Randonner en Suisse romande
Hochmatt et vallée de la Jogne
La Hochmatt, imposante, compte deux sommets: la Hochmatt elle-même et le Cheval Blanc, de 5 mètres moins haut. La randonnée qui y mène surprend par son côté authentique et la variété du paysage. Elle passe en effet près de chaînes de montagnes géologiquement très différentes: les Gastlosen, les Vanils et les Préalpes fribourgeoises.
Départ du Petit Mont, un haut plateau situé entre la Hochmatt et les Gastlosen que l’on rejoint en voiture ou en taxi alpin depuis le hameau d’Im Fang. Du parking situé au bout de la route publique, on part à pied vers la cabane peu éloignée de Schänis. 20 mètres derrière elle, le chemin bifurque vers la Hochmatt. Il grimpe à travers un pâturage jusqu’à une bande de forêt puis à la cabane située derrière elle, au point 1551. On reste à la même altitude en parcourant 500 mètres le long de la pente jusqu’à une entaille étroite dans la montagne. Là, le chemin tourne à gauche et s’élève implacablement. Compter 250 mètres de dénivelé raide jusqu’au champ de lapiaz «In den Löchern», une cuvette en contrebas du Cheval Blanc. L’érosion ayant créé des arêtes rocheuses vives, on le traverse avec précaution jusqu’à l’arête nord, par laquelle on grimpe à la Hochmatt sur un terrain en partie exposé. La randonnée passe d’abord par la Hochmatt, surmontée d’une croix, puis traverse une dépression jusqu’au Cheval Blanc, le deuxième sommet de la Hochmatt, où débute la descente. Le long de l’arête sud du site de lapiaz, l’itinéraire descend à nouveau vers la cabane, au point 1551. En chemin, on évitera une bande rocheuse en faisant un long détour par la droite. A la cabane, on emprunte le même chemin pour retourner au parking.
Randonnée urbaine à Montreux
Aucune autre ville suisse ne vibre autant au rythme de la musique que Montreux. Son festival de Jazz jouit d’une renommée internationale. Ceux qui décident de découvrir à pied cette ville de la Riviera sont certains de suivre les traces des grands noms de la musique. Par exemple en se rendant à l’Auditorium Stravinsky, à l’ancien studio d’enregistrement du légendaire groupe Queen ou encore au Casino de Montreux, auquel fait allusion la chanson légendaire du groupe Deep Purple « Smoke on the Water ». Le château de Chillon, lui, peut être considéré soit comme point de départ soit d’arrivée pour cette proposition de randonnée. Ce monument mythique est comme un imposant navire, il paraît échoué sur son petit éperon rocheux. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’œuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève qui passa six années au château. La visite des caves en voûte et ancienne prison de Bonivard, peut donner la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et emprunter le chemin. Cette randonnée urbaine facile entre le château de Chillon et Montreux suit les rives du Léman et les jardins soignés des palaces mondains de la Belle Époque. Elle représente un véritable plaisir quelle que soit la saison. D’innombrables possibilités pour se ravitailler et apprécier la vue fantastique sur le Léman et les Dents du Midi n’attendent que les randonneurs.
Au bord du lac de Neuchâtel
Difficile de trouver un itinéraire pédestre au bord d’un lac qui ne passe pas constamment par des routes et ne soit pas rectiligne. Cette randonnée familiale commence à Chevroux et traverse par une passerelle en bois sinueuse une partie de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Dans cette forêt sauvage, des panneaux racontent ses habitants et l’histoire du lieu. Une population lacustre y vivait autrefois, remplacée aujourd’hui par toutes sortes de créatures et de nombreuses plantes. Au bout de la passerelle, on découvre un bel endroit. Une aire de pique-nique au pied d’une petite cascade invite à une pause. Prévoir ici assez de temps car ce lieu offre aussi plein d’autres possibilités de jeux.
