Randonner en Valais

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Rarogne, un village, deux églises N° 2158
Raron — Ausserberg • VS

Rarogne, un village, deux églises

Cet itinéraire facile dure un peu moins de deux heures. Mais les amatrices et amateurs de culture auront besoin de beaucoup plus de temps, car il y a beaucoup à voir. Rarogne compte notamment deux églises, l’une creusée dans la roche, l’autre perchée sur un rocher. L’église troglodyte Saint-Michel est le plus grand lieu saint contempo- rain d’Europe situé dans la roche. Elle offre donc aus- si une agréable fraîcheur. En haut se trouvent l’église du château Saint-Romain dotée d’une belle fresque
et la tombe du poète Rilke.
Dans le village, la randonnée passe devant la maison Maxen, qui possède sans doute la plus an- cienne boîte aux lettres de Suisse, installée à la fin du XVIIIe siècle. La maison se caractérise par des ar- cades pratiquement enfouies jusqu’aux chapiteaux des colonnes à la suite de l’inondation du rez-de- chaussée et de la cave au XVIe siècle.
Après ces visites, on grimpe sur une pente raide à travers un champ jusqu’au bisse de Niwa, générale- ment en eau dès le mois d’avril. Un peu de fraîcheur est donc garantie là aussi. On suit l’eau courante, le plus souvent à l’ombre, jusqu’à St. German. Si l’on ne

veut pas s’arrêter au restaurant, on peut pique-ni- quer au Briggilti, une ancienne grange transformée il y a quelques années.
Peu après le village, le chemin monte à nouveau. On suit l’ancien sentier muletier que les paysans empruntaient autrefois pour transporter leur vin de St. German à Ausserberg. En sens inverse, les villa- geois suivaient ce chemin, pavé de pierres naturelles, pour se rendre à la messe à Rarogne. En haut, le large tracé offre une vue panoramique et ensoleillée jusqu’à Ausserberg et ses trois célèbres bisses.

Un parfum frontalier au Simplon N° 2147
Gondo, Kirche — Zwischbergen, Bord • VS

Un parfum frontalier au Simplon

Contrebandiers, ruée vers l’or et éboulement tragique: voilà ce qui est généralement associé au village frontalier de Gondo. Ces thèmes sont également visibles dès le début de la randonnée, qui démarre devant le poste douanier: la fontaine des contrebandiers (Schmugglerbrunnen) rappelle le transport clandestin des marchandises à la frontière. A côté de la Stockalperturm, un panneau affiche l’heure de la prochaine excursion d’orpaillage. Quant à ce bâtiment historique, aujourd’hui devenu un hôtel avec restaurant, sa nouvelle partie en béton atteste l’éboulement qui a emporté l’ancien mur en automne 2020. La randonnée démarre juste en face et remonte la paisible vallée Zwischbergental sur le Chemin de Stockalper. A l’arrivée, l’auberge de montagne Bord propose un menu succinct mais raffiné.
A droite de la cascade, là où la rivière Grossus Wasser se précipite dans la vallée, un chemin parallèle à la route sinueuse serpente vers les hauteurs. Sous la canopée, le calme s’installe et l’air frais du matin a l’effet d’un deuxième espresso. Soudain, un petit groupe de chevreuils apparaît, savourant son petit-déjeuner dans une prairie luxuriante. Discrètement, le trajet se poursuit dans la gorge; on monte des escaliers et on croise des groupes de canyoning en quête d’adrénaline. Une fois les premières centaines de mètres de dénivelé surmontées, le chemin passe sous le pont à gauche de l’arrêt de car postal «Hof» pour s’enfoncer dans les bois. Un panneau signale que les forêts de hêtres du Zwischbergental sont les seules de leur genre en Haut-Valais. D’abord étroite et boisée, la vallée offre ensuite de belles vues dès que les arbres se font plus clairsemés. La randonnée se poursuit en longeant la rivière jusqu’au lac de retenue de Sera. De là, il ne faut plus que 30 minutes pour atteindre l’agréable terrasse ensoleillée de l’auberge.

Le long du bisse de Clavau près de Sion N° 2133
Sion — St-Léonard • VS

Le long du bisse de Clavau près de Sion

Le bisse de Clavau, qui date du XVe siècle, irrigue toujours les coteaux viticoles entre Sion et St-Léonard. Les murs de pierres sèches retenant la pente abrupte comptent parmi les plus hauts murs de pierres sans mortier d’Europe.
La randonnée débute à la gare de Sion et monte par la vieille ville jusqu’au bisse. Ensuite, le chemin longe le cours d’eau. Côté versant, le mur construit avec art s’élève jusqu’à huit mètres de haut; côté vallée, on marche au bord d’un précipice tout aussi haut. Le chemin est plutôt large, mais en deux endroits étroits, il peut être difficile à franchir pour les personnes sujettes au vertige. Deux guérites avec terrasse au cœur des vignes invitent à une pause. La vue sur la vallée du Rhône et les sommets enneigés du Val d’Hérens est magnifique sur l’ensemble du parcours.
Après une demi-heure environ, le terrain s’aplanit, le chemin s’élargit et les murs de pierres sèches sont moins hauts. On observe alors les différences entre les vignes des différentes parcelles. Certaines, très anciennes, ont des troncs noueux et tordus, d’autres n’ont été plantées que récemment.
Aux Granges commence la descente vers St-Léonard. Ce joli village est connu pour son lac souterrain, à visiter de mi-mars à fin octobre.

