Randonner en été • Suisse Rando

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Randonnée enchantée sur le Plateau N° 2137
Gondiswil, Gemeindehaus — Madiswil • BE

Randonnée enchantée sur le Plateau

Plusieurs foyers bien aménagés, deux ruines de châteaux forts et une tour d’observation. Mieux vaut prévoir assez de temps pour effectuer cette randonnée qui compte plusieurs lieux où s’arrêter. De Gondiswil, on traverse des prairies dégagées avant d’emprunter un joli chemin forestier jusqu’au premier foyer, le Babeliplatz. La randonnée se poursuit à travers la forêt avec une courte montée jusqu’aux ruines des châteaux de Langenstein et Grünenberg, que l’on peut découvrir depuis l’extérieur. Les vestiges du mur d’enceinte des ruines de Grünenberg donnent une idée des dimensions du château d’antan. Dans la cour se trouve un ouvrage qui protège le sol en dalles découvert lors des fouilles de 1949. Ces ruines sont aussi une place de jeux idéale pour les petits randonneurs. D’ici, on emprunte un autre chemin dans la forêt en passant par Melchnau et par une autre aire de repos, baptisée «Pauli», jusqu’au point culminant de la randonnée, qui est la tour d’observation de Hohwacht. De son sommet, à 20 mètres de haut, on admire un panorama grandiose s’étendant du Jura aux Alpes. Sur le tableau panoramique de la tour, 150 sommets sont répertoriés. Enfin, on rejoint le but de la randonnée, le joli village de Madiswil, par des pâturages et un chemin forestier.
Par des chemins sinueux N° 2136
Bière — Yens • VD

Par des chemins sinueux

C’est lorsque les arbres, les arbustes et les fleurs commencent à s’épanouir que l’Arboretum du Vallon de l’Aubonne est le plus beau. Créé en 1968 et s’étendant sur une superficie de 130 hectares, il dispose de plus de 3000 variétés d’arbres et arbustes du monde entier qui s’acclimatent entre le lac Léman et le Jura. Il est conseillé de prévoir assez de temps et de profiter de pique-niquer sur place, puisque de nombreuses tables et bancs sont à la disposition du public. Des sentiers didactiques fournissent des informations à toutes les personnes avides de connaissances. Après avoir quitté Bière, le lieu de départ, on marche sur l’étroit chemin de randonnée qui serpente dans la forêt. De temps en temps, on s’approche de l’Aubonne, mais l’itinéraire passe toujours légèrement au-dessus de la rivière en direction de Yens. Une partie du parcours est déviée en raison de l’érosion, mais cela ne nuit en rien à la randonnée. Après l’Arboretum, il reste encore quelques kilomètres à parcourir, en grande partie sur un revêtement dur. Il vaut donc mieux ne pas faire cette randonnée par des températures trop élevées. À Yens, on monte dans le train pour Morges en se laissant bercer par les belles impressions du voyage.
Le long du bisse de Clavau près de Sion N° 2133
Sion — St-Léonard • VS

Le long du bisse de Clavau près de Sion

Le bisse de Clavau, qui date du XVe siècle, irrigue toujours les coteaux viticoles entre Sion et St-Léonard. Les murs de pierres sèches retenant la pente abrupte comptent parmi les plus hauts murs de pierres sans mortier d’Europe. La randonnée débute à la gare de Sion et monte par la vieille ville jusqu’au bisse. Ensuite, le chemin longe le cours d’eau. Côté versant, le mur construit avec art s’élève jusqu’à huit mètres de haut; côté vallée, on marche au bord d’un précipice tout aussi haut. Le chemin est plutôt large, mais en deux endroits étroits, il peut être difficile à franchir pour les personnes sujettes au vertige. Deux guérites avec terrasse au cœur des vignes invitent à une pause. La vue sur la vallée du Rhône et les sommets enneigés du Val d’Hérens est magnifique sur l’ensemble du parcours. Après une demi-heure environ, le terrain s’aplanit, le chemin s’élargit et les murs de pierres sèches sont moins hauts. On observe alors les différences entre les vignes des différentes parcelles. Certaines, très anciennes, ont des troncs noueux et tordus, d’autres n’ont été plantées que récemment. Aux Granges commence la descente vers St-Léonard. Ce joli village est connu pour son lac souterrain, à visiter de mi-mars à fin octobre.
De la vallée de la Simme au lac de Thoune N° 2134
Oey-Diemtigen — Gwatt, Moos • BE

