Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Randonnée sur la glace N° 2040
Glacier du Sex Rouge • VD

Randonnée sur la glace

Cette randonnée hivernale mène sur la glace, mais pas sur du verglas. Bien que l’on marche toujours sur le glacier, il ne faut pas craindre les crevasses et autres dangers: la randonnée est facile à parcourir, bien aménagée et balisée, et donc sans risque. Elle débute avec trois trajets en téléphérique du col du Pillon au col de Tsanfleuron, puis se dirige à plat vers l’ouest. On aperçoit rapidement la Quille du Diable, qui fait l’objet d’une terrible légende.
Jadis, les bergers locaux vivaient dans l’abondance et faisaient paître leurs troupeaux dans les prairies fertiles. Un jour, une vieille femme demanda à un berger de l’aider à porter son énorme sac, ce qu’il refusa. Mais la femme était une fée, et elle alla se plaindre auprès du diable en personne de l’arrogance des bergers. Celui-ci maudit alors l’endroit, qui se transforma en un paysage austère. La neige se mit à tomber, le glacier à grandir. Le diable et ses acolytes s’y plurent. Ils jouaient aux quilles, de préférence la nuit et pendant les intempéries. Avec d’énormes rochers, ils essayaient de toucher la Quille du Diable, située au bord du glacier. Parfois, une pierre manquait sa cible et tombait sur l’alpage de Derborence, 1000 mètres plus bas. En 1714, ils se déchaînèrent, provoquant un gros éboulement et entraînant la mort de plus d’une douzaine de bergers. Après cela, pendant les orages, les paysans regardaient avec inquiétude la Quille du Diable et priaient le ciel.
Aujourd’hui, les temps sont plus paisibles, et il est possible de faire une belle halte au Refuge l’Espace, situé à seulement quelques mètres de la Quille du Diable (qui s’appelle officiellement la Tour St-Martin) au bord d’un précipice abrupt, avant de revenir par le même chemin.

Sur le Cheibehore ensoleillé N° 2036
Chrindi • BE

Sur le Cheibehore ensoleillé

Bien connu des marcheurs estivaux, le Stockhorn a également beaucoup à offrir durant la froide saison aux amateurs d’activités en plein air. A peine arrivés à Chrindi, ils sont confrontés à plusieurs options: randonnée hivernale, randonnée en raquettes et même – lorsque les conditions le permettent – patinage ou pêche sur le lac de Hinterstock. Emmitouflés de la tête aux pieds et équipés d’une canne à pêche courte, d’une pelle à neige, d’une foreuse, d’une longue louche et d’une luge, les amateurs de poisson frais n’hésitent pas à venir tenter leur chance ici. La randonnée en raquettes menant sur le Cheibehore permet de les observer en pleine action tout en faisant le plein de vitamine D, du moins par beau temps.
De la station intermédiaire du téléphérique, on descend brièvement vers le lac de Hinterstock, que l’on contourne par la droite. Arrivés au bout du lac, les randonneurs en raquettes sont confrontés à une bifurcation. Ils prennent alors à gauche et entament la montée assez raide les menant d’abord à travers des champs de neige, puis sur une courte crête, sur le Cheibehore. Là-haut, la vue sur les Alpes bernoises et la chaîne du Gantrisch est saisissante. Une fois la crête parcourue dans l’autre sens, une agréable descente mène au bord du lac d’Oberstock, que l’on longe par la gauche. Jolie vision que ce vaste plan d’eau recouvert de glace et de neige! De l’autre côté, les marcheurs remontent en direction de l’alpage d’Oberstock, fermé en hiver. De là, l’itinéraire redescend, partiellement sous le couvert des arbres, vers le lac de Hinterstock. Le dernier tronçon, qui est le même qu’en début de randonnée, offre à nouveau l’occasion d’admirer la patience – et, selon la température, le courage – des pêcheurs sur glace.

Cueillette de perles historiques N° 1948
Frenkendorf-Füllinsdorf • BL

Cueillette de perles historiques

L’agglomération bâloise n’est pas très loin. Les habitations sont nombreuses dans la région comme en témoignent les premiers pas de cette randonnée en boucle à partir de Frenkendorf. Ce village dépassé, l’itinéraire épouse, en grimpant, la colline située au sud de la localité. Le panorama se fait large, surtout vers le nord, en direction de l’Allemagne, au-delà du Rhin.
Après cette première montée, un chemin plat longe une lisière de forêt avant de plonger sur la bâtisse historique de Bad Schauenburg. Au Moyen Age, ce site abritait un cloître. Grâce à ses eaux thermales, il est devenu un lieu de cure et un hôtel qui eurent leurs heures de gloire entre 1900 et la Seconde Guerre mondiale. Les bains étant fermés, on ne peut plus jouir des vertus curatives de leurs eaux, mais les randonneurs et les randonneuses pourront faire une pause et se restaurer à l’hôtel avant de reprendre la route.
Partiellement en forêt, une nouvelle montée – la dernière – conduit au sommet d’une colline défrichée où trônent les ruines du château de Neu Schauenburg. Ce vestige du 13e siècle, voisin du Alt Schauenburg situé à un kilomètre de là, fut fortement endommagé par le séisme qui frappa Bâle en 1356. Aujourd’hui en mains privées, il a récemment fait l’objet d’un assainissement.
La randonnée se poursuit dans ce paysage collineux propre au Jura bâlois. Parfois, une percée entre les arbres rappelle la présence, au nord, des agglomérations urbaines toutes proches. Un bord de forêt, apprécié en automne et en hiver pour son ensoleillement, rapproche le randonneur de Frenkendorf, but de cette randonnée. Une occasion d’admirer une nouvelle fois, les maisons au passé agricole de ce village devenu très grand.

