Randonner en Suisse du Nord-Est

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Chemin du vignoble thurgovien N° 1462
Oberneunforn — Frauenfeld • TG

Chemin du vignoble thurgovien

La fermeture des couvents dans le canton de Thurgovie, en 1848, mit un terme à la communauté de chartreux d’Ittingen. Une collaboration fructueuse entre l’Etat, les milieux économiques et la population a permis de préserver ce site, transformé en hôtel et en centre culturel et de conférences très vivant. Avis aux amateurs de culture: il accueille aussi le Musée d’art cantonal. La randonnée commence dans le paisible village d’Oberneunforn, aux jolies maisons à colombages. Une demi-heure de marche suffit pour rejoindre le vignoble d’Iselisberg. La succession de vignes et de petites cabanes concurrencent sérieusement la vue superbe sur la vallée de la Thur et les Alpes au loin. Au Schafferetsbuck, un panneau panoramique placé sous un chêne majestueux est équipé d’une lunette avec un dispositif de mire. Il suffit de viser l’un des sommets situés entre le Säntis et l’Eiger (ils sont plus de 100!) pour que son nom s’affiche. Encore faut-il, bien sûr, que le ciel soit dégagé. La randonnée se poursuit à travers une forêt aux essences botaniques variées et jusqu’à l’impressionnante chartreuse d’Ittingen, où l’on peut d’ailleurs manger. Le magasin de l’ancien couvent vend différents délicieux produits des exploitations du lieu. Lors de la dernière heure de marche, le parcours longe la Murg à travers le Murg-Auen-Park jusqu’à Frauenfeld, chef-lieu du canton. Ces dernières années, le site militaire inhospitalier a été transformé en une zone récréative où l’on peut voir des geais et des traces de castor. Cet espace répond de manière exemplaire aux attentes du public, célèbre la biodiversité et offre une protection contre les crues. Le parc a d’ailleurs reçu le Prix Schulthess des jardins 2017 décerné par Patrimoine suisse. Autre possibilité: emprunter le car postal qui relie toutes les heures la chartreuse d’Ittingen à Frauenfeld.
Au sommet du Fähnerenspitz N° 1115
Brülisau • AI

Au sommet du Fähnerenspitz

Les personnes en quête de calme et de sérénité se rendent en Appenzell, et plus exactement à Brülisau. L’itinéraire à raquettes qui monte au sommet du Fähnerenspitz commence près du téléphérique Hoher Kasten. Cet itinéraire balisé à l’aide de panneaux indicateurs roses longe d’abord la route enneigée avant de bifurquer vers la gauche à la sortie de Brülisau et de traverser le cours d’eau Horstbach. Commence alors la première montée jusqu’au point 1070, qui continue de grimper jusqu’à la maison de vacances Weiler Bachers. En suivant les poteaux roses à droite, on atteint le col de Resspass. Entourés d’arbres saupoudrés de fine neige scintillante, on jouit d’une vue imprenable sur le Hoher Kasten. Une forêt hivernale féérique s’ouvre devant les randonneurs. En haut du Resspass, l’itinéraire bifurque subitement vers la gauche avant de longer la crête en direction du point culminant du jour. La crête est très exposée au vent; s’ensuivent alors des passages plus ou moins enneigés. Grâce à l’épais marquage en bandes roses sur les arbres, l’itinéraire est toujours clair. En haut, une vue spectaculaire sur la vallée du Rhin de Saint-Gall, l’Alpstein, la région du Vorarlberg et même jusqu’au lac de Constance s’offre à nous. La forêt s’éclaircit de façon plutôt étonnante et les randonneurs se retrouvent soudain directement face à la croix au sommet du Fähnerenspitz. De là, on descend alors directement à Guggeier avant de retourner à Bachers. Le même itinéraire permet de regagner le point de départ à Brülisau.
Buvettes appenzelloises N° 1457
Urnäsch • AR

Buvettes appenzelloises

Les buvettes de montagne appenzelloises sont un havre de convivialité. Ces auberges rustiques proposent des repas copieux au son de musiques locales, tandis que leurs terrasses ensoleillées invitent à paresser en profitant de la vue sur les montagnes. Le Pays d’Appenzell regorge de restaurants de montagne. Ainsi, durant une même journée, on peut en visiter plusieurs, comme durant cette randonnée hivernale d’Urnäsch à Blattendürren via Osteregg . Dès le départ, on plonge dans un monde empreint d’authenticité: le centre d’Urnäsch est parcouru de maisons appenzelloises imposantes et coquettes et les magasins vendent des spécialités fromagères locales. Le restaurant de montagne Osteregg de Karin Rütsche et Susanne Sutter sert également de telles spécialités faites maison . Les visiteurs y sont accueillis avec beaucoup de cordialité et un large sourire. On peut y déguster des spécialités telles que la fondue appenzelloise ou des spätzlis au fromage. Il est vrai que la montée ouvre l’appétit. Le chemin de randonnée d’hiver longe des fermes jusqu’à Chräg. D’ici, on s’enfonce dans une forêt idyllique jusqu’à Osteregg. Des clients satisfaits sont la meilleure des récompenses, estiment Karin et Susanne, dont les journées de labeur durent parfois jusque tard dans la nuit. L’auberge de montagne Blattendürren de Florian Inauen n’est pas moins accueillante. Tout comme Karin et Susanne, il est arrivé relativement tard dans la gastronomie, mais c’est ainsi un rêve qui s’est réalisé. La randonnée d’Osteregg à Blattendürren via Zimmermanns-Lauftegg est tout aussi idyllique: le panorama s’étend du Kronberg au Säntis. Un calme bienfaisant règne. Après avoir étanché sa soif, sa faim et son amour du terroir chez Florian Inauen, on rebrousse chemin pour retourner à Urnäsch.
Au cœur de la Thurgovie N° 1356
Weinfelden — Sulgen • TG

