Randonner en été

1329 entrées ont été trouvées
Doux paysage vallonné de la campagne bâloise N° 2001
Buus, Buuseregg — Gelterkinden • BL

Doux paysage vallonné de la campagne bâloise

Dans la forêt, peu après le début de la randonnée, les ruines du château sur le Farnsberg apparaissent au loin. En voyant le but de l’excursion, tout le monde grimpe rapidement. Le point culminant, la vaste Oberi Weid, est un vrai terrain de jeu, mais les enfants se précipitent vers les ruines trônant sur le rocher à quelques pas de là. On peut monter vers les vestiges de ce qui fut autrefois l’imposant château médiéval de Farnsburg par un escalier en colimaçon enchanteur. Là-haut, on se sent tel un châtelain laissant son regard errer sur ses terres ou guettant les voleurs. L’endroit ne manque pas d’intérêt pour les adultes. Des ruines du château fort bâti en 1330 s’élève un immense mur bouclier, pratiquement unique en Suisse.
Après avoir conquis les ruines, on peut pique-niquer sur la grande prairie, faire voler un cerf-volant ou profiter de la vue magnifique. La descente vers Gelterkinden passe d’abord par la forêt automnale. Ensuite, plus près des zones d’habitation, et malgré quelques passages sur l’asphalte, le paysage reste charmant. Depuis le point de vue à la hauteur de la ferme Oberer Homberg, on entrevoit déjà une autre découverte qui fera battre plus fort le cœur des amoureux des chevaux et donnera des ailes pour rejoindre la gare.

Randonnée panoramique au-dessus de Grächen N° 1631
Hannigalp • VS

Randonnée panoramique au-dessus de Grächen

S’en mettre plein la vue… sans devoir avaler beaucoup de kilomètres: telle est la caractéristique de cette randonnée de montagne sur les hauteurs de Grächen. Grâce aux remontées mécaniques, c’est à plus de 2100 mètres d’altitude qu’on se met en route. Après un petit café sur la belle terrasse du restaurant de montagne, les randonneurs quittent l’Hannigalp en direction du Wannehorn (aussi appelé Wannihoru). Pour la montée, parmi les chemins disponibles, ils prennent le plus direct, celui dont les temps de marche sont les plus courts. Dans un premier temps, un joli sentier traverse une forêt essentiellement composée de mélèzes et de rhododendrons. À la croisée située au point 2348, les marcheurs choisissent encore de suivre le chemin qui les emmènera le plus vite au sommet. Sur une piste pour véhicules 4 x 4, puis sur un petit sentier, le décor devient alors toujours plus minéral. Malgré tout, de nombreuses fleurs (marguerites, séneçons, campanules, etc.) attirent le regard.
Après une heure et quarante minutes d’effort, le voilà: le sommet du Wannehorn offre un panorama grandiose, avec à l’horizon de hauts sommets comme le Weisshorn, le Bishorn, le Lagginhorn ou l’Aletschhorn, ainsi que des glaciers tels que ceux d’Aletsch ou de Balfrin. Avec un pied dans le Mattertal et l’autre dans le Saastal, on profite d’une vue circulaire à 360 degrés!
Pour redescendre à l’Hannigalp, les randonneurs choisissent cette fois d’emprunter le sentier qui suit la crête, via la Grosse Furgge. Un itinéraire assez technique dans les cailloux, mais très bien balisé. En chemin, plusieurs bancs invitent à se reposer en contemplant l’horizon.

En passant par le col de Sirwoltusattel N° 2013
Engeloch VS — Giw • VS

En passant par le col de Sirwoltusattel

Voilà un toponyme qui éveille la curiosité dès le premier regard: Sirwoltu. Sur cette randonnée, il donne son nom à un col, un étang, un lac et un sommet. Cette randonnée fait-elle vraiment beaucoup de bien, comme semble l’indiquer « sirwoltu » en haut-valaisan? Pas vraiment, car 800 mètres de dénivelé abrupt séparent Engeloch, non loin du col du Simplon, du col de Sirwoltusattel. L’ascension corsée est toutefois facilitée par les charmants paysages à la limite forestière et par l’imposante cascade du Ritzibach. Lors d’un bref tronçon sur une paroi rocheuse équipée d’une échelle, le chemin est un peu exposé. On atteint ensuite plusieurs lacs de montagne, chacun d’une nuance bleue ou verte différente. Une dernière montée mène jusqu’au Sirwoltusattel, d’où la vue s’étend vers le col de Simplon et la vallée du Nanztal, ainsi que sur la Gamsa tout en bas, que l’on va maintenant parcourir. Jusqu’à Obers Fulmoos, la randonnée est idyllique: plusieurs ruisseaux coulent sur le plateau et laissent place, par endroits, à des linaigrettes et de la mousse. Quelques tronçons exposés du chemin suivent ensuite le bisse du Heido pendant un moment. Régulièrement, des marmottes prennent peur et se réfugient à toute allure dans leurs terriers. On arrive enfin au lac de Gibidumsee, puis, une bonne demi-heure plus tard, à Giw, où se trouve la station supérieure du téléphérique.
Dans l’ensemble, cette randonnée a malgré tout fait beaucoup de bien, même si «Sirwoltu» veut en réalité dire tout autre chose. Le terme vient de l’italien «siero», qui désigne le petit-lait, et de «volto», qui veut dire tourné. Il s’agit ainsi du liquide dans lequel le fromage est tourné durant sa fabrication. Produisait-on autrefois du fromage au col de Sirwoltu?