Cap sur le Ruedertal N° 2043
Schiltwald, Wendeplatz • AG

Cap sur le Ruedertal

Au point de départ du circuit, à Schiltwald, trône la majestueuse et solitaire école du village, construite en 1912. Ce bâtiment et sa tourelle ont servi de décor au roman Schilten, de l’écrivain germanophone Hermann Burger (1942–1989), malheureusement un peu tombé dans l’oubli. Dans ce récit sombre à l’humour noir, publié en 1976, un jeune enseignant rédige un rapport sur le fonctionnement de l’école pour la conférence des inspecteurs.
Cette randonnée, qui explore la partie supérieure de la vallée du Ruedertal, démarre au terminus du car postal à Schiltwald. Elle commence tout de suite par une montée raide sur la colline qui ferme la vallée à l’ouest. A partir de la fin mars, il vaut la peine de faire un petit détour juste après Schiltwald, en direction de Kröschhof, pour aller écouter les crapauds accoucheurs des étangs de Wolfgrueben. Le chemin de randonnée passe, lui, sur un haut plateau avec des gravières et suit la crête pour arriver au hameau de Nütziweid. C’est là que débute la descente dans la vallée, vers Schmiedrued, en traversant les jolis hameaux de Hochrüti et Löhren. Une nouvelle montée s’amorce alors au Birchtobel, vers les hauteurs du fond oriental de la vallée. Derrière la clinique Hasel, le chemin bifurque à droite en direction de Bründlichrüz. Peu après, on pénètre dans la forêt pour en ressortir de l’autre côté, à droite, et poursuivre la descente dans la vallée vers Schiltwald, le point de départ.
La randonnée sur les hauteurs offre de nombreuses vues sur les crêtes du Jura et les Alpes, la vallée de la Suhr, la vallée de la Wyna et, bien entendu, la vallée du Ruedertal en contrebas. Elle est praticable toute l’année. En hiver, les courtes montées et descentes, parfois étonnamment raides, peuvent être glissantes. Par temps dégagé, on sera toutefois récompensé par un superbe panorama.

 

Lacs hivernaux N° 2038
St. Moritz Bad, Kath. Kirche — Celerina • GR

Lacs hivernaux

Le point de départ de la randonnée se trouve à la pointe ouest du lac de Saint-Moritz, au Cafferino, qui ressemble à un kiosque, situé près de l’église catholique. C’est la dernière possibilité de se ravitailler avant de commencer la petite et agréable randonnée hivernale du lac de Saint-Moritz à Celerina, en passant par le lac de Staz.
Arrivé à la pointe est du lac, le randonneur entame la légère ascension vers la ferme laitière Acla Dimlej, un ancien domaine agricole en cours de rénovation. A ce niveau, il faut suivre la Via Dimlej qui va directement de Saint-Moritz au lac de Staz, situé dans un haut-marais. En été, il est possible de s’y baigner, tandis qu’en hiver, les patineurs sur glace tournent et virevoltent sur la piste longue de 400 mètres. Les randonneurs peuvent prendre une soupe chaude ou un croque da Staz au fromage d'alpage et diverses boissons chaudes au kiosque avant d'entamer la deuxième partie de la randonnée vers Celerina. Le chemin est bien préparé et balisé. Il longe le haut-marais en direction de la forêt jusqu’à la prochaine clairière, entièrement recouverte de neige en hiver. En sortant de la forêt, le vaste plateau permet d’entrevoir l’église San Gian située sur une colline. Autour de l’église, des tas blancs surgissent. C’est la neige produite par les canons à neige pour la construction de l’Olympia Bob Run à Celerina, près de Saint-Moritz. Le marcheur traverse ensuite les rails de la ligne allant de Saint-Moritz à Punt Muragl, randonne sur le plateau et atteint le village de Celerina au bout de dix minutes.

Belle randonnée hivernale dans la Surselva N° 2032
Vella, Sumsiaras — Lumbrein, vitg • GR

Belle randonnée hivernale dans la Surselva

Le Val Lumnezia est un lieu à découvrir, notamment en hiver. Sur le versant ensoleillé de la vallée dite «de la lumière» par les Alémaniques, plusieurs itinéraires panoramiques sont préparés. Celui qui mène de Vella à Lumbrein en est la pièce maîtresse. L’emprunter permet d’admirer des vues sans cesse changeantes, du groupe Signina, à l’entrée de la vallée, à l’imposante dent rocheuse du Piz Terri au fond de celle-ci.
Du centre du chef-lieu de la vallée, on se dirige d’abord vers Davos Munts sans montée notable. La vaste surface devant le restaurant du même nom est un lac de baignade gelé. On descend par un petit ravin sur un chemin étroit, court mais raide. Une corde en guise de main courante offre appui et sécurité.
On poursuit par des alpages enneigés en montant doucement dans la vallée. Des bancs en bois invitent à une pause en plusieurs endroits. Le point culminant du parcours se situe dans la forêt de l’Uaul da Cuschaias. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur un large tracé, descend en formant un large arc de cercle vers Lumbrein. Cette partie du parcours est aussi une piste de luge. Si l’on a emporté une luge, on peut ainsi raccourcir la descente de manière rapide et amusante.

