puis serpente dans les gorges en suivant le cours d’eau. La première cascade et son belvédère sont déjà assez spectaculaires. Mais au fond de l’étroite cuvette, ça devient vraiment passionnant: entre les parois rocheuses montant à la verticale, un pont suspendu enjambe le ruisseau et la vue s’ouvre sur la chute d’eau. Le retour s’effectue d’abord sur le même chemin puis en suivant la petite route qui mène à la route principale. Le marcheur traverse cette dernière et suit la rivière Waldemme jusqu’au point de départ de la randonnée au fil de l’eau.
Plaisir printanier N° 1510
Sursee — Nebikon • LU

Plaisir printanier

Le fracas du tonnerre se rapproche, devient assourdissant; un sifflement strident retentit au passage d’un train express rempli de pendulaires. Qu’il est agréable de retrouver le silence du petit matin, une fois quittée la gare de Sursee. Un chemin bien balisé mène à travers la forêt de Sursiwald jusqu’au lac pittoresque de Mauesee. Une petite île y abrite le château de Mauensee, dont la première mention remonte à quelque 830 ans. Il est malheureusement impossible de visiter cette propriété privée et son jardin idyllique. Mais quelle belle vue de loin! Le chemin mène à travers champs jusqu’au village de St. Erhard, nommé «Deret» par les vrais Lucernois, puis monte en pente douce sur le Santeberg. Cette jolie chaîne de collines de grès offre une vue grandiose sur les sommets alpins encore enneigés. Difficile d’imaginer que le Santeberg est formé de sable compressé, charrié il y a 22 millions d’années par un grand océan. Près de Kaltbach, des grottes ont été creusées dans le Santeberg. Aussi froides et humides qu’un cachot, elles servent à l’affinage du noble emmental et d’autres fromages. Au prix de quelques gouttes de sueur, les randonneurs découvrent une jolie aire de repos dotée d’un foyer à l’orée de la forêt de Pfarrwald. Le chemin, parfois étroit, parfois large, mais toujours varié, mène à travers bois puis longe prés et champs fleuris jusqu’au point culminant, la colline de Chätzigerhöchi (699 m). Les yeux rivés sur les Alpes de Suisse centrale, on réalise alors: quelle chance de randonner en Suisse! Le chemin descend en étroits zigzags jusqu’à Nebikon, où l’on peut prendre le train pour revenir au point de départ de cette belle journée de marche.
La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne N° 1585
Luzern, Unterlöchli — Gisikon-Root • LU

La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne

Une soirée du samedi qui s’éternise et voilà que le dimanche est déjà bien entamé. Faut-il pour autant s’énerver d’avoir raté le premier train pour les montagnes? Non, car le chemin panoramique de la Rontal aux portes de Lucerne est magnifique, riche en aventures et aisément accessible en transports publics. L’itinéraire commence à l’arrêt «Unterlöchli», à dix minutes en bus de la gare de Lucerne. Tout le parcours est doté d’indicateurs de direction blancs. Il a été inauguré en 2018 grâce à une étroite collaboration entre les communes pour permettre à la population de jouir d’une randonnée en continu. Pour ce faire, le réseau de chemins de randonnée pédestre a été complété, de jolis bancs installés et trois belles aires de grillades aménagées. Ce chemin, qui alterne entre des prés ouverts invitant à oublier le stress quotidien et des passages silencieux en forêt, a beaucoup à offrir. Après avoir traversé le premier charmant ruisseau, les randonneurs empruntent un chemin plat à travers des vergers, longent un biotope et croisent des fermes très actives, dont certaines vendent des produits locaux. À partir de Spächte, le tronçon est en grande partie revêtu en dur et à Oberdierikon, il traverse une route très fréquentée. Après ce passage, les randonneurs sont plus fortement sollicités et la randonnée, plutôt raide, en devient vraiment une. L’itinéraire s’étend longuement dans la forêt en partie sur un sentier, traverse des ravins escarpés en empruntant parfois des escaliers. Le foyer aménagé, les tables et les bancs permettent une pause grillades avant de profiter de nouveau, à Obermettlen, d’une jolie vue sur la Rontal. À partir d’Unterkienzen, l’itinéraire quitte le chemin panoramique de la Rontal et retourne en terres civilisées, en redescendant sur un tronçon raide, en partie sur des routes, vers la gare de Gisikon-Root. On peut alors rejoindre Lucerne en train en un quart d’heure et profiter de la soirée du dimanche entre amis.
Triton, lièvre et vanneau N° 1543
Ettiswil, Surseestrasse — Wauwil • LU

