Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Une arête agréable au-dessus du Val Colla N° 2078
Bogno, Paese — Roveredo TI, Paese • TI

Une arête agréable au-dessus du Val Colla

Etre tout en haut, le monde à ses pieds. Les sommets s’étendent jusqu’à l’horizon, le regard se perd dans l’infini. La crête qui entoure le Val Colla tessinois est faite pour une randonnée exigeante d’un jour. Si l’on veut cheminer plus lentement, on peut dormir dans l’une des nombreuses cabanes en chemin.
De Bogno, le village le plus reculé du Val Colla, on descend sur la route principale depuis l’arrêt de bus «Cappella di Bogno» avant de tourner à gauche sur le chemin de randonnée pour monter vers le Passo di San Lucio. La majeure partie de ce parcours raide traverse une forêt dense, source d’agréable fraîcheur quand il fait chaud. On franchit ensuite les pâturages de l’Alpe Cottino jusqu’au Passo di San Lucio et ses deux cabanes. D’ici, il faut grimper vers le nord-ouest sur une large crête couverte de prairies, passer devant le Rifugio Gazzirola, fermé, puis, après un passage escarpé, près de la croix sommitale de l’antécime. Le dénivelé jusqu’au sommet principal du Gazzirola est faible. Quant au panorama à 360 degrés, il est saisissant. Au nord-est, côté lombard, on pourrait suivre la crête à l’infini. Le Camoghè voisin, au nord, forme avec le Gazzirola le toit du Tessin méridional. Au nord-ouest, la plaine de Magadino et le lac Majeur à ses pieds, au sud, le Luganese. Quel panorama! On descend sur le large et raide flanc herbeux du Gazzirola vers le sud-ouest au Passo di Pozzaiolo. Ensuite, la randonnée agréable passe par des «balcons», s’élève et descend légèrement jusqu’au Monte Bar. Sur le flanc sud, un peu plus bas, la Capanna Monte Bar se prête à une pause. Si l’on reste sur les hauteurs, on dépasse le Caval Drossa où commence la descente vers la vallée. Elle mène par la crête herbeuse à la croix du Motto della Croce, puis un peu plus bas, à la bifurcation de Borisio, à droite et enfin par une forêt de bouleaux et de fougères à Roveredo.

Sur le Piz Beverin N° 2077
Wergenstein, Tguma — Wergenstein, Dumagns • GR

Sur le Piz Beverin

Le Piz Beverin est le sommet emblématique de Thusis. Dans la région, on se doit presque de le gravir une fois par an. Et quelle expérience! Le sommet offre en effet un panorama difficile à égaler. La vue à 360 degrés permet d’admirer les Tschingelhörner et le haut lieu tectonique glaronnais, le Tödi et le Dammastock. Plus loin, on voit le Pizzo Tambo et enfin, au sud, la Bernina qui se dresse majestueusement et sa crête nord, l’élégant Biancograt. Qui pourrait encore résister à cette montagne? D’autant plus qu’un trajet en Bus alpin raccourcit de deux heures la montée, plus facile sur le versant sud, de Wergenstein à l’Alp Nurdagn.

Du terminus du Bus alpin Beverin à Tguma, on emprunte un sentier cahoteux passant par l’Alp Tumpriv jusqu’à la bifurcation au point 2113. Là commence l’ascension du Piz Beverin. Elle passe par l’Alp Nursin et plus tard par des éboulis jusqu’à la Farcletta digl Bavregn, aussi nommée Lügga selon la région linguistique des Grisons à laquelle on se sent appartenir. D’ici, on rejoint par la droite la montée raide vers le sommet, en partie sur de la roche meuble.

Pour la descente, la variante par le Beverin Pintg s’impose. Il s’agit de l’éperon rocheux situé devant le Beverin, une écaille rocheuse. Au point 2270, on grimpe à son sommet par une échelle. On descend ensuite par une pente herbeuse vers l’Alp Nursin, où l’on retrouve le chemin de la montée. Depuis le point 2113, on suit cependant le chemin sur le côté droit du Val da Larisch sans dévier jusqu’au hameau de Dumagns, une station intermédiaire du Bus alpin Beverin.

Auprès du roi des Alpes N° 2076
Gurtnellen, Fellital — Oberalppass • UR

Auprès du roi des Alpes

L’arole se plaît dans des conditions inhospitalières: terrain escarpé, climat rude, températures extrêmes et sol pauvre. Dans le Fellital uranais, une vallée latérale de celle de la Reuss, isolée, ces conditions sont réunies. Sur les flancs du Taghorn, culminant à 2125 mètres, s’étend la réserve forestière Fellital-Taghorn, la plus grande forêt d’aroles d’un seul tenant du versant nord des Alpes suisses. L’arole est nommé le roi des Alpes parce qu’il colonise les altitudes les plus élevées et trône au sommet de la communauté forestière.

Prévoir deux jours pour visiter le Fellital en dormant à la Treschhütte du CAS. On marche une demi-heure sur une large route forestière, le bruit de l’autoroute en fond sonore, puis on monte vers la Treschhütte sur un sentier étroit, parfois raide dans des forêts d’arbres noueux, parfois sur un dénivelé plus doux par de jolis alpages. La rivière Fellibach, une compagne bruyante, coule avec fougue vers la vallée. De la Treschhütte, on monte au Taghorn où l’on voit les aroles. Le chemin est très raide et des passages sont sécurisés par des cordes. Il vaut mieux, ici et là, ne pas souffrir du vertige. Les premiers aroles apparaissent dès 1600 mètres environ et du sommet, la vue plongeante sur la vallée de la Reuss est superbe.