Sur le chemin panoramique de la Moosalp N° 2031
Bürchen, Ronalp — Striggen • VS

Sur le chemin panoramique de la Moosalp

La région de Moosalp et ses villages de Bürchen, Unterbäch et Eischoll se situent sur une terrasse surplombant la vallée du Rhône, entre Viège et Rarogne. Cette randonnée hivernale passe à un niveau intermédiaire par les trois petits mais jolis domaines skiables familiaux. Comme le site se trouve sur le versant nord, l’enneigement est souvent bon jusqu’en mars, un mois déjà bien ensoleillé.
On n’échappe pas au tourbillon des sports d’hiver au départ, là où le chemin de randonnée hivernale monte de la Ronalp le long du téléski pour enfants. Après quelques minutes, il bifurque et on se retrouve seul jusqu’à la Brandalp. L’itinéraire emprunte une route d’alpage et passe surtout par la forêt. De temps à autre, il est possible de voir les montagnes en face et c’est toujours le majestueux Bietschhorn qui attire l’attention. Près de la Brandalp, on parvient au domaine skiable de Bürchen. D’ici, on descend au village en télésiège ou sur le Brandalp-Blitz, une sorte de tabouret de traite monté sur skis.

De la Brandalp à l’arrivée, le sentier de randonnée hivernale emprunte une route qui est aussi une piste de ski. Ici et là, des skieurs arrivent en face, mais ils ne vont pas vite sur cette route plate.

Tour en raquettes dans la Léventine N° 2030
Dalpe, Villaggio • TI

Tour en raquettes dans la Léventine

En raquettes à neige dans la Léventine? Si, si, c’est possible, et ça marche plutôt bien. Les régions les plus basses de la vallée ne se situent certes qu’à 300 mètres d’altitude et palmiers et vignes y poussent en de nombreux endroits, mais plus haut, le paysage prend vite un caractère alpin. Des vallées latérales accidentées, parfois très enneigées en hiver, partent de la vallée principale. L’une d’entre elles est le Val Piumogna. Une randonnée en raquettes intéressante et variée, conçue comme une boucle, parcourt la vallée. Elle débute à Dalpe, un petit village situé sur un haut-plateau ensoleillé qui compte un magasin d’alimentation, une église et 15 chapelles de tailles diverses. On passe devant quelques-unes d’entre elles lors de la randonnée.
L’itinéraire balisé part du centre du village et mène d’abord à la forêt de mélèzes de Boscobello en décrivant un large arc de cercle. D’ici, on monte doucement, en majorité dans la forêt, jusqu’au hameau alpin de Piumogna, où l’on franchit le cours d’eau du même nom. La sortie de la vallée se fait d’abord par un chemin plat, puis vient une descente courte mais raide vers Vallascia. Enfin, on rejoint le fond de la vallée puis Dalpe.

Sur l’alpage enneigé de Solalex N° 2041
Cergnement, parking • VD

Sur l’alpage enneigé de Solalex

Cette excursion hivernale dans les Alpes vaudoises évoque une fondue moitié-moitié. En effet, l’itinéraire varié, mi-ombragé, mi-ensoleillé, se parcourt à moitié en raquettes et à moitié à pied. Par contre, une fois le restaurant d’alpage atteint, plus de demi-mesure, même si la métaphore du fromage est encore de mise puisque le lieu fait la part belle à cet aliment.
Le départ s’effectue au-dessus de Gryon, à l’arrêt du bus navette «Cergnement ». En raquettes, il faut environ une heure pour atteindre Solalex, en suivant toujours le balisage rose. Il fait passer devant des parois rocheuses couvertes de longs glaçons, entre des sapins enneigés et au-dessus de la rivière glacée. Entre le Miroir d’Argentine, une paroi montagneuse aux reflets argentés, et le massif des Diablerets, le soleil se fait rare sur le premier tronçon. En plein hiver, il ne se montre qu’en début d’après-midi, même à Solalex. Pas grave, car la montée à pas lourds tient bien chaud. Ceux qui souffrent quand même du froid peuvent s’asseoir près de la cheminée une fois arrivés au but intermédiaire, le douillet refuge de Solalex. Un coup d’œil à la carte des mets suffit pour que les amateurs de fromage soient tout à fait ragaillardis: Vacherin Mont d’Or au four, raclette au feu de bois ou la fameuse fondue, qui a valu une médaille d’or à la brigade en 2019. Après la pause gourmande, il faut revenir un peu sur ses pas puis tourner à droite à la première bifurcation. Le soleil en face de soi, on suit pour le retour le sentier de randonnée hivernale en direction des Ernets. Les raquettes à neige ont ici fait leur temps et on peut les attacher sur le sac à dos. La descente s’effectue en douceur sur le large chemin panoramique. La dernière partie suit la route jusqu’à l’arrêt de bus «Cergnement».