Au cœur de la Thurgovie

Du côté sud de la gare, le chemin suit d’abord les voies, puis passe devant la zone industrielle et traverse la ligne de chemin de fer en direction de Wil. Peu après la ferme équestre près de la passerelle, de charmantes aires de repos attendent les visiteurs. Après la passerelle, le chemin remonte le courant, pour rejoindre le pont routier près de Rothehausen. De l’autre côté de la rivière, le chemin de randonnée mène au barrage du canal de Weinfelden. La promenade continue le long de la piscine et de l’ancien terrain d’exercice pour arriver à la centrale hydroélectrique qui utilise les eaux du canal de Bürglen. Le terrain de jeu près du pont d’Istighofen, situé à quelques minutes de la gare de Bürglen, attire ensuite les jeunes randonneurs. À Heiligenschächt, on longe la lisière de la forêt jusqu’à un pylône à haute tension où une flèche jaune pointe vers la forêt. Un peu plus loin, l’itinéraire rejoint à nouveau le canal qui se trouve nettement plus haut que le chemin de randonnée. Le canal de l’usine de plus de 140 ans entraînait autrefois les machines destinées à la filature de la laine. En 2015, il a nécessité une remise en état, tout comme la centrale électrique. Pour ce faire, quatre castors qui avaient élu domicile sur les rives du canal ont dû être délogés pendant six mois, dans le refuge animalier de la «Wildstation Landshut», avant d’être ramenés à leur emplacement d’origine. Au prochain pont, l’itinéraire peut prendre un raccourci vers Sulgen. La randonnée suit le cours d’eau jusqu’au barrage près d’Underau. À chaque printemps, le village le plus proche, Kradolf, est le lieu d’arrivée de la course de radeaux sur la Sitter et la Thur qui attire de nombreux curieux. Après la gare, le chemin grimpe brièvement. À Kreuz, la vue sur la vallée de la Thur est magnifique et les premières maisons de Sulgen annoncent la fin de l’itinéraire. La gare est proche et le train permet de rentrer à Weinfelden.
Vue sur le Säntis depuis le Neckertal N° 1361
Mogelsberg Station — Brunnadern • SG

Vue sur le Säntis depuis le Neckertal

Au XVIIe siècle, la peste a sévi à plusieurs reprises à Mogelsberg. Cette maladie hautement contagieuse a probablement été importée à l’époque par des commerçants qui transportaient leurs marchandises sur la route commerciale traversant la vallée du Neckertal. Heureusement, ces temps difficiles sont passés! Lors des journées d’automne ensoleillées, cette région paisible est parfaite pour la randonnée! La vue depuis le chemin donne sur les collines alentour et les habitations dispersées typiques de la région Neckertal-Appenzeller Hinterland. Les premiers habitants de cette zone forestière ne s’installèrent qu’à proximité des sources et là où le terrain leur permettait de défricher des arbres afin de créer des pâturages. Ils laissèrent intactes les pentes trop raides et inadaptées, celles-ci leur servant de prairies de réserve. Des tronçons boisés pittoresques, des terrains dégagés, des petites montées et descentes alternent sur le chemin qui grimpe ensuite en douceur jusqu’au point culminant de la randonnée en contrebas du Wilkethöchi. Ici, la vue sur les montagnes de la région de l’Alpstein est encore cachée par la forêt. Depuis le Gerensattel, on peut voir le Säntis enneigé dans son habit d’automne. D’ici, l’accueillante auberge d’alpage de Wimpfel n’est plus très loin. Le chemin de randonnée descend ensuite sur une pente légèrement plus escarpée jusqu’à la gare de Brunnadern.

Randonnée frontalière à Schaffhouse N° 1182
Hallau, Gemeindehaus — Trasadingen • SH

Randonnée frontalière à Schaffhouse

C’est dans le paisible village de Hallau que débute la randonnée. On peut au préalable se ravitailler dans quelques petits commerces situés dans de belles maisons à colombages. Puis départ pour les vignobles. Le chemin passe par l’imposante église de St. Moritz, sur la colline, bâtie en 1491 et entièrement restaurée dans les années 70. L’itinéraire qui monte en pente douce traverse un magnifique vignoble et mène à la ferme de Berghof, au sommet de la colline. Les amis des animaux y trouveront leur compte: au bord du chemin, des chèvres et des lamas dévisagent les promeneurs. Arrivé au sommet du Hallauerbärg, le plus grand vignoble de Suisse orientale, on longe un moment l’orée de la forêt habillée de couleurs automnales. Une vision splendide s’offre aux randonneurs lorsque le brouillard se dissipe et que les rayons du soleil illuminent le feuillage des arbres. L’étang de Röti, qui a tendance à se combler, est régulièrement remis en état pour permettre aux grenouilles, crapauds et autres tritons de frayer. Un peu plus loin, il faut veiller à ne pas manquer l’intersection menant à Egg. De là, l’itinéraire s’enfonce dans la forêt. Une fois le ravin de Schärersgrabe franchi, on se retrouve nez à nez avec l’Allemagne. L’autoroute longe la rive opposée de la Wutach et le bruit des camions se fait entendre. Mais une fois parvenu au hameau de Wunderklingen, le calme règne à nouveau. Il est peut-être temps d’envisager une petite pause au restaurant Mühle. L’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt en direction de Hallau. Au passage, on aperçoit le «Dicke Eiche», un chêne âgé de 600 ans. Assis sur un banc face à une ferme située en territoire allemand, on s’interroge: combien de générations ont vu cet arbre pousser? Finalement, on atteint la ferme montagnarde de Wilchingen. La dernière étape de la randonnée parcourt à nouveau le vignoble sur le sentier panoramique «Terroir du Pinot noir». Puis c’est l’arrivée à la gare de Trasadingen.
Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus N° 1398
Wildhaus — Wildhaus • SG

Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus

Sur le versant ensoleillé de Wildhaus, un très joli itinéraire de randonnée d’hiver offre des vues fantastiques sur les sept sommets des Churfirsten. Le premier kilomètre et demi se parcourt sur la route peu fréquentée vers Steinrüti. Après les dernières maisons commence le chemin de randonnée d’hiver damé qui monte modérément dans la vallée. La vallée de la jeune rivière Thur apparaît de plus en plus nettement et le paysage acquiert un caractère alpin toujours plus marqué. Des pâturages enneigés et des groupes de sapins majestueux forment une charmante mosaïque. Au lieu-dit «Gästele», le parcours fait un grand arc de cercle. La paroi abrupte du Schofberg devient visible et, peu après, étonnamment, on voit le Säntis se dresser à l’horizon. Un dernier contour, et voici l’auberge de Gamplüt. L’éolienne près du bâtiment et les nombreux panneaux solaires témoignent de l’importance accordée ici aux énergies renouvelables. La télécabine qui monte de la vallée serait d’ailleurs la seule au monde à fonctionner exclusivement à l’énergie solaire. Depuis le restaurant, la randonnée se poursuit encore jusqu’aux cabanes d’alpage de Fros. Deux bancs bien placés permettent de se reposer en admirant le panorama grandiose. En fonction des conditions d’enneigement, ce trajet n’est toutefois pas toujours préparé. Comme il s’agit d’un itinéraire balisé pour raquettes, le tracé reste cependant toujours praticable. Le retour vers Gamplüt s’effectue sur le même chemin qu’à l’aller. D’ici, la descente à Wildhaus à pied, par Egg, est directe et raide, mais il est aussi possible d’emprunter une piste de luge séparée (l’auberge loue des luges).
Temps forts sur les contreforts de l’Alpstein N° 1095
Steinegg — Brülisau • AI

Temps forts sur les contreforts de l’Alpstein

Vive les panneaux indicateurs! Entre Steinegg et Eggli, les chemins de randonnée traversent parfois des prairies et des pâturages. On est donc reconnaissants de rencontrer des panneaux jaunes, qui indiquent clairement la voie à travers ces étendues de verdure. La montée sur ce sol moelleux est agréable. La vue sur les sommets calcaires escarpés du massif de l’Alpstein est de plus en plus belle. Le plus haut d’entre eux est le Hoher Kasten, mais la vue s’étend jusqu’au Säntis, tout au bout du massif. Notre randonnée aussi parcourt le massif de l’Alpstein, mais ici, la pente des versants est plus douce, les montagnes plus arrondies, et ce ne sont plus les chemins de randonnée de montagne balisés blanc-rouge-blanc qui dominent, mais les jaunes. Le randonneur atteint en douceur le sommet de la colline Eggli. Ce n’est pas le point culminant de la randonnée, mais l’un de ses temps forts, avec sa vue magnifique sur le canton d’Appenzell et la vallée du Rhin saint-galloise (St. Galler Rheintal). Une auberge accueillante s’y trouve, idéalement située. À côté, une ferme de montagne avec ses chèvres, poules et bœufs Highland. Le chemin contourne ensuite le Fähnerenspitz en pente douce. La vue se tourne vers la vallée du Rhin et la région autrichienne du Vorarlberg. Bientôt, on plonge dans une forêt dense en suivant un chemin étroit puis un sentier en gravier, pour se retrouver soudain devant le petit lac Forstseeli. Il y règne une fraîcheur agréable pendant les chaudes journées estivales. Autour du lac, on trouve de nombreux petits coins charmants pour se reposer ou pique-niquer et une aire de grillade officielle. Mais attention à ne pas trop manger! Car il faut ensuite continuer à grimper une centaine de mètres de dénivelé jusqu’au col de Resspass. Pour la descente vers Brülisau, la voie la plus directe est aussi la plus belle, avec le moins de tronçons à revêtement dur.
Le long de la frontière allemande N° 1382
Schleitheim — Gächlingen • SH

Le long de la frontière allemande

«Bienvenue en Allemagne!», nous annonce notre portable. 432, 433, 434: nous passons près de bornes frontières numérotées. Au numéro vient s’ajouter un D pour l’Allemagne, un S pour la Suisse et une date, généralement celle de 1839, année de la création de cette frontière. On lit aussi sur quelques bornes 1966, date à laquelle une petite correction a permis d’éviter aux conducteurs de franchir deux fois la douane. Au départ de la randonnée, à Schleitheim, il est difficile de s’orienter. Dans le village, nous suivons la direction du bus et passons devant de belles maisons à colombages rouges. A peine avons-nous dépassé des maisons individuelles aux jardins décorés de nains et de rocailles qu’apparaissent les premières vignes. Cépage: Riesling-Sylvaner, propriétaire: famille Stamm. Des fleurs poussent entre les lignes de ceps, les oiseaux gazouillent, nous laissons le village et la route derrière nous. Après de petites descentes et montées vient le long passage côtoyant la frontière à la bordure d’une forêt. De la ciboulette sauvage pousse entre les champs de choux et les hêtres. Les blocs rectangulaires sont bientôt visibles. Pas moins de 1740 pierres, de quelque 300 kilos, sont placées le long de la frontière. Un aigle impérial en pierre embrassant le vaste paysage du regard est juché sur l’une d’elles. Nous apprécions les passages ombragés car, dans les vignes, le soleil darde ses rayons. Plusieurs affûts perchés permettent de s’arrêter à midi dans un lieu discret qui offre une belle vue alentour. En continuant à monter, nous rejoignons le col sur l’Oberhallauerbärg. À côté du petit groupe de fermes, la vue porte des deux côtés. A nos pieds, Oberhallau et notre but, Gächlingen, entourés de petites collines couvertes de vignes. Dans les deux villages, des panneaux présentent les nombreux vignerons.
Baignade et col de Windenpass N° 1093
Unterwasser, Post — Ennetbühl, Bernhalde/Lutert. • SG

