Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

1562 entrées ont été trouvées
À travers le pays verdoyant d’Appenzell N° 2016
Urnäsch — Bächli, Dorf • AR

À travers le pays verdoyant d’Appenzell

Cette randonnée variée aux vues superbes permet de découvrir la diversité du paysage préalpin appenzellois. Bien que le sommet du Hochalp soit une destination prisée, l’itinéraire mène loin de l’agitation de l’Alpstein.
La randonnée débute dans le paisible village d’Urnäsch, où il est possible d’acheter son pique-nique à l’épicerie et de boire un café dans l’un des chaleureux restaurants. Les personnes intéressées par les traditions appenzelloises peuvent visiter le musée local. De la place du village, le chemin descend à travers la localité jusqu’à la rivière, puis remonte par un quartier avant d’arriver sur un terrain dégagé. Les randonneurs montent alors le long du Appenzeller Alpenweg, traversant des pâturages et des forêts clairsemées, longeant de petites routes d’alpage et passant devant de vieilles maisons appenzelloises. Ils découvrent des versants sauvages et marécageux dans la zone de tranquillité Appenzeller Hinterland. Le chemin longe la lisière de la forêt: un ravin descend à pic à gauche du sentier, cela sent la résine et les aiguilles de sapin, le ruisseau murmure et les oiseaux chantent. Le sentier grimpe ensuite en zigzag jusqu’au Hochalp, situé à 1530 mètres d’altitude. Les efforts sont récompensés: la vue sur le Säntis, les Churfirsten et les Alpes glaronnaises est spectaculaire, les montagnes semblent à portée de main. La pause à l’auberge de montagne Hochalp en vaut aussi la peine: la grande terrasse ensoleillée invite à la détente.
La randonnée se poursuit sur la crête, le long du chemin de terre, d’où l’on peut admirer la paisible vallée du Neckertal. Le chemin tourne ensuite à droite, descendant à travers de vastes pâturages et des versants verdoyants. Il bifurque avant Älpli, passe par Chapf puis arrive à Bächli, où la randonnée s’achève à l’arrêt de car postal. Les belles fermes et la vue sur le paysage vallonné idyllique d’Appenzell accompagnent cette randonnée tranquille.

Aventure au sommet dans le Jura vaudois N° 2015
La Cure • VD

Aventure au sommet dans le Jura vaudois

C’est dans un paysage caractéristique du Jura vaudois que se déroule cette randonnée en boucle au départ de La Cure, à la frontière franco-suisse. Pour commencer, un dénivelé modéré et régulier conduit le randonneur, sur six kilomètres, en direction de l’est. Il faut parfois deviner les sentiers herbeux qui guident la marche, mais la ferme des Coppettes, située droit devant, sert de boussole.
Les pâturages et les forêts, qui s’étendent tout en longueur, servent de décor. Les longs murs zèbrent le paysage. Sur le sol, au fil des pas, les pierres calcaires deviennent de plus en plus nombreuses, et il faut prendre garde de ne pas trébucher. Peu après un trou d’eau, protégé par un magnifique exemple de muret circulaire, l’itinéraire vire à gauche. Un sentier étroit, tracé à flanc de coteau et qui invite à la prudence, contourne le Creux du Croue.
Cette cuvette, marécageuse au centre et que l’on regarde depuis en haut, marque la montée sur Le Noirmont. Avant d’attaquer ce sommet, il faut entrer à main droite dans la forêt pour prendre la piste qui longera la crête. La vue sur les montagnes boisées qui couvrent la région s’élargit peu à peu. On atteint d’abord Le Noirmont-des-Français (1547 m.), puis, après un passage vallonné, c’est son homologue helvétique (20 m. plus élevé) qui apparaît. La vue s’étend sur le lac Léman et les abondantes forêts françaises et suisses.
La descente se fait par la piste de ski à partir de la station supérieure du remonte-pente qui part des Rousses (F). A l’issue de cet épisode quelque peu astreignant pour les genoux, le sentier bifurque au sud pour rejoindre la voie emprunter en début de randonnée. C’est alors le retour, en pente douce, sur La Cure où attend le train pour Nyon.

Sentiers isolés au Bättlerchuchi N° 2084
Oberbalmberg, Kurhaus — Attiswil • SO

Sentiers isolés au Bättlerchuchi

En divisant la surface cultivable mondiale par le nombre d’êtres humains, on obtient 2000 mètres carrés par personne. Le Champ du Monde d’Attiswil, dans le canton de Berne, est l’un des trois créés en Suisse. Un circuit passionnant permet de découvrir l’usage que nous faisons de nos terres arables. Les cinquante cultures les plus courantes y sont représentées à l’échelle exacte de leur présence sur Terre. La visite du Champ du Monde réserve d’étonnantes surprises, comme le fait que seulement un peu plus de 40% des récoltes servent à notre alimentation, le reste étant utilisé pour nourrir les animaux et produire des biocarburants.
Entre mi-mai et mi-septembre, le Champ du Monde d’Attiswil peut être visité librement, ce qui permet de clore agréablement la randonnée sur les hauteurs jurassiennes qui relie Oberbalmberg à Attiswil par le col Bättlerchuchi. Au terme d’un trajet en bus sinueux sur l’Oberbalmberg, l’itinéraire traverse forêts et prés sur de larges chemins jusqu’à Niederwiler Stierenberg. L’ascension de la colline Chambenflüe est d’un tout autre genre. Un étroit sentier serpente entre les arbres et les rochers. Des marches et des chaînes fournissent une aide pour franchir les passages difficiles et une vue plongeante sur le Plateau récompense ici et là les marcheuses et marcheurs. Cette belle randonnée jurassienne passe ensuite par les cols Höch-Chrütz et Bättlerchuchi, avec une petite pause à l’auberge de montage Hofbergli.
Le col Bättlerchuchi offre encore une vue splendide sur le Plateau et la couronne alpine. Il ne reste alors plus qu’à descendre à travers forêts et prés jusqu’à proximité d’Attiswil. A la bifurcation au-dessus de Schnarz, des panneaux blancs indiquent le Champ du Monde, d’où un chemin de randonnée permet de rejoindre la gare d’Attiswil.