De la Schwarzwasser à la Singine N° 2012
Hinterfultigen, Post — Thörishaus Dorf • BE

De la Schwarzwasser à la Singine

Même si les températures grimpent sur le Plateau, la Schwarzwasser permet de se rafraîchir à coup sûr. Depuis pentes de la chaîne du Gantrisch, la petite rivière achemine l’eau fraîche jusqu’à la région vallonnée de Schwarzenburg. Là, elle s’est enfoncée profondément dans le grès et a formé une gorge impressionnante. La gorge de la Schwarzwasser est certes une réserve naturelle, mais il est permis de s’y baigner. Partout, des sentiers étroits descendent jusqu’à ses berges. La partie autour de l’ancien pont Schwarzwasserbrücke et le lit plus élargi de la Singine après le confluent des deux cours d’eau sont particulièrement populaires à cet égard. Mais attention, en été aussi, le niveau de l’eau peut augmenter rapidement après des intempéries en montagne.
La randonnée au bord de l’eau démarre à Hinterfultigen et traverse d’abord champs et prairies avant de descendre à pic dans le ravin du ruisseau Bütschelbach. On traverse le ruisseau, qui se jette un peu plus loin dans la Schwarzwasser, par une passerelle en bois couverte. Désormais, le chemin suit les méandres de la rivière jusqu’au vieux pont sur la Schwarzwasser. Ici, l’eau a creusé des canaux parallèles dans le grès, offrant un beau sujet de photo. Après l’ancien pont en pierre, on marche sous le nouveau pont ferroviaire et routier, immense, jusqu’au confluent avec la Singine. Cet endroit est idéal pour une baignade dans les piscines naturelles, mais aussi pour faire de l’escalade sur les parois abruptes. Offrant des vues variées sur la rivière, le chemin suit la frontière entre les cantons de Berne et de Fribourg jusqu’à Thörishaus.

Randonnée au sommet dans les Churfirsten N° 2000
Starkenbach • SG

Randonnée au sommet dans les Churfirsten

Le Selun et six autres Churfirsten sont l’emblème du Toggenburg. Pour les enfants dès l’âge de 8 ans, le Selun est un premier sommet idéal. L’aventure commence par l’étonnant trajet dans le téléphérique du Selun, semblable à une grande caisse en bois, déconseillé aux personnes ayant peur du vide. Mais que de belles vues sur la région du Säntis et de l’Alpstein!
On franchit d’abord en douceur le Vorderselun, où poussent de belles carlines sans tige. Le karst fissuré révèle des formes rocheuses étonnantes. Au-delà de la limite des arbres, les petits randonneurs peuvent tenter de deviner le nom des sommets environnants, l’impressionnant panorama s’y prêtant tout à fait.
Sur les 400 derniers mètres de dénivelé, le Selun exige des enfants un effort digne d’alpinistes car la montée est raide. Pour garder une bonne ambiance, on imaginera avec eux ce qui se cache derrière le flanc du Selun. Au sommet, en effet, le panorama dépasse toutes les attentes! Il est époustouflant et vertigineux, les parois abruptes des Churfirsten tombant à la verticale vers le lac de Walenstadt.
Après cette ascension, un autre endroit, le Wildmannlisloch, attend les visiteurs au pied du Selun. Une lampe de poche est conseillée pour explorer la grotte.

Grotte fraîche dans le Val-de-Travers N° 1995
Les Sagnettes, bif. Charbonni — Couvet • NE

Grotte fraîche dans le Val-de-Travers

Souterraine, la «Glacière de Monlesi» dans le Val-de-Travers est un lieu fabuleux pour les enfants courageux. De la glace se forme en hiver quand l’air froid descend dans la grotte et fait geler l’eau qui s’infiltre dans la roche. En été, cet air froid ne peut pas s’échapper et la glace ne fond pas.
L’entrée cachée de la glacière se situe dans un trou de 20 mètres de profondeur. On y accède par un sentier raide et une échelle. Dans la grotte, on marche sur une couche de dix mètres de glace en admirant des sculptures naturelles. Une lampe de poche, des vêtements longs et même des gants sont conseillés. Il fait sombre et froid, tout est glissant. De retour à la surface, on peut faire une belle grillade de cervelas dans les environs.
Après avoir repris des forces, on descend jusqu’à la route par le même chemin qu’à l’aller, puis par des pâturages dégagés vers Couvet. Après une heure et demie environ, le chemin pénètre à nouveau dans la forêt. Un bout de chocolat permet aux enfants de se concentrer sur la partie raide qui suit, le «Corridor aux loups». L’étroit sentier passe sous un rocher en surplomb le long de la paroi et on tiendra les enfants en bas âge par la main. Le parcours se poursuit à travers la forêt jusqu’à la gare de Couvet.