Ensuite, le parcours sur l’un de ces longs et larges chemins est plutôt ennuyeux. Mais bientôt, on rejoint le hameau d’Ostende. Avec un peu de chance, on pourra acheter à un stand de la tresse ou une tarte à la crème. Sinon, on arrive assez vite au village lacustre de Gletterens, où l’on peut visiter quelques maisons historiques reconstituées. Ensuite, une passerelle traverse une zone de roseaux et mène à la plage. Si les enfants sont prêts à poursuivre la randonnée après s’être baignés, il faut prendre un peu de hauteur. Le chemin mène alors à Portalban et la vue est magnifique. D’un côté, le lac; de l’autre, l’étrange vision des tondeuses à gazon télécommandées des villas de luxe. A Portalban, il est à nouveau possible de se baigner.
Du Plateau vaudois à Lavaux
La tour Plein Ciel du Mont Pèlerin, haute de 122 mètres, est visible de loin et montre le chemin. Un ascenseur rejoint la plateforme d’observation. Ceux qui ne veulent pas l’emprunter auront droit à une vue magnifique à la fin de la randonnée.
Le point de départ est facile d’accès, car le train Genève - Lausanne - Berne - Lucerne s’arrête à Palézieux. Jusqu’à la lisière de la forêt au-dessus de Granges, le parcours s’effectue sur un revêtement dur. Une montée entre les arbres mène au sommet discret du Mont Chesau, d’où l’on voit pour la première fois le lac Léman. Par une grande prairie, que les pissenlits font virer au jaune et au blanc en avril et que les narcisses teintent de blanc en mai, le sentier descend vers la jolie buvette du Mont Chesau. Le long d’autres prairies et par la forêt, il monte ensuite à la tour Plein Ciel. La descente passe par une forêt enchanteresse. Le dernier tronçon raide vers le village se négocie par des escaliers construits de façon spectaculaire dans la roche. Peu après, on rejoint la station supérieure du funiculaire qui descend à Vevey. Pourquoi ne pas prendre un apéritif sur la terrasse du restaurant en admirant la vue fantastique sur le lac?
Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets
Jadis, le col du Sanetsch était un lieu de passage important entre Berne et le Valais. Puis, lors de la construction des routes au XIXe siècle, d’autres critères furent pris en compte: le terrain du col du Pillon est plus plat et son point culminant (1546 m), se situe près de 700 m plus bas que le col du Sanetsch. La route qui relie Aigle et Gsteig (BE) fut ainsi construite entre 1840 et 1885.
Aujourd’hui, la vocation du Col du Pillon est surtout touristique. La plupart des voyageurs qui descendent du car postal en haut du col se pressent avec leurs skis vers le téléphérique pour rejoindre le domaine des Diablerets, pour le grand bonheur des randonneurs. Une centaine de mètres sur la route en direction des Diablerets et la piste de raquettes du Parcours du Rard débute. Elle oblique à droite sur un sentier d’été après quelques virages sur une petite route enneigée. L’itinéraire balisé conduit à l’alpage du Rard en traversant la forêt, quelques ruisseaux, puis de plus en plus de clairières. La piste est idéalement située: du côté ensoleillé du col du Pillon, les randonneurs se réchauffent en savourant la vue sur le versant ombragé de la vallée et le massif des Diablerets. Une fois le Rard atteint, la piste repart dans l’autre sens. Pour prolonger la randonnée, il est possible de poursuivre jusqu’aux chalets de l’alpe Iserin, à portée de vue sur des terrains moins raides, en suivant un itinéraire non-balisé. Le chemin de retour mène au lac Retaud. Le restaurant bordant le lac couvert de neige est ouvert en hiver. Pour retourner au col du Pillon, les randonneurs empruntent à nouveau la petite route.
Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud
Montagnes, lacs et fleurs vont amplement combler tout désir de découvertes alpines. Cette boucle offre une diversité de paysage incroyable. Le parcours commence à la Station de Jaman. Ce départ en altitude offre une certaine fraicheur très agréable pour fuir la canicule estivale. Suivez les indications vers Col de Bonaudon. Après une petite descente, un joli sentier vous mènera directement au col qui surplombe la Vallée de l’Intyamon.
