Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Le Val Bedretto, allegro N° 2107
All'Acqua • TI

Le Val Bedretto, allegro

Court et pas trop difficile, cet itinéraire menant à une cabane est idéal pour un jour d’hiver ensoleillé au Tessin. Il faut certes franchir 350 bons mètres de dénivelé, mais on peut prendre son temps et la piste ne pose aucune difficulté technique puisqu’elle suit le sentier de randonnée estivale.
Le sentier raquettes menant à la cabane de Piansecco commence à All’Acqua, au fond du Val Bedretto, là où la route du col du Nufenen n’est plus déblayée en hiver. En famille, il faut compter une bonne heure et demie pour l’ascension, le long d’une pente constante à travers la forêt clairsemée. Les personnes très en forme la négocient bien sûr plus rapidement. La piste est donc souvent bien tassée et peut être suivie sans raquettes.
Lorsqu’on n’habite pas dans la région, il vaut la peine de passer la nuit dans la cabane. Elle a été rénovée en 2020 et offre un excellent niveau de confort, de petites chambres et un restaurant bien aménagé. Organisée en coopérative, l’équipe de bénévoles qui gère la cabane est attentive et aimable.
Le lendemain, il est possible de rechausser ses raquettes pour gagner le Lago delle Pigne, recouvert de neige. L’itinéraire s’effectue sur une sorte de replat agrémenté de petites montées et descentes à l’aller et au retour. Tout au début du plateau, les enfants peuvent jouer à cache-cache ou au frisbee entre les blocs de rochers éparpillés. Et grâce au décor fantastique formé par les sommets du Poncione di Cassina Baggio et du Chüebodenhorn sous un ciel bleu azur, les parents aussi peuvent se détendre avant de redescendre dans le Val Bedretto par le même chemin que la veille.

Un îlot neigeux préservé N° 2105
Nante — Pesciüm • TI

Un îlot neigeux préservé

Même lorsqu’il n’y a plus de neige au Tessin depuis longtemps, le paysage hivernal sur le versant ombragé d’Airolo est surprenant. La partie la plus au nord est en effet le domaine skiable ayant le plus sûr enneigement du Tessin. Il est donc d’autant plus étonnant que les installations ferment avant Pâques.
On démarre le circuit à Nante, après avoir fait le plein de victuailles à la fromagerie Togni. Le chemin de randonnée hivernale s’élance en direction de la station intermédiaire de Pesciüm, passe ensuite par une petite route qui grimpe à l’ouest vers le hameau de Culiscio, puis sous le téléphérique pour rejoindre une route forestière. Il passe une première fois au-dessus du fossé du Riale dei Sassi, puis une deuxième fois, plus haut, après un large virage, avant de rejoindre la terrasse d’altitude de Pesciüm. L’itinéraire tourne à droite sur le chemin de randonnée hivernale. Celui-ci suit la ligne d’altitude vers l’ouest et longe presque le Sentiero degli alpi qui mène d’alpage en alpage en été. Il offre une vue époustouflante sur la route du col du Gothard, le Pizzo Lucendro, le Pizzo Rotondo et le Chüebodenhorn, les sommets surplombant le Val Bedretto. Enfin, le chemin de randonnée hivernale fait un large détour par le Val Pozzuolo sous les impressionnantes falaises du Poncione di Vespero pour rejoindre la bifurcation, où il faut prendre à droite. Le sentier légèrement pentu passe devant la ferme Cascina Nuova et traverse la terrasse d’altitude dans une succession de montées et descentes jusqu’à la station intermédiaire du téléphérique.

Le sauvage Val Lavizzara N° 2104
Mogno, Colonia Pazzalino • TI

Le sauvage Val Lavizzara

Le caractère sauvage de l’endroit se fait déjà ressentir lorsque le car postal grimpe le long de l’étroite route en lacets. Plus tard, les randonneuses et randonneurs en raquettes découvriront le Ri di Vacarisc, dont le gargouillis s’entend même sous une épaisse couche de neige. L’itinéraire de difficulté moyenne suit d’anciens chemins alpestres d’un côté du fossé puis de l’autre. En prenant de l’altitude, la vue se dégage sur le bout austère du Val Lavizzara. En hiver, l’alpe Vacarisc di Fuori, but de la randonnée, semble abandonnée. En été, le fromage typique de la vallée de la Maggia y est fabriqué. Le mélange de 70% de lait de vache et de 30% de lait de chèvre confère au Formaggio Vallemaggia son goût sans pareil.