Par les hauteurs du Jura neuchâtelois N° 2029
La Sagne — Le Locle, Communal • NE

Par les hauteurs du Jura neuchâtelois

La région autour de La Chaux-de-Fonds, ses hautes vallées, ses crêtes et ses pâturages, est parfaite pour pratiquer la raquette. Le Jura n’étant souvent plus enneigé tout au long de l’hiver vu son altitude, il est conseillé de se renseigner sur les conditions.
Le premier tronçon part de La Sagne et monte vers Le Communal, où il rejoint la TJS, la «Traversée du Jura suisse», la piste de ski de fond qui traverse le Jura sur 163 km. Un court tronçon commun avec cette piste est suivi d’une pente raide le long de la crête boisée. Avant l’auberge Le Grand-Sommartel, le parcours mène par un immense pâturage dégagé, d’où l’on voit, mais à peine, les sommets alpins derrière la chaîne du Mont Racine. Un petit détour par le sentier balisé jusqu’à la colline située 40 mètres plus haut, juste à l’ouest de l’auberge, permet d’admirer un panorama encore plus vaste.
On descend vers Le Locle par un sentier étroit et ombragé dans la forêt, puis par des clairières jusqu’à l’orée de la forêt. Sur le dernier tronçon, on a une vue magnifique sur la ville industrielle du Locle, considérée comme le berceau de l’industrie horlogère, ce qui lui a valu une inscription au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 2009.

En raquettes le long de la Reuss de Göschenen N° 2039
Göschenen • UR

En raquettes le long de la Reuss de Göschenen

Göschenen est un village dont on parle à nouveau. Lors de la construction du tunnel ferroviaire du Gothard, c’est ici que vivaient les ouvriers, tant bien que mal. On découvre leur histoire sur un chemin qui traverse le village. De 1970 à 1980, on construisit le premier tube pour les voitures et là, jusqu’en 2029, c’est au tour du second. Ce village du Gothard est marqué par le trafic transalpin.
La région compte aussi, sous le Dammastock, des rochers de granit visibles depuis le village, très appréciés des grimpeurs. Une courte randonnée en raquettes mène dans leur direction depuis Göschenen, le long de la Reuss de Göschenen, jusqu’au hameau d’Abfrutt, puis, de manière surprenante pour un tour en raquettes, par une forêt d’éboulis pour revenir à Göschenen. Le long du chemin, avec de la chance, on verra des formations de glace sur l’eau et les rochers. Dans le ruisseau, de la glace recouvre des pierres, de longs glaçons pendent sur les parois. Sur ce versant nord, il fait froid, c’est vraiment l’hiver.
De la gare de Göschenen, on part vers le village et le pont sur la Reuss, où s’ouvre la vallée de Göscheneralp. Pas besoin de traverser le pont, il suffit de suivre la Ringstrasse en passant devant la centrale électrique de Göschenen. Après quelques centaines de mètres, juste avant un autre pont, voici le point de départ du sentier de raquettes, qui monte vers Bitzi. Sur la rive opposée, on voit les maisons d’Abfrutt, puis l’église et l’ancienne école. Ici, le chemin fait un virage en épingle, descend vers la vallée et s’enfonce dans la forêt. Parfois, il vaut mieux poursuivre sans raquettes car dans cette forêt d’éboulis, on marche entre des blocs de granit. Peu après, on suit un chemin qui, en été, mène tout droit à Göschenen. Mais la piste de raquettes change de direction, part dans la vallée sur près de 200 mètres et rejoint peu après la trace de la montée.

Le charme de l’hiver au col du Pillon N° 2035
Col du Pillon — Les Preises • VD

Le charme de l’hiver au col du Pillon

Cette randonnée en raquettes comporte deux parties. Elle suit d’abord des chemins très courus et offre une vue magnifique jusqu’au lac Retaud. Puis vient la descente vers Les Preises, sur la route du col. Là, le chemin traverse des paysages calmes, beaucoup moins fréquentés. Entre deux, on fait une halte.
Au col du Pillon, on emprunte 200 mètres à l’ouest le sentier de randonnée hivernale. Ici, un grand panneau indique lesquels des huit sentiers sont ouverts. On peut les combiner entre eux, presque à volonté. On suit le chemin de randonnée sur deux grands virages puis le sentier de raquettes n° 7 bifurque à droite, monte à travers la forêt et des pâturages jusqu’au Rard. La vue est toujours plus belle. Pourquoi ne pas faire une pause au chalet d’alpage avant de repartir vers l’ouest en direction du lac Retaud? Même en hiver, le lac, gelé et enneigé, est un bijou. Le matin, entre dix et onze heures, la terrasse du restaurant fait de l’œil aux amoureux du soleil. Après la halte, le sentier de randonnée hivernale descend en direction du col du Pillon. Près des Roseires, le sentier n° 6 tourne à droite. Ici, le tracé est moins clair, mais bien balisé. C’est le début de la partie calme en pleine nature.

