Randonner en été

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Les environs champêtres de Grimentz N° 1896
Grimentz, pl. du Mélèze — t • VS

Les environs champêtres de Grimentz

Vieux d’au moins un demi-millénaire, le bisse de St-Jean est tombé à l’abandon vers la fin des années 1950. Après deux ans de travaux de réhabilitation et une belle remise en eau effectuée dans le respect des techniques anciennes, il a trouvé une seconde vie en 2012. Pour le plus grand plaisir des promeneurs! Celui qu’on appelle aussi le «Grand Bisse» se rejoint en contrebas du village de Grimentz, après avoir traversé par deux fois la Gougra, le torrent qui alimente le lac artificiel de Moiry. De là, le canal d’irrigation historique suit son tracé d’origine jusqu’au village de St-Jean, serpentant tour à tour dans les forêts de mélèzes ou des environnements plus champêtres. Quelques dégagements bienvenus permettent de jolis coups d’œil sur la vallée et plusieurs des hauts sommets de la couronne impériale de Zinal. Creusé en pleine terre sur la plus grande partie de son parcours, qui se voit ponctué de robustes répartiteurs en bois, le bisse remplit encore çà et là sa fonction originelle: sur les hauts de Mayoux, quelques lopins de terre profitent en effet directement de l’eau du canal. Ce dernier termine sa course à proximité de la ravissante cascade de la Puchotaz. D’ici, on revient vers la dernière bifurcation pour quitter le bisse et remonter par un sentier forestier vers St-Jean d’en Haut. Entre St-Jean et Grimentz, un parcours didactique et interactif sur le thème des animaux ne manquera pas de titiller la curiosité de toute la famille.
Neuchâtel, la «ville jaune» N° 1888
Neuchâtel — F • NE

Neuchâtel, la «ville jaune»

Neuchâtel est une ville qui annonce la couleur. Jaune, en l’occurrence, puisque les bâtiments du centre font la part belle à la pierre d’Hauterive, une roche sédimentaire à la couleur ocre appelée pierre jaune de Neuchâtel par les géologues. Utilisé dès l’époque romaine, ce matériau était d’abord extrait dans des carrières situées en pleine ville, puis un peu plus loin, à Hauterive et Saint-Blaise. La dernière d’entre elles a fermé en 1972 et désormais, elles ne sont plus officiellement accessibles au public. Après s’être promenés en ville de Neuchâtel à la découverte des édifices en pierre jaune, les visiteurs peuvent s’offrir une randonnée le long du lac jusqu’à Saint-Blaise, émaillée d’un éventuel plongeon. Depuis la place Pury, elle-même agrémentée de nombreuses façades ocre et chatoyantes, les marcheurs attaquent l’itinéraire au bord de l’eau en direction des Jeunes-Rives et de leur parc animé. Ils poursuivent jusqu’à la piscine du Nid-du-Crô, avant d’arriver au débarcadère d’Hauterive et de longer le musée du Laténium. Après le port, la plage d’Hauterive invite à la baignade en cas de météo favorable. A moins de marcher durant quelques minutes supplémentaires et de piquer une tête depuis la plage de Saint-Blaise. Il est alors temps de remonter en direction du centre du village, où quelques jolis exemples de bâtiments en pierre jaune sont visibles. En fonction de leur lieu de résidence, les randonneurs poursuivent jusqu’à la gare «St-Blaise CFF» ou reviennent sur leurs pas et prennent le train à «St-Blaise-Lac».
En haut de la Valle di Muggio N° 1889
Bruzella, Paese — e • TI

En haut de la Valle di Muggio

Ils ont quelque chose de bien particulier, ces villages où chacun se connaît. Tout y est un peu plus petit, plus familier. Tel est le cas dans la vallée la plus méridionale de Suisse, la Valle di Muggio. A un saut de puce de Chiasso et de l’axe commercial international entre le nord et le sud, les marcheurs entrant dans cette vallée latérale qui paraît reculée, au pied du Monte Generoso, découvrent un lieu à part, aux habitants agréablement hospitaliers. «Vous venez d’où? Ah, vous allez chez Piera. Une cuisinière fantastique!» Piera tient l’Osteria Manciana à Scudellate, le village le plus haut perché de la Valle di Muggio, près de la frontière italienne. Son osso buco et sa polenta sont connus loin à la ronde. La randonnée débute à Bruzella. De la route principale, le chemin mène à la rivière Breggia, où se trouve un ancien moulin. Restauré en 1996, il est utilisé pour moudre le maïs local en farine à polenta «Rosso del Ticino». Après un bref passage dans la forêt, retour sur la route principale pour traverser les villages de Cabbio et de Muggio. Les deux derniers kilomètres du chemin sont plus raides. Après Scudellate, le dénivelé est de 250 mètres, le long du flanc escarpé et boisé. Autrefois, les forêts environnantes ont vu passer des contrebandiers transportant des cigarettes. Avant ou après leur longue marche, ils prenaient des forces à l’Osteria Manciana, le but de la randonnée. Piera est accueillante, une véritable «nonna» chez qui on se sent comme chez soi, et les portions sont généreuses. Le départ de la Valle di Muggio est d’autant plus difficile. «Restez un jour de plus, demain, c’est la fête, il y aura à manger et de la musique.» A presto, la deuxième visite aura sûrement lieu plus vite que prévu.
Göscheneralp par le Lochberglücke N° 1890
Tiefenbach (Furka) — . • UR