Voyage dans le temps N° 2085
Schallberg — Simplon Hospiz • VS

Voyage dans le temps

Le chemin via le col du Simplon est la liaison la plus courte entre Paris et Milan. Au début du Moyen Age déjà, les muletiers risquaient ce voyage difficile avec leurs animaux. Plus tard, le Brigois Kaspar Stockalper se hissa au rang de «roi du Simplon», fit aménager le chemin à grands frais et régna ainsi sur le commerce transalpin. De nos jours, le Chemin de Stockalper suit les traces des anciens muletiers sous la forme d’une randonnée de plusieurs jours reliant Brigue à Gondo.
Autrefois, les muletiers ne pouvaient pas raccourcir le trajet. Ils étaient alors obligés de monter laborieusement jusqu’au col, situé 1300 mètres plus haut. Aujourd’hui, randonneuses et randonneurs ont la possibilité d’effectuer les premiers kilomètres en car postal et de descendre à l’arrêt Schallberg. Quelle que soit l’option choisie, l’itinéraire jusqu’au col reste sportif.
La randonnée démarre sur la route du col en direction de Grund, où le Ganterbach, la Taferna et le Nessulbach se jettent dans la rivière Saltina. Le chemin continue en suivant la Taferna sauvage, jusqu’à l’ancienne taverne où l’aubergiste aurait, selon les dires, dilué le vin des muletiers avec de l’eau. L’auberge est encore là, mais il n’y a plus de vin (ni d’eau) depuis longtemps. A la place, une agréable aire de pique-nique a été aménagée.
Puis l’itinéraire grimpe à nouveau abruptement jusqu’au col. Il vaut la peine de faire un crochet par le lac Hopschusee, juste avant le col. Le chemin est ensuite uniquement balisé «Rundweg Simplon-Bergalpe» et traverse le superbe paysage du col. La destination de la randonnée est marquée par un immense aigle, que les soldats de la Seconde Guerre mondiale ont érigé en symbole de leur vigilance au col.

Au-dessus de Savognin N° 2083
Obermutten, Dorf — Salouf, vischnanca • GR

Au-dessus de Savognin

En 1580, dans les montagnes au-dessus de Savognin, deux jeunes rencontrèrent une femme qui leur enjoignit d’appeler la population à la pénitence et à la piété. Les gens pensèrent qu’il s’agissait d’une apparition de Marie et une petite chapelle y fut construite. Malgré sa situation isolée à 2428 mètres d’altitude et le climat austère, celle-ci attira de plus en plus de pèlerins, si bien qu’elle fut peu à peu transformée en une imposante église avec une maison de pèlerinage attenante. Jusqu’à 150 personnes peuvent passer la nuit dans les dortoirs au-dessus de la nef et reprendre des forces dans la salle de pèlerinage adjacente. Fort de cette offre, Ziteil est considéré comme le plus haut hospice de pèlerins d’Europe et le plus haut lieu de pèlerinage de Suisse; seules les chapelles sur le mont Thabor, en France, et le Rochemelon, en Italie, se situent plus en altitude.
De nos jours, un prêtre célèbre la messe à Ziteil chaque dimanche, de fin juin à fin septembre. Pour y assister, il faut se lever tôt ou passer la nuit sur place, car elle débute à 8 h. Le chemin le plus court part du hameau d’alpage Munter et mène à l’église en une heure et demie sur une petite route de gravier. La randonnée de montagne depuis Obermutten est bien plus attrayante. Elle passe par les alpages Muttner et da Stierva, puis près d’une butte ornée d’une croix sommitale sur la large crête Feil. Cette butte n’a pas de nom mais offre un somptueux panorama, qui s’étend du Piz Beverin aux sommets de l’Engadine en passant par la Schesaplana et l’Aroser Rothorn.
Après une marche de 45 minutes le long de la crête, on arrive à l’église de pèlerinage de Ziteil, où il est possible de se restaurer. Le chemin descend ensuite à travers pâturages et forêts, via Cruschetta, pour rejoindre Salouf.

Du Val da Pila à Alp Grüm N° 2082
Cavaglia — Alp Grüm • GR

Du Val da Pila à Alp Grüm

Cette randonnée au Val Poschiavo mène vers deux lacs à la beauté extraordinaire: le Lagh da l’Ombra, un lac caché, et le Lagh da Palü en forme de cœur. Même l’arrivée le long du Lago Bianco est spectaculaire. Le point de départ de la randonnée est le petit village de Cavaglia. Le restaurant de la gare est une destination culinaire: des plats copieux tels que capunets et osso buco y sont servis. Autre bon plan: le jardin des glaciers, il Giardino dei Ghiacciai, qui se trouve à seulement quelques minutes. Il est possible d’y admirer un phénomène naturel: des trous de plusieurs mètres de profondeur sont creusés dans la roche par l’eau du glacier et les gravats.
Du centre du village, l’itinéraire passe ensuite par une petite ruelle en direction du Lagh da l’Ombra, puis longe le ruisseau Acqua da Pila et monte pendant une bonne heure à travers l’étroit Val da Pila. Il passe ensuite sous l’imposant viaduc des Chemins de fer rhétiques, traverse des pâturages et longe une paroi rocheuse aux arêtes vives. Au niveau de la bifurcation vers le Lagh da l’Ombra, dans la forêt de mélèzes, un petit détour s’impose: outre la beauté de ce lac de montagne, la vue des chamois qui s’ébattent dans les rochers vaut également la peine. Les randonneuses et randonneurs reprennent ensuite le chemin inverse jusqu’à la bifurcation et continuent l’ascension. Le point le plus haut de la randonnée est atteint lorsque le chemin devient large et plat. Ici, il faut prendre à gauche en direction d’Alp Grüm. Au bout de quelques minutes seulement, l’hôtel Belvedere surgit. Le nom annonce la couleur: depuis la terrasse, la vue sur le glacier du Palü et le lac éponyme est époustouflante. La glace fondant en cascade fait penser à un sablier. Pourtant, il serait agréable d’arrêter le temps. Mais le train attend déjà à la gare d’Alp Grüm pour entamer le trajet du retour.