Triton, lièvre et vanneau

Au printemps, on peut observer un grand nombre d’espèces animales rares sur la plaine intensivement cultivée à l’ouest du Sempachersee. Cet itinéraire facile, dont la moitié suit de petites routes asphaltées à faible trafic ou des chemins de gravier, relie deux réserves naturelles. Peu après l’arrêt de bus «Surseestrasse» à Ettiswil (LU), on traverse le pont qui enjambe la Rot, rivière renaturalisée où pêchent des hérons cendrés. On tourne à gauche, puis on longe le cours d’eau pendant un quart d’heure jusqu’à Buchwald, lieu d’observation et de loisirs très prisé. Un biotope varié s’est développé dans cette ancienne gravière: grenouilles rousses et tritons dans les mares, lézards sur le gravier, papillons et sauterelles dans les prés. De retour sur le chemin de randonnée, on traverse la route principale puis, après avoir dépassé une agglomération, on s’aventure à travers champs, effarouchant un lièvre au passage. Les communes ont revalorisé la région sur le plan écologique grâce à de petites interventions: haies, tas de pierres et de branches, prairies humides et terres en friche. Ces dernières plaisent aux vanneaux huppés dans la réserve de Wauwilermoos. Des clôtures électriques posées par la Station ornithologique suisse en accord avec les paysans protègent ici une soixantaine de couples nicheurs. On peut admirer leurs figures acrobatiques en vol et repérer les oisillons bien cachés depuis la tour d’observation. De la gare de Wauwil, on accède facilement à la Station ornithologique de Sempach en transports publics. Dans le centre des visiteurs, moderne, on découvre le monde des oiseaux.
Sur le sentier frontalier du Napf 2 N° 1541
Luthern Bad — Fankhaus (Trub), Schulhaus • LU

Sur le sentier frontalier du Napf 2

La journée est placée dès le début sous le signe du miracle: après un voyage matinal dans le car postal qui roule vers Luthern Bad, les randonneurs frissonnent encore un peu au moment de plonger bras et pieds dans les bains d’eau froide souterraine. Mais la source du Badbrünnli a des vertus réputées curatives depuis qu’en 1581, elle a guéri – du moins le dit-on – le paysan Jakob Minder qui souffrait depuis 20 ans de la goutte. Une fois bien revigoré, il faut monter à travers champs en direction du Napf, en passant devant les auberges de Badegg et de Niederenzi. A partir de celle-ci, la randonnée offre de beaux panoramas, passe par des prairies et des forêts, puis longe la Napfflue jusqu’au Napf. Par temps clair, les sommets célèbres sont nombreux: Titlis, Eiger, Mönch et Jungfrau, jusqu’à la chaîne du Jura, ainsi que la région de collines de l’Emmental et de l’Entlebuch. Mais la vue n’est pas tout, et la deuxième partie de la randonnée, qui suit toujours la frontière entre les cantons de Lucerne et de Berne, ne manque pas d’intérêt. Après Stächelegg et Trimle, la marche se poursuit sur la crête. Même ceux qui souffrent du vertige s’y sentiront en sécurité. Le chemin est large ou alors passe dans la forêt. La randonnée se déroule à nouveau dans les bois et les prés avec parfois un endroit dégagé où un banc permet souvent d’admirer la vue. Les grandes montées et descentes sont limitées. En contrebas, la faille profonde du Fankhausgraben. Ici, la randonnée est paisible. Peu après Hängeleflue, ne pas oublier de faire un petit détour par la buvette de la Schwesternbodenalp, qui vend une très bonne glace fabriquée par des paysans de l’Emmental. A déguster en rejoignant le Champechnubel et en admirant une nouvelle fois la vue.
Sur le sentier frontalier du Napf 1 N° 1540
Eriswil, Hinterdorf — Luthern Bad • BE