Baignade et col de Windenpass

Prière d’emporter sa tenue de bain, car cette randonnée mène au lac Gräppelensee, véritable joyau de la nature. L’itinéraire peut être prolongé ou raccourci à volonté. Au départ de la bourgade d’Unterwasser, les sentiers amorcent rapidement la montée, principalement à travers champs. Par beau temps, il est conseillé de partir tôt le matin, car il n’y a presque pas d’ombre la première heure et demie de randonnée. Les enfants apprécieront une première halte à la place de jeux de Halden. Au prochain panneau indicateur pour le Gräppelensee, emprunter absolument le chemin via Ches, pour éviter la route. Après avoir pris un peu d’altitude, une belle vue sur la chaîne montagneuse des Churfirsten, le Säntis et le Wildhuser Schofberg se dégage. Ensuite, le chemin pénètre dans la forêt. Bientôt, on atteint le lac. Quel endroit paisible! Un ponton invite à la baignade et les aires de grillades clôturées alentour au pique-nique. Après une longue halte, on pourra, via Risi, redescendre vers la bourgade de Alt St. Johann ou vers Unterwasser. Les randonneurs plus assidus passeront le col Windenpass. La pente d’abord douce devient de plus en plus raide. Sur l’alpage Hinterwinden, on pourra se ravitailler une dernière fois à la boutique, avant d’amorcer les derniers 100 mètres de dénivelé. Au col, le chemin de la descente s’amorce quelques mètres à gauche en direction d’Alpli; puis oblique à droite en devenant très étroit et escarpé. Comme le chemin est ombragé et en forêt, il est très glissant. Ce tronçon n’est destiné ni aux jeunes enfants, ni aux chiens, car il faut parfois bien se tenir. On perd maintenant vite de l’altitude et on rejoint les étables. Ici, la randonnée peut être à nouveau prolongée, en bifurquant à droite après la première étable, en direction de l’alpage Schwägalp. Les autres passent Dreckloch, où est indiqué un bout de chemin de randonnée de montagne à travers prairies, à titre de raccourci. Il faut compter encore une bonne demi-heure jusqu’au prochain arrêt de bus de Ennetbühl (Bernhalde). Le bus circule en direction soit de Schwägalp, soit de Nesslau.
A la découverte de l’Oberland zurichois N° 1268
Gibswil — Steg im Tösstal • ZH

A la découverte de l’Oberland zurichois

La randonnée par les collines de l’Oberland zurichois a de beaux atouts: foyers pour grillades, bancs, tour panoramique et un petit étang pour la baignade. De quoi passer une belle journée récréative si les enfants sont endurants et patients. En quittant le joli village de Gibswil, on monte sur la colline avant de se diriger tout droit vers un lieu enchanteur: dans la forêt, une chute d’eau clapote gaiement devant une grotte naturelle recouverte de paille. L’endroit est idéal pour une première pause. Le chemin monte ensuite en pente douce et régulière jusqu’à l’étang de Bachtel, à Hintersennenberg. Attention, il faut ignorer le premier panneau et traverser la route. Le balisage intermédiaire se trouve 10 mètres plus bas. On rejoint ainsi le Bachtel en passant par l’étang et non par la route. La montée est parfois assez raide, mais le chemin est bien aménagé et des traverses ont été posées sur les parties les plus escarpées, ce qui facilite l’accès au point sommital du Bachtel. La vue sur les Alpes récompense l’effort. Et du sommet de la tour, elle est encore plus belle. La place de jeux du restaurant de Bachtel Kulm, elle, répond à tous les souhaits. Après une bonne pause, il est temps de poursuivre sa route. Peu avant la Schufelberger Egg, on voit à nouveau les lacs de Greifensee et de Zurich. Au niveau de l’indicateur pédestre, on traverse la route pour monter les escaliers de l’autre côté du champ. On peut se rafraîchir ici à la source. L’itinéraire passe par la forêt, des pâturages et près d’une bruyante pension pour chiens jusqu’à la gare de Steg, où l’on emprunte le RER pour Winterthour ou Rüti en songeant à la belle journée écoulée. Ceux qui veulent profiter davantage de la cascade, de la place de jeux et de l’étang commencent la randonnée à Steg et parcourent l’itinéraire dans le sens opposé.
Le long de la Thur 2 N° 1295
Bischofszell — Weinfelden • TG

Le long de la Thur 2

Le vieux pont près de Bischofszell, de 116 m de long, est le pont le plus important sur la Thur. Inauguré en 1487, en tuffeau et grès, il est le plus long pont médiéval en pierre naturelle préservé de Suisse. De ce fait, il bénéficie d’une protection nationale. Ce vieux pont se distingue par sa forme. Il a été construit suffisamment en hauteur pour être à l’abri des crues. Sa courbe se love dans les contours naturels des récifs de conglomérat sur lesquels il repose. Une légende explique son origine: une mère, dont les deux fils se seraient noyés dans les flots de la Thur, aurait fait don du pont. En lieu et place d’un droit de passage, elle demandait que le notre père soit prononcé à chaque passage, en mémoire de ses fils. Cet emblème de Bischofszell marque le prélude de la randonnée le long de la Thur, jusqu’à Weinfelden. Avant de rejoindre la rivière en aval de la gare, une balade dans la vieille ville pittoresque, avec ses nombreux jardins de roses, est recommandée. Ensuite, le chemin de randonnée longe la Thur jusqu’à Kradolf. Seul un petit détour est nécessaire, par le village de Halden. Sur ce premier tronçon, il est possible d’observer des hérons et, avec beaucoup de chance, des martins-pêcheurs et des castors. Après Kradolf, l’itinéraire change de caractère. Le paysage est fait de forêts et de champs labourés, et on s’éloigne de la Thur. Le chemin change plusieurs fois de rive. A Weinfelden, cela vaut la peine d’emprunter le Thurweg jusqu’au pont suspendu Ganggelisteg. Ce pont suspendu, de 120 m de long, a une longue histoire derrière lui, et les randonneurs s’amusent à le passer. On salue sa récente rénovation totale. La randonnée prend fin à la gare de Weinfelden.
Le long de la Thur 3 N° 1296
Bazenheid — Lichtensteig, Bahnhof • SG