Vue sur le Kiental et au-delà N° 2081
Ramslauenen • BE

Vue sur le Kiental et au-delà

D’un côté le Niesen et le lac de Thoune, de l’autre les Alpes bernoises. Rien à dire, le panorama de cette randonnée en boucle est splendide. Selon les goûts, on l’effectuera en un jour ou, plus confortablement, sur deux jours en passant la nuit dans l’agréable Grathütte. Une seule condition: ne pas souffrir du vertige.
Un télésiège permet de rejoindre Ramslauenen, où débute la montée raide. Le chemin en zigzag permet de gagner de l’altitude et la vue est de plus en plus belle. A partir de Rüederigs, on longe la première arête, mais le chemin est toujours un peu éloigné du précipice. Deux heures plus tard, on inscrit enfin son nom dans le livre du sommet. Du Gehrihore, on voit aussi le Rüederigsgrat. Cette arête est abrupte et rocheuse vers l’ouest mais le chemin de randonnée passe par le flanc est, moins raide et recouvert d’herbe. Voici le premier passage délicat. Il vaut mieux prendre son temps pour franchir le bref tronçon escarpé, sécurisé par des cordes, qui comporte une échelle. Ensuite, il ne reste plus qu’à poursuivre jusqu’à la petite cabane d’alpage Grathütte. Bien aménagée, elle n’est gardiennée que le week-end et dispose d’un dortoir de dix places sur réservation.
La deuxième partie passe par le Giesigrat, avec un passage-clé au début. Une corde aide à franchir le bref tronçon exposé sur le flanc ouest. Le reste du chemin est comparable à celui du Rüederigsgrat. Au point 2306, en dessous du Sattelhore, l’arête prend fin. Ensuite, une longue mais belle descente le long du Bachligrabe permet de revenir à Ramslauenen. Avec un peu de chance, on verra ici des chamois.

Deux jours de randonnée alpine N° 2079
Weissenberge — Maschgenkamm • GL

Deux jours de randonnée alpine

Une randonnée de deux jours, des arêtes exposées: ce circuit alpin convient uniquement aux alpinistes chevronnés, dans des conditions météorologiques stables. De Matt, la montée jusqu’à Weissenberge s’effectue en téléphérique. L’indicateur de direction annonce 7 heures et 45 minutes jusqu’à la cabane Spitzmeilenhütte, avec un balisage blanc-bleu-blanc. Deux heures après le départ, l’alpe Fittern est un endroit idéal pour une pause-café. La vue s’élargit ensuite, avec dans le dos le Glärnisch, le Tödi et le Bündner Vorab. Du Gulderstock, les crêtes Guldergrat et Gipsgrat apparaissent pour la première fois. Le Spitzmeilen et son sommet arrondi semble encore bien loin. La descente dans le pierrier qui vient alors exige de la concentration. Dans les heures suivantes, les tronçons faciles succèdent aux passages difficiles et vice-versa.
La couleur du sous-sol change constamment: après un pierrier aux reflets bruns et jaunâtres, la roche prend une teinte gris foncé, puis rouge. Sur le Gipsgrat, le sol est blanc. Après le col de Wissmeilenpass, le balisage devient blanc-rouge-blanc. Bientôt, la Spitzmeilenhütte est dans la ligne de mire. La dernière heure s’avère particulièrement belle: plusieurs cours d’eau serpentent à travers le verrucano rougeâtre jusqu’au lac Madseeli, au cœur du Haut lieu tectonique Sardona inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La deuxième journée évolue elle aussi majoritairement sur les crêtes: une fois le sommet du Hoch Camatsch gravi, le chemin monte et descend en passant par le Mütschüelergulmen et la crête de Leist, encadré d’un panorama grandiose jusqu’au Maschgenkamm. Après trois heures et demie de marche, la descente vers Unterterzen, au bord du lac de Walenstadt, se fait en téléphérique.

Une arête agréable au-dessus du Val Colla N° 2078
Bogno, Paese — Roveredo TI, Paese • TI

Une arête agréable au-dessus du Val Colla

Etre tout en haut, le monde à ses pieds. Les sommets s’étendent jusqu’à l’horizon, le regard se perd dans l’infini. La crête qui entoure le Val Colla tessinois est faite pour une randonnée exigeante d’un jour. Si l’on veut cheminer plus lentement, on peut dormir dans l’une des nombreuses cabanes en chemin.
De Bogno, le village le plus reculé du Val Colla, on descend sur la route principale depuis l’arrêt de bus «Cappella di Bogno» avant de tourner à gauche sur le chemin de randonnée pour monter vers le Passo di San Lucio. La majeure partie de ce parcours raide traverse une forêt dense, source d’agréable fraîcheur quand il fait chaud. On franchit ensuite les pâturages de l’Alpe Cottino jusqu’au Passo di San Lucio et ses deux cabanes. D’ici, il faut grimper vers le nord-ouest sur une large crête couverte de prairies, passer devant le Rifugio Gazzirola, fermé, puis, après un passage escarpé, près de la croix sommitale de l’antécime. Le dénivelé jusqu’au sommet principal du Gazzirola est faible. Quant au panorama à 360 degrés, il est saisissant. Au nord-est, côté lombard, on pourrait suivre la crête à l’infini. Le Camoghè voisin, au nord, forme avec le Gazzirola le toit du Tessin méridional. Au nord-ouest, la plaine de Magadino et le lac Majeur à ses pieds, au sud, le Luganese. Quel panorama! On descend sur le large et raide flanc herbeux du Gazzirola vers le sud-ouest au Passo di Pozzaiolo. Ensuite, la randonnée agréable passe par des «balcons», s’élève et descend légèrement jusqu’au Monte Bar. Sur le flanc sud, un peu plus bas, la Capanna Monte Bar se prête à une pause. Si l’on reste sur les hauteurs, on dépasse le Caval Drossa où commence la descente vers la vallée. Elle mène par la crête herbeuse à la croix du Motto della Croce, puis un peu plus bas, à la bifurcation de Borisio, à droite et enfin par une forêt de bouleaux et de fougères à Roveredo.

