Randonner en Valais

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En raquettes dans le Val d’Anniviers N° 1203
St. Luc, Tignousa — St. Luc, Le Prilett • VS

En raquettes dans le Val d’Anniviers

Une excursion à raquettes spectaculaire nous attend dans le Val d’Anniviers. Pour cela, il faut prendre le car postal de Sion à Saint-Luc, puis le funiculaire jusqu’à Tignousa. On attache ses raquettes à la station supérieure et c’est parti sur le chemin des planètes, un itinéraire à raquettes balisé. On tourne après Jupiter et la difficulté commence. Passé la buvette Tsigère de la Cohà, la partie qui mène à la station supérieure du téléski Pas de Boeuf ne nous ménage pas. Mais la vue exceptionnelle qui se déploie ensuite sur tout le Val d’Anniviers compense nos efforts. Au fil du chemin, on aperçoit quelques-uns des imposants sommets valaisans, tels que le Zinalrothorn ou la Dent Blanche. Le trajet se déroule dans des paysages grassement enneigés, loin des pistes de ski, au pied de l’imposant sommet Le Toûno, puis on retombe à Le Chiesso, sur le chemin damé. Le numéro de l’itinéraire change, à cet endroit, et le chemin prend, une fois encore, considérablement d’altitude avant que l’on aperçoive l’antique hôtel Weisshorn. Il faut faire une pause sur sa terrasse ensoleillée, ne serait-ce que pour goûter au célèbre gâteau aux myrtilles et reposer ses jambes, qui l’ont bien mérité. Le chemin se poursuit dans un paysage très varié, le long d’un magnifique chemin forestier qui descend jusqu’à Le Prilett. De là, une navette retourne à Saint-Luc l’après-midi. Il est recommandé d’emprunter cet itinéraire seulement par beau temps (stable) en raison de son altitude (près de 2700 m) et parce que le tronçon entre Pas de Boeuf et Le Chiesso est très isolé. Ceci afin d’être sûr de bien voir la signalisation sur place. Lorsque le temps est incertain, mieux vaut monter à l’hôtel Weisshorn et redescendre depuis Le Prilett.
Vers un lieu saint le long de la Dala N° 1264
Leukerbad — Leukerbad • VS

Vers un lieu saint le long de la Dala

Il s'écoule plus de 40 ans entre le moment où l'eau s'infiltre dans la région du Torrenthorn, à presque 3000 mètres, et celui où elle sort du sol au centre de Loèche-les-Bains, à une température de 51 degrés. Durant son long parcours à travers les couches rocheuses, elle coule jusqu'à 500 mètres en dessous du niveau de la mer, où elle se réchauffe. Incroyable mais vrai, 4 millions de litres d'eau surgissent ainsi chaque jour à la surface, et gratuitement, ce qui permet de remplir les bains thermaux et de chauffer les installations hôtelières. Jusqu'à ce que l'eau coule dans les canalisations à une température de 10 degrés, l'énergie en est extraite jusqu'au dernier kilowatt au moyen d'échangeurs de chaleur. La station économise ainsi beaucoup de mazout. De la place du village, on suit le panneau indiquant «Heilbad», puis on poursuit vers Rufinerweid. La vue sur les gorges de la Dala, la passerelle qui enjambe la source thermale et la cascade est spectaculaire. Le chemin bifurque ensuite vers l'alpage de Clabinu. Sous l'imposante paroi rocheuse qui s'étire entre la Gemmi et le Balmhorn, il passe par des pâturages et des champs d'éboulis jusqu'à la chapelle de Flüe. Quelques mètres en dessous du petit édifice construit dans la roche coule une source que l'on atteint en suivant un étroit passage abrupt, en s'accrochant à un câble en acier. On prête un pouvoir guérisseur à cette eau que certains boivent religieusement avec ceux qui ne se sont pas déplacés. Pour essayer, il suffit de se munir d'une bouteille vide. Après avoir repris des forces à la buvette de Fluhalp, on monte vers les alpages de Majing, d'où tous les chemins descendent à Loèche. La plus belle variante passe par Tschafinuwald et rejoint le «Heilbad». Une fois de retour, on se rendra bien entendu dans l'un des nombreux bains thermaux de la station.
Randonnée spectaculaire 3 N° 1257
Tracouet — Talstation Plan de Fou • VS

Randonnée spectaculaire 3

Ils ont entre 300 et 800 ans et luttent quotidiennement pour leur survie. Les mélèzes, qui se dressent sur l’alpage de Balavaux, dans la commune d’Isérables, sont une véritable attraction pour les familles en toutes saisons. En hiver, ils baladent leurs formes spectrales de bosses en creux et se font les gardiens de l’histoire passée de la région. En effet, eux seuls sont les témoins du dur labeur des résiniers. Ces derniers ont prélevé durant plusieurs siècles la sève des géants solitaires. Après distillation, on tirait de cette sève la térébenthine, très prisée en pharmacopée, et de la poix, une sorte de colle bien utile pour les gens de la région. La randonnée commence au sommet de la télécabine de Haute-Nendaz, à Tracouet. Apres s’être mêlés sur une petite distance au peuple des skieurs, les randonneurs quittent les pistes direction vers l’est pour rejoindre le chemin parfaitement préparé qui les emmène au cœur du mélézin. Cette forêt de mélèze est l’une des dernières d’Europe à être aussi étendue et bien conservée. Le chemin, balisé de panneaux roses, est très facile à trouver et très bien préparé. Mais lors de récentes chutes de neige, il faut quand même se renseigner pour savoir s’il est ouvert ou non. Lorsque les familles traversent l’alpage de Balavaux, cela va toujours tout droit. Ce qui permet d’observer en détail ces arbres plusieurs fois centenaires. Les fins connaisseurs remarqueront que les spécimens les plus âgés sont logés sur des bosses. En effet, les mélèzes qui se trouvent en hauteur ont moins facilement accès à l’eau et poussent donc plus lentement. A la fin de la randonnée, on rejoint en montant la base du téléphérique qui emmène au Plan du Fou. Prudence donc. Il est aussi possible de revenir sur ses pas jusqu’à Tracouet et de prolonger le plaisir de cette balade qui file tout droit entre de vieux briscards.
La vallée de Viège vue d’en-haut N° 1172
Törbel — Bürchen • VS