En deux jours à la Geltenhütte N° 1994
Lauenensee • BE

En deux jours à la Geltenhütte

Les environs de la Geltenhütte sont un vaste terrain de jeu. On y trouve deux plaines alluviales propices à la baignade et aux loisirs et on peut s’approcher de plusieurs cascades. En automne, les enfants courageux décolleront les premiers glaçons. Il est conseillé de prendre son temps sur ce parcours et de faire la randonnée en deux jours. Elle part du lac de Lauenen près de Gstaad et suit constamment le Gältebach. Aucun risque de s’ennuyer: les cascades se suivent, une place de jeux succède à une aire de pique-nique et, dans la partie inférieure, il y a assez de bois pour faire des grillades. La randonnée franchit environ 600 mètres de dénivelé en deux étapes. Entre les deux se trouve l’Undere Feisseberg, une petite vallée plate au bout de laquelle jaillit l’imposante chute du Geltenschuss. La deuxième montée, surtout, est éprouvante pour les enfants, physiquement et techniquement. Dans le tiers supérieur, le tracé passe derrière une petite cascade, parfois asséchée. Les passages escarpés sont rares et les vues sur les montagnes alentour sont superbes. Le ruisseau est impressionnant car l’eau a profondément creusé la roche. Voici enfin le lieu où loger, la Geltenhütte du CAS, située dans un lieu magnifique et bien aménagée pour les familles.

Autour du Lag da Pigniu N° 1921
Andiast, vigt — Pigniu • GR

Autour du Lag da Pigniu

Cette randonnée débute à Andiast, un charmant village de la région de Surselva. Avant le départ pour la marche, les gastronomes peuvent prendre des forces et ravir leurs papilles gustatives au restaurant Postigliun. Le chemin qui mène au lac artificiel traverse de beaux pâturages et des forêts rafraîchissantes. L’itinéraire longe une belle rivière, il est agréable de la contempler ainsi que les plantes et fleurs qui la bordent. Les 2 km qui précèdent l’arrivée au barrage sont plus difficiles, car la pente est plus raide et le chemin de forêt est plus accidenté.
Au Lag da Pigniu, les montagnes qui l’entourent sont impressionnantes. Le bleu turquoise du lac joue avec l’émeraude des végétaux. A proximité du barrage, il y a une aire de pique-nique avec un foyer pour faire du feu. Un autre se situe à l’opposé du lac. Le sentier longeant le rivage est agréable et sécurisé. Dès que l’on se rapproche du bout de la vallée, on est impressionné par la hauteur des falaises qui entourent le lac. D’imposantes cascades déversent leur lot de fraicheur et de bruit en guise de démonstration de la puissance des éléments. Un chemin carrossable permet de terminer le tour du lac et de rejoindre le barrage qui compte deux particularités: une voie d’escalade avec prises artificielles et une fresque murale de l’artiste Martin Valär qui représente le maréchal russe Souvorov traversant le col de Panix alors qu’il s’enfuyait de l’armée des Français avec ses troupes, en 1799.
Pour arriver au village de Pigniu, il suffit de suivre la route qui descend gentiment. Le village est pittoresque et les petites ruelles et les maisons sont enchanteresses. La petite église au centre du village est ravissante. En traversant le village, on arrive à l’arrêt du car postal.

 

Surplomber la vallée de la Töss au Hörnli N° 1942
Steg — Bauma • ZH

Surplomber la vallée de la Töss au Hörnli

Cette randonnée jusqu’au célèbre lieu d’excursion du Hörnli, qui est un paradis de la luge en hiver et un point de rencontre des randonneurs et vététistes en été, démarre au cœur de l’Oberland zurichois. La topographie de l’itinéraire est facile à décrire: une montée raide et courte, un sommet, puis une longue descente en douceur. La randonnée n’en est pas moins diversifiée. Entre Gfell et Höchstock, vers le milieu de la randonnée, on parcourt un tronçon assez long sur un revêtement dur.
À partir de Steg, la montée est ardue; le sommet se mérite. Mais on est déjà récompensé en chemin, car la vue sur les Alpes se fait plus grandiose et fascinante à chaque pas. La dernière partie jusqu’au sommet se fait sur un chemin de randonnée de montagne balisé blanc-rouge-blanc, bien qu’il ne présente pas de difficulté particulière. Au Hörnli, le panorama époustouflant à 360 degrés fait oublier tous les efforts. Après un café revigorant à la terrasse du restaurant ou un pique-nique tiré du sac, on entame la descente. Les personnes qui ne dévalent pas la pente jusqu’à Steg avec une trottinette louée à l’auberge de montagne suivront les panneaux en direction de Gfell. Le chemin bien aménagé passe par d’étroits sentiers parsemés de racines, puis rejoint la route goudronnée vers Gfell. On la quitte rarement jusqu’à Sternenberg, mais le trafic motorisé est limité.
Le tronçon suivant traverse des prairies verdoyantes, des cerisiers et des pommiers en fleurs, puis débouche sur une forêt dense. Au début du chemin, des bûcherons étaient à l’œuvre pour l’élargir. Peu après, il rétrécit toutefois et se faufile dans la forêt pour descendre jusqu’à Bauma. Avant de prendre le train pour rentrer chez soi, il vaut la peine de faire un détour par le hall de gare historique de Bauma, qui abrite des vielles locomotives en parfait état.