De la vallée de la Simme au lac de Thoune

Cette randonnée est idéale par temps chaud. L’itinéraire longe la Simme, la plupart du temps sous un toit de feuilles ombragé. Si on le souhaite, on peut même s’offrir un bain de pieds à différents endroits pour se rafraîchir. Et à l’arrivée, il est aussi possible de se baigner dans le lac de Thoune. La randonnée commence à Oey et longe la rive de la Simme dans un paysage charmant jusqu’au barrage de Simmenporte. Lorsque le débit de la rivière est élevé, l’eau se jette dans le vide par-dessus le barrage dans un vacarme assourdissant. Après un court trajet le long de la route principale et en passant sous le pont de l’autoroute, on arrive près de Wimmis au foyer de Herrenmätteli, où une vaste aire de jeux invite à la détente et au pique-nique. La traversée du plus long pont en bois en porte-à-faux de Suisse, construit pour les cyclistes et les piétons, est un autre grand moment. Après le pont, le chemin redescend vers la Simme, qui se jette ici dans la Kander. La dernière étape de la randonnée s’éloigne de l’eau à Hani et s’élève sur une colline peu marquée offrant une vue magnifique sur le lac de Thoune. La randonnée se termine à Gwatt. Le parc Bonstetten offre des possibilités de baignade idéales si l’on souhaite encore se rafraîchir.
De l’abbaye au Montbautier N° 2135
Bellelay, Le Domaine — Tramelan • BE

De l’abbaye au Montbautier

Qui dit Bellelay, à l’extrémité nord du canton de Berne, dit ancienne abbaye baroque du XIe siècle, le symbole de ce petit village endormi. Les bâtiments abritent aujourd’hui une clinique psychiatrique. La «Tête de Moine», un fromage à pâte mi-dure que l’on racle en rosettes, aurait été fabriquée pour la première fois par les chanoines du couvent. Il est conseillé de se rendre au départ de la randonnée à la «Maison de la Tête de Moine» et d’y acquérir une petite collation pour la route. La randonnée vers Tramelan est la première des 20 étapes de la Via Berna, qui traverse tout le canton jusqu’au col du Susten. Elle part du couvent et longe prairies et pâturages vers un haut-marais caché dans la forêt. Elle se poursuit par des pâturages d’un beau vert où l’on verra peut-être des vaches de la région. Les efforts de la montée sur le Montbautier, qui font transpirer un peu s’il fait déjà chaud au printemps, sont récompensés par une vue magnifique sur le panorama de collines environnantes. Un foyer à grillades, d’où l’on voit le Chasseral, invite à faire une pause et à reprendre des forces. Du haut-plateau, le chemin menant à Tramelan traverse de nombreuses prairies en fleurs et des zones de forêt en passant par la crête des Prés de la Montagne.
Dans les gorges de la Schwarzwasser N° 2110
Mittelhäusern — Oberbalm, Dorf • BE

Dans les gorges de la Schwarzwasser

La descente vers les gorges de la Schwarzwasser donne l’impression de quitter la civilisation. Le point de départ de la randonnée est la gare RER de Mittelhäusern. L’itinéraire passe devant deux fermes puis arrive à un escalier descendant à Heitibüffel, une imposante falaise au bord de la Singine. Le chemin remonte la rivière jusqu’au confluent avec la Schwarzwasser, qu’il longe, passant sous le pont ferroviaire, jusqu’au vieux pont enjambant la Schwarzwasser. Il vaut la peine de jeter un œil au-dessus de la balustrade: l’eau a creusé d’impressionnants sillons dans le grès. Le large chemin mène ensuite le long des méandres de la Schwarzwasser dans la vallée de plus en plus étroite. Lorsque les températures sont négatives, de jolies formations de glace décorent les parois rocheuses. Plus le fond de la vallée approche, plus l’isolement est grand. Il est fréquent d’apercevoir un héron ou de laisser les toutes premières traces de pas dans la neige. A Bütschelbachstäg, les choses se corsent: le chemin devient étroit et escarpé. Comme il se trouve en forêt, la montée est aussi praticable en hiver, mais plus aisée sans neige. Il faut de bonnes chaussures et, éventuellement, des crampons. Quand le Plateau est sous le brouillard, celui-ci s’accumule souvent au bord des gorges. Ainsi, il n’est pas rare que le soleil brille à Borisried, un petit hameau doté d’une fromagerie et dont la solide activité économique, aujourd’hui réduite à néant, en faisait la renommée. Le reste du chemin via Oberflüh, qui monte à Balmberg puis descend à Oberbalm, suit en grande partie la route bitumée. En hiver, ce désavantage est vite compensé: après la rude montée, le panorama sur la chaîne des Alpes et du Gantrisch devant soi et le Chasseral derrière soi est superbe.
Dans les forêts de l’Alto Malcantone N° 2119
Arosio, Paese — Miglieglia, Paese • TI