Sur le Piz Beverin N° 2077
Wergenstein, Tguma — Wergenstein, Dumagns • GR

Sur le Piz Beverin

Le Piz Beverin est le sommet emblématique de Thusis. Dans la région, on se doit presque de le gravir une fois par an. Et quelle expérience! Le sommet offre en effet un panorama difficile à égaler. La vue à 360 degrés permet d’admirer les Tschingelhörner et le haut lieu tectonique glaronnais, le Tödi et le Dammastock. Plus loin, on voit le Pizzo Tambo et enfin, au sud, la Bernina qui se dresse majestueusement et sa crête nord, l’élégant Biancograt. Qui pourrait encore résister à cette montagne? D’autant plus qu’un trajet en Bus alpin raccourcit de deux heures la montée, plus facile sur le versant sud, de Wergenstein à l’Alp Nurdagn.

Du terminus du Bus alpin Beverin à Tguma, on emprunte un sentier cahoteux passant par l’Alp Tumpriv jusqu’à la bifurcation au point 2113. Là commence l’ascension du Piz Beverin. Elle passe par l’Alp Nursin et plus tard par des éboulis jusqu’à la Farcletta digl Bavregn, aussi nommée Lügga selon la région linguistique des Grisons à laquelle on se sent appartenir. D’ici, on rejoint par la droite la montée raide vers le sommet, en partie sur de la roche meuble.

Pour la descente, la variante par le Beverin Pintg s’impose. Il s’agit de l’éperon rocheux situé devant le Beverin, une écaille rocheuse. Au point 2270, on grimpe à son sommet par une échelle. On descend ensuite par une pente herbeuse vers l’Alp Nursin, où l’on retrouve le chemin de la montée. Depuis le point 2113, on suit cependant le chemin sur le côté droit du Val da Larisch sans dévier jusqu’au hameau de Dumagns, une station intermédiaire du Bus alpin Beverin.

Auprès du roi des Alpes N° 2076
Gurtnellen, Fellital — Oberalppass • UR

Auprès du roi des Alpes

L’arole se plaît dans des conditions inhospitalières: terrain escarpé, climat rude, températures extrêmes et sol pauvre. Dans le Fellital uranais, une vallée latérale de celle de la Reuss, isolée, ces conditions sont réunies. Sur les flancs du Taghorn, culminant à 2125 mètres, s’étend la réserve forestière Fellital-Taghorn, la plus grande forêt d’aroles d’un seul tenant du versant nord des Alpes suisses. L’arole est nommé le roi des Alpes parce qu’il colonise les altitudes les plus élevées et trône au sommet de la communauté forestière.

Prévoir deux jours pour visiter le Fellital en dormant à la Treschhütte du CAS. On marche une demi-heure sur une large route forestière, le bruit de l’autoroute en fond sonore, puis on monte vers la Treschhütte sur un sentier étroit, parfois raide dans des forêts d’arbres noueux, parfois sur un dénivelé plus doux par de jolis alpages. La rivière Fellibach, une compagne bruyante, coule avec fougue vers la vallée. De la Treschhütte, on monte au Taghorn où l’on voit les aroles. Le chemin est très raide et des passages sont sécurisés par des cordes. Il vaut mieux, ici et là, ne pas souffrir du vertige. Les premiers aroles apparaissent dès 1600 mètres environ et du sommet, la vue plongeante sur la vallée de la Reuss est superbe.

Le deuxième jour, un pied sûr s’impose: la Fellilücke, le passage vers le col de l’Oberalp, est un vaste champ de grosses pierres. Il n’y a pas de chemin, mais les nombreux balisages sont fiables. Le passage par les rochers commence après l’Alp Obermatt. Jusque-là, l’agréable randonnée de montagne longe la rivière Fellibach. À la Fellilücke, le panorama s’ouvre sur la région du Gothard et de l’Oberalp. Bien plus bas, au loin, on voit le col de l’Oberalp, but de la randonnée. La descente est pénible, certains passages raides exigeant de l’énergie.

De Braunwald au lac d’Oberblegi N° 2075
Braunwald, Grotzenbühl — Brunnenberg • GL

De Braunwald au lac d’Oberblegi

Le village de Braunwald, un lieu de cure, glisse lentement vers la vallée, en raison de la nature du sous-sol et de l’eau. Une sorte de glaise poisseuse repose sur la roche. Plus l’eau coule et plus la masse glissante se déplace vite, en moyenne de trois à quatre centimètres par an, soit trois à quatre mètres en un siècle. Mais pas d’inquiétude: des stations de mesure donnent l’alerte si la zone bouge au-delà des calculs établis.

La télécabine monte au Grotzenbüel, où une vaste aire de jeux avec toboggan, trampoline et mur d’escalade attend les enfants. Braunwald est une vraie destination familiale. Puits, tuyaux, marais, ce qui frappe ici, c’est la quantité d’eau. Beaucoup ignorent qu’à l’origine, Braunwald s’appelait Brunnwald (forêt des puits). Le nom a été transposé à tort en Braunwald.