Le deuxième jour, un pied sûr s’impose: la Fellilücke, le passage vers le col de l’Oberalp, est un vaste champ de grosses pierres. Il n’y a pas de chemin, mais les nombreux balisages sont fiables. Le passage par les rochers commence après l’Alp Obermatt. Jusque-là, l’agréable randonnée de montagne longe la rivière Fellibach. À la Fellilücke, le panorama s’ouvre sur la région du Gothard et de l’Oberalp. Bien plus bas, au loin, on voit le col de l’Oberalp, but de la randonnée. La descente est pénible, certains passages raides exigeant de l’énergie.

De Braunwald au lac d’Oberblegi N° 2075
Braunwald, Grotzenbühl — Brunnenberg • GL

De Braunwald au lac d’Oberblegi

Le village de Braunwald, un lieu de cure, glisse lentement vers la vallée, en raison de la nature du sous-sol et de l’eau. Une sorte de glaise poisseuse repose sur la roche. Plus l’eau coule et plus la masse glissante se déplace vite, en moyenne de trois à quatre centimètres par an, soit trois à quatre mètres en un siècle. Mais pas d’inquiétude: des stations de mesure donnent l’alerte si la zone bouge au-delà des calculs établis.

La télécabine monte au Grotzenbüel, où une vaste aire de jeux avec toboggan, trampoline et mur d’escalade attend les enfants. Braunwald est une vraie destination familiale. Puits, tuyaux, marais, ce qui frappe ici, c’est la quantité d’eau. Beaucoup ignorent qu’à l’origine, Braunwald s’appelait Brunnwald (forêt des puits). Le nom a été transposé à tort en Braunwald.

En une petite heure et demie de marche sur un large chemin, on rejoint la Bösbächialp et le bistrot «Bächibeizli». Après le repas, le parcours se poursuit vers un lac, l’Oberblegi. Compter une demi-heure sur le chemin, balisé en rouge et blanc, jusqu’à ce beau but d’excursion. Une haute paroi rocheuse s’élève directement derrière le lac, dans lequel les plus courageux peuvent tenter un saut. Après quelque 40 minutes de descente parfois raide, on voit déjà Brunnenberg. D’ici une télécabine de huit places descend à Luchsingen.

Au pied de l’Alpstein par des détours N° 2074
Steinegg — Weissbad • AI

Au pied de l’Alpstein par des détours

Le plus beau détour de Steinegg à Weissbad en Appenzell, vante l’office du tourisme Appenzellerland Tourismus au sujet de cette randonnée de deux heures et demie. Il existe certes un chemin direct d’une demi-heure, mais il serait dommage de passer à côté de cette belle randonnée. Un détour incontournable!

De la gare de Steinegg, la première étape suit la direction d’Eggli. À la hauteur du restaurant Schlössli, l’itinéraire ne prend donc pas à droite (le chemin direct pour Weissbad), mais continue un peu sur la route principale avant de tourner à gauche sur un chemin agricole. Il grimpe alors 300 mètres sur le versant ponctué de prairies et de fermes. Les sommets imposants du massif de l’Alpstein peuvent alors être admirés à foison. Les falaises escarpées offrent un merveilleux contraste avec les collines environnantes. La monté s’achève au bout d’une bonne heure et quart. À l’auberge de montagne Berggasthaus Eggli, les randonneurs sont accueillis par des chèvres naines, des poules et autres et peuvent s’accorder une petite pause.

La descente variée vers Weissbad, dans un paysage vallonné, emprunte des chemins ruraux, des pâturages et un étroit sentier agricole via Aulen, passant à côté de la chapelle St-Martin. Après un bref tronçon sur la route principale, le chemin bifurque à gauche pour descendre abruptement à travers une prairie jusqu’au centre de Weissbad. Il suffit alors de suivre le ruisseau Brüelbach pour arriver à la destination culinaire de cette randonnée, le Hof Weissbad, connu pour ses créations végétariennes. Une dernière question se pose: prendre place au restaurant maintenant ou faire encore un détour, cette fois par le jardin d’herbes aromatiques de l’hôtel bien-être? Dans un cas comme dans l’autre, bon appétit!

Admirer la vue à la ferme Bärüti N° 2073
Romoos, Post — Hasle LU • LU

Admirer la vue à la ferme Bärüti

Près de 40% des chemins de randonnée pédestre de Suisse passent par des zones agricoles, et donc par des terrains appartenant à des paysans. Il existe ainsi de nombreux points de contact entre randonneurs et agriculteurs. La rencontre de ces deux mondes peut engendrer des coopérations intéressantes. La ferme Bärüti, dans l’Entlebuch, en est un bel exemple. Elle se trouve à mi-chemin de l’itinéraire entre Romoos et Hasle.

Cette randonnée démarre au village de Romoos, sur une petite route, avant d’emprunter un sentier forestier vers Säumettle. La montée abrupte en forêt mène alors à l’embranchement de Hängele, pour bifurquer en direction de Hasle par la route, jusqu’à l’arrêt de car postal Schmitteli. De l’aire de détente au niveau de Fäligüetli, le chemin descend vers Bärüti, où vit la famille Lustenberger. Dans sa ferme, elle gère un troupeau de vaches mères, mais propose aussi diverses offres d’hébergement: place de camping, «tiny house», ou encore nuit dans la paille. Le magasin de ferme vend des saucisses, du fromage, de la confiture, des glaces ainsi que des boissons chaudes et froides.

La descente dans la vallée de la Grosse Fontanne est raide et sportive. Une étroite passerelle chancelante permet de traverser la rivière. Le large lit caillouteux de la rivière accueille régulièrement des orpailleurs en quête de quelques rares pépites dans les sédiments aurifères. Le chemin grimpe ensuite sur le versant ombragé du ravin, traversant une forêt de montagne et des prairies enchanteresses jusqu’à Bergli ob Grabe. De là, il suit de jolis sentiers des prés pour rejoindre le fond de la vallée de la Petite Emme. Une aire avec fontaine et zone de grillades se présente juste avant le passage sous la voie ferrée.