Sur le sentier frontalier du Napf 1

Au XVIe siècle, les Lucernois catholiques ne goûtaient guère au mouvement religieux qui se répandait dans le pays et voulaient freiner la Réforme. Il fallait donc marquer clairement la frontière qui les séparait du canton de Berne réformé, d’autant plus que des disputes territoriales survenaient régulièrement entre voisins. En 1565, l’avoyer et chevalier de Lucerne reçut l’ordre d’ériger dans le Napf, sur la crête séparant la localité bernoise d’Eriswil du village lucernois de Luthern, une «Hagstelli», une haie intangible plantée de hêtres, érables, frênes et épicéas. Celle-ci a survécu aux hostilités entre les deux cantons et, à quelques arbres près, se dresse toujours au même endroit. Elle est classée et protégée et certains de ses spécimens seraient âgés de plus de 400 ans. Pour voir de ses propres yeux la frontière végétale, il faut d’abord gravir l’Ahorn, en une heure et demie à travers la forêt, depuis Eriswil Hinterdorf. Après un détour par l’Alp Brestenegg vient l’itinéraire de la Hagstelli. De beaux passages attendent les marcheurs après l’Ahorn et à l’Alp Ober Scheidegg, où la rangée d’arbres est intacte. Les nombreux ravins et pentes abruptes à traverser rendent l’aventure palpitante. La région du Napf est sauvage, pleine d’ornières et donne parfois l’impression de tourner en rond, mais ce n’est pas le cas, comme le confirme l’arrivée sur le Hochänzi. Devant soi, le Napf puis, alignées à l’horizon, les Alpes bernoises. Un dernier passage jusqu’à Niederenzi et les terres bernoises réformées sont franchies. Reste la descente sur d’agréables sentiers, à travers forêts et prairies, vers le lieu de pèlerinage de Luthern Bad. Le Badbrünneli et ses eaux aux vertus curatives attire des pèlerins du monde entier, et même des Bernois!
Unesco Biosphäre Entlebuch N° 1695
Schüpfheim — Chappelbodenbrücke • LU

Unesco Biosphäre Entlebuch

Vielerorts sind Bäche und Flüsse in ihrem Lauf durch Verbauungen eingezwängt und für Wanderwege, die nahe am Wasser entlang führen, gibt es oftmals wenig Raum. Nicht so entlang der Kleinen Emme in der Biosphäre Entlebuch. Hier werden die Wanderer auf dem Abschnitt zwischen Schüpfheim und der Chappelbodenbrücke durch unberührte Flusslandschaften geführt. Die gemütliche und wenig anstrengende Wanderung beginnt beim Bahnhof Schüpfheim. Die ganze Strecke ist sehr gut markiert und man folgt bei Abzweigungen jeweils den Wegweisern Richtung Wolhusen und der Bezeichnung Emmenuferweg. Bereits kurz nach dem Start wandert man Hand in Hand mit der Kleinen Emme und lauscht dabei dem Geplätscher des Wassers. Das kurze Wegstück abseits des Ufers bei der Zinggebrügg ist bald überwunden. Bei Hasle überquert man das Gewässer, um kurz darauf über eine Holzbrücke wieder auf die rechte Uferseite zurückzukehren. Schon bald wartet ein schattiger Rastplatz, der zur Pause einlädt. Beim Dorf Entlebuch führt der Weg erneut etwas abseits der Kleinen Emme am Bahnhof und an einigen Industriebauten vorbei. Im nun folgenden Abschnitt bis zum Auengebiet Emmenmätteli, wo eine Tafel auf vergangene Unwetter hinweist, fliesst die Kleine Emme recht wild in ihrem natürlichen Bett. Man kann nur erahnen, wie sich das Wasser bei einem heftigen Gewitter den Weg zwischen den Felsen hindurch bahnt. Kurz vor dem Ziel bei der Postautohaltestelle "Chappelbodenbrücke" fällt das mit grossen Nagelfluh-Felsen durchsetzte Bachbett auf. Mit etwas Glück lässt sich zum Abschluss noch eine Wasseramsel entdecken. Sie ist der einzige Singvogel, der tauchen kann und so seine Nahrung findet.
Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme N° 1472
Wolhusen, Neuemsern-Rossei — Hasle LU • LU

Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme

La région du Napf, qui compte l’Entlebuch, est un massif montagneux sinueux composé de poudingue. Après le retrait des glaciers, la Petite Emme a assumé le rôle de jardinier paysagiste pendant des millénaires et elle continue de le faire aujourd’hui, parfois de manière dramatique, comme en 2005 lorsque les violentes intempéries ont causé d’importantes inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue. Depuis Neuemsern-Rossei, où l’on peut prendre un bon café dans un grill, on revient quelques mètres en arrière sur la route, jusqu’au pont qui mène sur l’autre rive. D’ici, le chemin prend la direction de l’amont puis fait une boucle en suivant la rivière Fontanne, qui draine une part importante de la région du Napf. On rencontre parfois des chercheurs d’or dans la Fontanne, qui ne trouvent en général que de très fines paillettes dans leur pan. Pourtant, selon la légende, le cœur du Napf recèlerait une immense pépite d’or... Peu après le pont Kappelbodenbrücke, la rivière nous offre un spectacle inattendu. À cet endroit, la Petite Emme a creusé plusieurs entailles dans le sol en poudingue et s’y infiltre en bouillonnant. Attention, les rochers sont glissants! L’arrivée à Entlebuch est presque surréaliste: après avoir traversé un paysage riverain très sauvage par endroits, on débouche subitement au milieu d’énormes bâtiments de sociétés de vente par correspondance. Derrière le village, on revient sur les rives de la Petite Emme puis on marche tantôt au bord de l’eau, tantôt plus en hauteur. Peu avant Hasle, Feldgüetli, une grande place de jeu, d’activités sportives et de grillade, invite les randonneurs à faire une pause prolongée. Si l’on veut manger un bout avant de rentrer, on peut faire un petit crochet depuis la gare jusqu’au village de Hasle, où l’on trouve des restaurants et des supermarchés.
Le Sentier des charbonniers N° 1439
Bramboden — Romoos • LU

Le Sentier des charbonniers

Cela fait longtemps que l’or n’est plus qu’une attraction touristique dans la région du Napf. En revanche, les gens du cru fabriquent toujours du charbon de bois. Les charbonniers de l’Entlebuch empilent des bûches d’épineux et de feuillus, créant ainsi d’immenses meules qu’ils enflamment et dont ils surveillent la carbonisation nuit et jour pendant deux semaines. Au printemps et en automne, sur le Sentier des charbonniers entre le lieu de pèlerinage de Bramboden et le village de Romoos, on peut voir les meules fumer, découvrir les cabanes des charbonniers à l’abri du vent et, si l’on a de la chance, observer les charbonniers percer des trous, retirer le charbon ou l’emballer. La randonnée débute près de la jolie église de montagne de Bramboden et passe à travers une gorge étroite, sur des crêtes ensoleillées, devant des cascades et près de parois de poudingue abruptes dans la région lucernoise du Napf. Peu avant Ober Länggrat, un peu à l’écart du chemin de randonnée, se trouve l’auberge Rose-Beizli. Le téléphérique reliant Ober Länggrat à Schwändi n’est plus en service. Le sentier, qui traverse la gorge étroite de la rivière Goldbach, est spectaculaire. A l’époque où les maréchaleries, les fonderies et les verreries consommaient encore du charbon de bois en quantité, Romoos comptait 200 charbonneries. Aujourd’hui, quelques agriculteurs exercent encore l’artisanat d’antan en sus de leur métier. Ils produisent chaque année 100 tonnes de charbon de bois. Les panneaux sur le Sentier des charbonniers renseignent sur le dur labeur de ces derniers, sur les chercheurs d’or et les phénomènes naturels.
Montée vers le soleil dans la région du Napf N° 1207
Willisau — Menzberg • LU