La vallée de Viège vue d’en-haut

Le sentier panoramique de la Moosalp est un chemin de randonnée d’hiver situé en contrebas du domaine skiable homonyme, qui mène de Törbel à Bürchen et offre de beaux points de vue. Grâce à la largeur du tracé et à sa dénivellation souvent faible, cet itinéraire convient aussi aux randonneurs peu expérimentés et entraînés. Le passage le plus raide se situe au début du parcours. Du village de montagne de Törbel, l’itinéraire préparé avec une dameuse et signalé par des panneaux de couleur rose vif mène d’abord à Bina, puis, sur une pente nettement plus douce, vers l’ancien hameau de Hostettu. Chemin faisant, on jettera un coup d’œil dans la direction opposée. La vue sur la chaîne des 4000, qui entourent la vallée d’en face, le Saastal, est superbe. On arrive ensuite dans la zone de tranquillité pour la faune de Märufälli et l’on marche pendant près d’une heure entre des conifères, tout d’abord en grimpant légèrement. Dans la zone d’Obere Helella, la pente s’incline dans l’autre sens et l’on descend doucement. Ici, des poteaux de couleur rose balisent aussi le chemin. On rejoint bientôt un terrain dégagé. Au bord d’un vaste plateau très enneigé se dressent de petites cabanes en bois et, entre elles, des bouleaux: la scène évoquerait presque la Scandinavie si l’Augstbordhorn et son imposante crête rocheuse ne se dressait pas au sud et que la grande pyramide harmonieuse du Bietschhorn n’apparaissait pas au nord. La marche à travers ce haut-plateau enneigé et silencieux est un vrai plaisir. A son extrémité, la vue est encore plus impressionnante: à l’ouest, elle s’ouvre sur la vallée du Rhône et les Alpes bernoises occidentales. Le chemin de randonnée s’incline en faisant un vaste arc-de-cercle vers Zenhäusern. On rejoint bientôt le centre de sports d’hiver de Ronalp, au cœur de la zone étendue et construite de Bürchen.
Randonner et pêcher N° 1245
St-Gingolph — Le Châble • VS

Randonner et pêcher

Les envies de randonnée du pêcheur. Pourquoi ne pas déballer son matériel de pêche après une belle randonnée dans les montagnes savoyardes? Le lac de Taney situé non loin au-dessus de la vallée du Rhône, niché dans les Alpes savoyardes, est une destination de rêve! Les plus ambitieux feront la première étape du chemin des cols de Suisse Rando, qui part du village limitrophe de St-Gingolph et traverse la forêt dense qui recouvre la rive sud-est du lac Léman, puis les alpages de L’Au de Morge. La montée est cahoteuse et raide. En un rien de temps, on gravit un dénivelé de pas moins de 600 mètres, jusqu’au col de la Croix, au-dessus du lac de Lovenay. De là, notre regard gambade jusqu’à la rive nord du lac Léman. On continue jusqu’à l’alpe En Loz, au pied des Cornettes de Bise, en passant par le Pas de Lovenex. On redescend, en partie sur un ancien chemin charretier, jusqu’au village de vacances de Taney, au bord du lac. Les 5000 truites arc-en-ciel et les 5000 ombles du Canada qui vivent dans le magnifique lac permettront certainement quelques belles prises à l’issue de la randonnée. Le lac de Taney a encore bien d’autres choses à offrir. En effet, cette réserve naturelle d’importance nationale abrite le frai des amphibiens, et le croassement des crapauds compose une musique d’accompagnement sympathique autour du lac. En été, on peut se rafraîchir dans ses eaux. Peut-être rencontrera-t-on l’un des pêcheurs locaux, qui nous racontera la truite légendaire de plus de 6 kilos pêchée par l’un de ses collègues de Vouvry dans le lac. Au retour, on peut prendre le TaxiAlpin, qui nous amènera jusqu’à l’arrêt du bus postal, à Miex-Le Flon, ou tester la tenue de ses genoux en prenant les raccourcis très raides.
Raretés au coude du Rhône N° 1224
Branson, Pont du Rhône — Branson, Pont du Rhône • BL

Raretés au coude du Rhône

Les mantes religieuses sont rares. La réserve naturelle des Follatères au coude du Rhône, près de Martigny, est l’une des régions de Suisse où ces insectes sont encore présents. Mais même là, il n’est pas si facile de les apercevoir. Le plus souvent, on rencontre ces êtres graciles à la fin de l’été, lorsqu’ils ne sont plus à l’un de leurs nombreux stades larvaires et que leur couleur ne change plus. Ils sont verts ou bruns selon leur environnement. Un circuit de randonnée dans la réserve naturelle vaut de toute manière le détour. On y trouve de nombreux autres insectes, reptiles et oiseaux rares en Suisse. Des plantes méditerranéennes et orientales y poussent aussi. En chemin, la marjolaine dégage des senteurs aromatiques. Les Follatères sont un petit coin de Méditerranée transplanté dans les Alpes. La randonnée suit d’abord une légère montée jusqu’au coude du Rhône, marqué par un énorme rocher escarpé. De là, la vue sur la vallée du Rhône est splendide. L’armée aussi en est consciente, comme en témoignent les anciens bunkers et fortifications. Le sentier descend ensuite pour rejoindre brièvement une route goudronnée, parallèle au Rhône. De là, le chemin grimpe à travers la forêt, ce qui est plutôt fatigant. Les cigales semblent encourager les promeneurs par leur chant strident. De temps à autre, le terrain est plus dégagé. Arrivé en haut, le randonneur suit un petit sentier plutôt plat à travers des terrains très pentus. Et finalement, un ancien sentier muletier le conduit à Branson. Ce petit village viticole a conservé tout son charme. De nombreuses maisons sont décorées de fleurs et agrémentées de détails amusants. On y trouve même des mantes religieuses! Bien qu’elles ne soient qu’en bois sur une vieille grange.
Randonnée des lacs à Bellwald N° 1163
Stn. Furggulti — Richinen • VS