Randonnée à la Beichle N° 2072
Klusstalden — Escholzmatt • LU

Randonnée à la Beichle

Avec ses 1770 mètres, la Beichle est le point le plus haut d’une longue crête montagneuse dans l’Entlebuch, qui s’étend de la vallée de la Waldemme jusqu’à la Hilferental. La montée à travers une sombre forêt et d’abrupts pâturages se gagne à la sueur du front, mais le panorama qu’offrent l’arête et le sommet vient récompenser ces efforts. À l’est, on aperçoit les Alpes de Suisse centrale avec le Pilate, le Titlis ou encore les Spannort, au sud, le Brienzer Rothorn et les sommets bernois de plus de 4000 mètres du Finsteraarhorn et du Mönch, à l’ouest, le Mont-Blanc et le paysage vallonné de l’Emmental et, au nord, la chaîne du Jura et son point de repère, le Chasseral.

La randonnée débute à Klusstalden, un arrêt de car postal près de Schüpfheim. On traverse alors la Waldemme et on se dirige vers Tällebachschwändi. Le balisage passe ensuite du jaune au rouge-blanc. Le chemin, de plus en plus raide, grimpe sur le versant nord-ouest de la crête montagneuse. On atteint l’arête à Gsteigegg, près d’un petit chalet d’alpage, mais il faut encore venir à bout de 300 mètres de dénivelé avant d’arriver au sommet. Ce joli chemin suit toujours la crête de poudingue. À gauche, des vaches paissent dans des prés escarpés, tandis qu’à droite, les traces d’anciens éboulements et glissements de terrain marquent le paysage.

Après environ trois kilomètres sur l’arête, la croix du sommet est en vue. Mais l’objectif n’est pas encore atteint. Le véritable sommet se situe un peu plus haut et, pendant la saison d’estivage, est parfois tant envahi par les mouches qu’après avoir pris une photo du panorama, une courte descente s’impose avant la pause de midi. Le chemin se poursuit le long de la crête jusqu’à la descente de Beichlegfäl à Escholzmatt, en passant par Ziegerhütten.

Kleine et Grosse Entle N° 2071
Gfellen • LU

Kleine et Grosse Entle

Lors du trajet depuis Schüpfheim en direction du col du Glaubenberg, la randonneuse se décide: «Je veux gravir cette montagne!» Le Schimbrig trône majestueusement à l’horizon, avec son versant nord-ouest escarpé et une pente douce au sud-ouest.

Depuis Gfellen, à l’extrémité nord-est de la montagne, le chemin ombragé remonte l’Entle avant d’arriver à un pont qu’il faut traverser. L’itinéraire suit brièvement la route vers l’aval jusqu’au panneau indiquant le chemin pour monter à Schimbrigbad. Des panneaux rappellent qu’à cet endroit se trouvait autrefois un hôtel thermal avec une source de soufre. Au niveau de l’érable, à cent mètres en direction de Lobegg, le chemin menant au sommet du Schimbrig bifurque à gauche. Il monte en zigzags à travers un pâturage puis une forêt, avant de suivre la crête jusqu’à la croix du sommet. Quelle vue s’offre alors: elle s’étend du Pilate au lac des Quatre-Cantons et aux Alpes bernoises ainsi que sur la Schratteflue et, derrière l’Entlebuch, sur le Plateau.

Depuis le sommet, on descend en empruntant à nouveau le chemin de crête puis on tourne à gauche en direction de l’alpage Ober Loegg. Peu avant le chalet d’alpage, au point 1449, se trouve le point le plus à l’ouest de la randonnée. Le chemin mène jusqu’à Gfellen par le versant sud du Schimbrig. Au-dessus de la Grosse Entle, sur le sol meuble et marécageux de la forêt, ce tronçon est un vrai plaisir. L’itinéraire se poursuit sur des routes d’alpage jusqu’à Grund. Il longe alors l’Entle de très près en direction de l’aval. À l’endroit où l’Entle change de direction, le chemin traverse la route et le ruisseau. Gfellen n’est plus très loin. La montée à l’alpage Ober Brüederemättli proposée par les panneaux indicateurs n’est pas un détour obligatoire. Une petite route descend vers la Grosse Entle et le premier tronçon du chemin, où se trouve l’arrêt de bus.

Randonnée à la Schratteflue N° 2070
Sörenberg, Hirsegg • LU

Randonnée à la Schratteflue

La Schratteflue est le point d’orgue de la randonnée dans l’Entlebuch: cet imposant massif calcaire brille au loin tel un énorme névé. Ce n’est que de près qu’on peut observer ses nombreuses particularités: arêtes acérées, sillons érodés, grottes sombres et cheminées circulaires, végétation cachée et étranges lapiaz. Le diable en personne aurait jadis arraché les pâturages fleuris du versant.