La randonnée débute à l’arrêt de car postal «Mogno, Colonia Pazzalino». On suit les piquets roses vers l’est, à travers la petite station de ski. Au niveau de l’imposante digue paravalanche, il faut prendre la direction du village. L’église de Mario Botta est visible de loin. Après l’église, le chemin tourne à droite. Une fois les maisons de Mogno dépassées, l’itinéraire suit un chemin d’exploitation, qui grimpe parfois à travers la forêt, parfois à travers des espaces dégagés en direction du nord. Il passe par Vacarisc di Dentro pour atteindre les rustici de Vacarisc di Fuori. Les chalets d’alpage se trouvent plus haut, sur l’itinéraire menant au Lago di Mognòla, très apprécié en été. Le chemin du retour est le même qu’à l’aller. Au niveau de Pir di Sopra, le long du Ri di Vacarisc, il est possible d’emprunter l’itinéraire supérieur en direction de Mogno. Pour acheter l’incomparable Formaggio Vallemaggia en hiver, il faut faire une halte à Prato-Sornico, plus bas. C’est un village digne d’intérêt, avec probablement l’épicerie la plus traditionnelle du Tessin.

Dans les forêts de l’Alto Malcantone N° 2119
Arosio, Paese — Miglieglia, Paese • TI

Dans les forêts de l’Alto Malcantone

Autrefois, on mangeait presque quotidiennement des châtaignes dans le Malcantone pour ne pas souffrir de la faim. Les fruits étaient récoltés dans les châtaigneraies attenantes aux villages. Au fil des siècles, l’exploitation et l’entretien de ces forêts ont donné naissance à un paysage cultivé unique en son genre, que l’on admire déjà lors du trajet sur la route sinueuse qui monte vers Arosio.
Le sentiero del castagno est dédié à la châtaigne. Signalé par une châtaigne sur fond jaune, ce parcours s’effectue sous forme de boucle. Sur le chemin, des panneaux racontent la culture de l’arbre, du fruit et leur utilisation.
Cette randonnée suit le sentier du châtaignier2119_text_Arosio_Miglieglia_korr.docx d’Arosio à Breno, de jolis villages aux ruelles étroites. En hiver, le calme règne en ces lieux. Si l’on veut se restaurer, mieux vaut se renseigner au préalable sur les périodes d’ouverture. À Breno, le parcours quitte le sentier du châtaignier et emprunte la Via Tortoglio vers Miglieglia. Ici, le châtaignier ne règne plus seul en maître. Peu avant Miglieglia, le sentier traverse la route principale. Au lieu de la suivre, il descend dans un ravin et franchit un ruisseau. Une montée pour finir et l’église Santo Stefano al Colle de Miglieglia est déjà en vue.

Nidwald et ses remontées mécaniques N° 2121
Wirzweli • NW

Nidwald et ses remontées mécaniques

En été, l’alpage de Dürrenboden est très animé. Les vaches y paissent, on y fabrique du fromage. En hiver, le lieu disparaît sous une belle couche de neige, mais l’activité se poursuit. Dans deux chalets, des dizaines de bovins mangent jusqu’à la nouvelle année du foin local. Une question d’économie puisque le foin de la vallée doit nourrir les vaches en hiver.
Pour accéder à l’alpage, le plus simple est de passer par la Gummenalp. Après la montée en télécabine jusqu’à Wirzweli, on suit tout droit la route dégagée en hiver vers la station inférieure de la télécabine de la Gummenalp. En haut, on peut faire un petit détour par la croix. Le Titlis et les Walenstöcke sont ici à portée de main. La randonnée passe devant l’auberge de la Gummenalp et descend par la route alpine enneigée jusqu’à l’alpage de Dürrenboden, où l’on verra ou entendra peut-être les vaches.
Un érable montre la voie à suivre. L’itinéraire rejoint la Wiesenbergstrasse, ouverte toute l’année. Le chemin de randonnée hivernale la laisse sur la gauche et descend par des pâturages enneigés jusqu’au domaine de Hinter Huismatt, puis traverse peu après le Steinibach sur la Wirzwelistrasse. À la station inférieure de la Gummenalp, la boucle est bouclée.

Magie de l’hiver dans le Lötschental N° 2120
Lauchernalp — Wiler (Lötschen), Talstation • VS

Magie de l’hiver dans le Lötschental

La Lauchernalp, au cœur du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, est connue pour ses pistes bien enneigées et ensoleillées. En hiver, la large route qui descend vers Wiler sert de chemin de randonnée hivernale, de piste de ski et de luge. Elle est toujours ouverte et parfaitement préparée, mais il faut la partager avec les autres utilisateurs. Mieux vaut ne pas arriver à la station inférieure avant 11 heures et ne descendre qu’en début d’après-midi, avant que les skieuses et skieurs ne rejoignent la vallée. Avant cela, une visite à l’une des terrasses de restaurant s’impose dans cette région alpine de haute altitude, dominée par le majestueux Bietschhorn.
La randonnée débute à la station supérieure et longe les maisons de vacances jusqu’au hameau de Fischbiel. Ensuite, l’itinéraire passe surtout par une forêt de mélèzes clairsemée, superbe après les chutes de neige fraîche. Depuis plusieurs clairières, on voit les montagnes et la Lötschenlücke au fond de la vallée.
Ceux qui ont un peu de temps feront un tour dans le village de montagne de Wiler. Des masques sculptés en bois d’arole accrochés aux façades de nombreuses maisons évoquent les Tschäggätä, les personnages effrayants du carnaval du Lötschental.