Les vieux mélèzes de la vallée de Saas N° 2109
Kreuzboden — Saas-Grund, Unter dem Berg • VS

Les vieux mélèzes de la vallée de Saas

Lors du trajet en télécabine entre Saas-Grund et le Kreuzboden, à 2400 mètres, on se rend déjà compte que la nature a bien travaillé. Quelles montagnes! Les pyramides et les pointes du massif des Mischabels se dressent dans le ciel bleu, bien au-dessus de Saas-Fee, telles une large paroi. La plus haute, le Dom, culmine à 4546 mètres. A sa gauche, le large Alphubel et l’Allalin.
La randonnée en raquettes débute sur le Kreuzboden animé. Le temps de prendre des forces au restaurant doté d’une immense fenêtre panoramique et c’est parti! La descente est constante, jamais trop raide. Jusqu’à la station intermédiaire de Trift, le chemin est en général aussi préparé pour les adeptes de la randonnée hivernale. Si de nombreuses personnes sont déjà passées par là, à pied ou en raquettes, la deuxième moitié du parcours vers Saas-Grund est aussi praticable avec des chaussures de randonnée.
Outre la vue sur les montagnes, les très vieux mélèzes et aroles sont impressionnants. On voit déjà, juste en dessous du Kreuzboden, quelques imposants spécimens, mais aussi d’étonnants ancêtres en dessous de la Triftalp, dans la forêt fermée. La Triftalp est un endroit magnifique pour pique-niquer. La pittoresque chapelle de Trift se dresse près d’une dizaine de petites maisons et cabanes. Construite en 1939, elle est dédiée au père moine Antoine, dont une statue se trouve au centre du petit autel. Pendant la période de l’alpage, une messe d’action de grâces est célébrée ici. En contrebas de la Triftalp, on peut se réchauffer avec une boisson au Café Triftalp ou déguster tout de suite une fondue. Il ne reste alors plus qu’à descendre en zigzags par la forêt jusqu’à Saas-Grund.

Boucle dans le fond de la vallée de Conches N° 2108
Biel (Goms) — Gluringen • VS

Boucle dans le fond de la vallée de Conches

Un bon plan pour une agréable journée d’hiver: faire une boucle de deux heures en raquettes sur le Rotten Trail, ou parcours du jeune Rhône, puis se promener en passant près d’une chapelle jusqu’à Gluringen, la destination gastronomique de cette randonnée. Le début du Rotten Trail se situe près de la gare, juste à droite de la grange située avant le pont sur le Rhône. Raquettes aux pieds, on longe la rive enneigée de la rivière. On entend le doux bruit de l’eau glacée et on voit se dissiper lentement des traînées de brouillard à l’aspect mystique qui, certains matins, semblent suspendues au-dessus des arbres. En suivant toujours le balisage rose, sans trop de dénivelé, on atteint Blitzingen au bout d’une petite heure. C’est ici que se trouve le bar Gade, à l’Olympia Sport, un chaleureux snack-bar qui est le point de rencontre des fondeurs, des vététistes et des randonneurs. En passant par le hameau de Bodme, qui a conservé un charme particulier grâce à ses magnifiques maisons traditionnelles, on retourne à Biel de l’autre côté du Rhône. Le parcours se poursuit sur un terrain légèrement surélevé avec une large vue sur la vallée, passe devant d’anciennes étables et de petits ânes au pelage touffu, jusqu’à ce que la boucle se referme à la gare de Biel.
Sans raquettes, on termine par une promenade dans le village avant de continuer vers l’est, sur un chemin de randonnée hivernale, jusqu’au lieu sûrement le plus photographié de la région: la chapelle isolée de Ritzingerfeld. A Gluringen, le village suivant, les enfants apprennent à skier, tandis que juste en face, le restaurant Tenne accueille sportifs et sportives qui ont l’estomac dans les talons.

Magie de l’hiver dans le Lötschental N° 2120
Lauchernalp — Wiler (Lötschen), Talstation • VS

Magie de l’hiver dans le Lötschental

La Lauchernalp, au cœur du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, est connue pour ses pistes bien enneigées et ensoleillées. En hiver, la large route qui descend vers Wiler sert de chemin de randonnée hivernale, de piste de ski et de luge. Elle est toujours ouverte et parfaitement préparée, mais il faut la partager avec les autres utilisateurs. Mieux vaut ne pas arriver à la station inférieure avant 11 heures et ne descendre qu’en début d’après-midi, avant que les skieuses et skieurs ne rejoignent la vallée. Avant cela, une visite à l’une des terrasses de restaurant s’impose dans cette région alpine de haute altitude, dominée par le majestueux Bietschhorn.
La randonnée débute à la station supérieure et longe les maisons de vacances jusqu’au hameau de Fischbiel. Ensuite, l’itinéraire passe surtout par une forêt de mélèzes clairsemée, superbe après les chutes de neige fraîche. Depuis plusieurs clairières, on voit les montagnes et la Lötschenlücke au fond de la vallée.
Ceux qui ont un peu de temps feront un tour dans le village de montagne de Wiler. Des masques sculptés en bois d’arole accrochés aux façades de nombreuses maisons évoquent les Tschäggätä, les personnages effrayants du carnaval du Lötschental.