Dans les forêts de l’Alto Malcantone

Autrefois, on mangeait presque quotidiennement des châtaignes dans le Malcantone pour ne pas souffrir de la faim. Les fruits étaient récoltés dans les châtaigneraies attenantes aux villages. Au fil des siècles, l’exploitation et l’entretien de ces forêts ont donné naissance à un paysage cultivé unique en son genre, que l’on admire déjà lors du trajet sur la route sinueuse qui monte vers Arosio. Le sentiero del castagno est dédié à la châtaigne. Signalé par une châtaigne sur fond jaune, ce parcours s’effectue sous forme de boucle. Sur le chemin, des panneaux racontent la culture de l’arbre, du fruit et leur utilisation. Cette randonnée suit le sentier du châtaignier2119_text_Arosio_Miglieglia_korr.docx d’Arosio à Breno, de jolis villages aux ruelles étroites. En hiver, le calme règne en ces lieux. Si l’on veut se restaurer, mieux vaut se renseigner au préalable sur les périodes d’ouverture. À Breno, le parcours quitte le sentier du châtaignier et emprunte la Via Tortoglio vers Miglieglia. Ici, le châtaignier ne règne plus seul en maître. Peu avant Miglieglia, le sentier traverse la route principale. Au lieu de la suivre, il descend dans un ravin et franchit un ruisseau. Une montée pour finir et l’église Santo Stefano al Colle de Miglieglia est déjà en vue.
Les villages du Jura tabulaire bâlois N° 2118
Anwil, Dorf — Tecknau • BL

Les villages du Jura tabulaire bâlois

Dans ces villages du Jura tabulaire de Bâle-Campagne, autrefois nommés «villages de la passementerie», on tissait à domicile passementeries et rubans de soie. Ces localités se cachent, pour les non-Bâlois, derrière la première chaîne du Jura. La construction du tunnel de base du Hauenstein (1912-1916) entre Olten et Tecknau les a rendus aisément accessibles. Et le voyage en vaut la peine! L’«Erlebnispfad passepartout», un chemin balisé en vert, mène de village en village. Il part d’Anwil et descend vers les étangs, les Talweiher, par la réserve naturelle homonyme. Il longe ensuite l’Ergolz encore jeune en amont jusqu’à Oltingen, un joli village très vivant. Puis le parcours monte par un chemin creux vers des monocultures agricoles. Au loin, on voit le nuage de vapeur de la centrale nucléaire de Leibstadt. Wenslingen, comme d’autres villages de la région, compte de beaux vergers d’arbres à haute tige. En référence à l’histoire du lieu, les produits à base de fruits à noyau sont vendus sous la marque «Posamenter». Le dernier tronçon de la randonnée, qui descend vers Tecknau, traverse à nouveau une réserve naturelle. Une cascade de vingt mètres de haut et la grotte de Bruderloch clôturent cette randonnée bâloise.
Quiétude hivernale près du lac de Hallwil N° 2116
Boniswil — Mosen • AG

Quiétude hivernale près du lac de Hallwil

En hiver, tout est calme près du lac de Hallwil. La plupart des restaurants et des hôtels ont fermé leurs portes, les bateaux sont installés dans les locaux du chantier naval. Quant au château d’Hallwyl, il fait lui aussi une pause hivernale. Pas la moindre âme qui vive. Mais le lac, loin d’avoir perdu son charme, se prête à merveille à une randonnée de trois heures. Celle-ci débute à Boniswil. On traverse le village et on rejoint assez vite le marais de Boniswil, près duquel se trouve le château de Hallwyl. Depuis là, la randonnée remonte la rive droite du lac, en direction du soleil. On voit d’autres marais, puis des vignobles qui bénéficient de la douceur du climat du bord de l’eau... et toujours des cabines de bain. Mais en hiver, elles sont occupées par les mouettes. Les canards, eux, nagent le long de la rive sans être dérangés. Peu après l’hôtel de bien-être Seerose, le chemin quitte la rive du lac pendant un bon moment. La vue s’élargit alors et s’étend jusqu’aux Alpes. Après Unteraesch, le chemin redescend au bord du lac et traverse l’Altmoos pour rejoindre Mosen et son camping, situé en face de la gare.
Le vaste panorama du Kronberg appenzellois N° 2115
Kronberg — Jakobsbad • AI

Le vaste panorama du Kronberg appenzellois

C’est une expérience panoramique très particulière qu’offre le Kronberg, d’où l’on voit de nombreux sommets, du Rigi aux Alpes de l’Allgäu. L’Alpstein, quant à lui, semble à portée de main. Ce n’est pas pour rien que le Kronberg, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, est connu pour sa vue étendue, ce qui en fait une destination très prisée, surtout les jours d’hiver où le brouillard s’accroche à la vallée. Le trajet en train avec les Appenzeller Bahnen et peut-être le Voralpen-Express est des plus attrayants. La cerise sur le gâteau? Achever l’excursion en effectuant la randonnée hivernale qui descend vers Jakobsbad. Le balisage est bien visible même en cas de brouillard. La descente commence à la croix du sommet, que l’on rejoint en cinq minutes depuis le restaurant de montagne. Le parcours longe ensuite la crête vers l’est, passe devant la chapelle St. Jakob puis près de l’auberge de montagne Scheidegg avec sa magnifique terrasse ensoleillée, se poursuit vers la Gallishütte et le domaine de montagne Ros, habité toute l’année. Mais ici, l’itinéraire emprunte la route en passant devant des fermes appenzelloises. Il descend à la station inférieure de la Kronbergbahn. La gare de Jakobsbad est juste en face.
Entre Centovalli et lac Majeur N° 2025
Rasa — Ronco sopra Ascona, Posta • TI