En une petite heure et demie de marche sur un large chemin, on rejoint la Bösbächialp et le bistrot «Bächibeizli». Après le repas, le parcours se poursuit vers un lac, l’Oberblegi. Compter une demi-heure sur le chemin, balisé en rouge et blanc, jusqu’à ce beau but d’excursion. Une haute paroi rocheuse s’élève directement derrière le lac, dans lequel les plus courageux peuvent tenter un saut. Après quelque 40 minutes de descente parfois raide, on voit déjà Brunnenberg. D’ici une télécabine de huit places descend à Luchsingen.

Au pied de l’Alpstein par des détours N° 2074
Steinegg — Weissbad • AI

Au pied de l’Alpstein par des détours

Le plus beau détour de Steinegg à Weissbad en Appenzell, vante l’office du tourisme Appenzellerland Tourismus au sujet de cette randonnée de deux heures et demie. Il existe certes un chemin direct d’une demi-heure, mais il serait dommage de passer à côté de cette belle randonnée. Un détour incontournable!

De la gare de Steinegg, la première étape suit la direction d’Eggli. À la hauteur du restaurant Schlössli, l’itinéraire ne prend donc pas à droite (le chemin direct pour Weissbad), mais continue un peu sur la route principale avant de tourner à gauche sur un chemin agricole. Il grimpe alors 300 mètres sur le versant ponctué de prairies et de fermes. Les sommets imposants du massif de l’Alpstein peuvent alors être admirés à foison. Les falaises escarpées offrent un merveilleux contraste avec les collines environnantes. La monté s’achève au bout d’une bonne heure et quart. À l’auberge de montagne Berggasthaus Eggli, les randonneurs sont accueillis par des chèvres naines, des poules et autres et peuvent s’accorder une petite pause.

La descente variée vers Weissbad, dans un paysage vallonné, emprunte des chemins ruraux, des pâturages et un étroit sentier agricole via Aulen, passant à côté de la chapelle St-Martin. Après un bref tronçon sur la route principale, le chemin bifurque à gauche pour descendre abruptement à travers une prairie jusqu’au centre de Weissbad. Il suffit alors de suivre le ruisseau Brüelbach pour arriver à la destination culinaire de cette randonnée, le Hof Weissbad, connu pour ses créations végétariennes. Une dernière question se pose: prendre place au restaurant maintenant ou faire encore un détour, cette fois par le jardin d’herbes aromatiques de l’hôtel bien-être? Dans un cas comme dans l’autre, bon appétit!

Admirer la vue à la ferme Bärüti N° 2073
Romoos, Post — Hasle LU • LU

Admirer la vue à la ferme Bärüti

Près de 40% des chemins de randonnée pédestre de Suisse passent par des zones agricoles, et donc par des terrains appartenant à des paysans. Il existe ainsi de nombreux points de contact entre randonneurs et agriculteurs. La rencontre de ces deux mondes peut engendrer des coopérations intéressantes. La ferme Bärüti, dans l’Entlebuch, en est un bel exemple. Elle se trouve à mi-chemin de l’itinéraire entre Romoos et Hasle.

Cette randonnée démarre au village de Romoos, sur une petite route, avant d’emprunter un sentier forestier vers Säumettle. La montée abrupte en forêt mène alors à l’embranchement de Hängele, pour bifurquer en direction de Hasle par la route, jusqu’à l’arrêt de car postal Schmitteli. De l’aire de détente au niveau de Fäligüetli, le chemin descend vers Bärüti, où vit la famille Lustenberger. Dans sa ferme, elle gère un troupeau de vaches mères, mais propose aussi diverses offres d’hébergement: place de camping, «tiny house», ou encore nuit dans la paille. Le magasin de ferme vend des saucisses, du fromage, de la confiture, des glaces ainsi que des boissons chaudes et froides.

La descente dans la vallée de la Grosse Fontanne est raide et sportive. Une étroite passerelle chancelante permet de traverser la rivière. Le large lit caillouteux de la rivière accueille régulièrement des orpailleurs en quête de quelques rares pépites dans les sédiments aurifères. Le chemin grimpe ensuite sur le versant ombragé du ravin, traversant une forêt de montagne et des prairies enchanteresses jusqu’à Bergli ob Grabe. De là, il suit de jolis sentiers des prés pour rejoindre le fond de la vallée de la Petite Emme. Une aire avec fontaine et zone de grillades se présente juste avant le passage sous la voie ferrée.

Kleine et Grosse Entle N° 2071
Gfellen • LU

Kleine et Grosse Entle

Lors du trajet depuis Schüpfheim en direction du col du Glaubenberg, la randonneuse se décide: «Je veux gravir cette montagne!» Le Schimbrig trône majestueusement à l’horizon, avec son versant nord-ouest escarpé et une pente douce au sud-ouest.

Depuis Gfellen, à l’extrémité nord-est de la montagne, le chemin ombragé remonte l’Entle avant d’arriver à un pont qu’il faut traverser. L’itinéraire suit brièvement la route vers l’aval jusqu’au panneau indiquant le chemin pour monter à Schimbrigbad. Des panneaux rappellent qu’à cet endroit se trouvait autrefois un hôtel thermal avec une source de soufre. Au niveau de l’érable, à cent mètres en direction de Lobegg, le chemin menant au sommet du Schimbrig bifurque à gauche. Il monte en zigzags à travers un pâturage puis une forêt, avant de suivre la crête jusqu’à la croix du sommet. Quelle vue s’offre alors: elle s’étend du Pilate au lac des Quatre-Cantons et aux Alpes bernoises ainsi que sur la Schratteflue et, derrière l’Entlebuch, sur le Plateau.

Depuis le sommet, on descend en empruntant à nouveau le chemin de crête puis on tourne à gauche en direction de l’alpage Ober Loegg. Peu avant le chalet d’alpage, au point 1449, se trouve le point le plus à l’ouest de la randonnée. Le chemin mène jusqu’à Gfellen par le versant sud du Schimbrig. Au-dessus de la Grosse Entle, sur le sol meuble et marécageux de la forêt, ce tronçon est un vrai plaisir. L’itinéraire se poursuit sur des routes d’alpage jusqu’à Grund. Il longe alors l’Entle de très près en direction de l’aval. À l’endroit où l’Entle change de direction, le chemin traverse la route et le ruisseau. Gfellen n’est plus très loin. La montée à l’alpage Ober Brüederemättli proposée par les panneaux indicateurs n’est pas un détour obligatoire. Une petite route descend vers la Grosse Entle et le premier tronçon du chemin, où se trouve l’arrêt de bus.