Au-dessus du glacier d’Aletsch N° 2092
Bettmergrat — Riederalp • VS

Au-dessus du glacier d’Aletsch

Cette randonnée permet de constater les effets de la disparition de la glace de glacier. La fonte des masses de glace de soutien associée au dégel du permafrost entraînent l’instabilité des pentes de part et d’autre du glacier d’Aletsch. Des éboulements surviennent, des crevasses profondes se forment dans le sol du fait de l’affaissement de pans entiers de roche.
Le téléphérique entre Betten et Bettmeralp franchit un dénivelé de 1000 mètres, comparable à l’épaisseur de la glace de l’impressionnant glacier d’Aletsch qui, près de la Konkordiaplatz, mesure 23 kilomètres de long. Lors des dernières périodes glaciaires, il s’étendait même jusqu’au Bettmergrat, point de départ de la randonnée. Aujourd’hui, le glacier se trouve bien plus bas et sa masse diminue d’année en année.
Depuis la large arête, sur le site du patrimoine naturel mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, la vue sur la glace, le Cervin, le Weisshorn et d’autres 4000 mètres reste impressionnante. À la station supérieure de Moosfluh, d’imposantes crevasses bordent le chemin.
Près de la Rieder Furka se trouve la Villa Cassel, construite en style victorien. Elle abrite aussi le centre Pro Natura d’Aletsch, qui informe sur la nature dans cette région.

Zone d’incendie de forêt au-dessus de Loèche N° 2086
Torrentalp — Guttet, Abzw. Umfahrung • VS

Zone d’incendie de forêt au-dessus de Loèche

En 2003, plus de 300 hectares de forêt ont brûlé au-dessus de Loèche, un pyromane y ayant mis le feu. Depuis, 20 ans ont passé et une forêt différente renaît de ses cendres.
Depuis la station supérieure de Torrentalp, la randonnée panoramique s’effectue sur un sentier d’altitude qui traverse des forêts de mélèzes et longe des alpages. À l’ouest se dresse l’imposante arène rocheuse de Loèche-les-Bains, au sud s’alignent les 3000 et 4000 mètres alors qu’en bas, dans la vallée du Rhône, les maisons et les routes ont la taille d’un jouet. D’ici, nulle trace encore de l’incendie de forêt. Après une courte montée, on rejoint le bord de la zone d’incendie à l’Obere Guggerhubel. À l’époque, les flammes s’étaient élevées jusqu’ici. Aujourd’hui encore, 20 ans plus tard, de nombreux arbres brûlés se dressent comme des squelettes au-dessus des jeunes arbres qui repoussent. La descente par une forêt intacte avec d’imposants mélèzes, épicéas et pins sylvestres donne une idée de ce que pouvait être autrefois la région incendiée. Plus bas, le chemin de randonnée traverse à nouveau la forêt en pleine croissance, que les trembles, bouleaux et saules parent de couleurs particulièrement vives en automne.

Vue panoramique sur le Sparrhorn N° 2022
Belalp • VS

Vue panoramique sur le Sparrhorn

Bien sûr, ça monte. Bien sûr, il faut fournir un effort important pour se hisser de Belap jusque sur le Sparrhorn (Sparrhoru, en dialecte). Mais si l’on tient compte du fait que ce sommet se situe à plus de 3000 m, on peut franchement qualifier cette randonnée de « plutôt facile ».
De la petite station de Belalp, le parcours commence par nous emmener tout gentiment au-dessus du Lüsgersee, joli petit lac retenu dans un pli du relief. Nos pieds foulent un agréable sentier en terre battue qui nous mène au monument de Tyndall (naturaliste irlandais du 19e siècle). À cet endroit, une carte panoramique nous permet de mettre des noms sur toutes les merveilles que l’on peut admirer au sud, du Mont-Blanc au glacier d’Aletsch.
La montée continue, pas très raide, en direction de Hohbiel, la station supérieure d’un téléphérique qu’il est possible d’emprunter en juillet et en août. Dans cette zone, il est presque impossible de ne pas apercevoir quelques célèbres moutons nez noir, véritables emblèmes du Haut-Valais.
La dernière heure de marche avant le sommet sera la plus exigeante. Cette fois, la pente est raide. Mais le sentier aménagé reste constamment agréable, même dans les passages caillouteux. C’est donc sans inquiétude et sans effort trop violent que l’on se retrouve sur le Sparrhorn, à 3020 m d’altitude, avec une vue circulaire exceptionnelle : large panorama sur les Alpes du sud et, au nord, vue plongeante sur le glacier d’Oberaletsch. Ou plutôt, hélas, sur ce qu’il en reste…
Pour la descente, on empruntera le même itinéraire jusqu’au monument de Tyndall, avant de prendre sur la gauche pour aller faire un crochet par l'hôtel historique Belalp et la jolie chapelle qui se dresse en face. Nous sommes alors à moins de deux kilomètres de l’arrivée.

