Randonner en été

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Au sud du lac de Bienne N° 1494
Gerolfingen — n • BE

Au sud du lac de Bienne

Cette randonnée printanière se déroule dans la douce atmosphère de la rive sud du lac de Bienne, un lac que l’on ne verra cependant que furtivement et de loin. Les dernières maisons de Gerolfingen passées, l’itinéraire prend un peu de hauteur pour cheminer sur la colline allongée de l’Oberholz. C’est dans un bois, riche en ruisseaux, que les randonneurs prennent leurs marques. A la sortie de la forêt, ils découvrent la petite agglomération de Belmont. Un lieu d’habitation très apprécié car il surplombe Nidau et Bienne, tout proches. On ne s’y attarde pas, car le meilleur est à venir. Une nouvelle colline, d’une centaine de mètres plus élevée que la précédente, se présente: le Jäissberg ou Jensberg. A son sommet, on y trouve un plateau fortifié, enceint d’un fossé, bien visible. Ce sont les vestiges d’un château, le Chnebelburg, construit en bois et en terre, entre le 10e et le 12e siècle probablement. La randonnée se poursuit sur un sentier qui suit la crête. A son terme, il y a une bifurcation. Alors que le chemin de droite est un raccourci pour Studen, celui de gauche – que l’on suivra ici – permet de découvrir un sympathique lieu de pique-nique et un dégagement sur la chaîne du Jura. Après une descente par un chemin creux, l’itinéraire remonte sur la colline, direction un autre point fort historique de cette randonnée. Entouré d’arbres, le sanctuaire du site archéologique de Petinesca vaut la visite. Sur le sol, on y voit l’emplacement des temples gallo-romains qui l’animaient, ainsi que le mur d’enceinte. Un peu plus bas, à proximité de la gare de Studen, terme de la randonnée, se trouve aussi une porte d’entrée de ce village qui fut durant cinq siècle un centre économique et religieux important de la région.
Montagne chargée d’histoire dans le Jura argovien N° 1804
Wildegg — z • AG

Montagne chargée d’histoire dans le Jura argovien

Il suffit de monter à 772 mètres d’altitude pour voir la Suisse. Certes, pas en entier, mais presque. L’arc alpin s’étendant du Säntis aux Alpes bernoises, glaronnaises et grisonnes, la Forêt-Noire, le Feldberg, le Jura ainsi qu’une partie du Plateau avec la vallée de l’Aar et les lacs de Hallwil et de Baldegg: la montagne qui offre ce magnifique panorama se nomme Gisliflue. Ce sommet rocheux se trouve au bout d’une longue crête, aux pieds de la ville d’Aarau, en plein cœur de la forêt de hêtres jurassienne, où l’ail des ours est omniprésent. La Gisliflue est aussi bercée de légendes. Elle tient son nom de Sainte Gisula, qui vivait dans les bois. Elle était si pieuse que la porte de l’église de Veltheim s’ouvrait toute seule lorsqu’elle s’y rendait le dimanche. Mais un jour, Gisula mit la main sur les vignes du vignoble voisin. Après un tel sacrilège, les portes restèrent fermées. Aujourd’hui, on peut voir Gisula et ses vignes sur le chemin de sculptures situé juste au-dessous du sommet. Le départ est à Wildegg. On suit d’abord l’Aar jusqu’à Auenstein et son petit château. Le chemin grimpe ensuite à travers la forêt de hêtres et d’ail des ours et passe par Bergmatthof. Une fois la sculpture de Sainte Gisula passée, on approche du sommet étonnamment rocheux; il s’agit d’une vraie montagne. Du col du Gatter jusqu’à Hombergegg, le chemin est tout aussi rocheux, et enjamber les pierres devient fatiguant. Le Hombergegg, lui, est densément boisé. On peut toutefois, si l’on n’a pas le vertige, jeter un œil dans les profondeurs depuis le bord de son arête escarpée. Le reste de l’itinéraire est agréable et passe à travers les bois. On arrive bientôt à Küttigen.
Printemps éclatant au Tessin N° 1861
Cabbio, Posta — e • TI