Prenez le temps d’admirer les Préalpes fribourgeoises avant de poursuivre la randonnée direction de Naye d’en Haut. Avant l’ascension des longs escaliers, vous avez l’opportunité de faire un peu de spéléologie en visitant les fameuses grottes de Naye. Pour ce faire, munissez-vous d’une lampe frontale et laissez votre peur du noir dehors.
Au Naye d’en Haut, deux possibilités se présentent pour rejoindre le point culminant de la randonnée : soit emprunter le sentier qui vous emmène directement à la station et restaurant du Rocher de Naye, soit suivre la crête, passer par le sommet et redescendre en direction de la station. Ici, prenez le temps de découvrir le Jardin Alpin, vous ne serez pas déçus!
La descente s’annonce escarpée, assurez-vous de rester bien concentré. Dirigez-vous vers Sautodoz. Une fois avoir rejoint la première bifurcation, tournez à droite. À la bifurcation suivante, après le couloir très raide, continuez vers Chamossale. Une fois à l’alpage, un chemin très agréable ombragé avec une vue superbe sur la Dent de Jaman et le Lac Léman vous emmènera au point de départ.
Si vous avez encore suffisamment d’énergie, n’hésitez pas à faire un crochet à la Dent de Jaman et sinon profitez de vous désaltérer à la Buvette de Jaman avant de reprendre le train.
Soleil d’hiver dans le Chablais
La route du col de la Croix est fermée au trafic motorisé en hiver. Un tronçon fait alors office d’itinéraire de randonnée hivernale. Ce dernier décrit une large courbe sur la face sud-est ensoleillée au-dessus de Villars-sur-Ollon, et permet de monter sans trop d’effort du village à l’arrêt «Golf» du train de montagne.
Le chemin de randonnée hivernale signalisé en rose débute dans le quartier de Roches Grises, au-dessus du centre du village. On y parvient en suivant durant une dizaine de minutes depuis la gare l’itinéraire pédestre balisé en jaune qui monte en direction du col de la Croix ou du col de Soud.
L’itinéraire de randonnée hivernale empiète parfois sur le domaine skiable. Il traverse deux ou trois fois une piste et une ligne de télésiège, mais la plupart du temps, on se tient loin des pistes. On croise en revanche régulièrement des fondeurs, car le tracé est partagé avec une piste de ski de fond.
On continue à marcher en direction de La Verneyre en jouissant d’une belle vue sur le massif des Diablerets et sur le Grand Muveran. La pente devient un peu plus raide et la perspective change: désormais, ce sont les sommets valaisans et savoyards qui apparaissent dans le champ de vision. Les Dents du Midi scintillent dans la claire lumière hivernale, à leur gauche, on peut même reconnaître le Mont Blanc.
Le lac Léman, ses vignes et ses kiwis
L’itinéraire reliant la gare d’Allaman à celle de Rolle, qui fait malheureusement la part belle à l’asphalte, permet de se familiariser avec la culture de ce fruit vitaminé, qui s’est démocratisé depuis les années 1990 en Europe. Après avoir parcouru un petit kilomètre jusqu’au château de Rochefort, les marcheurs empruntent un beau chemin creux nouvellement balisé par Vaud Rando. Ce sentier longe la plantation de kiwis, dont les arbres forment une voûte verdoyante, avant de rejoindre l’Aubonne au point 376. Quelque 200 mètres plus loin, il est possible de quitter le sentier balisé pour se rendre au bord du lac, lieu idéal pour un pique-nique.
De retour sur le chemin de randonnée, on attaque un tronçon peu attractif jusqu’au croisement de la Route Suisse. Puis l’itinéraire monte dans les vignes en direction de Perroy, avec en prime une belle vue sur le lac Léman et le Mont Blanc. Après avoir traversé ce beau village viticole, les marcheurs attaquent la descente vers la plage de Rolle, où ils peuvent piquer une tête avant de rejoindre la gare.