Par les marais de l’Entlebuch N° 2034
Sörenberg, Post • LU

Par les marais de l’Entlebuch

Sörenberg compte de vastes paysages marécageux. Ces milieux, qui présentent de grandes qualités écologiques, offrent aussi une vision très attrayante. Les roselières et les peuplements clairsemés de conifères donnent de belles teintes au paysage en été et en automne. En hiver, lorsque toute cette beauté se dissimule sous un tapis neigeux, les zones marécageuses sont des joyaux isolés et silencieux.
Le Totmoos est l’un de ces bijoux, situé sur un versant ensoleillé au-dessus de la Waldemme. Un chemin de randonnée hivernale y mène depuis le village. La montée passe entièrement, ou presque, par des alpages. Le terrain dégagé permet d’avoir une belle vue sur la chaîne du Rothorn de Brienz, de l’autre côté de la vallée.
Le retour dans la vallée se fait par la route du col du Glaubenbielen qui, l’hiver, est fermée aux véhicules à moteur. Il est conseillé de n’entreprendre la randonnée que lorsqu’il y a suffisamment de neige pour éviter de marcher longuement sur l’asphalte. En général, d’ailleurs, ce tronçon est plutôt bien enneigé, car la région est en grande partie à l’ombre en décembre et janvier. Les amateurs de randonnée au soleil ne devraient donc s’y rendre qu’à partir de février.

En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss N° 2033
Mittel Arni • UR

En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss

La région d’Uri ne semble pas forcément prédestinée aux randonnées en raquettes. Le fond de la vallée est étroit et bordé de pentes abruptes et rocheuses. Pourtant, même dans ce haut lieu de la verticalité, il existe des espaces à peu près plats, dont l’Arnialp.
Il n’y a pas de remontées mécaniques dans ce lieu surplombant Amsteg et la région est donc réservée aux amateurs de nature hivernale intacte. Deux itinéraires pour raquettes, composés chacun de deux longues boucles, sont tracés sur l’alpage. Les quatre circuits courts peuvent parfaitement se combiner pour former une randonnée d’une journée, qui ne présente pas de grandes difficultés techniques et physiques et qui offre en même temps de très beaux moments dans la nature. La vue sur le Windgällen et le Bristen, sur le versant opposé de la vallée de la Reuss, ainsi que sur le Val Maderan, qui s’ouvre entre les deux sommets, est particulièrement impressionnante.

L'Arnialp est desservie par deux remontées mécaniques depuis la vallée. Le télécabine Intschi-Arnisee a l'avantage que le bus s'arrête directement à la station inférieure.

Le Saanenland, son soleil et son panorama N° 2026
Schönried • BE

Le Saanenland, son soleil et son panorama

La randonnée hivernale la plus panoramique du Saanenland mène au Hugeligrat. Cette crête ensoleillée située au-dessus de Schönried offre de belles vues alentour, sur Gstaad, au fond de la large vallée, le Pays-d’Enhaut voisin et les pics rocheux des Gastlosen.
Depuis la fermeture des remontées mécaniques et du domaine skiable de Rellerli, la région appartient aux amateurs de calme et de nature, parmi lesquels on compte, en hiver, les adeptes des raquettes à neige et des randonnées, qui ont droit à des itinéraires spécifiques tracés à leur intention.
Un itinéraire de randonnée hivernale préparé sous forme de boucle quitte Schönried et monte jusqu’au Hugeligrat. Ce n’est pas une simple promenade, vu ses 700 mètres de dénivelé en montées et descentes, mais une véritable randonnée, excellente pour le cœur!
Si le parcours est suivi dans le sens des aiguilles d’une montre, comme proposé ici, une montée raide cède la place à une descente modérée, ce qui permet de profiter pleinement du magnifique panorama. Pour ajouter une touche spéciale à l’excursion, on peut emporter une luge et se laisser glisser à toute vitesse à la descente. Dans ce cas, mieux vaut entreprendre la randonnée en sens inverse.

Randonnée alpine dans le Toggenbourg N° 1944
Alp Sellamatt • SG

Randonnée alpine dans le Toggenbourg

Sur le versant sud, la paroi rocheuse de la chaîne montagneuse des Churfirsten descend presque à la verticale vers le lac de Walenstadt. À l’inverse, sur le versant nord, les chemins de randonnée de montagne du Toggenbourg mènent vers les sommets à travers des flancs raides. Seul un chemin de randonnée alpine mène jusqu’au Zuestoll. Son ascension est considérée comme une prouesse quand il est question des Churfirsten.
La randonnée démarre à l’hôtel de montagne Alp Sellamatt. Selun, Frümsel, Brisi, Zuestoll et Schibenstoll: les sommets majestueux des Churfirsten forment un panorama impressionnant. D’un pas tranquille, le randonneur traverse de plats pâturages en direction de Zinggen. Il oblique ensuite vers la droite et emprunte la route alpine en direction de Lüchern, sur laquelle il est possible de se servir en boissons fraîches et diverses glaces.
Après la ferme Langlitten, le terrain devient plus rocailleux et plus raide. À Rüggli, le sentier se divise en deux. Le randonneur prend ici à droite et suit le chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc. Il emprunte ensuite les marches de pierres et gravit le premier passage clé de la randonnée pour atteindre le dos verdoyant du Zuestoll. Le sentier monte en légers zigzags jusqu’à la crête vertigineuse. Le deuxième passage clé est aisément réalisable grâce à la sécurisation par des câbles en acier. Les derniers mètres de dénivelé sont parcourus sur un tronçon de chemin exposé avec vue sur le Schibenstoll, avant d’atteindre la croix sommitale du Zuestoll. La vue plongeante sur le lac de Walenstadt, qui n’apparaît qu’au tout dernier moment, est spectaculaire, tout comme la vue sur les Alpes glaronnaises et grisonnes. L’itinéraire est le même pour le retour.