Cabane Britannia et Petit Allalin N° 2018
Saas-Fee Mast 4 — Plattjen • VS

Cabane Britannia et Petit Allalin

C’est une randonnée exigeante, mais pas très technique et qui offre aux « non-alpinistes » la possibilité de jouir des trésors de la haute-montagne. Une balade de rêve au pied de nombreux sommets de plus de 4000 m et de multiples glaciers.
De Saas-Fee, on commence par emprunter le téléphérique « Alpin Express » jusqu’à la station intermédiaire de Morenia. En ayant fourni un minimum d’effort, on se retrouve ainsi déjà à près de 3000 m d’altitude. Côté nord, on peut admirer le massif des Mischabels, avec notamment le Dom, le Täschhorn et le glacier de Fee. Côté sud, on découvre le petit plateau que l’on va traverser pour atteindre la cabane Britannia.
Une cinquantaine de minutes plus tard, nous voici déjà à la cabane. Que ce soit avant ou après la pause, il serait alors dommage de ne pas fournir un tout petit effort supplémentaire pour grimper sur le proche sommet du Petit Allalin (3070 m). De là, en effet, un somptueux panorama s’offre aux spectateurs : de nouveaux sommets de plus 4000 m (Allalin, Rimpfischhorn, Strahlhorn) se dressent au-dessus des glaciers du Hohlaub et de l’Allalin. En outre, direction sud, l’eau turquoise du lac de Mattmark complète le paysage. Pour le retour, le moins fatiguant est de retourner prendre le téléphérique à Morenia, mais le plus beau est d’emprunter le balcon qui mène à Plattjen. Certains passages sont aériens, mais ils sont équipés de cordes. La vue sur la vallée de Saas et sur les montagnes qui se dressent de l’autre côté vaut assurément le détour.
A Plattjen, on peut choisir de continuer la balade jusqu’à Saas-Fee avec une dernière descente entre les mélèzes. Ou alors, on peut renoncer à ce dernier effort en descendant avec le téléphérique.

Voyage dans le temps N° 2085
Schallberg — Simplon Hospiz • VS

Voyage dans le temps

Le chemin via le col du Simplon est la liaison la plus courte entre Paris et Milan. Au début du Moyen Age déjà, les muletiers risquaient ce voyage difficile avec leurs animaux. Plus tard, le Brigois Kaspar Stockalper se hissa au rang de «roi du Simplon», fit aménager le chemin à grands frais et régna ainsi sur le commerce transalpin. De nos jours, le Chemin de Stockalper suit les traces des anciens muletiers sous la forme d’une randonnée de plusieurs jours reliant Brigue à Gondo.
Autrefois, les muletiers ne pouvaient pas raccourcir le trajet. Ils étaient alors obligés de monter laborieusement jusqu’au col, situé 1300 mètres plus haut. Aujourd’hui, randonneuses et randonneurs ont la possibilité d’effectuer les premiers kilomètres en car postal et de descendre à l’arrêt Schallberg. Quelle que soit l’option choisie, l’itinéraire jusqu’au col reste sportif.
La randonnée démarre sur la route du col en direction de Grund, où le Ganterbach, la Taferna et le Nessulbach se jettent dans la rivière Saltina. Le chemin continue en suivant la Taferna sauvage, jusqu’à l’ancienne taverne où l’aubergiste aurait, selon les dires, dilué le vin des muletiers avec de l’eau. L’auberge est encore là, mais il n’y a plus de vin (ni d’eau) depuis longtemps. A la place, une agréable aire de pique-nique a été aménagée.
Puis l’itinéraire grimpe à nouveau abruptement jusqu’au col. Il vaut la peine de faire un crochet par le lac Hopschusee, juste avant le col. Le chemin est ensuite uniquement balisé «Rundweg Simplon-Bergalpe» et traverse le superbe paysage du col. La destination de la randonnée est marquée par un immense aigle, que les soldats de la Seconde Guerre mondiale ont érigé en symbole de leur vigilance au col.

Au-dessus de Verbier N° 2050
Croix-des-Ruinettes • VS

Au-dessus de Verbier

Les marcheurs ayant encore envie d’effectuer une agréable randonnée hivernale ou en raquettes au printemps ont parfois du mal à trouver un itinéraire: soit les remontées mécaniques sont déjà fermées et les balisages démontés, soit les chemins mènent plus sur de l’herbe que sur de la neige crissante. Une belle opportunité se présente au-dessus de Verbier. Cette station de sports d’hiver fonctionne à plein régime jusqu’à mi-avril et l’itinéraire menant des Ruinettes à la Cabane Mont Fort ne descend jamais en dessous de 2200 mètres. Bien que le chemin soit balisé comme randonnée en raquettes, il suit la plupart du temps une piste large et bien préparée. Les raquettes peuvent éventuellement rester accrochées au sac à dos.
Depuis Le Châble, tout en bas dans le val de Bagnes, on prend une télécabine jusqu’à Verbier, puis une autre jusqu’aux Ruinettes. On se trouve alors au milieu du domaine skiable, mais le chemin de randonnée en raquettes balisé mène d’abord à l’écart des pistes, jusqu’à La Chaux. Presque sans monter, on longe le versant, surplombant la vallée, et on profite de la vue. En face s’élèvent les hauts sommets du massif du Grand Combin, dont certains dépassent les 4000 mètres, tandis qu’au loin, les glaciers du Mont-Blanc scintillent.
A La Chaux, on est à nouveau brièvement plongé dans l’agitation des pistes de ski, avant de gravir 200 mètres de dénivelé jusqu’à la Cabane Mont Fort. Sur les flancs des montagnes environnantes, on peut apercevoir les traces laissées par les freeriders intrépides, qui aiment se donner rendez-vous à Verbier. A la cabane du CAS se rencontrent skieurs, randonneurs en raquettes et randonneurs hivernaux, qui peuvent admirer l’impressionnante vue sur les montagnes depuis la terrasse en dégustant des spécialités valaisannes. On retourne aux Ruinettes par le même chemin.