Le long de la Thur 3

La randonnée de Bazenheid à Lichtensteig est foisonnante à tous points de vue. On y trouve des prés, des forêts, de l’eau, des hameaux et des auberges. Et même si l’on est sur le chemin de la Thur, on ne reste jamais très longtemps au bord de la rivière. Elle s’écoule ici sauvage et indomptable, le plus souvent au fond d’un ravin. A plusieurs reprises, le chemin descend pour la rejoindre et la franchir, avant de remonter vers les vaches, forêts et fermes. C’est le tronçon préféré de Zora Debrunner sur le chemin de la Thur. L’auteure et blogueuse de Lichtensteig a toujours vécu à proximité de la rivière, d’abord en Thurgovie, et maintenant au Toggenburg. Toujours avec la peur ancestrale des crues. Elle dit: «Pour rien au monde, je ne voudrais vivre au bord de la Thur, mais j’aime rester près d’elle.» Cette randonnée lui convient donc à merveille. Depuis la petite ville de Bazenheid, on traverse des prés pour descendre vers la Thur et la traverser une première fois. On la longe un instant avant de grimper vers Lütisburg, puis revenir au bord de la rivière, que l’on franchit à nouveau près du petit bassin de Guggenloch. Ici, on aperçoit l’impressionnant viaduc ferroviaire du même nom. Le chemin ne tarde pas à remonter pour franchir des prés, passer à côté de la gare de Lütisburg, avant de traverser d’autres hameaux et redescendre sur la jolie petite ville de Bütschwil. En dessous de Bütschwil, on accède au long pont suspendu piétonnier construit en 1963. C’est donc en se balançant légèrement que l’on franchit encore la Thur. Après avoir à nouveau traversé des champs, on arrive aux ruines de Rüdberg. Les randonneurs restent sur la rive droite de la rivière avant de gagner Lichtensteig par des chemins escarpés et des sentiers.
Collines du Toggenburg N° 1301
Degersheim — Waldstatt • SG

Collines du Toggenburg

Les autochtones parlent de «Tegersche» et ils ont bien raison puisque l’on sait maintenant que le nom de Degersheim est faux et qu’il a été donné à la suite d’une mauvaise interprétation du mot «Tegersche» prononcé oralement. Les linguistes sont unanimes: ce mot signifie «grand frêne» et il est dérivé des mots d’ancien haut allemand «tëgar» pour «grand» et «asca» pour «frêne». Le premier nom attesté du village, en l’an 837, était d’ailleurs «Tegarasgai», ou grand frêne en français. L’itinéraire part de la gare et monte dans le village. On observe une étonnante disposition des maisons en damier en bordure de la localité, reconstruite après un incendie survenu en 1818. Le panneau indique deux itinéraires. On suivra celui qui s’élève vers la forêt, puis traverse des prairies jusqu’au restaurant Fuchsacker. D’autres chemins à travers forêts et prairies en légère pente longent ensuite la frontière cantonale et rejoignent les fermes de Hochwacht. Après avoir franchi une nouvelle colline, on retrouve la route. Un petit passage sur le goudron, puis voici un chemin forestier que l’on suit pratiquement jusqu’au restaurant Landscheide. Là, selon le panneau indicateur, il faut longer un petit skilift en montant jusqu’à un point de vue étonnant, celui de Sitz. Il est temps de profiter de la vue, au loin, sur l’Alpstein, le Toggenburg et le Plateau. Après une longue pause, on redescend par des prairies jusqu’à l’arrêt de bus. Les randonneurs fatigués l’attendront ici. Le chemin monte ensuite vers Högg. Une fois sorti de la forêt, on jouit d’une vue extraordinaire sur Schwellbrunn et les montagnes. Un chemin d’altitude mène vers l’ancien restaurant Säntisblick. On se dirige enfin vers Waldstatt.
Le long de la Thur N° 1302
Stein — Krummenau • SG

Le long de la Thur

Au Herrentöbeli, la Thur sauvage coule à côté d’une grande roche plate, humide et glissante sur le haut et recouverte de mousse vert vif. Une grande quantité de bois mort charrié s’amasse à son pied. Puis, la rivière bifurque dans un goulet bordé de rochers abrupts et tout aussi moussus, avant de se jeter dans le vide. Lors d’une crue, elle a laissé ici une trace impressionnante de sa fureur: des milliers de rameaux, de branches et de troncs sont restés enchevêtrés entre les gros rochers. C’est une petite oeuvre d’art qui dépasse de loin la hauteur d’un homme. Sur le chemin de la Thur, bien balisé, les randonneurs pourront constater plus d’une fois la puissance du cours d’eau. Peu après le point de départ, après avoir passé un îlot doté d’un foyer et d’une place de jeu, la Thur se jette une première fois dans le vide. Un autre spectacle s’offre peu avant Schwand, où le chemin descend vers les rives de la Thur par des degrés en bois, avant de traverser un pont. Au-dessous, l’eau s’écoule au fond d’une immense gorge. Et cela continue: près de la centrale électrique de Giessen, l’eau franchit une digue imposante, puis elle s’écoule en grondant dans la vallée pour, à la fin de la centrale, former une nouvelle cascade, celle de Giessen. Ensuite, la Thur s’assagit, avant de donner une dernière fois toute la mesure de sa puissance au Herrentöbeli. Les randonneurs trouveront un endroit tranquille en altitude un peu au-dessus de Neu St. Johann. Sur une petite île se tient une petite chapelle flanquée d’aires de grillades. L’espace appartient au Johanneum, une école pour les personnes souffrant d’un handicap mental, mais l’île est ouvert aux visiteurs: c’est une aubaine, car il est très agréable de faire une pause dans ce lieu idyllique avec vue sur le cours tranquille de la Thur.
Le lac de Constance au printemps N° 1300
Kreuzlingen Hafen — Uttwil • TG