Randonnée des lacs à Bellwald

Cette randonnée permet de découvrir jusqu’à sept lacs de montagne de la vallée de Conches. Vu l’étendue de la région située au-dessus de Bellwald, on peut écourter ou prolonger l’itinéraire à sa guise, dès le début d’ailleurs, à la station supérieure de Furggulti. Une envie de sommet? Il suffit de franchir les 300 mètres de dénivellation jusqu’au Risihorn. Par contre, si l’on opte tout de suite pour l’itinéraire des lacs, on emprunte ici le chemin de montagne vers le Wirbulsee. Attention, la bifurcation pour le Mittelsee est toute proche. Ceux qui le désirent peuvent déjà abréger la randonnée à cet endroit. Avec un peu de chance, on verra près du chemin qui s’élève en pente douce vers le Wirbulsee des nez-noirs du Valais, ces jolis moutons qui se signalent par un long bêlement qui résonne alentour. Du Wirbulsee, on rejoint en dix minutes le Lengsee où l’on peut s’arrêter pour prendre un bain de pieds. La randonnée se poursuit jusqu’à l’intersection du Honeggerhorn. On ne manquera pas le détour par le Brusee: d’ici, par-dessus la crête, la vue sur la haute vallée de Conches est superbe. De retour à la bifurcation, on descend presque à plat vers le Mittelsee puis, le long d’une pente plus raide, jusqu’au Spilsee où un banc invite à un repos prolongé et l’eau scintillante à un bain. La descente à la station intermédiaire de Richinen s’effectue sur un beau chemin de montagne qui longe par moments le bisse de Unnera. Avec les sommets de la vallée de Conches devant soi et l’odeur des herbes de montagne dans les narines, on parcourt le dernier tronçon sans s’en rendre compte. En bas, le Fleschensee aux eaux d’un bleu vif, sa place de jeu et l’assiette valaisanne de l’auberge nous attirent irrésistiblement. On rejoindra Bellwald, un village sans voitures, à toute vitesse en trottinette ou plus calmement en télésiège.
Riederalp, fraîchement enneigée N° 1114
Riederalp — Stn. Moosfluh • VS

Riederalp, fraîchement enneigée

On atteint Riederalp, point de départ de la randonnée, par le téléphérique au départ de Mörel. Une fois en haut, après un court passage dans le village enneigé, l’ascension vers Riederfurka commence. Le chemin de randonnée hivernale croise sans cesse les pistes de ski et offre un beau panorama sur le Haut-Valais. En poursuivant la randonnée en direction de la station Hohfluh, le chemin serpente entre les sapins enneigés, jusqu’à dépasser la lisière du bois. De temps en temps, on aperçoit encore la vallée du Rhône, mais les yeux se concentrent principalement sur le Grand glacier d’Aletsch, qui n’est toutefois plus aussi grand qu’autrefois. Le recul des glaciers des dernières années se manifeste clairement sur les moraines latérales qui, bien au-dessus de l’actuelle surface de la masse de glace, rappellent la taille de l’ancien glacier. En contre-pente, d’autres moraines sont visibles, notamment celles du glacier d’Oberaletsch qui pendant le petit âge glaciaire (période climatique froide survenue entre les XVe et XIXe siècles où la température moyenne avoisinait 1 °C) a fusionné avec le Grand glacier d’Aletsch. Celui-ci a également perdu en volume. On le devine seulement dans la vallée latérale. La vue imprenable invite à faire une petite pause. Ensuite, on marche à travers un terrain vallonné et on passe à proximité de la station Hohfluh où un télésiège moderne déverse les skieurs sur les pistes. A ce moment de la randonnée, le chemin devient chaotique car des skieurs et un plus grand nombre de marcheurs l’empruntent aussi. Arrivé à destination, il est préférable de prendre la télécabine à Moosfluh pour retourner à Riederalp. Si le randonneur le souhaite, il peut descendre à pied par un autre itinéraire.
Etre et disparaître à Aletsch VS N° 1101
Belalp — Riederalp • VS

Etre et disparaître à Aletsch VS

Il y a bien longtemps de cela, une vieille femme vivait seule dans une cabane au bord du glacier d’Aletsch. Elle passait son temps à filer et à prier pour les pauvres âmes emprisonnées dans le glacier. Le soir, lorsqu’elle allait se coucher, elle laissait les esprits entrer dans son logis bien chaud. Ceux-ci soupiraient alors près du fourneau tout au long de la nuit, pendant que la vieille dormait, insouciante. Lors d’une froide nuit d’hiver, la fileuse travailla plus longtemps que d’habitude. Dehors, les pauvres âmes demandaient à pénétrer à l’intérieur. La vieille perdit patience et finit par leur dire d’entrer en oubliant de prononcer les mots qui devaient la protéger. La porte s’ouvrit alors d’un coup, laissant pénétrer un flot de spectres gémissants… Pour les vieux Valaisans, les âmes des défunts devaient expier dans les entrailles inhospitalières d’un glacier les péchés commis de leur vivant. Derrière l’hôtel Belalp s’ouvre un paysage montagneux âpre et sauvage au-dessus des plus imposants géants de glace des Alpes. A distance respectable, la vue de cet «enfer de glace» est superbe. Sur l’Alp Oberaletsch se dresse une minuscule chapelle dans laquelle on peut voir un tableau représentant la vieille fileuse. Recueillait-elle vraiment les âmes pénitentes dans l’une de ces cabanes en bois noircies par le temps? Depuis le spectaculaire pont suspendu, le regard porte sur la carapace de glace toute proche. La glace qui fond réduit-elle aussi le nombre de pécheurs? Le glacier en recul cède en tout cas la place à de nouvelles terres et a permis au ravissant Grünsee de se créer, de l’autre côté de la gorge. Ici commence la mystérieuse forêt d’Aletsch. Partout, des petits arbres prennent pied sur le bois en décomposition des troncs vénérables tombés à terre. Un symbole évocateur du renouveau perpétuel de la nature.
D’Aminona à Montana N° 1153
Aminona — Montana • VS