Göscheneralp par le Lochberglücke

40 étapes, 53 000 mètres de dénivelé, 360 kilomètres: pas de doute, l’Urner Alpenkranz fait partie des chemins de grande randonnée les plus spectaculaires de Suisse, voire d’Europe. Il révèle toute la diversité du canton, des zones préalpines aux paysages de rochers, d’éboulis, de neige et de glaciers. Ce sont les propriétaires des cabanes et auberges qui ont mis sur pied l’Urner Alpenkranz. En 2017, les Urner Wanderwege lui ont donné une nouvelle vie. Il n’est pas nécessaire d’effectuer les 40 étapes en une fois. Il est possible d’effectuer des randonnées d’une journée, par exemple de la route du col de la Furka à Göscheneralp. L’itinéraire traverse le Lochberglücke: de catégorie T4, c’est une randonnée alpine difficile. Le chemin est escarpé, exigeant et demande un bon sens de l’orientation, car on cherche souvent un sentier en vain, grimpant sur des rochers et traversant des névés. Le début est toutefois facile. On atteint la cabane Albert-Heim en suivant un solide chemin et en admirant les nombreux sommets glacés de 3000 m, les ruisseaux sauvages et les cascades. Peu après, les choses sérieuses commencent avec le balisage blanc-bleu-blanc. Le chemin n’est jamais dangereux, mais il faut souvent s’aider de ses mains. Le paysage de haute montagne récompense tous les efforts. Après avoir parcouru la longue, abrupte et glissante descente entre le lac Älprigensee et Älprigenplangge, le dernier tronçon longeant le lac de barrage de Göscheneralp ressemble presque à une promenade de santé.
Du Val Bregaglia à Bivio N° 1891
Casaccia, Villaggio — o • GR

Du Val Bregaglia à Bivio

Cette randonnée suit les pas de saint Colomban. Au Moyen Age, ce moine a effectué, avec quelques compagnons, un pèlerinage d’Irlande en Italie, traversant notamment la Suisse. Depuis 2020, il existe une portion helvétique du chemin de saint Colomban et la moitié de cette randonnée le suit. Elle débute dans le Val Bregaglia, dans le hameau de Casaccia. Jusqu’au Pass da Sett, il y a 800 m de dénivelé . C’est beaucoup, mais le chemin est agréable et aménagé avec soin, d’abord avec des marches profondes, puis d’anciens chemins muletiers dont les pavés ont un certain charme. Vient ensuite un tronçon plus plat qui borde le cours d’eau Maira, avant de remonter la vallée le long des cascades du ruisseau Aua da Sett. Le chemin devient vite plus plat et est bien aménagé, attirant de ce fait de nombreux vététistes. Au Pass da Sett, où se trouve une plaque en l’honneur de saint Colomban, la randonnée quitte l’itinéraire des vététistes et les traces du moine qui mènent à Bivio à travers le val Tgavretga. L’étroit sentier passe devant le pittoresque lac Leg da Sett et conduit au col Forcellina en traversant des prairies de fleurs alpines et des ruisseaux. Les plus chanceux apercevront des bouquetins en haut du col. La randonnée continue dans le vallon de Jufer Alpa, surplombant le village de Juf. Après un virage à droite au col Fuorcla da la Valletta, il ne reste que 15 minutes jusqu’au lac Leg Columban. Ses eaux claires aux reflets bleus ou verts en font un lieu idéal pour une pause avant de s’attaquer à la descente de la vallée Valletta da Beiva. Le ruisseau mène à travers une gorge puis, paisiblement, à Bivio.
Vaches, cascades et prés N° 1892
Unter dem Birg — p • BE

Vaches, cascades et prés

Chaque année, près de 500 vaches randonnent d’Adelboden à Engstligenalp. Bien sûr, elles ne le font pas pour l’amour de la randonnée, mais bien pour les herbes fraîches qui les attendent au sommet. Les randonneurs intéressés peuvent gravir les 600 mètres de dénivelé en compagnie des bovins, sous leur propre responsabilité. Voir ces imposantes bêtes venir prestement à bout de ce chemin taillé dans la roche, pas à pas, est une expérience impressionnante. Plusieurs places d’évitement permettent d’observer et de photographier le cortège des vaches qui maîtrisent les virages en épingle avec brio. Du chemin, on aperçoit aussi le Frutigtal dans la lumière matinale et les deux chutes Entschligefäll. Mais le chemin est également attrayant tous les autres jours de l’année. La randonnée est exigeante, mais quand on marche sans devoir se plier au rythme du troupeau, on peut prendre son temps. Le sentier est escarpé et ombragé. Comme il est prévu pour les vaches, il est large et bien praticable, mais mieux vaut ne pas être sujet au vertige. A mi-chemin environ, un étroit chemin de randonnée de montagne tourne à droite et mène directement à la chute supérieure. En traversant le petit pont, on sent la force de l’eau à fleur de peau. On atteint finalement le plateau d’Engstligenalp. Là, les vachers laissent les bêtes vagabonder. Car chaque vache sait exactement à quel chalet elle appartient. Et bien sûr aussi où poussent les herbes les plus juteuses.
L’Entlebuch par champ, forêt et prairie N° 1777
Finsterwald b. Entlebuch — t • LU