Montée vers le soleil dans la région du Napf

Cet itinéraire est idéal pour les randonneurs qui ont besoin de prendre des forces avant le départ: la charmante petite ville de Willisau et les nombreux cafés situés dans sa vieille ville invitent à faire une première pause-collation. Ensuite, départ pour une belle randonnée de quatre heures à travers la région du Napf, dans le canton de Lucerne. Une fois le château dépassé, le chemin continue dans la nature, montant et descendant à travers des prairies fleuries où paissent des vaches et longeant des fermes imposantes. La randonnée conduit les marcheurs à travers un charmant paysage vallonné auquel la Comté de J.R.R. Tolkien dans «Le Seigneur des anneaux» fait honneur. On s’attend presque à voir un hobbit aux pieds nus ou le magicien Gandalf sur sa charrette au détour d’un chemin. Mais en réalité, l’agriculture pratiquée ici est moderne. Le chemin mène le long de prés fraîchement fauchés, de ruches et de nombreuses exploitations bio. Le terrain est facile; souvent, le chemin traverse des champs et des prés ou monte et redescend sur d’agréables chemins goudronnés. Le spectaculaire point d’arrivée de la randonnée est le belvédère d’Oberlehn, au-dessus de Menzberg, qui offre un panorama extraordinaire. La vue s’étend sur les sommets des Alpes suisses: du Hörnli, dans l’Oberland zurichois, au Titlis et même à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau en passant par le Säntis, le Rigi et le Mythen. Une carte panoramique détaillée aide le randonneur à les identifier. Depuis cette aire de repos, il ne reste plus qu’un petit bout avant de rejoindre Menzberg. Ce petit village idyllique de la région du Napf se situe à 1016 mètres d’altitude et reste souvent baigné de soleil lorsque, plus bas, le brouillard recouvre tout. Un endroit agréable où s’attarder en attendant le car postal pour redescendre dans la vallée.
Le Pilate par les crêtes N° 1429
Eigenthal — Pilatus Kulm • LU

Le Pilate par les crêtes

Avant de partir, les randonneurs ont intérêt à évaluer si leur projet de marche est faisable ou non. Un seul bref passage peut suffire à le rendre impossible. La randonnée exigeante qui appelle à ce type de réflexion est celle qui part de l’Eigental vers le Pilate via les sommets du Rottosse et du Widderfeld. L’arrivée ne se fait qu’au bout d’un long tronçon vertigineux qui n’est pas du goût de tout le monde. Mais hormis ce passage, cette randonnée particulièrement variée constitue une magnifique expérience pour qui a le pied sûr. Elle démarre depuis Eigenthal par un tronçon tout à fait plat le long du ruisseau Rümlig. Un petit kilomètre plus loin, juste après l’auberge, le chemin bifurque sur une route forestière en direction de la vallée pour se transformer en chemin de randonnée de montagne après seulement deux lacets. Ce chemin raide muni de marches conduit élégamment jusqu’à une crête. Puis on continue jusqu’à Oberalp et on vient à bout de quelques nouveaux passages raides jusqu’au Rottosse, qu’on laisse à sa droite pour cheminer en direction du Widderfeld, une colline verdoyante sur laquelle on ne grimpe pas: le chemin tourne à gauche. Vient ensuite un tronçon vertigineux le long de crêtes avec un passage d’escalade facile. A partir de Gemsmättli, le chemin longe un flanc de montagne abrupt pour arriver au Tomlishorn. Il faut profiter de ce sommet avant d’emprunter le chemin de tourisme pédestre menant à la station supérieure du Pilate.
Franchir le Lopper N° 1419
Stansstad Schiffländte — Hergiswil Schiffländte • NW

Franchir le Lopper

La randonnée commence par le trajet en bateau entre Lucerne et Stansstad, comme autrefois, lorsqu’il n’y avait encore ni route ni chemin de fer. Elle évite les hauts-lieux touristiques qui entourent le lac des Quatre-Cantons. Le chemin est calme et isolé, mais permet d’admirer le Pilate, le Rigi, le Bürgenstock et le Stanserhorn depuis le Lopper, une montagne qui sépare la baie de Horw de l’Alpnachsee. Après une montée raide qui passe près de la chapelle de Lopper, la première partie de la randonnée se déroule sur le versant méridional où poussent des pins sylvestres, des orchidées et des ifs, amateurs de chaleur. Le climat est tout autre à partir du col du Rengg, ce que montre déjà la brève descente vers la chapelle de Rengg. Ici, les hêtres dominent et des scolopendres poussent dans le sous-bois. Le chemin se poursuit par des prairies et des pâturages vers le Renggeli, puis jusqu’à l’ancien restaurant Brunni. La descente vers Hergiswil s’effectue le long de la rivière Steinibach. Ici et là, des orchidées sont visibles sur les prés mouillés. A l’emplacement des premières maisons, la rivière est contenue entre de hauts murs, ce qui prouve qu’en cas d’intempéries, ce cours d’eau paisible se transforme en torrent. Un sentier traverse des prairies vertes jusqu’au vieux village et à l’église. Le débarcadère est tout proche. Tout au long de la randonnée, le panorama et la vue sur les célèbres sommets entourant le lac des Quatre-Cantons sont superbes. Vers le sud, les montagnes couvertes de neige au-dessus d’Engelberg sont même visibles.
Le versant ensoleillé du Rigi N° 1420
Weggis Schiffländte — Hinterbergen • LU