D’Aminona à Montana

Les plus hautes montagnes de Suisse se trouvent dans le Valais. Le haut plateau de Crans-Montana offre une vue particulièrement belle sur la série des sommets de 4000 m et plus. Ce plateau ensoleillé est situé au pied d’un domaine skiable qui s’étend jusqu’au glacier de la Plaine Morte. En hiver, un vaste réseau de sentiers y est préparé pour les randonneurs. Le chemin panoramique d’Aminona à Montana offre une vue magnifique. Le sentier longe parfois le bord du domaine skiable et traverse de nombreuses pistes, mais il y a toujours entre deux des parties incroyablement calmes dans les forêts de montagne isolées. La petite route qui monte vers l’est depuis l’arrêt de bus d’Aminona n’est empruntée en hiver que par des piétons, des lugeurs et des skieurs de randonnée. En passant d’abord par les bois, puis par un terrain alpin ouvert, elle monte modérément mais constamment. La vue s’élargit à chaque pas. Le Weisshorn et la Dent Blanche dominent le panorama et l’on aperçoit aussi le Cervin et le Mont Blanc. Le mayen de Colombire est le point le plus élevé de la randonnée. Ce petit restaurant proposant des spécialités locales est aussi ouvert en hiver. L’Ecomusée voisin offre un aperçu de la vie austère que menaient jadis les gens dans les Alpes de la région (ouvert en hiver pour des groupes dès dix personnes; sur réservation au 079 888 87 88). Le chemin balisé conduit en légère descente vers le restaurant de Ploumachit et, de là, avec des dénivellations minimes, à la station de télécabine intermédiaire des Marolires. Deux galeries sont à la disposition des randonneurs pour traverser les pistes. Au-dessus de Vermala, on arrive à Signal, la station intermédiaire d’une autre télécabine, et juste après on atteint la cabane de montagne l’Arnouva. D’ici, il ne reste plus que quelques virages avant d’arriver au centre de Montana.
La crème du chemin des cols alpins N° 1063
Lac des Dix — Arolla, poste • VS

La crème du chemin des cols alpins

On les croise souvent sur le chemin des cols valaisans, entre le val de Bagnes et le Simplon: avec leur équipement ultraléger et leurs chaussures de course, les coureurs d’ultrafond doublent les randonneurs. Si le but n’est pas de marcher, voire de courir, pendant une semaine sur le parcours du trek alpin, autant en choisir le meilleur morceau. Le chemin reliant le lac des Dix à Arolla est très varié: de la balade tranquille le long du plus grand lac artificiel de Suisse dans un cadre fleuri, à la traversée d’un paysage marqué par le recul du glacier sur le sentier nouvellement aménagé au pied du Mont Blanc de Cheilon, jusqu’au romantisme sauvage du val d’Arolla. On peut même vivre quelques sensations fortes au Pas du Chèvres: la paroi rocheuse jusqu’au col se franchit à l’aide d’échelles. Cette randonnée diversifiée peut se faire sur deux jours, depuis le pied du barrage de la Grande Dixence de 285 m de haut, avec une nuitée à la Cabane Prafleuri. Le premier jour laisse suffisamment de temps pour se pencher sur un grand chapitre de l’énergie hydraulique suisse et admirer le plus grand barrage-poids du monde, érigé il y a près de 60 ans. Derrière la Cabane Prafleuri, on voit d’ailleurs nettement d’où ont été extraits les graviers qui ont servi à la construction de l’édifice. Si la marche pour rejoindre la cabane n'est pas suffisante, les sportifs ambitieux démarreront le circuit à Fionnay dans le val de Bagnes, prêts à affronter les dix heures de marche via les cols de Louvie et de Prafleuri. L’environnement de glaciers et de moraines autour de la Rosablanche est grandiose. L’équipement poids plume du coureur d’ultrafond n’est certainement pas inutile sur le chemin de la cabane, sachant qu’il y a tout de même près de 1900 m de dénivelé.
Ouest sauvage du Valais N° 1061
Col du Gd St-Bernard, Hosp. — La Fouly • VS

Ouest sauvage du Valais

Dans l’ouest du Valais, l’ancestral val Ferret s’étend d’Orsières au Grand Saint-Bernard, vers le sud. La région est restée sauvage: c’est ici que les vaches d’Hérens se battent cornes contre cornes pour la domination du troupeau, ou que le loup est réapparu en Suisse pour la première fois en 1995, quand «La Bête du Val Ferret» a mis la population en émoi. Longtemps, le Grand Saint-Bernard a été considéré comme le plus dangereux des cols alpins. C’est dans cette zone, aride, rocheuse et menacée par les brusques changements météo et les avalanches que saint Bernard d’Aoste a fondé le premier hospice. Il offrait aux moines de la congrégation l’isolement nécessaire à la méditation. Pour nombre de randonneurs surpris par le brouillard, il devient un refuge et Barry, le plus célèbre des chiens saint-bernard, un héros. Cette région, parfois très rude, offre des paysages d’une beauté époustouflante. Les Lacs de Fenêtre, auxquels on accède au mieux par le col du Grand Saint-Bernard, en constituent le joyau. Les randonneurs logeant à La Fouly, centre touristique du val Ferret, disposent d’un service de bus pratique reliant tous les jours La Fouly au col en passant par Orsières. Après l’effort de l’ascension, facile et bien signalée, la récompense semble d’autant plus méritée. La Fenêtre de Ferret, point culminant de cette randonnée, est une ouverture sur le paradis: entourés des sommets du massif du Mont Blanc, trois petits lacs s’étendent aux pieds du marcheur. Avec une atmosphère unique et une vue des plus splendides, le pique-nique sur la rive est sans doute le couronnement de la journée. La descente mène ensuite à l’arrêt du car postal de Ferret ou le long de la Drance de Ferret en direction de La Fouly.
Le «Fujiyama» du Valais N° 1062
La Douay — Champex • VS