Randonnée à la Schratteflue N° 2070
Sörenberg, Hirsegg • LU

Randonnée à la Schratteflue

La Schratteflue est le point d’orgue de la randonnée dans l’Entlebuch: cet imposant massif calcaire brille au loin tel un énorme névé. Ce n’est que de près qu’on peut observer ses nombreuses particularités: arêtes acérées, sillons érodés, grottes sombres et cheminées circulaires, végétation cachée et étranges lapiaz. Le diable en personne aurait jadis arraché les pâturages fleuris du versant.

Une randonnée débutant à l’arrêt de car postal «Sörenberg, Hirsegg» permet d’explorer cette montagne impressionnante. Le chemin mène d’abord à travers forêts et pâturages jusqu’à l’alpage Bodehütte, où une famille d’agriculteurs passe l’été avec ses animaux. Il devient ensuite abrupt et karstique, serpentant parmi les falaises calcaires escarpées jusqu’au Heideloch. Les moutons trouvent ici encore un peu d’herbe entre les pierres et de l’eau dans les cavités. Après quelque 200 mètres de dénivelé, le randonneur atteint le Hängst, dont les 2092 mètres d’altitude en font le plus haut sommet de cette chaîne de montagne. Avant ce point, la visibilité est constamment limitée, mais ici, un panorama à 360 degrés s’offre aux randonneurs et, outre les Alpes, permet de voir en direction de l’Emmental et même de deviner le Jura au loin. Le chemin longe ensuite la crête avant de descendre parmi d’étranges formations rocheuses jusqu’à l’alpage Schlund. Les yeux des randonneurs et les estomacs des vaches se réjouissent alors de voir autant de verdure et de marcher sur le sol meuble et humide des tourbières au lieu des pierres dures et sèches. Après une petite heure de marche, les marcheurs rejoignent le point de départ de la randonnée par la Stächelegg, une douce crête de collines.

Randonnée à la Beichle N° 2072
Klusstalden — Escholzmatt • LU

Randonnée à la Beichle

Avec ses 1770 mètres, la Beichle est le point le plus haut d’une longue crête montagneuse dans l’Entlebuch, qui s’étend de la vallée de la Waldemme jusqu’à la Hilferental. La montée à travers une sombre forêt et d’abrupts pâturages se gagne à la sueur du front, mais le panorama qu’offrent l’arête et le sommet vient récompenser ces efforts. À l’est, on aperçoit les Alpes de Suisse centrale avec le Pilate, le Titlis ou encore les Spannort, au sud, le Brienzer Rothorn et les sommets bernois de plus de 4000 mètres du Finsteraarhorn et du Mönch, à l’ouest, le Mont-Blanc et le paysage vallonné de l’Emmental et, au nord, la chaîne du Jura et son point de repère, le Chasseral.

La randonnée débute à Klusstalden, un arrêt de car postal près de Schüpfheim. On traverse alors la Waldemme et on se dirige vers Tällebachschwändi. Le balisage passe ensuite du jaune au rouge-blanc. Le chemin, de plus en plus raide, grimpe sur le versant nord-ouest de la crête montagneuse. On atteint l’arête à Gsteigegg, près d’un petit chalet d’alpage, mais il faut encore venir à bout de 300 mètres de dénivelé avant d’arriver au sommet. Ce joli chemin suit toujours la crête de poudingue. À gauche, des vaches paissent dans des prés escarpés, tandis qu’à droite, les traces d’anciens éboulements et glissements de terrain marquent le paysage.

Après environ trois kilomètres sur l’arête, la croix du sommet est en vue. Mais l’objectif n’est pas encore atteint. Le véritable sommet se situe un peu plus haut et, pendant la saison d’estivage, est parfois tant envahi par les mouches qu’après avoir pris une photo du panorama, une courte descente s’impose avant la pause de midi. Le chemin se poursuit le long de la crête jusqu’à la descente de Beichlegfäl à Escholzmatt, en passant par Ziegerhütten.

Sur la Via Natura N° 2068
Glattfelden — Eglisau • ZH

Sur la Via Natura

La Via Natura est une grande randonnée qui fait le tour du canton de Zurich. Cet itinéraire d’environ 200 kilomètres relie centres nature, sites protégés et paysages naturels. La troisième étape représente de manière exemplaire l’ensemble de ce chemin thématique. Elle mène de la vallée de la Glatt au Rhin.
Le point de départ est la gare de Glattfelden. Le chemin de randonnée débute à la sortie ouest du passage sous voie. L’itinéraire en pente douce alterne entre sentiers naturels et petites routes asphaltées ou de gravier jusqu’au Wölflishalde. Là où les terres étaient autrefois cultivées, des plantes qui préfèrent les endroits secs et maigres prospèrent aujourd’hui.
On traverse ensuite une forêt pour atteindre le haut plateau du Laubberg. Cette étape de la Via Natura suit le sentier du poète Gottfried Keller; on trouve à différents endroits des panneaux présentant ses poèmes. Originaire de Glattfelden, il y a souvent passé les vacances dans sa jeunesse. Il s’est ainsi rendu à plusieurs reprises au Paradiesgärtli, un point d’observation offrant une belle vue plongeante sur le Rhin.
Le chemin descend ensuite jusqu’à Rheinsfelden à travers une mosaïque de forêts et de clairières. L’itinéraire se poursuit d’abord un peu à l’écart de la rive, puis remonte le fleuve entre une bande de forêt alluviale et la route parallèle. Dans la réserve naturelle de Neuhus, la vue s’ouvre sur le Rhin. Des bancs invitent à faire une halte dans ce cadre idyllique.
La randonnée se poursuit le long de la forêt alluviale en direction d’Eglisau sur des chemins agricoles et de petites routes asphaltées. Avant de se rendre à la gare, il vaut la peine de traverser le cours d’eau et de visiter la vieille ville historique. Les vignobles situés sur les versants ensoleillés qui l’entourent sont exploités depuis des siècles.