Les villages du Jura tabulaire bâlois N° 2118
Anwil, Dorf — Tecknau • BL

Les villages du Jura tabulaire bâlois

Dans ces villages du Jura tabulaire de Bâle-Campagne, autrefois nommés «villages de la passementerie», on tissait à domicile passementeries et rubans de soie. Ces localités se cachent, pour les non-Bâlois, derrière la première chaîne du Jura. La construction du tunnel de base du Hauenstein (1912-1916) entre Olten et Tecknau les a rendus aisément accessibles.
Et le voyage en vaut la peine! L’«Erlebnispfad passepartout», un chemin balisé en vert, mène de village en village. Il part d’Anwil et descend vers les étangs, les Talweiher, par la réserve naturelle homonyme. Il longe ensuite l’Ergolz encore jeune en amont jusqu’à Oltingen, un joli village très vivant. Puis le parcours monte par un chemin creux vers des monocultures agricoles. Au loin, on voit le nuage de vapeur de la centrale nucléaire de Leibstadt. Wenslingen, comme d’autres villages de la région, compte de beaux vergers d’arbres à haute tige. En référence à l’histoire du lieu, les produits à base de fruits à noyau sont vendus sous la marque «Posamenter». Le dernier tronçon de la randonnée, qui descend vers Tecknau, traverse à nouveau une réserve naturelle. Une cascade de vingt mètres de haut et la grotte de Bruderloch clôturent cette randonnée bâloise.

Loin des pistes de ski à Lenzerheide N° 2117
Parpan, Post • GR

Loin des pistes de ski à Lenzerheide

Lenzerheide, une destination de sports d’hiver très prisée, compte d’innombrables pistes de ski, une zone de biathlon et de ski de fond ainsi qu’un réseau dense de chemins de randonnée hivernale et de parcours de raquettes préparés. À côté, à Parpan, loin de l’agitation, le circuit 207 est idéal pour une randonnée hivernale lorsque les conditions ne sont pas parfaites sur les pistes ou que l’on veut récupérer après d’intenses journées de ski.
La randonnée débute à Parpan et mène à la fromagerie d’alpage par le centre de ski de fond. En été, on peut observer le fromager grâce aux fenêtres panoramiques mais en hiver, le chaudron est au repos. Des panneaux d’information, la fenêtre donnant sur la cave à fromage et le réfrigérateur en libre-service font cependant de la fromagerie d’alpage une halte intéressante. Après une brève montée vers Tschuggen, on parvient à un petit plateau. À la bifurcation d’Innerberg, on traverse parfois la forêt jusqu’à Mittelberg, où le chemin de randonnée hivernale rejoint la piste de ski de fond. Le tronçon suivant offre un bon exemple de coexistence entre plusieurs sports d’hiver et donc de respect mutuel. En suivant le bord de la piste, on retourne au centre de ski de fond et à Parpan.

Quiétude hivernale près du lac de Hallwil N° 2116
Boniswil — Mosen • AG

Quiétude hivernale près du lac de Hallwil

En hiver, tout est calme près du lac de Hallwil. La plupart des restaurants et des hôtels ont fermé leurs portes, les bateaux sont installés dans les locaux du chantier naval. Quant au château d’Hallwyl, il fait lui aussi une pause hivernale. Pas la moindre âme qui vive. Mais le lac, loin d’avoir perdu son charme, se prête à merveille à une randonnée de trois heures.
Celle-ci débute à Boniswil. On traverse le village et on rejoint assez vite le marais de Boniswil, près duquel se trouve le château de Hallwyl. Depuis là, la randonnée remonte la rive droite du lac, en direction du soleil. On voit d’autres marais, puis des vignobles qui bénéficient de la douceur du climat du bord de l’eau... et toujours des cabines de bain. Mais en hiver, elles sont occupées par les mouettes. Les canards, eux, nagent le long de la rive sans être dérangés.
Peu après l’hôtel de bien-être Seerose, le chemin quitte la rive du lac pendant un bon moment. La vue s’élargit alors et s’étend jusqu’aux Alpes. Après Unteraesch, le chemin redescend au bord du lac et traverse l’Altmoos pour rejoindre Mosen et son camping, situé en face de la gare.

Le vaste panorama du Kronberg appenzellois N° 2115
Kronberg — Jakobsbad • AI

Le vaste panorama du Kronberg appenzellois

C’est une expérience panoramique très particulière qu’offre le Kronberg, d’où l’on voit de nombreux sommets, du Rigi aux Alpes de l’Allgäu. L’Alpstein, quant à lui, semble à portée de main. Ce n’est pas pour rien que le Kronberg, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, est connu pour sa vue étendue, ce qui en fait une destination très prisée, surtout les jours d’hiver où le brouillard s’accroche à la vallée. Le trajet en train avec les Appenzeller Bahnen et peut-être le Voralpen-Express est des plus attrayants.
La cerise sur le gâteau? Achever l’excursion en effectuant la randonnée hivernale qui descend vers Jakobsbad. Le balisage est bien visible même en cas de brouillard. La descente commence à la croix du sommet, que l’on rejoint en cinq minutes depuis le restaurant de montagne. Le parcours longe ensuite la crête vers l’est, passe devant la chapelle St. Jakob puis près de l’auberge de montagne Scheidegg avec sa magnifique terrasse ensoleillée, se poursuit vers la Gallishütte et le domaine de montagne Ros, habité toute l’année. Mais ici, l’itinéraire emprunte la route en passant devant des fermes appenzelloises. Il descend à la station inférieure de la Kronbergbahn. La gare de Jakobsbad est juste en face.