Printemps éclatant au Tessin

La pivoine pousse dans les jardins et à l’état sauvage, notamment sur les pentes orientées au sud au Tessin et en Italie voisine. Cette randonnée permet d’admirer les pivoines du Sasso Gordona, au-dessus de la Valle di Muggio, souvent en fleurs au mois de mai. La randonnée débute à Cabbio, à l’arrêt «Cabbio, Posta». Pour le Sasso Gordona, choisir le chemin qui mène au Rifugio Prabello italien par l’Alp Arla. En remontant la Via Posta Vecchia, on arrive au village. Après un peu plus de 100 mètres, suivre le virage à gauche. On voit le Museo etnografico en quittant le village. Le chemin tourne ensuite abruptement, à droite, sur la Mulatiera, un agréable sentier alpin qui monte au sud de la crête vers le Poncione di Cabbio. Dans la forêt ombragée, on passe près des anciens bâtiments de l’alpage d’Arla avant d’atteindre une bifurcation au nord de Dosso d’Arla, située sur une croupe d’où l’on a une vue splendide. Si l’on suit le chemin de droite, on n’est qu’à deux pas du Rifugio Prabello. En dépassant la ferme située en face, on rejoint par un chemin traversant un pâturage le bas du Sasso Gordona et les pivoines. Le sentier vers le sommet est sécurisé par des chaînes. Des pivoines poussent aussi sur le contrefort méridional du Sasso, auquel on parvient par un sentier partant du Rifugio Prabello. Pour descendre à Muggio, on emprunte le sentier non balisé qui part du Rifiugio, s’élève légèrement le long de la frontière jusqu’au Poncione di Cabbio, puis part à droite par une crête dans une hêtraie jusqu’à l’ancienne douane de Bonello. C’est aussi le point de jonction du sentier qui mène à Muggio par le Val Luasca.
Le Schwarzbubenland au temps des cerises N° 1862
Nuglar, Dorfplatz — t • BL

Le Schwarzbubenland au temps des cerises

Le paysage de vergers unique en son genre de la commune de Nuglar-St. Pantaleon, dans le Schwarzbubenland soleurois, occupe ici une place particulière. Les armoiries locales s’ornent en effet de trois cerises et la commune veille activement à la préservation de son paysage humanisé. Des milliers d’arbres fruitiers de plein champ, dont la moitié environ sont des cerisiers, caractérisent ce lieu privilégié sur le plan climatique, non loin de Liestal. C’est au printemps, lorsque les arbres en fleurs se dévoilent dans toute leur splendeur, quelques jours durant, que cette brève randonnée en boucle vers les deux villages est la plus belle. De la place du paisible village de Nuglar, on monte légèrement vers Gempen jusqu’à la lisière de la forêt, en passant près de prairies richement fleuries et d’une étendue de fleurs blanches. En suivant le bord de la forêt, on voit assez vite St. Pantaleon. Au niveau de l’aire de pique-nique, au pied du Schlimmberg, le parcours quitte le chemin de randonnée et bifurque à gauche sur le Löchackerweg pour descendre vers St. Pantaleon. Une fois arrivé à la route principale, il faut la traverser et emprunter le Kirchweg. En passant brièvement dans la forêt, on rejoint plus bas une petite vallée qui sépare les deux villages. Il faut ensuite grimper un peu sur la pente du vignoble pour revenir au centre du village de Nuglar, toujours sur le Kirchweg. Ici, les fruits tiennent le rôle principal. Devant les fermes, bocaux de pruneaux et de figues mais aussi jus de cerise s’offrent à la vue des promeneurs. De quoi donner envie de revenir lorsque les fruits frais seront mûrs. Pour d’autres dégustations, il faut faire halte à l’Alte Brennerei. On n’y sert pas de kirsch, mais de la bière et des plats consistants.
Le long de l’eau à Grächen N° 1846
Gasenried, Dorfplatz — t • VS

Le long de l’eau à Grächen

La paroi de glace du Riedgletscher n’est pas immense, mais impressionnante. Il ne s’agit en fait que d’une petite partie du glacier, d’un morceau qui, un jour, s’est probablement détaché du haut du glacier. Dans cette vallée alpine, on devine facilement sa taille d’origine. Sur les bords, d’énormes monticules de déblais s’étendent vers l’aval. Entre eux, la glace creusa autrefois une large vallée en forme de cuvette. Les enfants doivent se familiariser avec ce tableau impressionnant. Depuis Gasenried, il faut d’abord franchir un dénivelé raide d’un peu plus de 300 mètres dans une forêt enchantée, clairsemée et parsemée de rochers, idéale pour inventer des histoires. Une fois en haut, un petit pont traverse le ruisseau. On suit plus ou moins le cours d’eau jusqu’au bout de la vallée et sa porte glaciaire, avant de faire le chemin inverse. Sur la marge proglaciaire, on peut passer des heures à griller des saucisses et à jouer au bord du ruisseau. Ensuite, on descend vers le bisse d’Eggeri, l’ancienne conduite d’eau la plus élevée de Grächen, le lieu idéal pour faire voguer sur l’eau des petits bateaux en écorce. On prévoira de passer assez de temps à cet endroit. La famille longe l’Eggeri sur une pente légère. Après le Ritigrabe, un sentier bifurque pour descendre au bisse de Chilcheri, que l’on suit jusqu’à Grächen. A l’entrée du village, on rejoint enfin le terrain de jeux Robinson. Il est assez difficile de se rendre à Gasenried, car les bus n’y circulent que tôt le matin ou en fin d’après-midi. Ceux qui, pour cette raison, souhaitent effectuer la randonnée dans le sens opposé doivent songer au fait que sur les bisses, les petits bateaux ne voguent que vers l’aval, ce qui interrompt le cours de la balade.
Grotte du Val-de-Travers N° 1847
Môtiers NE — t • NE

