La réponse de Viktor Styger, responsable technique des St. Galler Wanderwege:
«C’est une question intéressante que pose le lecteur Nicolas Guenot. Il a examiné les temps de marche notés sur les indicateurs de direction et constaté qu’à Rapperswil (SG), la durée annoncée jusqu’à Pfäffikon est de 1 h 10 min et de 4 h 35 min jusqu’à Einsiedeln. Il serait donc logique que le trajet de Pfäffikon à Einsiedeln soit de 3 h 25 min. Arrivé à Pfäffikon, Nicolas a remarqué que le panneau indique 3 h 50 jusqu’à Einsiedeln, soit près d’une demi-heure de plus. Et pour le retour à Rapperswil via la digue plate, il faut compter une heure, soit dix minutes de moins.
Depuis janvier 2024, tous les cantons travaillent avec l’application métier pour la mobilité douce de l’Office fédéral des routes. Ce système numérique centralisé permet de saisir et d’actualiser les chemins de randonnée, les itinéraires et la signalisation et de définir les informations figurant sur les indicateurs de direction. Tous les temps de marche s’appuient désormais sur ce système et non plus sur des bases propres à chaque canton.
Le réseau des chemins de randonnée s’est développé au fil des décennies. Depuis longtemps, des chemins existants sont intégrés au réseau, d’autres sont construits et certains sont déplacés. Il est donc souvent nécessaire d’installer de nouveaux indicateurs de direction. Ceux-ci ayant toutefois une durée de vie de 20 à 30 ans, il serait dommage de les remplacer sans cesse et de jeter les anciens. Ce serait très coûteux et, en tant qu’organisation de bénévoles, nous n’avons pas non plus le temps d’assumer une telle charge de travail. Mais, bien entendu, nous corrigeons rapidement les écarts plus importants.
Notre indicateur de direction à Rapperswil a déjà 13 ans. Je comprends que les indications de temps imprécises soient troublantes pour les randonneuses et randonneurs. Le réseau des chemins de randonnée n’est pas parfait. Au final, les écarts discutés ici ne s’élèvent toutefois qu’à 10% environ. D’après mon expérience, le temps de marche effectif est plus long que celui indiqué. C’est donc avant tout une affaire individuelle de savoir si les Schwytzoises randonnent plus vite que les Saint-Gallois.»