Le «Fujiyama» du Valais

Une montagne de rêve! Ce triangle isocèle, cette pyramide parfaitement formée se dresse peu avant Martigny au milieu de la vallée. Ce n’est pas pour rien que le Catogne est aussi surnommé le Fujiyama du Valais. Un nom qu’il doit entre autres à la présence de neige à son sommet. En s’en approchant, on s’imagine gravir sa pente; nous voilà déjà au milieu du parcours et hop, en une fraction de seconde, au sommet. Comme ce doit être magnifique de se tenir là-haut! Mais la pesanteur nous ramène sur terre, ou plutôt dans le siège du train. Le Catogne est maintenant un gardien qui veille sur le Valais et ne se dresse pas seulement au milieu de la vallée, mais aussi au milieu du chemin. Va-t-il le bloquer? Ou, comme les Templiers, ne laisser passer que ceux qui s’en montrent dignes? Et qu’est-ce donc que cette étrange faille, ce trou dans la montagne, au-dessous du sommet? Cette randonnée va nous permettre de rejoindre le sommet du Catogne, près de Martigny, et de percer son secret. Comme on l’attend d’un gardien, il ne nous facilite pas les choses. Une forte volonté et une bonne condition physique sont requises. Heureusement, le chemin est facile à trouver. A partir de La Douay, il traverse d’abord la forêt, grimpe sur les pentes raides des prairies jusqu’à la Matagna-Vyra. De nombreux blocs de granits, les restes de la moraine d’un ancien glacier, sont répartis dans cette cuvette presque plate. Le chemin longe son arête jusqu’au sommet, d’où l’on découvre une vue superbe. Mais il reste la descente, raide elle aussi, et longue. Le Catogne fait réellement transpirer ceux qui veulent fouler son sol. Les indigènes ne l’ont-ils pas surnommé la «montagne de la soif»?
Nature à l’état pur N° 1064
Crêt du Midi — Vercorin • VS

Nature à l’état pur

Cette randonnée sur la crête ressemble à un exercice sur la corde raide. On entame la balade sur un faîte d’où dévalent, de chaque côté, des pentes herbeuses à forte déclivité. Derrière le Roc d’Orzival, le chemin plonge sur la gauche dans le paysage hélas défiguré du domaine skiable de Grimentz. Le lendemain, à la droite de la crête, il emmène au vallon de Réchy, un petit bijou où la nature a encore tous ses droits, grâce à l’action de protecteurs de la nature. Durant les années 1980, il était en effet prévu d’y développer le ski. Heureusement, depuis 1998, cette petite vallée valaisanne est inscrite à l’Inventaire fédéral des paysages d’importance nationale, ce qui la préserve des atteintes. En parcourant la vallée de haut en bas, on fait un véritable voyage dans le temps et l’on découvre un paysage façonné par les glaciers et l’érosion. Le chemin s’élève sur une pente raide de la station supérieure de Crêt du Midi vers le sommet de La Brinta et la crête. Assuré par des chaînes et parfois exposé, un étroit sentier s’étire jusque vers les étranges formations rocheuses aux tons lumineux situées de l’autre côté, près du Roc d’Orzival. Ici, il ne faut pas souffrir du vertige. En traversant le domaine skiable et en montant brièvement de l’autre côté dans des éboulis, on rejoint derrière le col des Becs de Bosson la cabane du même nom où l’on peut dormir. Le jour suivant, le chemin descend dans le vallon de Réchy vers la plaine, d’abord à travers un paysage rocheux parsemé de dolines, qui n’est pas sans rappeler une zone arctique. Il passe ensuite par des prairies herbeuses comparables à des steppes et par des marais traversés par des méandres capricieux. En admirant les jeux d’eau, puis des cascades, on rejoint enfin un bisse que l’on suit à travers la forêt, jusqu’à Vercorin.
La gorge de Twingi N° 1065
Binn — Niederernen • VS

La gorge de Twingi

Il faut être valaisan pour avoir entendu parler des «Bozen», ces esprits qui, selon les locaux, vivent «derrière chaque pierre». Un type particulier d’entre eux s’est installé dans le tunnel routier par lequel on rejoint le village de montagne de Binn. Ce sont les esprits du tunnel, dont on peut suivre les traces en traversant la gorge de Twingi. Celle-ci commence et se termine aux deux extrémités du tunnel dont l’accès est interdit aux piétons. La randonnée débute dans le village de Binn, passe devant l’église, puis traverse le hameau Ze Binne en direction du lac d’accumulation qui marque le début de la gorge de Twingi. Le chemin est large et agréable. Ici et là, on traverse un petit tunnel, accompagnés par le bruit de la rivière Binna. Avant la construction du tunnel routier, la gorge était le seul passage qui reliait les habitants de Binn au monde extérieur. En hiver, le fort risque d’avalanches rendait souvent le village inaccessible. Le tunnel changea donc totalement la vie des villageois au début des années 1960. Mais, il ne fut pas bien construit. De l’eau de source s’écoula et le tunnel dut subir des réparations après quelques années seulement. Ces événements sont à l’origine de la légende des esprits du tunnel. Au bout de la gorge, le chemin traverse longuement la forêt. Au niveau du pont romain, il franchit la Binna, puis rejoint le hameau inhabité de Hockmatta. Après un autre pont, on monte vers Wasen et sa forêt enchantée, un lieu d’aventure pour les enfants où se trouvent des épicéas aux troncs noueux et d’imposants rochers. Les enfants peuvent découvrir l’histoire de la dame écureuil Brüna sur la place de jeux et le long du sentier thématique. Et qui sait, peut-être tomberont-ils soudain sur un mystérieux esprit?
Sept Têtes dans les Alpes vaudoises N° 1074
Les Plans-sur-Bex — Derborence • VD