L’Entlebuch par champ, forêt et prairie

L’Entlebuch est composé à 97 % de forêts, de marais et de surfaces agricoles. Seuls 3 % de sa surface totale sont habités. En outre, plus de la moitié de la biosphère UNESCO de l’Entlebuch est une réserve naturelle, permettant ainsi à la nature de se développer en toute quiétude. Les différentes caractéristiques des sols assurent aussi la diversité incomparable de la flore et de la faune. Rien d’étonnant à ce qu’on soit ici envahi d’une sensation de calme et qu’on puisse apprécier la nature dans toute sa richesse. Il suffit de quitter l’arrêt de bus Entlebuch, Kirche Finsterwald pour plonger déjà dans ce merveilleux monde apaisant. Le chemin de randonnée pédestre longe des prairies fleuries, des forêts et passe occasionnellement à côté de fermes isolées. C’est une randonnée des sens: l’ail des ours qui poussent en bordure de chemin vient chatouiller les narines. À la fin de l’été, les myrtilles invitent à une cueillette impromptue. Le chemin monte et descend légèrement, mais constamment. Il existe quelques rares passages plus raides, où il faudra avoir le pied sûr. Toute l’énergie peut ainsi être consacrée à l’admiration de la nature, en particulier du panorama qui se dessine après l’Alpiliegg. Il est ici possible de raccourcir la randonnée en allant directement au but intermédiaire de la ferme Dietenwart-Gräben. Les randonneurs qui ne veulent rien rater du paysage vallonné et idyllique de l’Entlebuch, qui resplendit de couleurs particulièrement vives au printemps, suivent ici le panneau indicateur en direction de Schwarzenberg. La marche se poursuit à travers champs et longe des ruisseaux parfaits pour un bain de pieds rafraîchissant. Un dernier petit tronçon plus raide vient clore le circuit, mais la destination est alors quasiment atteinte, après une belle randonnée d’environ cinq heures.
Randonnée panoramique au-dessus du Rhin N° 1490
Ramsen — n • SH

Randonnée panoramique au-dessus du Rhin

Un château digne d’un conte de Grimm attend les randonneurs au bout du chemin de crête menant de Ramsen à Stein am Rhein. Hohenklingen, un château fort du XIe siècle à 590 mètres d’altitude, abrite désormais un restaurant: la vue sur le Rhin et la ville à ses pieds est de toute beauté. La randonnée, sans difficulté technique, débute dans la localité de Ramsen, où les amateurs de chemins de fer pourront emprunter le train musée d’Etzwilen à Singen ou un vélo-rail. Le sentier commence par longer les voies avant de bifurquer dans la forêt. Il parcourt les contreforts du Schienerberg, en direction de Hemishofen. De là, il faut grimper sans cesse, toujours plus haut, pour atteindre les ruines du château de Wolkenstein et son belvédère doté d’un foyer. La vue sur le Plateau est unique et mérite bien une halte. La randonnée se poursuit en direction de Hohenklingen par la crête. Des bosquets clairsemés de bouleaux succèdent aux grands hêtres, partout le printemps verdoie et fleurit, le soleil étincelle à travers les feuilles et baigne la nature d’une lumière fraîche. Entre les arbres, les marcheurs aperçoivent le lac de Constance, l’Untersee et l’île de Werd, ainsi que la chaîne des Churfisten, jusqu’à ce que se dresse devant eux Hohenklingen, fortification moyenâgeuse et château à la fois. Le chemin qui redescend jusqu’à Stein am Rhein est plutôt raide. Cette bourgade médiévale attire les touristes en grand nombre et invite à la flânerie. Sur la promenade le long du fleuve, on trouve un rafraîchissement bienvenu sous la forme de glaces à déguster ou d’un plongeon dans l’eau.
Vue dégagée sur les sommets des Préalpes N° 1351
Linden, Dorf — h • BE

Vue dégagée sur les sommets des Préalpes

L’attrait de cette randonnée aux portes de l’Emmental n’est pas le sommet de la Falkenfluh, caché dans la forêt, mais le chemin des crêtes de Schafegg, qui offre des points de vue variés sur le Jura et les Alpes. Linden, le point de départ, est bien connu des fans de moto puisque c’est ici que vit le champion de Moto2 Tom Lüthi. Après l’église, le chemin sort du village en direction de Heimenschwand. Une fois le téléski en vue, une petite route escarpée monte jusqu’au hameau de Schöntalmatt, puis au-delà. À la croisée des chemins, au point 987, on prend la route à gauche, qui entre ensuite dans le bois ombragé de Chrüzholz. Entre les troncs des sapins, on aperçoit la caserne de Jassbach. Au croisement, au point 1041, on poursuit l’ascension dans la forêt, à droite. À Farnere, la vue sur les Alpes bernoises enneigées est grandiose. Après un quart d’heure, l’itinéraire continue sur un chemin panoramique, en contrebas de la maison aux multiples statues de bois. Le point le plus élevé de la randonnée se trouve sur la longue crête de Schafegg. On y voit les crêtes du Jura par-delà le Plateau, les vertes collines de l’Emmental et les sommets rocheux des Alpes. Sur l’alpage Aeschlenalp s’élèvent plusieurs arbres solitaires ou en groupe qui, en été, prodigueront une ombre bienvenue aux troupeaux. Le chemin de randonnée suit les formes du terrain, passe devant le domaine de Barichti et atteint la Falkenfluh et le hameau du même nom. Du sommet, le précipice semble recouvert d’arbres. Le chemin redescend vers Oberdiessbach par une forêt clairsemée et des champs verdoyants. Ce n’est qu’ici que le sommet rocheux boisé se montre dans toute son austérité.
Boucle autour de la Schijenflue N° 1885
St. Antönien, Partnun — t • GR