Les Franches-Montagnes en hiver N° 2114
Les Breuleux • JU

Les Franches-Montagnes en hiver

Cette randonnée en raquettes traverse des pâturages boisés jurassiens sur de légers dénivelés. Ce paysage cultivé typique des Franches-Montagnes offre une alternance de bosquets et d’herbages, parsemés de sapins solitaires et imposants qui, l’été, donnent de l’ombre aux animaux. Les pâturages boisés sont en général des propriétés collectives où les paysans mènent librement leurs vaches et chevaux en été.
Ces pâturages traversés lors de la randonnée au sud des Breuleux ne pourraient être plus beaux. Pas la moindre ferme ou hameau, mais un vaste et beau paysage hivernal. En chemin, on passe près des éoliennes du Mont-Crosin, que l’on voit et entend de loin. Et voici aussi la petite station de ski du village des Breuleux, avec sa buvette, où l’on peut s’arrêter pour regarder les enfants faire de la luge et skier dans la bonne humeur. Le tout sans bruyants haut-parleurs!
La moitié de la randonnée est derrière soi. La deuxième partie de l’itinéraire de raquettes passe à nouveau par des pâturages boisés. Cette fois, ils sont parsemés de nombreuses dolines, clôturées par des lattes de bois qui évitent aux animaux de se blesser. Après une dernière brève montée, on arrive à l’orée du village des Breuleux.

Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées N° 2113
Beatenberg — Beatenberg, Waldegg • BE

Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées

C’est comme si l’on marchait sur une terrasse panoramique presque infinie, avec vue soit sur la pyramide du Niesen, soit sur le célèbre trio avec le Schreckhorn à côté, sur la gauche, selon la direction dans laquelle on regarde. Entre les deux, des montagnes tout aussi belles: Sulegg, Lobhörner, Schwalmere, Doldenhorn, First et Dreispitz. Ce sentier de randonnée hivernale de dix kilomètres surplombant le lac de Thoune mérite sans hésitation les qualificatifs de «grandiose» et de «magnifique».
La randonnée commence à la station supérieure du funiculaire de Beatenberg. Elle monte en trois virages à l’Alp Bode et à la route forestière qui mène à Waldegg. Dans une zone silencieuse, ce chemin de randonnée hivernale agréablement damé se parcourt aisément à travers la forêt toute blanche. Ici et là, on entrevoit les montagnes, mais aussi les hameaux de Beatenberg, le village qui se blottit sur les pentes du Niederhorn sur cinq kilomètres de long et se targue d’être le plus long village de Suisse. Ce n'est qu’à Rischere Bödeli que l’on quitte la forêt pour traverser le cours d’eau Sundbach en direction de Rischere Änderbort et atteindre peu après Waldegg, la partie est du village de Beatenberg.

Les Alpes vaudoises en hiver N° 2112
Col de Bretaye • VD

Les Alpes vaudoises en hiver

Mètre après mètre, le train quitte la civilisation pour la retrouver au col de Bretaye, dans une ambiance de sports d’hiver animée. La nature silencieuse reprend ses droits lors de cette randonnée en raquettes vers le lac des Chavonnes. Une fois le hameau de Morgex et la piste du Petit-Chamossaire franchis, on découvre un monde isolé et un charme auquel on succombe au plus tard au lac des Chavonnes. C’est le plus grand des quatre lacs de montagne de la région, qui doivent leur existence au sous-sol argileux. En hiver, les montagnes jettent des ombres sur la glace, mais un hôtel-restaurant offre une douce chaleur et une carte soignée.
On poursuit sur un sentier étroit le long de la rive, puis l’on monte au soleil vers une route d’alpage. On la suit jusqu’au point 1795, qui sépare le bassin du lac des Chavonnes de la section de terrain suivante. Pour prendre le chemin du retour en raquettes, il faut partir ici sur la droite.
De retour au col de Bretaye, il est bon d’avoir un peu de temps pour apprécier la vue grandiose. Elle s’étend des Alpes vaudoises, avec les Diablerets et le Grand Muveran, au massif du Mont-Blanc et à ses montagnes pointues au milieu desquelles se dresse sa majesté le Mont-Blanc, le plus haut sommet des Alpes.