Du col à la table N° 2069
Les Hauts-Geneveys — La Chaux-de-Fonds • NE

Du col à la table

«Je me réjouis déjà des meringues maison cuites au four à bois», s’enthousiasme mon partenaire de randonnée. Le but de cette excursion est la Ferme des Brandt. Bien connue, elle régale ses convives de plats régionaux de saison, incluant des mets traditionnels tels que la soupe d’orties. Mais avant de pouvoir se restaurer, il faut traverser la seconde chaîne du Jura.
Depuis la gare des Hauts-Geneveys, à 950 mètres d’altitude, le chemin monte agréablement à travers bois jusqu’au au pied de la Tête de Ran, la montagne qui domine le col Tête-de-Ran à 1329 mètres. Ici, la haute saison est l’hiver. Le col et son restaurant sont alors pris d’assaut par les fondeurs et les randonneurs en raquettes. De là, le chemin mène au nord le long de l’attrayante crête jusqu’à la Vue-des-Alpes. Son nom n’est pas une vaine promesse: la vue sur le panorama alpin est saisissante.
Après avoir traversé une charmante prairie fleurie entourée de murs en pierres sèches, l’itinéraire grimpe puis emprunte un passage souterrain pour traverser l’autoroute en toute sécurité. La randonnée continue sur des chemins forestiers. Les randonneurs doivent être attentifs: après 500 mètres environ, le chemin tourne à gauche et quitte le réseau pédestre officiel. Les marcheurs continuent sur de petites routes goudronnées, passent devant des paddocks, le Mont-Cornu et sa vue sur La Chaux-de-Fonds, et atteignent enfin la Ferme des Brandt pour faire une pause bien méritée.
Dans cette imposante maison jurassienne du XVIIe siècle, le chef Cyril Tribut sert une cuisine bourgeoise-paysanne à base de produits régionaux, selon la météo dans les salles historiques aux plafonds voûtés ou sur l’agréable terrasse. C’est enfin l’heure de déguster les meringues maison cuites au four à bois accompagnées de crème double de Gruyère!

A saute-frontières entre Damvant et Réclère N° 2064
Damvant, église — Réclère, Les Grottes • JU

A saute-frontières entre Damvant et Réclère

Qui a déjà remarqué les points violet foncé qui longent la frontière sur la carte nationale? Il y en a une centaine entre Damvant et Réclère, qui représentent des bornes. C’est impressionnant tout ce qu’une carte révèle!
Mais il y a aussi plein de choses à découvrir en chemin durant cette randonnée familiale. Les marcheurs flânent en forêt, recouverte d’un tapis d’ail des ours. Au Pré du Faila, les enfants peuvent grimper sur les blocs rocheux recouverts de mousse et rencontreront peut-être un chevalier égaré: quelqu’un a érigé ici une statue blanche il y a longtemps. Le visage grave, et un peu abimé, il surveille les alentours de sa petite butte au cœur de la forêt. Les fissures rocheuses sombres invitent elles aussi à mettre son courage à l’épreuve. Les randonneurs passent ensuite près d’une clairière couverte de milliers de pâquerettes, longent une arête boisée avec vue sur le Doubs et franchissent une doline en marchant en équilibre sur des arbres tombés. Et, régulièrement, apparaissent de vieilles pierres avec une fleur de lys ou un «RF» pour République française, un «CS» pour Confédération suisse ou un ours pour l’ancien Canton de Berne. Tous témoignent des appartenances politiques et historiques de l’Ajoie.
La randonnée débute à Damvant. Elle mène d’abord à la frontière au hameau Les Bornes par la route. Elle est alors signalisée en jaune-bleu, avec des panneaux indicateurs et des balisages français, et suit la frontière en formant un grand arc. Il faut faire deux fois attention à prendre le bon chemin: juste avant la borne no 452, suivre le panneau «Sentier historique des bornes de la principauté de Montbéliard», puis celui des «Grottes de Réclère» peu avant la borne no 467.

Le long de l’Allaine N° 2063
Courtemaîche — Porrentruy, gare • JU

Le long de l’Allaine

Le projet: une randonnée de trois heures environ remontant la rivière Allaine de Courtemaîche à Courchavon et Porrentruy.
Courtemaîche est un village paisible. Des poules caquettent, l’eau d’une fontaine clapote, balançoires et toboggans mettent une note de couleur dans les jardins. Le chemin monte en pente raide près de maisons individuelles et pénètre dans la forêt. Un tracé unique passe ensuite dans les hautes herbes. Renoncules, trèfles et achillées brillent en jaune, rose et blanc. Au chemin forestier suivant, une cabane moderne comportant un foyer, du bois, des tables et des bancs attend le public. Le chemin monte et descend agréablement, de gros morceaux de bois bordent le chemin.
A Courchavon, la «Tour de Mormont», un clocher de style gothique tardif datant de 1628, attire le regard. Tout autour, les moutons paissent calmement. On traverse l’Allaine et la voie ferrée pour monter une dernière fois dans la forêt, avant de longer tranquillement le cours d’eau. Au Pont d’Able, des chevaux paissent: la Ferme du Bonheur propose diverses activités avec des animaux pour les enfants et les jeunes avec ou sans handicap. Aux abords de Porrentruy se dresse la chapelle de Lorette. L’intérieur, éclairé par des vitraux colorés, offre une acoustique impressionnante.
Derrière la gare trône l’imposant château médiéval, d’où on voit l’ensemble de la vieille ville. Un long escalier permet d’accéder aux rues en contrebas et à leurs pavés, fontaines et façades peintes. Un sanglier doré orne une balustrade. C’est l’emblème de Porrentruy. Après avoir bu une boisson rafraîchissante, il est temps de rejoindre la gare.