Grotte du Val-de-Travers

Certains jugeront exagéré de se rendre jusque dans le Val-de-Travers pour une randonnée de cinq heures et quart. Mais par une chaude journée d'été, la boucle vers la cascade de Môtiers associe de manière idéale la marche en forêt à des aventures dans la fraîcheur de la grotte. Une belle cascade, malgré le manque d'eau, complète le tableau. Couvet souhaite attirer les touristes en mettant l’accent sur ses distilleries d'absinthe, ce qui n’intéresse guère les enfants. Hors du village, une allée mène vers la forêt et un sentier naturel s’élève. Les marcheurs rejoignent bientôt une belle clairière, non loin de la cascade de Môtiers, que l’on peut voir depuis un petit pont. Après un chemin tout en zigzags, on se retrouve à son extrémité inférieure, où un grand rocher couvert de mousse évoque Jean-Jacques Rousseau et son exil à Môtiers entre 1762 et 1765. La grotte de Môtiers commence derrière le rocher. Selon la saison, on y accède à pied sec ou alors avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Une corde installée sur la paroi permet de grimper dans la grotte, mais une torche devient vite indispensable car la lumière provenant de l’entrée disparaît. Il fait nuit noire dans ce lieu où règne un silence absolu. On perçoit un courant d’air humide et on devine qu’ici logent des chauves-souris. Après avoir quitté la grotte, on poursuit la marche le long du ruisseau. L’eau disparaît régulièrement pour resurgir un peu plus loin. C’est au karst perméable à l’eau que l’on doit ce petit jeu. Les fougères et la mousse illuminent la forêt. Voici bientôt une chute d’eau plus petite, mais non moins charmante. Un lieu idéal pour faire une pause et jouer. Ce n’est pas le temps qui manque et Môtiers n’est plus très éloigné.
Narcisses en Haute-Ajoie N° 1858
Réclère — e • JU

Narcisses en Haute-Ajoie

Le début du printemps est un bon moment pour explorer une région reculée de la Suisse. Sur les prés de Haute-Ajoie, les narcisses jaunes éclosent par milliers dès la seconde moitié du mois de mars. La randonnée de Réclère à Chevenez est aussi un voyage à travers l’histoire. On le remarque particulièrement sur le tronçon qui mène directement le long de la frontière française. Tous les 100 mètres, on trouve des bornes sculptées à la main datant de différentes époques. Sur certaines, un lys, symbole de la monarchie française, et un ours bernois, animal héraldique de la jadis plus grande cité-État du nord des Alpes, sont gravés. Sur d’autres sont inscrites les initiales RF pour République française et CS pour Confédération suisse. La randonnée débute à l’école de Réclère. Le chemin part ensuite vers le sud à travers champs et traverse la forêt en direction de Roche-d’Or ou on trouve les narcisses. Dans le minuscule hameau, on peut admirer une chapelle aux vitraux colorés que le soleil printanier pare de mystères. Après une centaine de mètres de dénivelé, on atteint la tour d’observation de La Faux d’Enson. D’ici, par temps clair, on aperçoit non seulement une bonne partie du Jura, mais aussi les Alpes bernoises, la Forêt-Noire, les Vosges et la Franche-Comté. Après le crochet, on continue en direction de La Vacherie Dessus, le dernier domaine agricole avant la frontière française, dont la chapelle familiale a été rénovée jadis par des soldats suisses durant le service actif. Finalement, le chemin mène au-dessus du cirque rocheux Sous les Roches, en longeant parfois directement la frontière, puis redescend à travers la forêt jusqu’à Chevenez.
Autour du Rämisgummehoger N° 1859
Wiggen, Egghus — t • LU

Autour du Rämisgummehoger

Rämisgummen. A l’évocation de cette colline à la frontière entre l’Emmental bernois et l’Entlebuch lucernois, les amoureux de la nature bourdonnent de plaisir. Au printemps, à partir de mars, le Rämisgummehoger est tapissé de crocus. Il y en a tant que l’on ne sait plus où regarder. Les humains ne sont pas les seuls à être attirés par ces fleurs au tube évasé: les abeilles aussi raffolent des crocus, les premières fleurs à éclore dans l’année. Elles représentent un aliment copieux essentiel pour les insectes, disponible tout au long de l’année. Dans les fleurs, les abeilles recueillent le pollen pour nourrir leurs petits et le nectar pour leur propre énergie. En outre, elles fécondent 80% de nos plantes alimentaires et à fleur, nous permettant de bénéficier d’une table garnie de fruits, de légumes et de baies. Pour que cela perdure, les abeilles ont besoin de notre contribution, telle que des prés fleuris et des jardins désordonnés. Le Rämisgummehoger n’est pas si simple d’accès, surtout lorsque l’on part de Wiggen, côté lucernois. Il faut gravir deux fois le Binzberg, au début et à la fin du circuit. C’est un passage obligé pour atteindre Schärligbad, départ de la randonnée. Ce dernier mène au restaurant de montagne du Geisshalden sur des hauteurs panoramiques et au-devant d’imposantes fermes, avant de rejoindre les prés semés de crocus du Rämisgummehoger. La plupart des fleurs ne poussent pas là, mais sur les prés du Hinterrämisgummen, à une vingtaine de minutes de marche. En passant par le Pfyffer et le Balmegg, après une descente abrupte dans la forêt, on rejoint Schärligbad et la boucle est bouclée. Il faut toutefois encore rendre une deuxième visite au Binzberg pour terminer la randonnée.
Le Wildspitz en fleurs N° 1860
Steinen — i • SZ