Cap sur le calme N° 2014
Saas-Almagell, Dorfplatz • VS

Cap sur le calme

Le but de la randonnée est déjà visible depuis le point de départ à Saas-Almagell. On l’atteint en deux heures de marche sur de la neige crissante, le long de la Saaser Vispa enneigée, entre de hautes montagnes, toujours tout droit dans la vallée, jusqu’au lac artificiel de Mattmark.
Mattmark et son barrage, c’est aussi l’histoire du désenclavement de la vallée de Saas, qui a commencé au début du XXe siècle avec une route et un car postal. Avec cette route et, plus tard, l’électricité, ils ont été des éléments essentiels pour l’essor du tourisme. Le chemin a pourtant été dur comme les rochers qui bordent cette randonnée hivernale: le hameau de Zermeiggen a été détruit. On se souvient de l’effondrement du glacier en 1968, qui a causé la mort de 88 travailleurs sur le chantier du barrage de Mattmark.
Une carte n’est pas nécessaire: il est impossible de se tromper de chemin. Celui-ci est bien préparé avec des dameuses et emprunté par les skieurs de fond, les patineurs et les randonneurs. Tout droit, en direction du sud, on part de la place du village de Saas-Almagell, longe la Saaser Vispa puis traverse un pont pour continuer sur la rive gauche jusqu’à peu avant Zermeiggern et le lac. Le chemin change alors de rive et suit le large sentier aménagé menant au barrage et au restaurant Mattmark. Il est possible de se rendre sur le barrage. Il faut toutefois revenir sur ses pas et emprunter le même chemin pour retourner à Saas-Almagell.
La randonnée est accompagnée de moraines qui s’élancent des crêtes vers les profondeurs, surmontées de mélèzes dénudés. La vue sur les montagnes depuis le barrage est le point culminant de cette randonnée tranquille. Au-dessus, le soleil brille et, en dessous, la glace est d’un turquoise clair. C’est magnifique!

 

De la vallée du Rhône au beau village de montagne N° 2054
Riddes — Isérables • VS

De la vallée du Rhône au beau village de montagne

Un café à la main, le marcheur pourrait s’éterniser dans le paisible village de Riddes, départ de cette randonnée, pour apprécier la vue sur la vallée du Rhône et la chaîne montagneuse, mais la Voie des Érables offre d’autres lieux de détente. De nombreux panneaux informent sur l’arbre qui a donné son nom au village d’Isérables.
L’itinéraire longe les vignobles et franchit une rivière sauvage. Le chemin historique jusqu’à Isérables est le tronçon le plus raide, mais il est praticable et régulier. Au milieu du XIXe siècle, les anciens bâtisseurs ont parfaitement aménagé chaque virage de telle sorte qu’hommes et animaux pouvaient se déplacer en toute sécurité entre la montagne et la vallée. En 1942, la mise en place du téléphérique a permis de soulager la voie. En chemin, un point de vue ombragé avec des fontaines à eau invite à faire une pause. À Teur, l’itinéraire bifurque à gauche pour rejoindre la plate-forme panoramique au point 1129. Un virage en épingles révèle enfin le village d’Isérables.
L’itinéraire circulaire vaut vraiment la peine d’être parcouru. Il conduit d’abord vers la vallée, puis rebrousse chemin le long de la rafraîchissante rivière sauvage et continue sur des sentiers étroits et maçonnés.

Sur le chemin panoramique de la Moosalp N° 2031
Bürchen, Ronalp — Striggen • VS

Sur le chemin panoramique de la Moosalp

La région de Moosalp et ses villages de Bürchen, Unterbäch et Eischoll se situent sur une terrasse surplombant la vallée du Rhône, entre Viège et Rarogne. Cette randonnée hivernale passe à un niveau intermédiaire par les trois petits mais jolis domaines skiables familiaux. Comme le site se trouve sur le versant nord, l’enneigement est souvent bon jusqu’en mars, un mois déjà bien ensoleillé.
On n’échappe pas au tourbillon des sports d’hiver au départ, là où le chemin de randonnée hivernale monte de la Ronalp le long du téléski pour enfants. Après quelques minutes, il bifurque et on se retrouve seul jusqu’à la Brandalp. L’itinéraire emprunte une route d’alpage et passe surtout par la forêt. De temps à autre, il est possible de voir les montagnes en face et c’est toujours le majestueux Bietschhorn qui attire l’attention. Près de la Brandalp, on parvient au domaine skiable de Bürchen. D’ici, on descend au village en télésiège ou sur le Brandalp-Blitz, une sorte de tabouret de traite monté sur skis.

De la Brandalp à l’arrivée, le sentier de randonnée hivernale emprunte une route qui est aussi une piste de ski. Ici et là, des skieurs arrivent en face, mais ils ne vont pas vite sur cette route plate.

Au pied des Dents du Midi N° 2007
Les Cerniers, restaurant — Champéry • VS

Au pied des Dents du Midi

Telles des sentinelles postées à l’entrée du Valais, les Dents du Midi se composent de sept sommets s’élançant à plus de 3000 mètres d’altitude et dominés par la Haute Cime (3257 m). Longtemps appelé «Dents de Tsallen», l’emblématique massif montagneux tiendrait son nom moderne de l’habitude qu’avaient les habitants du val d’Illiez, dès la fin du XIXe siècle, de l’utiliser pour indiquer l’heure. Une hypothèse d’autant plus crédible que la Dent de Bonavau, située au sud-est, portait sur d’anciennes cartes le nom de «Dent-d’une-heure».
Mais pour bénéficier d’un point de vue privilégié sur ces fameuses Dents du Midi, rien de tel que de prendre un peu de hauteur. Depuis Les Cerniers, le sentier monte jusqu’à l’alpage des Jeurs puis celui de Chindonne, avant de serpenter jusqu’à la belle croix de la Dent de Valerette, point culminant de l’itinéraire avec ses 2058 mètres d’altitude. Le panorama est grandiose, tant sur les massifs environnants que sur la plaine du Rhône, jusqu’au lac Léman.
Le sentier contourne la dent de Valère, traverse le cirque sauvage de Chalin, puis débouche finalement sur les pentes herbeuses de la Chaux d’Antème. Durant la période d’estivage, nombreux sont les moutons à y paître sous l’œil vigilant des chiens de protection des troupeaux: animaux de compagnie proscrits!
Nichée au pied des parois abruptes et calcaires de la Haute Cime, la cabane d’Anthème apparaît enfin, proche des jolis lacs d’origine glaciaire du même nom. L’escale est bienvenue. Le lendemain, la descente vers Champéry sera plutôt longue, non sans un détour vers le paisible plateau de Barme. Délimité d’un côté par les Dents Blanches et de l’autre par l’Arête de Berroi, cet écrin de verdure – qui fut autrefois un haut lieu de contrebande avec la France – attire notamment les amateurs d’ornithologie. Il s’agit du plus important lieu de passage d’oiseaux migrateurs par-dessus les Alpes, du nord au sud