Sept Têtes dans les Alpes vaudoises

La plupart des montagnes ont été baptisées voilà plus de 150 ans, à l’époque de leur découverte et des premières ascensions. Mais à Bex, les sommets portent des noms depuis plus longtemps, et bien curieux de surcroît. Un exemple: la Tête à Pierre Grept. Elle forme l’une des Têtes qui s’étalent sur un massif de 7sept kilomètres de long entre Derborence et le Grand Muveran. A Bex, personne ne semble connaître l’origine de ce nom. Pierre Grept aurait été un chasseur de chamois, glisse finalement un habitant. Selon une autre source historique, il s’agirait d’un homme qui avait tellement amoché un de ses ennemis qu’il avait été condamné à mort. Bien que l’affaire ait été largement étayée, cette version soulève des doutes et laisse la voie libre à d’autres interprétations. La présente randonnée mène de Bex à Derborence via la Tête à Pierre Grept. Des Plans-sur-Bex, on longe la rive de l’Avançon de Nant jusqu’à Pont de Nant. D’ici, on emprunte la route d’alpage pour monter tout droit jusqu’au Richard. Un peu plus loin, le chemin bifurque à gauche en direction de l’alpage de la Vare. Si on le souhaite, on peut ensuite monter à la Cabane du Plan Névé, sous la Tête à Pierre Grept. Les très bons marcheurs peuvent même s’aventurer sur le chemin blanc-bleu-blanc qui franchit le cCol des Chamois Nord. Cette proposition suit toutefois un chemin en pente douce mais constante sur l’alpage de la Vare jusqu’au cCol des Esserts avant de redescendre lentement jusqu’à l’alpage d’Anzeinde. D’ici, direction eEst par un pâturage nommé Le Plat entre les parois escarpées du massif des Diablerets et les coteaux des Crots. A l’arrière-plan se dresse la chaîne des Sept Têtes avec la Tête à Pierre Grept. Du Pas de Cheville, le chemin raide redescend finalement jusqu’au lac de Derborence.
Randonnée hivernale Fluhalp N° 0946
Blauherd — Blauherd • VS

Randonnée hivernale Fluhalp

Ce sentier de randonnée hivernale est large, monte et descend tout en douceur et est ainsi adapté à tous les groupes d'âge et à toutes les humeurs. Pour commencer, le nouveau funiculaire souterrain de Sunnegga catapulte les assoiffés de soleil à 2288 mètres d'altitude en trois minutes seulement. Pour atteindre le chemin de randonnée, le randonneur prend ensuite la télécabine qui monte de Sunnega à Blauherd. Une fois que le promeneur a dépassé le restaurant Blauherd, sa vaste terrasse ensoleillée et son atmosphère décontractée, le tumulte du ski reste hors de portée d’oreille, et les pylônes du téléphérique hors de vue. Le large sentier de randonnée mène en direction de l'est, où a été construite la cabane Fluhalp-Hütte en 1937, l'objectif solitaire de cette balade. L'itinéraire passe par une zone de protection de la faune. Avec un peu de chance, le promeneur peut apercevoir des chamois. Les personnes appréciant le panorama des trois mille et quatre mille dans un silence absolu sont servies. Sur le chemin rectiligne, le randonneur se sent livré aux montagnes et ressent leur force impérissable. Il est content d'apercevoir bientôt le restaurant de montagne Fluhalp, à nouveau certain de ne pas être seul au monde. La piste de ski à proximité du restaurant traversée, une collation chaude est bien méritée. Sur la terrasse ensoleillée pouvant accueillir 100 personnes, le randonneur trouve une intense animation, une atmosphère sympathique et une vue magnifique. Pour les promeneurs qui aimeraient manger à midi au restaurant, il est conseillé de réserver par précaution afin d'éviter un long temps d'attente. Pour le retour, le randonneur emprunte le même chemin en sens inverse, qui le fait passer une nouvelle fois à travers un paysage rempli de contrastes entre les étendues blanches et calmes, les montagnes somptueuses et les conquêtes de l'homme.
Le Mont Blanc des Dames N° 1053
Lac d'Emosson — Le Buet • VS

Le Mont Blanc des Dames

Mont Blanc des Dames - so nennen die Franzosen ihren Buet auch. Wie der Berg zu seinem Namen kam, das erzählt die Wirtin im Hôtel du Buet. Die Frauen seien - so ihre Version der Geschichte - auf den Buet gestiegen, um ihren Männern dabei zuzusehen, wie sie den Mont Blanc bestiegen hätten. Doch vielleicht hätte auch der eine oder andere Mann seine Frau oder Schwester davon abgehalten, räumt sie ein. Wie dem auch sei: Tatsache ist, dass die Frauen in den Anfängen des Alpinismus wenn auch weniger zahlreich, so doch ebenso freudig, lust- und hingebungsvoll und vor allem mühelos in die Berge stiegen wie ihre männlichen Kollegen. Diesen machte das mit der Zeit zu schaffen, weshalb sie «gute» Gründe fanden, den Frauen das Bergsteigen und Klettern madig zu machen. Und so kamen die Frauen denn zu ihrem Buet bei Emosson, einen Katzensprung südlich der Schweizer Grenze, dem Gipfel mit der wohl schönsten und weitesten Aussicht über das Mont-Blanc-Massiv. Sie reicht von den nördlichsten Gipfeln und Gletschern, dem Trient-Massiv, über die Aiguille Verte und die Aiguilles de Chamonix bis zum Hauptgipfel mit der nördlichen Rückseite des Aiguilles-Rouges-Massivs im Vordergrund. Im Westen schliessen sich das Fiz- und das Aravis-Massiv an. Weiter hinten leuchten an schönen Tagen die Walliser und die Berner Alpen und die Gipfel der Ecrins. Sogar die Chartreuse und der Vercors sind auszumachen. Einfach toll! Diese Wanderung geht vom Lac d’Emosson im Norden über den Cheval Blanc und die Arête du Nord zum Gipfel des Buet und über die Vallon de Bérard ins Tal hinunter, das nach Chamonix führt. Eine anstrengende, anspruchsvolle Tour, die Kondition, Engagement und Trittsicherheit verlangt, was aber mit einem ausserordentlich schönen Panorama belohnt wird.
A Nax, si près du ciel N° 1055
Nax, La Crettaz — Nax, La Crettaz • VS