Le Wildspitz en fleurs

Jadis, une mer d’arbres fruitiers s’étendait entre Steinen et le Lauerzersee. Ce devait être magnifique! Mais l’urbanisation et l’élevage de bétail ont causé la disparition des arbres. Les milieux politiques ont aussi leur part de responsabilité. La production d’eau-de-vie était trop importante, et sa consommation encore plus. Ainsi, il ne reste aujourd’hui plus que quelques îlots de vergers qui fleurissent en avril. Leur visite au cours d’une randonnée de montagne vaut toutefois la peine. A la gare de Steinen déjà, les marcheurs peuvent s’émerveiller devant les cerisiers et les pommiers en fleurs. Après les premiers 400 m sur le trottoir, le randonneur oblique à droite et entre dans la forêt pour monter en direction de l’école de logopédie Steinen. Le sentier à suivre est le second sur la droite. Il convient d’être attentif quelques mètres, afin de ne pas manquer le chemin sur la droite. Celui-ci quitte bientôt la forêt et mène entre des arbres fruitiers en fleurs. Après un bref tronçon sur la route, le randonneur remonte par un chemin naturel. D’ici, on voit bien les Mythen. Bientôt, le chemin passe sous un pont ferroviaire puis monte le long de prés et de forêts jusqu’à la charmante chapelle Obhegkapelle. Il reste une dernière montée pour atteindre le Wildspitz. La vue est magnifique depuis ce sommet isolé et une pause dans l’auberge Wildspitz permet d’en profiter plus longtemps. Le chemin qui redescend longe la crête, face aux Mythen. A Langmatt se trouve une jolie place de grillade, juste en dessous de l’auberge d’alpage Halsegg. Le chemin est maintenant raide et le but, la gare de Sattel, est presque en vue. Mais avant, à l’alpage Schuelersstock, il reste des arbres fruitiers en fleurs à admirer.
Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine N° 1857
Bodio TI — e • TI

Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine

La randonnée commence par la traversée de Bodio. Ici, comme dans tous les villages de la Léventine, le dernier événement marquant a été la construction de l’autoroute dans les années 80. Depuis Personico, on emprunte un sentier, par endroits bétonné, dans des forêts de châtaigniers noueux, typiques du Tessin. Il monte en pente raide à travers la forêt et passe sur un pont de pierre jusqu’au point culminant du parcours, le hameau de Faidal. Même ici, il y a une petite église au bout du village, d’où l’on a une vue superbe sur la vallée de la Léventine. La descente se fait par un étroit sentier à travers bois et prairies, près de cabanes isolées et de ruines. Juste au-dessus de Monda, un petit détour permet de voir une cascade. L’itinéraire passe devant un calvaire puis se dirige vers Giornico par des marches glissantes par temps humide, requérant de bonnes chaussures. Le village aux sept églises était autrefois le chef-lieu politique et religieux de la Léventine. La vue sur les églises de San Nicolao, l’une des plus vieilles du Tessin, San Michele et Santa Maria del Castello est saisissante. On rejoint le centre du village en traversant un pont romain construit sur la rivière Ticino.
En surplomb du lac de Brienz N° 1841
Planalp — z • BE

En surplomb du lac de Brienz

Certains déconseillent de faire une randonnée avec des enfants le long d’une voie ferrée de montagne, de peur de les démotiver. Tel n’est pas le cas au Rothorn de Brienz. On emprunte d’abord le petit train à vapeur jusqu’à la station intermédiaire de Planalp. Pendant la descente, la locomotive est une attraction que l’on aime voir et revoir. A l’auberge de Planalp, d’où l’on a une vue splendide sur le lac de Brienz, pourquoi ne pas se reposer ou même manger et passer la nuit à la lueur des bougies, dans cette maison sans électricité. Le lac de Brienz, tout en bas, passe du bleu profond au turquoise selon l’heure de la journée. On descend maintenant sur de nombreux virages en épingles à cheveux dans la forêt ombragée. Au niveau de Gäldried, le chemin longe brièvement la voie ferrée. Avec un peu de chance, on verra le train à vapeur passer tout près. Il s’enfonce ensuite dans la forêt et réapparaît brièvement plus haut, dans une fenêtre rocheuse. On prend congé de la voie ferrée pour emprunter le chemin en direction du Milibach et de sa gorge. Voici bientôt le pied de la cascade, le lieu idéal pour un bref bain de pieds. Le chemin descend toujours, le long du ruisseau et dans la forêt, puis tourne à gauche à Gampeli. Les marcheurs rejoignent assez vite Brienz et traversent la localité jusqu’à la rive du lac, où un chemin mène à la gare. Ceux qui en ont le temps et l’envie peuvent commencer le trajet du retour sur le bateau à vapeur «Lötschberg». Le chuintement du moteur accompagne une nouvelle fois la famille de randonneurs.
Le coude du Rhône version nature N° 1842
Branson, Pont du Rhône — z • VS