Entre Centovalli et lac Majeur

Le «Centovallina», un petit train bleu, monte tranquillement au-dessus des Centovalli. Le petit téléphérique menant directement au féérique Rasa s’emprunte à Verdasio. Rasa est le seul village tessinois sans raccordement routier et seulement habité en été. La randonnée commence directement à la station supérieure. Le chemin plat longe l’église et des rues étroites, avec parfois des marches irrégulières. Les randonneuses et randonneurs tournent le dos au panorama sur les Centovalli et Rasa, s’apprêtant à plonger dans la forêt pour un long moment. L’itinéraire passe par des tronçons rocheux et parsemés de racines qui peuvent devenir glissants après l’orage. La forêt est un éternel automne: les feuilles mortes ne disparaissent pas, même en été, et les arbres, larges et hauts, offrent leur ombre bienvenue par les chaudes températures. Une fois le bois dépassé, la vue époustouflante sur le lac Majeur récompense les randonneuses et randonneurs après cette courte ascension. Impossible de ne pas s’arrêter un instant sur le banc qui trône au sommet de la colline Corona di Pinz. La descente ne demande pas beaucoup d’efforts, mais l’incroyable vue distrait immanquablement. Aux croisements, il vaut mieux prêter attention: de nombreux chemins mènent à Ronco. Peu après Parcassone, les randonneuses et randonneurs peuvent passer devant le Grotto da Peo en suivant l’indicateur de direction jaune pour Ronco. C’est le moment idéal pour reprendre des forces avant la dernière étape de la randonnée, une ascension raide. Mais plus elle est raide, plus vite elle sera terminée. Bientôt, les marches sont plus grandes. Soudain, le regard est accroché par l’Isole di Brissago et le clocher de l’église de Ronco. Quelques minutes plus tard, l’église est atteinte. De là, le splendide point de vue sur le lac permet d’oublier tous les efforts de la randonnée et d’attendre le bus pour Locarno.
Entre agitation et calme au col du Grimsel N° 2019
Handegg, Gelmerbahn — Grimselpass • BE

Entre agitation et calme au col du Grimsel

Dans la réserve naturelle du Grimsel règne actuellement une grande agitation. Des poids lourds transportent des matériaux de construction, des motos foncent dans les virages en vrombissant. En dessous du barrage du lac Räterichsbodensee, pelleteuses et convoyeurs sont à l’œuvre, triant le gravier par taille. Plus haut, au barrage de Spitallamm, deux énormes grues de chantier coulent du béton dans un coffrage à longueur de journée. La randonnée de Handegg au col du Grimsel n’est pas très idyllique en ce moment. Elle réserve néanmoins quelques surprises et rappelle de manière remarquable les sujets qui préoccupent fortement l’humanité à l’heure actuelle: protection de la nature, énergie et transports. Tout cela se déroule dans un magnifique paysage alpin et, durant la randonnée, on trouve aussi régulièrement des coins tranquilles et isolés. Depuis Handegg, le chemin monte légèrement sur des éboulis et à travers une forêt clairsemée jusqu’au premier pont en arc de pierre. Il traverse ensuite l’Aar, encore petite, une deuxième fois, avant de grimper pour arriver au lac Räterichsbodensee. Avec les lacs de Gelmer, de Grimsel, de l’Oberaar et Totesee, il fournit de l’eau servant à la précieuse production d’électricité depuis des décennies, été comme hiver. On entend parfois des appels de grimpeurs escaladant les pentes de granit polies par le glacier. Une autre montée mène au lac de Grimsel, où un hospice trône sur le majestueux Spittelnollen. Un nouveau barrage sera construit d’ici 2025 directement devant l’actuel mur, car une rénovation aurait été trop coûteuse. Le chemin de randonnée se poursuit entre le lac et la route du col avant d’atteindre, en quelques virages, la ligne de partage des eaux au col du Grimsel, à 2164 mètres d’altitude. À cet endroit, la pluie décide si elle se jettera dans la mer Méditerranée ou la mer du Nord.
Vue au sommet dans le Diemtigtal N° 2023
Achseten, Kirche — Grimmialp • BE