Le lac de Constance au printemps

Le 12 février 1864, un épais brouillard recouvrait le lac de Constance. Les bateaux à vapeur «Jura» et «Stadt Zürich», qui effectuaient leur course habituelle entre Constance et Romanshorn, entrèrent violemment en collision. Le «Jura» coula en trois minutes, faisant une victime: le mousse. Un siècle plus tard, en 1976, Hans Gerber, un plongeur sportif, découvrit l’épave par 40 mètres de profondeur après des recherches minutieuses, devant Bottighofen. Aujourd’hui, le site subaquatique et archéologique est placé sous la protection du canton. L’épave doit être protégée contre les pillages et les dommages causés par des plongées inadaptées. Le «Jura» reste quand même le but de plongée le plus connu du lac. Hans Gerber, à lui seul, s’y est rendu 720 fois. La rive du lac, près de Bottighofen, est un bel endroit pour une balade printanière. Elle commence au port de Kreuzlingen et traverse le Seeburgpark, un parc naturel où se dresse une tour d’observation et paissent des vaches Highland. Jusqu’à Münsterlingen, le tronçon est bétonné par endroits et il faut composer avec les cyclistes avant de retrouver les sentiers en gravier qui permettent de longer la rive jusqu’à Uttwil en passant par Altnau, Güttingen et Kesswil. Chemin faisant, on fait le plein de belles vues sur le vaste lac et les montagnes, et l’on profite des lieux au bord de l’eau pour sa pause: foyers à grillades, pelouses ou restaurants, il y en a pour tous les goûts. Il est aussi possible de voir le «Jura» au cours de la balade puisque le chemin passe à côté du Musée du lac de Kreuzlingen, situé dans le Seeburgpark. On y admirera notamment la cloche du bateau, qui avait mystérieusement disparu et qui est tout aussi inexplicablement réapparue.
Le long de la Thur 4 N° 1297
Gamplüt — Unterwasser • SG

Le long de la Thur 4

Trouver la source de la Thur n’est pas une mince affaire. Car les formations de lapiaz calcaire autour du Thurwis comportent d’innombrables gouttières cachées, lacs souterrains, fissures et fentes d’où l’eau jaillit. Au printemps, plusieurs cascades embellissent le décor: l’eau s’écoule sur la roche, puis disparaît de manière stupéfiante dans le pré en contrebas. Elle se rassemble ensuite en un ruisseau qui traverse une mer de pissenlits. Une halte prolongée ici sera de mise. Pique-niquer, endiguer les ruisselets et peut-être même se plonger dans l’eau glacée: au pied du Säntis, le temps s’écoule comme dans un rêve. On atteint l’alpage de Thurwis avec la télécabine de Gamplüt au départ de Wildhaus. Sur demande, elle emmène à un rythme relaxant les promeneurs jusqu’à l’auberge de montagne. Ici commence le chemin de la Thur, qui les conduira tout au bout de la vallée, au Thurwis. Bientôt, on pénètre dans un petit bois. On prendra à gauche juste avant l’arrivée, pour pouvoir jeter un œil à l’endroit où la Thur fait ses premières armes. Le chemin du retour est asphalté sur quelques kilomètres, mais le décor coloré le fait vite oublier. Malheureusement, l’ancien chemin au bord de la Thur n’est plus entretenu, alors qu’il ne manquait ni de charme ni d’attrait. Le plateau d’Alpli est également magnifique. Il accueille les méandres de la Thur dans une immense étendue. A Laui, on peut se ravitailler à la cabane du club de ski le week-end. A la hauteur de Dicket, le chemin bifurque sur un sentier bordé de murs en pierres sèches. Enfin, on atteint les spectaculaires cascades de la Thur. Une passerelle guide les marcheurs à travers l’air chargé d’humidité. Mais leurs vêtements auront le temps de sécher sur le chemin les ramenant à Unterwasser.
Le long de la Thur 1 N° 1294
Eglisau — Kartause Ittingen • ZH

Le long de la Thur 1

On peut ne pas être d’accord sur le lieu où la Thur prend sa source. En revanche, tout le monde sait où se trouve son embouchure: à Flaach, dans le Weinland zurichois. C’est ici, au Thurspitz, qu’elle se jette dans le Rhin. Et comme les 6 premiers kilomètres où la Thur change de nom sont un joli coin de nature, on commence cette randonnée déjà à Eglisau. D’ici, on remonte la rivière sur la rive droite, puis on prend le ferry un peu au sud de Buchberg (le dimanche ou sur réservation: 044 865 62 62) jusqu’à Tössegg et on continue sur la rive gauche jusqu’au Centre Nature de Thurauen. Après avoir vu l’exposition, on découvre la forêt alluviale située à l’embouchure de la Thur, la Thurauen. On observe alors les méandres de la Thur depuis une tour panoramique. Un peu plus loin, une passerelle nous mène sur la rive nord, puis on emprunte le chemin jusqu’à Kleinandelfingen. Cela ne fait que quelques années que la Thur n’est plus canalisée sur des dizaines de kilomètres. A la fin du XIXe siècle, on cherchait à protéger les gens et les champs des crues avec cette canalisation. Mais sans succès. Dans les années 1970, à la suite d’une énième crue, on changea d’approche. On libéra la Thur afin qu’elle reprenne son cours d’origine et l’espace dont elle avait besoin. Et aujourd’hui déjà, des espèces animales rares sont retournées y vivre. Le deuxième jour offre tout autant de jolies vues sur la Thur libérée, comme par exemple, les plaines alluviales au sud de Niederneunforn. Le chemin remonte la rivière de Kleinandelfingen jusqu’au pont ferroviaire près d’Ossingen, d’où l’on peut admirer la vue, jusqu’au Feldisteg, où le chemin change de rive. Le chemin traverse la Thur une dernière fois près d’Uesslingen, puis se termine à la chartreuse d’Ittingen.
De Schwägalp à Urnäsch N° 1142
Schwägalp — Urnäsch • AR