Le coude du Rhône version nature

Quelle chance de voir une mante religieuse de près! Avec son visage triangulaire, elle semble fixer celui qui la regarde. L’observation de cette gracieuse créature lors de cette randonnée familiale est un moment impressionnant, et pas seulement pour les enfants. La patience est de mise, mais ce petit parcours a d’autres atouts. Les enfants apprécieront la montée passionnante vers la réserve naturelle des Follatères: les coléoptères rampent, les sauterelles sautent, les lézards se chauffent au soleil. Une fois au sommet, on regarde la vallée du Rhône qui évoque un site ferroviaire miniature avec toutes ses lignes de trains, ses pelleteuses et ses autoroutes. Les militaires ont eux aussi apprécié la vue étendue puisque sous l’éperon rocheux surplombant le coude du Rhône se trouve un fort militaire camouflé, doté de meurtrières. Le chemin redescend par des prairies et des passages dans la forêt. Il faut alors faire preuve de calme et d’attention pour distinguer la mante religieuse de cinq centimètres de long entre les herbes le long du chemin, et ne pas perdre espoir. On la trouve surtout à la fin de l'été, lorsqu’elle a achevé toutes ses mues. Sa couleur ne change plus: elle est brune ou verte, selon ce qui l’entoure. Ces insectes ne sont pas timides. Une fois repérés, ils regardent les humains avec intérêt. Ragaillardie par l’observation de la nature, la famille part terminer sa randonnée. Rien à voir, hélas, avec ce qui vient d’être vécu. L’itinéraire passe sur une petite route asphaltée qui suit la rive du Rhône. Peu avant Dorénaz, on quitte le chemin balisé, on traverse le fleuve puis, plus tard, l’autoroute. Ensuite, un petit chemin bifurque vers une zone industrielle et mène à la gare de Vernayaz.
Le Gsür, au-dessus d’Adelboden N° 1843
Tschentenalp — e • BE

Le Gsür, au-dessus d’Adelboden

Le Gsür est bien visible depuis divers sites proches d’Adelboden. Il est surprenant qu’un chemin de randonnée passe par ce cratère rocheux. Le long de la paroi abrupte, de profonds sillons de pierre alternent avec de larges bandes d’herbe. Le chemin parcourt presque à l’horizontale le flanc escarpé. Il est tracé sur des bases solides mais n’est pas équipé de chaînes ou de mains courantes. Cette randonnée alpine balisée en blanc-bleu-blanc est donc réservée aux enfants expérimentés et pas trop jeunes, qui doivent avoir une très bonne condition physique, le pied sûr et ne pas souffrir de vertige. La télécabine s’élève jusqu’à la Tschentenalp où les enfants se défoulent d’abord sur la place de jeu. Une pente raide s’élève ensuite vers le Schwandfälspitz. Le chemin traverse encore un pâturage mais un premier indicateur au fond bleu annonce la partie difficile. A partir d’ici, il s’agit de marcher en étant concentré, franchir avec précaution les couloirs étroits et abrupts et deux ou trois passages rocheux. On rejoint ensuite le Gsür-Bänkli: ce petit banc est installé dans une grotte creusée dans la roche, à un mètre et demi seulement du précipice. Reposée, la famille entame la deuxième partie jusqu’à l’endroit où l’on quitte le cratère et où le parcours redevient facile. A partir de la cabane, au point 2090, il est à nouveau balisé en tant que chemin de randonnée de montagne. S’ensuit une descente raide à travers les prairies et la forêt jusqu’au restaurant Schermtanne, où un bus ramène les marcheurs au village. Il est aussi possible de poursuivre à pied sur la petite route, le temps d’une promenade agréable et très fréquentée.
La gorge du Scherligrabe N° 1844
Niederscherli — f • BE