Entre agitation et calme au col du Grimsel N° 2019
Handegg, Gelmerbahn — Grimselpass • BE

Entre agitation et calme au col du Grimsel

Dans la réserve naturelle du Grimsel règne actuellement une grande agitation. Des poids lourds transportent des matériaux de construction, des motos foncent dans les virages en vrombissant. En dessous du barrage du lac Räterichsbodensee, pelleteuses et convoyeurs sont à l’œuvre, triant le gravier par taille. Plus haut, au barrage de Spitallamm, deux énormes grues de chantier coulent du béton dans un coffrage à longueur de journée. La randonnée de Handegg au col du Grimsel n’est pas très idyllique en ce moment. Elle réserve néanmoins quelques surprises et rappelle de manière remarquable les sujets qui préoccupent fortement l’humanité à l’heure actuelle: protection de la nature, énergie et transports. Tout cela se déroule dans un magnifique paysage alpin et, durant la randonnée, on trouve aussi régulièrement des coins tranquilles et isolés.
Depuis Handegg, le chemin monte légèrement sur des éboulis et à travers une forêt clairsemée jusqu’au premier pont en arc de pierre. Il traverse ensuite l’Aar, encore petite, une deuxième fois, avant de grimper pour arriver au lac Räterichsbodensee. Avec les lacs de Gelmer, de Grimsel, de l’Oberaar et Totesee, il fournit de l’eau servant à la précieuse production d’électricité depuis des décennies, été comme hiver. On entend parfois des appels de grimpeurs escaladant les pentes de granit polies par le glacier. Une autre montée mène au lac de Grimsel, où un hospice trône sur le majestueux Spittelnollen. Un nouveau barrage sera construit d’ici 2025 directement devant l’actuel mur, car une rénovation aurait été trop coûteuse. Le chemin de randonnée se poursuit entre le lac et la route du col avant d’atteindre, en quelques virages, la ligne de partage des eaux au col du Grimsel, à 2164 mètres d’altitude. À cet endroit, la pluie décide si elle se jettera dans la mer Méditerranée ou la mer du Nord.

Vue au sommet dans le Diemtigtal N° 2023
Achseten, Kirche — Grimmialp • BE

Vue au sommet dans le Diemtigtal

«Vue à couper le souffle», «panorama saisissant», «point d’observation de première catégorie»: nombreuses sont les montagnes qui, dans le cœur des randonneurs et sur les réseaux sociaux, se disputent la médaille d’or du meilleur endroit pour admirer le paysage environnant. Puisqu’il n’existe aucun critère parfaitement objectif pour sélectionner le sommet le plus attractif d’une région, pourquoi ne pas choisir le plus élevé? Avec ses 2652 mètres, le Männliflue domine le parc naturel Diemtigtal, dans le canton de Berne. Mais attention, pour profiter de ce panorama somptueux, il faut avoir les mollets bien accrochés: l’itinéraire reliant Achseten à Grimmialp comporte pas moins de 1700 mètres de dénivelé positif. Pas sûr d’être suffisamment en forme? Aucun problème: en se «contentant» de gravir l’Otterepass, les randonneurs s’épargnent près de 400 mètres de montée et autant de descente.
La randonnée débute à Achseten. On s’élève rapidement au-dessus de la vallée d’Entschlige, d’abord sur la route puis sur un sentier partiellement forestier. Au niveau de l'Otternalp, il est temps de quitter les dernières traces de civilisation et de continuer à monter dans un paysage de plus en plus sauvage. Au moment de franchir l’Otterepass, un coup d’œil vers le haut en direction du Männliflue suffit à prendre sa décision: monter encore, sur un petit chemin escarpé – et glissant par temps pluvieux – pour conquérir le sommet, ou attaquer directement la descente vers l’alpage de Mittelberg. Seule ombre au tableau? La dernière partie de l’itinéraire vers Grimmialp fait la part belle au revêtement dur. De quoi achever des jambes déjà bien mises à contribution.

Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg N° 2103
Schwarzwaldalp — Grosse Scheidegg • BE

Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg

La route qui mène au point de départ est déjà une splendeur: depuis Meiringen, le car postal suit d’étroits lacets vertigineux et passe devant l’hôtel Belle Epoque Rosenlaui et les imposantes parois rocheuses des Engelhörner pour gagner Schwarzwaldalp en faisant retentir son cor au son pénétrant. Au Chalet-Hotel Schwarzwaldalp, où débute la randonnée, il est possible de s’offrir un petit remontant, par exemple le célèbre millefeuille maison, avant de s’engager sur le chemin Romantikweg en direction de Hornseewli et de la Grande Scheidegg.
Après un bref tronçon sur la route du col, le chemin bifurque vers la Brochhütte CAS et se met à grimper. Sur les alpages se dressent des érables majestueux, qui en automne se parent de teintes spectaculaires, allant jusqu’au jaune scintillant. Plus l’on progresse sur la petite route qui escalade ces flancs sud, plus la vue sur les montagnes géantes et les glaciers qui se trouvent en face est belle. Ici, on ne ressent presque rien de l’agitation touristique qui règne à Grindelwald, située non loin.
Pour un petit détour par Hornseewli, il faut quitter le Romantikweg à Pfanni et gravir encore quelques centaines de mètres de dénivelé. Mais l’effort est largement récompensé par la halte au bord de ce petit lac isolé. On redescend ensuite vers l’alpage de Scheidegg Oberläger avant de franchir une colline qui mène à Gratschärem. A cet endroit, on aperçoit enfin la Petite Scheidegg et, au loin, la paroi nord de l’Eiger, sombre et menaçante, ainsi que Grindelwald et ses nombreux chalets. Le chemin qui mène au col de la Grande Scheidegg, où les cyclistes en sueur se félicitent mutuellement de leur exploit, n’est plus très long, et le retour en car postal jusqu’à Gletscherdorf est lui aussi spectaculaire.