De Schwägalp à Urnäsch

Cette splendide randonnée dans le massif de l’Alpstein part de l’alpage de Schwägalp, au pied du Säntis, avant de redescendre vers Urnäsch, d’où sont originaires le gardien de hockey sur glace Jonas Hiller et l’ancienne skieuse Sonja Nef. L’itinéraire sillonne de petites routes alpines et emprunte des sentiers étroits à travers bois et le long de paysages marécageux hauts en couleurs, cheminant devant des maisons ravissantes et sur des crêtes offrant un panorama grandiose. Le Säntis, avec ses pentes escarpées et ses parois à pic, est omniprésent. Le randonneur est rarement seul dans l’attrayante région de randonnée qu’est la Schwägalp: escorté d’autres marcheurs, on effectue d’abord la petite montée vers le refuge de Chammhaldenhütte, dotée d’une terrasse panoramique avenante. C’est l’unique lieu de restauration durant la randonnée. La plupart des marcheurs bifurquent près de Langälpli pour monter jusqu’au Kronberg, d’où l’on peut redescendre en téléphérique jusqu’à la gare de Jakobsbad. Le chemin monte et descend doucement sur la crête en direction du Spitzli, offrant des vues abyssales depuis les versants étonnamment raides. D’en haut, Urnäsch paraît déjà tout proche. Mais avant de pouvoir s’offrir un rafraîchissement dans la vallée, il faut d’abord vaincre la descente pentue du Spitzli jusqu’à Grossdürren. Une fois là, la déclivité s’amenuise et la randonnée se poursuit le long des versants ensoleillés jusqu’à Blattendürren, puis Urnäsch. Avant le départ du train, le charmant village et ses maisons bien conservées à l’architecture régionale typique valent le détour. Le 13 janvier, les «Silvesterkläuse», ces chanteurs masqués connus loin à la ronde, célèbrent une nouvelle fois la Saint Sylvestre en déambulant à travers la localité.
Randonnée spectaculaire 1 N° 1255
Lehmen — Kronberg • AI

Randonnée spectaculaire 1

La randonnée commence par son point fort, mais elle se termine aussi, heureusement, sur un joli point d’orgue. Après un petit kilomètre, un sentier non aménagé mène les randonneurs, quelques centaines de mètres plus haut, à la chute du Leuen. L’eau se jette de 34 mètres de hauteur dans un petit bassin. Les vagues débordent sur la rive où le vent glacé emporte les gouttelettes d’eau qui sculptent de splendides créations de glace sur les parois rocheuses et les buissons voisins. Les randonneurs à raquettes doivent veiller à ne se faire mouiller que le visage, car les rives du bassin sont parfois glissantes. En janvier 2007, Felix Lämmler s’est élancé du haut de la chute avec son kayak, décrochant brièvement un record du monde, peu avant qu’un Américain ne franchisse les 57 mètres des chutes de Palouse, dans l’Etat de Washington. Après le Leuenfall, le chemin se poursuit dans la forêt jusqu’à l’Ahornkapelle, une chapelle fermée en hiver mais qui vaut le détour. Si on ne veut pas pique-niquer dehors, on peut faire halte au restaurant Ahorn, juste à côté. Car il faut gravir ensuite les quelque 600 mètres de dénivelé, ce qui représente la difficulté de cette randonnée, surtout pour ceux qui doivent tracer la piste dans la neige fraîche. La montée jusque sur la Wartegg est abrupte mais traverse une forêt idyllique. En haut, le panorama sur la chaîne du Säntis avec les sommets de l’Ebenalp, du Schäfler, des Altenalptürm, de l’Öhrlikopf et du Säntis est splendide. De là, le chemin suit le versant sud presque à plat et les randonneurs pourront apprécier la vue, le calme et le soleil. Bientôt, ils apercevront la plaine et le lac de Constance. Un petit effort encore pour atteindre le Kronberg, où s’achève cette randonnée spectaculaire.
De la ville au château à travers la forêt N° 1287
Winterthur, Breite — Kyburg • ZH

De la ville au château à travers la forêt

Au début de cette randonnée variée dans l’ancien territoire de chasse de la famille Kybourg, on longe la forêt en regardant la coopérative d’habitation presque centenaire des employés de la poste et des transports publics, des bâtiments industriels et la tour Sulzer. L’itinéraire se poursuit dans la forêt vers Tugbrüggli et passe près de la rivière Mittlerer Chrebsbach, dont le nom allemand évoque les écrevisses que l’on y trouvait. Un peu plus loin, on verra des animaux d’un autre gabarit: cerfs, mouflons, bisons et loups peuplent l’un des plus vieux parcs animaliers de Suisse, le Bruderhaus. Cet ancien ermitage fut transformé en hospice, puis devint, au XIXe siècle, la maison du maître-forestier de la ville. D’ici, on rejoint l’ancien hameau d’Eschenberg où vivaient encore près de 100 personnes il y a deux siècles. Dans les dépressions de terrain poussaient des frênes qui ont donné leur nom au lieu. La forêt a été reboisée avec des sapins. Premier coup d’œil sur le château de Kybourg, but de la randonnée. Pour le rejoindre, on traverse une gorge étroite, puis la forêt plus bas, dans le Linsental. Ici, en 1846, un pont couvert en bois remplaça la simple passerelle qui était régulièrement emportée par les crues. Lorsque le niveau de la Töss est bas, on peut s’y rafraîchir les pieds. Encore 150 mètres de dénivelé ou 420 marches jusqu’au château de Kybourg. Le chemin est aussi un sentier forestier didactique. En haut, on visitera le musée qui relate l’histoire des comtes et des baillis qui empruntaient jadis le même chemin pour rejoindre Winterthour, à cheval probablement. Depuis le grand donjon, Rodolphe de Habsbourg pouvait admirer il y a 750 ans la chaîne volcanique de l’Hegau, l’Irchel, les Lägern, l’Uetliberg et même les Alpes bernoises. La grande chapelle devait autrefois abriter l’orbe et les autres insignes royaux.
Au-dessus du lac de Walenstadt N° 1177
Arvenbüel — Arvenbüel • SG