Un sommet des Préalpes fribourgeoises
Les bâtiments d’alpage aux toits soigneusement couverts de tavillons sont un bien culturel des Préalpes fribourgeoises. La fabrication de ces planchettes exige savoir-faire et habileté! Le bois doit être abattu et transformé au bon moment, et les tavillons sont disposés dans un sens particulier, de la couronne aux racines. Ainsi, l’eau peut bien s’écouler et les tavillons ne pourrissent pas. Ces toits, que l’on voit plusieurs fois au cours de la randonnée sur le Niremont, sont durables, ne nécessitent presque pas d’entretien, régulent la température interne du bâtiment et sont pour la plupart fabriqués en bois local.
La randonnée débute par un échauffement sur la route goudronnée. Après le pont sur le ruisseau de Rathvel, le parcours monte vers le Niremont par des chemins plus étroits sur les alpages délaissés en automne. Du large sommet, la vue sur le lac Léman, les Alpes valaisannes et savoyardes et les hauteurs du Jura est splendide. La chaîne du Moléson toute proche, avec ses sommets escarpés, est aussi impressionnante. Le long de la crête herbeuse du côté nord, on passe devant la chapelle Notre-Dame du Niremont, qu’il faut visiter avant de descendre à Semsales sur un chemin en copeaux de bois raide mais agréable.
Au sommet du Folly
Depuis la gare de Lally, on atteint le Restaurant «1209» en quelques minutes en suivant la route balisée en direction des Tenasses. Après la pause café, on poursuit jusqu’à la réserve naturelle, avant de bifurquer à droite et de descendre vers le refuge des Pautex. Plus bas, au point 1153, on entame la montée – d’abord en forêt puis à découvert – en direction du chalet de Montbrion. Un peu plus haut, on franchit un col flanqué d’un bivouac, puis on longe brièvement le flanc du Folly. Au point 1612 débute un raidillon jusqu’au sommet; ce dernier offre une belle vue sur le lac Léman. Pour redescendre, on quitte provisoirement le balisage et on suit le sentier rejoignant directement la Forcla. On retrouve alors le chemin balisé qui mène jusqu’à la féérique Goille aux Cerfs. Plus bas, à la Cergniaule, on débarque malheureusement sur une route asphaltée, qui mène jusqu’à Sonloup. Les randonneurs épuisés peuvent rejoindre confortablement les Avants en funiculaire. Les autres y descendent par un petit chemin raide dans la forêt.
Préalpes vaudoises et fribourgeoises
Les sentiers pédestres étant peu nombreux dans la région qui sépare les cantons de Vaud et de Fribourg, le choix de randonnées est restreint. Cet itinéraire passant par des pâturages solitaires et des hauteurs panoramiques satisfera néanmoins tous les marcheurs, même s’il comporte d’abord d’assez longs tronçons sur un revêtement dur puis quelques passages sur de petites routes. Le parcours quitte Châtel-St-Denis en direction de La Rogivue par des prairies doucement vallonnées et des forêts paisibles. A La Rogivue, le trafic routier n’est plus qu’un souvenir. La zone marécageuse des Mosses compte de beaux étangs et de grandes surfaces couvertes de laîches. Le chemin se poursuit, sinueux, vers le hameau du Jordil, pénètre dans le vallon de la Mionne et remonte jusqu’à St-Martin. A Chesalles-sur-Oron, le paysage ressemble à un décor de théâtre. Au-delà du majestueux château d’Oron, situé un peu plus bas, s’étendent de douces collines ondulantes, des forêts, des champs et des villages. Les marcheurs longent la rivière, le Flon, entre Oron-le-Châtel et Oron-la-Ville. L’eau jaillit sur les rochers. Des lieux abrités où le courant est plus calme invitent au repos ou aux jeux d’eau.