Entre le lac de Constance et le Säntis N° 1941
Rehetobel, Dorf • AR

Entre le lac de Constance et le Säntis

Le bus jaune vif à deux étages sillonne le pays d’Appenzell entre prairies verdoyantes et douces collines. Sa destination: Rehetobel et ses petites maisons en bardeaux typiques d’Appenzell. Le paysage vallonné que traverse cette randonnée variée par monts et par vaux est tout aussi typique. Quelques tronçons se font sur l’asphalte.
Depuis l’arrêt de bus, le début de la randonnée suit le Chemin panorama alpin en direction de Heiden. Une courte montée mène au Kaienspitz, le point culminant de la randonnée. Apparemment insignifiant, ce sommet offre une splendide vue riche en contrastes: d’un côté le majestueux Säntis, encore couronné de blanc au printemps, de l’autre, le bleu profond du lac de Constance.
Vient ensuite une succession de montées et de descentes. Le chemin passe devant le restaurant Kaienhaus avant de descendre vers Riemen, puis de remonter de l’autre côté de la vallée. À la ferme Spitze, il est temps de faire une pause bien méritée. De là, le chemin emprunte la longue crête qui surplombe Eggersriet, offrant une vue panoramique. Puis l’itinéraire descend à travers des champs d’ail des ours jusqu’au pont Martinsbrücke. Là, les randonneurs empruntent le chemin de pèlerinage et il leur arrive de croiser des pèlerins lourdement chargés, arborant une longue barbe ou un visage hâlé. Les derniers mètres de dénivelé sont parcourus à travers champs, passant devant des fermes et des vaches. La dernière montée, courte mais raide, permet de retourner à Rehetobel. Une fois à la hauteur de Neuschwendi, les randonneurs aperçoivent le clocher de l’église de Rehetobel; plus que dix minutes avant de pouvoir trinquer à cette randonnée printanière.

Vers les châteaux de Wartburg N° 1998
Aarburg-Oftringen — Olten • AG

Vers les châteaux de Wartburg

Lors de la conquête de l’Argovie par les Confédérés en 1415, les troupes bernoises pillèrent et incendièrent les deux châteaux de Wartburg. L’Alt-Wartburg tomba en ruines. Une chance pour les enfants, car ses murs invitent aujourd’hui à l’escalade. Deux cents mètres plus au nord trône le Neu-Wartburg, plus connu sous le nom de Sälischlössli. Cette ancienne tour de garde transformée au milieu du XIXe siècle, au style kitsch et historisant, abrite aujourd’hui un restaurant. Princesses et chevaliers y dégustent une glace et leur suite se régale du magnifique panorama à 360 degrés.
La randonnée, qui débute à la gare d’Aarburg, mène en quelques minutes à la lisière de la forêt. D’ici, la vue s’étend sur l’imposante forteresse d’Aarburg, jusqu’aux sommets jurassiens. Une montée en pente douce permet de rejoindre le foyer à grillades du Wartburgwäldli. A mi-chemin de la randonnée, à la frontière entre Argovie et Soleure, apparaissent l’Alt-Wartburg et le Neu-Wartburg. La descente en contours vers le Müliloch se poursuit jusqu’au parc animalier de Mühletäli, domicile de cerfs, chèvres, moutons roux du Valais et adorables ratons laveurs. Il reste 30 minutes à pied par des zones d’habitation jusqu’à la gare d’Olten, mais on peut aussi monter dans un bus.

 

Randonnée vers le col du Klausen N° 1997
Urnerboden, Dorf — Linthal, Bergli • UR

Randonnée vers le col du Klausen

La randonnée débute à l’Urnerboden, le plus grand alpage de Suisse. Les amateurs de polars reconnaîtront les lieux de la première saison de la série télévisée «Wilder». Sur la première moitié, on longe le ruisseau Fätschbach, en ayant toujours sous les yeux, à gauche, l’étonnante chaîne des Jegerstöck. A la fin de l'automne, des flaques d’eau gelée donnent envie de faire craquer leur surface ou de jouer à la pétanque avec des cailloux. Par temps chaud, on peut barboter à certains endroits et faire des grillades. Après un court tronçon sur la route du col du Klausen, on monte par un sentier dans la forêt. Le sol couvert de verdure évoque une forêt enchantée. Il est souvent difficile de repérer le bon chemin, mais si les enfants s’improvisent détectives, ils le trouveront grâce au balisage.
Le chemin traverse deux fois la route du col puis descend par de belles prairies. On a devant soi le panorama impressionnant d’une partie de la vallée de Glaris. Un détour par la cascade rugissante de Berglistüber est incontournable. Son chemin d’accès a été rénové grâce au prix d’encouragement Poste 2021. Vers la fin de l’automne, il vaut mieux faire le parcours dans le sens inverse, le haut plateau de l’Urnerboden n’étant au soleil qu’à partir de midi.

Randonnée féerique le long d’un bisse N° 1996
Brand (Unterbäch) — Bürchen, Station • VS

Randonnée féerique le long d’un bisse

Les chemins longeant des bisses sont des endroits merveilleux pour les enfants et un classique pour les familles. On fabrique des petits bateaux, on met les pieds dans l’eau froide. L’Alte Suon, au-dessus d’Unterbäch, convient bien aux petits enfants car il n’y a presque pas de passages exposés.
De la station de téléphérique d’Unterbäch, mieux vaut se rendre directement au télésiège qui mène à la Brandalp. Certes, la superbe aire de jeux aquatiques du village serait un bon prélude à la randonnée, mais il se peut qu’ensuite les enfants n’aient plus du tout envie de marcher.
Le télésiège à deux places monte calmement à la Brandalp, où il faut encourager les enfants à grimper jusqu’au bisse. En haut, il est temps de bricoler les petits bateaux, à moins qu’on ne l’ait fait pendant le trajet. Outre l’équipement de randonnée, on a emporté bouchons de liège, élastiques et cure-dents. On peut aussi construire les embarcations sur place, avec des bouts d’écorce et des feuilles. Dans la région du Löübbach, il faut avoir le pied sûr à quelques endroits. On incite les enfants à la prudence ou on leur donne brièvement la main. Le but de l’excursion, Bürchen, est proche. On y trouve un petit magasin et des restaurants qui invitent à manger une glace bien méritée.