A Nax, si près du ciel

Un joli sentier et quelques sites qui intriguent les enfants: il n’en faut guère plus pour réussir une sortie familiale. A Nax (VS), un itinéraire d’un peu plus de 5 kilomètres offre tout cela, et même plus, comme de nombreux points de vue sur les montagnes et les vallées environnantes. Première étape de ce jeu de piste pour petits et grands: la Scie. Cette installation industrielle de la fin du XIXe siècle est encore utilisée régulièrement pour des démonstrations. Un système d’engrenages reliés à une imposante roue à aubes fournit l’énergie nécessaire, grâce au ruisseau qui passe juste à côté. A l’intérieur, on trouve en guise d’exemple un ancien tronc scié par la longueur, transpercé de part en part par une lame désormais immobile. Objectif suivant: la Pierre des Enfants. Ce bloc erratique amené par le glacier est connu de tous les habitants de la région. On raconte que sa chute a enseveli plusieurs jeunes bergers. Pour faire vivre la légende, un cimetière miniature avec cinq croix de bois a été aménagé au pied du caillou. De même qu’une jolie place de pique-nique un peu plus loin. Le site de Prarion constitue le point culminant de la randonnée. Une pelouse et un couvert accueillent les amateurs de grillades ou de réunions familiales. A partir de là, le chemin quitte peu à peu la vallée du Rhône pour rejoindre le val d’Hérens, que la Borgne continue de creuser quelque 800 mètres plus bas. Le panorama change aussi: ce ne sont plus les Alpes bernoises que l’on admire, mais les villages du versant opposé et de la plaine, notamment.

Au-dessus de la vallée du Rhône N° 1042
Giw — Giw • VS

Au-dessus de la vallée du Rhône

La randonnée circulaire panoramique part de Visperterminen, un village connu pour son vin, le «Païen» ou «Heida» et qui abrite le plus haut vignoble d’Europe, à 1150 mètres d’altitude. Le télésiège (Heidabahn) permet de rejoindre le restaurant Giw, dont la terrasse ensoleillée est des plus attirantes. Le chemin de randonnée de montagne longe le flanc avant de s’élever vers l’émetteur de Gebidem, une tour de 72 mètres de haut d’où l’on admire les sommets valaisans d’un blanc scintillant et les Alpes bernoises. A moins de 100 mètres du col de Gebidem, on découvre le lac homonyme dans une petite dépression. Il est alimenté en eau par le bisse du Païen (ou d’Heido) qui prend sa source dans le Nanztal. Le lac n’ayant que deux mètres de profondeur, sa température agréable en été invite à la baignade au coeur d’un panorama alpin grandiose. Ce site idyllique est pourtant trompeur: le lac était jadis le lieu où vivait un lindworm, un dragon à longue queue, que nul homme ni animal n’osait approcher. Un homme condamné à mort en libéra les habitants. Comme on lui avait promis de le gracier s’il tuait le dragon, il se fit confectionner un épais habit de cuir, recouvert de pointes de faux. Il s’avança en rampant vers le dragon, mais le monstre le repéra rapidement et l’avala. Les pointes de faux blessèrent toutefois le gosier de la bête et le sang jaillit. Fou de douleur, le lindworm ailé survola le Nanztal et atterrit dans une cuvette du versant opposé de la vallée, où il mourut. L’homme hérissé de lames se tailla un passage dans la gorge du dragon pour sortir du cadavre. Le monstre laissa sur place une moraine en forme de S connue aujourd’hui encore sous le nom de «Lindwurm». Après cette histoire inquiétante, nous voilà rapidement à Giw où nous levons notre verre de Païen à la mémoire du tueur de dragon!
Vues splendides N° 1018
Stn. Hannig — Saas Fee • VS

Vues splendides

Dans le village des glaciers, les nuances sombres l’emportent: aussi bien les splendides décors montagneux que l’architecture révèlent l’atmosphère envoûtante du clair-obscur qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. La randonnée commence doucement à travers des ruelles tortueuses et légèrement en pente, en passant devant des granges et des chalets, jusqu’aux remontées mécaniques de Hannig. Tranquillement, la télécabine aux tons argentés délavée par le temps emmène les visiteurs à la station d’altitude. Celle-ci offre une vue splendide sur le trio qui trône en face: le Lagginhorn et le Weissmies, de véritables sommets des quatre mille, à côté du plus modeste Fletschhorn. On se laisse facilement tenter par un petit en-cas dans le restaurant d’altitude rustique. La randonnée de montagne vers Mällig n’est pas longue. Le chemin monte en serpentant. Après quelques virages, il redevient plat et mène à un point de vue splendide donnant sur l’Allalinhorn, l’Alphubel et la chaîne des Mischabel, orientée vers le nord. Après un peu plus d’une heure de marche, on atteint Mällig. Il ne reste maintenant plus qu’à admirer les Alpes bernoises. Dominés par les sommets impressionnants du Bietschhorn, de l’Aletschhorn et du Finsteraarhorn, les sommets défilent. En dépit de la beauté de toutes ces cimes étincelantes, ce point de vue invite à la descente. On redescend tout droit. Le chemin est très pierreux, serpente à travers des éboulis et des rochers, mais est toujours praticable. Au pt. 2274, un panneau indiquant le nord prête à confusion. On peut en effet descendre par le versant nord pour rejoindre Saas-Tamatten. Un peu plus au-dessus de ce charmant hameau, le sentier débouche sur le célèbre chemin d’altitude de Grächen. Il reste un tronçon agréable au milieu d’une belle forêt de mélèzes qui borde le versant oriental de Saas-Balen et Saas-Grund. Bientôt, nous rejoignons à nouveau les premières maisons de Saas-Fee.
Veysonnaz en hiver 1 N° 0912
Les Mayens-de-Sion, Ouest — Veysonnaz, station • VS