La gorge du Scherligrabe

La randonnée dans la gorge du Scherligrabe est facile et très variée. Ses points forts sont bien entendu les deux tunnels que les enfants exploreront s’ils en ont le courage. Moyennant un peu d’attention, on les trouve facilement à partir du chemin. Alors que le tunnel proche du petit pont est droit et que l’on en voit le bout dès que l’on y pénètre, celui de la Grabenmühle est sombre et se franchit la tête baissée. Mais pas d’inquiétude: les deux tunnels creusés dans le calcaire ne présentent aucun danger. La randonnée commence par la descente de Niederscherli. Un petit détour vers l’amont mène à une jolie chute d’eau, au-dessus de laquelle le train traverse un pont. En poursuivant le chemin dans la gorge, on passe près de plusieurs fermes où l’on peut voir notamment des chèvres et des alpagas. De nombreux amphibiens comme des tritons alpestres, des crapauds communs et des grenouilles rousses se cachent dans les forêts mixtes humides. On dit aussi que la rare salamandre tachetée vit ici et fait son apparition dans les petits ruisseaux et les filets d’eau, surtout les nuits pluvieuses. La peau de cette salamandre est couverte d’un poison particulièrement toxique pour la bouche et les muqueuses de ses ennemis. Si vous la voyez par hasard, n’y touchez pas! Le long du ruisseau Scherlibach, on traverse la forêt où l’on voit ici et là de gros blocs et parois de calcaire couverts de végétation. On rejoint ensuite la Singine. Ceux qui ont du temps devant eux peuvent plonger les pieds (ou plus que les pieds) dans la rivière ou déballer un pique-nique. Ensuite, le chemin longe la Singine jusqu’au village de Thörishaus.
Boucle vers les lacs proches de Flims N° 1852
Flims Waldhaus, Camping — z • GR

Boucle vers les lacs proches de Flims

Cette randonnée fascine par ses incroyables points de vue et permet aux jeunes et moins jeunes de vivre un beau moment. Depuis les chemins de forêts de conifères agréablement ombragés, l’œil se porte régulièrement sur les sommets des montagnes alentour, les lacs d’un bleu sombre et les gorges du Rhin si profondes. Le charme de la randonnée réside dans les contrastes saisissants entre lacs et forêts. La première étape mène au lac de Cauma, un petit bijou au bord duquel une halte s’impose pour observer l’étonnant jeu de couleurs. Le sentier bordé de bruyères se poursuit vers la grande clairière de Conn, où les crocus fleurissent dans les prés. Du haut de la plateforme d’observation «Il Spir», c’est un panorama à 180 degrés sur le «Petit Canyon suisse», la célèbre Ruinaulta, qui se dévoile. A seulement 2 km plus au nord, on aperçoit déjà le lac de Cresta, aux eaux cristallines, dans lequel se reflètent les formations rocheuses du Flimserstein et au fond duquel on peut observer la vie sous-lacustre. Le retour à Flims Waldhaus s’effectue par un sentier de randonnée de montagne le long des gorges du torrent Fels, mais on peut éviter ce passage en optant pour une variante plus facile.
De la ville au lac N° 1853
St. Gallen St. Fiden — n • SG

De la ville au lac

Les randonnées qui débutent au centre d’une grande ville ont un charme particulier. A pied, on prend conscience de la transition entre le bruit et l’agitation d’une part et le calme de la nature d’autre part. Des localités urbaines et rurales et de belles fermes alternent sur ce parcours qui passe surtout par des revêtements durs. Peu après le départ, on rejoint une petite forêt le long du ruisseau Steinach. En traversant un pont, on revient en ville en direction de Saint-Gall Neudorf. En face de l’église, le jardin botanique de la ville mérite un arrêt. En poursuivant sa route, on atteint la forêt de Höchster et l’on voit pour la première fois le lac de Constance. Arbres fruitiers en fleurs, prairies et vues sur le lac accompagnent les marcheurs vers le château de Watt et de magnifiques fermes qui possèdent parfois boutiques et cafés jusqu’à Mörschwil. Plus loin, on bifurquera en direction de Grund dans une petite section boisée en direction de Tübach. Le couvent de Sainte-Scholastique est visible sur la droite. On arrive enfin à Horn, dans le canton de Thurgovie. Le détour d’environ 20 minutes jusqu’au lac est indispensable. L’idée était en effet de se rendre de la ville au lac.
L’énergie dans le Jura bernois N° 1854
Mont-Soleil Funiculaire — s • BE

L’énergie dans le Jura bernois

A quoi donc pensait Don Quichotte au pied des moulins à vent? En marchant ici, on ne peut qu’évoquer la plus célèbre scène de ce classique littéraire. Les turbines, atteignant parfois 150 m de haut, s’élèvent telles des géants dans le paysage vallonné du Mont-Soleil. Elles font partie du premier et plus grand parc éolien de Suisse et ne sont pas défiées par un supposé chevalier, comme dans le roman, mais par le vent. Des éoliennes inébranlables, ancrées dans la roche calcaire du Jura. Le point de départ est la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil. On rejoint le sommet du même nom, point culminant de la Montagne du Droit, après une courte montée. Ici se trouve ce qui était autrefois la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe. Des panneaux le long du chemin renseignent sur la centrale solaire construite il y a environ 30 ans. La descente vers Les Breuleux passe par des prairies et une belle forêt d’épicéas. En quittant le village, il faut être attentif au balisage. Le long de vastes pâturages et à travers une petite bande de forêt, on atteint la destination du jour, la gare des Reussilles, par un chemin de terre. Quelle chance que l’énergie humaine soit elle aussi renouvelable!
Du Plateau vaudois à Lavaux N° 1855
Palézieux — n • VD