Vue au sommet dans le Diemtigtal

«Vue à couper le souffle», «panorama saisissant», «point d’observation de première catégorie»: nombreuses sont les montagnes qui, dans le cœur des randonneurs et sur les réseaux sociaux, se disputent la médaille d’or du meilleur endroit pour admirer le paysage environnant. Puisqu’il n’existe aucun critère parfaitement objectif pour sélectionner le sommet le plus attractif d’une région, pourquoi ne pas choisir le plus élevé? Avec ses 2652 mètres, le Männliflue domine le parc naturel Diemtigtal, dans le canton de Berne. Mais attention, pour profiter de ce panorama somptueux, il faut avoir les mollets bien accrochés: l’itinéraire reliant Achseten à Grimmialp comporte pas moins de 1700 mètres de dénivelé positif. Pas sûr d’être suffisamment en forme? Aucun problème: en se «contentant» de gravir l’Otterepass, les randonneurs s’épargnent près de 400 mètres de montée et autant de descente. La randonnée débute à Achseten. On s’élève rapidement au-dessus de la vallée d’Entschlige, d’abord sur la route puis sur un sentier partiellement forestier. Au niveau de l'Otternalp, il est temps de quitter les dernières traces de civilisation et de continuer à monter dans un paysage de plus en plus sauvage. Au moment de franchir l’Otterepass, un coup d’œil vers le haut en direction du Männliflue suffit à prendre sa décision: monter encore, sur un petit chemin escarpé – et glissant par temps pluvieux – pour conquérir le sommet, ou attaquer directement la descente vers l’alpage de Mittelberg. Seule ombre au tableau? La dernière partie de l’itinéraire vers Grimmialp fait la part belle au revêtement dur. De quoi achever des jambes déjà bien mises à contribution.
Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg N° 2103
Schwarzwaldalp — Grosse Scheidegg • BE

Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg

La route qui mène au point de départ est déjà une splendeur: depuis Meiringen, le car postal suit d’étroits lacets vertigineux et passe devant l’hôtel Belle Epoque Rosenlaui et les imposantes parois rocheuses des Engelhörner pour gagner Schwarzwaldalp en faisant retentir son cor au son pénétrant. Au Chalet-Hotel Schwarzwaldalp, où débute la randonnée, il est possible de s’offrir un petit remontant, par exemple le célèbre millefeuille maison, avant de s’engager sur le chemin Romantikweg en direction de Hornseewli et de la Grande Scheidegg. Après un bref tronçon sur la route du col, le chemin bifurque vers la Brochhütte CAS et se met à grimper. Sur les alpages se dressent des érables majestueux, qui en automne se parent de teintes spectaculaires, allant jusqu’au jaune scintillant. Plus l’on progresse sur la petite route qui escalade ces flancs sud, plus la vue sur les montagnes géantes et les glaciers qui se trouvent en face est belle. Ici, on ne ressent presque rien de l’agitation touristique qui règne à Grindelwald, située non loin. Pour un petit détour par Hornseewli, il faut quitter le Romantikweg à Pfanni et gravir encore quelques centaines de mètres de dénivelé. Mais l’effort est largement récompensé par la halte au bord de ce petit lac isolé. On redescend ensuite vers l’alpage de Scheidegg Oberläger avant de franchir une colline qui mène à Gratschärem. A cet endroit, on aperçoit enfin la Petite Scheidegg et, au loin, la paroi nord de l’Eiger, sombre et menaçante, ainsi que Grindelwald et ses nombreux chalets. Le chemin qui mène au col de la Grande Scheidegg, où les cyclistes en sueur se félicitent mutuellement de leur exploit, n’est plus très long, et le retour en car postal jusqu’à Gletscherdorf est lui aussi spectaculaire.
Randonnée familiale bâloise N° 2102
Basel, Schifflände — Basel, Lange Erlen • BS

Randonnée familiale bâloise

Une randonnée familiale en ville? C’est possible à Bâle. Cet itinéraire regorge de points forts. Dès le début, les randonneuses et randonneurs montent à bord du bac Vogel Gryff et se dirigent vers le Petit-Bâle. Il s'en passe des choses sur le Rhin: les bateaux de plaisance côtoient de gigantesques cargos. Une fois sur l’autre rive, la randonnée se poursuit en aval du Rhin. Le bateau-phare – qui fait office de centre culturel – ainsi que la buvette située sous l’imposante grue portuaire invitent à faire une pause, de même que les nombreux stands créatifs du quai Klybeck. Les enfants peuvent marcher sur d’anciens rails ou sur le bitume pour plus de confort. De somptueux bateaux fluviaux et de petits navires de croisière bordent le chemin. Bientôt, on atteint la presqu’île, et au fond, la région des Trois Pays. Une grande stèle commémore la collaboration paisible entre la France, l’Allemagne et la Suisse. Le chemin fait demi-tour et passe près du bassin portuaire no 1: dur d’imaginer la majestueuse zone alluviale qui se trouvait là avant la construction du bassin en 1922. A partir d’ici, l’itinéraire de randonnée longe le lit de la rivière Wiese. La promenade le long du barrage passe sous de nombreux ponts autoroutiers et ferroviaires. Puis débute le tronçon idyllique de la Lange Erlen. La famille entre dans le parc zoologique Lange Erlen par le côté. L’entrée est gratuite et il est possible de s’y restaurer. La randonnée est adaptée aux poussettes.
Impressions jurassiennes N° 2099
Montfaucon, poste — St-Brais, village • JU