Veysonnaz en hiver 1

Le Grand Bisse de Vex a été conçu en 1453 afin de capter les eaux de la Printse à Planchouet pour irriguer les terres de Veysonnaz, de Salins, des Agettes et de Vex. En 1971, ce cours d’eau de 12 kilomètres s’est vu abandonné, avant d’être progressivement remis en service pour arroser les jardins environnants. Depuis 1995, une grande partie de son tracé est ouverte aux petits et grands promeneurs, quel que soit leur degré de mobilité: le sentier est aussi accessible aux poussettes et aux fauteuils roulants. Durant la saison hivernale, lorsque le sentier recouvert d’aiguilles de conifères se tapisse d’une épaisse couche de neige, nul besoin de renoncer aux charmes du bisse: une bonne paire de chaussures de marche suffit à parcourir sans embûches le tronçon Mayens-de-Sion/Veysonnaz. Le promeneur profite alors des jeux de lumière générés par les rayons du soleil filtrant entre les hauts mélèzes et les épicéas, qui font scintiller la poudre blanche. A plusieurs endroits, le chemin surplombant la vallée du Rhône se faufile en lisière de forêt, offrant au passage des dégagements bienvenus pour les photographes amateurs. Ceux qui sont davantage adeptes d’architecture peuvent s’attarder devant la Chapelle protestante, construite en 1901. Cet édifice de pierre mandaté par la Société évangélique de Genève afin d’accueillir les touristes est le plus ancien sanctuaire réformé du canton. Quant aux randonneurs qui font la balade en famille, ils ont la possibilité d’impressionner leur progéniture en distillant les informations didactiques préalablement glanées sur le site web www.sentier-geographie-nendaz.com.
Veysonnaz en hiver 2 N° 0913
Veysonnaz, station — Veysonnaz, station • VS

Veysonnaz en hiver 2

Faut-il éviter les stations de ski lorsqu’on n’est soi-même pas un amateur de glisse? Pas forcément! Soucieux de toucher les sportifs pour qui montagne ne rime pas uniquement avec descente tout schuss, de plus en plus de lieux de villégiature hivernaux proposent aux touristes de découvrir différemment les plaisirs de leur belle région. C’est le cas de Veysonnaz, dont l’office du tourisme liste notamment sur son site web 30 kilomètres de chemins pédestres hivernaux, quatre sentiers pour poussettes et quatre randonnées balisées pour raquettes. Ces dernières, à défaut de faire oublier la présence des télésièges et autres cabines, permettent aux promeneurs de jouer à cache-cache avec les remontées mécaniques. L’itinéraire numéro 2, baptisé «Fôret de l’Ours», démarre au pied même de la télécabine du village et traverse la forêt jusqu’au Restaurant Les Caboulis. Plus loin dans les bois, on atteint un observatoire en bois. S’il s’aventure ensuite sur l’itinéraire numéro 3, appelé «La Zeu», et décide de récompenser ses 800 mètres de montée par une fondue ou une croûte au fromage bien méritées à Thyon 2000, le promeneur doit là encore compter sur la présence de nombreux skieurs. Ailleurs sur le parcours, il a au contraire le loisir de profiter en solitaire des conifères en manteau de neige - le sentier raquette fait la part belle à la forêt - ou de la vue saisissante sur la plaine. A la croisée des chemins 2 et 3, le sportif peut même pousser l’effort jusqu’à gravir en courant les marches de l’observatoire en bois niché dans les arbres. En redescendant à Veysonnaz par le Drus, le promeneur se frottera à nouveau aux skieurs, par exemple en trinquant avec eux sur la terrasse de «La Remointze», un restaurant proche des pistes et du sentier à raquettes.
Les forêts enneigées de Grächen N° 0954
Grächen — Grächen • VS

Les forêts enneigées de Grächen

Grächen est le lieu de vacances rêvé de trois générations! En d’autres termes, il est parfait pour les familles, avec son paradis du ski pour les enfants, sa télécabine féérique et sa piste de ski où l’on filme les juniors. Voilà un aspect du lieu. L’autre aspect, on le découvre à pied: 38 kilomètres de chemins de randonnée d’hiver qui traversent des forêts paisibles et offrent des vues panoramiques. Un itinéraire agréable mène au Chummulti en passant par Bina, puis retourne à Grächen par Bärgji. Le point de départ est au-dessous du parking couvert, à quelques minutes du terminus du bus. Le chemin est praticable en luge, à emporter avec soi au cas où le petit dernier n’aurait plus l’énergie de marcher. D’abord, on descend à Bina. Puis, au niveau de Wängheji, le chemin large d’environ 1,50 mètre et marqué en rose longe le flanc de la montagne vers le nord, passant à côté de mazots noircis par le soleil, de murs en pierres sèches ou d’écuries, et à travers des forêts enneigées. Il se ramifie à deux reprises et l’on prendra chaque fois à droite, afin de ne pas perdre de l’altitude. On arrive bientôt à une place de pique-nique, idéale pour faire un bonhomme de neige, avant de s’attaquer à la montée raide. Si l’on a du temps, on peut se lancer dans une folle bataille de boules de neige. Au sommet, les amoureux de l’hiver, vidés, rejoignent la station de télésiège de Bärgji 1 (qui ne prend pas de piétons), où les attendent deux restaurants où sont servies des bonnes tartes aux pommes avec de la crème. Au retour, deux options: soit le chemin – qui peut être déneigé – passant par la petite route et descendant directement à Grächen, ou celui passant au-dessus. Les randonneurs qui n’ont plus envie de marcher auront peut-être la chance de se faire prendre en stop, gardant des forces pour d’autres sports le lendemain.