Une randonnée débutant à l’arrêt de car postal «Sörenberg, Hirsegg» permet d’explorer cette montagne impressionnante. Le chemin mène d’abord à travers forêts et pâturages jusqu’à l’alpage Bodehütte, où une famille d’agriculteurs passe l’été avec ses animaux. Il devient ensuite abrupt et karstique, serpentant parmi les falaises calcaires escarpées jusqu’au Heideloch. Les moutons trouvent ici encore un peu d’herbe entre les pierres et de l’eau dans les cavités. Après quelque 200 mètres de dénivelé, le randonneur atteint le Hängst, dont les 2092 mètres d’altitude en font le plus haut sommet de cette chaîne de montagne. Avant ce point, la visibilité est constamment limitée, mais ici, un panorama à 360 degrés s’offre aux randonneurs et, outre les Alpes, permet de voir en direction de l’Emmental et même de deviner le Jura au loin. Le chemin longe ensuite la crête avant de descendre parmi d’étranges formations rocheuses jusqu’à l’alpage Schlund. Les yeux des randonneurs et les estomacs des vaches se réjouissent alors de voir autant de verdure et de marcher sur le sol meuble et humide des tourbières au lieu des pierres dures et sèches. Après une petite heure de marche, les marcheurs rejoignent le point de départ de la randonnée par la Stächelegg, une douce crête de collines.

Sur la Via Natura N° 2068
Glattfelden — Eglisau • ZH

Sur la Via Natura

La Via Natura est une grande randonnée qui fait le tour du canton de Zurich. Cet itinéraire d’environ 200 kilomètres relie centres nature, sites protégés et paysages naturels. La troisième étape représente de manière exemplaire l’ensemble de ce chemin thématique. Elle mène de la vallée de la Glatt au Rhin.
Le point de départ est la gare de Glattfelden. Le chemin de randonnée débute à la sortie ouest du passage sous voie. L’itinéraire en pente douce alterne entre sentiers naturels et petites routes asphaltées ou de gravier jusqu’au Wölflishalde. Là où les terres étaient autrefois cultivées, des plantes qui préfèrent les endroits secs et maigres prospèrent aujourd’hui.
On traverse ensuite une forêt pour atteindre le haut plateau du Laubberg. Cette étape de la Via Natura suit le sentier du poète Gottfried Keller; on trouve à différents endroits des panneaux présentant ses poèmes. Originaire de Glattfelden, il y a souvent passé les vacances dans sa jeunesse. Il s’est ainsi rendu à plusieurs reprises au Paradiesgärtli, un point d’observation offrant une belle vue plongeante sur le Rhin.
Le chemin descend ensuite jusqu’à Rheinsfelden à travers une mosaïque de forêts et de clairières. L’itinéraire se poursuit d’abord un peu à l’écart de la rive, puis remonte le fleuve entre une bande de forêt alluviale et la route parallèle. Dans la réserve naturelle de Neuhus, la vue s’ouvre sur le Rhin. Des bancs invitent à faire une halte dans ce cadre idyllique.
La randonnée se poursuit le long de la forêt alluviale en direction d’Eglisau sur des chemins agricoles et de petites routes asphaltées. Avant de se rendre à la gare, il vaut la peine de traverser le cours d’eau et de visiter la vieille ville historique. Les vignobles situés sur les versants ensoleillés qui l’entourent sont exploités depuis des siècles.

Du col à la table N° 2069
Les Hauts-Geneveys — La Chaux-de-Fonds • NE

Du col à la table

«Je me réjouis déjà des meringues maison cuites au four à bois», s’enthousiasme mon partenaire de randonnée. Le but de cette excursion est la Ferme des Brandt. Bien connue, elle régale ses convives de plats régionaux de saison, incluant des mets traditionnels tels que la soupe d’orties. Mais avant de pouvoir se restaurer, il faut traverser la seconde chaîne du Jura.
Depuis la gare des Hauts-Geneveys, à 950 mètres d’altitude, le chemin monte agréablement à travers bois jusqu’au au pied de la Tête de Ran, la montagne qui domine le col Tête-de-Ran à 1329 mètres. Ici, la haute saison est l’hiver. Le col et son restaurant sont alors pris d’assaut par les fondeurs et les randonneurs en raquettes. De là, le chemin mène au nord le long de l’attrayante crête jusqu’à la Vue-des-Alpes. Son nom n’est pas une vaine promesse: la vue sur le panorama alpin est saisissante.
Après avoir traversé une charmante prairie fleurie entourée de murs en pierres sèches, l’itinéraire grimpe puis emprunte un passage souterrain pour traverser l’autoroute en toute sécurité. La randonnée continue sur des chemins forestiers. Les randonneurs doivent être attentifs: après 500 mètres environ, le chemin tourne à gauche et quitte le réseau pédestre officiel. Les marcheurs continuent sur de petites routes goudronnées, passent devant des paddocks, le Mont-Cornu et sa vue sur La Chaux-de-Fonds, et atteignent enfin la Ferme des Brandt pour faire une pause bien méritée.
Dans cette imposante maison jurassienne du XVIIe siècle, le chef Cyril Tribut sert une cuisine bourgeoise-paysanne à base de produits régionaux, selon la météo dans les salles historiques aux plafonds voûtés ou sur l’agréable terrasse. C’est enfin l’heure de déguster les meringues maison cuites au four à bois accompagnées de crème double de Gruyère!

De Courgenay au Doubs N° 2065
Courgenay — Epauvillers, poste • JU

De Courgenay au Doubs

Pendant la Première Guerre mondiale, l’Ajoie était presque encerclée par les grandes puissances belligérantes. Des dizaines de milliers de soldats suisses y étaient stationnés pour défendre la frontière en cas de besoin. Mais ils luttaient plutôt contre l’ennui et le mal du pays. Ils trouvaient alors une oreille attentive chez la fille de l’aubergiste de Courgenay. Cette randonnée de deux jours commence par une visite à l’hôtel de la «Petite Gilberte». Elle monte ensuite sur la première chaîne du Jura plissé et sur le Mont Terri, une montagne peu spectaculaire dont la vie intérieure, elle, est extraordinaire. C’est ici que des chercheurs du monde entier tentent de trouver une solution au stockage des déchets radioactifs. Après la crête, le chemin descend par Outrement vers le petit bijou médiéval qu’est Saint-Ursanne, avec sa superbe collégiale et son centre-ville joliment rénové.
Le deuxième jour, on traverse le Doubs. Vers l’amont, un magnifique chemin de randonnée parcourt la vallée isolée, qui offre un spectacle naturel enivrant, surtout au printemps. Si l’on veut déguster une truite du Doubs, le mieux est de le faire à Tariche. Ici, on peut traverser soi-même la rivière en empruntant un bac à câble jusqu’au restaurant. De retour sur le chemin initial, on poursuit sans grands efforts le long du cours d’eau jusqu’au hameau de Chervillers avant de monter vers le village d’Epauvillers.