De la presqu’île au lac de Neuchâtel N° 1982
Boudry Littorail — Auvernier Littorail • NE

De la presqu’île au lac de Neuchâtel

Etes-vous plutôt rivière ou lac? Quiconque n’arrive pas à choisir sera comblé lors de cette courte randonnée sur les rives du lac. Emportez donc votre maillot de bain et c’est parti! Le point de départ de la randonnée est Boudry. Ici, les vignes caractérisent le paysage, comme pour de nombreuses localités situées sur le côté nord du lac de Neuchâtel. L’itinéraire débute juste derrière la gare de «Boudry Littorail» au bord de l’Areuse, un des principaux affluents du lac de Neuchâtel. Le chemin suit brièvement la rivière en aval, puis emprunte un pont jusqu’à la petite presqu’île. Celle-ci appartient à la zone naturelle du Pervou, une zone de protection du paysage aménagée pour la détente et comme surface de compensation. Des panneaux d’information renseignent sur la biodiversité du parc. Au centre se trouve le restaurant La Maison du Pervou. Le randonneur traverse une seconde fois l’Areuse, sous le viaduc de l’autoroute. Le chemin longe la rive à l’ombre des arbres et se rapproche du lac. Juste avant l’embouchure, il bifurque à gauche vers la plage de Boudry et le lac de Neuchâtel apparaît. Il s’agit du plus grand lac entièrement situé en Suisse. Quatre cantons se le partagent: Fribourg, Vaud, Berne et Neuchâtel. Le Sentier du lac regorge d’endroits pour la baignade ou pour se reposer, tels que la plage de Colombier. Il règne une ambiance de vacances grâce au clapotis des vagues, aux canoës qui circulent et aux petites plages. Et pour les randonneurs affamés, la Brasserie du Poisson à Auvernier marquera le point d’orgue idéal de cette randonnée plaisir. Comme l’indique le nom du restaurant, des plats de poisson et des mets de brasserie viendront accompagner un verre de vin neuchâtelois. Bon appétit!

La crête de Wirzweligrat N° 1980
Grafenort — Wirzweli • NW

La crête de Wirzweligrat

Trois trajets en téléphérique en une seule randonnée. Voilà qui aide grandement à convaincre les enfants de partir en randonnée. D’autant plus que deux d’entre eux sont dotés de petites cabines qui leur garantiront des sensations fortes. La randonnée commence à Grafenort et longe le cours d’eau Engelberger Aa pendant une vingtaine de minutes. Les premières cabines mènent à Bielen, d’où les randonneurs peuvent admirer les parapentistes qui s’élancent dans les airs. La randonnée suit le flanc, parfois raide et majoritairement boisé, de la vallée en restant sur les hauteurs jusqu’à Hinterdiegisbalm et la station intermédiaire du second téléphérique. Les randonneurs l’empruntent pour rejoindre la station supérieure d’Oberalp. Pour les petits téléphériques, il est important de prévoir le montant exact en monnaie.
Depuis Oberalp, le chemin grimpe à travers un pré pentu qui se prête parfaitement à une pause pique-nique pour profiter de la vue. Une fois en haut, l’itinéraire rejoint Gummenalp et les randonneurs qui le souhaitent peuvent redescendre à Wirzweli en cabine. Les autres peuvent continuer jusqu’à la croix qui se dresse sur le Gummen. Le chemin longe ensuite la crête de Wirzweligrat en traversant la forêt et n’est jamais exposé. Les plus courageux suivront le petit sentier de terre battue au point 1510 pour s’allonger et jeter prudemment un œil par-dessus la crête. Au bout de celle-ci débute une petite route d’alpage au revêtement naturel qui conduit à la station supérieure de Wirzweli. Les enfants peuvent alors grimper dans la cabine et profiter d’une dernière descente.