Impressions jurassiennes

Rivière emblématique partiellement franco-suisse, le Doubs serpente entre les plis d’un relief tourmenté, riche en paysages variés et surprenants. La randonnée qui conduit de Montfaucon à St-Brais permet d’apprécier les humeurs topographiques de ces lieux. Le premier tronçon – asphalté – traverse Les Enfers, un nom terrible, mais derrière lequel se cache un joli village agricole jurassien. Après une marche entre les champs, la descente jusqu’au Doubs se fait par un large sentier qui coupe la forêt et qui débouche dans une clairière située entre deux monts. On continue à descendre – dans les pâturages cette fois-ci – pour gagner Soubey, relié par un pont qui enjambe le Doubs. On ne le traverse pas, car la randonnée se poursuit par une route en dur qui longe la rivière, direction est, et qui passe près d’un moulin du 16e siècle ouvert au public. Un peu plus loin, à main droite, un chemin forestier au revêtement naturel invite les randonneuses et randonneurs à reprendre de la hauteur. Après 1 kilomètre environ, il faut le quitter pour emprunter, toujours à droite, un sentier assez raide afin d’atteindre le village de Montfavergier, perché à mi-côte. Ce dernier passé, un autre sentier, assez plat, permet d’admirer une fois encore les combes et les collines qui font le charme et l’identité du Clos du Doubs. Le dernier effort se fait depuis le hameau de Césai d’où un tracé pentu, dessiné entre les buissons, conduit à St-Brais, dont les éoliennes controversées ont marqué l’actualité.
Boucle sur la Corbetta N° 2100
Les Paccots, Les Rosalys — Les Paccots, Ermitage • FR

Boucle sur la Corbetta

Courte mais riche en bons moments! Cette randonnée dans les Préalpes fribourgeoises présente un excellent rapport performance/rendement: une bonne heure de montée, une deuxième de descente. Entre les deux, de belles vues et un petit lac de montagne vieux de 5000 ans. A l’arrivée, le restaurant traditionnel Le Tsalè sert une fondue moitié-moitié ou des meringues à la crème double. Celles et ceux qui viennent ici le dimanche de la Bénichon en octobre auront droit au traditionnel repas de fête. La randonnée débute à l’arrêt de bus Les Rosalys aux Paccots. Ce village de vacances se situe près de Châtel-Saint-Denis, entre Bulle et Vevey. Pendant la première demi-heure, on passe à proximité de chalets et de l’hôtel Les Rosalys pour s’enfoncer dans la forêt et monter aux Joncs par des racines en forme d’escalier. Depuis le parking de la petite station de ski, on rejoint en quelques minutes le lac de montagne des Joncs. A droite du lac commence la randonnée circulaire vers le sommet de la Corbetta (circuit par les crêtes). La montée raide traverse une prairie. Tout autour trônent les sommets du Teysachaux, du Moléson ou de la Dent de Lys. Une fois en haut, de l’autre côté, c’est un décor différent qui se dévoile, celui du paysage situé entre les lacs Léman et de Neuchâtel. A 1400 mètres d’altitude, le point culminant de la Corbetta, une place de pique-nique invite à une pause. La descente passe ensuite par des prairies et le lac des Joncs jusqu’au parking des Joncs. La dernière partie de la descente vers l’arrêt de bus «Les Paccots, Ermitage» se fait sur l’asphalte, mais on peut aussi emprunter le chemin en copeaux de bois à la hauteur de la grande place de jeux, qui mène directement au restaurant Le Tsalè.
Randonnée familiale bernoise N° 2101
Bern, Elfenau — Bern Flughafen • BE

Randonnée familiale bernoise

Le point de départ de cette randonnée est «Elfenau», terminus d’une ligne de bus bernoise. Bientôt, les dernières maisons de Berne et Muri disparaissent, et une allée mène à la forêt. L’itinéraire est adapté aux familles et aux poussettes. Lors de la descente vers le bac du Bodenacker, le chemin franchit quelques racines au sol. Ensuite, il est généralement plat et facilement praticable le long de l’Aar. Théoriquement, la randonnée de 4,5 km peut se faire en une bonne heure. Avec des enfants en bas âge, entre la pause au petit restaurant, l’attente du bac, les animaux de la zone alluviale, le goûter, les jeux au bord de l’eau et l’observation des avions à Belpmoos, il faut compter un après-midi entier. Le point fort de la randonnée est la traversée de l’Aar en bac: cinq personnes à temps partiel font traverser quelque 40 000 personnes chaque année. Le bac est en service toute l’année, sauf une semaine en février lorsqu’il est en maintenance. Il est actuellement le dernier des quatre bacs à traille entre Thoune et Berne. La deuxième partie de la randonnée mène à travers le site protégé «Selhofenzopfen» en direction de l’aéroport de Berne-Belp. Nombre de personnes promènent leurs chiens; des oiseaux aquatiques et des insectes peuvent être observés. Le chemin passe sur une digue entre la Giesse et l’Aar: le vert de l’eau, combiné aux roseaux et aux bancs de galets, est d’une beauté majestueuse. A Belpmoos, la plaine s’étend à perte de vue. De temps en temps, un avion s’approche de la piste d’atterrissage.
Dans les Préalpes fribourgeoises N° 2097
Jaun, Dorf — Riggisalp • FR