Du Plateau vaudois à Lavaux

La tour Plein Ciel du Mont Pèlerin, haute de 122 mètres, est visible de loin et montre le chemin. Un ascenseur rejoint la plateforme d’observation. Ceux qui ne veulent pas l’emprunter auront droit à une vue magnifique à la fin de la randonnée. Le point de départ est facile d’accès, car le train Genève - Lausanne - Berne - Lucerne s’arrête à Palézieux. Jusqu’à la lisière de la forêt au-dessus de Granges, le parcours s’effectue sur un revêtement dur. Une montée entre les arbres mène au sommet discret du Mont Chesau, d’où l’on voit pour la première fois le lac Léman. Par une grande prairie, que les pissenlits font virer au jaune et au blanc en avril et que les narcisses teintent de blanc en mai, le sentier descend vers la jolie buvette du Mont Chesau. Le long d’autres prairies et par la forêt, il monte ensuite à la tour Plein Ciel. La descente passe par une forêt enchanteresse. Le dernier tronçon raide vers le village se négocie par des escaliers construits de façon spectaculaire dans la roche. Peu après, on rejoint la station supérieure du funiculaire qui descend à Vevey. Pourquoi ne pas prendre un apéritif sur la terrasse du restaurant en admirant la vue fantastique sur le lac?
Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie N° 1856
Dürrenroth • BE

Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie

La randonnée dans ce paysage vallonné enchante par des vues superbes et des coups d’œil en contrebas sur les calmes vallées boisées. Elle passe aussi près de fermes majestueuses. Dürrenroth est un bijou de l’architecture rurale dont le centre historique est d’importance nationale. De la place du village, le chemin descend vers la ligne de chemin de fer et la route, puis s’élève en pente raide. On rejoint assez vite Chabisberg par des versants ensoleillés. Sur les cinq kilomètres suivants, la randonnée en altitude est de toute beauté. Peu après Gansberg, un raccourci est envisageable si l’on passe par Walterswil. L’itinéraire prévu se poursuit sur les hauteurs à travers champs et forêts jusqu’à Gschwend, où commence la descente vers Ursenbach. Son église possède des vitraux exceptionnels datant de 1520 environ, période de l’apogée de cet art. La taverne «Löwen», qui était un important relais de poste, était tout aussi célèbre. C’est ici que l’on changeait de chevaux. Le retour par Egg et Höchi permet d’admirer un fantastique panorama alpin. A Dürrenroth, il est conseillé de visiter l’église, qui abrite dans sa tour l’une des plus anciennes cloches de Suisse datant de 1392.
Paysage alluvial dans l’Entschligetal N° 1848
Frutigen — t • BE

Paysage alluvial dans l’Entschligetal

Il est étonnant de découvrir un lieu sauvage à une demi-heure de Frutigen. Si le niveau d’eau de la rivière Entschlige est bas, on s’en donne à cœur joie en barbotant dans son large lit avec des enfants. A mi-parcours, la rivière se franchit sur l’un des plus longs ponts suspendus d’Europe. La randonnée débute à la gare de Frutigen. Signalée par le panneau «Holzskulpturenweg», elle remonte l’Entschlige. Hors du village, voici déjà les sculptures en bois du loup et du Petit Chaperon rouge. Au bord de la réserve naturelle «Engstligenauen», le site de grillades Gand dispose d’un grand foyer. Par des prairies et pâturages d’un beau vert et par des forêts clairsemées, les marcheurs traversent une région alluviale jusqu’au pont suspendu d’Hostalde. Un escalier raide mais bref mène au pont. De là-haut, la vue récompense les efforts. Après un arrêt à la buvette, les randonneurs passent par des prairies et des hêtraies clairsemées au-dessus de l’Entschlige pour rejoindre Frutigen. Des sculptures de renards et d’ours ornent le chemin. Ici ou là, on voit le ruisseau entre les arbres. Le dernier tronçon, sur l’asphalte, traverse des hameaux jusqu’à Frutigen.
Le canton de Lucerne côté campagne N° 1849
Adligenswil, Dorf — z • LU

Le canton de Lucerne côté campagne

Lors de cette randonnée aux portes de Lucerne, la vue sur le Rigi, reine des montagnes, les lacs des Quatre-Cantons et de Zoug enchante les marcheurs. Ils suivent par des collines au doux relief une étape du «Chemin panorama alpin», passant par des terres cultivées ensoleillées offrant de belles vues ou par des zones habitées, souvent sur un revêtement dur. Du départ, à Adligenswil, on accède à une première élévation pour admirer bientôt une vue magnifique sur les montagnes de Suisse centrale. Le sentier mène par des prairies d’un vert tendre et des vergers en fleurs à Udligenswil. Chemin faisant, on passe près de fermes qui vendent leurs produits et de cafés qui invitent à s’attarder. La randonnée continue jusqu’à Michaelskreuz, une colline avec une petite chapelle. Elle doit son nom à une croix en bois, à l’emplacement de laquelle fut construite en 1436 une chapelle en bois, remplacée plus tard par un édifice en pierre récemment rénové. La chapelle trône sur le Rooterberg, qui offre une vue imprenable sur le lac de Zoug et les montagnes alentour. Après avoir profité du vaste panorama, on descend par le chemin pédestre jusqu’à Meierskappel en apercevant encore ici ou là le lac de Zoug.
Bisse spectaculaire et vignobles N° 1850
Icogne, village — s • VS