Sur les alpages d’Emmetten N° 1981
Niederbauen — Stockhütte (Bergstation) • NW

Sur les alpages d’Emmetten

Les petites cabines bleues mènent d’Emmetten à la terrasse panoramique de l’alpage de Niederbauen. Celui-ci se compose de cinq terrasses, dont trois produisent et vendent un fromage savoureux. La vue depuis Niederbauen est splendide. La masse rocheuse du Fronalpstock, en face, est majestueuse, le lac d’Uri scintille et la crête d’Oberbauen, but de la randonnée, semble toute proche.
Depuis la station supérieure et son auberge, l’itinéraire emprunte une large route d’alpage jusqu’à la bifurcation vers l’alpage Tritt, disposant d’une petite auberge (Tritthütte) qui offre une dernière occasion de déguster un café avant de poursuivre l’ascension du Niderbauen-Chulm. La vue sur les montagnes et le lac porte à 360 degrés, embrassant le Bristen uranais et, à l’arrière, les Mythen, le Rigi et l’Oberbauen. La randonnée continue sous les falaises de l’Oberbauenstock, puis redescend vers le Hundschopf (tête de chien), traverse l’alpage de Niederbauen avant de gravir le Faulberg, de l’autre côté; commence alors le sentier d’observation du gibier, que les randonneurs suivent jusqu’à Wandeli en passant par l’alpage d’Oberbauen. A Wandeli, où se trouve une petite cabane avec des bancs, des tables et un foyer, l’itinéraire oblique à droite. Il mène à travers bois et enjambe des lits de cours d’eau sauvages jusqu’à l’alpage Isital. Peu après, le chemin bifurque à droite. Il prend la direction de Rinderbüel et de l’auberge de montagne Stockhütte, de sa grande place de jeux et du téléphérique du même nom, lequel permet aux randonneurs de redescendre vers la place du village d’Emmetten. Il est exploité sans interruption jusqu’à 17h00.

Cinq remontées, une randonnée N° 1978
Wolfenschiessen — Wolfenschiessen • NW

Cinq remontées, une randonnée

La tradition des petites remontées mécaniques de Nidwald est plus que centenaire. Le canton en a compté jusqu’à une quarantaine, contre 23 aujourd’hui. C’est souvent le seul moyen pour relier les fermes ou les alpages à la vallée. Cette randonnée permet d’en emprunter cinq. De l’une à l’autre, à pied et par de beaux sentiers, on franchit un dénivelé d’un peu plus de 1000 mètres à la montée, un peu moins à la descente.
Le tour des cinq téléphériques débute par un trajet dans la Brändlenbahn. A sa station supérieure, on suit un chemin carrossable puis un sentier dans la forêt vers Oberrickenbach. A la ferme Schiltli, le chemin monte par les pâturages à Schmiedsboden. Ce domaine n’est desservi que par un téléphérique, qui descend à Oberrickenbach. On emprunte la route jusqu’au hameau de Fell, dans la vallée. Sur la gauche, à côté de la station inférieure de l’installation de la Bannalp, un autre monte au domaine d’Oberspies, où l’on s’assied dans l’installation à ciel ouvert pour l’Alp Sinsgäu.
Vient ensuite la pièce maîtresse de la randonnée: à l’alpage de Widderen, le chemin longe les flancs abrupts du Brisen sur la gauche, puis monte en zigzags jusqu’à l’arête. De retour à l’embranchement, on descend vers le Haldigrat et le télésiège jusqu’à l’Alpboden. L’indicateur suivant est placé à la lisière de la forêt, au-dessus de la station inférieure. Suivre la route forestière jusqu’à la bifurcation «Hütti», où l’on emprunte la route de gauche dans la forêt. La route redevient un sentier qui ramène au Brändlen et à son téléphérique.

Balade sportive vers la Musenalp N° 1979
Buochs, Post — Musenalp • NW

Balade sportive vers la Musenalp

A préciser d’emblée: cette randonnée alpine ne convient qu’aux personnes sportives et non sujettes au vertige. Que celles-ci en profitent, car la montée d’environ trois heures de Buochs au Guberntossen s’effectue sur la crête, près du ciel! Une première pause s’impose au refuge Ribihuisli: construit en 1914, il est en bois du sol au toit. Les parois en bardeaux sont décorées de bois de cerfs, même les gouttières sculptées sont en bois et la porte est ornée d’un motif de branches. Du Ribihuisli à l’arête, le balisage blanc-bleu-blanc est justifié. Les endroits les plus exposés traversant le Gitzitritt, la bande rocheuse située à 1400 m d’altitude, sont toutefois sécurisés par des câbles en acier.
Peu après le Guberntossen, la vue s’ouvre sur le lac des Quatre-Cantons et le panorama montagneux. Mais l’ascension du Buochserhorn se mérite avec 250 mètres de dénivelé supplémentaires. Une longue pause permettant d’admirer la vue est conseillée avant la deuxième partie très attrayante de la randonnée. Après une courte descente vers le Bleikigrat, on atteint les Rätzelen, le deuxième passage balisé en blanc-bleu-blanc. Il est possible de l’éviter en empruntant, plus bas, un chemin de randonnée de montagne. Sur le sentier alpin, la randonnée ressemble à de l’escalade légère: les mains sont toujours en action, c’est un plaisir de grimper et d’anticiper!
Les 20 dernières minutes vers la Musenalp mènent par une prairie vers la deuxième croix de sommet de la journée. La célèbre croûte au fromage de la buvette d’alpage se déguste idéalement sur la terrasse.