Boucle autour de la Schijenflue

Les imposantes parois rocheuses largement rongées de la Wiss Platte et de la Schijenflue marquent la fin de la vallée qui s’étend entre St. Antönien et, vers le nord-est, la frontière autrichienne. Culminant à un plus de 2600 mètres, les deux sommets n’atteignent pas l’altitude de la Sulzfluh voisine, mais permettent de faire une randonnée en boucle plutôt facile tout autour du massif rocheux. Deux zones géologiques totalement différentes se rencontrent ici. A certains endroits, on a presque un pied sur chacune des deux roches qui diffèrent, de par leur âge, de plusieurs dizaines de millions d’années. Le massif de la Schijenflue est composé de calcaire qui s’est déposé au Jurassique, il y a quelque 150 millions d’années, dans ce qui était la Méditerranée primitive. Puis l’ensemble du massif rocheux s’est érodé pour former un impressionnant paysage karstique. La chaîne de sommets entre les Platinaköpfe et le Rotspitz, par contre, est faite d’une roche cristalline, les amphibolites, qui sont beaucoup plus anciennes. Au pied oriental de la Schijenflue se trouve aussi une plus petite zone de gneiss. Malgré l’étendue du paysage karstique, l’itinéraire traverse presque toujours des pâturages. La randonnée circulaire commence par la montée vers la Weberlisch Höli et le col de Plasseggen. D’ici, la partie centrale du parcours passe sur territoire autrichien; il faut donc emporter une pièce d’identité. Aux deux tiers de la randonnée environ, on rejoint la Tilisunahütte du Club alpin autrichien (ÖAV), d’où l’on a une belle vue sur le lac Tilisuna et les sommets du Montafon. Après le Tilisunafürggli, on redescend vers le lac de Partnun et Partnun.
Au-dessus de Saas-Fee N° 1886
Felskinn — k • VS

Au-dessus de Saas-Fee

Cette randonnée au-dessus de Saas-Fee est idéale pour en apprendre plus sur le glacier et son recul. Les crevasses et tables glaciaires des glaciers de l’Hohlaub et de l’Allalin peuvent être admirées sans grand danger. Des roches polies recouvertes de ciment glaciaire sont visibles là où la glace s’est retirée. On peut suivre de façon saisissante comment les blocs de pierre du glacier ont été charriés dans la vallée. L’eau de fonte jaillit sous la glace et s’accumule en lacs glaciaires, où de premières plantes font vite leur apparition. Avec de la chance, le randonneur verra même des puces des glaciers qui survivent dans cet environnement inhospitalier. Mais attention, bien que le chemin ne soit pas très ardu, il se trouve à 3000 m d’altitude et les changements de météo peuvent être brusques, rendant l’orientation difficile. La randonnée commence à la station de télécabine de Felskinn et, sur des restes de névés et de glace, conduit jusqu’au col d’Egginerjoch, d’où l’on aperçoit la cabane Britannia. Du fait du dégel du permafrost, le chemin direct jusqu’à la cabane est délaissé au profit d’un autre, balisé blanc-bleu-blanc, formant un grand arc à l’abri des chutes de pierres. Depuis cette cabane centenaire, le Glacier Trail, récemment ajouté au réseau des chemins de randonnée pédestre, descend vers le glacier de l’Hohlaub et, en suivant les piquets, le franchit. Après une crête de moraine, le marcheur atteint le glacier de l’Allalin, puis le traverse. Une fois le sommet du Schwarzbergchopf atteint, le chemin descend jusqu’au lac de Mattmark, contenu par le plus grand barrage de terre d’Europe.
Vers les carrières d’Arzo N° 1887
Arzo, Bagno Spiaggia — e • TI

Vers les carrières d’Arzo

En face de l’arrêt de bus «Arzo, Bagno Spiagga», le chemin bifurque vers le Poncione d’Arzo. Nul besoin de se presser. Après 200 mètres, on plonge déjà dans l’histoire intéressante d’Arzo et de ses carrières. La brocatelle locale, très demandée pour décorer les églises et les palais, fut extraite durant des siècles des Cave di Arzo. On la voit aussi bien dans l’église du village que dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, dans l’abbaye d’Einsiedeln ou au Palais fédéral. En 2009, la dernière carrière a fermé et la plus grande est devenue un amphithéâtre, transformé en lieu culturel de mars à octobre. Le sentier passe par plusieurs petites carrières désaffectées puis grimpe sur la montagne. Le chemin vers le sommet du Poncione d’Arzo traverse en grande partie la forêt et contourne le pâturage Costa, du fait de la présence de vaches allaitantes. Le Poncione, situé à la frontière, porte le nom de Pravello en Italie. Les Italiens le fortifièrent autrefois avec des tranchées. La randonnée descend en longeant la frontière, par de nombreux virages en épingle à cheveux, jusqu’au lieu-dit Albero di Sella. En début d’été, le lys safrané fleurit ici. Toujours dans la forêt, on atteint Crocefisso et la route reliant Serpiano. Pour rejoindre le Monte San Giorgio, on peut aussi emprunter le sentier forestier non balisé qui s’élève vers le nord sur le côté opposé de la route, puis rejoint le chemin officiel. On traverse ensuite des pâturages près de Forello. Le Monte San Giorgio et la chapelle sont proches. Pour la descente, rester sur la gauche à Forello et descendre par les pâturages puis par la forêt jusqu’à Cassina et sur le chemin de croix pavé en pierres inégales jusqu’à Meride.
Balisage historique au-dessus de l’Areuse N° 1872
Champ-du-Moulin — e • NE

