Moosalp
— Brand
• VS
Depuis le Moosalp et ses célèbres tulipes sauvages près de Hannig ou de Wasme, ses superbes forêts alpestres, ses prés et ses marécages, le sentier s’élève à travers des groupes clairsemés de mélèzes et d’aroles. Au printemps, au petit matin, on y entend parfois des tétras‑lyres en pleine parade nuptiale. Sur les terrasses d’Arb et de Walker, les pentes sont parsemées d’éboulis délimités par de grands talus qui ressemblent à des moraines, sans doute d’anciens glaciers rocheux. Plus haut sur la crête, la vue s’étend dans la vallée du Rhône et le Bietschhorn, jusqu’aux petits lacs du Törbeltälli et, plus loin, les géants que sont le Weissmies et le Weisshorn. A travers des pelouses basses à laîche courbée et de la végétation de haute montagne, le sentier, doublant le Violenhorn, monte jusqu’à l’arête Nord (Grätji) de l’Augstbordhorn (2971 m d’altitude), puis atteint l’un des meilleurs points de vue du Haut‑Valais. On se sent alors un peu plus près des étoiles! Au Sud, la longue arête Augstbordgrat serpente jusqu’au Dreizehntenhorn (3052 m), un sommet à 3000 m peu connu, mais tout aussi magnifique. Il tire son nom de son emplacement, à la frontière des trois dîmes (Zehnte, aujourd’hui districts) de Viège, de Rarogne occidental et de Loèche. La deuxième partie de l’Augsbordgrat, plus rocheuse, peut être omise en descendant directement de l’Augstbordhorn jusqu’au lac Grosse See (1 h 50 de moins). Un arrêt à ce lac s’impose. La descente jusqu’à la Brandalp par la Ginalstal, via Ober Sänntum et Unners Sänntum, est plutôt longue. Depuis Unners Santum, plusieurs chemins, tous très intéressants, sont possibles pour rejoindre le télésiège de la Brandalp, par exemple le long des anciens bisses d’Alte Suon ou de Meigger Suon. Toutefois, le chemin le plus direct passe par Breite Stäg et Periebe. Après 17h30, on descend directement, mais en mettant 30 min de plus, vers Unterbäch.