Sur les Cornettes de Bise N° 2004
Miex, Le Flon • VS

Sur les Cornettes de Bise

Le car au départ de Vouvry ne circule pas fréquemment. L’arrivée la veille au soir, avec une montée d’une bonne heure par le chemin du chevrier, depuis Le Flon jusqu’au lac de Taney, est presque obligatoire. Du haut du col du même nom, le lac de Taney apparaît entre les montagnes. C’est un lieu très populaire, où les visiteurs sont nombreux. Mais une fois ce petit lac dépassé, les touristes se font rares.
A la hauteur des dernières maisons, l’itinéraire quitte la route d’alpage sur la gauche, traverse le ruisseau et se poursuit par une agréable montée ombragée avant de rejoindre la route, située à 1640 m d’altitude, qu’il suit jusqu’à l’alpage de Loz. Le chemin bifurque alors à gauche du chalet d’alpage. L’ascension se poursuit en terrain varié, passant par des cuvettes avec ici et là un peu d’eau, jusqu’aux pâturages des Crosets, où le sentier bifurque à nouveau à gauche en direction de la barre rocheuse de la Tête de Lantsenaire. Le but de la randonnée, les Cornettes de Bise, n’est pas encore visible. Celles-ci ne se dévoileront qu’une fois que les randonneurs auront contourné les contreforts de la Tête de Lantsenaire et pénétré dans la Chaux du Milieu, une profonde combe aux formations karstiques blanc et ocre. L’ascension vers le sommet se fait depuis le col sans nom situé à la frontière avec la France, entre les Cornettes de Bise et les Rochers de Chaudin, sur un terrain rocheux et souvent accidenté.
Le retour au Flon passe par la France via le col de Verne, d’où l’on descend par le vallon suisse de Verne jusqu’à l’alpage de La Jeur. Au Plan de l’Ortie, l’itinéraire oblique à gauche pour revenir en direction du lac de Taney, vers le chemin du chevrier qui redescend vers Le Flon.

Aux sources de la Vièze N° 2005
Morgins, poste • VS

Aux sources de la Vièze

La randonnée familiale dans le val de Morgins est riche en couleurs. La première se présente déjà au bout d’un quart d’heure de marche, là où un ruisseau rouge se jette dans la Vièze. En remontant un peu son cours bordé d’un muret, on arrive à trois petites portes en pierre d’où sort l’eau. Dans le lit du ruisseau, les pierres sont recouvertes d’une couche rouge glissante – un terrain de jeu merveilleux. En amont, l’eau s’est infiltrée dans le sol, captant ainsi le fer présent dans ce dernier. A la surface, cela entraîne la formation d’oxyde et d’hydroxyde de fer, qui donnent au ruisseau sa couleur rouge. Au XIXe siècle, cette eau ferrugineuse a aussi été à l’origine d’un tourisme thermal important à Morgins.
La randonnée se poursuit dans une forêt clairsemée. Après le restaurant Cantine de They, on arrive à l’étang de Sassey. Dans l’eau, des algues flottent et créent une teinte verte. A la surface, les sapins et la Tête du Géant se reflètent. C’est un endroit idéal pour faire griller des cervelas. Après avoir repris des forces, les randonneurs se remettent en marche, car le dernier temps fort se mérite un peu. A la fin de la vallée, peu avant Sassey, le chemin de randonnée balisé bifurque à droite et quitte la petite route. Pour admirer les Fontaines Jaunes, il faudra rester encore quelques mètres sur le chemin, jusqu’à un virage à gauche. Là, un petit sentier avance tout droit dans la forêt, traversant d’abord un ruisseau, puis la Vièze de Morgins, jusqu’à la destination: au cœur de la forêt s’élève une imposante formation calcaire jaune et noir d’environ 80 mètres de haut, sur laquelle coule toujours un peu d’eau. C’est d’elle que vient le calcaire qui se dépose sur la roche et crée cette croûte jaune. Un endroit impressionnant. Après cela, les randonneurs rejoignent Morgins par le même chemin.