Balisage historique au-dessus de l’Areuse

Les randonneurs sont habitués à se laisser guider par des traces de peinture apposées à même le rocher. Ce qui est moins courant, c’est que ce balisage, au lieu d’être jaune, soit bleu. Et qu’il date du XIXe siècle. Baptisé «Sentier bleu», l’itinéraire reliant Champ-du-Moulin à Chambrelien a été créé en 1886. Depuis la gare de Champ-du-Moulin, on attaque l’excursion sur une route asphaltée peu attrayante, avant de tomber sur un chemin qui grimpe dans la forêt. C’est parti pour une plongée historique! Le Sentier bleu, sauvage et ombragé, monte et descend agréablement jusqu’à la gare de Chambrelien. Après avoir traversé les rails, les marcheurs montent dans la forêt jusqu’à Rochefort. Puis ils attaquent une nouvelle montée sous le couvert des arbres. Attention, il s’agit alors de suivre sur le panneau indicateur la direction Tablettes/La Tourne et non pas Grande Sagneule. Parvenu sur la tendre prairie située à près de 1300 mètres, il vaut la peine de se rendre au point de vue signalisé, qui permet d’admirer une bonne partie du lac de Neuchâtel. Puis on descend à travers forêt et pâturages jusqu’à La Tourne, avant de recommencer à monter derrière l’hôtel-restaurant. A la sortie de la forêt, on traverse un paysage typiquement neuchâtelois, avec prairies, fermes et murs en pierres sèches. Depuis la métairie de la Grande Sagneule, on attaque la dernière montée jusqu’au chemin de crête et à la pyramide sommitale du Mont Racine. La descente vers Les Geneveys-sur-Coffrane débute à pic le long d’un muret, puis se poursuit, plus paisiblement, dans la forêt.
La Gürbe vue d’en haut N° 1874
Rüeggisberg, Post — t • BE

La Gürbe vue d’en haut

Rösti et saucisse, cordon-bleu de porc ... et curry tamoul. Sur le Längenberg, la rangée de collines au sud de Berne, on trouve une auberge de campagne un peu particulière. Le restaurant Bütschelegg, géré par Seevaratnam Thekalolibawam, un ancien requérant d’asile sri-lankais, est une destination de randonnée idéale. Au début de l’excursion, la visite des ruines du cloître de Rüeggisberg, à cinq minutes de l’arrêt de car postal, vaut le détour. Il ne reste plus qu’une petite partie de l’ancien prieuré clunisien qui, au Moyen Age, comptait parmi les cloîtres les plus importants de Suisse et constituait une étape importante du chemin de Compostelle. Façades en bois foncé, géraniums et petit magasin: après une courte traversée du village de Rüeggisberg, un chemin agricole se dirige vers Riggisberg avant de traverser la route principale à Mättiwil et de monter vers la forêt. Un pic martèle un tronc, le chemin est bordé de mûriers et de sorbiers. Ici, les sentiers et croisements sont nombreux: mieux vaut garder l’œil ouvert et observer les panneaux de randonnée jaunes. Après une bonne demi-heure, on sort de la forêt, on traverse la route principale et l’on monte encore une fois, avant de pouvoir s’octroyer une pause sur la terrasse. A cinq minutes du restaurant s’élève encore l’emblème de Bütschelegg: un grand triangle de mesure offrant une vue à 360 degrés, de l’Oberland bernois jusqu’au lac de Neuchâtel. Pour redescendre, on longe le bord de la forêt en direction de Buchweid, avant de rejoindre l’arrêt de car postal «Bütschel, Gschneit».
Randonnée de montagne dans l’Alpstein N° 1875
Wasserauen — s • AI

Randonnée de montagne dans l’Alpstein

L’Alpstein représente une des destinations de randonnée les plus appréciées de Suisse. Il est constitué de trois chaînes de montagnes entre lesquelles se situent des magnifiques lacs de montagne : le Seealpsee, le Sämtisersee et le Fälensee. Le réseau de chemins de randonnée balisés sillonnant ce massif cumule un total de 650 kilomètres. Rien n’est laissé au hasard pour que chaque kilomètre soit praticable. Les baliseurs de chemins y consacrent d’innombrables heures de travail, en témoigne Ueli Hehli, avec qui nous faisons connaissance dans la vidéo de cette proposition de randonnée. Le Säntis, point culminant du massif de l’Alpstein affichant 2502 mètres, constitue le but de cette randonnée de montagne exigeante. Elle passe au bord du Seealpsee, par l’alpage de Meglisalp, au col de Rotsteinpass et longe la crête du Lisengrat. Le passage par cette crête magnifique a été creusé dans la montagne entre 1904 et 1905. Ce tracé exige des marcheurs qu’ils aient le pied sûr et ne souffrent pas du vertige. Chacun de ces points de passage est aussi unique que spectaculaire. Les plus chanceux des randonneurs auront peut-être l’occasion d'observer des chamois, des bouquetins ou encore des aigles. Du sommet du Säntis, par beau temps, six pays sont visibles : la Suisse, bien sûr, mais aussi l’Allemagne, l’Autriche, le Liechtenstein, la France et l’Italie. Pourquoi aller chercher ailleurs quand la beauté est si proche ? Là-haut, au cœur du somptueux décor de l’Alpstein se trouvent un total de 25 auberges de montagne, dont 20 proposent un hébergement.
Randonnée en famille à Engelberg OW N° 1877
Fürenalp — n • OW