Randonnée familiale bâloise N° 2102
Basel, Schifflände — Basel, Lange Erlen • BS

Randonnée familiale bâloise

Une randonnée familiale en ville? C’est possible à Bâle. Cet itinéraire regorge de points forts. Dès le début, les randonneuses et randonneurs montent à bord du bac Vogel Gryff et se dirigent vers le Petit-Bâle. Il s'en passe des choses sur le Rhin: les bateaux de plaisance côtoient de gigantesques cargos. Une fois sur l’autre rive, la randonnée se poursuit en aval du Rhin. Le bateau-phare – qui fait office de centre culturel – ainsi que la buvette située sous l’imposante grue portuaire invitent à faire une pause, de même que les nombreux stands créatifs du quai Klybeck. Les enfants peuvent marcher sur d’anciens rails ou sur le bitume pour plus de confort.
De somptueux bateaux fluviaux et de petits navires de croisière bordent le chemin. Bientôt, on atteint la presqu’île, et au fond, la région des Trois Pays. Une grande stèle commémore la collaboration paisible entre la France, l’Allemagne et la Suisse. Le chemin fait demi-tour et passe près du bassin portuaire no 1: dur d’imaginer la majestueuse zone alluviale qui se trouvait là avant la construction du bassin en 1922. A partir d’ici, l’itinéraire de randonnée longe le lit de la rivière Wiese. La promenade le long du barrage passe sous de nombreux ponts autoroutiers et ferroviaires. Puis débute le tronçon idyllique de la Lange Erlen. La famille entre dans le parc zoologique Lange Erlen par le côté. L’entrée est gratuite et il est possible de s’y restaurer. La randonnée est adaptée aux poussettes.

Boucle sur la Corbetta N° 2100
Les Paccots, Les Rosalys — Les Paccots, Ermitage • FR

Boucle sur la Corbetta

Courte mais riche en bons moments! Cette randonnée dans les Préalpes fribourgeoises présente un excellent rapport performance/rendement: une bonne heure de montée, une deuxième de descente. Entre les deux, de belles vues et un petit lac de montagne vieux de 5000 ans. A l’arrivée, le restaurant traditionnel Le Tsalè sert une fondue moitié-moitié ou des meringues à la crème double. Celles et ceux qui viennent ici le dimanche de la Bénichon en octobre auront droit au traditionnel repas de fête.
La randonnée débute à l’arrêt de bus Les Rosalys aux Paccots. Ce village de vacances se situe près de Châtel-Saint-Denis, entre Bulle et Vevey. Pendant la première demi-heure, on passe à proximité de chalets et de l’hôtel Les Rosalys pour s’enfoncer dans la forêt et monter aux Joncs par des racines en forme d’escalier. Depuis le parking de la petite station de ski, on rejoint en quelques minutes le lac de montagne des Joncs. A droite du lac commence la randonnée circulaire vers le sommet de la Corbetta (circuit par les crêtes). La montée raide traverse une prairie. Tout autour trônent les sommets du Teysachaux, du Moléson ou de la Dent de Lys.
Une fois en haut, de l’autre côté, c’est un décor différent qui se dévoile, celui du paysage situé entre les lacs Léman et de Neuchâtel. A 1400 mètres d’altitude, le point culminant de la Corbetta, une place de pique-nique invite à une pause. La descente passe ensuite par des prairies et le lac des Joncs jusqu’au parking des Joncs. La dernière partie de la descente vers l’arrêt de bus «Les Paccots, Ermitage» se fait sur l’asphalte, mais on peut aussi emprunter le chemin en copeaux de bois à la hauteur de la grande place de jeux, qui mène directement au restaurant Le Tsalè.