Prendre de la hauteur N° 2067
Alosen, Raten — Unterägeri, Zentrum • ZG

Prendre de la hauteur

Vive les sentiers balisés! Pas seulement pour éviter de se perdre, mais aussi pour connaître les meilleurs points de vue. Et c’est primordial sur cette randonnée. Le chemin s’étire sur la crête entre Gottschalkenberg et Mangelhöhe, mais la vue est généralement masquée par les arbres. Après avoir quitté la crête, il offre un premier panorama merveilleux sur le Tödi, le Clariden, le Rigi et le Pilate. Sur ce chemin de randonnée pédestre, les Zuger Wanderwege guident les randonneurs avec assurance jusqu’aux bons points de vue.
Tout commence au col du Raten. Plusieurs chemins mènent au Restaurant Gottschalkenberg. Un peu plus long, celui qui passe par la chapelle Chlausenchappeli est aussi le plus attrayant. Au restaurant, les chemins balisés disparaissent un instant: derrière le bâtiment, un petit sentier traverse une aire de jeux forestière et monte jusqu’à une modeste clairière. Elle accueille un petit terrain de sport avec deux buts. Autrefois déjà, les moines jouaient sûrement au foot ici: l’auberge de montagne du Gottschalkenberg était en effet une communauté monastique. A peine est-on de retour sur le chemin balisé que la pierre commémorative de Fridolin Stocker (point 1162) s’élève au Charenboden. L’homme était l’un des pères des randonnées radiodiffusées populaires dans les années 1960, à l’époque où jusqu’à 1500 randonneurs répondaient parfois présents aux appels de Radio Beromünster. Le chemin gravit ensuite la fameuse crête et arrive au chemin panoramique de la vallée d’Ägeri. Il y a plein de choses à voir à partir du col de Mangelhöhe. Juste avant la cabane Wanderhütte Grümel, il est donc vivement conseillé d’effectuer la courte montée jusqu’aux deux coins grillade. Un autre point de vue avec deux coins grillade se trouve peu après Hinterwiden, avant le début de la descente pour Unterägeri.

Du village d’artistes aux rives du lac N° 2066
Carona, Paese — Morcote, Piazza Grande • TI

Du village d’artistes aux rives du lac

Le point de départ de cette randonnée plaisir est le joli village de Carona, situé au-dessus de Melide. Berceau de nombreux peintres et sculpteurs, Carona est également appelé le «village des artistes». Mais avant de se délecter des œuvres des familles d’artistes sur les façades, il convient d’admirer le conducteur qui manœuvre son car postal au millimètre près: l’entrée au village se fait par l’arche étroite, qui forme les murs de l’église San Giorgio.
Depuis l’arrêt de bus situé au cœur du village, le chemin suit la rue principale pour sortir du village. Il mène à l’église Santa Marta et emprunte la Via S. Marta, passe à côté de la piscine municipale pour rejoindre le jardin botanique Parco San Grato. Les azalées et les rhododendrons qui y fleurissent au printemps font sa réputation. Les randonneurs traversent ensuite le parc, appréciant la vue plongeante sur le lac de Lugano, le Monte San Giorgio et le Monte Generoso. À la sortie du parc, on prend la direction de l’alpe Vicania et de Morcote. La vue sur le lac est désormais masquée par la forêt, mais celle-ci offre une ombre bienvenue. Au bout d’une demi-heure, le point de vue permet d’admirer un panorama époustouflant. Le chemin de randonnée repart à travers la forêt, puis, changement de décor complet: une vaste prairie héberge l’alpe Vicania, avec au centre une ancienne ferme transformée en restaurant. Des plats tessinois classiques ainsi que des spécialités culinaires sont servis dans le jardin. Après ce festin, les marcheurs empruntent les plus de mille marches qui descendent vers Morcote, au bord du lac. Une épreuve pour les genoux, un délice pour les yeux: l’imposante église Santa Maria del Sasso se montre d’abord d’en haut, puis dans toute sa splendeur. La journée prend agréablement fin sur les rives du lac, à Morcote.

De Courgenay au Doubs N° 2065
Courgenay — Epauvillers, poste • JU

De Courgenay au Doubs

Pendant la Première Guerre mondiale, l’Ajoie était presque encerclée par les grandes puissances belligérantes. Des dizaines de milliers de soldats suisses y étaient stationnés pour défendre la frontière en cas de besoin. Mais ils luttaient plutôt contre l’ennui et le mal du pays. Ils trouvaient alors une oreille attentive chez la fille de l’aubergiste de Courgenay. Cette randonnée de deux jours commence par une visite à l’hôtel de la «Petite Gilberte». Elle monte ensuite sur la première chaîne du Jura plissé et sur le Mont Terri, une montagne peu spectaculaire dont la vie intérieure, elle, est extraordinaire. C’est ici que des chercheurs du monde entier tentent de trouver une solution au stockage des déchets radioactifs. Après la crête, le chemin descend par Outrement vers le petit bijou médiéval qu’est Saint-Ursanne, avec sa superbe collégiale et son centre-ville joliment rénové.
Le deuxième jour, on traverse le Doubs. Vers l’amont, un magnifique chemin de randonnée parcourt la vallée isolée, qui offre un spectacle naturel enivrant, surtout au printemps. Si l’on veut déguster une truite du Doubs, le mieux est de le faire à Tariche. Ici, on peut traverser soi-même la rivière en empruntant un bac à câble jusqu’au restaurant. De retour sur le chemin initial, on poursuit sans grands efforts le long du cours d’eau jusqu’au hameau de Chervillers avant de monter vers le village d’Epauvillers.