Randonnée en famille à Engelberg OW

Ce village est mythique grâce sa longue tradition de fromages. C’est ici que se situe l’Alpkäse-Trail sur lequel on croise huit fromageries dans lesquelles on peut tout apprendre sur le fromage et sa fabrication. A l’alpage Surenen par exemple, on peut découvrir comment Florian Spichtig produit son fromage primé avec beaucoup de passion. Dans la vidéo de cette proposition de randonnée, il séduit petits et grands avec sa délicieuse production. La randonnée sur l’Alpkäse-Trail offre un décor aussi magnifique que spectaculaire, à l’instar de l’étape adaptée aux familles entre la Fürenalp et l’Alp Surenen. Pour que la randonnée soit plaisante même pour les plus petits, on conseille d’emprunter, entre Usser Äbnit et Stäfeli, un des « Buiräbähnli » si typiques de la région. Ceux qui préfèrent marcher, suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. D'ici, le chemin redescend agréablement le long du cours d’eau Stierenbach. Le long du chemin se trouvent les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli, puis, le cours d’eau change de nom. Il vous restera certainement suffisamment de temps pour plonger les pieds dans la rivière froide ou construire un cairn au bord de l’Aa d’Engelberg. La marche se poursuit jusqu’à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
La crête exposée du Hardergrat N° 1879
Harder Kulm — h • BE

La crête exposée du Hardergrat

Au départ d’Interlaken, le funiculaire de Harder et sa pente moyenne de 64% permet à ses passagers de gagner 570 mètres de dénivelé en dix minutes. Arrivé à la station supérieure, on commence directement avec la marche sur la crête. L’Hardergrat se mérite quand-même : il faut bien compter quatre heures de marche et surtout, cette randonnée de montagne exposée ne convient pas aux personnes ayant le vertige, attention. Elle offre en revanche une incroyable vue plongeante sur les lacs de Brienz et de Thoune. Lorsque la visibilité est bonne, on peut même admirer les célèbres trois sommets de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau. Si vous avez de la chance, vous pourrez également observer des bouquetins à cet endroit. Le paysage du Lombachalp est l'un des plus grands paysages de tourbières de Suisse. Il fait partie de l'inventaire fédéral des paysages et des monuments naturels d'importance nationale (BLN), du district franc fédéral du Augstmatthorn, ainsi que de la réserve naturelle cantonale Hohgant-Seefeld. Ce n’est donc pas une surprise si cette randonnée se trouve sur la liste des projets de n’importe quel randonneur. Ryan Regez, le multiple champion du monde de skicross est un véritable passionné de cette randonnée, il n’est plus à convaincre. Même s’il y est habitué, il n’a pas hésité une seule seconde à nous accompagner lors du tournage de cette vidéo pour cette proposition de randonnée. Dans la vidéo de cette suggestion de randonnée, il raconte comment il trouve sa place et sa tranquillité en randonnant, mais aussi comment il doit prouver sa force. Ceux qui le souhaitent peuvent encore effectuer la descente vers le Lombachalp avec un détour par l'Augstmatthorn.
Randonnée urbaine à Montreux N° 1880
Château-de-Chillon — y • VD

Randonnée urbaine à Montreux

Aucune autre ville suisse ne vibre autant au rythme de la musique que Montreux. Son festival de Jazz jouit d’une renommée internationale. Ceux qui décident de découvrir à pied cette ville de la Riviera sont certains de suivre les traces des grands noms de la musique. Par exemple en se rendant à l’Auditorium Stravinsky, à l’ancien studio d’enregistrement du légendaire groupe Queen ou encore au Casino de Montreux, auquel fait allusion la chanson légendaire du groupe Deep Purple « Smoke on the Water ». Le château de Chillon, lui, peut être considéré soit comme point de départ soit d’arrivée pour cette proposition de randonnée. Ce monument mythique est comme un imposant navire, il paraît échoué sur son petit éperon rocheux. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’œuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève qui passa six années au château. La visite des caves en voûte et ancienne prison de Bonivard, peut donner la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et emprunter le chemin. Cette randonnée urbaine facile entre le château de Chillon et Montreux suit les rives du Léman et les jardins soignés des palaces mondains de la Belle Époque. Elle représente un véritable plaisir quelle que soit la saison. D’innombrables possibilités pour se ravitailler et apprécier la vue fantastique sur le Léman et les Dents du Midi n’attendent que les randonneurs.
Balade urbaine à Bienne N° 1867
Biel / Bienne — t • BE

