• Certains canaux d’irrigation de montagne ont plus de 500 ans.

    Certains canaux d’irrigation de montagne ont plus de 500 ans..

  • Le Musée des Bisses de Botyre, dans une maison du XVIIe siècle joliment rénovée. Photos: Claudia Peter

    Le Musée des Bisses de Botyre, dans une maison du XVIIe siècle joliment rénovée. Photos: Claudia Peter.

    Anzère — Botyre • VS

    Voyage dans le temps en Valais

    Ils étaient autrefois garants de la vie des paysans valaisans. Aujourd’hui, ils constituent un pan de l’histoire du canton et une attraction touristique appréciée: les bisses, ces canaux d’irrigation de montagne, font partie du Valais au même titre que le Cervin. Pour faire venir de l’eau des lointains ruisseaux de glacier jusque dans les prés et les champs, les paysans ont construit il y a des siècles des conduites d’eau en bois et en pierre de plusieurs kilomètres de long, au-dessus de gorges et de falaises vertigineuses. Certaines ne sont aujourd’hui plus que ruines, mais d’autres sont encore en état. Elles offrent parfois aux randonneurs des chemins aventureux à travers des paysages spectaculaires avec vue sur les sommets des Alpes valaisannes. Le Bisse de Sion est particulièrement recommandé. La randonnée mène d’Anzère à Botyre en près de quatre heures, parfois en suivant le «Chemin du musée», un chemin de randonnée balisé qui relie les bisses de Sion et de Bitailla. Des panneaux didactiques le long du chemin donnent des informations sur les canaux d’irrigation. Par exemple, que le Bisse de Bitailla a été construit au Moyen Âge déjà. Au cours de la randonnée, on voit plusieurs écluses et systèmes qui permett(ai)ent de répartir l’eau et de l’acheminer vers les différents villages. Il est impressionnant de penser que ces constructions vieilles parfois de 500 ans fonctionnent encore aujourd’hui. La randonnée se termine dans le petit village de Botyre. Ici, une visite au Musée des Bisses s’impose. Les quatre étages de cette maison du XVIIe siècle joliment rénovée sont l’occasion d’en apprendre davantage sur les canaux historiques, du temps des Romains à nos jours.

    Information

    On accède à Anzère et Botyre en car postal depuis Sion.
    Musée valaisan des Bisses:
    www.musee-des-bisses.ch

    Randonnée n° 1774

    Publié sur 2020 ‒ Présenté par Suisse Rando

    Claudia Peter

    Parcours de la randonnée

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    Anzère
    0:00
    0:00
    Les Evouettes
    1:55
    1:55
    Saxonne
    4:05
    2:10
    Botyre
    4:15
    0:10

    Propositions de randonnées

    Randonnée le long d’un bisse du Bas-Valais N° 1503
    Barrage de Tseuzier — Crans-s.-S., Le Pas de l'Ours • VS

    Randonnée le long d’un bisse du Bas-Valais

    Une randonnée spectaculaire le long d’un bisse, face à un panorama splendide, qui sillonne les montagnes au-dessus de Crans Montana. Les bisses sont des conduites d’eau découvertes, qui serv(ai)ent à irriguer les prairies, à s’abreuver, à abreuver le bétail et à laver le linge. La plupart se situent sur les versants sud secs du Valais. Ces canaux de bois ont été construits par d’ingénieux Valaisans, qui les ont accrochés à des poutrelles fixées à la roche. Les bisses sont équipés de roues hydrauliques actionnant un marteau qu’on entendait frapper jusque loin dans la vallée et qui confirmait ainsi que l’eau coulait. On dit que le Bisse du Ro a 500 ans d’âge. Le chemin de randonnée de montagne qui longe cette conduite d’irrigation, creusé à même la roche, est spectaculaire. Il est impératif de ne pas avoir le vertige pour faire cette randonnée tout à fait impressionnante, malgré un début très tranquille au lac de barrage de Tseuzier. Concrètement, un regard par-dessus le garde-fou nous plonge dans le vide. On commence par marcher sur un large chemin de randonnée de montagne en direction du Bisse du Ro. La vue sur le Bas-Valais est absolument fascinante et les mélèzes flamboyants rivalisent de panache. On trouve encore une table de pique-nique à Er de Chermignon, pour reprendre des forces avant de partir à la conquête du bisse. Il est recommandé de marcher prudemment sur le chemin au-dessus du vide (sur sa droite) et de ne pas s’arrêter, comme indiqué sur le panneau à l’entrée du passage. Une fois celui-ci passé, on est presque arrivé au but. Un petit verre à la buvette située juste avant le village aidera les randonneurs à se remettre de leurs émotions.
    Hauts plateaux: la Gemmi N° 0835
    Gemmipass — Sunnbüel • VS