Impressions jurassiennes N° 2099
Montfaucon, poste — St-Brais, village • JU

Impressions jurassiennes

Rivière emblématique partiellement franco-suisse, le Doubs serpente entre les plis d’un relief tourmenté, riche en paysages variés et surprenants. La randonnée qui conduit de Montfaucon à St-Brais permet d’apprécier les humeurs topographiques de ces lieux. Le premier tronçon – asphalté – traverse Les Enfers, un nom terrible, mais derrière lequel se cache un joli village agricole jurassien. Après une marche entre les champs, la descente jusqu’au Doubs se fait par un large sentier qui coupe la forêt et qui débouche dans une clairière située entre deux monts. On continue à descendre – dans les pâturages cette fois-ci – pour gagner Soubey, relié par un pont qui enjambe le Doubs. On ne le traverse pas, car la randonnée se poursuit par une route en dur qui longe la rivière, direction est, et qui passe près d’un moulin du 16e siècle ouvert au public.
Un peu plus loin, à main droite, un chemin forestier au revêtement naturel invite les randonneuses et randonneurs à reprendre de la hauteur. Après 1 kilomètre environ, il faut le quitter pour emprunter, toujours à droite, un sentier assez raide afin d’atteindre le village de Montfavergier, perché à mi-côte. Ce dernier passé, un autre sentier, assez plat, permet d’admirer une fois encore les combes et les collines qui font le charme et l’identité du Clos du Doubs. Le dernier effort se fait depuis le hameau de Césai d’où un tracé pentu, dessiné entre les buissons, conduit à St-Brais, dont les éoliennes controversées ont marqué l’actualité.

Randonnée familiale bernoise N° 2101
Bern, Elfenau — Bern Flughafen • BE

Randonnée familiale bernoise

Le point de départ de cette randonnée est «Elfenau», terminus d’une ligne de bus bernoise. Bientôt, les dernières maisons de Berne et Muri disparaissent, et une allée mène à la forêt. L’itinéraire est adapté aux familles et aux poussettes. Lors de la descente vers le bac du Bodenacker, le chemin franchit quelques racines au sol. Ensuite, il est généralement plat et facilement praticable le long de l’Aar. Théoriquement, la randonnée de 4,5 km peut se faire en une bonne heure. Avec des enfants en bas âge, entre la pause au petit restaurant, l’attente du bac, les animaux de la zone alluviale, le goûter, les jeux au bord de l’eau et l’observation des avions à Belpmoos, il faut compter un après-midi entier. Le point fort de la randonnée est la traversée de l’Aar en bac: cinq personnes à temps partiel font traverser quelque 40 000 personnes chaque année. Le bac est en service toute l’année, sauf une semaine en février lorsqu’il est en maintenance. Il est actuellement le dernier des quatre bacs à traille entre Thoune et Berne.
La deuxième partie de la randonnée mène à travers le site protégé «Selhofenzopfen» en direction de l’aéroport de Berne-Belp. Nombre de personnes promènent leurs chiens; des oiseaux aquatiques et des insectes peuvent être observés. Le chemin passe sur une digue entre la Giesse et l’Aar: le vert de l’eau, combiné aux roseaux et aux bancs de galets, est d’une beauté majestueuse. A Belpmoos, la plaine s’étend à perte de vue. De temps en temps, un avion s’approche de la piste d’atterrissage.

Vues grandioses à l’alpe Wiesner N° 2098
Davos Wiesen, Kirche — Schmitten (Albula), Innerdorf • GR

Vues grandioses à l’alpe Wiesner

Dans la vallée de Landwasser, au-dessus de Tiefencastel, les villages de Brienz, Alvaneu, Schmitten et Wiesen trônent tous sur des petites terrasses ensoleillées et presque plates. Leurs mayens, eux, se trouvent quelques centaines de mètres plus haut. Entre les deux se succèdent les contreforts des montagnes, avec une vaste couverture boisée en dessous et une série de têtes rocheuses au-dessus.
Cette randonnée, qui forme un grand arc en passant par les alpes Wiesner et Schmittner, est aussi une belle excursion dans l’histoire de cette région de montagne. Sur la berge du Brüggentobel, à l’est de Wiesen, le point de départ, se tient aujourd’hui encore l’ancien moulin. Les vieilles meules se trouvent non loin de là, sur une aire de pique-nique. On atteint l’alpe Wiesner, située à un peu plus de 1900 mètres d’altitude, environ deux heures après le départ. L’alpage et ses quelque trois douzaines de maisons en bois se trouvent sur un merveilleux petit haut plateau. A l’automne, le panorama sur les mélèzes dorés, les versants alpins aux nuances rougeâtres et le massif des Bergüner Stöcke, enneigé depuis peu, forme un arrière-plan presque inégalable. En 2007, un feu de cheminée s’est transformé en un gros incendie et a ravagé 14 bâtiments.
Il faut environ 30 minutes de plus pour rejoindre l’alpe Schmittner, par un chemin assez plat. Installé sur une terrasse légèrement inclinée, l’alpage est un peu plus petit, mais tout aussi pittoresque. La descente vers Schmitten passe par le point de vue Hirtastock. Plus bas, à Schmitten, l’église Allerheiligen, dotée d’un intérieur baroque et d’un clocher gothique, se distingue immédiatement, perchée sur sa colline.