Au pied des Dents du Midi N° 2007
Les Cerniers, restaurant — Champéry • VS

Au pied des Dents du Midi

Telles des sentinelles postées à l’entrée du Valais, les Dents du Midi se composent de sept sommets s’élançant à plus de 3000 mètres d’altitude et dominés par la Haute Cime (3257 m). Longtemps appelé «Dents de Tsallen», l’emblématique massif montagneux tiendrait son nom moderne de l’habitude qu’avaient les habitants du val d’Illiez, dès la fin du XIXe siècle, de l’utiliser pour indiquer l’heure. Une hypothèse d’autant plus crédible que la Dent de Bonavau, située au sud-est, portait sur d’anciennes cartes le nom de «Dent-d’une-heure».
Mais pour bénéficier d’un point de vue privilégié sur ces fameuses Dents du Midi, rien de tel que de prendre un peu de hauteur. Depuis Les Cerniers, le sentier monte jusqu’à l’alpage des Jeurs puis celui de Chindonne, avant de serpenter jusqu’à la belle croix de la Dent de Valerette, point culminant de l’itinéraire avec ses 2058 mètres d’altitude. Le panorama est grandiose, tant sur les massifs environnants que sur la plaine du Rhône, jusqu’au lac Léman.
Le sentier contourne la dent de Valère, traverse le cirque sauvage de Chalin, puis débouche finalement sur les pentes herbeuses de la Chaux d’Antème. Durant la période d’estivage, nombreux sont les moutons à y paître sous l’œil vigilant des chiens de protection des troupeaux: animaux de compagnie proscrits!
Nichée au pied des parois abruptes et calcaires de la Haute Cime, la cabane d’Anthème apparaît enfin, proche des jolis lacs d’origine glaciaire du même nom. L’escale est bienvenue. Le lendemain, la descente vers Champéry sera plutôt longue, non sans un détour vers le paisible plateau de Barme. Délimité d’un côté par les Dents Blanches et de l’autre par l’Arête de Berroi, cet écrin de verdure – qui fut autrefois un haut lieu de contrebande avec la France – attire notamment les amateurs d’ornithologie. Il s’agit du plus important lieu de passage d’oiseaux migrateurs par-dessus les Alpes, du nord au sud

Soleil hivernal dans la vallée de la Landwasser N° 2028
Davos Laret, Landhaus — Davos Platz • GR

Soleil hivernal dans la vallée de la Landwasser

La randonnée hivernale entre Davos Laret et Davos Platz est très contrastée: les deux premiers tiers du parcours traversent des forêts de montagne et des pâturages enneigés offrant de belles vues. La dernière partie, en revanche, montre le visage urbain de Davos, ville de tourisme et de congrès.
Le sentier tracé serpente d’abord sur un versant boisé et ombragé jusqu’à Wolfgang. Là, on monte au Schluochtwald en longeant le domaine skiable. Un chemin presque plat permet de rejoindre le plus beau point de la randonnée sur le versant ensoleillé. Au bout de la forêt, les marcheurs ont une vue dégagée sur la vallée de la Landwasser. Un banc invite à faire une pause pour en profiter.
Après une descente courte mais raide vers le hameau de Meierhof, on se dirige vers Davos Dorf, où l’on s’engage sur la Hohe Promenade qui mène à Davos Platz. Ce chemin aménagé au XIXe siècle sur les hauteurs longe la forêt au-dessus de la zone d’habitation. Il offre une vue intéressante sur les toits de la cité alpine de Davos et sur les forêts et montagnes environnantes. Malgré la densité des constructions dans le fond de la vallée, la nature est encore très présente dans ce paysage de montagne.

Fermé: Circuit en raquettes dans le Toggenburg N° 2027
Hemberg • SG

Fermé: Circuit en raquettes dans le Toggenburg

Une butte, presque entièrement entourée de forêt: voici le Salomonstempel, ou temple de Salomon. Il ne s’agit pas d’une église, mais d’une grande maison bâtie au début du XIXe siècle par un paysan du nom de Salomon Grob, qui serait aujourd’hui considéré comme un peu farfelu. L’homme fit comprendre au pasteur du village que la propriété était son temple. Mais contrairement au premier temple des Juifs à Jérusalem, édifié 3000 ans plus tôt par son homonyme, il s’agissait, selon Salomon Grob, d’une construction pleine de vie. Au sol, des fraises, des myrtilles et des airelles. En guise de colonnes, pas de pierres mortes mais des sapins isolés. Enfin, disait-il, d’innombrables oiseaux louaient le Seigneur par leurs chants.
Le Salomonstempel, qui est aussi un lieu-dit, est le point culminant du circuit de raquettes qui s’emprunte à Hemberg. Le village est situé dans un paysage vallonné préalpin, idéal pour la pratique de la raquette. Pas de pentes raides ni de risque d’avalanches, mais des hauteurs légèrement ondulées et des vallées. Le terrain, qui offre donc aux raquetteurs expérimentés la possibilité de se défouler en dehors du sentier tracé, est aussi idéal pour les débutants.