Sur les traces des mouflons N° 2006
Torgon, La Jorette — Torgon, La Jorette • VS

Sur les traces des mouflons

Les montagnes helvétiques n’attirent pas seulement les randonneurs étrangers. Certains animaux sauvages venus d’ailleurs choisissent d’y élire domicile. C’est le cas des mouflons, de lointains cousins du mouton originaires de Corse, qui sont venus s’installer dans les années 1970 au-dessus de Torgon, dans le Chablais valaisan. Cette colonie, qui compte actuellement environ 250 bêtes, est la seule du pays. Il n’est dès lors pas étonnant que cet animal reconnaissable à ses grandes cornes en spirale, dont les talents de grimpeur s’apparentent à ceux des bouquetins, soit devenu la mascotte régionale. Observer les mouflons n’est pas pour autant facile: depuis l’arrivée du loup dans la région, ils se font très discrets. Reste qu’avec un peu de chance – et une bonne paire de jumelles –, les marcheurs explorant les hauts de Torgon pourront apercevoir ces ovins, par exemple en parcourant le nouvel itinéraire 225 de La Suisse à pied baptisé «Sentier des alpages de Vionnaz».
Peu après être descendus du car postal à l’arrêt «Torgon, La Jorette», les randonneurs s’élèvent déjà à travers champs et forêt en direction de l’alpage d’Eusin. Ils poursuivent leur montée jusqu’à Croix, où ils sont brièvement confrontés aux infrastructures des remontées mécaniques hivernales. Plus haut, la buvette d’alpage La Bourri invite les marcheurs à une pause gourmande. Il vaut la peine d’y dégainer ses jumelles afin de tenter d’apercevoir des mouflons, qui se prélassent parfois sur les rochers situés face à l’accueillante terrasse. Après le réconfort, l’effort: il faut grimper encore un peu pour atteindre Conches, le point culminant de l’itinéraire, qui offre une belle vue sur le lac Léman et les Alpes. On attaque alors la descente partiellement ombragée vers le point de départ. Non sans s’offrir un dernier petit plaisir – ou une petite frayeur, c’est selon –, à savoir la traversée du pont suspendu enjambant la rivière Avançon.

En passant par le col de Sirwoltusattel N° 2013
Engeloch VS — Giw • VS

En passant par le col de Sirwoltusattel

Voilà un toponyme qui éveille la curiosité dès le premier regard: Sirwoltu. Sur cette randonnée, il donne son nom à un col, un étang, un lac et un sommet. Cette randonnée fait-elle vraiment beaucoup de bien, comme semble l’indiquer « sirwoltu » en haut-valaisan? Pas vraiment, car 800 mètres de dénivelé abrupt séparent Engeloch, non loin du col du Simplon, du col de Sirwoltusattel. L’ascension corsée est toutefois facilitée par les charmants paysages à la limite forestière et par l’imposante cascade du Ritzibach. Lors d’un bref tronçon sur une paroi rocheuse équipée d’une échelle, le chemin est un peu exposé. On atteint ensuite plusieurs lacs de montagne, chacun d’une nuance bleue ou verte différente. Une dernière montée mène jusqu’au Sirwoltusattel, d’où la vue s’étend vers le col de Simplon et la vallée du Nanztal, ainsi que sur la Gamsa tout en bas, que l’on va maintenant parcourir. Jusqu’à Obers Fulmoos, la randonnée est idyllique: plusieurs ruisseaux coulent sur le plateau et laissent place, par endroits, à des linaigrettes et de la mousse. Quelques tronçons exposés du chemin suivent ensuite le bisse du Heido pendant un moment. Régulièrement, des marmottes prennent peur et se réfugient à toute allure dans leurs terriers. On arrive enfin au lac de Gibidumsee, puis, une bonne demi-heure plus tard, à Giw, où se trouve la station supérieure du téléphérique.
Dans l’ensemble, cette randonnée a malgré tout fait beaucoup de bien, même si «Sirwoltu» veut en réalité dire tout autre chose. Le terme vient de l’italien «siero», qui désigne le petit-lait, et de «volto», qui veut dire tourné. Il s’agit ainsi du liquide dans lequel le fromage est tourné durant sa fabrication. Produisait-on autrefois du fromage au col de Sirwoltu?

Randonnée panoramique au-dessus de Grächen N° 1631
Hannigalp • VS

Randonnée panoramique au-dessus de Grächen

S’en mettre plein la vue… sans devoir avaler beaucoup de kilomètres: telle est la caractéristique de cette randonnée de montagne sur les hauteurs de Grächen. Grâce aux remontées mécaniques, c’est à plus de 2100 mètres d’altitude qu’on se met en route. Après un petit café sur la belle terrasse du restaurant de montagne, les randonneurs quittent l’Hannigalp en direction du Wannehorn (aussi appelé Wannihoru). Pour la montée, parmi les chemins disponibles, ils prennent le plus direct, celui dont les temps de marche sont les plus courts. Dans un premier temps, un joli sentier traverse une forêt essentiellement composée de mélèzes et de rhododendrons. À la croisée située au point 2348, les marcheurs choisissent encore de suivre le chemin qui les emmènera le plus vite au sommet. Sur une piste pour véhicules 4 x 4, puis sur un petit sentier, le décor devient alors toujours plus minéral. Malgré tout, de nombreuses fleurs (marguerites, séneçons, campanules, etc.) attirent le regard.
Après une heure et quarante minutes d’effort, le voilà: le sommet du Wannehorn offre un panorama grandiose, avec à l’horizon de hauts sommets comme le Weisshorn, le Bishorn, le Lagginhorn ou l’Aletschhorn, ainsi que des glaciers tels que ceux d’Aletsch ou de Balfrin. Avec un pied dans le Mattertal et l’autre dans le Saastal, on profite d’une vue circulaire à 360 degrés!
Pour redescendre à l’Hannigalp, les randonneurs choisissent cette fois d’emprunter le sentier qui suit la crête, via la Grosse Furgge. Un itinéraire assez technique dans les cailloux, mais très bien balisé. En chemin, plusieurs bancs invitent à se reposer en contemplant l’horizon.