A saute-frontières entre Damvant et Réclère N° 2064
Damvant, église — Réclère, Les Grottes • JU

A saute-frontières entre Damvant et Réclère

Qui a déjà remarqué les points violet foncé qui longent la frontière sur la carte nationale? Il y en a une centaine entre Damvant et Réclère, qui représentent des bornes. C’est impressionnant tout ce qu’une carte révèle!
Mais il y a aussi plein de choses à découvrir en chemin durant cette randonnée familiale. Les marcheurs flânent en forêt, recouverte d’un tapis d’ail des ours. Au Pré du Faila, les enfants peuvent grimper sur les blocs rocheux recouverts de mousse et rencontreront peut-être un chevalier égaré: quelqu’un a érigé ici une statue blanche il y a longtemps. Le visage grave, et un peu abimé, il surveille les alentours de sa petite butte au cœur de la forêt. Les fissures rocheuses sombres invitent elles aussi à mettre son courage à l’épreuve. Les randonneurs passent ensuite près d’une clairière couverte de milliers de pâquerettes, longent une arête boisée avec vue sur le Doubs et franchissent une doline en marchant en équilibre sur des arbres tombés. Et, régulièrement, apparaissent de vieilles pierres avec une fleur de lys ou un «RF» pour République française, un «CS» pour Confédération suisse ou un ours pour l’ancien Canton de Berne. Tous témoignent des appartenances politiques et historiques de l’Ajoie.
La randonnée débute à Damvant. Elle mène d’abord à la frontière au hameau Les Bornes par la route. Elle est alors signalisée en jaune-bleu, avec des panneaux indicateurs et des balisages français, et suit la frontière en formant un grand arc. Il faut faire deux fois attention à prendre le bon chemin: juste avant la borne no 452, suivre le panneau «Sentier historique des bornes de la principauté de Montbéliard», puis celui des «Grottes de Réclère» peu avant la borne no 467.

Le long de l’Allaine N° 2063
Courtemaîche — Porrentruy, gare • JU

Le long de l’Allaine

Le projet: une randonnée de trois heures environ remontant la rivière Allaine de Courtemaîche à Courchavon et Porrentruy.
Courtemaîche est un village paisible. Des poules caquettent, l’eau d’une fontaine clapote, balançoires et toboggans mettent une note de couleur dans les jardins. Le chemin monte en pente raide près de maisons individuelles et pénètre dans la forêt. Un tracé unique passe ensuite dans les hautes herbes. Renoncules, trèfles et achillées brillent en jaune, rose et blanc. Au chemin forestier suivant, une cabane moderne comportant un foyer, du bois, des tables et des bancs attend le public. Le chemin monte et descend agréablement, de gros morceaux de bois bordent le chemin.
A Courchavon, la «Tour de Mormont», un clocher de style gothique tardif datant de 1628, attire le regard. Tout autour, les moutons paissent calmement. On traverse l’Allaine et la voie ferrée pour monter une dernière fois dans la forêt, avant de longer tranquillement le cours d’eau. Au Pont d’Able, des chevaux paissent: la Ferme du Bonheur propose diverses activités avec des animaux pour les enfants et les jeunes avec ou sans handicap. Aux abords de Porrentruy se dresse la chapelle de Lorette. L’intérieur, éclairé par des vitraux colorés, offre une acoustique impressionnante.
Derrière la gare trône l’imposant château médiéval, d’où on voit l’ensemble de la vieille ville. Un long escalier permet d’accéder aux rues en contrebas et à leurs pavés, fontaines et façades peintes. Un sanglier doré orne une balustrade. C’est l’emblème de Porrentruy. Après avoir bu une boisson rafraîchissante, il est temps de rejoindre la gare.

Prendre de la hauteur N° 2067
Alosen, Raten — Unterägeri, Zentrum • ZG

Prendre de la hauteur

Vive les sentiers balisés! Pas seulement pour éviter de se perdre, mais aussi pour connaître les meilleurs points de vue. Et c’est primordial sur cette randonnée. Le chemin s’étire sur la crête entre Gottschalkenberg et Mangelhöhe, mais la vue est généralement masquée par les arbres. Après avoir quitté la crête, il offre un premier panorama merveilleux sur le Tödi, le Clariden, le Rigi et le Pilate. Sur ce chemin de randonnée pédestre, les Zuger Wanderwege guident les randonneurs avec assurance jusqu’aux bons points de vue.
Tout commence au col du Raten. Plusieurs chemins mènent au Restaurant Gottschalkenberg. Un peu plus long, celui qui passe par la chapelle Chlausenchappeli est aussi le plus attrayant. Au restaurant, les chemins balisés disparaissent un instant: derrière le bâtiment, un petit sentier traverse une aire de jeux forestière et monte jusqu’à une modeste clairière. Elle accueille un petit terrain de sport avec deux buts. Autrefois déjà, les moines jouaient sûrement au foot ici: l’auberge de montagne du Gottschalkenberg était en effet une communauté monastique. A peine est-on de retour sur le chemin balisé que la pierre commémorative de Fridolin Stocker (point 1162) s’élève au Charenboden. L’homme était l’un des pères des randonnées radiodiffusées populaires dans les années 1960, à l’époque où jusqu’à 1500 randonneurs répondaient parfois présents aux appels de Radio Beromünster. Le chemin gravit ensuite la fameuse crête et arrive au chemin panoramique de la vallée d’Ägeri. Il y a plein de choses à voir à partir du col de Mangelhöhe. Juste avant la cabane Wanderhütte Grümel, il est donc vivement conseillé d’effectuer la courte montée jusqu’aux deux coins grillade. Un autre point de vue avec deux coins grillade se trouve peu après Hinterwiden, avant le début de la descente pour Unterägeri.