Le versant ensoleillé du Rigi

Une vue splendide s’offre aux randonneurs durant l’ascension de Weggis à Rigi Kaltbad et Rigi Unterstetten, puis pendant la descente jusqu’à Hinterbergen et Vitznau, avec en point d’orgue un formidable trajet en téléphérique. L’itinéraire est parcouru de conglomérats de roches: le poudingue, ou nagelfluh en allemand. Il y a quelque 30 millions d’années, l’ancien lit de la Reuss a déposé ici des gravats issus des Alpes en formation, façonnant peu à peu le Rigi. Pas besoin d’avoir pris des cours de rattrapage en géologie pour en apprécier les contours. Une fois qu’on a passé la cerisaie sur les versants sud et tempérés du lac ainsi que la chapelle de Heiligchrüz, le chemin est agrémenté de petites cascades qui se déversent sur les pentes de nagelfluh. Un peu plus haut, trois blocs de conglomérats géants s’entrelacent, formant une sorte d’arche rocheuse. Tout aussi spectaculaire, un chemin aménagé dans la falaise débute un peu plus loin près du restaurant Bärenstube. Taillé dans la roche entre 1905 et 1911, il a été calqué sur le sentier des falaises du Bürgenstock. Une pause permet de profiter du panorama avant de redescendre à Hinterbergen, d’où l’on effectue le dernier tronçon confortablement assis dans le petit téléphérique qui mène à Vitznau.
Destination: la ville des bords de l’Emme N° 1461
Wynigen — Burgdorf • BE

Destination: la ville des bords de l’Emme

Vers la fin du Moyen Age, la liaison principale entre Berne et Lucerne se faisait notamment par Berthoud et Huttwil. L’un des chemins creux les plus impressionnants de Suisse, dit «Leuenhohle», non loin de Berthoud en forme une étape spectaculaire. Il s’agit d’un chemin creux perpendiculaire à la pente, taillé dans le grès et qui a servi au trafic jusqu’en 1882. Selon des sources historiques incertaines, un meurtre s’y serait même déroulé en 1713, ce dont témoignent deux croix visibles aujourd’hui encore dans le grès. La randonnée commence dans le paisible village de 2000 âmes de Wynigen, situé à 7 kilomètres environ au nord-est de Berthoud. Quelques minutes après avoir quitté la gare et franchi les 100 premiers mètres de dénivelé, on découvre à la lisière de la forêt, au «Jumpfereblick», une vue splendide en direction du Jura. Un chemin un peu monotone descend ensuite à travers la forêt de Hirserewald jusqu’à Bickigen. Avec ses parois de grès s’élevant à gauche et à droite, le dernier tronçon nous offre un avant-goût de la «Leuenhohle». Traversant l’Oberfeld, on passe par le joli hameau de Matten où l’on prend à gauche un chemin en pente raide pour accéder à Hub par la forêt de Weidwald. Là, on traverse la route principale et l’on continue à monter jusqu’au point culminant de la randonnée. Après cela, on entame la descente le long du chemin de Saint-Jacques. Peu avant le restaurant Sommerhaus, le décor change brusquement: entouré de hautes falaises de grès, on s’engage en pensée dans le chemin creux du Guillaume Tell de Schiller. En longeant la lisière de la forêt, on arrive peu de temps après sur le pont de Wynigen d’où l’on aperçoit le château de Berthoud. De là, on continue tout droit jusque dans la ville basse où l’on emprunte les escaliers à droite du parc municipal pour rejoindre la gare de Berthoud.
L’Emmental sous son plus beau jour N° 1191
Eriswil, Ahorn — Trub, Löwenplatz • LU