Du canton de Berne au Valais à pied N° 1947
Selden, Gasthaus Steinbock — Ferden, Dorf • BE

Du canton de Berne au Valais à pied

Le Gasteretal est une vallée enchanteresse située près de Kandersteg, isolée mais malgré tout facile d’accès. Un petit bus mène de la gare à Selden, point de départ de la randonnée. Après la traversée du pont suspendu, le sentier raide s’élève en zigzag à travers la forêt. Le randonneur atteint ensuite l’alpage Gfelalp. Juste derrière, le haut plateau invite à faire une première pause tout en offrant une vue exceptionnelle sur la vallée supérieure de Gasteretal. Revigoré, le randonneur suit le chemin longeant le glacier Lötschegletscher. Les névés persistant toute l’année sont bien balisés et faciles à parcourir. Vient ensuite la partie la plus difficile de l’ascension, qui passe par un raidillon rocheux. Le chemin est certes clairement balisé et bien sécurisé par des chaînes, mais il vaut tout de même mieux ne pas avoir le vertige. La cabane Lötschenpass apparaît peu après. Les poules se promènent librement, tandis que des trolls en bois surveillent la cabane. Ici, le randonneur peut se restaurer et dormir tranquillement.
Le lendemain, il entame la descente bien reposé. La vue sur le Bietschhorn est spectaculaire. Bientôt, le sentier en zigzag devient de plus en plus raide et le dénivelé augmente rapidement. Le paysage passe d’alpin rocailleux à verdoyant, et les premières vaches sympathiques ne se font pas attendre.
Il est possible de se restaurer à l’auberge Kummenalp, tout en profitant du panorama. Le chemin évolue ensuite largement en forêt et suit un ravissant ruisseau. On arrive bientôt à destination: le village typiquement valaisan de Ferden, avec ses nombreux chalets traditionnels

Randonnée autour du lac de Göscheneralp N° 1946
Göscheneralp, Dammagletscher • UR

Randonnée autour du lac de Göscheneralp

Avant la construction du barrage en 1960, le fond du lac bleu turquoise accueillait le village de Göscheneralp. Les maisons et l’église furent détruites avant que la vallée ne soit inondée. Quelque 100 personnes partirent s’installer dans le hameau de Gwüest, situé un peu plus bas dans la vallée.

Cette randonnée débute juste au pied du mur de barrage du lac de Göscheneralp. Le chemin raide grimpe en zigzag sur la rive droite. Le sentier continue vers la vallée de Chelenalp, loin au-dessus de la rive du lac. Après la raide ascension, le chemin descend maintenant légèrement. Au bout du lac de Göscheneralp, il change de direction et passe sur l’autre rive. Il longe la rive gauche du lac pour retourner vers Göscheneralp, jusqu’à Dammaboden. La rivière Dammareuss traverse Dammaboden, mais sera franchie plus tard. Ici, la dernière montée raide mène à la Dammahütte, une des plus petites cabanes du CAS en Suisse disposant d’un restaurant. Les hôtes sont particulièrement chaleureux, la vue est exceptionnelle et le gâteau délicieux. La vue sur le plateau glaciaire du Dammagletscher et les plus hauts sommets de Suisse centrale, avec leurs parois rocheuses à la verticale, est époustouflante.

Après la collation, le randonneur revient à Dammaboden par le même chemin. Il traverse alors la Dammareuss pour terminer l’itinéraire circulaire sur l’autre rive. La randonnée se termine sur un moment fort: la traversée du barrage du lac de Göscheneralp, construit uniquement avec des matériaux naturels. Sa base mesure 700 m de large. Il se fond ainsi bien mieux dans le paysage qu’un imposant mur de barrage en béton. Quelle chance!