Du village d’artistes aux rives du lac N° 2066
Carona, Paese — Morcote, Piazza Grande • TI

Du village d’artistes aux rives du lac

Le point de départ de cette randonnée plaisir est le joli village de Carona, situé au-dessus de Melide. Berceau de nombreux peintres et sculpteurs, Carona est également appelé le «village des artistes». Mais avant de se délecter des œuvres des familles d’artistes sur les façades, il convient d’admirer le conducteur qui manœuvre son car postal au millimètre près: l’entrée au village se fait par l’arche étroite, qui forme les murs de l’église San Giorgio.
Depuis l’arrêt de bus situé au cœur du village, le chemin suit la rue principale pour sortir du village. Il mène à l’église Santa Marta et emprunte la Via S. Marta, passe à côté de la piscine municipale pour rejoindre le jardin botanique Parco San Grato. Les azalées et les rhododendrons qui y fleurissent au printemps font sa réputation. Les randonneurs traversent ensuite le parc, appréciant la vue plongeante sur le lac de Lugano, le Monte San Giorgio et le Monte Generoso. À la sortie du parc, on prend la direction de l’alpe Vicania et de Morcote. La vue sur le lac est désormais masquée par la forêt, mais celle-ci offre une ombre bienvenue. Au bout d’une demi-heure, le point de vue permet d’admirer un panorama époustouflant. Le chemin de randonnée repart à travers la forêt, puis, changement de décor complet: une vaste prairie héberge l’alpe Vicania, avec au centre une ancienne ferme transformée en restaurant. Des plats tessinois classiques ainsi que des spécialités culinaires sont servis dans le jardin. Après ce festin, les marcheurs empruntent les plus de mille marches qui descendent vers Morcote, au bord du lac. Une épreuve pour les genoux, un délice pour les yeux: l’imposante église Santa Maria del Sasso se montre d’abord d’en haut, puis dans toute sa splendeur. La journée prend agréablement fin sur les rives du lac, à Morcote.

Au-dessus de Verbier N° 2050
Croix-des-Ruinettes • VS

Au-dessus de Verbier

Les marcheurs ayant encore envie d’effectuer une agréable randonnée hivernale ou en raquettes au printemps ont parfois du mal à trouver un itinéraire: soit les remontées mécaniques sont déjà fermées et les balisages démontés, soit les chemins mènent plus sur de l’herbe que sur de la neige crissante. Une belle opportunité se présente au-dessus de Verbier. Cette station de sports d’hiver fonctionne à plein régime jusqu’à mi-avril et l’itinéraire menant des Ruinettes à la Cabane Mont Fort ne descend jamais en dessous de 2200 mètres. Bien que le chemin soit balisé comme randonnée en raquettes, il suit la plupart du temps une piste large et bien préparée. Les raquettes peuvent éventuellement rester accrochées au sac à dos.
Depuis Le Châble, tout en bas dans le val de Bagnes, on prend une télécabine jusqu’à Verbier, puis une autre jusqu’aux Ruinettes. On se trouve alors au milieu du domaine skiable, mais le chemin de randonnée en raquettes balisé mène d’abord à l’écart des pistes, jusqu’à La Chaux. Presque sans monter, on longe le versant, surplombant la vallée, et on profite de la vue. En face s’élèvent les hauts sommets du massif du Grand Combin, dont certains dépassent les 4000 mètres, tandis qu’au loin, les glaciers du Mont-Blanc scintillent.
A La Chaux, on est à nouveau brièvement plongé dans l’agitation des pistes de ski, avant de gravir 200 mètres de dénivelé jusqu’à la Cabane Mont Fort. Sur les flancs des montagnes environnantes, on peut apercevoir les traces laissées par les freeriders intrépides, qui aiment se donner rendez-vous à Verbier. A la cabane du CAS se rencontrent skieurs, randonneurs en raquettes et randonneurs hivernaux, qui peuvent admirer l’impressionnante vue sur les montagnes depuis la terrasse en dégustant des spécialités valaisannes. On retourne aux Ruinettes par le même chemin.

De belles traces au-dessus d’Engelberg N° 2049
Fürenalp • OW

De belles traces au-dessus d’Engelberg

La randonnée en raquettes du Grotzli Trail permet de profiter pleinement de la montagne, notamment de la superbe vue sur les Spannort et le versant nord du Titlis. Ici, tout se tient dans un espace restreint: un sentier pour raquettes agréable et facile au milieu de hautes montagnes escarpées.
La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique Fürenalpbahn et descend en quelques virages vers de petits sapins regroupés. En Suisse centrale, ces petits sapins poussant à la limite des arbres sont appelés Grotzli. Ils croissent lentement et restent bas, ne dépassant que rarement 4 ou 5 mètres. Les animaux sauvages, comme les perdrix et autres oiseaux, y trouvent refuge. Ce fut autrefois aussi le cas des ours, comme l’a prouvé la découverte d’une tanière en 2020. Les os retrouvés datent d’il y a 12 400 à 9500 ans.
L’itinéraire traverse les Grotzli jusqu’à un point de vue donnant sur les Spannort. Il monte ensuite doucement en virages sur la crête d’Eggen et mène à un autre point de vue (point 1895) doté d’un banc. Il s’agit de l’endroit le plus haut de la randonnée, qui offre une superbe vue sur le versant nord du Titlis. Le sentier pour raquettes effectue encore un petit crochet vers le col de Surenen, à l’ouest, avant de changer de direction et de descendre en douceur vers l’alpage Hinter Fürren et la station supérieure. En supplément, on peut aussi faire un petit détour jusqu’au Hundschuft, un point de vue surplombant la vallée d’Engelberg.