Balade urbaine à Bienne

Par ses diverses facettes, Bienne est engageante. Principale ville bilingue du pays, elle est une cité industrielle avec un fort penchant pour l’horlogerie. Son architecture est particulièrement riche et variée. Les belles maisons de la vieille ville transportent le marcheur plusieurs siècles en arrière. Témoins d’une période plus récente, plusieurs bâtiments rappellent que le style Bauhaus a fortement inspiré les architectes biennois. Au centre-ville ou à proximité immédiate, de nouveaux quartiers ont récemment vu le jour. Cette randonnée urbaine, qui débute et se termine à la gare, propose un bon aperçu de cette architecture. Quelle meilleure entrée en matière que le Pavillon? Accroché à la pente, ce kiosque à colonnades surplombe le port de Bienne et une partie de la ville. L’itinéraire suit alors la clairière avant de redescendre jusqu’à la ville, en passant par l’église du Pasquart, presque un sosie du Sacré-Cœur parisien. Quelques pas vers l’est et l’on pénètre dans la vieille ville, un vrai bijou. On met alors le cap au sud pour découvrir le surprenant bâtiment en forme de serpent, nouveau siège d’Omega et de Swatch, ainsi que l’Ile-de-la-Suze, oasis enchanteresse maintes fois primée pour son aménagement. Plus au sud encore, la forêt du Längholz est connue pour ses blocs erratiques, une cinquantaine dûment répertoriés. Et c’est le retour en ville. Une belle fin de randonnée, puisqu’on peut encore y voir l’audacieux Palais des Congrès, la place Centrale enjolivée par l’une des 72 fontaines de la ville, et, enfin, la rue très commerçante et animée de la Gare.
Flânerie dans le Seeland N° 1868
Aarberg — e • BE

Flânerie dans le Seeland

Plus de 22 kilomètres et presque aucune pente: le tronçon d’Aarberg à Hagneck, puis à Bienne, est idéal pour flâner tranquillement, sans trop d’efforts. Il n’est pas pour autant ennuyeux. Le chemin borde presque toujours l’eau, où l’on peut observer des oiseaux et, avec beaucoup de chance, des castors. Plusieurs jolies places de repos et de baignade, ainsi que d’agréables bistrots en bord de lac invitent à s’arrêter. Dans les vieilles villes d’Aarberg et de Nidau, on peut suivre la riche histoire de la région. La randonnée commence à la gare d’Aarberg, traverse la vieille ville, puis le pont en bois couvert datant du XVIe siècle. Les panneaux indiquent «Hagneck, Uferweg» et l’on rejoint déjà le canal de Hagneck. Le chemin le suit jusqu’à l’embouchure dans le lac de Bienne. Au loin se dresse le Chasseral et, de part et d’autre du barrage, des paysans sillonnent leurs champs, infatigables. Dans le village de Hagneck, le chemin traverse le canal et mène à travers la forêt jusqu’à la nouvelle centrale hydroélectrique mise en service en 2015. Ici, le détour jusqu’au lac vaut la peine; puis on traverse le pont et on longe la rive du lac en direction de Bienne. Par endroits, les randonneurs doivent cohabiter avec les cyclistes, mais le chemin est souvent délimité le long de la rive. Peu avant la destination finale, l’itinéraire mène, à Ipsach, le long du canal de Nidau-Büren, le franchit au premier pont, retourne près du lac, passe devant la plage, le port de yachts de Nidau et le château, traverse la Thielle et arrive finalement à une centaine de mètres de la gare de Bienne.
Le long de l’ancienne Aar N° 1869
Dotzigen — g • BE

Le long de l’ancienne Aar

En 1687, un tragique événement survint sur l’ancienne Aar entre Aarberg et Lyss. Deux barques surchargées, attachées l’une à l’autre et avec 137 réfugiés à leur bord, sombrèrent dans les remous de la rivière. Quelque 111 personnes périrent dans l’accident. Il s’agissait de huguenots, des protestants contraints de quitter la France en raison des guerres de religion, qui espéraient être accueillis en Suisse. Au centre sportif Grien, à Lyss, un petit monument rappelle aujourd’hui encore la tragédie. Les artistes Gianni Vasari et Umberto Ocaña l’ont créé avec des requérants d’asile pour inaugurer le chemin des huguenots entre Aarberg et Lyss. La randonnée longe l’ancienne Aar presque en continu. Avec une carte en main, il est donc difficile de se perdre. Le charme de cet itinéraire fluvial réside dans l’alternance entre une nature presque intacte et les signes de la civilisation. Ainsi, les réserves naturelles côtoient de larges semi-autoroutes, la piste de karting de Lyss ou encore le zoo Seeteufel, voisin du restaurant tropical Florida. Mais en fin de compte, les sites protégés sont prédominants et ils valent la peine d’être découverts. Pins imposants, mares à roseaux accueillant des grenouilles, bras de rivière pittoresques, d’où émergent de grandes branches de bois mort, troncs grignotés par les castors et plus d’un coin charmant pour se reposer: une telle profusion de nature en pleine agglomération ne laisse pas indifférent. Avec un peu de chance, au début de la randonnée, on entendra même le chant du rossignol ou, plus rare encore, du coucou.
Au bord du lac de Neuchâtel N° 1870
Chevroux, port — e • VD