Bisse spectaculaire et vignobles

Cette randonnée permet de découvrir un chapitre de l’histoire du vin valaisan. Le Grand Bisse de Lens, qui fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de Crans-Montana, fut construit au XVe siècle, notamment pour irriguer les vignobles. Sans eau, pas de vin! D’Icogne, on suit les indicateurs pour le Grand Bisse de Lens. Le chemin longe l’eau et serpente sous des sapins et à travers champs et prairies jusqu’à l’arrivée au Revers du Châtelard. D’ici, la vue sur Sion et les montagnes autour des Diablerets est incroyable. A partir de là, le cours d’eau se serre contre la paroi rocheuse abrupte et il semble téméraire de se lancer sur l’étroit sentier. Une corde et des mains courantes sécurisent ici le chemin. Les Valaisans ont durement travaillé et affronté le danger pour construire cet ouvrage. Au pied de la colline du Châtelard (point 1030), un belvédère invite à s’attarder et à observer. D’ici, la vue sur la vallée du Rhône est entièrement dégagée. Par un détour, on peut rejoindre le sommet du Châtelard, où se dresse la monumentale statue du Christ-Roi. L’itinéraire agréable et moins spectaculaire, toujours le long du bisse, mène au village viticole de Chermignon-d’en-Bas.
Cerisiers en fleurs N° 1851
Frenkendorf, Dorfplatz — f • BL

Cerisiers en fleurs

La randonnée mène vers deux parois rocheuses, des «Flue», ces brèches typiques du Jura tabulaire bâlois. Ces belvédères, à eux deux, offrent une vue de près de 360 degrés. Du haut de la tour de Gempen, le panorama est même complet. De la place du village de Frenkendorf, il faut grimper sur la Schauenburgerflue en passant par Adlerhof. Les Romains, appréciant aussi la vue superbe sur le Säntis à l’est, érigèrent ici un temple. Seul en témoigne un carré de mur, dont un coin s’est déjà effondré. Le long de la paroi (pas de balisage sur une petite distance), on marche vers les ruines de la forteresse d’Alt-Schauenburg et dans la forêt de Gmeinacher jusqu’à Stollenhäuser. C’est là le centre d’une plantation de cerisiers à haute tige de plus de 1200 arbres, dont certains ont plus de 150 ans. D’ici, une douce montée rejoint la crête du Scharten et sa paroi, d’où l’on voit vers le sud comme vers l’ouest: les Alpes au sud, le Sundgau (Sud-Alsace) et les Vosges à l’ouest. Quant à la vue vers le nord et la Forêt-Noire, on peut l’admirer du sommet de la tour de Gempen. Ne manque dès lors que le coup d’œil vers l’est, caché par la forêt, mais on y a eu droit du haut de la première paroi rocheuse.
Au pays des cerisiers, de Gempen à Liestal N° 1358
Gempen, Dorf — l • BL

Au pays des cerisiers, de Gempen à Liestal

Les cerisiers donnent des fruits goûtus, mais ils sont aussi majestueux. Surtout au printemps, lorsqu’ils sont en fleur. La région autour de Büren, Nuglar et Sankt Pantaleon, dans le Schwarzbubenland (SO), est un paradis pour les amoureux des arbres en fleur: 10 000 cerisiers à haute tige y fleurissent. Avec les vergers couverts de fleurs, ils caractérisent un paysage harmonieusement complété par de charmants villages. On se croirait encore à une époque aujourd’hui révolue; la ville de Bâle et son effervescence, à une heure et demie seulement du début de la randonnée, semble bien loin. Le plateau de Gempen doit à ses grottes, ses vallées sèches, ses dolines et ses éboulements sa place dans l’inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels. Le chemin, qui passe d’abord par le Spitzenflüeli avant de traverser une forêt longeant de petites gorges et vallées en direction de Büren, est tout aussi varié. Avant Büren apparaissent les premiers versants chargés de cerisiers. Petits et grands, jeunes et vieux, noueux et bien taillés: la diversité des arbres ne connaît aucune limite. Leurs fleurs blanches rivalisent de beauté avec le soleil. Une fois Büren traversé, le spectacle reprend dans une alternance entre forêt et cerisiers. De temps à autre, il vaut la peine de porter son regard au loin, sur les hauteurs du Jura et les Alpes. Après le village bucolique de Nuglar, le paysage change. Pour atteindre Liestal, il faut tout d’abord traverser la profonde vallée de Brunnenbachtal, puis gravir la large colline de Sichteren. Ici, les cerisiers se font rares et la forêt gagne en importance. Au printemps, elle se pare des plus belles nuances de vert.