Promenade dans la campagne genevoise N° 2048
Bernex, Lully croisée — Cartigny • GE

Promenade dans la campagne genevoise

Le point de départ de cette agréable randonnée aux portes de Genève est une bonne adresse pour les gourmets: Les Curiades, à Bernex-Lully. Depuis l’arrêt de bus, on se rend au parking près du rond-point, puis on emprunte la petite rue de Vieux-Lully, qui mène directement à ce joli restaurant, réputé pour sa cuisine du terroir gastronomique et ses pâtisseries raffinées. L’équipe du chef Pascal Cloetens, originaire de Belgique, propose tous les deux mois un nouveau menu de saison.
La promenade digestive jusqu’à Cartigny débute à la rue principale, au-dessus du restaurant. On monte le chemin de l’Aligoté puis, entre les vignes, le chemin des Curiades, où l’on rejoint le chemin de randonnée balisé menant à Bernex, que l’on suit en ligne droite. Peu après, il vaut la peine de faire un détour jusqu’au Signal de Bernex, où la vue s’étend des confins de la campagne genevoise, près de la frontière française, jusqu’à la ville de Genève. Au loin, on peut même apercevoir le jet d’eau.
De retour sur le chemin de randonnée, on descend jusqu’à l’église de Bernex. On suit alors les panneaux menant à Aire-la-Ville, d’abord à travers un quartier, puis les champs. Il faut veiller à ne pas manquer le panneau qui indique à gauche vers la forêt d’en face, à travers un champ.
A Aire-la-Ville, l’itinéraire suit le Sentier du Rhône en direction de La Plaine puis traverse la réserve naturelle du Moulin-de-Vert. Peu après, le Rhône fait son apparition. Enfin, passant devant un châtaignier centenaire et empruntant un chemin historique, la promenade se termine à l’arrêt de bus à Cartigny.

Deux jours de randonnée dans le Jura N° 2047
Solothurn — Grenchen Süd • SO

Deux jours de randonnée dans le Jura

Qui a dit qu’il n’existait pas de randonnée de deux jours intéressante dans le Jura? Cet itinéraire permet de découvrir d’un coup plusieurs points d’intérêt remarquables du Jura soleurois. Il démarre à Soleure, célèbre pour sa vieille ville animée et son impressionnante cathédrale. Après avoir traversé de paisibles quartiers résidentiels, on arrive à l’entrée des gorges de Sainte-Vérène. Le chemin de promenade idyllique suit le ruisseau jusqu’à l’ermitage, encore habité, et à la grotte où aurait vécu sainte Vérène et où elle aurait guéri des malades.
Passé Rüttenen et le hameau de Falleren, on longe l’orée de la forêt jusqu’à la gare d’Oberdorf, d’où une nouvelle télécabine grimpe au Weissenstein. On reste toutefois en bas, pour atteindre bientôt une ancienne carrière, où des traces de dinosaures vieilles de 145 millions d’années sont figées dans une paroi calcaire inclinée. Il faut maintenant compter encore près d’une heure et demie et 500 mètres de dénivelé pour arriver à l’étape, le Naturfreundehaus Schauenburg.
Le deuxième jour démarre par une marche à travers pâturages et forêts, au pied de la Stallflue et de la montagne de Granges, jusqu’à l’auberge de montagne Bettlachberg. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses forêts de hêtres depuis 2021, le Bettlachstock vaut le détour et se trouve facilement, malgré l’absence de chemin de randonnée pédestre balisé. On redescend ensuite en passant par les ruines du château de Granges jusqu’aux quartiers résidentiels de la cité horlogère, d’où un bus mène au centre.

Damassiniers en fleurs N° 2062
Asuel, Maison comm. — Fregiécourt, pl. La Baroche • JU

Damassiniers en fleurs

La Damassine est indissociable du patrimoine culinaire jurassien. Fabriquée à partir d’une petite prune sauvage importée d’Orient au XIIIe siècle, cette eau-de-vie typiquement ajoulote a décroché son AOP en 2010. En bordure du village de Fregiécourt sont plantés deux des quatre vergers de damassiniers d’Alain Perret et Daniel Fleury, les plus grands producteurs de la région.
Au printemps, les randonneurs peuvent admirer les arbres en fleur au terme d’une agréable randonnée au départ d’Asuel. A la sortie du bus, ils longent brièvement le ruisseau de l’Erveratte avant d’attaquer la montée dans la forêt, par de larges sentiers, en direction du chemin de crête et de la Grande Roche. Lorsqu’ils rejoignent les itinéraires Suisse Mobile 31 et 453, une jolie surprise les attend: la vue se dégage soudainement. La randonnée se poursuit sur l’agréable sentier de crête. A la Grande Roche, le regard porte loin à la ronde et permet de se faire une bonne idée de la diversité des paysages de l’Ajoie. A partir du point 821, on retourne sous le couvert des arbres. Un peu plus loin, les marcheurs quittent les itinéraires Suisse Mobile. Ils prennent à gauche et poursuivent leur descente, sous le couvert des arbres, vers le charmant village de Pleujouse, son château et ses arbres fruitiers. La dernière partie de la randonnée, qui mène à Fregiécourt, a de faux airs de balade champêtre.