Aux sources de la Vièze N° 2005
Morgins, poste • VS

Aux sources de la Vièze

La randonnée familiale dans le val de Morgins est riche en couleurs. La première se présente déjà au bout d’un quart d’heure de marche, là où un ruisseau rouge se jette dans la Vièze. En remontant un peu son cours bordé d’un muret, on arrive à trois petites portes en pierre d’où sort l’eau. Dans le lit du ruisseau, les pierres sont recouvertes d’une couche rouge glissante – un terrain de jeu merveilleux. En amont, l’eau s’est infiltrée dans le sol, captant ainsi le fer présent dans ce dernier. A la surface, cela entraîne la formation d’oxyde et d’hydroxyde de fer, qui donnent au ruisseau sa couleur rouge. Au XIXe siècle, cette eau ferrugineuse a aussi été à l’origine d’un tourisme thermal important à Morgins.
La randonnée se poursuit dans une forêt clairsemée. Après le restaurant Cantine de They, on arrive à l’étang de Sassey. Dans l’eau, des algues flottent et créent une teinte verte. A la surface, les sapins et la Tête du Géant se reflètent. C’est un endroit idéal pour faire griller des cervelas. Après avoir repris des forces, les randonneurs se remettent en marche, car le dernier temps fort se mérite un peu. A la fin de la vallée, peu avant Sassey, le chemin de randonnée balisé bifurque à droite et quitte la petite route. Pour admirer les Fontaines Jaunes, il faudra rester encore quelques mètres sur le chemin, jusqu’à un virage à gauche. Là, un petit sentier avance tout droit dans la forêt, traversant d’abord un ruisseau, puis la Vièze de Morgins, jusqu’à la destination: au cœur de la forêt s’élève une imposante formation calcaire jaune et noir d’environ 80 mètres de haut, sur laquelle coule toujours un peu d’eau. C’est d’elle que vient le calcaire qui se dépose sur la roche et crée cette croûte jaune. Un endroit impressionnant. Après cela, les randonneurs rejoignent Morgins par le même chemin.

Sur les Cornettes de Bise N° 2004
Miex, Le Flon • VS

Sur les Cornettes de Bise

Le car au départ de Vouvry ne circule pas fréquemment. L’arrivée la veille au soir, avec une montée d’une bonne heure par le chemin du chevrier, depuis Le Flon jusqu’au lac de Taney, est presque obligatoire. Du haut du col du même nom, le lac de Taney apparaît entre les montagnes. C’est un lieu très populaire, où les visiteurs sont nombreux. Mais une fois ce petit lac dépassé, les touristes se font rares.
A la hauteur des dernières maisons, l’itinéraire quitte la route d’alpage sur la gauche, traverse le ruisseau et se poursuit par une agréable montée ombragée avant de rejoindre la route, située à 1640 m d’altitude, qu’il suit jusqu’à l’alpage de Loz. Le chemin bifurque alors à gauche du chalet d’alpage. L’ascension se poursuit en terrain varié, passant par des cuvettes avec ici et là un peu d’eau, jusqu’aux pâturages des Crosets, où le sentier bifurque à nouveau à gauche en direction de la barre rocheuse de la Tête de Lantsenaire. Le but de la randonnée, les Cornettes de Bise, n’est pas encore visible. Celles-ci ne se dévoileront qu’une fois que les randonneurs auront contourné les contreforts de la Tête de Lantsenaire et pénétré dans la Chaux du Milieu, une profonde combe aux formations karstiques blanc et ocre. L’ascension vers le sommet se fait depuis le col sans nom situé à la frontière avec la France, entre les Cornettes de Bise et les Rochers de Chaudin, sur un terrain rocheux et souvent accidenté.
Le retour au Flon passe par la France via le col de Verne, d’où l’on descend par le vallon suisse de Verne jusqu’à l’alpage de La Jeur. Au Plan de l’Ortie, l’itinéraire oblique à gauche pour revenir en direction du lac de Taney, vers le chemin du chevrier qui redescend vers Le Flon.

Au-dessus de la Schwarze Lütschine N° 2010
Burglauenen — Zweilütschinen • BE

Au-dessus de la Schwarze Lütschine

Dans la région de la Jungfrau, qui est l’un des lieux d’excursion les plus connus de Suisse, il existe encore des coins peu fréquentés. Notamment le flanc de la chaîne du Faulhorn. Un chemin de randonnée de montagne grimpe de la vallée de la Schwarze Lütschine en empruntant le versant ensoleillé, le traverse à mi-hauteur puis replonge vers le fond de la vallée.
Le petit village de Burglauenen est le point de départ de cet itinéraire. Sur les hauteurs, le paysage est sauvage et, mis à part l’exploitation alpestre, largement intact. Les sentiers de prairies, puis les petites routes raides et étroites suivies de sentiers forestiers mènent jusqu’au pâturage d’automne de Sengg. Sur le chemin, les clairières offrent de belles vues sur la vallée de la Schwarze Lütschine.
Le second tiers du circuit, de Sengg à l’alpe Iselten, présente un tout autre caractère. Il commence par une descente raide dans le fossé creusé par le ruisseau Louwibach, puis un sentier étroit et parfois vertigineux longe les falaises austères et peu boisées. Quelques passages exposés sont équipés d’une corde ou d’une chaîne fixée à la paroi. Après une zone boisée entrecoupée d’éboulis, on arrive à Inner Blatti. La vue s’ouvre alors sur la vallée de Lauterbrunnen.
La dernière partie du circuit ne prend plus qu’une seule direction: après l’embranchement de Schwand, point culminant de la randonnée, on redescend par une très belle voie de communication historique bien conservée. Le chemin tortueux, partiellement pavé de pierres naturelles, traverse une forêt en longeant des parois rocheuses verticales, des ravines et des pentes. Au bout d’environ un tiers de l’itinéraire, on dépasse un abri sommaire qui peut s’avérer pratique pour faire une pause ou se protéger de la pluie. La descente se termine entre les villages de Lütschental et Gündlischwand. La gare la plus proche se trouve à Zweilütschinen.