Dans les Préalpes fribourgeoises

Cette randonnée dans les Préalpes fribourgeoises franchit un sommet et une frontière culturelle. Elle passe par le Gros Brun, Schopfenspitz en allemand, et mène du haut du district francophone de la Gruyère à celui de la Singine germanophone. Point de départ: Jaun, ou Bellegarde, dans la vallée de la Jogne. Peuplé il y a des centaines d’années par des gens venus du Diemtigtal, ce village proche du col est une enclave germanophone. De l’arrêt de bus, la montée est raide entre les chalets en bois qui évoquent le Diemtigtal. Peu après la fin du village, le chemin bifurque à gauche et monte vers l’alpe Untere Jansegg. Les Préalpes fribourgeoises sont abruptes et recouvertes de tapis herbeux. Les parties supérieures, presque verticales, sont rocheuses et dénudées. Le chemin est d’ailleurs balisé en blanc-bleu-blanc à partir du point 1476. Il s’élève vers la haute vallée rocailleuse de Maischüpfen. On se croirait ici dans un monde à l’arrêt s’il n’y avait de temps en temps le ruissellement des cailloux. Un passage sécurisé par des cordes permet d’atteindre un pâturage à moutons et, peu après, le sommet du Gros Brun. L’arc alpin du Mont Blanc au Tödi s’étend devant soi, magnifique, tout simplement. A la descente, la randonnée traverse le Breccaschlund (vallée des Cerniets). Le parcours est raide et plein d’éboulis jusqu’à l’Alp Combi puis, au pied de la Fochsenflue et de la Spitzflue, passe par le Breccaschlund jusqu’à l’Alp Stierenberg. Le paysage se fait plus doux. D’ici, on passe par l’Alp Untere Euschels jusqu’à la Riggisalp, de l’autre côté. Du Bärghuus Riggisalp, un télésiège descend au lac Noir, ce qui permet de s’épargner 400 mètres de descente.
Vues grandioses à l’alpe Wiesner N° 2098
Davos Wiesen, Kirche — Schmitten (Albula), Innerdorf • GR

Vues grandioses à l’alpe Wiesner

Dans la vallée de Landwasser, au-dessus de Tiefencastel, les villages de Brienz, Alvaneu, Schmitten et Wiesen trônent tous sur des petites terrasses ensoleillées et presque plates. Leurs mayens, eux, se trouvent quelques centaines de mètres plus haut. Entre les deux se succèdent les contreforts des montagnes, avec une vaste couverture boisée en dessous et une série de têtes rocheuses au-dessus. Cette randonnée, qui forme un grand arc en passant par les alpes Wiesner et Schmittner, est aussi une belle excursion dans l’histoire de cette région de montagne. Sur la berge du Brüggentobel, à l’est de Wiesen, le point de départ, se tient aujourd’hui encore l’ancien moulin. Les vieilles meules se trouvent non loin de là, sur une aire de pique-nique. On atteint l’alpe Wiesner, située à un peu plus de 1900 mètres d’altitude, environ deux heures après le départ. L’alpage et ses quelque trois douzaines de maisons en bois se trouvent sur un merveilleux petit haut plateau. A l’automne, le panorama sur les mélèzes dorés, les versants alpins aux nuances rougeâtres et le massif des Bergüner Stöcke, enneigé depuis peu, forme un arrière-plan presque inégalable. En 2007, un feu de cheminée s’est transformé en un gros incendie et a ravagé 14 bâtiments. Il faut environ 30 minutes de plus pour rejoindre l’alpe Schmittner, par un chemin assez plat. Installé sur une terrasse légèrement inclinée, l’alpage est un peu plus petit, mais tout aussi pittoresque. La descente vers Schmitten passe par le point de vue Hirtastock. Plus bas, à Schmitten, l’église Allerheiligen, dotée d’un intérieur baroque et d’un clocher gothique, se distingue immédiatement, perchée sur sa colline.
Surfaces d’arbres déracinés dans la Surselva N° 2095
Sedrun — Disentis/Mustér • GR

Surfaces d’arbres déracinés dans la Surselva

C’est dans la Surselva, autour de Sedrun, Disentis et Curaglia, que la tempête Vivian, survenue en 1990, a détruit le plus de forêts en Suisse. Les traces de cet ouragan datant d’il y a plus de 30 ans sont omniprésentes sur ce parcours. À l’époque, les arbres alors déracinés avaient été débarrassés et la forêt protectrice détruite avait été reboisée. La jeune forêt de montagne qui a repoussé se distingue nettement, de loin déjà, de celle qui avait été épargnée à l’époque. En effet, il y pousse davantage de feuillus, elle est plus diversifiée et devrait donc mieux résister aux futures tempêtes. La majeure partie de la randonnée suit la Senda Sursilvana, un itinéraire qui traverse la région en cinq étapes. Au-dessus de Sedrun, le chemin de randonnée fait un détour par le Val Bugnei et s’élève dans la forêt de montagne qui repousse. Dans la partie reboisée se trouvent quelques vieux épicéas qui ont survécu à la tempête. Après être redescendu sur la Senda Sursilvana, on suit le sentier d’altitude qui mène à travers prairies et pâturages, en passant par de petits villages, jusqu’à Disentis et son monastère visible de loin.
De la gare de Bâle aux Mythen N° 2096
Mostelberg — Holzegg • SZ