Cap sur le calme N° 2014
Saas-Almagell, Dorfplatz • VS

Cap sur le calme

Le but de la randonnée est déjà visible depuis le point de départ à Saas-Almagell. On l’atteint en deux heures de marche sur de la neige crissante, le long de la Saaser Vispa enneigée, entre de hautes montagnes, toujours tout droit dans la vallée, jusqu’au lac artificiel de Mattmark.
Mattmark et son barrage, c’est aussi l’histoire du désenclavement de la vallée de Saas, qui a commencé au début du XXe siècle avec une route et un car postal. Avec cette route et, plus tard, l’électricité, ils ont été des éléments essentiels pour l’essor du tourisme. Le chemin a pourtant été dur comme les rochers qui bordent cette randonnée hivernale: le hameau de Zermeiggen a été détruit. On se souvient de l’effondrement du glacier en 1968, qui a causé la mort de 88 travailleurs sur le chantier du barrage de Mattmark.
Une carte n’est pas nécessaire: il est impossible de se tromper de chemin. Celui-ci est bien préparé avec des dameuses et emprunté par les skieurs de fond, les patineurs et les randonneurs. Tout droit, en direction du sud, on part de la place du village de Saas-Almagell, longe la Saaser Vispa puis traverse un pont pour continuer sur la rive gauche jusqu’à peu avant Zermeiggern et le lac. Le chemin change alors de rive et suit le large sentier aménagé menant au barrage et au restaurant Mattmark. Il est possible de se rendre sur le barrage. Il faut toutefois revenir sur ses pas et emprunter le même chemin pour retourner à Saas-Almagell.
La randonnée est accompagnée de moraines qui s’élancent des crêtes vers les profondeurs, surmontées de mélèzes dénudés. La vue sur les montagnes depuis le barrage est le point culminant de cette randonnée tranquille. Au-dessus, le soleil brille et, en dessous, la glace est d’un turquoise clair. C’est magnifique!

 

Joies de l’hiver uranais N° 1951
Brüsti • UR

Joies de l’hiver uranais

Le téléphérique prend lentement de l’altitude. Les épicéas et les sapins sont recouverts d’une épaisse couche de neige et de givre. Peu avant la station supérieure, le paysage se transforme: le blanc disparaît des branches des conifères, marquant ainsi la limite entre le brouillard et le soleil. Un sentiment de bonheur s’installe. Et s’il y a de la poudreuse, les enfants sont d’autant plus heureux de pouvoir laisser des traces dans la neige fraîche avec leurs raquettes. La piste, assez courte et très variée, peut être raccourcie à plusieurs endroits, ce qui la rend idéale pour les débutants, les familles et les enfants.
La piste balisée avec des poteaux et panneaux indicateurs roses monte par de grandes boucles à l’Alp Catrina, puis longe la crête en direction du Chräienhöreli. L’aire de grillades, certainement très populaire en été, est enfouie sous une épaisse couche de neige. Le sentier bifurque brusquement à droite et descend sur le versant nord qui, au petit matin, se trouve encore dans l’ombre. Le chemin serpente entre de petits sapins jusqu’au haut plateau de la vallée Grosstal. De faibles tintements de cloches provenant des étables éparses laissent deviner que moutons, chèvres et vaches vivent ici toute l’année. Plus loin, des randonneurs à ski montent en direction du col de Surenen et de l’Eggenmandli. Ici, en haut, le calme et la sérénité règnent, loin des petits et grands tourments de ce monde.
Après une boucle, une dernière montée attend les randonneurs avant d’arriver à la station supérieure du téléphérique via l’Alp Catrina.

Marcher face à l’Eiger N° 2051
Männlichen — Kleine Scheidegg • BE

Marcher face à l’Eiger

Si l’on a toujours voulu voir l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau de très près en exerçant tous ses sens, il est temps de découvrir cette randonnée hivernale. Elle mène de la station supérieure du Männlichen à la Petite Scheidegg. Au début et à la fin, les skieurs sont légion, mais la partie centrale, pittoresque et étonnamment calme, traverse une forêt d’aroles clairsemée. On atteint lentement la limite de la forêt et on s’immerge dans les arbres anciens et noueux qui défient les conditions de vie difficiles prévalant à plus de 2000 mètres d’altitude. Entre deux, les restes pâles de troncs morts émergent de la neige comme de l’ivoire brisé.
Ceux qui ne souhaitent pas seulement admirer le célèbre trio commenceront par un détour d’environ trois quarts d’heure pour monter au sommet du Männlichen, sur le parcours nommé Royal Walk. De retour à la station supérieure, on cherche une porte violette d’où partent trois sentiers de randonnée hivernale. D’ici, on va suivre le chemin portant le numéro 63. C’est d’ailleurs le seul sentier de randonnée hivernale qui n’est pas parcouru par les lugeurs, ce qui s’explique par les quelques descentes et montées raides, pour lesquelles des bâtons ou même des crampons seront bien utiles.
L’Eiger, puis le Mönch et enfin la Jungfrau apparaissent entre les aroles. La dernière montée à travers une zone de protection de la faune sauvage commence à Bustiglen, un lieu étonnamment proche de la face nord de l’Eiger. Enfin, on atteint la Petite Scheidegg. Si l’on veut terminer la journée par une douceur, on prend une luge ou le train pour descendre à Wengen. La confiserie Vincenz propose ses Eigergrüessli, Mönchkristalle et Jungfrauspitzli. Ces pralinés, fabriqués depuis des décennies, se dégustent avec plaisir.