L’Emmental sous son plus beau jour

Par beau temps, lorsque le Plateau gît sous le brouillard, cette région surélevée offre un panorama splendide et du soleil à profusion. Cette randonnée automnale emprunte une partie du «Grenzpfad Napfbergland», un chemin de grande randonnée de 115 kilomètres de long qui relie Langenthal, le Napf, le Brienzer Rothorn et le col du Brünig. Autrefois, cet itinéraire frontalier entre les cantons de Berne et de Lucerne fut le théâtre de luttes acharnées portant sur le tracé de la frontière. Quelques minutes avant d’arriver à l’alpage d’Ahornalp, on aperçoit un vestige de ces temps révolus: le «Hagstelli», une rangée d’arbres de deux kilomètres composée de hêtres, d’épicéas, de sorbiers et d’érables sycomores. Elle a été plantée sur la crête entre les vallées de Luthern et de Hombach pour marquer de façon immuable la frontière entre les cantons de Berne et de Lucerne. Les arbres les plus anciens ont maintenant environ 400 ans. Tantôt montant, tantôt descendant, le chemin de randonnée longe les hauteurs, offrant en permanence une vue grandiose sur le Jura et les Alpes. Assis sous les tilleuls du restaurant d’alpage Lushütte, les visiteurs de passage dégustent des croûtes au fromage et autres délices avant de poursuivre leur randonnée en direction de Trub, les yeux rivés sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Le chemin qui mène à l’arrêt du car postal passe devant une église, qui faisait partie d'un monastère bénédictin au XIIe siècle. De nombreux prés et pâturages aux abords du village sont le fruit du travail de défrichage des moines de l'époque. Le film «Les mamies ne font pas dans la dentelle» se déroule à Trub. Il aborde le sujet de la dignité et la joie de vivre des personnes du 3e âge et figure parmi les trois plus grands succès du cinéma helvétique. Rien d’étonnant, avec un tel paysage.
Dans l’ouest sauvage de Lucerne N° 1192
Gfellen — Flühli LU • LU

Dans l’ouest sauvage de Lucerne

Le car postal qui relie Entlebuch à Gfellen passe par Finsterwald. À une certaine époque, on a recherché du pétrole, ici. Et trouvé du gaz naturel, que l’on a extrait en petites quantités entre 1985 et 1994. Aujourd’hui, le rêve d’une nation pétrolière est enterré à quelque 5000 m de profondeur et le car postal passe au coeur de la biosphère de l’Unesco et du parc naturel d’Entlebuch. Au départ, le chemin qui part de Gfellen monte légèrement jusqu’à Oberbrüedermättli puis rejoint, en descendant à peine, la route principale. Ce petit détour en vaut la peine, car ce n’est pas une bonne idée de marcher le long de la route, très fréquentée durant les beaux jours par des voitures et des motos qui se dirigent vers le col du Glaubenberg. Il n’est pas possible d’éviter complètement la route, mais une fois quittée, elle laisse bel et bien place à la nature. En contemplant les vastes paysages alpins et marécageux, on n’a pas de mal à comprendre que le parc naturel a été surnommé «l’ouest sauvage de Lucerne». Le chemin de randonnée monte tranquillement à travers la vallée parcourue par la Grosse Entle, jusqu’à ce que l’on se retrouve sur le Wasserfallenegg. Le col, situé presque exactement à mi-chemin, est le point culminant de cette randonnée. On descend dans la vallée du Grönbach, devant un panorama qui s’étend jusqu’aux Alpes bernoises, et la randonnée se poursuit d’alpage en alpage jusqu’au restaurant d’alpage de Stäldeli. Il est possible de rallonger en allant admirer les chutes d’eau de la rivière Seebenbach dans les gorges du Chessiloch. Ce spectacle demandera dix petites minutes de marche supplémentaires. À Flühli, entre restaurant, boulangerie et épicerie du village, on espèrerait presque que le prochain car postal se fasse attendre davantage.
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