Un tracé pour le 40e du canton du Jura N° 1985
Glovelier — St-Ursanne, porte St-Pierre • JU

Un tracé pour le 40e du canton du Jura

Le 40e anniversaire de la création du canton du Jura a été marqué en 2019 par l’inauguration d’une randonnée commémorative. Aménagée par les bénévoles de Jura Rando, celle-ci s’étend de Glovelier à St-Ursanne. Après la traversée du village de Glovelier, le chemin emprunte la combe du Bé. La montée est raide, mais c’est quasiment la seule de cette randonnée.
Arrivé sur la crête, on découvre la vue sur la vallée de Delémont, tout en bas. Ici, en haut, les pâturages se succèdent dans un paysage vallonné qui annonce les Franches-Montagnes. Le chemin – qui passe à proximité de la jonction des districts de Delémont, de Porrentruy et des Franches-Montagnes, justifiant le tracé commémoratif – bascule alors sur le versant qui descend vers le Doubs. Le sentier longe un éperon rocheux. La pente est forte et en dit long sur l’exigence du travail effectué par les bénévoles.
Devenu chemin, le parcours débouche sur Tariche, son restaurant, son camping, et le Doubs. Ce cours d’eau mythique fait l’originalité, tant paysagère que touristique, de cette région jurassienne. C’est le moment de faire une halte. Une barque permet de traverser la rivière. Si elle n’est pas en service, on restera sur le côté sud du Doubs pour le franchir à Montmelon-Dessous.
L’itinéraire longe le cours d’eau nonchalant et ses rives à la nature généreuse. Le grand viaduc ferroviaire, inauguré en 1876, apparaît avec derrière lui le trou béant dans la montagne. Il est le témoin de l’ancienne mine de chaux devenue un laboratoire de stockage des déchets radioactifs. La randonnée se termine en beauté à St-Ursanne, cette magnifique cité médiévale que l’on aborde par le fameux pont de St-Jean.

Sur la Via Berna N° 1984
Engstlenalp — Hasliberg Reuti, Dorf • BE

Sur la Via Berna

Dans le car postal qui monte dans la vallée encaissée du Gäntel (Gental), on se doute déjà que le trajet à pied sera lui aussi intéressant. Le point de départ est l’Engstlenalp, où se trouvent un lac pittoresque et un imposant hôtel. La randonnée se poursuit vers la Tannalp, sur le nouveau sentier de grande randonnée Via Berna qui, ici, se confond avec la Via Alpina.
A peine est-on parti que le plaisir anticipé se confirme. Durant la première heure déjà, les vues sont incroyables, plus bas, sur le Gental et, de l’autre côté, sur la région glaciaire du Gauli. Tout est très bien sécurisé, mais le passage est parfois étroit lorsque des vététistes arrivent en sens inverse.
A la Tannalp, bref rendez-vous avec la société de loisirs, qui préfère se faire conduire plutôt que de marcher. Un petit train circule même sur le tronçon de route asphaltée qui se dirige vers le Tannensee depuis la station supérieure de Melchsee-Frutt.
Quel plaisir de bifurquer sur le chemin calme menant au Balmeregghoren et de se concentrer sur ses propres pas. Le sentier, plus étroit, ne présente pas de difficulté, sauf pour les personnes sujettes au vertige que le passage sur la crête risque d’inquiéter. Mais ensuite, quelle récompense! La vue s’ouvre à l’horizon sur les montagnes de l’Oberhasli.
L’infrastructure du tourisme hivernal est bien visible sur le parcours, mais l’apparition au loin du restaurant panoramique Alpentower procure aussi un peu de soulagement, après les nombreux à-pics. De Planplatten au Hasliberg, une descente de 1200 mètres attend les marcheurs, mais le chemin est agréable et jamais trop raide.

 

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal N° 1983
Bodenberg — Erstfeld • UR

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal est impressionnante. Les 300 chèvres qui passent l’été sur l’alpe Chüeplangg sont elles aussi sauvages. Pendant la journée, les bergers les amènent sur les névés où poussent de délicieuses herbes. Leur fromage de chèvre est excellent. A ne pas manquer: une baignade dans le lac de tourbière Fulensee, situé sous la cabane Kröntenhütte.
La randonnée mène vers un panorama alpin grandiose. Elle débute à Bodenberg, accessible en taxi alpin. D’ici, le chemin de la vallée suit le ruisseau Alpbach jusqu’à Mettlen, puis bifurque à droite dans la forêt féerique Sulzwald. Une passerelle permet de traverser le ruisseau juste après la petite alpe. Le chemin monte ensuite en suivant le ruisseau. S’en suit la raide montée vers l’alpe Chüeplangg, où paissent des chèvres.
Ensuite, le chemin passe près d’une imposante cascade haute de 100 m. Peu avant la fin de la vallée, le chemin oblique abruptement et monte vers le lac de tourbière Fulensee. L’eau est chaude et invite à la baignade. Au bord du marais se trouve la cabane Kröntenhütte, perchée sur un rocher. Les randonneurs ne souhaitant pas grimper vers la cabane se trouvent alors au point le plus haut de la randonnée (point 1885). Le chemin pentu descend la vallée, par monts et par vaux, jusqu’au point 1332. Le randonneur bifurque alors à gauche en direction du petit alpage, emprunte la passerelle pour traverser le ruisseau et se dirige vers l’aval de la vallée via Oberberg et Rüteli. Il arrive ensuite au hameau Wilerli et prend le petit téléphérique rouge pour descendre vers la vallée de la Reuss. De la station inférieure, il reste une demi-heure de marche en amont le long de la rivière pour arriver à Erstfeld.

Vallée de Lauterbrunnen N° 1986
Mürren BLM — Stechelberg, Hotel • BE

Vallée de Lauterbrunnen

Cette randonnée de deux jours plaira à ceux qui aiment regarder derrière eux et voir ce qu’ils ont accompli. Gimmelwald, le premier jour, et l’hôtel Obersteinberg, le deuxième jour, sont presque toujours visibles. Mais la vue n’est pas en reste, avec le Schilthorn et les sommets entourant le cirque glaciaire de Schmadri.