Randonnée féerique le long d’un bisse N° 1996
Brand (Unterbäch) — Bürchen, Station • VS

Randonnée féerique le long d’un bisse

Les chemins longeant des bisses sont des endroits merveilleux pour les enfants et un classique pour les familles. On fabrique des petits bateaux, on met les pieds dans l’eau froide. L’Alte Suon, au-dessus d’Unterbäch, convient bien aux petits enfants car il n’y a presque pas de passages exposés.
De la station de téléphérique d’Unterbäch, mieux vaut se rendre directement au télésiège qui mène à la Brandalp. Certes, la superbe aire de jeux aquatiques du village serait un bon prélude à la randonnée, mais il se peut qu’ensuite les enfants n’aient plus du tout envie de marcher.
Le télésiège à deux places monte calmement à la Brandalp, où il faut encourager les enfants à grimper jusqu’au bisse. En haut, il est temps de bricoler les petits bateaux, à moins qu’on ne l’ait fait pendant le trajet. Outre l’équipement de randonnée, on a emporté bouchons de liège, élastiques et cure-dents. On peut aussi construire les embarcations sur place, avec des bouts d’écorce et des feuilles. Dans la région du Löübbach, il faut avoir le pied sûr à quelques endroits. On incite les enfants à la prudence ou on leur donne brièvement la main. Le but de l’excursion, Bürchen, est proche. On y trouve un petit magasin et des restaurants qui invitent à manger une glace bien méritée.

Raquettes printanières au Simplon N° 1957
Simplon, Monte Leone • VS

Raquettes printanières au Simplon

Il avait 23 ans et écrivit l’histoire des héros du Simplon. Le Péruvien Géo Chávez fut le premier à survoler les Alpes. Le 23 septembre 1910, à bord de son Blériot, il franchit le col situé à 2006 m entre Brigue et Domodossola, ville du nord de l’Italie, et fut victime d’un accident si grave à l’atterrissage qu’il décéda quatre jours plus tard. Son vol entra dans l’histoire, à l’instar de bien d’autres événements survenus au col, comme la poste du Simplon qui, à son apogée au milieu du XIXe siècle, transportait chaque année 28 000 voyageurs en diligence. Ou encore le tunnel du Simplon, d’une longueur de 19,8 km, ouvert en 1906. Il était alors le plus long tunnel ferroviaire du monde. Grâce à celui-ci, le légendaire Simplon-Orient-Express, qui reliait Paris à Istanbul, passait par la Suisse.
Jusqu’au printemps, il est possible de randonner en raquettes sur ce col chargé d’histoire en empruntant un circuit parfaitement balisé. Il débute à l’hôtel Monte Leone et se dirige d’abord vers l’imposant aigle de pierre. Il rend hommage à la brigade frontière 11, qui surveilla la frontière avec l’Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. De l’autre côté de la route, on aperçoit l’hospice du Simplon. En 1801, Napoléon fit construire ce bâtiment ainsi que la première route carrossable traversant les Alpes. Peu après, on plonge dans l’impressionnant paysage naturel du vaste plateau du col. Après une joyeuse succession de montées et de descentes, on arrive au lac Hopschusee, caché sous la neige. On peut ensuite apercevoir au loin l’ancien hospice, qui remonte au temps du marchand Kaspar Stockalper. Juste avant la fin du circuit se trouve une courte pente raide avec un passage rocheux. Si la neige fraîche est abondante, il convient d’être attentif aux éventuelles coulées de neige. Après une heure et demie de randonnée, on retrouve l’hôtel Monte Leone et sa terrasse ensoleillée, où il fait bon attendre le prochain car postal.

Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens N° 1798
Les Haudères, centre • VS

Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens

Cette randonnée en raquettes offre une vue grandiose sur la Dent Blanche, emblème du Val d’Hérens, qui culmine à 4357 m. Neige soufflée, nuages au sommet ou ombres sur ses flancs lui font sans cesse changer d’apparence durant la journée.

Depuis l’arrêt de bus Les Haudères, on suit le chemin de randonnée en direction de La Forclaz, passant entre les maisons jusqu’à la sortie est du village. Le premier panneau indicateur rose mène sur un étroit sentier qui zigzague le long du versant abrupt, conduisant de l’ombre glaciale à la chaleur du soleil. À La Forclaz, la piste décrit un large arc autour de l’ancien centre du village aux maisons en bois sombre et brunies par le soleil avant de rejoindre la Rue du village. Selon l’enneigement, il est ici nécessaire de chausser ses raquettes quelques minutes. À travers prés et pâturages, on monte jusqu’à la forêt en direction de la Dent Blanche. Aux croisements, il vaut mieux consulter les panneaux, car les nombreuses traces dans la neige et les différents chemins ne mènent pas systématiquement à l’alpage de Bréonna. Sur l’alpage, le dôme enneigé de la Dent Blanche semble à portée de main.

Dans la descente à travers les mélèzes, on aperçoit le vert jaunâtre du lichen tue-loup, qui ne pousse qu’à haute altitude sur l’écorce des conifères. En virages serrés, la piste mène en bas de la forêt et passe devant les deux téléskis pour retourner à La Forclaz. Depuis le village, elle prend au nord et traverse une petite vallée en direction de La Sage. Aux Coulâyes, elle traverse la route et continue en larges courbes jusqu’au fond de la vallée avant de retourner aux Haudères, la Dent Blanche à nouveau en point de mire.