    Hauts plateaux: la Gemmi

    Les Romains connaissaient déjà le passage du Valais à l’Oberland bernois par le col de la Gemmi. Dans les années 1950, l’attention s’est de nouveau portée sur cette voie rapide entre le Valais et l’Oberland bernois. Par chance, les plans prévoyant la construction d’une autoroute de Loèche‑les‑Bains à Kandersteg via la Gemmi n’ont jamais été mis à exécution. Un chemin en pente douce descend vers le Lämmerenboden. Les méandres des rivières des glaciers recouvrent presque toute la vallée. Il se pourrait que demain déjà, à la suite de fortes pluies orageuses, le paysage soit partiellement modifié par les masses d’eau se frayant de nouveaux chemins à travers la plaine. Un coup d’œil au ciel vaut également la peine lors de journées ensoleillées, lorsque les courants thermiques sont favorables. On pourra peut‑être apercevoir, faisant des cercles, un des majestueux gypaètes barbus qui nichent dans la région. D’énormes éboulis de pierres s’étendent au bas du Dauberhorn. Il faudra encore plusieurs semaines jusqu’à ce que le lac du Daubensee soit à nouveau gelé et qu’un réseau de pistes de ski de fond et de chemins de randonnées hivernales recouvre sa superficie. Sur certains tronçons ombragés, les températures semblent déjà presque hivernales. L’eau du Daubensee est d’un blanc laiteux. Ce phénomène est dû à la poudre de roche poncée par le glacier du Wildstrubel en glissant sur les fonds rocheux. Le lac n’a que des affluents, aucun émissaire. Son eau s’infiltre dans le sol karstique. Le chemin ensoleillé qui continue en direction de l’hôtel de montagne Schwarenbach et de la station supérieure de Sunnbüel donne l’occasion de se réchauffer et de refaire le plein de soleil.
    Sentier du bisse du Torrent-Neuf à Savièse N° 0750
    Les Biniis — Tripon • VS

    Sentier du bisse du Torrent-Neuf à Savièse

    La construction du bisse du Torrent‑Neuf le long des rochers du Prabé remonte au milieu du XVe siècle. Il s’agissait du bisse le plus impressionnant du Valais, qui est resté en activité jusqu’en 1934 avant qu’un tunnel creusé à travers la montagne ne le remplace. C’est au cours des sept années de 2006 à 2012 seulement que l’Association pour la Sauvegarde du Torrent‑Neuf a décidé de le réhabiliter. Grâce aux nombreuses heures de travail bénévole effectué par les membres de l’association, les promeneurs peuvent aujourd’hui parvenir par des ponts suspendus jusqu’aux vestiges du bisse et suivre celui‑ci. L’histoire du bisse est décrite au début du chemin et sur des panneaux d’informations installés le long du parcours. La randonnée commence aux Biniis, lieu‑dit de Savièse (arrêt du car postal et places de stationnement). Après une bonne heure, les marcheurs atteignent la chapelle Sainte~ Marguerite. La Buvette des Vouasseurs, située juste après la chapelle, est ouverte le week‑end et les jours fériés. Ici commence un itinéraire impressionnant, aménagé à travers la gorge de la Morge, le long du Torrent‑Neuf, que l’on peut suivre jusqu’à Brac. Il existe deux possibilités pour le retour: soit rejoindre l’arrêt du car postal de Tripon, par le Pont Rouge (mais les cars ne sont pas nombreux), soit rebrousser chemin, jusqu’aux Biniis (4 h env.). Cet itinéraire imposant offre de toute façon de nouvelles vues, impressions et sensations, même si on l’effectue pour la deuxième fois.
    Eau minérale N° 0299
    Veysonnaz — Nendaz • VS

    Eau minérale

    Les captages des eaux minérales des sources d'Aproz sont entourés de bâtiments et rigoureusement protégés; il est donc exclu de s'y balader. L'usine d'Aproz propose des visites guidées mais la source reste dans tous les cas inaccessible, ne serait‑ce que pour des raisons de sécurité. Les personnes malgré tout intéressées peuvent s'annoncer à l'Office du tourisme de Nendaz, la commune à laquelle appartient Aproz et dans laquelle l'eau occupe une position particulière. En effet, Nendaz se décrit elle‑même comme «Pays des bisses». En plusieurs siècles de labeur, les indigènes ont construit huit grands bisses sur son territoire, à des altitudes comprises entre 800 et 2200 mètres dans les pentes qui dominent la vallée du Rhône. Certains d'entre eux ne sont plus exploités aujourd'hui, mais de grandes portions restent utilisées pour transporter la précieuse eau des sources et des torrents vers les villages et les champs. Près de 100 km de chemins pédestres longent les bisses. Ces chemins plats conviennent bien pour les familles/grands‑parents accompagnés d'enfants, le jeu avec l'eau offrant une distraction bienvenue à ces derniers. Il faudra toutefois veiller à ne rien endommager et à ne rien jeter dans l'eau, car les bisses ont conservé une importance vitale. La randonnée le long du bisse de Vex est particulièrement agréable. Une navette circule sur demande entre Nendaz et le point de départ, à Veysonnaz, mais il est aussi possible de s'y rendre directement depuis Sion avec le car postal. Notre itinéraire longe le bisse de Vex, conduit dans le Val de Nendaz, à la rivière La Printse, puis suit le bisse du Milieu pour revenir à Nendaz. Après avoir côtoyé ces antiques canaux, le marcheur aura peut‑être envie de découvrir l'exploitation moderne de l'eau en prenant part à une visite guidée de l'usine d'Aproz!

    Produits assortis de notre boutique

    273T Montana

    CHF 22.50

    Mots-clés

    Valais Valais Randonnée Été moyen T1

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