Après le trajet en téléphérique à Gimmelwald, suivre la route naturelle dans le Sefinental, traverser le pont et gravir une forte pente dans le Busenwald. Le chemin est techniquement facile, mais physiquement exigeant. A la limite de la forêt, la montée est achevée. Il est possible d’aller encore au Tanzbödeli pour profiter d’une vue fantastique. On passe ensuite par une paroi rocheuse raide où il ne faut pas souffrir du vertige. On voit bientôt l’hôtel Obersteinberg en contrebas. Il n’y a pas d’électricité, le repas se fait à la lumière romantique des bougies.

Le deuxième jour, les marcheurs pénètrent dans la vallée, passent près de grands rochers, dans des prairies et longent le ruisseau Tschingel-Litschina. Voici le petit lac d’Oberhore, puis le large lit du ruisseau Chrummbach. On peut faire une halte aux deux endroits avant de rejoindre la moraine de l’Oberhore puis la marge proglaciaire du glacier du Breithorn, qui s’est beaucoup retiré et dont la porte est loin en arrière. Si l’on s’y rend, attention aux chutes de pierres sur les bords. Reste à choisir si l’on veut encore monter à la petite cabane Schmadri non gardiennée ou descendre par le long chemin du retour, d’abord agréablement puis de plus en plus abruptement, sur 1200 mètres.

Festival de couleurs en Appenzell N° 1976
Appenzell — Gontenbad • AI

Festival de couleurs en Appenzell

Bleu ciel, vert vif et jaune fluo: la randonnée s’annonce colorée. Ces teintes splendides ne sont toutefois pas le fait des fleurs de printemps, courtisées par les insectes, mais des façades en bois peintes de la rue principale d’Appenzell. Toute cette beauté invite à pousser les portes des bâtiments afin de découvrir délices régionaux et artisanat traditionnel. La rue principale se trouve à deux pas de la gare et mène jusqu’au gymnase St. Antonius en passant par la Landsgemeindeplatz. En face, l’itinéraire prend à droite sur l’Appenzeller Kapellenweg, le circuit des chapelles. Aux croisements, on suit les panneaux indicateurs en direction d’Himmelberg. Peu à peu, tout devient plus vert et vallonné. Au hameau de Münz, un panneau révèle qu’on frappait la monnaie des Rhodes-Intérieures au vieux moulin entre 1737 et 1742. Juste après, une petite chapelle retient l’attention: elle a été érigée en remerciement, la communauté ayant été préservée de la peste.
On traverse ensuite la Schattenwald, forêt des ombres, pour ressortir 300 mètres plus haut au Himmelberg et poursuivre jusqu’à Chuterenegg. Au loin, on distingue le massif majestueux de l’Alpstein. On redescend vers Gonten et on passe à côté de cabanes dans un paysage marécageux jusqu’à Gontenbad, le but de la randonnée. En chemin, on traverse deux ponts neufs. Les aubergistes de la Bergwirteverein Alpstein ont participé à leur construction. Ils fournissent quelque 1000 heures de travail par an pour entretenir les chemins de randonnée. Est-ce pour cela que le pont sur le Kaubach est aussi convivial, avec un banc et une aire de grillade qui invitent à pique-niquer? Quoi qu’il en soit, merci à tous les aubergistes qui s’occupent des chemins de randonnée.

Du Vorderland appenzellois à la vallée du Rhin N° 1975
Oberegg AI, Post — Lüchingen, Sportanlagen • AI

Du Vorderland appenzellois à la vallée du Rhin

La randonnée qui relie Oberegg dans le Vorderland appenzellois à Lüchingen dans la vallée du Rhin saint-galloise en passant par St. Anton dure près de trois heures et fait état d’une diversité surprenante. Le départ, à Oberegg, donne déjà le ton. Durant la Réforme, le village est resté fidèle à ses croyances. Il s’est rallié au canton catholique d’Appenzell Rhodes-Intérieures et est ainsi devenu une exclave. Qu’il soit réformé ou catholique, le canton d’Appenzell est une succession de montées et de descentes. Pour atteindre St. Anton, il faut ainsi gravir quelques pentes. Le paysage idyllique, parsemé de magnifiques fermes et de prés fleuris, offre toutefois une belle récompense.
St. Anton est le point de vue par excellence. Le regard porte sur la vallée du Rhin, l’Alpstein, les Alpes grisonnes et même quelques sommets en Autriche voisine et en Allgäu. Suit une descente rapide et variée à travers la forêt de Rundenwald, passant par les ruines de Hoch Altstätten avant d’arriver à la ferme de permaculture de Morgarot. Celle-ci est gérée par Manuela et Marcel Schmid, en harmonie avec la nature et dans le respect des cycles naturels. Cela se voit dans la vivacité de leurs cultures.
Un court tronçon de chemin non balisé longe la route depuis la ferme pour rejoindre l’entrée des gorges de Mültobel et la descente finale vers Lüchingen. Les gorges valent à elles seules le détour: elles sont sauvages, traversées par un ruisseau indompté et richement parées d’une forêt primitive. Le chemin serpente entre ponts, marches et paliers vers la vallée et mène les randonneurs jusqu’à la piscine d’Oberes Rheintal. Il est aussi possible de visiter la petite ville voisine d’Altstätten.