Au bord du lac de Neuchâtel

Difficile de trouver un itinéraire pédestre au bord d’un lac qui ne passe pas constamment par des routes et ne soit pas rectiligne. Cette randonnée familiale commence à Chevroux et traverse par une passerelle en bois sinueuse une partie de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Dans cette forêt sauvage, des panneaux racontent ses habitants et l’histoire du lieu. Une population lacustre y vivait autrefois, remplacée aujourd’hui par toutes sortes de créatures et de nombreuses plantes. Au bout de la passerelle, on découvre un bel endroit. Une aire de pique-nique au pied d’une petite cascade invite à une pause. Prévoir ici assez de temps car ce lieu offre aussi plein d’autres possibilités de jeux. Ensuite, le parcours sur l’un de ces longs et larges chemins est plutôt ennuyeux. Mais bientôt, on rejoint le hameau d’Ostende. Avec un peu de chance, on pourra acheter à un stand de la tresse ou une tarte à la crème. Sinon, on arrive assez vite au village lacustre de Gletterens, où l’on peut visiter quelques maisons historiques reconstituées. Ensuite, une passerelle traverse une zone de roseaux et mène à la plage. Si les enfants sont prêts à poursuivre la randonnée après s’être baignés, il faut prendre un peu de hauteur. Le chemin mène alors à Portalban et la vue est magnifique. D’un côté, le lac; de l’autre, l’étrange vision des tondeuses à gazon télécommandées des villas de luxe. A Portalban, il est à nouveau possible de se baigner.
Les charmes de l’Entlebuch N° 1871
Schüpfheim, Landbrücke — t • LU

Les charmes de l’Entlebuch

La randonnée commence par la traversée de la Petite Emme par le pont Landbrücke à Schüpfheim. Après 300 mètres sur la route principale, une légère montée, à droite, mène à travers un charmant paysage vallonné. D’abord sur un revêtement dur, comme sur plusieurs autres tronçons de la randonnée, puis, après avoir pris à droite, en longeant l’orée du bois. Dans la forêt Luswald, la lumière perce à travers les arbres et met en valeur, entre deux ombres, le vert clair de la mousse. Un peu comme si la nature plaçait ses charmes sous le feu des projecteurs. Et ce que l’on voit est non seulement beau, mais aussi bon, aux dires et faires du chef étoilé Stefan Wiesner d’Escholzmatt, friand d’expérimentations. Dans ses plats, il mélange mousse, lichen, écorce, et tout ce que la nature de l’Entlebuch a à lui offrir d’autre. Dans le hameau de Brand, le ruisseau montre le chemin. Un sentier forestier en copeaux de bois serpente ensuite à travers les arbres. Les randonneurs approchent cette contrée avec sérénité. Mais aussi avec respect, en gardant à l’esprit qu’ils traversent un garde-manger ainsi qu’une réserve de biosphère protégée par l’UNESCO. A mi-chemin, le sentier devient escarpé: des marches descendent par endroits jusque dans les gorges où coule la Bocke. Dans la tourbière de Tellenmoos, la vue s’ouvre au loin et sur le paysage karstique préalpin de la Schrattefluh. Après la forêt Tällemooswald, on atteint une grande place de grillade avec un couvert. On parvient finalement à Escholzmatt en traversant des champs, des routes et des quartiers résidentiels. Pour goûter la saveur de l’Entlebuch, rendez-vous dans le magasin de la biosphère à la gare.
A Bâle par le Leimental N° 1873
Hofstetten SO, Unterdorf — B • SO

A Bâle par le Leimental

Depuis 1755, à Binningen, la pression atmosphérique et les précipitations sont mesurées et notées trois fois par jour. La série climatique bâloise est donc l’une des plus anciennes et précieuses au monde. Elle montre comment le climat a évolué sur une longue période. La randonnée entre Hofstetten (SO) et Bâle prend fin au St. Margarethenpark, où se trouvent les petites cabanes et instruments de mesure de la station météorologique de Bâle-Binningen. Le parcours traverse le Leimental, jolie vallée méconnue. Le début de l’itinéraire est marqué par une arête rocheuse, le Chöpfli, qui a presque un aspect montagneux à côté du Leimental large et plat. Là-haut, il fait sec et chaud, ce qui plaît au chêne pubescent. Il s’adapte très bien aux sols pauvres et il est très précieux pour la biodiversité. Sa couronne peu serrée permet à la lumière de parvenir jusqu’au sol, raison pour laquelle cet arbre est entouré d’une grande diversité d’espèces. Après le Chöpfli, on traverse le Leimental sur des chemins ruraux et quelques revêtements durs dans les villages. On passe devant des cerisiers en fleurs jusqu’à la lisière orientale du village de Biel-Benken. Biel et Benken sont aussi les noms des deux cigognes qui nidifient sur l’église depuis des années. Un deuxième couple a récemment construit son nid en face, sur l’antenne de téléphonie mobile. Sur sa fin, l’itinéraire traverse des forêts. Il longe parfois directement la frontière nationale. Le balisage est tantôt suisse, tantôt français; ici et là, on peut se serrer la main par-dessus les bornes. Le paysage de forêts et de prairies se poursuit jusqu’aux portes de Binningen. D’ici, on rejoint la gare CFF de Bâle en longeant le Dorenbach et en passant par le St. Margarethenpark.