Galm, commune des arbres
Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises
Le sentier raquettes forme une boucle de 5 km et offre une magnifique vue sur les Préalpes fribourgeoises, le fameux Moléson, le Lac de la Gruyère et le massif du Gibloux. Cette promenade féérique est accessible à tous grâce à sa pente agréable. Le parcours commence à La Chia. Depuis le petit téléski, suivre d’abord les indications pour la promenade n°2, «Petit Tour de La Chia». Puis, on se dirige vers La Grosse-Oubèca, où vous apercevrez la ville de Bulle, la chaîne des Vanils et Le Château de Gruyères. Ensuite, le sentier vous mène à travers les forêts et les pâturages. En suivant les marques roses, vous passerez également devant des chalets typiques de la Gruyère au noms dérivés du patois, tels que «La Savarisa» et «Le Schimbre». Après avoir rejoint le chalet «Ou Chimbo», un sentier sinueux vous emmène au sommet de La Chia. La neige sur ces jolies clairières et la traversée de pittoresques petits ponts en bois offrent une ambiance féérique. Une fois au sommet, vous pouvez admirer le plateau de la Suisse romande. La Chia est la station de ski la plus basse en altitude de la région mais attire tout de même un nombre d’amateurs de glisse. Pour la descente, deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez envisager de revenir par le même sentier que la montée. Ou alors vous pouvez faire une boucle en empruntant la descente par le versant Nord-Ouest. Le sentier est assez raide au début, il traverse ensuite les pâturages, la forêt et vous offre une vue magnifique sur le Jura. Vous rejoindrez le «Sentier des Pauvres» qui est marqué avec un panneau indicateur en bois, et finalement arrivez au point de départ. Et pourquoi ne pas terminer cette belle excursion par un rafraîchissement bien mérité aux Buvettes des Amis de la Chia?
Aux sources de la Venoge
Sur les flancs du Moléson
Tour en raquettes au Mont Pèlerin
De Bulle à Semsales FR
Vers l’alpage de L’Urqui (FR)
De Gimel au vignoble de La Côte
De l'arrêt de bus «Gimel, bas du village», vous devez d'abord marcher environ 100 mètres en direction du centre du village, où vous trouverez le chemin de randonnée à l'église. Le départ est vers le sud. Au premier carrefour du chemin de randonnée, peu après avoir traversé le ruisseau, prendre le chemin à droite en direction de Longirod. Après Longirod, le chemin pédestre descend dans le vallon de Prévondavaux, formé durant les âges glaciaires par une gouttière d’eau de fonte du glacier voisin. Ici se trouve la réserve naturelle du Marais des Inversins, l’un des seuls lieux d’Europe où vivent de rares papillons, l’azuré des paluds et l’azuré de la sanguisorbe (maculinea teleius, m. nausithous), qui aiment les prairies humides très fleuries où pousse la grande pimprenelle, principale nourriture des chenilles. Ces jolis lycénidés dépendent des fourmis pour croître. Celles-ci les tirent dans leur fourmilière lorsqu’ils ne sont que des chenilles, les soignent et les nourrissent durant l’hiver comme leur propre couvain. Les chenilles s’imprègnent de l’odeur de leurs hôtes et, ainsi, ne sont pas tuées. Une fois transformés en chrysalides, les insectes deviennent des papillons qui doivent très vite quitter le nid des fourmis car ils perdent leur protection odorante. De l’élévation nommée Maison Rouge, les nuages accumulés sur le Jura sont bien visibles. L’itinéraire longe ensuite le Sentier des Pierres, un chemin intéressant, parsemé de blocs erratiques transportés jusqu’ici par le glacier du Rhône. Après avoir dépassé la ferme du Molard, il faut descendre vers le vignoble aux tons dorés de La Côte. C’est ici, sur les rives occidentales du lac Léman, que sont produits la moitié des vins vaudois, blancs et rouges. Les premières maisons de Bursins sont assez vites atteintes. La balade se poursuit dans les vignes en direction de Gilly, où une auberge accueillante attend les marcheurs à côté de l’arrêt du car postal.