De la gare de Bâle aux Mythen

Le paysage de la peinture monumentale ornant le hall des guichets de la gare de Bâle est véritablement mythique. Le tableau baptisé «Lac des Quatre-Cantons» représente en effet les sommets des deux Mythen et le Fronalpstock. Réalisé dans les années 1920 par le peintre Ernst Hodel, il vise toujours à célébrer, à l’intention des voyageurs, la beauté des montagnes suisses. En le regardant, on est inévitablement attiré par le paysage représenté et saisi par l’envie de le voir de près. C’est parti! En train jusqu’à Arth-Goldau, puis en RER jusqu’à Sattel et en télécabine au Mostelberg. On emprunte une route goudronnée à travers un beau paysage marécageux jusqu’à la Mostelegg, puis un sentier d’altitude avec vue sur le Lauerzersee, le Rigi et le lac des Quatre-Cantons jusqu’à la Haggenegg. Par Zwüschetmythen, on arrive à la Holzegg, où commence la montée vers le Grand Mythen. Elle mène au sommet en 47 virages, effectivement numérotés. Le chemin ne pose généralement pas de problème, certains passages exposés sont sécurisés par des chaînes ou des balustrades. Le sommet offre une vue panoramique magnifique sur le Säntis, les Alpes glaronnaises et uranaises, les montagnes de l’Oberland bernois et le Plateau. Dans la brume des plaines, on reconnaît aussi la région de Seelisberg, le lieu choisi par Ernst Hodel pour réaliser son tableau panoramique. On est arrivé là où l’envie d’ailleurs, née à la gare de Bâle, nous a entraînés. En empruntant l’itinéraire de la montée, on redescend vers la Holzegg et on prend le téléphérique pour rejoindre Brunni. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent prolonger le tour jusqu’à la Rotenfluebahn et rentrer chez en passant par Rickenbach.
Au-dessus du glacier d’Aletsch N° 2092
Bettmergrat — Riederalp • VS

Au-dessus du glacier d’Aletsch

Cette randonnée permet de constater les effets de la disparition de la glace de glacier. La fonte des masses de glace de soutien associée au dégel du permafrost entraînent l’instabilité des pentes de part et d’autre du glacier d’Aletsch. Des éboulements surviennent, des crevasses profondes se forment dans le sol du fait de l’affaissement de pans entiers de roche. Le téléphérique entre Betten et Bettmeralp franchit un dénivelé de 1000 mètres, comparable à l’épaisseur de la glace de l’impressionnant glacier d’Aletsch qui, près de la Konkordiaplatz, mesure 23 kilomètres de long. Lors des dernières périodes glaciaires, il s’étendait même jusqu’au Bettmergrat, point de départ de la randonnée. Aujourd’hui, le glacier se trouve bien plus bas et sa masse diminue d’année en année. Depuis la large arête, sur le site du patrimoine naturel mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, la vue sur la glace, le Cervin, le Weisshorn et d’autres 4000 mètres reste impressionnante. À la station supérieure de Moosfluh, d’imposantes crevasses bordent le chemin. Près de la Rieder Furka se trouve la Villa Cassel, construite en style victorien. Elle abrite aussi le centre Pro Natura d’Aletsch, qui informe sur la nature dans cette région.
De belles vues dans les Préalpes fribourgeoises N° 2093
St. Silvester, Dorf — Plasselb, Dorf • FR

De belles vues dans les Préalpes fribourgeoises

Cette randonnée permet de constater que même dans les Préalpes, des phénomènes extrêmes, tels les tempêtes et les fortes précipitations, peuvent causer des dégâts. Peu après St. Silvester, le chemin traverse un grand pâturage avec des vaches allaitantes, qui continuent à brouter calmement. Une fois Gross Schwand dépassé, un sentier plus ou moins visible mène par des pâturages dans la forêt au pied de la Chrüzflue. Des arbres tombés témoignent des tempêtes passées. Des marches aménagées dans la pente abrupte et des câbles installés aux endroits exposés mènent en toute sécurité sur la large crête de la Chrüzflue. D’anciennes traces montrent que le chemin, à l’ouest, a été déplacé plusieurs fois de l’arête de rupture exposée aux intempéries et sujette à l’érosion. À l’est, sur un versant opposé, on voit le grand glissement de terrain de Falli-Hölli, qui a détruit tout un village de vacances en 1994. En haut, à la Chrüzflue, on peut s’asseoir, faire du feu et admirer la vue. Ici et là, la descente vers l’Ärgera est un peu raide et cahoteuse. Le chemin est aménagé à une distance sûre du lit du ruisseau. Les éboulis et les débris sur les rives montrent à quel point les masses d’eau de l’Ärgera se déchaînent lors de fortes précipitations.