Au-dessus du lac de Walenstadt

La région du lac de Walenstadt est connue pour son climat agréable. Des raisins et des figues poussent d’ailleurs dans le petit village de Quinten, sur la rive septentrionale du lac, et lorsque l’hiver est doux, on peut voir à Weesen, à l’extrémité occidentale du lac, des perce-neige et des hellébores d’hiver pendant les vacances de neige déjà. Un peu plus haut, en revanche, dans la zone de sports d’hiver d’Amden, la neige est souvent abondante, pour le plus grand plaisir des randonneurs. À partir de la station terminus du bus, Arvenbüel, on suit une petite route bordée de maisons jusqu’à la station supérieure du télésiège. On laisse ensuite rapidement la zone d’habitation derrière soi. Le chemin de randonnée préparé s’élève doucement à travers une petite forêt. L’ambiance change alors du tout au tout: le joyeux bruit associé à la zone de sports d’hiver cède la place au calme absolu de la montagne sous la neige. De la croupe d’une colline, on admire la vue sur une cuvette qui s’étire sans fin sur la longueur. A son extrémité, on voit déjà le but de la randonnée, la Vorder Höhi. On rejoint sur un chemin presque plat l’alpage d’Altschen. Au bout de la petite vallée, le chemin monte une dernière fois avant que l’on ne parvienne au but. Depuis le restaurant en bois de Vorder Höhi, le panorama est superbe. A l’est, la chaîne des Churfirsten, au nord de celle-ci, le massif du Säntis et, entre deux, les sommets des Alpes du Vorarlberg. Par temps clair, la vue porte au nord jusqu’à Klettgau. Côté sud, les Tödi, Clariden et Vrenelisgärtli brillent dans l’éclatante lumière hivernale. Si le beau temps est au rendez-vous, la grande cabane de l’alpage propose un service de restauration simple: boissons, saucisse grillée et fromage. Après cet en-cas sur ce site panoramique, on emprunte le même chemin pour retourner à Arvenbüel.
A la sortie du bureau 4 N° 1242
Turbenthal — Elgg • ZH

A la sortie du bureau 4

Quelques heures à bouger dans la nature ont un effet miraculeux après une folle journée de travail. Le corps se détend, la tête se vide et l’âme s'emplit de joie et de plaisir. Il semble que la randonnée qui va de Turbenthal à Elgg a été pensée pour cela. Ses trois heures en font une activité idéale pour les longues soirées d’été, elle n’est pas trop difficile et ses points de départ et d’arrivée sont idéalement desservis. Autre bonne nouvelle, aux deux tiers du trajet ou en arrivant à Elgg, la destination, on trouve plusieurs restaurants pour prendre un repas du soir plus ou moins léger. On se retrouve vite en pleine nature depuis la gare de Turbenthal. Enfoncé au cœur des sinueuses gorges de Hutziker Tobel, on se sent comme propulsé loin de tout, le soleil scintille à travers le feuillage de la forêt et l’on suit le clapotis de la rivière sur près de 2 kilomètres. A mi-chemin, on atteint le Schauenberg et ses ruines à 890 mètres d’altitude; c’est l’endroit idéal pour casser la croûte, avec son foyer et son panorama étonnamment vaste sur les sommets alpins et le paysage zurichois et thurgovien vallonné. Puis, l’on descend en continu vers la vallée de l’Eulachtal. A Guwilmüli, on découvre le restaurant nostalgique du même nom. Dernière merveille de la nature, les gorges de Farenbachtobel; la rivière Farenbach a creusé ici une vallée étroite dans les profondeurs des montagnes. Un étang allongé situé à son embouchure invite à la pause. Enfin, on arrive dans la petite ville pittoresque d’Elgg, connue au VIIIe siècle, déjà! Il faut absolument voir ses rues bordées de maisons à colombages ainsi que l’église St. Georgskirche, le plus important édifice de style gothique tardif dans le paysage zurichois. Elle fête cette année ses 500 ans.
Parcours sans obstacles au bord du lac N° 1132
Altnau — Romanshorn • TG

Parcours sans obstacles au bord du lac

Les rives lacustres sont généralement plates, ce qui représente déjà une bonne base pour la randonnée en fauteuil roulant ou avec une poussette puisque les grandes montées ne se prêtent pas bien aux roues. Le chemin menant de Kreuzlingen à Romanshorn le long de la rive du lac de Constance est plat et dépourvu d’obstacles. La plupart du temps, il suit le chemin du lac normal et dévie à certains endroits sur un chemin plus facile. Le RER s’arrête dans tous les villages, il est donc possible d’abréger le parcours si on le souhaite. La randonnée en question commence à Altnau. Cette petite localité se nomme fièrement «village pommier» (Apfeldorf) et propose également un sentier de la pomme (Apfelweg) accessible en fauteuil roulant. Le chemin sans obstacles longe la voie ferrée tandis que le chemin normal longe la rive. La première option s’étend sur une ligne droite en plein soleil et les randonneurs ne peuvent que lancer des regards envieux sur les arbres et leurs ombres au bord du lac. Les deux chemins se rejoignent à Güttingen. Voici le plus beau passage de la randonnée: on ne quitte plus le bord de l’eau jusqu’à Kesswil, souvent sur un petit sentier. Les arbres procurent de l’ombre sans pour autant masquer la vue sur le lac limpide et bleu. Les randonneurs ont l’occasion de s’arrêter pour une pause lecture sur un banc, le «Lesebank ». S’ils n’ont pas pris de livre avec, ils peuvent en emprunter un dans l’armoire qui les abrite des intempéries, juste à côté. Une aire de jeux avec possibilité de restauration et des espaces de grillade officiels se trouvent également plus loin. Enfin, le chemin traverse le pittoresque village de Kesswil avant de continuer le long d’habitations et de villas. Certaines disposent de romantiques maisonnettes sur pilotis construites directement au-dessus de l’eau. Pour finir, le chemin accessible en fauteuil roulant quitte une dernière fois le chemin de randonnée après Uttwil et traverse les champs de légumes avant de déboucher à nouveau au bord du lac.