Dans les Préalpes fribourgeoises N° 2097
Jaun, Dorf — Riggisalp • FR

Dans les Préalpes fribourgeoises

Cette randonnée dans les Préalpes fribourgeoises franchit un sommet et une frontière culturelle. Elle passe par le Gros Brun, Schopfenspitz en allemand, et mène du haut du district francophone de la Gruyère à celui de la Singine germanophone. Point de départ: Jaun, ou Bellegarde, dans la vallée de la Jogne. Peuplé il y a des centaines d’années par des gens venus du Diemtigtal, ce village proche du col est une enclave germanophone.
De l’arrêt de bus, la montée est raide entre les chalets en bois qui évoquent le Diemtigtal. Peu après la fin du village, le chemin bifurque à gauche et monte vers l’alpe Untere Jansegg. Les Préalpes fribourgeoises sont abruptes et recouvertes de tapis herbeux. Les parties supérieures, presque verticales, sont rocheuses et dénudées. Le chemin est d’ailleurs balisé en blanc-bleu-blanc à partir du point 1476. Il s’élève vers la haute vallée rocailleuse de Maischüpfen. On se croirait ici dans un monde à l’arrêt s’il n’y avait de temps en temps le ruissellement des cailloux. Un passage sécurisé par des cordes permet d’atteindre un pâturage à moutons et, peu après, le sommet du Gros Brun. L’arc alpin du Mont Blanc au Tödi s’étend devant soi, magnifique, tout simplement.
A la descente, la randonnée traverse le Breccaschlund (vallée des Cerniets). Le parcours est raide et plein d’éboulis jusqu’à l’Alp Combi puis, au pied de la Fochsenflue et de la Spitzflue, passe par le Breccaschlund jusqu’à l’Alp Stierenberg. Le paysage se fait plus doux. D’ici, on passe par l’Alp Untere Euschels jusqu’à la Riggisalp, de l’autre côté. Du Bärghuus Riggisalp, un télésiège descend au lac Noir, ce qui permet de s’épargner 400 mètres de descente.

De la gare de Bâle aux Mythen N° 2096
Mostelberg — Holzegg • SZ

De la gare de Bâle aux Mythen

Le paysage de la peinture monumentale ornant le hall des guichets de la gare de Bâle est véritablement mythique. Le tableau baptisé «Lac des Quatre-Cantons» représente en effet les sommets des deux Mythen et le Fronalpstock. Réalisé dans les années 1920 par le peintre Ernst Hodel, il vise toujours à célébrer, à l’intention des voyageurs, la beauté des montagnes suisses. En le regardant, on est inévitablement attiré par le paysage représenté et saisi par l’envie de le voir de près.
C’est parti! En train jusqu’à Arth-Goldau, puis en RER jusqu’à Sattel et en télécabine au Mostelberg. On emprunte une route goudronnée à travers un beau paysage marécageux jusqu’à la Mostelegg, puis un sentier d’altitude avec vue sur le Lauerzersee, le Rigi et le lac des Quatre-Cantons jusqu’à la Haggenegg. Par Zwüschetmythen, on arrive à la Holzegg, où commence la montée vers le Grand Mythen. Elle mène au sommet en 47 virages, effectivement numérotés. Le chemin ne pose généralement pas de problème, certains passages exposés sont sécurisés par des chaînes ou des balustrades. Le sommet offre une vue panoramique magnifique sur le Säntis, les Alpes glaronnaises et uranaises, les montagnes de l’Oberland bernois et le Plateau. Dans la brume des plaines, on reconnaît aussi la région de Seelisberg, le lieu choisi par Ernst Hodel pour réaliser son tableau panoramique. On est arrivé là où l’envie d’ailleurs, née à la gare de Bâle, nous a entraînés. En empruntant l’itinéraire de la montée, on redescend vers la Holzegg et on prend le téléphérique pour rejoindre Brunni. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent prolonger le tour jusqu’à la Rotenfluebahn et rentrer chez en passant par Rickenbach.

Surfaces d’arbres déracinés dans la Surselva N° 2095
Sedrun — Disentis/Mustér • GR

Surfaces d’arbres déracinés dans la Surselva

C’est dans la Surselva, autour de Sedrun, Disentis et Curaglia, que la tempête Vivian, survenue en 1990, a détruit le plus de forêts en Suisse. Les traces de cet ouragan datant d’il y a plus de 30 ans sont omniprésentes sur ce parcours. À l’époque, les arbres alors déracinés avaient été débarrassés et la forêt protectrice détruite avait été reboisée. La jeune forêt de montagne qui a repoussé se distingue nettement, de loin déjà, de celle qui avait été épargnée à l’époque. En effet, il y pousse davantage de feuillus, elle est plus diversifiée et devrait donc mieux résister aux futures tempêtes.
La majeure partie de la randonnée suit la Senda Sursilvana, un itinéraire qui traverse la région en cinq étapes. Au-dessus de Sedrun, le chemin de randonnée fait un détour par le Val Bugnei et s’élève dans la forêt de montagne qui repousse. Dans la partie reboisée se trouvent quelques vieux épicéas qui ont survécu à la tempête.
Après être redescendu sur la Senda Sursilvana, on suit le sentier d’altitude qui mène à travers prairies et pâturages, en passant par de petits villages, jusqu’à Disentis et son monastère visible de loin.